« Ouled Sidi Cheikh - Cheraga » : différence entre les versions

Vincent Joly|extrait=Au printemps 1864, une révolte éclate dans le Sud-Oranais parmi les Ouled Sidi Cheikh, exaspérés par les spoliations et le poids de l'impôt, choqués par l'humiliation que les bureaux arabes avaient fait subir à leur chef.}}</ref>. Les raisons de cette révolte étaient l'exaspération due aux spoliations et au poids de l'impôt, ainsi que l'humiliation infligée à leur chef par les [[bureaux arabes]]. Un revers subi par les Français le 7 avril de la même année encouragea le mouvement, encouragé par les marabouts<ref name="Joly"/>, à s'étendre du [[Djebel Amour]] au [[Titteri]], en passant par le pays des Flitta et le [[Dahra (massif)|Dahra]]<ref name="conquête"/>.

Les Ouled Sidi Cheikh tentèrent de s'unir pour lutter plus efficacement contre les troupes françaises, mieux armées et mieux organisées, mais ils furent tantôt vainqueurs, tantôt vaincus<ref name="conquête"/>. L'engagement d'[[Aïn Madhi]] du 31 janvier 1869 tourna au désastre<ref name="conquête"/>. Le climat politique dans le Sud-Oranais demeura durablement troublé<ref name="Joly"/>. Les Ouled Sidi Cheikh ne reprirent le combat qu'en mai 1881, sous la houlette de [[Cheikh Bouamama]]<ref name="conquête"/>.

Après plusieurs affrontements qui tournèrent à l'avantage de BouAmama, l'intervention militaire à [[El Abiodh Sidi Cheikh]] et la profanation du tombeau de [[Sidi Cheikh]] annoncèrent la reprise de l'offensive française<ref name="conquête" />. La paix fut négociée en mai 1883 avec les chefs de la tribu, moyennant des arrangements ménageant les principaux d'entre eux. En revanche, l'accord imposa une contribution à verser par les habitants, appliqua le séquestre aux tribus vaincues et procéda à la déportation de certains insurgés, comme le poète [[Mohamed Belkheir]], {{Citation|porte-parole de l'insurrection}}, à [[Calvi]] et à l'île Sainte-Marguerite<ref name="conquête" />.