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Sur le plan religieux, le {{s-|XIV|e}} fut marqué par la [[Papauté d'Avignon]] de 1305-1378, durant laquelle le pape résida dans la [[Comtat Venaissin|ville du même nom]] dans le sud de la France{{sfn|Thomson|1998|p=170-171}}. Cette situation était liée à l'affrontement entre le pape Boniface VIII et le roi [[Philippe IV le Bel]] concernant l'autorité pontificale. Après la mort rapide du [[Benoît XI|successeur]] de Boniface VIII, le [[conclave]] désigna [[Clément V]] (pape 1305-1314), qui refusa de se rendre à Rome et fit venir la [[Gouvernement de l'Église catholique#Curie romaine|Curie]] à [[Avignon]] quatre ans plus tard. Durant cet exil, parfois qualifié de {{citation|[[Exil à Babylone|captivité babylonienne]]}}{{sfn|Loyn|1989|p=45}}, la Papauté passa sous l'influence grandissante de la [[Couronne de France]]. Le pape [[Grégoire XI]] (pape 1370-1378) décida de retourner à Rome en 1377 mais les [[Guerre des Huit Saints|conflits en Italie]] et l'autoritarisme réformateur de son successeur [[Urbain VI]] (pape 1378-1389) provoquèrent le [[Grand Schisme d'Occident]]. Durant cette période qui dura de 1378 à 1418, il y eut deux puis trois [[Antipape|papes rivaux]], chacun soutenu par des États différents{{sfn|Loyn|1989|p=153}}. Après un siècle de troubles, l'empereur [[Sigismond de Luxembourg|Sigismond]] organisa en 1414 le [[concile de Constance]], qui déposa deux des papes rivaux et désigna [[Martin V]] (pape 1417-1431) comme seul pape{{sfn|Thomson|1998|p=184-187}}.
En plus de ce schisme, l'Église catholique était traversée par des controverses théologiques. Le théologien anglais [[John Wyclif]] (d. 1384) fut ainsi condamné pour hérésie après avoir traduit la Bible en anglais et avoir rejeté la doctrine de la [[transsubstantiation]]{{sfn|Thomson|1998|p=197-199}}. Ses écrits influencèrent le mouvement des [[Lollards]] en Angleterre et des [[Église hussite|Hussites]] en Bohème{{sfn|Thomson|1998|p=218}}. Cette dernière révolte fut aussi inspirée par les travaux du moine [[Jan Hus]], qui fut [[Bûcher|brûlé vif]] pour hérésie en 1415{{sfn|Thomson|1998|p=213-217}}. Les accusations d'hérésie furent également détournées pour servir des besoins politiques, et la dissolution de l'Ordre du Temple en 1312 permit le partage de leur fortune entre le roi
Le rejet de ces évolutions théologiques par la Papauté éloigna le clergé des laïcs et ce fossé fut accentué par l'accroissement du [[commerce des indulgences]] et le pontificat marqué par les [[Libertin|excès]] et le [[népotisme]] d'[[Alexandre VI]] (pape 1492-1503). Des [[Mystique rhénane|mystiques]] comme [[maître Eckhart]] (d. 1327) ou [[Thomas a Kempis]] (d. 1471) rédigèrent des travaux appelant les laïcs à se concentrer sur leur vie spirituelle intérieure, ce qui posa les bases de la [[Réforme protestante]] du {{s-|XVI|e}}. Aux côtés du mysticisme, les croyances concernant la [[sorcellerie]] se répandirent ; l'Église ordonna l'[[Summis desiderantes affectibus|éradication]] de ces pratiques en 1484 et elle publia le ''{{lang|la|[[Malleus Maleficarum]]}}'' (« Marteau des Sorcières ») en 1486, qui servit de base à la [[chasse aux sorcières]]{{sfn|Davies|1996|p=436-437}}.
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