« Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet » : différence entre les versions

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=== Affaire du legs Bélias ===
{{Affaire judiciaire en cours}}
En 2010, Jean Bélias, un grand courtier en livres{{Note|{{"|Sorte de libraire itinérant chargé de récupérer des ouvrages auprès de maisons de vente, de libraires et d’écrivains, puis de les revendre<ref name=":3"/>}}.|group=Note}}, décide de léguer l'ensemble de ses biens à la bibliothèque Doucet. Il meurt dans l'année, et Sabine Coron,la directrice de la bibliothèque, reçoit alors de la banque gérant les avoirs de Bélias, au nom de son institution, les documents nécessaires pour attester de la propriété de l'appartement de Bélias et de tous les ouvrages qu'il contient (15 à {{nb|20000|ouvrages}}), et du reste de ses biens (près de 3 millions d'euros d'après les documents bancaires). SabineLa Corondirectrice part à la retraite en 2011 ; elle est remplacée à la tête de la bibliothèque par Isabelle Diu, qui a pour adjointes deux autres conservatrices : Sophie Lesiewicz et Marie-Dominique Nobécourt. Le legs de Bélias est conservé dans l'appartement légué, mais n'est pas inventorié tout de suite : rien n'est fait par la bibliothèque, entre 2010 et 2014 pour estimer la valeur du fonds, auquel seules la nouvelle directrice et les troisdeux autres conservatrices ont accès<ref name=":3"/>.
 
En 2014, la [[Chancellerie des universités de Paris|chancellerie]], tutricetutelle de la bibliothèque, demande que les ouvrages soient déménagés, afin de pouvoir louer l'appartement qui est sous sa gérance. Un premier tri débute : si Diula directrice doute d'une réelle valeur patrimoniale, Nobécourtla conservatrice {{incise|qui en a la charge du legs au sein de la bibliothèque}} estime que plus de la moitié entre dans le cadre de la mission de l'institution. Toutefois, les conservatrices permettent auà un libraire [[Jean-Yves Lacroix]] de prélever de nombreux ouvrages en échange de ceux en sa possession qui intéresseraient la bibliothèque ; sur trois ans, ce sont plusieurs centaines d'ouvrages qui passent du fonds Bélias àau Lacroixlibraire, qui choisit parfois seul les ouvrages intéressants. La bibliothèque, bien que légatrice de l'ensemble des biens de Bélias, n'a en main que les livres composant le fonds, le reste du legs étant géré par la chancellerie — il s'agit donc, selon Nobécourtla conservatrice chargée du dossier, d'un moyen de récupérer des ouvrages spécifiques avec la seule monnaie d'échange à disposition de la direction de la bibliothèque. En 2016, l'existence du système d'échange Doucet-Lacroixlibraire fait le tour du milieu des ventes de livres ; Diula directrice demande au libraire de formaliser leur entente, mais le document signé reste imparfait — selon Lacroixle libraire, cité par ''Le Monde'', il aurait reçu un modèle antidaté et incomplet sur les documents remis par ce dernier contre ceux de Doucet<ref name=":3"/>.
 
SophieLa Lesiewicztroisième conservatrice aurait alors remplacé Marie-Dominiquesa Nobécourtcollègue pour la charge du fonds Bélias, s'accaparant selon certains employés une partie du fonds avec l'accord de Diu. En 2018, trois des employés font un rapport d'une quinzaine de pages à l'attention de la chancellerie et de leur ministère de tutelle, celui de l'[[Ministère de l'Enseignement supérieur (France)|Enseignement supérieur]] : ils y exposent notamment les disparitions et trafics qu'ils supposent au sein de l'institution<ref name=":3"/>.
 
Un article du ''[[Le Canard enchaîné|Canard enchaîné]]'' au mois d'avril<ref name=":2">David Fontaine, « Legs à retardement à la bibliothèque Jacques-Doucet », ''Le Canard enchaîné'', 25 avril 2018.</ref>, relayé notamment par ''[[Le Figaro]]''<ref>{{Article|auteur1=Ludivine Trichot|titre=Où sont passés les trésors littéraires du legs Jean Bélias à la bibliothèque Jacques-Doucet ?|périodique=Le Figaro|date=27 avril 2018|lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/livres/2018/04/27/03005-20180427ARTFIG00262-o-sont-passes-les-tresors-litteraires-du-legs-jean-belias-a-la-bibliotheque-jacques-doucet.php}}.</ref> et ''[[Le Quotidien de l'art]]''<ref>{{Article|auteur1=Marine Vazzoler|titre=Mauvaise gestion de legs à la Bibliothèque Jacques-Doucet|périodique=Le Quotidien de l'art|numéro=1487|date=26 avril 2018|lire en ligne=https://www.lequotidiendelart.com/articles/12438-mauvaise-gestion-de-legs-%C3%A0-la-biblioth%C3%A8que-jacques-doucet.html}}.</ref>, met en cause la direction de la bibliothèque pour sa gestion du legs Bélias. Des disparitions, selon la presse, ainsi que des transactions faites en privé auraient eu lieu, facilitées par l’absence d’inventaire exhaustif de cet accroissement survenu depuis la remise de cette libéralité sept ans plus tôt.
 
L'intervention d'une dizaine de familles de donateurs, qui écrivent à la chancellerie, entraîne un audit de l’[[Inspection générale des bibliothèques]] qui rend un rapport sévère selon ''Le Monde'' : {{"|Les échanges avec le libraire Lacroix n’ont pas respecté "les règles de la domanialité publique" et rien ne permet de s’assurer que les "termes de la transaction ont été équitables" ; les conservateurs ne remplissent pas leur mission de service public<ref name=":3"/>.}} Mais aucune décision sur les faits dénoncés par la presse n'est prise<ref group="Note">{{"|La Bibliothèque littéraire Jacques Doucet est entrée dans une phase navrante de déréliction complète, dont se sont vainement fait écho les médias, et […] l’on peut craindre sérieusement pour sa survie à long terme}}, article anonyme, ''Histoires littéraires'', n° 75, juillet-septembre 2018, p. 189.</ref> : d'après ''Le Monde'', l'Inspection n'interroge nipas Nobécourt,toutes niles Lacroixpersonnes ;concernées Diupar le dossier&nbsp;; etles Lesiewiczconservatrices sont maintenues dans leurs fonctions<ref name=":3"/>.
 
Les employés auteurs du rapport d'alerte à la chancellerie sontse parprétendent contreen revanche "[[wikt:mettre au placard|placardisés]]" par la direction<ref name=":3"/>{{,}}<ref name=":0">{{Article|auteur1=Philibert Humm|titre=À la recherche des manuscrits perdus|périodique=Le Figaro|date=11 juillet 2019|lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/culture/a-la-recherche-des-manuscrits-perdus-20190710}} </ref>. Apprenant que les archives de son père<ref group="Note">[[Francis Ponge]] avait été célébré sous chaque direction de la bibliothèque Doucet dès 1960. Ses archives, données par sa femme et sa fille entre 1998 et 2009, s’étendent sur dix mètres linéaires. [http://www.calames.abes.fr/pub/bljd.aspx#details?id=FileId-312 Voir sur ''calames.abes.fr''.]</ref> avaient quitté les rayonnages de la bibliothèque pour être remisées dans un sous-solmagasin de conservation de la Sorbonne, Armande Ponge, fille de [[Francis Ponge]], qui avait fait partie des donateurs ayant alerté la chancellerie, décide de donner le reste des manuscrits à la [[Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque nationale]]<ref name=":0"/>.
 
Un an plus tard, un second article du ''Canard enchaîné''<ref>David Fontaine, « La Bibliothèque Doucet toujours sur le gril », ''[[Le Canard enchaîné]]'', 5 juin 2019.</ref> et un communiqué de la [[Fédération syndicale unitaire|FSU]] se font l’écho des « dysfonctionnements et discriminations à la BLJD »<ref name=":1">[https://snasub.fsu.fr/dysfonctionnements-et-ostracisme-a-la-bibliotheque-jacques-doucet/ {{"|Dysfonctionnement et ostracisme à la bibliothèque Jacques Doucet}}] - SNASUB-FSU.</ref>{{,}}<ref>[https://snasub.fsu.fr/wp-content/uploads/sites/88/2021/03/Convergences-247-p18-19.pdf « Dysfonctionnements et discriminations à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet »] suivi de « Le rapport explosif de l’IGB sur la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet », ''Convergences'', {{numéro|247}}, mai 2019, page 18 {{pdf}}.</ref> en publiant des extraits du « rapport explosif » (selon la FSU)<ref name=":1"/>{{,}}<ref>[http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2019/65/2/Rapport_annuel_2018-V-def_1110652.pdf Voir sur ''cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr''.]</ref> de l’[[Inspection générale des bibliothèques]]. Plusieurs années après le legs et les transactions dénoncées avec des libraires, « un inventaire digne de ce nom »<ref name=":0"/> serait en cours, portant sur les livres et documents non retenus par la bibliothèque, destinés préalablement à un libraire d’Orléans<ref name=":2"/>.
 
En mars 2021, la revue ''Convergences'' revient sur la gestion du legs Bélias « caractérisée par des disparitions et appropriations personnelles » ainsi que par des trafics avec des libraires<ref name=":1"/>{{,}}<ref>[https://snasub.fsu.fr/wp-content/uploads/sites/88/2021/03/Convergences-265-p19.pdf Dysfonctionnements et discriminations à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet : ça continue ! »], ''Convergences'', n° 265, mars 2021, page 19 {{pdf}}.</ref>. Selon l'article du ''Monde'' publié le 17 octobre 2022 sur la bibliothèque Jacques Doucet, un ancien maître de conférences, Étienne-Alain Hubert, relate qu'il a demandé la consultation d'un dépliant de 1916 contenant six poèmes d’Apollinaire, Jacob et Reverdy fin 2018 et que, selon ce qu'il relaie, « on me répond que le document manque et qu’il a été emprunté par [[Christophe Langlois|Langlois]](...) en 2017. Je l’ai demandé à nouveau quelques mois après, puis en 2020. Je ne l’ai toujours pas quatre ans plus tard ». Des membres de l'association Les Amis de la bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, comme l'académicienne [[Florence Delay]], s'émeuvent à leur tour des irrégularités évidentes de la gestion de l'institution<ref name=":3"/>.
 
En juin 2022, nouvelle découverte : une vente publique est organisée par la [[maison de ventes]] Millon, comprenant plusieurs œuvres (dont un portrait d'[[Erik Satie]] par [[Jean Cocteau]]) faisant partie des pièces compulsées par les archivistes lors des premiers inventaires. La vente se fait sous l'identité de la mère ded'une Sophie Lesiewiczconservatrice, elle-même partie de la bibliothèque au printemps 2021 pour l’[[Institut national d'histoire de l'art]]. Alertée, l'[[Inspection générale de l'Éducation, du sport et de la recherche]], qui a hérité des missions de l'Inspection générale des bibliothèques, recommande à la [[Chancellerie des universités de Paris|chancellerie]] d'agir sans délai : le 21 septembre, cette dernière porte plainte pour vol. L'enquête en cours établit notamment que le nom de la vendeuse revient plusieurs dizaines de fois dans les ventes de la maison Millon. Cette dernière se défend en arguant qu'aucune pièce n'ayant été déclarée préalablement volée, son système d'alerte n'a pas été actionné<ref name=":3"/>. Le lendemain de la parution de l'article du ''Monde''<ref name=":3"/>, le 18 octobre 2022, Sophiela Lesiewiczconservatrice mise en cause par l'article met fin à ses jours<ref>[https://www.lequotidiendelart.com/articles/22614-d%C3%A9c%C3%A8s-de-sophie-lesiewicz-mise-en-cause-dans-l-affaire-doucet.html Voir sur ''lequotidiendelart.com''.]</ref>{{,}}<ref>[https://www.livreshebdo.fr/article/affaire-doucet-sophie-lesiewicz-sest-donne-la-mort Voir sur ''livreshebdo.fr''.]</ref>.
 
La bibliothèque ferme le 20 octobre 2022, sur décision du recteur Christophe Kerrero. Simultanément, le directeur adjoint [[Christophe Langlois]] diffuse « à large échelle sur les réseaux sociaux une lettre infâme »<ref name=":11">Selon les propos des lanceurs d'alerte, archivistes et magasiniers placardisés par la direction, dans leur discours lors de la cérémonie de remise des Prix éthiques [[Anticor]] 2024, [https://www.youtube.com/watch?v=ilVSkBCwSAE sur ''youtube.com''.]</ref>, qualifiant les lanceurs d’alerte d'« assassins »<ref name=":11"/>. Le 24 octobre, Isabellela Diudirection etde Christophela Langloisbibliothèque publientpublie un communiqué dans lequel ilselle honorenthonore la probitémémoire de Sophiela Lesiewiczconservatrice décédée<ref>''[[Livres Hebdo]]'', 24 octobre 2022, [https://www.livreshebdo.fr/article/la-bibliotheque-litteraire-jacques-doucet-rend-hommage-sophie-lesiewicz « La Bibliothèque littéraire Jacques Doucet rend hommage à Sophie Lesiewicz »]. L’hommage est retiré quelques mois plus tard du site de la bibliothèque.</ref>, tandis que se constitue un comité de soutien « univoque »<ref name=":11"/> à la direction.
 
Huit mois après avoir été informée, la nouvelle inspection générale, dépendant du ministère, rend « enfin » son rapport d’enquête, resté « confidentiel »<ref name=":11"/>, sur la bibliothèque à [[Sylvie Retailleau]]. Au vu des extraits qu’ils ont pu consulter les concernant, les lanceurs d’alerte s’interrogent : « Quelles mystérieuses directives ont motivé ces pages controuvées, aux approximations grossières aisément réfutables qui reprennent souvent aveuglément les contre-attaques de la direction à notre égard ? »<ref name=":11"/>
En dépit de la révélation de l’affaire de trafic de livres, de « la mise en péril de l’existence et l’intégrité des fonds de la bibliothèque »<ref name=":12">''[[Livres Hebdo]]'', 28 mars 2023, [https://www.livreshebdo.fr/article/fabien-oppermann-nous-esperons-rouvrir-la-bibliotheque-jacques-doucet-en-mai « Nous espérons rouvrir la bibliothèque Jacques-Doucet en mai »].</ref> ainsi que des « collections malmenées »<ref name=":12"/>, aucune sanction n’est prise à l’encontre de la direction. L’équipe est dispersée, « les huit membres du personnel [étant] dans l’impossibilité de travailler à nouveau ensemble »<ref name=":12"/>. Si la directrice Isabelleaccepte Diuune estmission «au discrètementministère replacéede ailleursl'Enseignement »<ref name=":11"/>supérieur et Christophede Langloisla Recherche, son adjoint est nommé responsable du pôle Conservation et Patrimoine à la [[Bibliothèque universitaire des langues et civilisations]]<ref>Organigramme de la [[Bibliothèque universitaire des langues et civilisations]], [https://www.bulac.fr/sites/default/files/medias/fichiers/2023/08/BULAC-organigramme%202023-09-01.pdf sur ''bulac.fr''.]</ref>, «la troisième conservatrice étant pour sa part mutée à sa demande à la [[La Contemporaine|Contemporaine]]. Le bibliothécaire assistant spécialisé chargé du catalogage des fonds d'imprimés fait valoir ses droits à la retraite, tout comme l'un des magasiniers. Le deuxième magasinier est muté à sa demande au [[Muséum national d'histoire naturelle|Museum national d'histoire naturelle]]. L'un des archivistes auteurs de misérablesla issueslettre »<refde dénonciation accepte une name=":11rupture conventionnelle"/>, sonttandis imposéesque auxson lanceurscollègue est toujours rémunéré par la Chancellerie des d’alerteuniversités. La bibliothèque, entrée dans une « phase de transition » et « d’administration provisoire »<ref>''[[Livres Hebdo]]'', 7 février 2023, [https://www.livreshebdo.fr/article/paris-la-bibliotheque-jacques-doucet-placee-sous-administration-provisoire « Paris : la bibliothèque Jacques-Doucet placée sous administration provisoire »].</ref> sous la direction de Fabien Oppermann, inspecteur général de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche, nommé par la Ministre, rouvre le 14 septembre 2023.
 
En janvier 2024, la nouvelle équipe est toujours en cours de constitution. Aucune transmission n’ayant été assurée, certains chantiers présentent une « complexité redoutable », surtout dans le cadre d’une bibliothèque à ce point spécialisée<ref>Julien Donadille, [https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2023-00-0000-037 « La réouverture de la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet »], ''[[Bulletin des bibliothèques de France]]'', 2023-2.</ref>. Une première audience a lieu le 24 janvier 2024 devant la {{24e}} chambre correctionnelle du tribunal de Paris<ref>Affaire référencée au [[Liste des procureurs de la République près le tribunal judiciaire de Paris|parquet de Paris]] sous le numéro 22266000873.</ref>, mettant en cause la mère de Sophiela Lesiewiczconservatrice décédée pour recel. Face aux demandes de constitutions de parties civiles à son encontre, dont celle de l’ancienne directrice Isabelle Diu, l’audience est reportée au 14 février 2025.
Le 27 janvier 2024, le premier prix éthique [[Anticor]] est remis aux quatre employés de la bibliothèque Doucet pour leurs alertes depuis 2014<ref>La {{16e}} édition de la cérémonie des prix éthiques Anticor, présidée par l'avocate [[Élise Van Beneden]], [https://www.anticor.org/2024/01/29/la-16eme-edition-de-la-ceremonie-des-prix-ethiques-anticor/ sur ''anticor.org''.]</ref>. Leur discours, enregistré<ref name=":11"/>, rappelle ces huit années de vaine lutte avant que la médiatisation d’un drame ne pousse les autorités à agir. {{citation bloc|La réalité n’est pas un roman, le diable se niche dans les réputations à protéger » commente l'administratrice d'Anticor Florence Renggle, qui ajoute : « In fine c’est toute une chaîne de responsabilités qui est officiellement et sans scrupule passée sous silence, bénéficiant de l’inertie d’un système et de l’impunité qui a régné pendant des années sur cette affaire<ref name=":11"/>. }}