« Histoire génétique de l'Afrique du Nord » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Pharma (discuter | contributions)
Pharma (discuter | contributions)
Ligne 1 :
{{À wikifier|date=mars 2024}}L''''histoire génétique de l'Afrique du Nord''' englobe l'histoire génétique des [[Afrique du Nord|peuples]] d'[[Afrique du Nord]]. La source la plus importante de flux génétique vers l'Afrique du Nord provenait du [[Moyen-Orient]]. Le désert du [[Sahara]] au sud et la [[mer Méditerranée]] au nord constituaient d'importants obstacles au flux génétique en provenance d'[[Afrique subsaharienne]] et de certaines parties de l'Europe durant la [[préhistoire]]. Cependant, l'Afrique du Nord est reliée à l'[[Asie de l'Ouest|Asie occidentale]] via l'[[isthme de Suez]] et la [[Sinaï|péninsule du Sinaï]], tandis qu'au niveau du [[détroit de Gibraltar]], l'Afrique du Nord et l'[[Europe]] ne sont séparées que par {{unité|15|km}}, de même [[Malte]], la [[Sicile]], les [[îles Canaries]] et la [[Crète]] sont proches des côtes de l'Afrique du Nord.
{{À wikifier|date=mars 2024}}
{{Problèmes multiples}}
 
L'Afrique du Nord est une région génétiquement hétérogène et diversifiée, caractérisée par la diversité de ses groupes ethniques, les principaux étant les [[Arabes]], les [[Berbères]] et les [[Coptes]] (en Égypte)<ref name=":23" />. Les populations d'Afrique du Nord présentent une structure génétique complexe et hétérogène qui a été décrite comme un amalgame d'au moins quatre composants ancestraux différents du [[Moyen-Orient]], d'[[Afrique subsaharienne]], d'[[Europe]] et des peuples autochtones d'Afrique du Nord<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Arauna|prénom1=L. R.|nom2=Hellenthal|prénom2=G.|nom3=Comas|prénom3=D.|titre=Dissecting human North African gene-flow into its western coastal surroundings|périodique=Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences|volume=286|numéro=1902|date=May 2019|pmid=31039721|pmcid=6532504|doi=10.1098/rspb.2019.0471Q64004673}}</ref>. Même si l’Afriquel'Afrique du Nord a connu des flux génétiques en provenance des régions environnantes, elle a également connu de longues périodes d’isolementd'isolement génétique<ref name="Loosdrecht et al 2018">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=van de Loosdrecht|prénom1=Marieke|nom2=Bouzouggar|prénom2=Abdeljalil|nom3=Humphrey|prénom3=Louise|nom4=Posth|prénom4=Cosimo|titre=Pleistocene North African genomes link Near Eastern and sub-Saharan African human populations|périodique=Science|volume=360|numéro=6388|pages=548–552|date=4 May 2018|pmid=29545507|doi=10.1126/science.aar8380|bibcode=2018Sci...360..548VQ55867047}}</ref>. Certaines études génétiques ont été critiquées pour leur interprétation et leur catégorisation des données génétiques africaines<ref>{{Article Bibliographie|Q56060418}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en |nom1=Lieberman|prénom1=LeonardTheodore|nom2nom1=JacksonCelenko|prénom2titre=Fatimah"The LindaGeographical C.|titre=RaceOrigins and ThreePopulation ModelsRelationships of HumanEarly OriginAncient Egyptians" In Egypt in Africa|périodiquelieu=[[AmericanIndianapolis, Anthropologist]]Ind.|volumeéditeur=97Indianapolis Museum of Art|numérodate=21996|pages totales=231–24220–33|dateisbn=19950936260645|issnextrait=0002-7294|doi=10.1525/aa.1995.97.2.02a00030|jstor=681958|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/681958}}</ref>{{,}}<ref>"Il n'est pas clair dans quelle mesure certains systèmes génétiques habituellement interprétés comme non africains peuvent en fait être originaires d'Afrique. Cela dépend beaucoup de la manière dont le terme "africain" est défini et du modèle d'interprétation. Les diverses études génétiques souffrent généralement de ce qu'on appelle "La pensée catégorique, en particulier la pensée raciale. De nombreux chercheurs pensent encore à "l'Africain" d'une manière stéréotypée et non scientifique (évolutive), ne reconnaissant pas une gamme de variantes ou de traits génétiques comme étant également africains".{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Theodore|nom1=Celenko|titre="The Geographical Origins and Population Relationships of Early Ancient Egyptians" In Egypt in Africa|lieu=Indianapolis, Ind.|éditeur=Indianapolis Museum of Art|date=1996|pages totales=20–33|isbn=0936260645}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |nom1prénom1=Ryan A.|nom1=Brown and |prénom2=George J. |nom2=Armelagos|titre=Apportionment of racial diversity: A review|périodique=[[Evolutionary Anthropology]]: Issues, News, and Reviews|volume=10, Issue 1|numéro=34–401|pages=34–40|date=2001|issn=1060-1538|issn2=1520-6505|doi=10.1002/1520-6505(2001)10:1<34::AID-EVAN1011>3.0.CO;2-P|s2cidlire en ligne=22845356https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/1520-6505(2001)10:13.0.CO;2-P|consulté le=2024-03-23}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=David|nom1=Eltis|prénom2=Keith R.|nom2=Bradley|prénom3=Craig|nom3=Perry|prénom4=Stanley L.|nom4=Engerman|nom5=Cartledge|nom6=Richardson|titre=The Cambridge World History of Slavery: Volume 2, AD 500-AD 1420|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=12 August 2021|passage=150|isbn=978-0-521-84067-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=DskwEAAAQBAJ&dq=gourdine+critique+their+methods&pg=PA150}}</ref>{{,}}{{Sfn|Candelora|2022|p=101–122}}{{,}}<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Keita|prénom1=S. O. Y.|nom2=Kittles|prénom2=Rick A.|titre=The Persistence of Racial Thinking and the Myth of Racial Divergence|périodique=[[American Anthropologist]]|volume=99|numéro=3|pages=534–544|date=1997|issn=0002-7294|doi=10.1525/aa.1997.99.3.534|jstor=681741|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/681741Q29039013}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Christopher|nom1=Ehret|titre=Ancient Africa: A Global History, to 300 CE|lieu=Princeton|éditeur=Princeton University Press|date=20 June 2023|pages totales=83–86, 167–169|isbn=978-0-691-24409-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Q5KjEAAAQBAJ&q=ancient+africa:+a+global+history,+to+300+ce+christopher+ehret}}</ref>.
L''''histoire génétique de l'Afrique du Nord''' englobe l'histoire génétique des [[Afrique du Nord|peuples]] d'[[Afrique du Nord]]. La source la plus importante de flux génétique vers l'Afrique du Nord provenait du [[Moyen-Orient]]. Le désert du [[Sahara]] au sud et la [[mer Méditerranée]] au nord constituaient d'importants obstacles au flux génétique en provenance d'[[Afrique subsaharienne]] et de certaines parties de l'Europe durant la [[préhistoire]]. Cependant, l'Afrique du Nord est reliée à l'[[Asie de l'Ouest|Asie occidentale]] via l'[[isthme de Suez]] et la [[Sinaï|péninsule du Sinaï]], tandis qu'au niveau du [[détroit de Gibraltar]], l'Afrique du Nord et l'[[Europe]] ne sont séparées que par {{unité|15|km}}, de même [[Malte]], la [[Sicile]], les [[îles Canaries]] et la [[Crète]] sont proches des côtes de l'Afrique du Nord.
 
Le débat scientifique actuel porte sur la détermination des contributions relatives des différentes périodes de flux génétique au pool génétique actuel des Nord-Africains. On sait que des humains anatomiquement modernes étaient présents en Afrique du Nord au [[Paléolithique moyen]] (il y a {{nombre|300000|ans}}), comme l'atteste le [[Djebel Irhoud|Djebel Irhoud 1]]<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Callaway|prénom1=Ewen|titre=Oldest Homo sapiens fossil claim rewrites our species' history|périodique=Nature|pages=|date=7 June 2017|doi=10.1038/nature.2017.22114Q55867285}}</ref>. Sans discontinuité morphologique, l'[[Atérien]] a été remplacé par l'industrie [[Ibéromaurusien|ibéromaurusienne]], dont les assemblages lithiques entretenaient des relations étroites avec les cultures de [[Premiers Hommes modernes en Europe|Cro-Magnon]] d' [[Europe]] et d'[[Asie de l'Ouest|Asie occidentale]], plutôt qu'avec les cultures contemporaines de l'[[Afrique subsaharienne]] ou de la [[Corne de l'Afrique]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Jean-Jacques|nom1=Hublin|prénom2=Shannon|nom2=McPherron|titre=Modern Origins: A North African Perspective|éditeur=Springer Science & Business Media|date=2012-03-31|pages totales=180|isbn=9789400729285|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=bI-egtJvrn8C&pg=PA180}}</ref>. L'industrie [[Ibéromaurusien|ibéromaurusienne]] a été remplacée par l'industrie [[Capsien|capsienne]] fortement influencée par l'[[Asie de l'Ouest|Asie occidentale]] (8000 avant notre ère à 2700 avant notre ère) dans la partie orientale de l'[[Afrique du Nord]] (Égypte, Libye, Tunisie, est de l'Algérie, Malte).
L'Afrique du Nord est une région génétiquement hétérogène et diversifiée, caractérisée par la diversité de ses groupes ethniques, les principaux étant les [[Arabes]], les [[Berbères]] et les [[Coptes]] (en Égypte)<ref name=":23" />. Les populations d'Afrique du Nord présentent une structure génétique complexe et hétérogène qui a été décrite comme un amalgame d'au moins quatre composants ancestraux différents du [[Moyen-Orient]], d'[[Afrique subsaharienne]], d'[[Europe]] et des peuples autochtones d'Afrique du Nord<ref>{{Article |langue=en |nom1=Arauna|prénom1=L. R.|nom2=Hellenthal|prénom2=G.|nom3=Comas|prénom3=D.|titre=Dissecting human North African gene-flow into its western coastal surroundings|périodique=Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences|volume=286|numéro=1902|date=May 2019|pmid=31039721|pmcid=6532504|doi=10.1098/rspb.2019.0471}}</ref>. Même si l’Afrique du Nord a connu des flux génétiques en provenance des régions environnantes, elle a également connu de longues périodes d’isolement génétique<ref name="Loosdrecht et al 2018">{{Article |langue=en |nom1=van de Loosdrecht|prénom1=Marieke|nom2=Bouzouggar|prénom2=Abdeljalil|nom3=Humphrey|prénom3=Louise|nom4=Posth|prénom4=Cosimo|titre=Pleistocene North African genomes link Near Eastern and sub-Saharan African human populations|périodique=Science|volume=360|numéro=6388|pages=548–552|date=4 May 2018|pmid=29545507|doi=10.1126/science.aar8380|bibcode=2018Sci...360..548V}}</ref>. Certaines études génétiques ont été critiquées pour leur interprétation et leur catégorisation des données génétiques africaines<ref>{{Article |langue=en |nom1=Lieberman|prénom1=Leonard|nom2=Jackson|prénom2=Fatimah Linda C.|titre=Race and Three Models of Human Origin|périodique=[[American Anthropologist]]|volume=97|numéro=2|pages=231–242|date=1995|issn=0002-7294|doi=10.1525/aa.1995.97.2.02a00030|jstor=681958|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/681958}}</ref>{{,}}<ref>"Il n'est pas clair dans quelle mesure certains systèmes génétiques habituellement interprétés comme non africains peuvent en fait être originaires d'Afrique. Cela dépend beaucoup de la manière dont le terme "africain" est défini et du modèle d'interprétation. Les diverses études génétiques souffrent généralement de ce qu'on appelle "La pensée catégorique, en particulier la pensée raciale. De nombreux chercheurs pensent encore à "l'Africain" d'une manière stéréotypée et non scientifique (évolutive), ne reconnaissant pas une gamme de variantes ou de traits génétiques comme étant également africains".{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Theodore|nom1=Celenko|titre="The Geographical Origins and Population Relationships of Early Ancient Egyptians" In Egypt in Africa|lieu=Indianapolis, Ind.|éditeur=Indianapolis Museum of Art|date=1996|pages totales=20–33|isbn=0936260645}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |nom1=Ryan A.Brown and George J. Armelagos|titre=Apportionment of racial diversity: A review|périodique=[[Evolutionary Anthropology]]|volume=10, Issue 1|numéro=34–40|pages=34–40|date=2001|doi=10.1002/1520-6505(2001)10:1<34::AID-EVAN1011>3.0.CO;2-P|s2cid=22845356}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=David|nom1=Eltis|prénom2=Keith R.|nom2=Bradley|prénom3=Craig|nom3=Perry|prénom4=Stanley L.|nom4=Engerman|nom5=Cartledge|nom6=Richardson|titre=The Cambridge World History of Slavery: Volume 2, AD 500-AD 1420|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=12 August 2021|passage=150|isbn=978-0-521-84067-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=DskwEAAAQBAJ&dq=gourdine+critique+their+methods&pg=PA150}}</ref>{{,}}{{Sfn|Candelora|2022|p=101–122}}{{,}}<ref>{{Article |langue=en |nom1=Keita|prénom1=S. O. Y.|nom2=Kittles|prénom2=Rick A.|titre=The Persistence of Racial Thinking and the Myth of Racial Divergence|périodique=[[American Anthropologist]]|volume=99|numéro=3|pages=534–544|date=1997|issn=0002-7294|doi=10.1525/aa.1997.99.3.534|jstor=681741|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/681741}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Christopher|nom1=Ehret|titre=Ancient Africa: A Global History, to 300 CE|lieu=Princeton|éditeur=Princeton University Press|date=20 June 2023|pages totales=83–86, 167–169|isbn=978-0-691-24409-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Q5KjEAAAQBAJ&q=ancient+africa:+a+global+history,+to+300+ce+christopher+ehret}}</ref>.
 
Après avoir migré vers l'Afrique du Nord au {{-mi-|I}}, les colons [[Phénicie|phéniciens]] des villes de [[Tyr]] et de [[Sidon]] ont établi plus de 300 colonies côtières dans toute la région et ont construit un [[Civilisation carthaginoise|puissant empire]] qui contrôlait la majeure partie de la région du {{-s-|VIII}} jusqu'au milieu du {{-s-|II}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Mark|nom1=Woolmer|titre=A Short History of the Phoenicians|éditeur=Bloomsbury Publishing|date=2017-04-30|pages totales=201|isbn=978-1-78672-217-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=lbmKDwAAQBAJ&dq=300+colonies+phoenician+strabo&pg=PA201}}</ref>. Une étude récente a révélé que près de 40 % des hommes maghrébins modernes portent le marqueur paternel E-M81, qui se serait propagé du [[Levant (Proche-Orient)|Levant]] vers l’Afriquel'Afrique du Nord<ref name="Penninx">{{Ouvrage |langue=en |nom1=Penninx|prénom1=Wim|titre=The male lines of the Maghreb: Phoenicians, Carthage, Muslim conquest and Berbers|lire en ligne=https://www.academia.edu/39673436|date=2019-06-22}}</ref>.
Le débat scientifique actuel porte sur la détermination des contributions relatives des différentes périodes de flux génétique au pool génétique actuel des Nord-Africains. On sait que des humains anatomiquement modernes étaient présents en Afrique du Nord au [[Paléolithique moyen]] (il y a {{nombre|300000|ans}}), comme l'atteste le [[Djebel Irhoud|Djebel Irhoud 1]]<ref>{{Article |langue=en |nom1=Callaway|prénom1=Ewen|titre=Oldest Homo sapiens fossil claim rewrites our species' history|périodique=Nature|pages=|date=7 June 2017|doi=10.1038/nature.2017.22114}}</ref>. Sans discontinuité morphologique, l'[[Atérien]] a été remplacé par l'industrie [[Ibéromaurusien|ibéromaurusienne]], dont les assemblages lithiques entretenaient des relations étroites avec les cultures de [[Premiers Hommes modernes en Europe|Cro-Magnon]] d' [[Europe]] et d'[[Asie de l'Ouest|Asie occidentale]], plutôt qu'avec les cultures contemporaines de l'[[Afrique subsaharienne]] ou de la [[Corne de l'Afrique]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Jean-Jacques|nom1=Hublin|prénom2=Shannon|nom2=McPherron|titre=Modern Origins: A North African Perspective|éditeur=Springer Science & Business Media|date=2012-03-31|pages totales=180|isbn=9789400729285|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=bI-egtJvrn8C&pg=PA180}}</ref>. L'industrie ibéromaurusienne a été remplacée par l'industrie [[Capsien|capsienne]] fortement influencée par l'[[Asie de l'Ouest|Asie occidentale]] (8000 avant notre ère à 2700 avant notre ère) dans la partie orientale de l'[[Afrique du Nord]] (Égypte, Libye, Tunisie, est de l'Algérie, Malte).
 
Au {{sap-|VII}}, la région fut conquise par les Arabes [[Musulman|musulmans]] [[omeyyades]] de la [[Arabie|péninsule arabique]]. Sous la conquête arabo-omeyyade relativement brève et l'arrivée ultérieure de [[Bédouins]] nomades, [[Levant (Proche-Orient)|d'Arabes levantins]] et de peuples [[Arabisation|arabisés]] du [[Proche-Orient]] en [[Asie de l'Ouest|Asie occidentale]] et l'arrivée de certains [[Séfarades|Juifs séfarades]] et musulmans ibériques fuyant la [[Reconquista|Reconquista catholique espagnole]] de la péninsule ibérique, un mélange partiel de population ou des fusions ont eu lieu et ont abouti à une certaine diversité génétique chez certains Nord-Africains<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Rando|prénom1=J. C.|nom2=Pinto|prénom2=F.|nom3=Gonzalez|prénom3=A. M.|nom4=Hernandez|prénom4=M.|titre=Mitochondrial DNA analysis of Northwest African populations reveals genetic exchanges with European, Near-Eastern, and sub-Saharan populations|périodique=Annals of Human Genetics|volume=62|numéro=6|pages=531–550|date=November 1998|pmid=10363131|doi=10.1046/j.1469-1809.1998.6260531.x|s2cid=2925153Q33864416}}</ref>.
Après avoir migré vers l'Afrique du Nord au {{-mi-|I}}, les colons [[Phénicie|phéniciens]] des villes de [[Tyr]] et de [[Sidon]] ont établi plus de 300 colonies côtières dans toute la région et ont construit un [[Civilisation carthaginoise|puissant empire]] qui contrôlait la majeure partie de la région du {{-s-|VIII}} jusqu'au milieu du {{-s-|II}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Mark|nom1=Woolmer|titre=A Short History of the Phoenicians|éditeur=Bloomsbury Publishing|date=2017-04-30|pages totales=201|isbn=978-1-78672-217-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=lbmKDwAAQBAJ&dq=300+colonies+phoenician+strabo&pg=PA201}}</ref>. Une étude récente a révélé que près de 40 % des hommes maghrébins modernes portent le marqueur paternel E-M81, qui se serait propagé du [[Levant (Proche-Orient)|Levant]] vers l’Afrique du Nord<ref name="Penninx">{{Ouvrage |langue=en |nom1=Penninx|prénom1=Wim|titre=The male lines of the Maghreb: Phoenicians, Carthage, Muslim conquest and Berbers|lire en ligne=https://www.academia.edu/39673436|date=2019-06-22}}</ref>.
 
Une étude de 2017 suggère que les migrations arabes vers le Maghreb étaient principalement un processus démographique qui impliquait fortement un flux génétique et remodelait la structure génétique du Maghreb, plutôt qu'un simple remplacement culturel comme le prétendaient des études plus anciennes<ref name=":23">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Arauna|prénom1=Lara R.|nom2=Mendoza-Revilla|prénom2=Javier|nom3=Mas-Sandoval|prénom3=Alex|nom4=Izaabel|prénom4=Hassan|titre=Recent Historical Migrations Have Shaped the Gene Pool of Arabs and Berbers in North Africa|périodique=Molecular Biology and Evolution|volume=34|numéro=2|pages=318–329|date=February 2017|pmid=27744413|pmcid=5644363|doi=10.1093/molbev/msw218Q38878475}}</ref>. Une autre étude a révélé que la majorité des chromosomes J-M267 (Eu10) au Maghreb sont dus au récent flux génétique provoqué par les migrations arabes vers le Maghreb au cours du premier millénaire de notre ère, alors que les Arabes Qahtanites du sud et les Arabes adnanites du nord s'ajoutaient à l'hétérogène. Creuset ethnique [[Maghreb|maghrébin]] . Le pool de chromosomes Eu10 au Maghreb provient non seulement des premières dispersions du [[Néolithique]], mais dans une bien plus grande mesure des expansions récentes des tribus [[arabes]] de la [[Arabie|péninsule arabique]]<ref name=":93">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Nebel|prénom1=Almut|nom2=Landau-Tasseron|prénom2=Ella|nom3=Filon|prénom3=Dvora|nom4=Oppenheim|prénom4=Ariella|titre=Genetic Evidence for the Expansion of Arabian Tribes into the Southern Levant and North Africa|périodique=The American Journal of Human Genetics|volume=70|numéro=6|pages=1594–1596|date=June 2002|pmid=11992266|pmcid=379148|doi=10.1086/340669Q24612751}}</ref>.
Au {{sap-|VII}}, la région fut conquise par les Arabes [[Musulman|musulmans]] [[omeyyades]] de la [[Arabie|péninsule arabique]]. Sous la conquête arabo-omeyyade relativement brève et l'arrivée ultérieure de [[Bédouins]] nomades, [[Levant (Proche-Orient)|d'Arabes levantins]] et de peuples [[Arabisation|arabisés]] du [[Proche-Orient]] en [[Asie de l'Ouest|Asie occidentale]] et l'arrivée de certains [[Séfarades|Juifs séfarades]] et musulmans ibériques fuyant la [[Reconquista|Reconquista catholique espagnole]] de la péninsule ibérique, un mélange partiel de population ou des fusions ont eu lieu et ont abouti à une certaine diversité génétique chez certains Nord-Africains<ref>{{Article |langue=en |nom1=Rando|prénom1=J. C.|nom2=Pinto|prénom2=F.|nom3=Gonzalez|prénom3=A. M.|nom4=Hernandez|prénom4=M.|titre=Mitochondrial DNA analysis of Northwest African populations reveals genetic exchanges with European, Near-Eastern, and sub-Saharan populations|périodique=Annals of Human Genetics|volume=62|numéro=6|pages=531–550|date=November 1998|pmid=10363131|doi=10.1046/j.1469-1809.1998.6260531.x|s2cid=2925153}}</ref>.
 
Une étude de 2017 suggère que les migrations arabes vers le Maghreb étaient principalement un processus démographique qui impliquait fortement un flux génétique et remodelait la structure génétique du Maghreb, plutôt qu'un simple remplacement culturel comme le prétendaient des études plus anciennes<ref name=":23">{{Article |langue=en |nom1=Arauna|prénom1=Lara R.|nom2=Mendoza-Revilla|prénom2=Javier|nom3=Mas-Sandoval|prénom3=Alex|nom4=Izaabel|prénom4=Hassan|titre=Recent Historical Migrations Have Shaped the Gene Pool of Arabs and Berbers in North Africa|périodique=Molecular Biology and Evolution|volume=34|numéro=2|pages=318–329|date=February 2017|pmid=27744413|pmcid=5644363|doi=10.1093/molbev/msw218}}</ref>. Une autre étude a révélé que la majorité des chromosomes J-M267 (Eu10) au Maghreb sont dus au récent flux génétique provoqué par les migrations arabes vers le Maghreb au cours du premier millénaire de notre ère, alors que les Arabes Qahtanites du sud et les Arabes adnanites du nord s'ajoutaient à l'hétérogène. Creuset ethnique [[Maghreb|maghrébin]] . Le pool de chromosomes Eu10 au Maghreb provient non seulement des premières dispersions du [[Néolithique]], mais dans une bien plus grande mesure des expansions récentes des tribus [[arabes]] de la [[Arabie|péninsule arabique]]<ref name=":93">{{Article |langue=en |nom1=Nebel|prénom1=Almut|nom2=Landau-Tasseron|prénom2=Ella|nom3=Filon|prénom3=Dvora|nom4=Oppenheim|prénom4=Ariella|titre=Genetic Evidence for the Expansion of Arabian Tribes into the Southern Levant and North Africa|périodique=The American Journal of Human Genetics|volume=70|numéro=6|pages=1594–1596|date=June 2002|pmid=11992266|pmcid=379148|doi=10.1086/340669}}</ref>.
 
== ADN-Y d'anciens échantillons d'Afrique du Nord ==
Ligne 79 ⟶ 76 :
|[[Haplogroupe G|G2]]
|Européen
|Simoes et al. 2023<ref name=":1">{{Bibliographie|Q124389911}}</ref>
|Simoes et al. 2023<ref name=":1">{{Article |langue=en |nom1=Simões|prénom1=Luciana G.|nom2=Günther|prénom2=Torsten|nom3=Martínez-Sánchez|prénom3=Rafael M.|nom4=Vera-Rodríguez|prénom4=Juan Carlos|titre=Northwest African Neolithic initiated by migrants from Iberia and Levant|périodique=Nature|volume=618|numéro=7965|pages=550–556|date=June 2023|issn=1476-4687|pmid=37286608|pmcid=10266975|doi=10.1038/s41586-023-06166-6|bibcode=2023Natur.618..550S}}</ref>
|-
|KTG006
Ligne 95 ⟶ 92 :
|E-L19
|Levantin
|Fregel et al. 2018<ref name=":2">{{Bibliographie|Q56609302}}</ref>
|Fregel et al. 2018<ref name=":2">{{Article |langue=en |nom1=Fregel|prénom1=Rosa|nom2=Méndez|prénom2=Fernando L.|nom3=Bokbot|prénom3=Youssef|nom4=Martín-Socas|prénom4=Dimas|titre=Ancient genomes from North Africa evidence prehistoric migrations to the Maghreb from both the Levant and Europe|périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America|volume=115|numéro=26|pages=6774–6779|date=2018-06-26|issn=0027-8424|pmid=29895688|pmcid=6042094|doi=10.1073/pnas.1800851115|bibcode=2018PNAS..115.6774F}}</ref>
|-
|IAM.5
Ligne 143 ⟶ 140 :
|[[Haplogroupe H (Y-ADN)|H]]
|Inconnu
|Drosou et al. 2018<ref>{{Bibliographie|Q56506021}}</ref>
|Drosou et al. 2018<ref>{{Article |langue=en |nom1=Drosou|prénom1=Konstantina|nom2=Price|prénom2=Campbell|nom3=Brown|prénom3=Terence A.|titre=The kinship of two 12th Dynasty mummies revealed by ancient DNA sequencing|périodique=Journal of Archaeological Science: Reports|volume=17|pages=793–797|date=2018-02-01|issn=2352-409X|doi=10.1016/j.jasrep.2017.12.025|bibcode=2018JArSR..17..793D|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352409X17305631}}</ref>
|-
|[[TT320|Tuthmoses 1]]
Ligne 207 ⟶ 204 :
|[[Haplogroupe J (Y-ADN)|J1]]
|Levantin
|Schuenemann et al. 2017<ref name=":02">{{Bibliographie|Q33766622}}</ref>
|Schuenemann et al. 2017<ref name=":02">{{Article |langue=en |nom1=Schuenemann|prénom1=Verena J.|nom2=Peltzer|prénom2=Alexander|nom3=Welte|prénom3=Beatrix|nom4=van Pelt|prénom4=W. Paul|titre=Ancient Egyptian mummy genomes suggest an increase of Sub-Saharan African ancestry in post-Roman periods|périodique=Nature Communications|volume=8|numéro=1|pages=15694|date=2017-05-30|issn=2041-1723|pmid=28556824|pmcid=5459999|doi=10.1038/ncomms15694|bibcode=2017NatCo...815694S}}</ref>
|-
|JK2911
Ligne 263 ⟶ 260 :
|[[Haplogroupe G|G2]]
|Berbère
|Antonio et al. 2022<ref>{{Cite report Article|urllangue=https://doien|prénom1=Margaret L.org/10.1101/2022.05.15.491973|nom1=Antonio|prénom2=Clemens L.|nom2=Weiß|prénom3=Ziyue|nom3=Gao|prénom4=Susanna|nom4=Sawyer|titletitre=Stable population structure in Europe since the Iron Age, despite high mobilit mobility|lastéditeur=Antonio Genetics|firstdate=Margaret 2022-05-16|last2doi=Weiß 10.1101/2022.05.15.491973|first2=Clemenslire |date=2023en |doiligne=http://biorxiv.org/lookup/doi/10.1101/2022.05.15.491973|consulté le=2024-03-23}}</ref>
|}
 
== Y-chromosome ==
Des travaux antérieurs avec des marqueurs du chromosome Y ont montré que l'Afrique du Nord est très hétérogène, les lignées Y trouvées dans la région sont : A, B, E-V38, E-M78, E-M81, E-M123, G, F, H., I1, I2, J1, J2 et R1b. L'E-M81 atteint une fréquence moyenne de 40 % dans la région<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Arredi|prénom1=Barbara|nom2=Poloni|prénom2=Estella S.|nom3=Paracchini|prénom3=Silvia|nom4=Zerjal|prénom4=Tatiana|titre=A predominantly neolithic origin for Y-chromosomal DNA variation in North Africa|périodique=American Journal of Human Genetics|volume=75|numéro=2|pages=338–345|date=August 2004|issn=0002-9297|pmid=15202071|pmcid=1216069|doi=10.1086/423147Q24534098}}</ref>. J-M267 est le deuxième haplogroupe le plus fréquent, représentant environ 30 % des Nord-Africains et supposé s'être répandu du [[Caucase]], [[Turquie|de la Turquie]] et [[Iran|de l'Iran]] jusqu'en Afrique du Nord<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Sahakyan|prénom1=Hovhannes|nom2=Margaryan|prénom2=Ashot|nom3=Saag|prénom3=Lauri|nom4=Karmin|prénom4=Monika|titre=Origin and diffusion of human Y chromosome haplogroup J1-M267|périodique=Scientific Reports|volume=11|numéro=1|pages=6659|date=2021-03-23|issn=2045-2322|pmid=33758277|pmcid=7987999|doi=10.1038/s41598-021-85883-2|bibcode=2021NatSR..11.6659SQ112586371}}</ref>.
 
On pense que [[Haplogroupe E|l’haplogroupel'haplogroupe E]] est apparu au Levant paléolithique et se serait ensuite dispersé en Afrique du Nord<ref name="Cruciani2004">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Cruciani|prénom1=Fulvio|nom2=La Fratta|prénom2=Roberta|nom3=Santolamazza|prénom3=Piero|nom4=Sellitto|prénom4=Daniele|titre=Phylogeographic Analysis of Haplogroup E3b (E-M215) Y Chromosomes Reveals Multiple Migratory Events Within and Out Of Africa|périodique=The American Journal of Human Genetics|volume=74|numéro=5|pages=1014–1022|date=May 2004|pmid=15042509|pmcid=1181964|doi=10.1086/386294Q24533407}}</ref>. Les sous-clades courantes incluent E1b1b1a, E1b1b1b et E1b1b1*. E1b1b1b est distribué le long d'un cline d'ouest en est avec des fréquences qui peuvent atteindre jusqu'à 80 pour cent parmi [[Banu Hassan|les Arabes hassani]] et 1 % parmi les [[Siwa (oasis)|Berbères Siwa]]. E1b1b1a a été observé à des fréquences faibles à modérées parmi les populations berbères, avec des fréquences significativement plus élevées observées en Afrique du Nord-Est par rapport à l'Afrique du Nord-Ouest<ref name="pmid15069642">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Semino|prénom1=Ornella|nom2=Magri|prénom2=Chiara|nom3=Benuzzi|prénom3=Giorgia|nom4=Lin|prénom4=Alice A.|titre=Origin, Diffusion, and Differentiation of Y-Chromosome Haplogroups E and J: Inferences on the Neolithization of Europe and Later Migratory Events in the Mediterranean Area|périodique=The American Journal of Human Genetics|volume=74|numéro=5|pages=1023–1034|date=May 2004|pmid=15069642|pmcid=1181965|doi=10.1086/386295Q24533420}}</ref>{{,}}<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Kujanová|prénom1=Martina|nom2=Pereira|prénom2=Luísa|nom3=Fernandes|prénom3=Verónica|nom4=Pereira|prénom4=Joana B.|titre=Near Eastern Neolithic genetic input in a small oasis of the Egyptian Western Desert|périodique=American Journal of Physical Anthropology|volume=140|numéro=2|pages=336–346|date=October 2009|pmid=19425100|doi=10.1002/ajpa.21078Q28244124}}</ref>{{,}}<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Fadhlaoui-Zid|prénom1=Karima|nom2=Martinez-Cruz|prénom2=Begoña|nom3=Khodjet-el-khil|prénom3=Houssein|nom4=Mendizabal|prénom4=Isabel|titre=Genetic structure of Tunisian ethnic groups revealed by paternal lineages|périodique=American Journal of Physical Anthropology|volume=146|numéro=2|pages=271–280|date=October 2011|pmid=21915847|doi=10.1002/ajpa.21581Q28247922}}</ref>. Loosdrecht et al. 2018 a démontré qu'E1b1b est très probablement indigène au [[Afrique du Nord|Levant]] et a migré du [[Afrique du Nord|Levant]] vers [[Proche-Orient|l'Afrique du Nord]] au cours du [[Paléolithique]]<ref name="Loosdrecht et al 2018"/>.
 
L'haplogroupe J-M267 est un autre haplogroupe très courant au Maghreb, étant le deuxième haplogroupe le plus fréquent après l'haplogroupe E<ref name=":93"/>. [[Haplogroupe R1b|L'haplogroupe R1]] a également été observé à des fréquences modérées. Une étude approfondie d'Arredi et al. (2004), qui ont analysé des populations d'Algérie, concluent que le modèle nord-africain de variation du chromosome Y (incluant les principaux haplogroupes J1 et E1b1b) est en grande partie d'origine moyen-orientale, ce qui suggère que leur introduction dans cette partie du monde était la résultat d'une migration récente de pasteurs sémitiques du [[Moyen-Orient]]<ref name="pmid15069642"/>, bien que des articles ultérieurs aient suggéré que cette date aurait pu être aussi longue qu'il y a dix mille ans, avec la transition de la culture oranienne à la culture capsienne en Afrique du Nord<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Myles|prénom1=Sean|nom2=Bouzekri|prénom2=Nourdine|nom3=Haverfield|prénom3=Eden|nom4=Cherkaoui|prénom4=Mohamed|titre=Genetic evidence in support of a shared Eurasian-North African dairying origin|périodique=Human Genetics|volume=117|numéro=1|pages=34–42|date=1 June 2005|pmid=15806398|doi=10.1007/s00439-005-1266-3|s2cid=23939065Q28243224}}</ref>. Une autre étude a conclu que le pool de chromosomes J-M267 au Maghreb dérive non seulement des premières dispersions [[Néolithique|du Néolithique]], mais dans une bien plus grande mesure des expansions récentes des tribus arabes de la [[Arabie|péninsule arabique]] lors des migrations arabes vers le Maghreb<ref name=":93" />.
 
Keita (2008) a examiné un ensemble de données publié sur le chromosome Y sur les populations afro-asiatiques et a découvert qu'une lignée clé E-M35 / E-M78, sous-clade de l'haplogroupe E, était partagée entre les populations de la région d'origine égyptienne et libyenne. haut-parleurs et haut-parleurs couchitiques modernes du Horn. Ces lignées sont présentes chez les Égyptiens, les Berbères, les locuteurs couchitiques de la Corne de l'Afrique et les locuteurs sémitiques du Proche-Orient. Il a noté que des variantes sont également trouvées dans la mer Égée et les Balkans, mais que l'origine de la mutation du sous-clade M35 se trouvait en [[Égypte]] ou [[Libye|en Libye]], et que ses clades étaient dominants dans une partie centrale des populations de langue afro-asiatique qui comprenait des groupes [[Langues couchitiques|couchitiques]], [[Égyptien ancien|égyptiens]] et [[Langues berbères|berbères]] ., en revanche, les locuteurs sémitiques ont montré une baisse de fréquence d'ouest en est dans la région Levantine-Syrie. Keita a identifié des fréquences élevées de M35 (> 50 %) parmi les populations [[Langues omotiques|omotiques]], mais a déclaré que cela provenait d'un petit échantillon publié de 12. Keita a également écrit que la mutation PN2 était partagée par les lignées M35 et M2 et que ce clade paternel était originaire d'Afrique de l'Est. Il a conclu que « les données génétiques donnent des profils de population qui indiquent clairement que les hommes sont d'origine africaine, par opposition à une descendance asiatique ou européenne », mais a reconnu que la biodiversité n'indique aucun ensemble spécifique de couleurs de peau ou de traits du visage, car les populations étaient soumises à des changements climatiques. pressions microévolutives<ref>{{Ouvrage |langue=en |nom1=Keita, S.O.Y. (ed Bengston, John)|titre="Geography, selected Afro-Asiatic families, and Y Chromosome lineage variation: An exploration in linguistics and phylogeography" in In Hot Pursuit of Language in Prehistory: Essays in the four fields of anthropology. In honor of Harold Crane Fleming|éditeur=John Benjamins Publishing|date=3 December 2008|pages totales=3–15|isbn=978-90-272-8985-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=MV46AAAAQBAJ&dq=While+it+is+known+and+must+be+emphasised+that+language%2C+biology%2C+and+culture+do+not+travel+as+an+obligatory+package%2C+this+does+not+mean+that+congruence+never+exists+and+may+be+historically+meaningful.+In+this+paper+the+published+Y+chromosome+data+and+branches+of+the+Afro-Asiatic+language+family+for+which+good+genetic+data+exist+were+examined+in+an+exploratory+fashion+to+determine+if+there+are+patterns+suggestive+of+overlap.+Most+of+the+Afro-Asiatic+speakers+shared+the+lineage+defined+by+Yap+descendant+called+PN2%2F215%2FM35.+Keita&pg=PA3}}</ref>.
 
=== E1b1b1b (haplogroupe E-M81) ; anciennement E3b1b, E3b2 ===
E1b1b1b (E-M81) est l' [[haplogroupe]] du chromosome Y le plus répandu en [[Afrique du Nord]], dominé par son sous-clade E-M183. Il pourrait être originaire du Levant il y a environ {{nombre|5600|ans}}<ref name=":5">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Arredi|prénom1=Barbara|nom2=Poloni|prénom2=Estella S.|nom3=Paracchini|prénom3=Silvia|nom4=Zerjal|prénom4=Tatiana|titre=A Predominantly Neolithic Origin for Y-Chromosomal DNA Variation in North Africa|périodique=American Journal of Human Genetics|volume=75|numéro=2|pages=338–345|date=August 2004|issn=0002-9297|pmid=15202071|pmcid=1216069|doi=10.1086/423147Q24534098}}</ref>{{,}}<ref name="Penninx"/>. Le clade parent, E1b1b, a été trouvé chez les Levantins préhistoriques et les Nord-Africains<ref name="Cruciani2004"/>{{,}}<ref name="Arredi:5">{{Article |langue=en |nom1=Arredi|prénom1=Barbara|nom2=Poloni|prénom2=Estella S.|nom3=Paracchini|prénom3=Silvia|nom4=Zerjal|prénom4=Tatiana|titre=A Predominantly Neolithic Origin for Y-Chromosomal DNA Variation in North Africa|périodique=The American Journal of Human Genetics|volume=75|numéro=2|pages=338–345|date=August 2004|pmid=15202071|pmcid=1216069|doi=10.1086/423147}}</ref>. Cet haplogroupe a été trouvé à des niveaux élevés chez les Arabes médiévaux d' [[Al-Andalus]] et parmi les [[îles Canaries]], avec des quantités plus faibles mais significatives également au [[Portugal]], dans le [[Andalousie|sud de l'Espagne]], dans le [[Mezzogiorno|sud de l'Italie]] et dans la région [[Provence]] de la [[France]]<ref name="Flores et al 2004">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Flores|prénom1=Carlos|nom2=Maca-Meyer|prénom2=Nicole|nom3=González|prénom3=Ana M.|nom4=Oefner|prénom4=Peter J.|titre=Reduced genetic structure of the Iberian peninsula revealed by Y-chromosome analysis: implications for population demography|périodique=European Journal of Human Genetics|volume=12|numéro=10|pages=855–863|date=October 2004|pmid=15280900|doi=10.1038/sj.ejhg.5201225|s2cid=16765118Q28274566}}</ref>. À la suite de la colonisation européenne, l'E-M81 se trouve dans certaines parties de [[Amérique latine|l'Amérique latine]], chez les Hispaniques des États-Unis. Ce sous-clade de E1b1b1 a également été observé à 40 pour cent dans la ''comarca'' Pasiegos de [[Cantabrie]]<ref name="Cruciani2004" />.
 
En plus petit nombre, les hommes E-M81 peuvent être trouvés à [[Malte]], [[Bir Tawil|au nord du Soudan]], [[Chypre (pays)|à Chypre]] et parmi [[Séfarades|les Juifs séfarades]] .
 
Il existe deux sous-clades reconnus, même si l'un est beaucoup plus courant que l'autre.
Ligne 285 ⟶ 282 :
::* '''E1b1b1b1 (E-M107).''' Underhill et al. (2000) ont trouvé un exemple parmi les Arabes maliens.
::* '''E1b1b1b2 (E-M165).''' Underhill et al. (2000) ont trouvé un exemple parmi les Arabes israéliens.
::* '''E1b1b1b2b (E-M183).''' La plupart des individus appartiennent à cette sous-clade<ref name="isogg">[{{Lien web |titre=ISOGG 2008 Y-DNA Haplogroup E |url=http://www.isogg.org/tree/ISOGG_HapgrpE08.html Y-DNA|site=www.isogg.org Haplogroup E and its Subclades|consulté le=2024- 2008]03-23}}</ref>.
 
L'haplogroupe E1b1b [[Chromosome Y|du chromosome Y]] parent général (anciennement connu sous le nom d'E3b), qui pourrait être originaire du Levant et est de loin le clade le plus commun en Afrique du Nord et du Nord-Est et trouvé dans certaines populations d'Europe, en particulier en Méditerranée et au Sud-Est. L'Europe . E1b1b atteint [[Grèce|la Grèce]], [[Malte]] et la [[Balkans|région des Balkans]] en Europe, mais n'y est pas aussi élevé que parmi les populations d'Afrique du Nord<ref name="pmid15069642"/>. En dehors de l'Afrique du Nord et du Nord-Est, les deux clades les plus répandus de E1b1b sont E1b1b1a (E-M78, anciennement E3b1a) et E1b1b1b (E-M81, anciennement E3b1b).
 
Une étude de Semino (publiée en 2004) a montré que l'haplotype [[Chromosome Y|du chromosome Y]] E1b1b1b (E-M81), est spécifique aux populations [[Afrique du Nord|d'Afrique du Nord]] et quasiment absent en [[Europe]], [[Asie de l'Ouest|en Asie occidentale]] et [[Afrique subsaharienne|en Afrique subsaharienne]], à l'exception [[Péninsule Ibérique|de la péninsule ibérique]] ( [[Espagne]], [[Portugal]], [[Gibraltar]], [[Andorre]] ) et [[Sicile]]<ref name="pmid15069642"/>. Une autre étude de 2004 a montré que l'E1b1b1b est présent, bien qu'à de faibles niveaux dans toute l'Europe du Sud (allant de 1,5 pour cent chez les Italiens du Nord, 2,2 pour cent chez les Italiens du Centre, 1,6 pour cent chez les Espagnols du Sud, 3,5 pour cent chez les Français, 4 pour cent). pour cent dans le nord du Portugal, 12,2 pour cent dans le sud du Portugal et 41,2 pour cent dans l'isolat génétique des Pasiegos de Cantabrie en [[Italie]] )<ref name="Cruciani2004"/>.
 
Les résultats de cette dernière étude contredisent une analyse plus approfondie du chromosome Y de la [[Péninsule Ibérique|péninsule ibérique]] selon laquelle l'haplogroupe E1b1b1b dépasse les fréquences de 10 pour cent dans le sud de l'Espagne et le sud du Portugal. L'étude ne souligne qu'une influence très limitée de l'Afrique du Nord et de l'Asie occidentale sur la péninsule ibérique, tant à l'époque historique que préhistorique<ref name="Flores et al 2004"/>{{,}}<ref name="pmid15069642"/>{{,}}<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Gonçalves|prénom1=Rita|nom2=Freitas|prénom2=Ana|nom3=Branco|prénom3=Marta|nom4=Rosa|prénom4=Alexandra|titre=Y-chromosome Lineages from Portugal, Madeira and Açores Record Elements of Sephardim and Berber Ancestry: Y-chromosome Lineages in Portugal and the Atlantic Islands|périodique=Annals of Human Genetics|volume=69|numéro=4|pages=443–454|date=July 2005|pmid=15996172|doi=10.1111/j.1529-8817.2005.00161.x|s2cid=3229760|hdl=10400.13/3018Q28259908}}</ref>.
 
Une étude de grande envergure (publiée en 2007) utilisant 6 501 échantillons de chromosomes Y non apparentés provenant de 81 populations a révélé que : « En considérant à la fois ces sous-haplogroupes E-M78 (E-V12, E-V22, E-V65) et le E-M81 haplogroupe, la contribution des lignées d'Afrique du Nord à l'ensemble du pool génétique mâle de la [[péninsule Ibérique]] (à l'exception de Pasiegos), de l'[[Italie]] continentale et de la [[Sicile]] peut être estimée à 5,6 pour cent, 3,6 pour cent et 6,6 pour cent, respectivement<ref name="pmid17351267">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Cruciani|prénom1=F.|nom2=La Fratta|prénom2=R.|nom3=Trombetta|prénom3=B.|nom4=Santolamazza|prénom4=P.|titre=Tracing Past Human Male Movements in Northern/Eastern Africa and Western Eurasia: New Clues from Y-Chromosomal Haplogroups E-M78 and J-M12|périodique=Molecular Biology and Evolution|volume=24|numéro=6|pages=1300–1311|année=2007|pmid=17351267|doi=10.1093/molbev/msm049Q28292399}}</ref>. Il a également été avancé que la répartition [[Europe|européenne]] de l'E-M78 et de ses sous-clades est compatible avec la diffusion démique de l'agriculture [[Europe néolithique|au Néolithique]], mais aussi peut-être en partie au moins avec le Mésolithique. Par exemple, Battaglia et al. (2008) ont estimé que l'E-M78 (appelé E1b1b1a1 dans cet article) est présent en Europe depuis plus de {{nombre|10000|ans}}. À l'appui de cette théorie, des restes humains découverts dans une grotte funéraire espagnole datant d'il y a environ {{nombre|7000|ans}} appartenaient à cet haplogroupe<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Lacan|prénom1=Marie|nom2=Keyser|prénom2=Christine|nom3=Ricaut|prénom3=François-Xavier|nom4=Brucato|prénom4=Nicolas|titre=Ancient DNA suggests the leading role played by men in the Neolithic dissemination|périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences|volume=108|numéro=45|pages=18255–18259|date=8 November 2011|pmid=22042855|pmcid=3215063|doi=10.1073/pnas.1113061108|bibcode=2011PNAS..10818255LQ24628898}}</ref>. Plus récemment, deux E-M78 ont été trouvés dans les [[Culture de Lengyel|cultures]] néolithiques [[Culture de Sopot|de Sopot]] et Lengyel de la même période<ref name="Bosch et al 2001">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Bosch|prénom1=Elena|nom2=Calafell|prénom2=Francesc|nom3=Comas|prénom3=David|nom4=Oefner|prénom4=Peter J.|titre=High-Resolution Analysis of Human Y-Chromosome Variation Shows a Sharp Discontinuity and Limited Gene Flow between Northwestern Africa and the Iberian Peninsula|périodique=American Journal of Human Genetics|volume=68|numéro=4|pages=1019–1029|date=April 2001|pmid=11254456|pmcid=1275654|doi=10.1086/319521Q24536508}}</ref>, ce qui semble étayé par les études les plus récentes (y compris la recherche autosomique).
 
Une étude très récente sur [[Sicile|la Sicile]] réalisée par Gaetano ''et al.'' 2008 a révélé que {{citation|le Hg E3b1b-M81, largement diffusé dans les populations d'Afrique du Nord-Ouest, contribuerait, selon les estimations, au pool génétique sicilien à hauteur de 6 %<ref>{{Article |langue=en |nom1=Di Gaetano|prénom1=Cornelia|nom2=Cerutti|prénom2=Nicoletta|nom3=Crobu|prénom3=Francesca|nom4=Robino|prénom4=Carlo|titre=Differential Greek, Phoenician and northern African migrations to Sicily are supported by genetic evidence from the Y chromosome|périodique=European Journal of Human Genetics|volume=17|numéro=1|pages=91–99|date=January 2009|pmid=18685561|pmcid=2985948|doi=10.1038/ejhg.2008.120}} "The co-occurrence of the Berber E3b1b-M81 (2.12 percent) and of the Mid-Eastern J1-M267 (3.81 percent) Hgs together with the presence of E3b1a1-V12, E3b1a3-V22, E3b1a4-V65 (5.5 percent) support the hypothesis of intrusion of North African genes. (...) These Hgs are common in Northern Africa and are observed only in Mediterranean Europe and together the presence of the E3b1b-M81 highlights the genetic relationships between northern Africa and Sicily. (...) Hg E3b1b-M81 network cluster confirms the genetic affinity between Sicily and North Africa."</ref>}}.
 
Selon l'étude la plus récente et la plus approfondie sur [[Péninsule Ibérique|la péninsule ibérique]] réalisée par Adams et al. 2008, qui a analysé {{nombre|1140 échantillons}} de chromosomes Y non apparentés dans la péninsule ibérique, a révélé une contribution limitée des lignées d'Afrique du Nord à l'ensemble du pool génétique mâle de [[Péninsule Ibérique|la péninsule ibérique.]] : {{citation|le mélange moyen d'Afrique du Nord n'est que de 10,6 pour cent, avec une large variation géographique, allant de zéro en Gascogne à 21,7 pour cent dans le nord-ouest de la Castille<ref>{{Article Bibliographie|langueid=en |nom1=Adams|prénom1=Susan M.|nom2=Bosch|prénom2=Elena|nom3=Balaresque|prénom3=Patricia L.|nom4=Ballereau|prénom4=Stéphane J.|titre=The Genetic Legacy of Religious Diversity and Intolerance: Paternal Lineages of Christians, Jews, and Muslims in the Iberian Peninsula|périodique=The American Journal of Human Genetics|volume=83|numéro=6|pages=725–736|date=December 2008|pmid=19061982|pmcid=2668061|doi=10.1016/j.ajhg.2008.11.007|lire en ligne=https://www.upf.edu/en/web/e-noticies/categories/-/asset_publisher/wEpPxsVRD6Vt/content/id/2509519Q24643549}}</ref>}}.
 
=== J-M267 (Haplogroupe J1) ===
Ligne 303 ⟶ 300 :
J-M267 (J1) est le deuxième haplogroupe du chromosome Y le plus répandu en Afrique du Nord. Il est originaire du [[Moyen-Orient]] et sa fréquence la plus élevée, comprise entre 30 et 62,5 %, a été observée dans les populations arabes musulmanes du Moyen-Orient<ref name=":93"/>. Une étude a révélé que la majorité des chromosomes J1 (Eu10) au Maghreb sont dus au récent flux génétique provoqué par les migrations arabes vers le Maghreb au cours du premier millénaire de notre ère. Le pool de chromosomes J-M267 au Maghreb dérive non seulement des premières dispersions du [[Néolithique]], mais dans une bien plus grande mesure des expansions récentes des tribus [[arabes]] de la [[Arabie|péninsule arabique]], au cours desquelles les Arabes Qahtanites du sud et les Arabes adnanites du nord se sont ajoutés à la fusion ethnique hétérogène du Maghreb. pot<ref name=":93" />. Une étude de 2017 a suggéré que ces migrations arabes étaient un processus démographique qui impliquait fortement un flux génétique et remodelait la structure génétique du Maghreb, plutôt qu'un simple remplacement culturel comme le prétendaient des études plus anciennes<ref name=":23" />.
 
Une analyse récente de l'ensemble du génome des Nord-Africains a révélé une ascendance partagée substantielle avec le [[Moyen-Orient]] et, dans une moindre mesure [[Afrique subsaharienne|, avec l'Afrique subsaharienne]] et [[Europe|l'Europe]] . Le récent flux génétique provoqué par les migrations arabes vers le Maghreb a accru les similitudes génétiques entre les Nord-Africains et les Moyen-Orientaux<ref>{{Article |langue=en |nom1=Fadhlaoui-Zid|prénom1=K.|nom2=Haber|prénom2=M.|nom3=Martínez-Cruz|prénom3=B.|nom4=Zalloua|prénom4=P.|titre=Genome-Wide and Paternal Diversity Reveal a Recent Origin of Human Populations in North Africa|périodique=PLOS ONE|volume=8|numéro=11|pages=e80293|date=November 2013|pmid=24312208|pmcid=3842387|doi=10.1371/journal.pone.0080293|bibcode=2013PLoSO...880293F}}</ref>. L'haplogroupe J1-M267 représente environ 30 % des Nord-Africains et s'est propagé depuis la péninsule arabique, deuxième après E1b1b1b qui représente 45 % des Nord-Africains. Une étude de 2021 a montré que la fréquence la plus élevée de la composante moyen-orientale jamais observée jusqu'à présent en Afrique du Nord a été observée chez les Arabes de [[Oueslatia|Wesletia]] en [[Tunisie]], qui avaient une fréquence de composante moyen-orientale de 71,8 %<ref name=":0">{{Article |langue=en |nom1=Elkamel|prénom1=Sarra|nom2=Marques|prénom2=Sofia L.|nom3=Alvarez|prénom3=Luis|nom4=Gomes|prénom4=Veronica|titre=Insights into the Middle Eastern paternal genetic pool in Tunisia: high prevalence of T-M70 haplogroup in an Arab population|périodique=Scientific Reports|volume=11|numéro=1|pages=15728|date=August 2021|pmid=34344940|pmcid=8333252|doi=10.1038/s41598-021-95144-x|bibcode=2021NatSR..1115728E}}</ref>. Selon une étude de 2004, l'haplogroupe J1 avait une fréquence de 35 % chez les Algériens et de 34,2 % chez les Tunisiens<ref name="pmid15069642" />.
 
== ADN mitochondrial ==
Les individus reçoivent [[Génome mitochondrial|l’ADNmtl'ADNmt]] uniquement de leur mère. Selon Macaulay et al. 1999, « un tiers (33 %) des ADNmt des berbères [[mozabites]] ont une ascendance [[Proche-Orient|proche-orientale]], probablement arrivés en Afrique du Nord il y a moins de {{nombre|50000|ans}}, et un huitième (12,5 %) sont originaires d' [[Europe|Afrique]] [[Afrique subsaharienne|subsaharienne]] . semble être la source d'un grand nombre des séquences restantes, le reste étant apparu soit en Europe, soit au Proche-Orient"<ref name="Macaulay et al 1999">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Macaulay|prénom1=Vincent|nom2=Richards|prénom2=Martin|nom3=Hickey|prénom3=Eileen|nom4=Vega|prénom4=Emilce|titre=The Emerging Tree of West Eurasian mtDNAs: A Synthesis of Control-Region Sequences and RFLPs|périodique=The American Journal of Human Genetics|volume=64|numéro=1|pages=232–249|date=January 1999|pmid=9915963|pmcid=1377722|doi=10.1086/302204Q24540081}}</ref>. Maca-Meyer et al. 2003 analysent la « lignée autochtone nord-africaine U6 » dans l'ADNmt et concluent que :
 
: L'origine la plus probable de la lignée proto-U6 était le [[Proche-Orient]] . Il y a environ {{nombre|30000|ans}}, il s'est répandu en Afrique du Nord où il représente une signature de continuité régionale. Le sous-groupe U6a reflète la première expansion nord-africaine du [[Maghreb]] retournant vers l'est à l'époque paléolithique. Le clade dérivé U6a1 signale un mouvement postérieur de l'Asie occidentale vers le [[Maghreb]] et l'Afrique du Nord. Cette migration coïncide avec une possible expansion linguistique [[Langues chamito-sémitiques|afro-asiatique]] .
 
Une étude génétique de ''Fadhlaoui-Zid et al. 2004''<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Fadhlaoui-Zid|prénom1=K.|nom2=Plaza|prénom2=S.|nom3=Calafell|prénom3=F.|nom4=Ben Amor|prénom4=M.|titre=Mitochondrial DNA Heterogeneity in Tunisian Berbers|périodique=Annals of Human Genetics|volume=68|numéro=3|pages=222–33|année=2004|pmid=15180702|doi=10.1046/j.1529-8817.2004.00096.x|s2cid=6407058Q28265231}}</ref> soutient à propos de certains haplotypes exclusivement nord-africains que « l'expansion de ce groupe de lignées a eu lieu il y a environ {{nombre|10500|ans}} en Afrique du Nord et s'est propagée à la population voisine », et apparemment qu'un haplotype spécifique d'Afrique du Nord-Ouest, U6, est probablement originaire de il y a {{nombre|30000|ans}}, le Proche-Orient représentait 28 pour cent des [[Mozabites]], 18 pour cent des [[Kabyles]], mais seulement 6 à 8 pour cent des [[Chleuhs|Berbères du sud du Maroc]] . Rando et coll. 1998 "a détecté un flux génétique à médiation féminine de l'Afrique subsaharienne vers l'Afrique du Nord-Ouest" représentant jusqu'à 21,5 pour cent des séquences d'ADNmt dans un échantillon de populations d'Afrique du Nord-Ouest<ref name="Bosch et al 2001"/> ; le montant variait de 82 pour cent chez [[Touaregs|les Touaregs]] à moins de 3 pour cent chez [[Rif|les Rifiens]], au nord du Maroc. Ce gradient nord-sud de la contribution subsaharienne au pool génétique est soutenu par ''Esteban et al.''<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Esteban|prénom1=E.|nom2=González-Pérez|prénom2=E.|nom3=Harich|prénom3=N.|nom4=López-Alomar|prénom4=A.|titre=Genetic relationships among Berbers and South Spaniards based on CD4 microsatellite/Alu haplotypes|périodique=Annals of Human Biology|volume=31|numéro=2|pages=202–212|année=2004|pmid=15204363|doi=10.1080/03014460310001652275|s2cid=24805101Q34327612}}</ref>.
 
Néanmoins, les communautés berbères individuelles présentent une hétérogénéité d’ADNmtd'ADNmt considérablement élevée. Les Berbères de [[Djerba|l'île de Djerba]], située dans le sud-est de la Tunisie, affichent une contribution de 87 % en Eurasie occidentale sans haplotypes U6<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Loueslati|prénom1=B. Y.|nom2=Cherni|prénom2=L.|nom3=Khodjet-Elkhil|prénom3=H.|nom4=Ennafaa|prénom4=H.|titre=Islands Inside an Island: Reproductive Isolates on Jerba Island|périodique=American Journal of Human Biology|volume=18|numéro=1|pages=149–153|année=2006|pmid=16378336|doi=10.1002/ajhb.20473|s2cid=21490275Q28288835}}</ref>, tandis que les Kesra de Tunisie, par exemple, affichent une proportion beaucoup plus élevée d'haplotypes typiques d'ADNmt [[Afrique subsaharienne|subsahariens]] ( 49 pour cent)<ref name="Cherni">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Cherni|prénom1=L.|nom2=Loueslati|prénom2=B. Y.|nom3=Pereira|prénom3=L.|nom4=Ennafaa|prénom4=H.|titre=Female Gene Pools of Berber and Arab Neighboring Communities in Central Tunisia: Microstructure of mtDNA Variation in North Africa|périodique=Human Biology|volume=77|numéro=1|pages=61–70|année=2005|pmid=16114817|doi=10.1353/hub.2005.0028|s2cid=7022459|hdl=10216/109267Q34444658}}</ref>, contre les [[Zriba]] (8 pour cent). Selon l'article, « le paysage inégal de l'ADNmt en Afrique du Nord n'a pas d'équivalent dans d'autres régions du monde et l'augmentation du nombre de populations échantillonnées ne s'est pas accompagnée d'une amélioration substantielle de notre compréhension de sa phylogéographie. échantillonnant de petites populations dispersées, bien qu'elles soient soigneusement caractérisées en termes de leurs origines ethniques, linguistiques et historiques. Il est donc douteux que cette image représente véritablement la démographie historique complexe de la région plutôt que d'être simplement le résultat du type d'échantillonnage réalisé jusqu'à présent."
 
Une étude de 2005 a découvert un lien mitochondrial étroit entre les Berbères et les [[Samis|Saami]] de langue [[Langues ouraliennes|ouralienne]] du nord de [[Scandinavie|la Scandinavie]] et du [[Arctique|subArctique]], et soutient que le sud-ouest de l'Europe et l'Afrique du Nord ont été à l'origine de l'expansion tardiglaciaire des chasseurs-cueilleurs qui ont repeuplé l'Europe du Nord après un se retirent vers le sud lors du dernier maximum glaciaire et révèlent un lien maternel direct entre ces populations de chasseurs-cueilleurs européens et les Berbères<ref name="Achilli A, Rengo C, Battaglia V, et al. 2005 883–6">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Achilli|prénom1=Alessandro|nom2=Rengo|prénom2=Chiara|nom3=Battaglia|prénom3=Vincenza|nom4=Pala|prénom4=Maria|titre=Saami and Berbers—An Unexpected Mitochondrial DNA Link|périodique=The American Journal of Human Genetics|volume=76|numéro=5|pages=883–886|date=May 2005|pmid=15791543|pmcid=1199377|doi=10.1086/430073Q24531584}}</ref>. En ce qui concerne les Berbères [[mozabites]], un tiers (33 %) des ADNmt des berbères mozabites ont une ascendance proche-orientale, probablement arrivés en Afrique du Nord il y a environ {{nombre|50000|ans}}, et un huitième (12,5 %) sont originaires d'Afrique subsaharienne. . L'Europe semble être à l'origine d'une grande partie des séquences restantes, le reste (54,5 %) étant apparu soit en Europe, soit au Proche-Orient<ref name="Macaulay et al 1999"/>".
 
Selon l'étude la plus récente et la plus approfondie sur l'ADNmt berbère de Coudray et al. 2008, qui a analysé {{nobr|614 individus}} provenant de 10 régions différentes (Maroc (Asni, Bouhria, Figuig, Souss), Algérie (Mozabites), Tunisie (Chenini-Douiret, Sened, Matmata, Djerba) et Égypte (Siwa)), les résultats peuvent être résumés comme suit :
 
* Total des lignées d'Eurasie occidentale ( [[Haplogroupe H (ADNmt)|H]], HV, R0, [[Haplogroupe J (ADNmt)|J]], [[Haplogroupe M (ADNmt)|M]], [[Haplogroupe T (ADNmt)|T]], [[Haplogroupe U (ADNmt)|U]], [[Haplogroupe K (ADNmt)|K]], [[Haplogroupe N (ADNmt)|N1]], [[Haplogroupe N (ADNmt)|N2]], [[Haplogroupe X (ADNmt)|X]] ) : 80 pourcent
* Total des lignées africaines ( [[Haplogroupe L0 (ADNmt)|L0]], L1, L2, [[Haplogroupe L3 (ADNmt)|L3]], L4, L5 ) : 20 pour cent
 
Le pool mitochondrial berbère est caractérisé par une fréquence globale élevée d'haplogroupes [[Eurasie|d'Eurasie]] occidentale, une fréquence nettement plus faible de lignées L [[Afrique subsaharienne|subsahariennes]] et une présence significative (mais différentielle) d'haplogroupes nord-africains U6 et M1.
 
Il existe un certain degré de controverse quant au moment et à la manière dont les haplogroupes L minoritaires subsahariens sont entrés dans le pool génétique nord-africain. Certains articles suggèrent que la répartition des principaux haplogroupes L en Afrique du Nord était principalement due à la traite négrière transsaharienne de l'ère islamique, comme l'ont soutenu Harich et .al dans une étude menée en 2010<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Harich|prénom1=Nourdin|nom2=Costa|prénom2=Marta D|nom3=Fernandes|prénom3=Verónica|nom4=Kandil|prénom4=Mostafa|titre=The trans-Saharan slave trade - clues from interpolation analyses and high-resolution characterization of mitochondrial DNA lineages|périodique=BMC Evolutionary Biology|volume=10|numéro=1|pages=138|date=December 2010|pmid=20459715|pmcid=2875235|doi=10.1186/1471-2148-10-138|bibcode=2010BMCEE..10..138HQ21284130}}</ref>. Cependant, également en septembre 2010, une étude sur l'ADNmt berbère réalisée par Frigi ''et al.'' ont conclu que certains des haplogroupes L étaient beaucoup plus anciens et introduits par un ancien flux génétique africain il y a environ {{nombre|20000|ans}}<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Frigi|prénom1=Sabeh|nom2=Cherni|prénom2=Lotfi|nom3=Fadhlaoui-zid|prénom3=Karima|nom4=Benammar-Elgaaied|prénom4=Amel|titre=Ancient Local Evolution of African mtDNA Haplogroups in Tunisian Berber Populations|périodique=Human Biology|volume=82|numéro=4|pages=367–384|date=2010|pmid=21082907|doi=10.3378/027.082.0402|s2cid=27594333|id={{Project MUSE|394730}}Q39012636}}</ref>.
 
Des études génétiques sur les populations ibériques montrent également que les séquences d'ADN mitochondrial d'Afrique du Nord ( [[Haplogroupe U (ADNmt)|haplogroupe U6]] ) et subsahariennes ( haplogroupe L ), bien que présentes à de faibles niveaux seulement, sont néanmoins à des niveaux plus élevés que ceux généralement observés ailleurs en Europe, bien que très probablement, la majeure partie de l'ADNmt L qui a été trouvé en quantités mineures dans la péninsule ibérique, est en fait d'origine pré-néolithique, comme l'ont démontré María Cerezo et al., (Reconstruction des anciens liens d'ADN mitochondrial entre l'Afrique et l'Europe) et U6 également, qui ont également une présence très ancienne en Ibérie, puisque la péninsule ibérique possède une grande diversité de lignées de cet haplogroupe, il a déjà été trouvé dans certains restes de chasseurs-cueilleurs locaux et sa répartition géographique locale n'est pas compatible, dans de nombreux cas, avec la zone d'occupation maure<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Plaza|prénom1=S.|nom2=Calafell|prénom2=F.|nom3=Helal|prénom3=A.|nom4=Bouzerna|prénom4=N.|titre=Joining the Pillars of Hercules: MtDNA Sequences Show Multidirectional Gene Flow in the Western Mediterranean|périodique=Annals of Human Genetics|volume=67|numéro=4|pages=312–28|année=2003|pmid=12914566|doi=10.1046/j.1469-1809.2003.00039.x|s2cid=11201992Q34221683}} Mais il est très probable que la majeure partie de l’ADNmt L trouvé en quantités mineures dans la péninsule ibérique soit en réalité d’origine pré-néolithique, comme l’ont démontré María Cerezo et al. (Reconstructing Ancient mitochondrial DNA links between Africa and Europe). "L'haplogroupe U6 est présent à des fréquences allant de 0 à 7 pour cent dans les différentes populations ibériques, avec une moyenne de 1,8 pour cent. Étant donné que la fréquence de U6 dans le nord-ouest de l'Afrique est de 10 pour cent, la contribution de l'ADNmt de l'Afrique du nord-ouest à la péninsule ibérique peut être estimée. à 18 pour cent (bien que U6 ait également été trouvé dans de nombreux restes de chasseurs-cueilleurs ibériques), ce qui est plus important que la contribution estimée avec les lignées du chromosome Y (7 pour cent) (Bosch et al. 2001).</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |nom1=Pereira|prénom1=Luisa|nom2=Cunha|prénom2=Carla|nom3=Alves|prénom3=Cintia|nom4=Amorim|prénom4=Antonio|titre=African Female Heritage in Iberia: A Reassessment of mtDNA Lineage Distribution in Present Times|périodique=Human Biology|volume=77|numéro=2|pages=213–229|date=2005|pmid=16201138|doi=10.1353/hub.2005.0041|s2cid=20901589|hdl=10216/109268}} "Bien que la valeur absolue de la fréquence U6 observée dans la péninsule ibérique soit faible, elle révèle une contribution féminine nord-africaine perceptible, si l’on garde à l’esprit que l’haplogroupe U6 n’est pas très commun en Afrique du Nord elle-même et pratiquement absent dans le reste de l’Europe. En effet, comme la plage de variation dans l’ouest de l’Afrique du Nord est de 4 à 28 pour cent, l’apport minimum estimé est de 8,54 pour cent."</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |nom1=González|prénom1=Ana M.|nom2=Brehm|prénom2=Antonio|nom3=Pérez|prénom3=José A.|nom4=Maca-Meyer|prénom4=Nicole|titre=Mitochondrial DNA affinities at the Atlantic fringe of Europe: Mitochondrial DNA in Atlantic Europe|périodique=American Journal of Physical Anthropology|volume=120|numéro=4|pages=391–404|date=April 2003|pmid=12627534|doi=10.1002/ajpa.10168}} "Nos résultats renforcent, étendent et clarifient clairement les indices préliminaires d'une « contribution très ancienne et importante d'ADNmt du nord-ouest de l'Afrique à la péninsule ibérique » (Côrte-Real et al., 1996 ; Rando et al., 1998 ; Flores et al., 2000a ; Rocha et al., 1999)(...) Nos propres données nous permettent de faire des estimations minimales de l'apport maternel africain pré-néolithique, néolithique et/ou récent de la traite des esclaves dans la péninsule ibérique. Pour le premier, nous considérons uniquement la valeur moyenne de la fréquence U6 dans les populations d'Afrique du Nord, à l'exclusion des Sahariens, des Touaregs et des Mauritaniens (16 %), comme la fréquence pré-néolithique dans cette zone, et la fréquence actuelle dans toute la péninsule ibérique. (2,3 pour cent) en raison du flux génétique de l’Afrique du Nord-Ouest à cette époque. La valeur obtenue (14 pour cent) pourrait atteindre 35 pour cent en utilisant les données de Corte-Real et al. (1996), soit 27 pour cent avec notre échantillon du nord du Portugal."</ref>.
 
Mais il est très probable que la majeure partie de l’ADNmt L trouvé en quantités mineures dans la péninsule ibérique soit en réalité d’origine pré-néolithique, comme l’ont démontré María Cerezo et al. (Reconstructing Ancient mitochondrial DNA links between Africa and Europe). "L'haplogroupe U6 est présent à des fréquences allant de 0 à 7 pour cent dans les différentes populations ibériques, avec une moyenne de 1,8 pour cent. Étant donné que la fréquence de U6 dans le nord-ouest de l'Afrique est de 10 pour cent, la contribution de l'ADNmt de l'Afrique du nord-ouest à la péninsule ibérique peut être estimée. à 18 pour cent (bien que U6 ait également été trouvé dans de nombreux restes de chasseurs-cueilleurs ibériques), ce qui est plus important que la contribution estimée avec les lignées du chromosome Y (7 pour cent) (Bosch et al. 2001).</ref>{{,}}<ref>{{Bibliographie|Q34456303}}{{Citation bloc|Bien que la valeur absolue de la fréquence U6 observée dans la péninsule ibérique soit faible, elle révèle une contribution féminine nord-africaine perceptible, si l’on garde à l’esprit que l’haplogroupe U6 n’est pas très commun en Afrique du Nord elle-même et pratiquement absent dans le reste de l’Europe. En effet, comme la plage de variation dans l’ouest de l’Afrique du Nord est de 4 à 28 pour cent, l’apport minimum estimé est de 8,54 pour cent.}}</ref>{{,}}<ref>{{Bibliographie|Q28181994}} {{CitaBloc|Nos résultats renforcent, étendent et clarifient clairement les indices préliminaires d'une « contribution très ancienne et importante d'ADNmt du nord-ouest de l'Afrique à la péninsule ibérique » (Côrte-Real et al., 1996 ; Rando et al., 1998 ; Flores et al., 2000a ; Rocha et al., 1999)(...) Nos propres données nous permettent de faire des estimations minimales de l'apport maternel africain pré-néolithique, néolithique et/ou récent de la traite des esclaves dans la péninsule ibérique. Pour le premier, nous considérons uniquement la valeur moyenne de la fréquence U6 dans les populations d'Afrique du Nord, à l'exclusion des Sahariens, des Touaregs et des Mauritaniens (16 %), comme la fréquence pré-néolithique dans cette zone, et la fréquence actuelle dans toute la péninsule ibérique. (2,3 pour cent) en raison du flux génétique de l’Afrique du Nord-Ouest à cette époque. La valeur obtenue (14 pour cent) pourrait atteindre 35 pour cent en utilisant les données de Corte-Real et al. (1996), soit 27 pour cent avec notre échantillon du nord du Portugal.}}</ref>.
L'haplogroupe U6 a également été détecté en [[Sicile]] et [[Mezzogiorno|dans le sud de l'Italie]] à des fréquences beaucoup plus basses<ref>{{Article |langue=en |nom1=Achilli|prénom1=Alessandro|nom2=Olivieri|prénom2=Anna|nom3=Pala|prénom3=Maria|nom4=Metspalu|prénom4=Ene|titre=Mitochondrial DNA Variation of Modern Tuscans Supports the Near Eastern Origin of Etruscans|périodique=The American Journal of Human Genetics|volume=80|numéro=4|pages=759–768|date=April 2007|pmid=17357081|pmcid=1852723|doi=10.1086/512822}} "1.33 % (3/226) en Calabre et 1,28 % en Campanie"</ref>. Il s’agit également d’un marqueur génétique caractéristique des populations saami du nord de la Scandinavie<ref name="Achilli A, Rengo C, Battaglia V, et al. 2005 883–6"/>.
 
L'haplogroupe U6 a également été détecté en [[Sicile]] et [[Mezzogiorno|dans le sud de l'Italie]] à des fréquences beaucoup plus basses<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Achilli|prénom1=Alessandro|nom2=Olivieri|prénom2=Anna|nom3=Pala|prénom3=Maria|nom4=Metspalu|prénom4=Ene|titre=Mitochondrial DNA Variation of Modern Tuscans Supports the Near Eastern Origin of Etruscans|périodique=The American Journal of Human Genetics|volume=80|numéro=4|pages=759–768|date=April 2007|pmid=17357081|pmcid=1852723|doi=10.1086/512822Q24682875}} "{{CitaBloc|1.33  % (3/226) en Calabre et 1,28  % en Campanie"}}</ref>. Il s’agits'agit également d’und'un marqueur génétique caractéristique des populations saami du nord de la Scandinavie<ref name="Achilli A, Rengo C, Battaglia V, et al. 2005 883–6"/>.
 
Il est difficile d'affirmer que la présence de l'U6 est la conséquence de l'expansion de l'islam en Europe au [[Moyen Âge]], notamment parce qu'elle est plus fréquente à l'ouest de la péninsule ibérique qu'à l'est. En plus petit nombre, il est également attesté dans les [[Îles Britanniques|îles britanniques]], toujours dans ses frontières nord et ouest. Il peut s'agir d'une trace d'une expansion préhistorique du Néolithique/Mégalithique/Mésolithique ou même du Paléolithique supérieur le long des côtes atlantiques depuis l'Afrique du Nord ou la péninsule ibérique, peut-être en conjonction avec le commerce maritime, bien qu'une explication alternative, mais moins probable, attribuerait cette répartition à Le nord de la Grande-Bretagne jusqu'à la période romaine. Une sous-clade de U6 est particulièrement courante parmi [[Canariens|les Espagnols canariens]] en raison de leur ascendance native [[Guanches|Guanche]] (proto-berbère){{Référence nécessaire|date=October 2021}}.
Ligne 334 ⟶ 333 :
Le 13 janvier 2012, une étude génétique exhaustive des populations humaines d'Afrique du Nord a été publiée dans PLoS Genetics et a été entreprise conjointement par des chercheurs de l'Institut de biologie évolutive (CSIC-UPF) et de l'Université de Stanford, entre autres institutions<ref name="ReferenceA" />.
 
L’étudeL'étude met en évidence la constitution génétique complexe de l’Afriquel'Afrique du Nord. Cette composition génétique montre une composante locale importante qui est devenue plus distincte il y a environ {{nombre|12000|ans}}, probablement influencée par les migrations, l'expansion de la population ou d'autres événements démographiques. Selon David Comas, coordinateur de l'étude et chercheur à l'Institut de biologie évolutive (CSIC-UPF), {{citation|certaines des questions auxquelles nous voulions répondre étaient de savoir si les habitants d'aujourd'hui sont des descendants directs des populations possédant les vestiges archéologiques les plus anciens de la région, datant de cinquante mille ans, ou s'ils sont les descendants des populations [[Néolithique|néolithiques]] du [[Moyen-Orient]], qui ont introduit l'agriculture dans la région il y a environ neuf mille ans. Nous nous sommes également demandé s'il y avait eu des échanges génétiques entre les populations d'Afrique du Nord et les régions voisines et, si oui, quand celles-ci ont eu lieu<ref name="ReferenceA">{{Article Bibliographie|langueid=en |nom1=Henn|prénom1=B. M.|nom2=Botigué|prénom2=L. R.|nom3=Gravel|prénom3=S.|nom4=Wang|prénom4=W.|titre=Genomic Ancestry of North Africans Supports Back-to-Africa Migrations|périodique=PLOS Genetics|volume=8|numéro=1|pages=e1002397|année=2012|pmid=22253600|pmcid=3257290|doi=10.1371/journal.pgen.1002397Q21144938}}</ref>}}.
 
Pour explorer ces questions, l’équipel'équipe de recherche a analysé près de 800 000 marqueurs génétiques sur l’ensemblel'ensemble du génome de {{nobr|125 individus}} nord-africains issus de sept populations représentatives. Ces données ont ensuite été juxtaposées aux informations des populations voisines<ref name="ReferenceA"/>.
 
Les résultats révèlent une composante génétique native distincte chez les Nord-Africains, les distinguant des Africains subsahariens et les alignant plus étroitement avec les Eurasiens occidentaux, principalement les Moyen-Orientaux et les Européens. Même si l'étude met l'accent sur une lignée génétique dominante chez les Nord-Africains contemporains remontant à environ {{nombre|12000|ans}}, elle n'écarte pas la probabilité d'une continuité génétique à partir d'anciens groupes humains présents en Afrique du Nord il y a plus de {{nombre|60000|ans}}. Les données suggèrent que même si d’anciensd'anciens groupes humains habitaient effectivement la région, la majorité de la constitution génétique identifiable moderne provient de périodes plus récentes. La signature génétique unique d'Afrique du Nord (Maghrébine) est distincte des ancêtres trouvés dans les populations d' [[Afrique subsaharienne]] . Il a été observé que les populations modernes d'Afrique du Nord partagent des marqueurs génétiques à des degrés divers avec toutes les régions voisines ( [[Europe du Sud]], [[Asie de l'Ouest]], Afrique subsaharienne), probablement en raison de migrations plus récentes<ref name="ReferenceA"/>.
Pour explorer ces questions, l’équipe de recherche a analysé près de 800 000 marqueurs génétiques sur l’ensemble du génome de {{nobr|125 individus}} nord-africains issus de sept populations représentatives. Ces données ont ensuite été juxtaposées aux informations des populations voisines<ref name="ReferenceA"/>.
 
Hodgson et coll. 2014 a trouvé une composante d'ascendance non africaine distincte parmi les Africains du Nord-Est (surnommés « Ethio-Somali »), qui se sépare des autres ascendances de l'Eurasie occidentale et est la plus étroitement liée aux composantes d'ascendance nord-africaine (maghrébine) et arabe. Tous deux seraient entrés en Afrique durant une période préagricole (il y a entre {{nombre|12000 et 23000|ans}}). Il est suggéré que cette composante était présente en quantités considérables parmi les peuples [[Langues chamito-sémitiques|de langue proto-afroasiatique]]. Les auteurs soutiennent que la composante éthio-somalienne et la composante maghrébine descendent d'une seule lignée ancestrale, qui s'est séparée de la lignée arabe et a migré vers l'Afrique depuis le Moyen-Orient. Autrement dit, une population ancestrale commune a migré vers l'Afrique via le Sinaï, puis s'est divisée en deux, une branche continuant vers l'ouest à travers l'Afrique du Nord et l'autre se dirigeant vers le sud dans la HOA<ref>{{Bibliographie|Q21144872}}
Les résultats révèlent une composante génétique native distincte chez les Nord-Africains, les distinguant des Africains subsahariens et les alignant plus étroitement avec les Eurasiens occidentaux, principalement les Moyen-Orientaux et les Européens. Même si l'étude met l'accent sur une lignée génétique dominante chez les Nord-Africains contemporains remontant à environ {{nombre|12000|ans}}, elle n'écarte pas la probabilité d'une continuité génétique à partir d'anciens groupes humains présents en Afrique du Nord il y a plus de {{nombre|60000|ans}}. Les données suggèrent que même si d’anciens groupes humains habitaient effectivement la région, la majorité de la constitution génétique identifiable moderne provient de périodes plus récentes. La signature génétique unique d'Afrique du Nord (Maghrébine) est distincte des ancêtres trouvés dans les populations d' [[Afrique subsaharienne]] . Il a été observé que les populations modernes d'Afrique du Nord partagent des marqueurs génétiques à des degrés divers avec toutes les régions voisines ( [[Europe du Sud]], [[Asie de l'Ouest]], Afrique subsaharienne), probablement en raison de migrations plus récentes<ref name="ReferenceA"/>.
 
Hodgson et coll. 2014 a trouvé une composante d'ascendance non africaine distincte parmi les Africains du Nord-Est (surnommés « Ethio-Somali »), qui se sépare des autres ascendances de l'Eurasie occidentale et est la plus étroitement liée aux composantes d'ascendance nord-africaine (maghrébine) et arabe. Tous deux seraient entrés en Afrique durant une période pré-agricole (il y a entre {{nombreCitaBloc|12000 et 23000|ans}}). Il est suggéré que cette composante était présente en quantités considérables parmi les peuples [[Langues chamito-sémitiques|de langue proto-afroasiatique]] . Les auteurs soutiennent que la composante éthio-somalienne et la composante maghrébine descendent d’une seule lignée ancestrale, qui s’est séparée de la lignée arabe et a migré vers l’Afrique depuis le Moyen-Orient. Autrement dit, une population ancestrale commune a migré vers l'Afrique via le Sinaï, puis s'est divisée en deux, une branche continuant vers l'ouest à travers l'Afrique du Nord et l'autre se dirigeant vers le sud dans la HOA<ref>{{Article |langue=en |nom1=Hodgson|prénom1=Jason A.|titre=Early Back-to-Africa Migration into the Horn of Africa|périodique=PLOS Genetics|volume=10|numéro=6|pages=e1004393|date=2014|pmid=24921250|pmcid=4055572|doi=10.1371/journal.pgen.1004393|extrait=The non-African ancestry in the HOA, which is primarily attributed to a novel Ethio-Somali inferred ancestry component, is significantly differentiated from all neighboring non-African ancestries in North Africa, the Levant, and Arabia. The Ethio-Somali ancestry is found in all admixed HOA ethnic groups, shows little inter-individual variance within these ethnic groups, is estimated to have diverged from all other non-African ancestries by at most 23 ka, and does not carry the unique Arabian lactase persistence allele that arose about 4 ka. Taking into account published mitochondrial, Y chromosome, paleoclimate, and archaeological data, we find that the time of the Ethio-Somali back-to-Africa migration is most likely pre-agricultural. ... While this Ethio-Somali IAC is found primarily in Africa, it has clear non-African affinities (Text S1). ... The most recent divergence date estimates for the Ethio-Somali ancestral population are with the Maghrebi and Arabian ancestral populations at 23 and 25 ka. ... In this model, later diversification and expansion within particular Afro-Asiatic language groups may be associated with agricultural expansions and transmissions, but the deep diversification of the group is pre-agricultural. We hypothesize that a population with substantial Ethio-Somali ancestry could be the proto-Afro-Asiatic speakers.}}</ref>.
 
Une étude réalisée en 2015 par Dobon et al. identifié une autre composante autosomique ancestrale d'origine [[Histoire génétique des populations européennes|eurasienne occidentale]] qui est commune à de nombreuses populations modernes de langue [[Langues chamito-sémitiques|afro-asiatique]] en Afrique du Nord-Est . Connue sous le nom de composante ''copte'', elle atteint son apogée parmi [[Coptes|les coptes]] [[égyptiens]], y compris ceux qui se sont installés au [[Soudan]] au cours des deux derniers siècles. La composante copte a évolué à partir d'une composante ancestrale principale d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient qui est partagée par d'autres Égyptiens et que l'on retrouve également à haute fréquence parmi d'autres populations d'Afrique du Nord. Les scientifiques suggèrent que cela indique une origine commune à la population générale égyptienne. Ils associent également la composante copte à l'ascendance égyptienne antique, sans l'influence minoritaire arabe et africaine subsaharienne de l'[[Moyen Âge|ère médiévale]] ultérieure qui est présente parmi les autres Égyptiens<ref name="Dobon2015">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Dobon|prénom1=Begoña|nom2=Hassan|prénom2=Hisham Y.|nom3=Laayouni|prénom3=Hafid|nom4=Luisi|prénom4=Pierre|titre=The genetics of East African populations: a Nilo-Saharan component in the African genetic landscape|périodique=Scientific Reports|volume=5|numéro=1|pages=9996|date=September 2015|pmid=26017457|pmcid=4446898|doi=10.1038/srep09996|bibcode=2015NatSR...5E9996DQ30052666}}</ref>.
 
Selon un article publié en 2017, la plupart des études génétiques sur les populations nord-africaines concordent avec une corrélation limitée entre génétique et géographie, montrant une forte hétérogénéité de la population dans la région (sans fortes différences entre Arabes et Berbères). Les populations d'Afrique du Nord ont été décrites comme une mosaïque d'ascendances nord-africaines (Taforalt), moyen-orientales, européennes (premiers agriculteurs européens) et subsahariennes<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Arauna|prénom1=Lara R.|nom2=Mendoza-Revilla|prénom2=Javier|nom3=Mas-Sandoval|prénom3=Alex|nom4=Izaabel|prénom4=Hassan|titre=Recent Historical Migrations Have Shaped the Gene Pool of Arabs and Berbers in North Africa|périodique=Molecular Biology and Evolution|volume=34|numéro=2|pages=318–329|date=2017-02-01|issn=1537-1719|pmid=27744413|pmcid=5644363|doi=10.1093/molbev/msw218Q38878475}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |nom1=Arauna|prénom1=Lara R|nom2=Comas|prénom2=David|titre=Genetic Heterogeneity between Berbers and Arabs|périodique=eLS|pages=1–7|date=2017-09-15|isbn=9780470016176|doi=10.1002/9780470015902.a0027485|lire en ligne=https://doi.org/10.1002/9780470015902.a0027485|extrait=1. A back-to-Africa migration replaced the population of North Africa in pre-Holocene times. 2. North African populations are very heterogeneous and are composed of North African, Middle Eastern, sub-Saharan and European genetic components. 3. No genetic differences have been found between Arab and Berber groups. 4. The Arab expansion had an important cultural and genetic impact in North Africa. 5. The Berber people are genetically diverse and heterogeneous.}}</ref>.
 
Les anciens échantillons d'Afrique du Nord, tels que le [[Grotte des Pigeons|Taforalt]] paléolithique, se sont révélés être composés de deux composants principaux : un composant [[Levant (Proche-Orient)|levantin]] [[holocène]] et un composant indigène de type [[Hadza (peuple)|Hadza]] / [[Afrique de l'Ouest]] . Les individus de Taforalt présentent l'affinité génétique la plus proche pour les anciens individus [[Natoufien|natoufiens]] épipaléolithiques, avec une affinité légèrement plus grande pour les Natoufiens que pour les Levantins [[Néolithique|néolithiques]] ultérieurs. Un scénario de mélange bidirectionnel utilisant des échantillons levantins et des échantillons modernes d'Afrique de l'Ouest et de l'Est comme populations de référence a déduit que les individus de Taforalt portaient 63,5 % d'ascendances liées au Levantin de l'Eurasie occidentale et 36,5 % à l'Afrique subsaharienne, sans aucune preuve de gène supplémentaire. découlent de la culture [[Épigravettien|épigravettienne]] de l’Europel'Europe du [[Paléolithique supérieur]] . Les individus de Taforalt montrent également des preuves d'une ascendance [[Homme de Néandertal|néandertalienne]] limitée<ref name="van de Loosdrecht 2018">{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=van de Loosdrecht|titre=Pleistocene North African genomes link Near Eastern and sub-Saharan African human populations|périodique=Science|volume=360|numéro=6388|pages=548–552|date=2018-03-15|issn=0036-8075|pmid=29545507|doi=10.1126/science.aar8380|bibcode=2018Sci...360..548VQ55867047}}</ref>{{,}}<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Henn|prénom1=Brenna M.|nom2=Botigué|prénom2=Laura R.|nom3=Gravel|prénom3=Simon|nom4=Wang|prénom4=Wei|titre=Genomic Ancestry of North Africans Supports Back-to-Africa Migrations|périodique=PLOS Genetics|volume=8|numéro=1|pages=e1002397|date=2012-01-12|issn=1553-7390|pmid=22253600|pmcid=3257290|doi=10.1371/journal.pgen.1002397Q21144938}}</ref>{{,}}<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Fregel|prénom1=Rosa|nom2=Méndez|prénom2=Fernando L.|nom3=Bokbot|prénom3=Youssef|nom4=Martín-Socas|prénom4=Dimas|titre=Ancient genomes from North Africa evidence prehistoric migrations to the Maghreb from both the Levant and Europe|périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences|volume=115|numéro=26|pages=6774–6779|date=2018-06-12|issn=0027-8424|pmid=29895688|pmcid=6042094|doi=10.1073/pnas.1800851115|bibcode=2018PNAS..115.6774FQ56609302}}</ref>{{,}}<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Choudhury|prénom1=Ananyo|nom2=Aron|prénom2=Shaun|nom3=Sengupta|prénom3=Dhriti|nom4=Hazelhurst|prénom4=Scott|titre=African genetic diversity provides novel insights into evolutionary history and local adaptations|périodique=Human Molecular Genetics|volume=27|numéro=R2|pages=R209–R218|date=2018-08-01|issn=0964-6906|pmid=29741686|pmcid=6061870|doi=10.1093/hmg/ddy161Q53684400}}</ref>. Une étude génétique récente publiée dans le « ''European Journal of Human Genetics »'' dans [[Nature (revue)|Nature]] (2019) a montré que les Nord-Africains sont étroitement liés aux Asiatiques occidentaux ainsi qu'aux Européens . Les Africains du Nord peuvent être distingués des [[Afrique de l'Ouest|Africains de l’Ouestl'Ouest]] et des autres populations africaines vivant au sud du Sahara<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Pakstis|prénom1=Andrew J.|nom2=Gurkan|prénom2=Cemal|nom3=Dogan|prénom3=Mustafa|nom4=Balkaya|prénom4=Hasan Emin|titre=Genetic relationships of European, Mediterranean, and SW Asian populations using a panel of 55 AISNPs|périodique=European Journal of Human Genetics|volume=27|numéro=12|pages=1885–1893|date=December 2019|pmid=31285530|pmcid=6871633|doi=10.1038/s41431-019-0466-6Q91723323}}</ref>.
 
Selon Lucas-Sánchez, Marcel et al. (2021) malgré le flux génétique en provenance du Moyen-Orient, d’Europed'Europe et d’Afriqued'Afrique subsaharienne, une composante génétique autochtone qui remonte à l’époquel'époque pré-Holocène est toujours présente dans les groupes d’Afriqued'Afrique du Nord. L'analyse n'a également montré dans son ensemble aucun modèle génétique de différenciation entre les Tamazights (c'est-à-dire les Berbères) et les Arabes<ref>{{Article |langue=en |nom1=Lucas-Sánchez|prénom1=Marcel|nom2=Serradell|prénom2=Jose M.|nom3=Comas|prénom3=David|titre=Population history of North Africa based on modern and ancient genomes|périodique=Human Molecular Genetics|volume=30|numéro=R1|pages=R17–R23|date=2021-04-26|issn=1460-2083|pmid=33284971|doi=10.1093/hmg/ddaa261Bibliographie|hdl=10230/52340Q104105473}}</ref>.
 
== ADN ancien ==
Contrairement aux Africains subsahariens, les Nord-Africains ont un niveau d'ADN [[Homme de Néandertal|néandertalien]] similaire à celui des Européens du Sud et des Asiatiques occidentaux, qui est d'origine pré-néolithique, plutôt que par un mélange ultérieur avec des peuples extérieurs à l'Afrique du Nord au cours de la période historique. Il a été constaté que les Nord-Africains modernes sont principalement issus d'une population « de retour en Afrique » originaire d'Eurasie « datant d'il y a {{nombre|12000|ans}} (ya) (c'est-à-dire avant les migrations néolithiques) » mais plus récente qu'il y a {{nombre|40000|ans}}, ce qui semble « représenter une discontinuité génétique avec les premiers colons humains modernes d'Afrique du Nord ceux de l'industrie atérienne)<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Sánchez-Quinto|prénom1=Federico|nom2=Botigué|prénom2=Laura R.|nom3=Civit|prénom3=Sergi|nom4=Arenas|prénom4=Conxita|titre=North African Populations Carry the Signature of Admixture with Neandertals|périodique=PLOS ONE|volume=7|numéro=10|pages=e47765|date=17 October 2012|pmid=23082212|pmcid=3474783|doi=10.1371/journal.pone.0047765|bibcode=2012PLoSO...747765SQ21089837}}</ref>.
 
En 2013, ''[[Nature (revue)|Nature]]'' a annoncé la publication de la première étude génétique utilisant le séquençage de nouvelle génération pour déterminer la lignée ancestrale d'un individu [[Égypte antique|de l'Égypte ancienne]] . La recherche a été dirigée par Carsten Pusch de l' [[Université Eberhard Karl de Tübingen|Université de Tübingen]] en [[Allemagne]] et Rabab Khairat, qui ont publié leurs résultats dans le ''Journal of Applied Genetics'' . L'ADN a été extrait des têtes de cinq momies égyptiennes hébergées dans l'institution. Tous les spécimens étaient datés entre 806 avant{{Av JC}} et 124 après{{Ap JC,}} une période correspondant aux périodes [[Basse Époque|dynastique tardive]] et [[Royaume lagide|ptolémaïque]] . Les chercheurs ont observé que l'un des individus momifiés appartenait probablement à l' haplogroupe I2 d'ADNmt, un clade maternel qui serait originaire d' [[Asie de l'Ouest|Asie occidentale]]<ref>{{Article |langue=en |nom1=Khairat|prénom1=Rabab|nom2=Ball|prénom2=Markus|nom3=Chang|prénom3=Chun-Chi Hsieh|nom4=Bianucci|prénom4=Raffaella|titre=First insights into the metagenome of Egyptian mummies using next-generation sequencing|périodique=Journal of Applied Genetics|volume=54|numéro=3|pages=309–325|date=August 2013|pmid=23553074|doi=10.1007/s13353-013-0145-1Bibliographie|s2cid=5459033Q34647163}}</ref>.
 
En 2013, des squelettes d'[[Ibéromaurusien|ibéromaurusiens]] des sites préhistoriques de [[Grotte des Pigeons|Taforalt]] et d'[[Homme de Mechta-Afalou|Afalou]] au Maghreb ont été analysés pour leur ADN ancien. Tous les spécimens appartenaient à des clades maternels associés soit à l'Afrique du Nord, soit au littoral nord et sud de la Méditerranée, indiquant un flux génétique entre ces zones depuis l' [[Épipaléolithique]]<ref>{{Lien conférence|titre=MITOCHONDRIAL DNA AND PHYLOGENETIC ANALYSIS OF PREHISTORIC NORTH AFRICAN POPULATIONS|url=http://www.isabs.hr/PDF/2013/ISABS-2013_book_of_abstracts.pdf|éditeur=ISABS|consulté le=17 January 2016|archive-url=https://web.archive.org/web/20160311200852/http://www.isabs.hr/PDF/2013/ISABS-2013_book_of_abstracts.pdf|archive-date=11 March 2016|titre conférence=8th ISABS Conference in Forensic, Anthropologic and Medical Genetics and Mayo Clinic Lectures in Translational Medicine|date=June 2013|lieu édition=Split, Croatia|passage=232|isbn=978-953-57695-0-7|format=pdf}}</ref>. Les anciens individus de Taforalt portaient les haplogroupes d'ADNmt [[Haplogroupe U (ADNmt)|U6]], [[Haplogroupe H (ADNmt)|H]], JT et [[Haplogroupe V (ADNmt)|V]], ce qui indique une continuité de population dans la région datant de la période ibéromaurusienne<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Bernard Secher|nom2=Rosa Fregel|nom3=José M Larruga|nom4=Vicente M Cabrera|titre=The history of the North African mitochondrial DNA haplogroup U6 gene flow into the African, Eurasian and American continents|périodique=BMC Evolutionary Biology|volume=14|numéro=1|pages=109|année=2014|pmid=24885141|pmcid=4062890|doi=10.1186/1471-2148-14-109|bibcode=2014BMCEE..14..109SQ28657923}}</ref>.
 
Les haplogroupes paternels E1b1b-M81 (~ 44 %), [[Haplogroupe R1b|R-M269]] (~ 44 %) et E-M132/E1a (~ 6 %) ont été trouvés dans d'anciens fossiles [[Guanches|Guanche]] (Bimbapes) fouillés à Punta Azul, [[El Hierro]], [[Îles Canaries]], datées du {{s-|X}}. Maternellement, les spécimens appartiennent tous au clade [[Haplogroupe H (ADNmt)|H1]]. Ces individus nés localement portaient l'haplotype H1-16260, exclusif aux [[îles Canaries]] et à l'[[Algérie]]<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Ordóñez|prénom1=Alejandra C.|nom2=Fregel|prénom2=R.|nom3=Trujillo-Mederos|prénom3=A.|nom4=Hervella|prénom4=Montserrat|titre=Genetic studies on the prehispanic population buried in Punta Azul cave (El Hierro, Canary Islands)|périodique=Journal of Archaeological Science|volume=78|pages=20–28|date=February 2017|doi=10.1016/j.jas.2016.11.004|bibcode=2017JArSc..78...20OQ55881004}}</ref>. En 2018, l'analyse ADN d'individus du dernier âge de pierre du site de [[Grotte des Pigeons|Taforalt]] ( [[Ibéromaurusien|Iberomaurusiens]], 15 000 BP) a révélé que les Iberomaurusiens portaient l'haplogroupe E-M78* et que les porteurs de culture cardiale du site d' Ifri N'Ammar (7 000 BP) portaient le marqueur levantin E-L19 indiquant une rupture de continuité dans la région. Ces études ont confirmé une rupture de continuité dans la région montrant que les Marocains du Mésolithique n'ont pas contribué paternellement aux individus du Dernier Âge de Pierre et aux populations maghrébines actuelles<ref name="Loosdrecht et al 2018"/>{{,}}<ref>{{Article Bibliographie|langue=en |nom1=Fregel|prénom1=Rosa|nom2=Méndez|prénom2=Fernando L.|nom3=Bokbot|prénom3=Youssef|nom4=Martín-Socas|prénom4=Dimas|titre=Ancient genomes from North Africa evidence prehistoric migrations to the Maghreb from both the Levant and Europe|périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences|volume=115|numéro=26|pages=6774–6779|date=26 June 2018|pmid=29895688|pmcid=6042094|doi=10.1073/pnas.1800851115|bibcode=2018PNAS..115.6774FQ56609302}}</ref>.
 
Une étude de 2019 visant à déterminer si les Nord-Africains descendent de groupes strictement paléolithiques (Taforalt) ou de migrations ultérieures, a découvert que la majeure partie de la variation génétique dans la région a été façonnée au cours du Néolithique. Alors que les échantillons anciens contenaient davantage de composante Taforalt, elle est aujourd'hui plus fréquente chez les Maghrébins occidentaux (Sahraouis, Marocains, Algériens) et les Berbères, et suggère une continuité de cette composante nord-africaine autochtone. La considération des groupes berbérophones comme peuples autochtones d’Afriqued'Afrique du Nord a été renforcée par ces résultats<ref>{{Article |langue=en |nom1=Serra-Vidal|prénom1=Gerard|nom2=Lucas-Sanchez|prénom2=Marcel|nom3=Fadhlaoui-Zid|prénom3=Karima|nom4=Bekada|prénom4=Asmahan|titre=Heterogeneity in Palaeolithic Population Continuity and Neolithic Expansion in North Africa|périodique=Current Biology|volume=29|numéro=22|pages=3953–3959.e4|date=2019-11-18|issn=0960-9822|pmid=31679935|doi=10.1016/j.cub.2019.09.050Bibliographie|s2cid=204972040Q91077444}}</ref>.
 
== Voir également ==