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{{Infobox Biographie2 | charte=archéologue }}
'''Patricia Joan Vinnicombe''', née le 17 mars 1932, morte le 30 mars 2003, est une [[archéologue]] et une artiste [[Afrique du Sud|sud-africaine]], connue pour avoir révélée de nombreuses [[Art rupestre|peintures rupestres]] [[San (peuple)|San]] dans les vallées et les contreforts du [[Drakensberg (chaîne de montagnes)|Drakensberg]], en [[Afrique australe]], et pour avoir eu une approche novatrice dans l’étude de ces peintures en utilisant des sources ethnographiques. Elle a également joué un rôle significatif dans la préservation de l'[[Art des Aborigènes d'Australie|art aborigène]] en [[Australie-Occidentale|Australie occidentale]].
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=== Enfance et formation ===
Patricia Vinnicombe est née dans le district de Mount Currie, à l'est du [[Griqualand Est|Griqualand]], dans la [[province du Cap]], en Afrique du Sud, et a grandi dans la ferme de West Ilsey, dans le district d'[[Underberg]], au [[KwaZulu-Natal]], un territoire entourée de peintures rupestres dans les montagnes du Drakensberg<ref>{{lien web | langue=en | auteur1=Rachel King | titre=Patricia Vinnicombe : Trowelblazer of the Drakensberg Mountains | site=TrowelBlazer | jour=8 | mois=mai | année=2014 | url= https://trowelblazers.com/2014/05/08/patricia-vinnicombe-trowelblazer-of-the-drakensberg-mountains/ }}</ref>. Ces montagnes ont été les territoires de chasse et de cueillette des premières populations [[San (peuple)|San]], pendant des millénaires<ref name=CFritz2017>{{ chapitre | langue=fr | titre chapitre=Afrique australe | auteur1=Tilman Lenssen-Erz | titre ouvrage=L”art de la préhistoire | auteur ouvrage=Carole Fritz (dir.) | éditeur=Citadelles & Mazenod | année=2017 | passage=135-164 | isbn=9782850887178}}</ref>. Il faut dire que la structure géologique des montagnes du Drakensberg, avec une épaisse strate de grès tendre entre deux strates de roches plus dures, est propice à la formation de grottes et d’abris sous roche<ref name=CFritz2017 />. Patricia Vinnicombe réalise, encore adolescente, ses premières copies de ce type de peintures. Elle va à l'école à [[Underberg]] et à [[Pietermaritzburg]]<ref name=”4NatalFoundation”>{{lien web | langue=en | auteur1=Val Ward, Val | année=2003 | titre=Obituaries: Patricia Vinnicombe (1932–2003) | site= The Natal Society Foundation | pages=80-82 | url=https://natalia.org.za/Files/33/Natalia%20v33%20ObitsVinnicombe.pdf}}</ref>.
 
Elle étudie à l'[[université du Witwatersrand]] (et obtient un diplôme d'[[ergothérapie|ergothérapeute]] en 1954), puis travaille comme thérapeute à Londres, mais des contacts avec l'[[anthropologue]] [[Raymond Dart]] et le [[paléoanthropologue]] [[Phillip Tobias]] à l'[[université du Witwatersrand]] l'amènent à s’intéresser davantage à l'étude des peintures rupestres de la région du Drakensberg, peintures qu’elle connaît depuis son enfance<ref name=”4NatalFoundation” />. Pendant son séjour à l'[[université du Witwatersrand]] , elle apprend les techniques de base pour faire des relevés des peintures rupestres et développe ses propres techniques de traçage des peintures rupestres<ref name=”6AfricanArchaeologicalReview2003”>{{lien web | langue=en | auteur1=Janette Deacon | année=2003 | titre=Dr Patricia Joan Vinnicombe, 1932-2003 | site= The African Archaeological Review | url=http://www.jstor.org/stable/25130782 | pages=223–229 | doi:10.1023/B:.AARR.0000005678.671778b }}</ref>.
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=== Archéologue en Australie ===
En 1978, Patricia Vinnicombe émigre avec son fils en Australie, où elle est employée par l'Institut australien d'études aborigènes (AIA) à [[Canberra]] et par le Service des parcs nationaux et de la faune sauvage en [[Nouvelle-Galles du Sud]]. Elle consacre également du temps à [[Sydney]] pour étudier les sites aborigènes dans le cadre du projet archéologique de North Hawkesbury, avant la construction d'un barrage dans la région. Le projet prend fin en 1980 et le rapport de Patricia Vinnicombe sur ce travail, intitulé ''Predeliction and Prediction : a study of Aboriginal sites in the Gosford-Wyong region'', n'a jamais été publié<ref name=”4NatalFoundation” />.
 
Patricia Vinnicombe utilise les données du projet de North Hawkesbury pour déterminer diverses caractéristiques des abris sous roche autochtones. Ces caractéristiques sont ensuite appliquées aux abris sous roche de la zone du barrage de Mangrove Creek avant l'achèvement du barrage, afin de déterminer s'ils ont été habités. Les recherches ont ensuite été étendues au-delà des abris sous roche et ont débouché sur un concept appelé "«gisements archéologiques potentiels"», c'est-à-dire des sites qui présentent les caractéristiques d'avoir été habités et qui pourraient contenir des objets. Dans les zones où ces sites sont menacés, ils peuvent être identifiés et faire l'objet de fouilles expérimentales. Cela permet de détecter des sites archéologiques avant qu'ils ne soient mis en évidence (et potentiellement endommagés) par des travaux de construction<ref name=”8AustralianArchaelogy2003”>{{lien web | langue=en |auteur1=Peter Veth | année=2003 | titre=Patricia Vinnecombe |site= Australian Archaeology | url=https://www.academia.edu/2695212 }}</ref>.
 
À partir de 1980, elle travaille comme chargée de recherche au département des sites aborigènes du [[Western Australian Museum]] à [[Perth (Australie-Occidentale)|Perth]] et s'intéresse principalement aux droits aborigènes, aux revendications territoriales et à la protection sociale. Elle affirme qu'il est plus facile d'interpréter l'art aborigène car elle peut demander aux Aborigènes contemporains quelles étaient les intentions des peintres[4][5]<ref name=”4NatalFoundation” />.
 
Dans les [[années 1990]], Patricia Vinnicombe s'implique dans une action de lobbying environnemental dans la [[Murujuga|péninsule de Burrup]], en [[Australie-Occidentale|Australie occidentale]], où les gravures aborigènes sont menacées par les émissions chimiques de l'industrie gazière implantée dans la région<ref name=”4NatalFoundation” />. En 1997, elle prend sa retraite, mais poursuit ses travaux grâce à une subvention de l'[[institut archéologique américain]]<ref name=”8AustralianArchaelogy2003” />.
 
Patricia Vinnicombe retourne en Afrique du Sud pour des périodes de trois mois en 2001 et 2002 pour travailler à l'Institut de recherche sur l'art rupestre de l'Université de Witwatersrand. Avec l'aide de son assistant J. Olofsson, elle consacre ce temps à cataloguer des copies d'art rupestre qu'elle a réalisées dans les [[années 1950]] et [[années 1960|1960]] et qui n'avaient pas été examinées depuis. Ce travail a été financé par le Swan Fund de l'université d'Oxford . Elle devait retourner en Afrique du Sud en mai 2003, mais elle meurt subitement le 30 mars 2003 à [[Karratha]], en Australie occidentale<ref name=”4NatalFoundation” />{{,}}<ref name=”6AfricanArchaeologicalReview2003” />. Elle était alors en voyage d'étude avec un collègue sud-africain, Warren Fish, avec qui elle avait enquêté sur les dommages éventuels causés à l'art aborigène par les émissions industrielles, comme elle l'avait fait dans les [[années 1990]]<ref name=”4NatalFoundation” />.
 
== Références ==
{{Traduction/Référence|en|Patricia Vinnicombe|1179842823}}
{{Références}}
 
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[[Catégorie:Décès en mars 2003]]
[[Catégorie:Archéologue sud-africaine]]
[[Catégorie:Étudiant de l'université du Witwatersrand]]
[[Catégorie:Naissance dans la province du Cap]]
[[Catégorie:Décès en Australie-Occidentale]]
[[Catégorie:Décès à 71 ans]]
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