« Affaire Christian Ranucci » : différence entre les versions

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L’'''affaire Christian Ranucci''' {{API-fr|ʁanutʃi||}} est celle du [[procès]] de Christian Ranucci jugé, [[Peine de mort en France|condamné à mort]] et [[Exécutions en France|exécuté]] à la [[Centre pénitentiaire de Marseille|prison des Baumettes]], pour l'[[Enlèvement d'enfant|enlèvement]] et le [[meurtre]], le {{Date|3 juin 1974}}, de Marie-Dolorès Rambla, âgée de huit ans.
 
Christian Ranucci, né le {{date de naissance|6 avril 1954}} à [[Avignon]] et mort le {{date de décès|28 juillet 1976}} à [[Marseille]], est le premierdernier condamné à mort [[Guillotine|guillotiné]] sous le [[septennat]] de [[Valéry Giscard d'Estaing]] et l'[[Pénultième|antépénultième]] en [[France]]<ref group="Note">Ce n'est pas le dernier, bien que cela soit parfois indiqué dans des articles de presse, comme ceux d'Edwy Plenel ({{article|langue=fr |prénom1=Edwy |nom1=Plenel |lien auteur1= Edwy Plenel |titre=Le débat sur l’innocence du dernier guillotiné : la seconde mort de Christian Ranucci |périodique=Le Monde |lien périodique=Le Monde|jour=04 |mois=09 |année=1990 |pages=13|lire en ligne= }} [l'article a toutefois donné lieu le {{date|6|septembre|1990}} à un rectificatif : « Christian Ranucci n'est pas le dernier condamné à mort exécuté »], d'Éloy Martinez ({{article|prénom1=Éloy|nom1=Martinez |titre=Gilles Perrault : « L'évidence de l'innocence domine »|périodique=[[L'Humanité]]|jour=29 |mois=07 |année=1996 |pages=?|lire en ligne=https://www.humanite.fr/node/136465 |consulté le= 20 juillet 2014}}), ou encore de Pascale Robert-Diard ({{article|langue=fr|prénom1=Pascale |nom1=Robert-Diard|titre=Jean-François Le Forsonney, avocat |périodique=Le Monde, « Nécrologie » |lien périodique=Le Monde|jour=25 |mois=01 |année=2010 |pages= |lire en ligne= }} [un rectificatif paraît le 28 janvier]. Après lui, [[Jérôme Carrein]] est guillotiné le {{date-|23 juin 1977}}. Le dernier condamné à mort exécuté est l'[[ouvrier agricole]] [[tunisie]]n [[Hamida Djandoubi]], guillotiné le {{date-|10 septembre 1977}} pour viol, viol sur mineur, coups et blessures et assassinat.</ref>. Il est aussi le dernier condamné exécuté par l'[[Bourreau|exécuteur en chef]] [[André Obrecht]]<ref group="b">{{harvsp|G. Bouladou|2006|p=252|id=GB2006}}.</ref>.
 
En 1978, l'écrivain et journaliste [[Gilles Perrault]] publie sur l'affaire ''[[Le Pull-over rouge]]'', ouvrage qui va donner lieu à une vive polémique sur la culpabilité du condamné, Christian Ranucci étant le dernier condamné à mort exécuté qui soit revenu sur ses aveux. Plusieurs auteurs reprendront par la suite la thèse de l'innocence de Ranucci et de l'[[erreur judiciaire]]<ref group="Note">{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Maurice|nom1=Périsset|titre=L'Énigme Christian Ranucci| isbn=978-2-265-00121-3|lieu= Paris|éditeur=[[Fleuve éditions|Fleuve noir]]| année=1994}}) ; {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Gilles|nom1=Perrault|prénom2=Héloïse|nom2=Mathon|prénom3=Jean-François|nom3=Le Forsonney |prénom4=Daniel|nom4=Soulez Larivière|prénom5=Jean-Denis |nom5=Bredin |titre=Christian Ranucci|sous-titre=vingt ans après| isbn=978-2-260-01091-3|lieu= Paris|éditeur=[[Éditions Julliard]]| année=1995}}).</ref>, tandis que d'autres chercheront au contraire à démontrer sa culpabilité en s'appuyant, notamment, sur les éléments matériels rassemblés contre lui<ref group="Note">On peut citer l'ouvrage du policier enquêteur Mathieu Fratacci ({{ouvrage|langue=fr|prénom1=Mathieu |nom1=Fratacci|prénom2=Jean-Max|nom2=Tixier|titre=Qui a tué Christian Ranucci ?| isbn= 2-863-91605-X| lieu= Paris|éditeur=Éd. N° 1| année=1994}}) ; l'article, paru dans l'hebdomadaire ''[[Minute (hebdomadaire)|Minute]]'', de Christian Chardon, journaliste qui avait couvert l'affaire pour ''[[Le Nouveau Détective|Détective]]'' ({{article|langue=fr|prénom1=Christian|nom1=Chardon|titre=Non ! L'affaire Ranucci n'est pas une erreur judiciaire|périodique=Minute|lien périodique=Minute (hebdomadaire)|jour=13|mois=septembre|année=[[1978]]|lire en ligne=|pages=20-27}}), ainsi que ceux de [[Jean Laborde (journaliste)|Jean Laborde]] ({{article|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Labord|titre=Ranucci innocent ? Eh bien non !|périodique=Paris Match|lien périodique=Paris Match|jour=30|mois=novembre|année=1979|lire en ligne=|pages=}}) et de Balbino Katz ({{article|langue=fr|prénom1=Balbino|nom1=Katz|titre=La Petite fille et son meurtrier|sous-titre=l'incroyable affaire Ranucci ou Comment innocenter un coupable|périodique=Aventures et dossiers secrets de l'Histoire|numéro=30|mois=juin|année=2005|lire en ligne=|pages=42-61}}).</ref>. Concernant les avocats de l'intéressé, leurs positions divergeaient : alors que [[Paul Lombard (avocat)|Paul Lombard]] soutenait la thèse de son innocence, André Fraticelli avait, pour sa part, souhaité plaider la culpabilité avec circonstances atténuantes, car plaider l'innocence lui semblait trop risqué (se trouvant en contradiction avec ses confrères, il n'avait donc pas plaidé) ; quant à [[Jean-François Le Forsonney]], s'il s'est impliqué dans le mouvement en faveur de la [[#Demandes_de_révision|révision]] du procès Ranucci, il n'a pas pour autant affirmé que son client était innocent<ref group=e>{{harvsp|''50 ans de faits divers'' 2006|30 min 44 s|id=crvi}}</ref>.