« Hedy Lamarr » : différence entre les versions

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'''Hedwig Kiesler''', [[Nom de scène|dite]] '''Hedy Lamarr''', est une [[Acteur|actricea]],<nowiki/>ce [[Producteurles defutures cinéma|productricehéroïnes de cinéma]]ses films noirs, Spencer Tracy et [[Inventeur|inventrice]]Jack [[Autriche|autrichienne]],Conway pour naturaliséeles aventures de ''[[AméricainsLa (peuple)|américaineFièvre du pétrole]], née;'' leKing {{dateVidor dedans naissance|9le novembre 1914}} ànostalgique ''[[VienneSouvenirs (Autrichefilm, 1941)|VienneSouvenirs]]'' (à l’époque enavec [[Autriche-Hongrie]])Robert etYoung morte(acteur)|Robert leYoung]], {{datequi dedénonce mort|19un janvier 2000}} àordre [[CasselberryPuritanisme|puritain]] ([[Floride]])oppressif.
 
Au cours de sa carrière cinématographique, elle joue sous la direction des plus grands [[réalisateur]]s : [[King Vidor]], [[Jack Conway]], [[Victor Fleming]], [[Jacques Tourneur]], [[Marc Allégret]], [[Cecil B. DeMille]] ou [[Clarence Brown]]. Icône [[Glamour (esthétique)|glamour]] du [[cinéma américain]], elle est désignée en son temps comme la « plus belle femme du cinéma ».
 
Outre sa carrière au cinéma, elle marque l'histoire [[Science|scientifique]] des [[télécommunications]] en [[Inventeur|inventant]] avec le compositeur [[George Antheil]], pianiste et inventeur comme elle, un moyen de coder des transmissions ([[étalement de spectre par saut de fréquence]]), et contribue ainsi à l'[[effort de guerre]] des États-Unis. Il s'agit d'un principe de transmission fondamental en télécommunication, utilisé actuellement pour le positionnement par satellites ([[Global Positioning System|GPS]]{{etc}}), les liaisons [[Cryptographie|chiffrées]] militaires ou dans certaines techniques [[Wi-Fi]].
 
== Biographie ==
=== Jeunesse ===
Née au début de la [[Première guerre mondiale|grande guerre]], Hedwig Eva Maria Kiesler, fille unique d'un couple de [[Juifs]] [[ashkénazes]] de la grande bourgeoisie [[Autriche-Hongrie|Austro-hongroise]], est trop jeune pour souffrir des bouleversements induits par la défaite de 1918 : chute de la monarchie et démembrement de l'Empire. Elle grandit dans une Autriche réduite à n'être plus qu'une petite république du centre de l'Europe.
 
Son père Emil Kiesler (1880-1935), né à [[Lviv|Lemberg]] (aujourd'hui [[Lviv]] en [[Ukraine]]), était directeur de la banque [[Credit Anstalt-Bankverein|Creditanstalt-Bankverein]] de [[Vienne (Autriche)|Vienne]]<ref name="PM" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=|nom1=Shearer, Stephen Michael, 1951-|titre=Beautiful : the life of Hedy Lamarr|éditeur=Thomas Dunne Books/St. Martin's Press|date=2010|isbn=978-0-312-55098-1|isbn2=0-312-55098-7|oclc=471817029|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/471817029|consulté le=2020-10-22}}.</ref>. Sa mère Gertrud Lichtwitz (1894-1977), issue d'une grande famille de la [[bourgeoisie]] juive de [[Budapest]] en [[Hongrie]], était pianiste concertiste. Elle espérait avoir un garçon qu'elle aurait appelé Georg<ref name=":8">{{Lien web |titre=La double vie fascinante d'Hedy Lamarr, scientifique et déesse de Hollywood |url=https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/la-double-vie-fascinante-d-hedy-lamarr-scientifique-et-deesse-de-hollywood_122401 |site=SciencesetAvenir.fr |date=25 mars 2018 |consulté le=21.10.2021}}.</ref>. À l'âge adulte, Gertrud [[Conversion au christianisme|s’était convertie au catholicisme]] sous l'insistance de son premier mari et élèvera ensuite sa fille dans cette religion sans pour autant l’avoir [[Baptême|baptisée]]. Hedwig grandit dans un milieu privilégié, ayant des précepteurs puis fréquentant un pensionnat [[Suisse]]. Outre l'allemand, le [[yiddish]] et le hongrois, elle apprend l'anglais et l'italien, prend des cours de danse et de piano, d'équitation, va à l'opéra ; elle gardera de sa jeunesse un souvenir impérissable et toujours [[Nostalgie (sentiment)|nostalgique]]<ref name=":0">Alexandra Dean, ''Star et inventeurs de génie : Hedy Lamarr (''{{En}}''[[:en:Bombshell:_The_Hedy_Lamarr_Story|Bombshell]])'' 2017, film (85 min). Visionner [https://www.arte.tv/fr/videos/084681-000-A/star-et-inventeuse-de-genie-hedy-lamarr/ en ligne] du 17/10/2020 au 18/11/2020.</ref>{{,}}<ref name=":5">{{Lien archive|langue=en|url=https://www.thehairpin.com/2013/08/scandals-of-classic-hollywood-the-ecstasy-of-hedy-lamarr/|titre=Scandals of Classic Hollywood: The Ecstasy of Hedy Lamarr|site=thehairpin.com|périodique=The Hairpin|date=8 août 2013|horodatage archive=20231031145209|auteur=Anne Helen Petersen}}.</ref>.
 
À l’âge de {{Nobr|12 ans}}, Hedwig Kiesler remporte un [[concours de beauté]] à [[Vienne (Autriche)|Vienne]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Hedy Lamarr |url=https://www.kentuckypress.com/9780813126043/hedy-lamarr |site=kentuckypress.com |éditeur=The University Press of Kentucky |date=août 2010 |consulté le=2020-10-22}}.</ref>. Elle s'intéresse déjà au théâtre et au cinéma, mais à la suite d’une « révélation » en voyant ''[[Metropolis (film, 1927)|Metropolis]]'' (1927) de [[Fritz Lang]], elle veut devenir actrice<ref name=":3">{{Lien web |titre=Hedy Lamarr (1914-2000), la dame sans passeport d'Hollywood - Ép. 5/5 - Création au féminin (premier volet) |url=https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/creation-au-feminin-premier-volet-55-hedy-lamarr-1914-2000-la-dame-sans-passeport-dhollywood |site=FranceCulture.fr |date=17.7.2020 |consulté le=21.10.2021}}.</ref>. Par ailleurs, lors de promenades, son père lui explique le fonctionnement de certaines [[Technologie|technologies]]<ref name=":0" />, et à la maison, elle [[Bricolage|bricole]] souvent<ref name=":8" />.
 
=== Carrière en Europe ===
Hedwig Kiesler se présente seule, à {{Nobr|16 ans}}, aux [[Sascha-Film|studios Sascha]] de Vienne, probablement recommandée par une relation de ses parents dont la situation financière s'est dégradée avec la [[Grande Dépression|crise économique]] autrichienne des [[années 1930]]<ref name="woman">Ruth Barton, ''Hedy Lamarr: The Most Beautiful Woman in Film'', The University Press of Kentucky, {{Nobr|312 pages}}, 2012.</ref>{{,}}<ref name=":5" />. La future Hedy Lamarr entre {{Citation|dans le monde du silence expressif}} par l'entremise de son compatriote metteur en scène [[Georg Jacoby]]. Jacoby l'engage pour deux films {{Incise|''Geld auf der Strasse'' avec [[Rosa Albach-Retty]] et ''Tempête dans un verre d'eau'', en 1930 et 1931}}, puis comme [[scripte]] pour la garder auprès de lui<ref name="woman"/>.
 
La jeune fille, qui a abandonné l'école<ref name=":3" />, est engagée par le metteur en scène de théâtre [[Max Reinhardt (metteur en scène)|Max Reinhardt]] qui la présente à la presse comme {{Citation|la plus belle fille du monde}}<ref name=":1">{{Lien web |auteur=Pierre Ropert |titre=Hedy Lamarr, inventrice star |url=https://www.franceculture.fr/cinema/hedy-lamar |site=FranceCulture.fr |date=26.4.2018 |consulté le=21.10.2021}}.</ref>{{,}}<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":8" />{{,}}<ref name=":13">{{Lien web |auteur=Michel André |titre=Hedy Lamarr, l’actrice qui a « inventé le Wi-Fi » |url=https://www.books.fr/hedy-lamarr-actrice-invente-wifi/ |site=Books.fr |périodique=Books n° 103 |date=5.12.2019 |consulté le=21.10.2021}}.</ref> ; c'est à cette époque qu'elle rencontre [[Otto Preminger]] et [[Sam Spiegel]] qui rivalisent pour obtenir ses faveurs, et qu'elle retrouve plus tard parmi les [[Histoire des Juifs aux États-Unis|Juifs émigrés comme elle aux États-Unis]]<ref name="woman" />{{,}}<ref name=":13" />.
 
[[Fichier:Hedy Lamarr Argentinean Magazine AD.jpg|vignette|gauche|Photo publicitaire d'Hedy Lamarr en 1934.]]
 
Hedwig Kiesler gagne [[Berlin]] en 1931 où elle tourne ''Les Treize Malles de monsieur O. F.'' d'[[Alexis Granowsky]] avec notamment [[Peter Lorre]] et [[Margo Lion]]<ref name="woman" /> {{Incise|film pour lequel Hedwig fait l'objet d'une tapageuse campagne de publicité aux retombées intéressantes puisque même le ''[[The New York Times|New York Times]]'' salue sa présence}} puis en 1932 ''[[Pas besoin d'argent]]'', du [[pro-nazi]] [[Carl Boese]] (coréalisateur du classique ''[[Le Golem (film, 1920)|Le Golem]]''), qui remporte un grand succès.
 
À la même époque, elle interprète au [[théâtre]] un des quatre personnages principaux de ''[[Les Amants terribles (pièce de théâtre)|Private Lives]]'' (''Les Amants terribles'') de [[Noël Coward]] et sa prestation lui vaut encore des critiques élogieuses<ref name="woman" />.
 
Alors qu'elle est assise à lire un [[Script (cinéma)|script]], le cinéaste [[Gustav Machatý]] remarque sa beauté<ref name=":5" /> et lui fait tourner quelques mauvais films<ref name="PM">{{Lien web |auteur=[[Jean-Marie Rouart]] |titre=Splendeurs et misères de la vie de star : Hedy Lamarr, l’insatiable |url=https://www.parismatch.com/People/Splendeurs-et-miseres-de-la-vie-de-star-Hedy-Lamarr-l-insatiable-1565999 |site=parismatch.com |date=28.7.2018 |consulté le=21.10.2021}}.</ref> puis en 1933, ''[[Extase (film)|Extase]]'', un [[Cinéma tchécoslovaque|film tchécoslovaque]] quasiment sans dialogue mais à l’[[esthétique]] recherchée<ref name=":13" />. Le scénario est proche de celui de ''[[L'Amant de lady Chatterley]] ;'' le film fait sensation dans le monde entier et rend célèbre l'actrice. Elle dit avoir exécuté les directives avec naïveté lors de la scène de nu et la première scène d'[[orgasme]] à l'écran dans laquelle on ne voit que son visage<ref name=":1" group="alpha">À propos de sa prestation dans le film, Hedy Lamarr déclare : « (...) dans cette scène avec les seins, (le réalisateur) a dit : « Personne ne vous verra à part moi ». Comment savoir qu'il utilisait un objectif zoomar ? Mais la scène d'amour était bonne », ''NYTimes'', ''[https://www.nytimes.com/1970/08/23/archives/would-you-believe-i-was-once-a-famous-star-its-the-truth-hedy.html op. cit.]''</ref>. Elle ne porte pas de jugement [[Morale|moral]] sur la conduite de l’héroïne<ref>{{Lien web |auteur=Aurélie Coulon |titre=Hedy Lamarr, l'étoile d'Hollywood qui inventa les bases du Wi-Fi et du GPS |url=https://www.letemps.ch/sciences/2015/11/09/hedy-lamarr-etoile-hollywood-inventa-bases-wi-fi-gps |site=[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]].ch |date=9 novembre 2015 |consulté le=21.10.2021}}.</ref>{{,}}<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":5" />. Elle en acquiert une réputation sulfureuse à {{Nobr|19 ans}} qui ne va plus la quitter, et une grande partie de l'Europe la surnomme déjà « ''The Ecstasy Girl'' »<ref name=":5" />. Même si les premiers censeurs avaient exigé l'insertion d'un mariage dans le film avant que ladite [[Orgasme|extase]] de l'actrice n'ait lieu<ref name=":5" />, le film, présenté à la [[Biennale de Venise]], est condamné par le pape [[Pie XII]] ; [[Hitler]], depuis peu au pouvoir, l'interdit en [[Allemagne]] et les scènes polémiques sont expurgées de la plupart des versions européennes et américaines<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":8" />.
 
Hedwig Kiesler remporte également un grand succès sur scène en interprétant Élisabeth d'Autriche ([[Élisabeth de Wittelsbach|Sissi]])<ref name="woman" />.
 
L'industriel de l'armement et fournisseur de [[Benito Mussolini|Mussolini]], [[Friedrich Mandl]], remarque la jeune actrice dans ''Extase''<ref name=":5" /> et leur relation débouche sur un [[mariage de convenance]] en 1933 : le mari avait, lui aussi selon toute vraisemblance, été encouragé par ses futurs beaux-parents inquiets pour l’avenir de leur progéniture<ref name="woman" />. Mais la jeune femme, éprise de liberté et trop surveillée par son époux {{Incise|qui lui interdit de continuer son métier d'actrice et essaie de racheter toutes les copies du film ''Extase''}} fuit sa vie dorée en 1937<ref name=":14">{{Ouvrage|nom1=Shearer, Stephen Michael, 1951-|titre=Beautiful : the life of Hedy Lamarr|isbn=978-1-4299-0820-7|isbn2=1-4299-0820-3|oclc=862734034|lire en ligne=|présentation en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/862734034|consulté le=21.10.2021}}</ref>{{,}}<ref name="PM" />{{,}}<ref name=":0" />. Elle se rend en [[Suisse]]<ref group="alpha">Le biographe S. M. Shearer indique qu'elle quitte Vienne pour fuir d'abord vers Paris (par le [[Trans-Europ-Express]]) puis passant par [[Calais]], traverse la Manche pour se réfugier à Londres à l'hôtel Regent Palace de [[Piccadilly Circus]].</ref> où elle côtoie la [[jet set]], mais aussi l'émigré juif autrichien comme elle, [[Billy Wilder]]<ref name=":13" />, [[Kay Francis]], la star de la [[Paramount Pictures|Paramount]], l'écrivain allemand [[Erich Maria Remarque]] ; celui-ci possède une superbe villa à [[Ronco sopra Ascona|Porto Ronco]] au bord du [[lac Majeur]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=Casa Monte Tabor Fundraising Committee |titre=Casa Monte Tabor |url=https://www.remarque-villa.com/contents/image/Casa_Monte_Tabor_Brochure_LR.pdf |site=remarque-villa.com |consulté le=21.10.2021}}</ref> où il offre asile à ceux qui fuient l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]] : elle entame avec lui une liaison qui l’écarte pendant une année supplémentaire des écrans.
 
Par l'entremise de l'agent américain Bob Ritchie<ref name=":5" />, elle rencontre à [[Londres]] [[Louis B. Mayer]], en recherche de talents européens. Apparemment peu intéressé par Hedwig Kiesler, gêné notamment par sa prestation dans ''[[Extase (film)|Extase]]'' (selon l'intéressée)<ref name=":5" />, Mayer, le magnat d'[[Hollywood]], propose à celle-ci un contrat peu avantageux (six mois d'essai et cent cinquante dollars par semaine) qu'elle refuse<ref name="woman" />. D'après ses dires, elle est gouvernante du violoniste prodige Grisha Goluboff<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Boy musical prodigies : Grisha Goluboff (United States, 1919-2002) |url=https://histclo.com/act/music/pro/ind/g/pro-gol.html |site=histclo.com |consulté le=21.10.2021}}</ref> avec qui elle embarque sur le ''[[Normandie (paquebot)|Normandie]]'', pour traverser l’Atlantique. À bord, où se trouvent également Mayer et [[Cole Porter]] {{Incise|ce dernier écrira plus tard une chanson sur elle}}, Hedwig se met en beauté pour impressionner Mayer et le convainc de l'engager aux conditions qu'elle souhaite (soit cinq cents dollars par semaine)<ref name=":0" />{{,}}<ref name="PM" />. Pour autant, le ponte du cinéma, resté sur l'image sulfureuse du film qui fit sa renommée, ne la tiendra jamais en estime, allant jusqu’à éviter de la saluer lorsqu’il la croise<ref name=":9">{{Article |langue=en-US |prénom1=Stephen Birmingham Author of “Our |nom1=Crowd” |titre=‘Would You Believe I Was Once A Famous Star? It's the Truth!’ (Published 1970) |périodique=The New York Times |date=1970-08-23 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1970/08/23/archives/would-you-believe-i-was-once-a-famous-star-its-the-truth-hedy.html |consulté le=2020-10-26 |accès url=payant }}</ref>{{,}}<ref name=":5" />.
 
=== Carrière aux États-Unis ===
==== La star MGM ====
[[Fichier:Algiers 1938 (3).jpg|vignette|gauche|De gauche à droite : [[Sigrid Gurie]], [[Charles Boyer]] et Hedy Lamarr dans ''[[Casbah (film, 1938)|Casbah]]'' (1938).]]
 
Hedwig Kiesler réapparaît à l'écran, liée à la [[Metro-Goldwyn-Mayer]] (MGM) par un contrat de sept ans, au cours duquel elle joue dans une quinzaine de longs métrages. Sa carrière américaine débute avec ''[[Casbah (film, 1938)|Casbah]]'' (1938) de [[John Cromwell]], produit par [[Walter Wanger]] et [[United Artists]], un [[remake]] de ''[[Pépé le Moko]]'' de [[Julien Duvivier]] où elle reprend le rôle de [[Mireille Balin]], et [[Charles Boyer]] celui de [[Jean Gabin]]<ref name=":13" />.
 
Dès son arrivée à Hollywood, elle change son nom pour devenir Hedy Lamarr<ref name=":6">{{Lien web |langue=en-US |titre=Hedy Lamarr – The Official Website of Hedy Lamarr |url=https://www.hedylamarr.com/ |accès url=limité |consulté le=21.10.2021}}</ref>{{,}}<ref name=":0" group="alpha">Son nom fonctionnait également comme le jeu de mots « Hedy G-lamar » (''glamour''), « ''TheHairPin'' », ''[https://www.thehairpin.com/2013/08/scandals-of-classic-hollywood-the-ecstasy-of-hedy-lamarr/ op. cit.]''</ref>, sur l'idée de Howard Strickland, publicitaire pour la MGM ; « Hedy » est un diminutif de son prénom Hedwig et « Lamarr » aurait pour origine sa croisière « en mer » à bord du ''[[Normandie (paquebot)|Normandie]]''<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":9" /> avec Mayer. D'autres sources indiquent qu’il s’agit d’un hommage suggéré par Mayer à l'actrice [[Barbara La Marr]] précocement disparue en 1926<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":15">{{Lien web |titre=Hedy Lamarr |url=http://www.imdb.com/name/nm0001443/bio |site=IMDb |consulté le=21.10.2021}}</ref>{{,}}<ref name=":13" />.
 
Après l'[[Anschluss]] de {{Date-|mars 1938}}, Hedy Lamarr fait venir aux États-Unis sa mère, qui obtient plus tard la [[citoyenneté américaine]]. Celle-ci indique « Hébreue » dans la rubrique « [[Race humaine|race]] » sur le formulaire de [[naturalisation]], un terme alors fréquemment utilisé en Europe<ref name=":2" />.
 
[[Fichier:Hedy Lamarr in Lady of the Tropics 4.jpg|vignette|redresse=0.9|Dans ''[[La Dame des tropiques]]'' (1939).]]
 
Considérée comme la révélation du moment à Hollywood, elle enchaîne dans la veine [[Exotisme|exotique]] avec le [[romanesque]] ''[[La Dame des tropiques]]'' de [[Jack Conway]], sur un scénario de [[Ben Hecht]] avec pour partenaire [[Robert Taylor]], et entame aux côtés de [[Spencer Tracy]] le tournage complexe de ''[[Cette femme est mienne]]'' également sur un scénario de Hecht, commencé par [[Josef von Sternberg]], repris par [[Frank Borzage]] non crédité et achevé par [[W. S. Van Dyke]], surnommé « One Shot Woody », qui le signe seul.
 
Après des débuts en fanfare puis une carrière décevante, ses prestations sont parfois fraîchement accueillies par la critique. La jeune femme est sollicitée par Luther Green pour jouer sur scène ''[[Salomé (Wilde)|Salomé]]'' mais le studio s'y oppose.
[[Fichier:Clark_Gable_and_Hedy_Lamarr_Publicity_Photo_for_Comrade_X_1940.jpg|gauche|vignette|Avec [[Clark Gable]] dans
 
''[[Camarade X]]'' (1940).]]
Elle s'illustre dans la comédie anti-soviétique ''[[Camarade X]]'' de [[King Vidor]], face à [[Clark Gable]], sur un scénario à nouveau de [[Ben Hecht]] : dans un rôle proche de ''[[Ninotchka]]'' tourné l'année précédente, elle parodie [[Greta Garbo]] en aggravant sa voix et, si elle intervient tardivement, amuse dans des situations incongrues comme celle où elle conduit un tramway rempli de chèvres et de paysans en vareuses. La veine parodique lui vaut de nouveau la faveur des critiques et du public<ref name="woman" />.
 
Elle retrouve : dans un rôle qui annonce les futures héroïnes de ses films noirs, Spencer Tracy et Jack Conway pour les aventures de ''[[La Fièvre du pétrole]] ;'' King Vidor dans le nostalgique ''[[Souvenirs (film, 1941)|Souvenirs]]'' avec [[Robert Young (acteur)|Robert Young]], qui dénonce un ordre [[Puritanisme|puritain]] oppressif.
 
[[Fichier:Hedy Lamarr Ziegfeld Girl.jpg|vignette|redresse=0.9|gauche|Dans ''[[La Danseuse des Folies Ziegfeld]]'' (1941).]]
 
Lamarr participe avec [[Judy Garland]] et [[Lana Turner]] à ''[[La Danseuse des Folies Ziegfeld]]'' de [[Robert Z. Leonard|Robert Z. L]] [[John Steinbeck|Steinbeck]], un''[[Tortilla desFlat grands(film, succès1942)|Tortilla Flat]]'', qui traite de 1941la vie de pauvres pêcheurs californiens ; la critique [[Pauline Kael]] fait l'éloge d'Hedy Lamarr<ref name="woman">Ruth Barton, ''Hedy Lamarr: The Most Beautiful Woman in Film'', The University Press of Kentucky, {{Nobr|312 pages}}, 2012.</ref>. Dans le même temps, Conway la dirige pour la troisième fois, en même temps que [[William Powell]], dans le [[Mélodrame (cinéma)|mélodrame]] ''[[Carrefours]]''<ref name="woman" />.
 
[[Clarence Brown]] l'emploie dans le romantique ''[[Viens avec moi (film, 1941)|Viens avec moi]]'', et [[Victor Fleming]] la dirige avec [[John Garfield]] et Spencer Tracy dans l'adaptation du roman réaliste de [[John Steinbeck]], ''[[Tortilla Flat (film, 1942)|Tortilla Flat]]'', qui traite de la vie de pauvres pêcheurs californiens ; la critique [[Pauline Kael]] fait l'éloge d'Hedy Lamarr<ref name="woman" />. Dans le même temps, Conway la dirige pour la troisième fois, en même temps que [[William Powell]], dans le [[Mélodrame (cinéma)|mélodrame]] ''[[Carrefours]]''<ref name="woman" />.
 
[[Fichier:Hedy Lamarr in Come Live With Me trailer 2.JPG|vignette|Dans ''[[Viens avec moi (film, 1941)|Viens avec moi]]'' (1941).]]
 
Dans ''[[Tondelayo]]'' de [[Richard Thorpe]], grimée en noir, l'actrice joue une indigène de la [[Sierra Leone]] sur le continent africain, la vile tentatrice de [[Walter Pidgeon]] et [[Richard Carlson]]. L'acteur et biographe Stephen Michael Shearer<ref>{{Lien web |titre=Stephen Michael Shearer - Biography |url=http://www.smsmybooks.com/bio.htm |site=smsmybooks.com |consulté le=21.10.2021}}</ref> qualifie son rôle d’{{Citation|exercice aguicheur d’érotisme des années 1940 dans ce qu’il a de plus vulgaire}}<ref name=":14">{{Ouvrage|nom1=Shearer, Stephen Michael, 1951-|titre=Beautiful : the life of Hedy Lamarr|isbn=978-1-4299-0820-7|isbn2=1-4299-0820-3|oclc=862734034|présentation en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/862734034|lire en ligne=|consulté le=21.10.2021}}</ref>{{,}}<ref name=":13">{{Lien web |auteur=Michel André |titre=Hedy Lamarr, l’actrice qui a « inventé le Wi-Fi » |url=https://www.books.fr/hedy-lamarr-actrice-invente-wifi/ |site=Books.fr |périodique=Books n° 103 |date=5.12.2019 |consulté le=21.10.2021}}.</ref>.
 
Elle tourne encore une [[comédie]], ''[[Le Corps céleste]]'' d'[[Alexander Hall]], qui lui redonne pour partenaire Powell en mari astronome clamant comme un slogan : {{Citation étrangère|langue=en|It's heaven to be in love with Hedy}}.
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[[Fichier:Hedy Lamarr Publicity Photo for The Heavenly Body 1944.jpg|vignette|Hedy Lamarr en 1944.|gauche]]
 
À partir de ''[[Casbah (film, 1938)|Casbah]]''<ref name=":13" /> et dans tous ses films tournés avec la [[Metro-Goldwyn-Mayer|MGM]], Hedy Lamarr<ref name=":0" group="alpha">Son nom fonctionnait également comme le jeu de mots « Hedy G-lamar » (''glamour''), « ''TheHairPin'' », ''[https://www.thehairpin.com/2013/08/scandals-of-classic-hollywood-the-ecstasy-of-hedy-lamarr/ op. cit.]''</ref> incarne une reine [[Glamour (esthétique)|glamour]], comme il était courant à cette époque avec notamment [[Joan Crawford]] dont l'attrait s'estompait ou [[Greta Garbo]] déjà à la retraite<ref name=":5">{{Lien archive|langue=en|url=https://www.thehairpin.com/2013/08/scandals-of-classic-hollywood-the-ecstasy-of-hedy-lamarr/|titre=Scandals of Classic Hollywood: The Ecstasy of Hedy Lamarr|site=thehairpin.com|périodique=The Hairpin|date=8 août 2013|horodatage archive=20231031145209|auteur=Anne Helen Petersen}}.</ref>{{,}}<ref name=":10" />.
 
Son physique de « ''The Queen of Glamour'' »<ref name=":15">{{Lien web |titre=Hedy Lamarr |url=http://www.imdb.com/name/nm0001443/bio |site=IMDb |consulté le=21.10.2021}}</ref> est détaillé par la presse : ses {{Citation|cheveux de [[jais]]}}, ses yeux {{Citation|marbrés bleu-vert}} ou {{Citation|bleu caméléon}}, {{Citation|parfaitement symétriques}}, son {{Citation|nez fin et rectiligne}}, sa {{Citation|peau de porcelaine}}, sa {{Citation|bouche comparable à l'envol d'un oiseau}}, son {{Citation|petit sourire rêveur et sa voix à l'accent exotique}}, combinaison de l'accent viennois et l'école de [[diction]] de la MGM<ref name=":8">{{Lien web |titre=La double vie fascinante d'Hedy Lamarr, scientifique et déesse de Hollywood |url=https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/la-double-vie-fascinante-d-hedy-lamarr-scientifique-et-deesse-de-hollywood_122401 |site=SciencesetAvenir.fr |date=25 mars 2018 |consulté le=21.10.2021}}.</ref>{{,}}<ref name=":9">{{Article|langue=en-US|prénom1=Stephen Birmingham Author of “Our|nom1=Crowd”|titre=‘Would You Believe I Was Once A Famous Star? It's the Truth!’ (Published 1970)|périodique=The New York Times|date=1970-08-23|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/1970/08/23/archives/would-you-believe-i-was-once-a-famous-star-its-the-truth-hedy.html|consulté le=2020-10-26|accès url=payant}}</ref>{{,}}<ref name=":15" />{{,}}<ref name="PM">{{Lien web |auteur=[[Jean-Marie Rouart]] |titre=Splendeurs et misères de la vie de star : Hedy Lamarr, l’insatiable |url=https://www.parismatch.com/People/Splendeurs-et-miseres-de-la-vie-de-star-Hedy-Lamarr-l-insatiable-1565999 |site=parismatch.com |date=28.7.2018 |consulté le=21.10.2021}}.</ref>{{,}}<ref name=":10">{{Article |langue=fr |auteur1=Macha Séry |titre=Calling Hedy Lamarr |périodique=Le Monde.fr |date=2007-12-14 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/vous/article/2007/12/14/calling-hedy-lamarr_989687_3238.html |consulté le=2020-10-26 }}</ref>{{,}}<ref name=":5" />{{,}}<ref name="woman" />{{,}}<ref name=":13" />.
 
Son comportement fait l'objet de nombreux commentaires dans les magazines<ref name=":5" />, les femmes l'admirent et et l'imitent, des actrices comme [[Joan Bennett (actrice)|Joan Bennett]] (dont elle épousera l'ex-mari Gene Markey) se teignent les cheveux en noir, les coiffant avec une raie au milieu et des boucles vagues pour ressembler à Lamarr désignée {{Citation|plus belle femme du cinéma}}<ref name=":5" />{{,}}<ref name=":13" />{{,}}<ref>[[Lana Turner]], ''Lana, the Lady, the Legend, the Truth'', 1982</ref>{{,}}<ref>[[Myrna Loy]], ''Being and Becoming'', Primus/Donald I. Fine, Inc. New York, 1988 (p.139)</ref>{{,}}<ref>[[George Sanders]], ''Mémoires d’une fripouille'', 1960 (réédition PUF, {{p.|155}})</ref>.
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[[Fichier:Color photograph of Victor Mature and Hedy Lamarr as Samson and Delilah.jpg|vignette|gauche|Avec [[Victor Mature]] dans ''[[Samson et Dalila (film, 1949)|Sanson et Dalila]]'' (1949).]]
 
Les neuf années suivantes sont marquées par une relative discrétion<ref name=":3">{{Lien web |titre=Hedy Lamarr (1914-2000), la dame sans passeport d'Hollywood - Ép. 5/5 - Création au féminin (premier volet) |url=https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/creation-au-feminin-premier-volet-55-hedy-lamarr-1914-2000-la-dame-sans-passeport-dhollywood |site=FranceCulture.fr |date=17.7.2020 |consulté le=21.10.2021}}.</ref>, malgré le triomphe du [[péplum]] ''[[Samson et Dalila (film, 1949)|Samson et Dalila]]'' (1949) de [[Cecil B. DeMille]], inspiré du ''[[Livre des Juges]]'', avec [[Victor Mature]], [[George Sanders]] et [[Angela Lansbury]], où dans une scène, elle reçoit une fortune en [[Émeraude|émeraudes]] et [[Saphir|saphirs]] correspondant à la [[Couleur des yeux|couleur de ses yeux]]<ref name=":9" /> ; le film fixe pour longtemps son image de [[femme fatale]], froide et sans cœur. En août de la même année, elle fait la [[Une (journalisme)|une]] de ''[[Paris Match]]''<ref name="PM" />.
 
L'actrice passe alors de la comédie ''[[Vivons un peu]]'' (''Let's Live a Little'', 1948) de [[Richard Wallace (réalisateur)|Richard Wallace]] avec [[Robert Cummings]] et la russe [[Anna Sten]], au film d'espionnage ''[[La Dame sans passeport]]'' de [[Joseph H. Lewis]] dont l'intrigue se déroule à [[La Havane]] sous Batista. La comédie et l'espionnage sont réunis dans ''[[Espionne de mon cœur]]'' (1951) de [[Norman Z. McLeod]] aux côtés de [[Bob Hope]]. Elle expérimente par ailleurs le [[western]] (avec peu de succès) à la [[Paramount]], avec ''[[Terre damnée]]'' (1950) de [[John Farrow]], en propriétaire de [[saloon]] face à [[Ray Milland]].
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En 1960, elle est honorée d'une étoile sur le ''[[Hollywood Walk of Fame]]''.
 
Selon des sources obscures, elle mène une vie mondaine pendant quelques années et dilapide sa fortune. Dans les [[années 1960]], elle est arrêtée à plusieurs reprises pour [[vol à l'étalage]] de produits de beauté<ref name=":0">Alexandra Dean, ''Star et inventeurs de génie : Hedy Lamarr (''{{En}}''[[:en:Bombshell:_The_Hedy_Lamarr_Story|Bombshell]])'' 2017, film (85 min). Visionner [https://www.arte.tv/fr/videos/084681-000-A/star-et-inventeuse-de-genie-hedy-lamarr/ en ligne] du 17/10/2020 au 18/11/2020.</ref>{{,}}<ref name=":3" />. Elle déménage de [[Californie]] dans un appartement de l'[[East Side (Manhattan)|East Side]] à [[New York]] pour mieux s'occuper de ses différentes poursuites judiciaires notamment contre l'éditeur de son livre ''Ecstasy and Me''<ref name=":12">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Hedy|nom1=Lamarr|auteur2=J. Lewis Bruce|auteur3=Philip Lambert|titre=Ecstasy and Me My Life as a Woman|lieu=San Rafael (CA)|éditeur=Ishi Press International|date=2014-08-16|pages totales=346|isbn=978-4-87187-626-1|isbn10=4-8718-7626-8|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=SNjOoQEACAAJ&dq=ecstasy+and+me&hl=en&sa=X&redir_esc=y|consulté le=2020-10-27}}</ref>, sur les droits d'un film italien inédit dans lequel elle avait joué, contre son ex-mari Howard Lee qui l'aurait fait co-signer ses prêts ou pour sa défense de l'accusation de [[kleptomanie]]<ref name=":9" />.
 
La publicité autour de son arrestation, après son premier vol dans le [[The May Department Stores Company|grand magasin May Company]], et son séjour pour [[Syndrome d'épuisement professionnel|surmenage]] dans un hôpital de repos de [[Los Angeles]] qui ont suivi ont poussé le producteur [[Joseph E. Levine]], avec lequel elle venait de commencer à travailler en 1965 sur un [[film d'horreur]] intitulé {{En}}''[[:en:Picture_Mommy_Dead|Picture Mommy Dead]]'', à prétendre qu'elle avait déserté l'image, et l'a renvoyée, mettant ainsi fin à sa carrière à Hollywood<ref>{{En}}« Hedy Lamarr Fired From Comeback Film »: HEDY LAMARR Berman, Art". ''Los Angeles Times''. 4 février 1966. p. 3</ref>{{,}}<ref name=":9" />.
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De ses conversations avec son ami le [[compositeur]] d'avant-garde [[George Antheil]], [[Antinazisme|antinazi]] et [[Antifascisme|antifasciste]], passionné comme elle<ref name=":3" />, naît l'idée d'une invention pour mettre fin, selon elle<ref name=":5" />, au [[Torpille#Fonctionnement|torpillage]] des paquebots de passagers<ref name=":2" />. Il s'agit d'un principe de [[Transmission (militaire)|transmission]] de signaux, l'[[étalement de spectre par saut de fréquence]]<ref name="invent.org">{{Lien web|langue=en|url=http://invent.org/inductees/markey-hedy/|titre=Hedy Lamarr – Secret Communication System|éditeur=[[National Inventors Hall of Fame]]|date=2014|site=invent.org|consulté le=11 juin 2015}}.</ref> (FHSS ou ''frequency-hopping spread spectrum'' en anglais).
 
Ce principe de transmission par étalement de spectre par saut de fréquence est encore utilisé au {{s-|XXI}} pour le positionnement par [[Satellite artificiel|satellites]] ([[Global Positioning System|GPS]], [[GLONASS]]…), les liaisons [[Cryptographie|chiffrées]] militaires, les communications des [[Navette spatiale|navettes spatiales]] avec le sol, la [[téléphonie mobile]] ou dans la technique [[Wi-Fi]]<ref name="discov-her.com">{{Lien web|url= http://discov-her.com/fr/article/hedy-lamarr-femme-de-science-et-star-de-cinema|titre=Hedy Lamarr femme de science et star de cinéma|site=discov-her.com}}.</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Lien web |auteur=Pierre Ropert |titre=Hedy Lamarr, inventrice star |url=https://www.franceculture.fr/cinema/hedy-lamar |site=FranceCulture.fr |date=26.4.2018 |consulté le=21.10.2021}}.</ref>. Ce principe est cependant différent de l'[[Direct-sequence spread spectrum|étalement de spectre à séquence directe]] (DSSS), utilisé dans certaines normes [[Wifi]], telle que l'[[IEEE 802.11b]].
 
Lamarr prend connaissance des technologies de différentes armes, dont celles de [[Système de contrôle|systèmes de contrôle]] de [[torpille]]s, lorsqu'elle est mariée (de 1933 à 1937) à [[Friedrich Mandl]], un très important fabricant de munitions autrichien<ref name="invent.org" /> qui fait commerce avec l'[[Heimwehr]] autrichienne et fournit [[Benito Mussolini|Mussolini]]<ref name=":7">{{Article|langue=fr|auteur1=Aurélie Coulon|titre=Hedy Lamarr, l'étoile d'Hollywood qui inventa les bases du Wi-Fi et du GPS|périodique=Le Temps|date=2015-11-09|issn=1423-3967|lire en ligne=https://www.letemps.ch/sciences/hedy-lamarr-letoile-dhollywood-inventa-bases-wifi-gps|consulté le=2022-06-26}}</ref>.
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À partir des années 2000, elle devient le symbole de l'innovation et du design ; on célèbre son génie<ref name=":5" />. En 2003, elle figure sur la première de couverture de ''Dignifying Science: Stories About Women Scientists''<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jim|nom1=Ottaviani|titre=Dignifying Science: Stories about Women Scientists|éditeur=G.T. Labs|date=1999|isbn=978-0-9660106-1-9|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/Dignifying_Science.html?id=AbXaAAAAMAAJ&redir_esc=y|consulté le=2020-10-26}}</ref>{{,}}<ref name=":5" />. ''[[Science et Vie|Science & Vie]]'' et ''[[Guerres et Histoire|Guerres & Histoire]]'' la surnomment la « ''Bombe à tête chercheuse'' »<ref name=":16">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Bertrand |nom=Rocher |titre=Hedy Lamarr, la bombe qui guidait les torpilles |url=https://www.grazia.fr/culture/cinema/hedy-lamarr-la-bombe-qui-guidait-les-torpilles-162336.html |site=Grazia |date=2017-07-27 |consulté le=2023-04-22}}</ref>. Un prix autrichien d'invention porte son nom et son anniversaire, le {{date-|9 novembre}}, marque la [[Jour des inventeurs|journée de l'inventeur]] dans les pays germanophones<ref name=":5" />.
 
En 2014, la « plus belle femme du cinéma »<ref name=":6">{{Lien web |langue=en-US |titre=Hedy Lamarr – The Official Website of Hedy Lamarr |url=https://www.hedylamarr.com/ |accès url=limité |consulté le=21.10.2021}}</ref> devenue la « Bombe à tête chercheuse »<ref name=":16" /> et le pianiste George Antheil sont admis à titre posthume au [[National Inventors Hall of Fame]]<ref name="invent.org" />{{,}}<ref name=":4" />.
 
== Vie privée ==
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[[Fichier:Samson and Delilah film still.JPG|vignette|Hedy Lamarr dans ''[[Samson et Dalila (film, 1949)|Samson et Dalila]]'' (1949).]]
 
Hedy Lamarr est l'une des plus célèbres actrices parues entièrement [[Nudité au cinéma|nues]] au cinéma, dans le film tchèque ''[[Extase (film)|Extase]]'' (1933), antérieur à sa carrière hollywoodienne. Selon elle, on lui avait garanti qu'elle serait filmée de loin<ref name=":1" group="alpha" propos de sa prestation dans le film, Hedy Lamarr déclare : « (...) dans cette scène avec les seins, (le réalisateur) a dit : « Personne ne vous verra à part moi ». Comment savoir qu'il utilisait un objectif zoomar ? Mais la scène d'amour était bonne », ''NYTimes'', ''[https://www.nytimes.com/1970/08/23/archives/would-you-believe-i-was-once-a-famous-star-its-the-truth-hedy.html op. cit.]''</ref>{{,}}<ref name=":9" />.
 
Dans l'ouvrage ''Grandes Dames du cinéma'' (1993), [[Don Macpherson (journaliste)|Don Macpherson]] déplore le manque {{Citation|de ce charme distinct et de cette personnalité qui ferait écho à sa beauté}} ; il salue {{Citation|un de ses efforts professionnels les plus réjouissants}} dans ''[[La Danseuse des Folies Ziegfeld]]'' et enfonce le clou à propos du [[péplum]] à succès de [[Cecil B. DeMille]] (''[[Samson et Dalila (film, 1949)|Samson et Dalila]]'', 1949) : {{citation|Lamarr incarne [[Dalila (Bible)|Dalila]] avec un bienfaisant mépris du réalisme}}, au côté de [[Victor Mature]] {{citation|dont les prouesses d'acteur sont de la même veine}}<ref name=Macpherson>{{Ouvrage | auteur1=Don Macpherson | préface=Richard Schickel | titre=Grandes dames du cinéma | lieu=Paris | éditeur=[[Éditions Gründ|Gründ]] | année=1986 | passage=93 et 94 | isbn=978-2-7000-6603-6}}.</ref>.
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