« La Liberté guidant le peuple » : différence entre les versions

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== Description ==
 
Le tableau représente une scène de [[barricade]] effondrée, franchie par les émeutiers du peuple de Paris qui s'est soulevé contre le roi [[Charles X]]. À l'arrière-plan, sortant de la fumée qui entoure [[cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame]], on peut apercevoir les baïonnettes d'un bataillon d'infanterie attaqué par des tirs venant des fenêtres. Sur l'une des deux tours de la cathédrale, flotte le [[Drapeau de la France|drapeau tricolore]], ce qui situe la scène sur la [[Rive droite (Paris)|rive droite]] de la [[Seine]], probablement à proximité de l'[[Hôtel de ville de Paris|hôtel de Ville]], mais aucune topographie précise n'est identifiable car Delacroix a imaginé cette vue<ref group="note">Le paysage comportant la cathédrale est en effet imaginé par Delacroix qui la situe [[place de Grève]], comme l'atteste l'orientation du beffroi de la cathédrale, mais aucune barricade ne pouvait obstruer cette grande place. En 1830, les tours de la cathédrale ne peuvent être vues, sous cet angle, d'aucun endroit. Cependant, le peintre a pu assister à une scène de barricade depuis son atelier du 15, [[quai Voltaire]] près du pont rousseau . De plus, le drapeau de la tour indique la volonté de Delacroix de situer l'action le 28 juillet, date à laquelle les révolutionnaires l'ont hissé. Enfin, il n'omet pas un détail réaliste : {{Citation|les [[édicule]]s des escaliers surmontant les tours sont construits à l'aplomb de la façade}}. Cf {{harvsp|Toussaint|1982|p=151|loc=|id=}}.</ref>{{,}}<ref group=note>De son atelier, Delacroix a pu assister à la participation des femmes aux combats des barricades qui sont construites dans chaque quartier : elles rechargent les fusils, soignent les blessés, ravitaillaient les émeutiers, et jettent des objets lourds (meubles, casseroles, pots de chambre) depuis les fenêtres, comme l'atteste la fréquence des blessures chez les forces de l'ordre (fractures crâniennes bien plus nombreuses que les blessures par balle), due aux jets venus des toits ou des fenêtres des maisons voisines de la rue où est montée la barricade. Le peintre qui n'a pas participé activement à cette deuxième {{page h'|révolution française (homonymie)|révolution française}}, a pu être influencé par ces figures féminines pour peindre des révolutionnaires à la tête desquels on trouve une femme du peuple, de même qu'il a pu s'inspirer d'une figure de la résistance [[beauvais]]ienne, [[Jeanne Hachette]], et du tableau ''Jeanne Hachette au siège de Beauvais en 1472'', peint par [[Jean-Jacques Le Barbier|Barbier l’aîné]] en 1781, bien que le jeu soit toujours un peu vain de chercher un modèle iconographique. Cf {{harvsp|Toussaint|1982|p=36|loc=|id=}}.</ref>. La [[Composition picturale|composition]] pyramidale s'inspire directement de celle du tableau de [[Théodore Géricault|Géricault]] ''[[Le Radeau de La Méduse]]'' ainsi que celle d'un autre tableau de Delacroix, ''[[Scènes des massacres de Scio]]''<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Hubert|nom1=Wellington|titre={{langue|fr|Introduction à l'édition anglaise du Journal d'Eugène Delacroix, parue sous le titre}} ''The Journal of Eugène Delacroix''|éditeur=Phaidon ([[Cornell University Press|{{langue|en|Cornell University Press}}]])|année=1980|passage=15}}</ref>.
 
Cette construction géométrique repose sur deux triangles dans lesquels s'inscrivent les principaux protagonistes<ref>[https://www.histogames.com/images/chronique/analyse-tableau/la-liberte-guidant-le-peuple/image-1.jpg Les deux triangles en jaune]. Cf {{Lien web|url=https://www.histogames.com/HTML/chronique/analyse-tableau/la-liberte-guidant-le-peuple.php|titre=Analyse d'une œuvre : La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix|auteur=Llalnohar|date=18 avril 2016|site=histogames.com}}.</ref>. {{Citation|Si l'on trace une diagonale de l'angle en haut à gauche jusqu'à celui du bas à droite, on observe que les deux triangles ainsi délimités diffèrent par leurs tonalités : plus sombre du côté de la masse des combattants qu'on aperçoit, derrière le personnage en [[haut-de-forme]], plus claire pour celui dans lequel s'inscrivent la Liberté et le drapeau. Le noir et le brun-ocre dominent chez les combattants (vêtements, fumée, poussière, boue…). La Liberté est mise en valeur par la couleur plus claire de sa robe jaune à double ceinture, dans la lumière<ref>{{ouvrage|auteur=Renée Léon|titre=Un jour une œuvre. Approches de l'art à l'école|éditeur=Hachette Éducation|date=2013|passage=137}}.</ref>}}.