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Enfin, une critique récurrente de Bruno Latour vise moins sa personne que le {{"|latourisme}} et surtout les {{"|latouriens}}, souvent constitués en club voire en secte, et partageant un même vocabulaire et surtout les mêmes réseaux de pouvoir (Sciences-Po Paris, les éditions Actes Sud et La Découverte, ou encore des relais médiatiques comme le journaliste au ''Monde'' [[Nicolas Truong]], inventeur du concept de {{"|penseurs du vivant}}, unis et définis par la référence à Latour<ref name="Nicolas Truong">{{Lien web |langue=fr |auteur=Nicolas Truong |url=https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2021/07/26/naturalistes-ecrivains-historiens-philosophes-ces-penseurs-qui-inventent-de-nouvelles-facons-d-habiter-la-terre_6089532_3451060.html |titre=Naturalistes, écrivains, historiens, philosophes… Ces penseurs qui inventent de nouvelles façons d’habiter la Terre |jour=26 |mois=juillet |année=2021 |site=[[Le Monde]] }}. </ref>). Ainsi pour [[Frédéric Lordon]], les {{"|intellectuels latouriens}} seraient le modèle de {{"|la radicalité qui ne touche à rien}}, agitant une métaphysique abstraite quand le défi de la destruction de la nature est on ne peut plus concret et politique<ref name="Pleurnicher le Vivant">{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Frédéric Lordon]] |url=https://blog.mondediplo.net/pleurnicher-le-vivant |titre=Pleurnicher le Vivant |jour=29 |mois=septembre |année=2021 |site=[[Le Monde diplomatique]] }}. </ref>.
En 2014 paraissait un ouvrage collectif d'anciens doctorants de Bruno Latour, intitulé ''L’Effet Latour. Ses modes d’existence dans les travaux doctoraux''<ref name="L’Effet Latour">Claire Tollis, Laurence Créton-Cazanave, Benoit Aublet (dir.), ''L’Effet Latour. Ses modes d’existence dans les travaux doctoraux'', Éditions Glyphe, 2014.</ref>. Ce recueil d'essais illustra pour de nombreux critiques la dimension sectaire du latourisme (comparable à celle qui caractérisa, en son temps, le [[lacanisme]]). Ce « Latouring Club » se décrivant lui-même comme un groupe de connivence et de dévotion cristallisé autour du refus de la pensée critique, ''L’Effet Latour'' est perçu dans sa recension par la revue ''Zilsel'' comme le {{"|livre des disciples enamourés […] ressembl[ant] à un long prêche célébrant la Divine parole}} et émaillé de {{"|récits de conversion}} n'ayant plus grand-chose de scientifique<ref name="à qui Latour ?">{{Lien web |langue=fr |url=https://zilsel.hypotheses.org/1199 |titre=Des disciples bien disciplinés : à qui Latour ? |jour=4 |mois=octobre |année=2014 |site=Zilsel }}. </ref>.
 
Sans nulle fausse modestie (« ''Pourquoi faire petit quand on peut faire grand ?'' »), et ses vérités énoncées comme des évidences («''Il n'est pas besoin d'être bien malin pour comprendre que...''»), le sociologue et théologien nous invite dans ''Enquête sur les modes d’existence'' (2012) à « ''nous désincarcérer de la division Sujet/Objet'' » (p. 10), estime désormais difficile de distinguer les faits et les valeurs en raison de « ''l’intrication grandissante des humains et des non-humains'' » (p. 21), et professe que ''« les techniques'' précèdent ''les humains par des centaines de milliers d’années'' » (p. 226), soit autant d’assertions qui sortent sans conteste du champ académique<ref>{{Ouvrage|prénom1=Bruno|nom1=Latour|titre=Enquête sur les modes d'existence: une anthropologie des modernes|éditeur=La Découverte|date=2012|isbn=978-2-7071-7347-8|consulté le=2024-05-20}}</ref>.
 
Initialement proche de l'industrie pharmaceutique (Laboratoire Synthélabo), Bruno Latour sut trouver des financements ministériels pour publier ''Politiques de la nature'', et des fonds européens (plus de 1,3 M€) pour ''Enquête sur les modes d'existence''.
 
== Publications ==
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