« Nikolaï Krylenko » : différence entre les versions
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=== Le magistrat impitoyable ===
Nommé au Tribunal révolutionnaire dès 1918, Krylenko instruit de nombreux procès, par exemple celui de l'agent provocateur [[Roman Malinovsky]] ou celui contre l'[[Église catholique romaine en Russie|Église catholique]] au printemps 1923 qui provoque une vague d'arrestations, la condamnation à mort de [[Constantin Budkiewicz]], l'emprisonnement de [[Jan Cieplak|{{Mgr}} Cieplak]] et l'envoi de [[Léonide Féodoroff|{{Mgr}} Feodorov]] au [[goulag|camp de travail]] des [[îles Solovki]]. Pendant la [[Nouvelle politique économique|NEP]], il traite de multiples affaires de spéculation. En tant que procureur général, Krylenko défend, dans les années 1930, de nombreuses lois répressives, par exemple celle punissant, en 1935, l'homosexualité de trois ans de prison. Il la justifie en affirmant que l'[[inversion sexuelle]] était une tare des classes bourgeoises dégénérées. Il défend également la sinistre [[loi du 8 juin 1934 sur la trahison de la patrie]] qui instaure la [[responsabilité collective]] des familles pour les actes commis par l'un de leurs membres<ref>[[Victor Serge]], « Destin d'une révolution », dans le recueil ''Mémoires d'un révolutionnaire'', coll. « Bouquins », {{ISBN|2-221-09250-3}}, p. 428.</ref>.
=== Président de la Section intersyndicale des échecs ===
En tant que bolchevik de la première heure, Krylenko était une des rares personnes contre qui [[Lénine]] acceptait de disputer des parties d'[[échecs]]. Convaincu que l'Union soviétique doit « adopter les échecs comme instrument de la culture intellectuelle », il obtient la création en {{date-|août 1924}} de la Section intersyndicale des échecs, dont il est élu président à l'unanimité. Il refuse que la section des échecs rejoigne la [[Fédération internationale des échecs]] car « non seulement les organisations des échecs russes ne sont pas neutres sur le plan politique, mais elles sont fermement engagées dans le programme de la [[lutte des classes]] ». L'Union soviétique refuse de participer aux compétitions internationales jusqu'en 1945.
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