« Méduse (mythologie) » : différence entre les versions

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{{citation|Et Kètô donna à Phorkys les Graies aux belles joues, blanches dès leur naissance. Et c’est pour cela qu’elles sont nommées Graies par les Dieux immortels et par les hommes qui marchent sur la terre : Péphrèdô au beau péplos et Enyô au péplos couleur de safran ; et les Gorgones qui habitent au-delà de l’illustre Okéanos, aux dernières extrémités, vers la nuit, où sont les Hespérides aux voix sonores ; les Gorgones Sthéinô et Euryalè, et Médousa accablée de maux. Et celle-ci était mortelle, mais les autres étaient immortelles et exemptes de vieillesse toutes deux. Et Poseidaôn aux cheveux noirs s’unit à Médousa dans une molle prairie, sur des fleurs printanières. [280] Et lorsque Perseus lui eut coupé la tête, le grand Khrysaôr naquit d’elle, et le cheval Pégasos aussi. Et celui-ci fut ainsi nommé parce que ce fut près des sources Okéaniennes qu’il naquit et celui-là parce qu’il tenait une épée d’or dans ses mains }}<ref>[[s:La Théogonie (traduction Leconte de Lisle)|''Théogonie'']].</ref>.}}
 
Les premières mentions du mythe apparaissent chez [[Homère]], qui ne cite jamais Méduse ni [[Persée]], mais seulement la [[Gorgones|Gorgone]]{{sfn|Gantz|1993|p=304}}, et celle-ci est simplement une tête monstrueuse placée sur l’[[Égide]]. Ainsi, quand Athéna est prête à se lancer dans la bataille, elle {{citation|jette sur ses épaules la formidable égide que la terreur environne de toutes parts : sur cette égide sont la Discorde, la Force, la Poursuite et la tête effroyable et terrible de Gorgone, monstre d'un horrible aspect, prodige de Jupiter<ref>{{HomIli}} ({{V}}, v. 733 et suiv., traduction d’Eugène Bareste).</ref>}}. Le bouclier d'[[Agamemnon]] est muni d'une tête de Gorgone sculptée sur un fond d'émail noir, « à l’aspect effrayant et aux regards horribles »<ref>{{HomIli}} ({{XI}}, v. 32 à 40, traduction d’Eugène Bareste).</ref>. Dans l’''[[Odyssée]]'', alors qu'il est descendu aux [[Enfers grecs|Enfers]], Ulysse craint que [[Perséphone]] ne lui exhibe {{citation|la tête de l’horrible Gorgone<ref name="Odyssée 633">{{HomOdy}} ({{XI}}, v. 633 à 635).</ref>}} et fait immédiatement demi-tour. Selon [[Jean-Pierre Vernant|Vernant]], cela laisse entendre que Gorgone {{citation|est chez elle au pays des morts dont elle interdit l'entrée à tout homme vivant{{sfn|Vernant 1985|p=47}}.}}
 
[[Hésiode]] nomme trois Gorgones : Euryalè, Stheinô et Méduse, cette dernière étant proprement ''la'' Gorgone, et il donne les premiers éléments du mythe (voir ci-contre). Au {{-s-|VI}}, le [[Hésiode|Pseudo-Hésiode]] mentionne l'exploit de Persée dans ''[[Le Bouclier d'Héraclès]]''<ref>[[s:Poètes Moralistes de la Grèce/Le Bouclier d’Hercule, traduction de M. Patin|''Le Bouclier d'Hercule'', v. 220-237]].</ref>. Le poète tragique [[Eschyle]] a consacré une tétralogie à ce mythe dont on ne connait que des fragments (''Danaé'', ''Les Phorkides'', ''Polydecte'' et ''Les Tireurs de filet'')<ref>{{Ouvrage |langue=fr|titre=Kentron 17, 1, 2001 |éditeur=Presses universitaires de Caen |année=2001 |pages totales= 114 |passage=15 |isbn=9782841331512 |lire en ligne=https://www.unicaen.fr/puc/images/k17101deforge.pdf }}.</ref>.