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{{Voir homonymes|Siège de Lille}}
{{Infobox Conflit militaire
| image = PlanJohn deWootton (c. 1682-1764) - The Siege of Lille 1708- RCIN 407182 - Royal 07710793Collection.pngjpg
| légende = Le siège de 1708 peint par [[John Wootton]]
| légende = ''Plan de la ville de Lille, France investie par les Haut-Allies sous le commandement de S.A. le Prince Eugene de Savoye le 13 août et prise le 8 octobre 1708''
| conflit = Siège de Lille
| guerre = [[Guerre de Succession d'Espagne]]
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== Le siège ==
[[File :Plan de Lille 1708 07710793.png|vignette|gauche|Lignes de circonvallation autour de Lille]]
[[Fichier:Lille Citadelle-Vauban A Boufflers aux combattants de 1708.JPG|vignette|droite|Monument sur l'esplanade de Lille : à Boufflers, aux combattants de 1708.]]
[[File:Siège de 1708 concentration vers la porte d'eau.png|vignette|gauche|Siège de 1708 concentration vers la porte d'eau]]
[[File:Porte d'eau Siège de 1708.png|vignette|gauche|Attaque de la porte d'eau]]
[[Fichier:Lille Citadelle-Vauban A Boufflers aux combattants de 1708.JPG|vignette|droitegauche|Monument sur l'esplanade de Lille : à Boufflers, aux combattants de 1708.]]
Le {{date-|15 juillet 1708-}} Marlborough franchit la frontière et le prince Eugène prépare à Bruxelles le matériel pour faire le siège de Lille.
La ville est mise en état de défense, les écluses de la Deûle sont ouvertes pour remplir la [[Zone d'inondation de Lille|zone d'inondation]].
Le maréchal de [[Louis François de Boufflers|Boufflers]], gouverneur de Lille, arrive de Versailles (le {{date-|28 juillet 1708-}}) avec un contingent de {{nombre|9000|hommes}} alors que, d'après un mémoire de Vauban, il faudrait {{nombre|12000|fantassins}} et {{nombre|1200|cavaliers}} pour défendre la ville. Le {{date-|31 juillet 1708-}}, le [[Magistrat de Lille|Magistrat]] emprunte {{nombre|6000|écus}} et fait entrer des vivres dans la ville. Cependant, les bourgeois de la ville refusent de participer activement à la défense de la place. Les abords de l'enceinte sont dégagés (arbres coupés, maisons incendiées). Une redoute est construite au nord de la [[Porte Saint-André (Lille)|porte Saint-André]]. Le prince Eugène et Marlborough arrivent devant la ville le {{date-|12 août 1708-}}. À partir des {{date-|14 août 1708-}} et {{date-|15 août 1708-}} des lignes de circonvallation sont établies autour de la ville par les villages environnants (Haubourdin, Thumesnil, Ronchin, Flers, Mons-en-Barœul, Loos, Lompret, Lambersart).
 
L'attaque principale se concentraconcentre au nord-est de l'enceinte entre les ouvrages à corne de Saint-André et de La Madeleine par où passe la porte d'eau en sortie du port de la Basse Deûle. DesUne tranchéespremière sonttranchée ouvertesest ouverte le {{date-|22 août 1708-}} sous le feu des assiégés réfugiés dans la chapelle de la Madeleine et undans travailla cense de sapela ouvreVacquerie. Ces deux positions sont enlevées par les assiégeants dans la nuit du 24 au {{date-|25 août 1708-}}. Le {{date-|27 août 1708-}}, le feu des canons commence à ouvrir des brèches dans les deux bastions entourant la porte d'eau. Les habitants des quartiers de Saint-André et de La Madeleine se réfugient dans des quartiers moins exposés. Une deuxième tranchée parallèle plus proche de de 80 toises (environ {{unité|150|mètres}} de l'enceinte est ensuite créée. Les assiégés effectuent des sorties souvent couronnées de succès contre les têtes de sapes mais ils ne disposent que de 50 canons contre les attaquants qui en alignent 115 et possèdent de plus 64 mortiers ou obusiers<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Alexandre de Saint-Léger|titre=Histoire de Lille du XVIIe siècle à 1789 |lieu=Cressé|éditeur=édition des régionalismes |année=2013|pagestotales=180|passage=31-34|ISBN=978 2 8240 0174 6}}</ref>.
 
À la fin du mois de {{date-|septembre 1708}}, Boufflers envoie un appel à l'aide au [[Christian Louis de Montmorency-Luxembourg|Chevalier de Luxembourg]] : ce dernier, avec {{nombre|2000|cavaliers}}, parvient à forcer les lignes anglo-autrichiennes et apporte un chargement de {{Unité|40000|livres}} de [[poudre à canon|poudre]] aux assiégés (épisode de l’'''affaire des poudres'''<ref>D'après {{Ouvrage|langue=en|auteur=John Lynn|année=1999|titre= The Wars of Louis XIV, 1667-1714|lieu= New York|éditeur= Longman|isbn=0582056292 |passage= 321}}.</ref>).

Après plusieurs contre-attaqueattaques des assiégés, le Prince Eugène se rend maître enle {{date-|22 octobre 1708-}} des tenaillons[[Tenaille (fortification)|tenailles]] et du [[ravelin]] entourant la porte d'eau. LaBoufflers villedécide sela rendcapitulation lede {{date-|22la octobreville 1708-}}qui manquait de munitions après 71 jours de de défense dont 62 de tranchée ouverte. Deux capitulations distinctes sont établies, l'une militaire qui prévoit que la garnison de retirerait dans la Citadelle, l'autre concernant la ville et la [[Châtellenie de Lille|châtellenie]].
 
Entre temps l'arrivée début septembre de l'armée de {{nombre|120000|hommes}} du [[Liste des ducs de Bourgogne|duc Bourgogne]] assisté du [[Louis-Joseph de Vendôme|duc de Vendôme]] et de Berwick avait donné espoir aux assiégés mais malgré sa supériorité numérique Vendôme avait renoncé à l'attaque.
 
Le {{date-|23 octobre 1708}}, sept représentants de l'administration municipale apportent à [[Marquette-lez-Lille|Marquette]] le texte de la capitulation dont les principales dispositions furent acceptées par les députés hollandais. Le prince Eugène fit son entrée solenellesolennelle dans la ville {{date-|28 octobre 1708}}.
 
[[Louis François de Boufflers|Boufflers]], obligé d'abandonner la ville, se replie dans la [[Citadelle de Lille|Citadelle]] le {{date-|25 octobre 1708}} avec {{nombre|4500|hommes}}. L'assiégeant prépare l'attaque en creusant trois tranchées parallèles sur l'[[Esplanade du Champ de Mars (Lille)|esplanade]]. Boufflers capitule le {{date-|9 décembre 1708}} ayant épuisé vivres et munitions, également sur le conseil du Roi dans une lettre du {{date-|1er décembre 1708}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Alexandre de Saint-Léger|titre=Histoire de Lille du XVIIe siècle à 1789 |lieu=Cressé|éditeur=édition des régionalismes |année=2013|pagestotales=180|passage=35-39|ISBN=978 2 8240 0174 6}}</ref>.
 
Le retour du maréchal de Boufflers à la cour de Versailles à la suite de la chute de Lille devait fournir au [[Louis de Rouvroy de Saint-Simon|duc de Saint Simon]] la matière d'un [[Portrait littéraire|parallèle]] cinglant entre le [[Louis-Joseph de Vendôme|duc de Vendôme]], toujours imbu de lui-même après la défaite d'Audenarde qu'il avait reçue malgré une supériorité numérique et une avance considérable sur l'ennemi, et les excuses du maréchal de Boufflers au roi, alors qu'il venait de soutenir un siège désespéré pendant plusieurs mois et s'était retiré avec les honneurs<ref>Saint-Simon, {{opcit}}, 1984, {{t.}}III, {{p.}}322.</ref>.
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Les troupes du [[John Churchill (1er duc de Marlborough)|duc de Marlborough]] et d'[[Eugène de Savoie-Carignan|Eugène de Savoie]] s'avancèrent fréquemment aux portes d'[[Abbeville]], [[Rançon au Moyen Âge|rançonnant]] les fermes et les villages.
 
Lille entre sous occupation hollandaise et revient sous souveraineté française par le [[Traités d'Utrecht|traité d'Utrecht]] du {{date-|11 avril 1713}}.
 
== Notes et sources ==