« Guerre civile du Congo-Brazzaville » : différence entre les versions

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La '''guerre civile du Congo-Brazzaville''', du début du mois de {{date-|juin 1997}} au mois d'{{date-|octobre 1997}}, est un conflit à la fois ethnique et politique qui a opposé le président [[Pascal Lissouba]] et sa milice, les Zoulous, à [[Denis Sassou-Nguesso|Denis Sassou Nguesso]] et sa milice, les [[Cobras (milice)|Cobras]]. Ce dernier a remporté la victoire grâce au soutien militaire déterminant du régimeGabon , La France et La République démocratique du Congo angolais.
 
Certains auteurs considèrent que l'ensemble des troubles au Congo à partir de 1993, jusqu'aux combats durant l'été 1997 qui en sont le dénouement, sont des épisodes de cette guerre, voire les violences postérieures jusqu'en 2003<ref>Notamment Patrice Yengo dans ''La Guerre civile du Congo-Brazzaville - 1993-2002 - Chacun aura sa part'', Paris, Karthala, 2006.</ref>, à commencer par la [[guerre du Pool]].
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Le {{date|5|juin|1997}}, l'[[Forces armées de la république du Congo|armée]], appuyée par les « Zoulous », la milice privée du chef de l'État, encercle la résidence privée de Denis Sassou Nguesso, qui réplique en engageant les «[[Cobras (milice)| Cobras ]]». Ce dernier y avait également entreposé un arsenal impressionnant, dont une partie aurait pu être livrée par l'entremise de Foccart<ref>[http://blogs.mediapart.fr/blog/jecmaus/161213/congo-brazzaville-la-guerre-coup-detat-de-1997-ou-le-retour-de-sassou « Congo-Brazzaville : La guerre-coup d'État de 1997 ou le retour de Sassou », par Jean-Claude Mayima-Mbemba] .</ref> et de la banque d'Elf la FIBA<ref>« ''Loïk Le Floch-Prigent, Affaire Elf, affaire d'État'' », entretiens avec Éric Decouty, {{pp.|123-124}}.</ref>. ''[[Le Canard enchaîné]]'' avait révélé qu'{{citation|avec l'accord tacite de Paris, des livraisons d'armes via l'[[Angola]], le [[Gabon]] et le [[Sénégal]] ont permis d'équiper les milices de Sassou Nguesso. Parfois même, achats et expéditions ont eu la capitale française pour cadre<ref>''Le Canard enchaîné'' du 13 août et du 22 octobre 1997.</ref>.}} L'importance de l'armement en possession de Sassou-Nguesso est révélée par les expéditions : au moins {{unité|25|tonnes}} sont parties du [[Le Bourget (Seine-Saint-Denis)|Bourget]] par avion, {{unité|200|tonnes}} réceptionnées à [[Luanda]].
 
Le président Lissouba s'était rendu peu populaire en France à la suite de sa décision d’augmenter les redevances de Elf (Total) sur les revenus du pétrole et de se tourner vers le groupe américain [[Occidental Petroleum]]. Ainsi, note le chercheur Etanislas Ngodi, « Bongo, Elf par l’intermédiaire d'André Tarallo, le réseau [[Jacques Foccart|Foccart]] ([[Maurice Robert (renseignement)|Maurice Robert]]) et celui de [[Charles Pasqua|Pasqua]] par l’intermédiaire de Daniel Léandri et Jean-Charles Marchani, complotent pour renverser Pascal Lissouba<ref name=":0" />. » [[Jacques Chirac]] a pris le parti de Sassou-Nguesso et l'a reçu secrètement à l’Élysée en compagnie d’[[Omar Bongo]] le 1er novembre 1996. Si la marge de manœuvre du président français est limitée du fait de la cohabitation avec le premier ministre [[Lionel Jospin|Jospin]], plus enclin à la neutralité, il assure à son hôte que Paris ne s'opposera pas à son retour au pouvoir<ref name=":0" />.
 
Les [[Cobras (milice)|Cobras]] repoussent l’armée et occupent en quelques heures la majeure partie du centre-ville et toutes les casernes du Nord de Brazzaville. La conflagration entre les deux camps a fait plusieurs [[victimes civiles]]. Dans la soirée, le ministre de l’Intérieur, Philippe Bikinkita, invité au journal de la télévision nationale, affirme que l’opération du matin était une simple opération de police visant à l’arrestation du commandant Aboya et du colonel Engobo, impliqués dans les événements d’Owando et Oyo, qui avaient trouvé refuge à la résidence de Sassou Nguesso.