« Louis de Bourbon (1667-1683) » : différence entre les versions
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{{Voir homonymes|Louis de Bourbon
| charte = Prince
| nom = Louis de Bourbon
| image = Louis, Count of Vermandois.PNG
| légende =
| fonction1 =
| à partir du fonction1 =
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| prédécesseur1 =
| successeur1 =
| titulature = [[Appellations des membres de la maison de France|Fils de France]]
| dynastie = [[Maison capétienne de Bourbon|Maison de Bourbon]]
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| surnom =
| date de naissance = {{date de naissance|2|octobre|1667}}
| lieu de naissance = [[Château de Saint-Germain-en-Laye]] ([[royaume de France|France]])
| date de décès = {{date de décès|18|11|1683|2|10|1667}}
| lieu de décès = [[Courtrai]] ([[comté de Flandre]])
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| mère = [[Louise de La Vallière]]
| conjoint = Aucun
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| sépulture = [[Cathédrale Notre-Dame-en-Cité d'Arras]]
| religion = [[Catholicisme]]
| signature =
| blason = Arms of Henri de Verneuil.svg
| liste = [[Comte de Vermandois]]
}}
'''Louis de Bourbon,''' né au [[château de Saint-Germain-en-Laye]] le {{Date|2 octobre 1667}} et mort à [[Courtrai]] le {{date de décès|18 novembre 1683}}, est un prince français. Fils du roi [[Louis XIV]] et de [[Louise de La Vallière]], il fut comte de [[Vermandois]] et [[amiral de France]] de 1669 à sa mort. Disgracié par le roi suite à un scandale relatif au [[Philippe de Lorraine|chevalier de Lorraine]], il est souvent évoqué comme ayant put être l'[[homme au masque de fer]], prisonnier sans identité du roi traité avec beaucoup d'égards.
== Biographie ==
=== Enfance ===
== L'enfant de la disgrâce ==▼
Né alors que sa mère connaissait un début de disgrâce,
Comme le roi, qui dédaignait sa favorite, ne voulait cependant pas peiner son épouse et craignait le scandale, l'enfant, quoiqu'il fût le premier des fils naturels de {{Louis XIV}}, ne fut légitimé par lettre patente que deux ans après sa naissance. Il reçut le titre de [[Liste des comtes de Vermandois|comte de Vermandois]] ainsi que la charge d'[[amiral de France]], ce qui permit au roi
Le jeune homme était très proche de sa sœur Marie-Anne de Bourbon, qui fut mariée dès 1680, à l'âge de 14 ans, à [[Louis-Armand de Bourbon-Conti (1661-1685)|Louis-Armand de Bourbon-Conti]], un [[prince du sang]]. Elle devint de ce fait elle aussi une princesse du sang. Retirée chez les carmélites, sa mère se mortifia comme en guise de pénitence afin d'absoudre sa vie de pécheresse. Il était donc ainsi délaissé par sa famille.
[[
En 1681, alors âgé de
[[François-Louis de Bourbon-Conti]]<ref group="alpha">En fait, [[François-Louis de Bourbon-Conti]] est son beau-frère par alliance, car il est le frère cadet de [[Louis-Armand de Bourbon-Conti (1661-1685)|Louis-Armand de Bourbon-Conti]], prince de sang et mari de la sœur de Louis de Bourbon, [[Marie-Anne de Bourbon (1666-1739)|Marie-Anne de Bourbon]], fille du roi et précédemment connue comme Mademoiselle de Blois.</ref> accepta donc cette invitation, ce qui attira alors l'attention du roi. Les craintes du chevalier
Découvert, le comte de Vermandois, très fortement réprimandé par son père, le roi, fut contraint de donner tout les noms de ses « condisciples ». Le jeune amiral fut ensuite condamné à se retirer de la cour en 1682. Il n'était âgé que de 14 ans. L'année suivante, la duchesse d'Orléans, épouse de Monsieur, belle-sœur du roi et tante et tutrice du jeune comte, obtint de Louis XIV pour son pupille qu'il pût combattre en Flandres afin de racheter ses erreurs et tenter de rentrer en grâce auprès de son père. Il prit donc part au siège de Courtrai en 1683.
▲[[Image: Philippe de Lorraine dit le Chevalier de Lorraine 1643 - 1702.jpg|thumb|left|Philippe de Lorraine : {{citation|Beau comme un dieu}}, il avait {{citation|tous les vices du diable...}}.]]
▲En 1681, âgé de {{Nobr|13 ans}}, le comte de Vermandois fut [[Viol|séduit]] par le [[Philippe de Lorraine|chevalier de Lorraine]], [[Amant|favori]] de son oncle, [[Philippe d'Orléans (1640-1701)|Monsieur]], frère unique de {{Souverain2|Louis XIV}} et [[duc d'Orléans]]. « Monsieur », après avoir créé une « confrérie d'italianisants » (homosexuels), cherchait un « parapluie » au cas où le roi eût songé à le disgracier. Le [[Louis de France (1661-1711)|dauphin]] ayant refusé d'entrer dans la « confrérie », le chevalier de Lorraine cherchait une autre recrue.
=== L'irrémédiable disgrâce ===▼
[[Fichier:Louis XIV with his Army at the Siege of Courtrai in 1667 (by Studio of Adam Frans van der Meulen).jpg|vignette|''Louis XIV et son armée devant le siège de Courtrai en 1667'', [[Adam François van der Meulen]], vers 1680. ]]
Sur le champ de bataille, n'écoutant que son envie de rentrer en grâce, l'adolescent se dépensa sans compter, n'écoutant ni les conseils de prudence de son gouverneur ni les avertissements du médecin [[Antoine d'Aquin|d'Aquin]]. Durant le siège de [[Courtrai]] mené par [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]], le jeune comte contracta une maladie qui lui fut fatale. Il ne retrouva pas pour autant l'estime du roi et mourut le {{date|18|novembre|1683}}
La cour, à la suite du roi, fit mine d'ignorer la nouvelle. Louis XIV ne donnait son affection qu'à l'aîné des fils qu'il avait eus de la marquise de Montespan, [[Louis-Auguste de Bourbon (1670-1736)|Louis-Auguste de Bourbon]], duc du [[Maine (province)|Maine]], légitimé en 1673 et élevé par la [[Madame de Maintenon|marquise de Maintenon]]. Le jeune prince ne fut pleuré que par sa sœur, la princesse de [[Maison de Conti|Conti]] et sa tante par alliance, la duchesse d'Orléans, qui avait été sa tutrice. Les fonctions d'amiral de France furent alors transférés à Louis-Alexandre de Bourbon, comte de [[Toulouse]], âgé de 5 ans et dernier enfant de Madame de Montespan. La même année étaient mort la reine et le [[Louis-César de Bourbon|comte de Vexin]], premier fils infirme du roi et de la marquise.
▲Les craintes du chevalier s’avérèrent fondées : les expériences de jeunesse du comte de Vermandois suscitèrent contre lui une terrible colère du roi. En effet, si {{Louis XIV}} tolérait par politique les débauches de Monsieur, son frère, car il pensait qu'elles l'éloignaient des intrigues politiques, il ne supporta pas qu'un fils de son sang, fût-il bâtard, s'adonne au « vice italien » et qu'en outre il débauchât un prince de sang et beau-frère d'une de ses filles.
[[Fichier:Man in the Iron Masque.jpg|vignette|upright=1.2|''L'homme au masque de fer'' par anonyme, 1789.]]
== Bibliographie ==
▲== L'irrémédiable disgrâce ==
▲Sur le champ de bataille, n'écoutant que son envie de rentrer en grâce, l'adolescent se dépensa sans compter, n'écoutant ni les conseils de prudence de son gouverneur ni les avertissements du médecin d'Aquin. Durant le siège de [[Courtrai]] mené par [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]], le jeune comte contracta une maladie qui lui fut fatale. Il ne retrouva pas pour autant l'estime du roi et mourut le {{date|18|novembre|1683}}, à l'âge de {{Nobr|16 ans}} et fut inhumé dans la [[Cathédrale Notre-Dame-en-Cité d'Arras|cathédrale d'Arras]] (cathédrale qui fut détruite pendant la [[Révolution française]]).
▲== Spéculations concernant la fin de sa vie ==
▲[[Fichier:Man in the Iron Masque.jpg|vignette|upright=1.2|''L'homme au masque de fer'', gravure anonyme, 1789.<br />Selon l'affirmation contenue dans la légende de cette gravure — qui relève vraisemblablement de la propagande révolutionnaire — l'homme au masque de fer ne serait autre que Louis de Bourbon, comte de Vermandois, fils illégitime de {{Souverain2|Louis XIV}}<ref group="alpha">Légende : « L'homme au masque de fer, ou plutôt son histoire, qui a si longtemps fixé les recherches d'une infinité d'auteurs, vient de sortir enfin du ténébreux chaos où la discrétion barbare d'intermédiaires ministériels l'avaient plongé jusqu'à présent. Des papiers trouvés à la Bastille nous apprennent que cette dénomination n'a jamais appartenu qu'à Louis de Bourbon, comte de Vermandois, fils naturel de {{Louis XIV}}, né le {{Date-|2 octobre 1667}}, qui fut condamné à un emprisonnement perpétuel pour avoir, à l'âge de {{Nobr|16 ans}}, donné un soufflet au [[Dauphin (titre)|dauphin]]. Pour envelopper ses traits d'un voile impénétrable, on lui couvrit le visage d'un masque de fer dont la mentonnière et les ressorts d'acier lui permettaient néanmoins de prendre sa subsistance. C'est en 1683 que l'on place l'époque de sa détention. Ce malheureux prince mourut à la Bastille en 1703 après une captivité de vingt ans dans différentes prisons ».</ref> et de [[Louise de La Vallière|Madame de La Vallière]].]]
* Claude Puzin, ''Louis de Bourbon ou le Soleil maudit'', roman, Paris, Éditions T. G., Paris 2007 {{ISBN|978-2-918444-39-8}}.
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* [[Anne-Marie Desplat-Duc]], ''[[Marie-Anne, fille du roi]]'', suite romanesque en six volumes.
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* {{autorité}}
{{Portail|Royaume de France|France du Grand Siècle|
{{DEFAULTSORT:Bourbon, Louis de}}
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