« Simone Weil » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Syngata (discuter | contributions)
m →‎Rejet de l'Ancien Testament : Les positions de Lévinas : hors sujet ici
→‎Les dernières années : œuvre masculin
Balises : Révoqué Éditeur visuel
Ligne 78 :
Les causes de la mort de Simone Weil ont soulevé des débats. Le médecin légiste a constaté que son corps avait été privé de nourriture, ce qui aurait accéléré sa mort. De ce constat du légiste qui l'a examinée, s'est ensuivie une série de spéculations concernant les causes psychologiques ayant pu entraîner un [[jeûne]]. Une hypothèse communément répandue à ce sujet est que Simone Weil souhaitait faire preuve de solidarité envers ses concitoyens en refusant de se nourrir plus que les tickets de rationnement ne le permettaient alors<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Alain |nom=Dreyfus |titre=Simone Weil, l'incandescente |url=https://www.marianne.net/societe/simone-weil-lincandescente-0 |site=www.marianne.net |date=2014-02-28UTC10:00:00+0200 |consulté le=2023-11-21}}</ref>. Mais cette charité compatissante n'a pas entraîné chez elle le désir de mourir : Simone Weil a résolument condamné le suicide par désespoir, sans jamais varier sur ce point, comme on le voit dans ses écrits : {{Citation|Ne jamais désirer sa propre mort. Le suicide n'est permis que quand il est seulement apparent, quand il y a contrainte et qu'on a pleinement conscience de cette contrainte}}<ref group="Note">Simone Weil a défini une typologie précise des divers cas de suicide dans ses ''Leçons de Philosophie'' en 1933-1934, faisant clairement la distinction entre [[kénose]] et suicide, « décréation » et suicide, indiquant que dans tous les cas, il fallait respecter le don de la vie et ne pas se servir de la mort pour masquer un dégoût de la vie. Voir le développement complet de ces questions chez {{harvsp|Christine Hof|p=136 à 140.|id=ch}}.</ref>{{,}}{{sfn|Miklós Vető 2016|p=35|id=mv}}{{,}}{{sfn|Simone Weil 1988|p=262 et 339|id=ad}}{{,}}{{sfn|Eulalie Piccard 1960|p=94-95|id=ep}}. Selon sa principale biographe, [[Simone Pétrement]], des lettres du personnel du [[sanatorium]] dans lequel elle se trouvait lors de sa mort prouvent au contraire qu'elle a essayé à diverses reprises de manger durant son hospitalisation ; selon elle, le jeûne aurait en fait simplement été une conséquence de la détérioration de son état de santé{{sfn|Simone Pétrement|1973|id=sp}}{{,}}<ref>Susanne Martin, ''Le mystère Simone Weil'', Gallimard, 5 octobre 1999, {{p.|124}} {{lire en ligne|lien=https://www.erudit.org/fr/revues/liberte/1999-v41-n5-liberte1038385/32611ac.pdf}}.</ref>.
 
L’œuvre écriteécrit de Simone Weil a été publiéepublié après sa mort, à l'exception de plusieurs articles, études et rapports publiés dans des revues entre 1929 et 1942<ref group="Note">Ses premiers textes paraissent dans les ''Libres Propos'' : « De la perception ou l'aventure de Protée » dans le {{Numéro|5}} le 20 mai 1929 et « Du temps » dans le {{Numéro|8}} le 20 août 1929, sous la rubrique « Essais ». Elle publie également à partir de 1931 dans ''L'Effort'', le journal du Cartel autonome du bâtiment de Lyon, ainsi que dans ''La Révolution prolétarienne'' à partir de 1932. L'article qui la fera connaître est toutefois « Perspectives. Allons-nous vers la révolution prolétarienne ? », paru le 25 août 1933 dans le {{n°|158}} de ''La Révolution prolétarienne''. Elle publiera aussi dans ''La Critique sociale'', la revue de Boris Souvarine, à partir de 1933.</ref>.
 
== La philosophie de Simone Weil ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_Weil ».