« Pacte germano-soviétique » : différence entre les versions

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=== Échec des négociations pour une sécurité collective en Europe ===
Entre 1932 et 1938, les diplomates soviétiques explorent avec les autorités britanniques et françaises l'éventualité de constituer une alliance antifasciste. Cette politique est bien accueillie par le ministre français des Affaires étrangères, [[Louis Barthou]], et permet des négociations qui aboutissent en 1935 au [[traité franco-soviétique d'assistance mutuelle]]. Toutefois, l’assassinat de Louis Barthou par l’[[extrême droite]] yougoslave conduit à son remplacement par le très anti-communiste [[Pierre Laval]] (SFIO). Dans les années 1930, la montée des conflits sociaux en France fait craindre à Moscou un virage à droite des élites, voire leur conversion au [[fascisme]]. Avec la victoire du [[Front populaire (France)|Front populaire]], la diplomatie soviétique tente de ranimer l'idée d'une alliance antifasciste qui pourrait également inclure le Royaume-Uni ; pourtant, après son entretien avec [[Léon Blum]], Maxime Litvinov rapporte à Staline que le président du Conseil français lui a donné « une impression de fatigue et de fatalisme d'outre-tombe ». Quant aux discussions militaires franco-soviétiques, qui avaient été à plusieurs reprises reportées par les autorités françaises, Léon Blum estime qu'elles sont « sabotées » par les généraux et par son ministre de la Défense, [[Édouard Daladier]], qui le remplacera peu après en s'alliant avec la droite<ref name=":0">{{Article|auteur1=[[Gabriel Gorodetsky]]|titre=Un autre récit des accords de Munich|périodique=Le Monde diplomatique|date=2018-10-01|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2018/10/GORODETSKY/59133|consulté le=2018-11-22|pages=}}.</ref>.
 
À partir du {{nobr|printemps 1939}}, les Occidentaux font des concessions pour obtenir l'alliance des Soviétiques, tandis que Staline pose ses conditions : pouvoir occuper les États baltes et la Bessarabie, et une convention militaire avant tout accord politique, exigences déjà formulées dans le plan proposé par Litvinov le {{date-|17 avril}}<ref name=carley211>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Michael Jabara Carley|lien auteur1=Michael Jabara Carley|titre=1939 : The alliance that never was and the coming of world war {{II}}|éditeur=|année=|passage=211|isbn=}}.</ref>. Pour les pays menacés par Staline, la possibilité d'une protection alliée était peu crédible : ni la France du général [[Maurice Gamelin]] avec la stratégie défensive de la [[ligne Maginot]], ni la puissance principalement navale du Royaume-Uni ne semblaient pouvoir ou vouloir intervenir à l'Est sur les terres finnoises, baltes, polonaises ou roumaines qu'exigeait l'URSS en échange de son alliance. Le [[comité des chefs d'état-major (Royaume-Uni)|comité des chefs d'état-major britannique]] lui-même établissait {{Citation|l'impossibilité absolue d'assurer une protection militaire efficace de la Pologne}} ; en conséquence, les pays d'[[Europe centrale]] et [[Europe orientale|orientale]], échaudés par l'[[Accords de Munich|abandon de la Tchécoslovaquie]], commencent à se tourner vers le Reich pour assurer leur protection face aux ambitions soviétiques<ref>[[Basil Henry Liddell Hart]], ''Histoire de la Seconde Guerre mondiale'', Fayard, 1978.</ref>.
 
=== Accords de Munich et déclaration Bonnet-Ribbentrop ===