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[[Fichier:840VarennaSGiorgio.JPG|vignette| Le clochercampanile.]]

L''''église de San Giorgio de Varenna''' est une [[église paroissiale]] située à [[Varenna]] sur une rive du [[lac de Côme]] en Italie. Elle remonte au {{S-|XIII}} et est située sur la place du même nom au centre de [[Varenna]]. Construite sur un édifice préexistant du {{S-|XII}} et remaniée au cours des périodes ultérieures<ref name="Arte286">{{Référence Harvardharvsp|Arte e territorio|p.= 286}}.</ref>, elle est redécouverte après quelques restaurations dans la seconde moitié du {{S-|XX}} comme exemple de [[Architecture médiévale|l'architecture médiévale lombarde]]<ref name="Varena75">{{Référence Harvardharvsp|Varena seu insula nova|p. =75}}.</ref>. Elle présente aujourd'hui une structure architecturale gothique, reconnaissable surtout à l'intérieur de l'édifice divisé en trois nefs avec [[croisée d'ogives]]<ref name="Arte286" />.

L'église a probablement été construite en trois phases, comme en témoigne la composition des [[Pile (architecture)|piliers]], en pierre dans la partie inférieure et en brique dans la partie supérieure, révélant une pause dans la construction de l'église. La première phase peut être datée des premières décennies du {{S-|XIII}}, au cours de laquelle sont érigés le [[Fût (architecture)|fût]] en pierre des piliers et les murs d'enceinte. Les murs en terre cuite, les arcs des nefs et les extrémités en brique des piliers sont de la fin du {{S-|XIII}}. La troisième phase, remontant au {{S-|XIV}}, affecte principalement l'ancienne toiture en bois, dont subsistent la charpente et les fixations sur les murs, qui a été remplacée par une voûte en maçonnerie. L'oratoire peut donc être daté globalement entre le {{SpS2-|XIII|et|XIV|s}}, même si certaines remontent à [[1313]]'''''<ref name=":622">{{Référence Harvardharvsp|TCI|p.= 314|TCI99}}.</ref>'''''{{,}}<ref name="Varena75-91">{{Référence Harvardharvsp|Varena seu insula nova|pp. p=75-91}}.</ref>{{,}}'''''<ref name=":02232">{{Référence Harvardharvsp|AA.VV.|p.= 136|chiesa}}.</ref>'''''.

Il n'est pas encore clair si la construction de l'église a eu lieu sur la base d'un édifice religieux antérieur du début du Moyen Âge'''''<ref name=":02232" />'''''. La construction de la sacristie et du clocher remonte à la seconde moitié du {{S-|XV}}<ref name="Arte286">{{Référence Harvard|Arte e territorio|p. 286}}.</ref>, ce dernier étant remanié en 1653'''''<ref name=":622" />'''''. D'autres remaniements ont affecté l'ensemble tout au long des {{SpS2-|XVII|et|XVIII|s}}'''''<ref name=":622" />''''' .

Le caractère gothique de l'église a été mis en lumière par certaines restaurations entreprises dans la seconde moitié du {{S-|XX}}'''''<ref name=":02232">{{Référence Harvard|AA.VV.|p. 136|chiesa}}.</ref>'''''.

La [[façade à pignons]] révèle la structure interne à trois [[Nef|nefs]] '''''<ref name=":622">{{Référence Harvard|TCI|p. 314|TCI99}}.</ref>''''', dont la centrale est plus haute que les latérales. Le plan rectangulaire ne comporte pas de [[transept]]. Les voûtes de la nef centrale sont soutenues par deux rangées de trois piliers circulaires'''''<ref name=":622" />''''' reposant sur une base carrée, tandis que celles des nefs latérales sont soutenues extérieurement par des [[encorbellement]]<nowiki/>s coniques reposant sur les murs d'enceinte et sont dites voûtes « suspendues ». Flanquant l' [[abside]] centrale se trouvent deux chapelles latérales. L'espace intérieur est divisé en quatre [[travée]]<nowiki/>s éclairées chacune par une seule fenêtre à [[Lancette (architecture)|lancette]] et il reste des traces des anciennes fenêtres petites et étroites à arcs plein cintre, datant de la fin du {{S-|XIII}} environ. Au centre de la façade se trouve un grand [[oculus]] circulaire, fermé par une vitre<ref name="Varena75-91">{{Référence Harvard|Varena seu insula nova|pp. 75-91}}.</ref>. À droite de la porte centrale se trouve la fresque représentant [[Christophe de Lycie|saint Christophe]]'''''<ref name=":622" />''''', protecteur des conducteurs<ref>{{Lien web |titre=Chiesa di San Giorgio |url=http://www.varennaturismo.com/portfolios/chiesa-di-san-giorgio/}}</ref>{{,}}'''''<ref name=":02222223222222325222222222222225">{{Ouvrage|auteur=Annalisa Borghese|titre=Il territorio lariano e i suoi comuni|volume=28|éditeur=Editoriale del Drago|année=1992|passage=439|chapitre=Varenna}}</ref>'''''.

La dernière restauration en 2001 concernait la toiture, qui s'était détériorée en raison de nombreuses infiltrations qui avaient endommagé l'enduit protecteur<ref name="Arte286">{{Référence Harvard|Arte e territorio|p. 286}}.</ref>.

À l'intérieur de l'église se trouvent des œuvres d'un important intérêt historique et artistique, parmi lesquelles les fresques des chapelles et des colonnes et quelques [[polyptyque]]<nowiki/>s.

À l'intérieur de l'église se trouvent des [[fresque]]<nowiki/>s datant du {{S-|XIII}}. Sur la contre-façade est représenté un ''Jugement dernier'' ({{S-|XV}})'''''<ref name=":622">{{Référence Harvard|TCI|p. 314|TCI99}}.</ref>''''', avec un [[Belzébuth]] dévorant les âmes des damnés. Deux personnages sont peints sur les colonnes des côtés du maître-autel : à droite, un saint en habit d'évêque, à gauche un saint couronné. Les deux personnages sont identifiables dans les figures du [[Grégoire Ier|pape Grégoire le Grand]] et de la reine [[Théodelinde de Bavière|Théodelinde]], particulièrement vénérée dans la région, car, selon une ancienne tradition, elle avait élu domicile dans le château de Vezio, qui se dresse sur le promontoire au-dessus de la ville. Au fond de la chapelle latérale droite se trouve une série de saints et d'évêques datant également du {{S-|XIII}}, encadrés de décorations florales alternées de croix<ref name="Affreschi244">{{Référence Harvardharvsp|Affreschi romanici nella Provincia di Como|p. =244}}.</ref>.

Dans la chapelle latérale gauche, se trouve un [[Panneau (peinture)|panneau]] peint par Sigismondo de Magistris, peintre actif dans la région de Côme : le ''Baptême de Jésus''. L'œuvre, datée de 1533, comme le rapporte l'inscription peinte en haut à gauche, représente [[Jean le Baptiste|saint Jean-Baptiste]] versant l'eau du baptême sur la tête de Jésus agenouillé accompagné de deux anges. L'arrière-plan est constitué d'un paysage montagneux avec deux sommets entre lesquels on aperçoit la colombe du [[Saint-Esprit]]. Dans la [[prédelle]], saint Jean l'Évangéliste et saint Georges encadrent la Vierge à l'Enfant<ref name="Sentiero189">{{Référence Harvardharvsp|Il Sentiero del Viandante|p. =189}}.</ref>.

Treize panneaux de bois constituent ce qui reste d'un polyptyque de la fin du {{S-|XV}}, cité à plusieurs reprises comme retable du [[maître-autel]] entre 1566 et le début du siècle suivant. Le panneau principal du polyptyque, partiellement doré, représente la ''MadoneVierge trônant avec l'Enfant et des anges musiciens''. Les panneaux restants représentent respectivement les saints [[Étienne (martyr)|Étienne]], [[Nicolas de Myre|Nicolas]], [[Ambroise de Milan|Ambroise]], [[Georges de Lydda|Georges]], [[Jérôme de Stridon|Jérôme]], [[Laurent de Rome|Laurent]], [[Bernard de Clairvaux|Bernard]], [[Catherine d'Alexandrie]], [[Jean le Baptiste|Jean-Baptiste]], [[Eustache de Rome|Eustace]], [[Agnès de Rome|Agnès]], [[Apolline d'Alexandrie|Apollonia]]. À l’origine, le polyptyque était composé d’un nombre encore plus grand de panneaux; deux d'entre eux, représentant respectivement sainte [[Lucie de Syracuse|Lucie]] et [[Antoine le Grand|Antoine]], ont été volés en 1977<ref name=":0522222233">{{Référence Harvardharvsp|Zastrow|p.= 62}}.</ref>.

Le [[triptyque]] de la Vierge à l'Enfant Jésus entre saint Martin et saint Georges, datant du {{S-|XVI}}, a été récemment restauré par Claudio Fociani et Ede Palmieri. L'œuvre se trouvait auparavant dans l'église voisine de San Giovanni Battista et se trouve désormais dans la chapelle latérale droite. Il a été réalisé avec la technique de [[Peinturepeinture à l'huile|l'huile]] sur [[Panneau (peinture)|panneau]] transférée sur toile, comme l'atteste l'[[Inscription lapidaire|inscription]] au dos des trois panneaux, qui rapporte les noms des restaurateurs, les frères Porta, à côté de la date [[1960]]. Un certain Sodoma est également cité comme l'auteur présumé du triptyque, également indiqué par Giorgio Pudelko sur proposition du collectionneur Venier, donateur de l'œuvre.

Les trois panneaux sont entourés d'un cadre en bois sculpté de motifs classiques. Celui du centre représente la Madone avec l'Enfant Jésus, celui de droite saint Georges et celui de gauche saint Martin. La Vierge en robe violette est assise, les jambes légèrement croisées sur un trône en bois, derrière lequel pend un drap vert. L'Enfant Jésus dans les bras de sa mère est nu et en position verticale, la tête tournée vers la gauche et ses yeux renvoyant le doux regard de la Madone. Les deux toiles latérales sont presque symétriques : les deux saints sont tournés vers le centre, tenant une épée et sont accompagnés d'un personnage à leurs pieds : saint Martin enveloppe un pauvre homme de son manteau, saint Georges, représenté dans une armure étincelante, piétine un dragon. Les trois panneaux sont reliés par un fond céleste, mais on suppose un assemblage forcé de l'œuvre, en raison de quelques incohérences dans les perspectives et par des détails qui semblent artificiels, comme les coupes trop nettes des arcs et la superposition du cadre sur le sujet central<ref name="Arte">{{Référence Harvardharvsp|Arte e territorio|pp.p= 119-120}}.</ref>.

L'église conserve une ''Déposition'' en bois de la fin du {{S-|XV}}'''''<ref name=":0223">{{Référence Harvardharvsp|AA.VV.|p.= 135|chiesa}}.</ref>'''''{{,}}'''''<ref name=":02232">{{Référence Harvard|AA.VV.|p. 136|chiesa}}.</ref>''''', une série de sculptures en pierre et en marbre créées entre les {{SpS2-|XIV|et|XV|s}}'''''<ref name=":02232" />''''', un [[Crucifixcrucifix]] du {{S-|XVI}} (placé au sommet d'un arc)'''''<ref name=":02232" />''''' et une ''Madone du Rosaire'' de la fin {{S-|XVII}}'''''<ref name=":02232" />'''''.

Un confessionnal sculpté par Giovanni Albiolo date de [[1690]] '''''<ref name=":6222">{{Référence Harvardharvsp|TCI|pp.p= 314-315|TCI99}}.</ref>''''', tandis que le mobilier de la sacristie date du {{S-|XVIII}}'''''<ref name=":02232">{{Référence Harvard|AA.VV.|p. 136|chiesa}}.</ref>'''''.

<gallery mode="packed" heights="200">

Fichier:Varenna - chiesa di San Giorgio - interno.jpg|Nef centrale.

Fichier:Église di San Giorgio (Varenna) 09.jpg|Chœur.

Fichier:Église di San Giorgio (Varenna) 07.jpg|Orgue.

Fichier:Église di San Giorgio (Varenna) 01.jpg|Confessionnal.

* {{Ouvrage|titre=Varena seu insula nova|volume=1|éditeur=AGIELLE|année=1980|langue=it}}

* {{Ouvrage|auteur=Oleg Zastrow|titre=Affreschi romanici nella Provincia di Como|éditeur=Stefanoni Lecco|année=1984|langue=it}}

* {{Ouvrage|auteur=AA.VV.|titre=Una chiesa tra lago e montagne - A Giovanni Paolo II|éditeur=La Provincia S.p.A. Editoriale|langue=it}}

* {{Ouvrage|auteur=Oleg Zastrow|titre=Sant'Ambrogio - Immagini tra Lario e Brianza|éditeur=Cattaneo Editore|langue=it}}

* {{Ouvrage|titre=Guida d'Italia - Lombardia (esclusa Milano)|éditeur=Touring Editore|isbn=88-365-1325-5|lire en ligne=|langue=it}}

* {{Ouvrage|auteur=Giovanna Virgilio|titre=Il Sentiero del Viandante|éditeur=Tipografia commerciale|année=2012|langue=it}}

* {{Ouvrage|auteur=Giovanna Virgilio|titre=Arte e territorio. Restituzioni 2006-2011|éditeur=Fondazione provincia di Lecco|année=2013|langue=it}}