« Gallo » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m dans "variantes régionales"- suppression au niveau de la phonologie des variantes du sud de la mention "il ne possède pas de diphtongues" qui est fausse (les parlers du pays de retz et du vignoble possèdent de nombreuses diphtongues) |
mAucun résumé des modifications Balises : Révoqué Éditeur visuel |
||
Ligne 38 :
| languefille =
| typelangueconstruite =
}}Comme il n'y a pas de critères universellement acceptés pour distinguer les [[langue]]s des [[dialecte]]s, il n'y a pas de réel consensus sur la nature du gallo. Bien qu'
▲Comme il n'y a pas de critères universellement acceptés pour distinguer les [[langue]]s des [[dialecte]]s, il n'y a pas de réel consensus sur la nature du gallo. Bien qu'elle soit essentiellement orale, cette langue est l'objet d'études universitaires et d'efforts de standardisation, et des ouvrages en gallo sont régulièrement publiés. Cependant, contrairement au [[breton]], le gallo ne bénéficie pas d'une longue tradition de défense et de protection. Les deux ont toutefois été reconnues conjointement « langues de Bretagne » par le [[conseil régional de Bretagne]] en 2004.
Malgré quelques initiatives pour [[Enseignement du gallo|l'enseigner à l'école]] et dans les universités, le gallo est [[Langues en voie de disparition|en voie d'extinction]]. Les locuteurs sont généralement très âgés (nés avant 1930) et avec la disparition de la paysannerie il n' a plus de transmission intergénérationnelle
▲[[Langue romane]], le gallo n'est pas apparenté au [[breton]], qui est une [[langue celtique]]. Les locuteurs sont les ''gallésants''. « Gallo » est un mot venu de la [[breton|langue bretonne]] et son utilisation par les gallésants est récente. Beaucoup d'entre eux utilisent simplement le terme « [[patois]] », bien qu'il soit souvent considéré comme péjoratif.
▲Malgré quelques initiatives pour [[Enseignement du gallo|l'enseigner à l'école]] et dans les universités, le gallo est [[Langues en voie de disparition|en voie d'extinction]]. Les locuteurs sont généralement âgés et la transmission intergénérationnelle est très faible. Le gallo est considéré comme sérieusement en danger par l'[[Unesco]]. Le nombre de locuteurs du gallo est difficile à évaluer et il peut varier selon les estimations (entre 3 % et 8 % de la population locale seraient capables de le parler).
== Définition ==
Ligne 56 ⟶ 53 :
Le gallo est aussi appelé « langue gallèse » ou « britto-roman »<ref name="dynamique" group="B"/>.
Le terme « britto-roman » a été créé par le linguiste Alan-Joseph Raude en 1978 pour montrer que le gallo est « un ''idiome roman'' parlé par les Bretons »<ref name="dynamique" group="B"/>. Selon lui, l'appellation « patois »
Il ne faut pas confondre le gallo avec les [[Gallo-romains]] ni avec le « [[gallo-roman]] », terme qui désigne les parlers romans de l’ancienne [[Gaule romaine|Gaule]] qui ont donné les [[langues d'oïl]] et dont le gallo et le français font partie. En breton, jusque vers 1960, ''Gallaoued'' ne désigne pas spécialement les Français ''(Fransizien)'' mais les locaux de langue romane (par exemple les habitants du bourg passés au français).
Ligne 197 ⟶ 194 :
L'usage du gallo s'est retrouvé confiné à des situations informelles en milieu rural. Alors que le milieu agricole est majoritaire en [[Haute-Bretagne]] jusque dans les années 1950, il a fortement diminué par la suite, rendant plus rares les occasions de parler gallo. La baisse du nombre de locuteurs a encore été amplifiée par l'absence de transmission intergénérationnelle, les parents ne souhaitant plus enseigner à leurs enfants une langue associée à un milieu en déclin et considérée comme un frein au progrès social et économique<ref name="enseignement"/>. L'image négative que l'État avait associé au gallo et aux autres langues régionales est alors véhiculée par les locuteurs eux-mêmes<ref group="D">{{harvsp|Trehel-Tas|2007|p=13}}</ref>.
Face au déclin du gallo, des mouvements de défense sont nés à la fin du {{s|XIX}} avant de s'amplifier dans les années 1970. L'ensemble de la population française parle désormais le français et les langues régionales, au bord de l'extinction, ne sont plus réprimées comme c'était le cas sous la [[Troisième République (France)|Troisième République]]. La [[Charte culturelle bretonne]], signée en 1977 par l'État et les collectivités territoriales bretonnes, marque un changement notable dans la perception des langues de Bretagne. La charte stipule par exemple qu'il faut {{citation|assurer à la langue bretonne et au parler gallo et à leurs cultures spécifiques, les moyens nécessaires à leur développement y compris dans l'enseignement et à la radio-télévision<ref>{{Lien web|url=http://www.ofis-bzh.org/upload/travail_paragraphe/fichier/126fichier.pdf|titre=Charte culturelle de la Bretagne|éditeur=Office de la langue bretonne|année=1970|consulté le=17 mars 2013}}</ref>.}} Depuis le début des années 1980, l'enseignement du gallo est donc proposé dans quelques structures. Il est
== Sociolinguistique ==
|