« Recadrage (image) » : différence entre les versions
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Le [[droit d'auteur]] européen considère le cadrage comme une propriété essentielle de l'œuvre. Le recadrage, comme toute autre modification, ne peut se faire qu'avec l'accord de l'auteur, quelles que soient les conditions de la cession des droits patrimoniaux sur l'image. Cependant, l'usage dans la presse est de mentionner l'acceptation par l'auteur des recadrages effectués pour des raisons éditoriales ou documentaires<ref>{{lien web|url=http://www.les-infostrateges.com/actu/13111715/droit-et-fonction-documentaire-10-le-recadrage-des-images |titre=Droit et fonction documentaire – 10 : Le recadrage des images |site=les-infostrateges.com |consulté le=14 décembre 2015}}.</ref>.
== Esthétique et valeurs ==
La pratique du recadrage a suscité des appréciations [[esthétique]]s divergentes. Chacun reconnaît l'importance du cadrage<ref>{{chapitre|prénom1=Anne|nom1=Souriau|titre chapitre=Cadrer|titre ouvrage=Vocabulaire d'esthétique |sous-titre=par [[Étienne Souriau]] (1892-1979)|auteur ouvrage=Anne Souriau (dir.)|lieu=Paris|éditeur=PUF|édition=3|collection=Quadrige|année=2010|année première édition=1990|pages totales=1493|isbn=9782130573692|passage=311}}.</ref> ; la question est de savoir si celui de la prise de vue a un statut esthétique différent.
Le photographe français [[Henri Cartier-Bresson]] y était totalement opposé et faisait tirer ses photographies avec une fine bordure noire indiquant bien qu'elles n'étaient pas recadrées<ref>{{chapitre|prénom=Henri |nom=Cartier-Bresson |lien auteur=Henri Cartier-Bresson |titre ouvrage=Images à la sauvette |titre chapitre=L'instant décisif|année=2014|année première édition=1952|commentaire=fac-simile de l'édition originale|éditeur=Steidl}}</ref>. De même le photographe américain [[Richard Avedon]] avec ses 4x5{{refsou}}. Par contre, d'autres photographes comme [[William Eugene Smith|Eugene Smith]], un photographe américain engagé (''concerned photographer'') et qui fut [[correspondant de guerre]] dans le Pacifique, considéraient le travail d'agrandissement et de recadrage comme partie intégrante de la création de l'image pour défendre leurs idées{{refsou}}.
La controverse entre les photographes qui considèrent l'image comme un instantané dont on doit préserver tous les caractères<ref>{{lien web|url=http://bernardjolivalt.blog.lemonde.fr/2012/12/23/le-cadrage-definitif/|auteur=Bernard Jolivalt |titre=Le cadrage définitif |site=bernardjolivalt.blog.lemonde.fr |date=23 décembre 2012 |consulté le=15 décembre 2015}} ; {{harvsp|Béchet|Kasprzak|2014||p=30}}.</ref> et ceux qui l'envisagent comme un projet graphique, qui se poursuit après la prise de vue, s'est développée avec des réflexions théoriques, qui renvoient aux conceptions classiques, où l'idée domine et le travail se prolonge et se reprend jusqu'à sa meilleure fin, opposées aux idées romantiques, centrant l'œuvre sur la personnalité de l'artiste et le vertige de l'instant. Pour les classiques, plus pragmatiques, une composition est réussie lorsque l'idée seule paraît ; pour les romantiques, une bonne image exprime avant tout la personnalité de l'artiste photographe. Ces deux approches se superposent à celles sur la virtuosité technique nécessaire pour obtenir un cliché directement exploitable sans recadrage.
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