« Cacherout » : différence entre les versions

La ''[[Torah]]'' précise à plusieurs reprises la sollicitude et le respect que l'on doit marquer aux animaux<ref>Cette sollicitude et ce respect s'illustrent à travers par exemple : Interdiction de museler le bœuf pour l'empêcher de se nourrir durant son travail aux champs, ''Deut.'' 25:4 ; Repos obligatoire des animaux le shabath, ''Ex.'' 20:10 ; Obligation d'aider son ennemi au déchargement de son âne, ''Ex.'' 23:5 ; Interdiction d'atteler ensemble un bœuf et un âne, ''Deut''. 22:10 ; Interdiction de tuer l'animal et son petit ensemble ; Interdiction de type toraïque de faire souffrir un être vivant ; Interdiction de priver un animal de nourriture ; Obligation de nourrir les animaux avant de se nourrir soi-même ; Interdiction de la castration ; Interdiction de la chasse comme loisir ; etc. Voir David Banon, « Le statut de l’animal dans la tradition juive », ''Le Portique'' [http://journals.openedition.org/leportique/2443 En ligne], 23-24 | 2009, document 9, consulté le 21 janvier 2018.</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Ouvrage|auteur1=Caroline Dewhurst|titre=Protection animale et Judaïsme : Compréhension des lois de la Torah concernées, et exemples d'applications de nos jours|éditeur=|lieu=Créteil|nature ouvrage=Thèse de doctorat vétérinaire|année=2010|pages totales=148|isbn=|lire en ligne=https://www.oaba.fr/pdf/2010_Protection_animale_et_judaisme.pdf}}</ref>. Selon le ''[[Talmud]]'', la cacheroute représente un progrès en la matière, en prohibant - entre autres - la consommation du membre d'un animal encore vivant (''{{lang|he-Latn|ever min ha'haï}}''), fréquente parmi les peuples environnants<ref name="tsbaha">[[Talmud de Babylone|T.B.]] {{nobr|[[Sanhédrin (traité)|Sanhédrin]] 56b}}.</ref>. Pratiquée au nom du principe de ''{{lang|he-Latn|tsa'ar ba'alei 'hayim}}'' (compassion envers les animaux)<ref name="tsbaha" />, la ''{{lang|he-Latn|[[shehita]]}}'' a pour but d'entraîner le moins de souffrance possible, où l'animal doit passer de vie à trépas sans s'en rendre compte. Adéquatement réalisée, elle supprime instantanément le flux sanguin cérébral de la bête, lui évitant en principe toute souffrance<ref>{{en}} I. M. Levinger, ''{{lang|en|Shechita in the light of the year 2000. Critical review of the scientific aspects of methods of slaughter and shechita}}'', {{p.|31-111}}, Maskil L'David, Jérusalem, 1995.</ref>.

 

[[Fichier:Circle of Willis fr.svg|vignette|Représentation schématique du [[polygone de Willis]].]]

Lors des polémiques autour du projet de son interdiction, des rabbins secondés par la science<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Dr. Jean-Marc Elbaz|titre=L’Abattage rituel juif ou le Respect de l'animal|éditeur=ADL Bné Brit|année=|passage=7-9|isbn=|lire en ligne=http://www.col.fr/IMG/pdf/animal.pdf}}</ref> ont tenté de démontrer que seule la ''[[shehita]]'', dans une région peu innervée de l'animal, garantit le moins de souffrance pour le mammifère c''asher'' dont le sang de la [[Artère carotide externe|carotide externe]] sectionnée n'irrigue plus le [[polygone de Willis]] (cercle artériel du cerveau) ; l'animal perd ainsi conscience tout en s'épanchant de son sang. Les [[Électroencéphalographie|EEG]] ''in situ'' et les tests sanguins effectués vont aussi dans le sens d'une souffrance moindre grâce à cette méthode de la ''[[shehita]]'' par rapport aux autres<ref name=":2" />.