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Après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], Chris Marker écrit pour la revue ''[[Esprit (revue)|Esprit]]'' qui réapparaît et est entièrement refondue après avoir été interdite sous le régime de Vichy, en 1941. Dirigée par le philosophe [[Emmanuel Mounier]], héritier de l'[[existentialisme]] et prônant un [[catholicisme]] de gauche, la revue s'intéresse aux questions sociales et au dialogue avec le [[communisme]] dans l’intention de participer aux débats de l'après-guerre. Marker y fait ses premières armes et y publie de nombreux articles entre 1946 et 1955 : des commentaires sur l'actualité politique, des poèmes, des recensions littéraires et cinématographiques.
 
Mais surtout, il travaille activement pour les organisations [[Peuple et culture]] et [[Travail et Culture]]. Ces organisations sont créées au lendemain de la [[Libération de la France|Libération]] avec l'ambition {{citation|de rendre la culture au peuple et le peuple à la culture}}<ref>[http://www.peuple-et-culture.org/ Peuple et Culture] (sous l'onglet « valeur »). Voir aussi le manifeste de Peuple et Culture rédigé durant l'été 1945 et intitulé « Un peuple, une culture ».</ref> et sont proches de l'équipe d{{'}}''Esprit'' mais aussi du [[Parti communiste français]] (PCF). L'un des principaux animateurs de ce projet n'est autre qu'[[André Bazin]], qui cofonde en 1951 les ''[[Cahiers du cinéma]]''. C'est également dans les bureaux de Travail et Culture, [[rue des Beaux-Arts]] à Paris, que Marker rencontre, à la fin des années 1940, [[Alain Resnais]], avec lequel il se lie d'amitié et collabore par la suite<ref group = "note">Marker précise dans un entretien accordé à {{lien|lang=d|trad=Q93364916|fr=Simone Dubreuilh}} qu'il s'occupait {{citation|alors de Travail et Culture. Alain, lui, suivait des cours de comédie chez Simon. Tout de suite nous avions sympathisé. Nous avions des manies communes : les ''Comic strips'', les chats et les films...}} {{harv|Dubreuilh|1957|page=6}}.</ref>.
 
Durant cette période, Marker publie un roman, ''[[Le Cœur net]]'' (1949), plusieurs poèmes et un essai sur [[Jean Giraudoux]] intitulé ''Giraudoux par lui-même'' (1952). Trilingue, il traduit également des ouvrages allemands et anglais en français. Il dirige par ailleurs, avec [[Joseph Rovan]], les premiers numéros de la revue de Peuple et Culture, ''DOC'' (et sa version allemande ''DOK''), et édite plusieurs documents pédagogiques pour l'association en collaboration avec les éditions du Seuil.
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=== Voyages (1952-1966) ===
==== Des films de commande aux ''Statues meurent aussi'' ====
Au début des années 1950, Chris Marker commence sa carrière cinématographique, parcourant le monde pour l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], afin de {{citation|mettre le cinéma au service de l'éducation de base}}<ref>{{article|titre=Flashes sur les jeunes réalisateurs français : |sous-titre=Chris Marker|prénom1auteur=Simone{{lien|nom1lang=d|trad=Q93364916|fr=Simone Dubreuilh}}|périodique=Les Lettres françaises|lien périodique=Les Lettres françaises|numéro=664|jour=28|mois=mars|année=1957|page=6}}.</ref>. En 1952, avec les fondateurs de l'organisation Peuple et Culture [[Joffre Dumazedier]] et [[Benigno Cacérès]], il réalise ''[[Olympia 52]]'', un documentaire sur les [[Jeux olympiques d'été de 1952|Jeux Olympiques d'Helsinki]], commissionné par l'organisation et qui fait partie de son projet d'éducation populaire. Dans le même temps, Marker poursuit son travail avec [[Alain Resnais]] sur le court métrage documentaire ''[[Les Statues meurent aussi]]'', très influencé par le thème [[André Malraux|malrucien]] du « [[Le Musée imaginaire|Musée imaginaire]] », ouvrage paru en 1947.
 
L'idée d'un film sur « l'[[Art africain traditionnel|art nègre]] » est déjà en gestation dans les esprits de Resnais et Marker, ce depuis fin 1948 - début 1949, alors que Resnais connaît le plein succès avec son court-métrage ''Van Gogh'' (1947), pour lequel il vient d'obtenir un [[Oscar du cinéma|Oscar]]. ''Les Statues meurent aussi'' est commandé en 1950 par l'éditeur [[Présence africaine]], pour être achevé en 1952, après de multiples difficultés aux limites de l'insurmontable (dont le simple fait que Resnais, Marker et leur [[directeur photo]] [[Ghislain Cloquet]] n'y connaissent alors rien en art africain). Avant de sortir en salle, le film est censuré par la [[Commission de contrôle des films cinématographiques|Commission de contrôle]], qui refuse son visa d'exploitation notamment à cause d'un discours anticolonialiste. Une version tronquée sort dix ans plus tard.
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=== Entretiens ===
* {{article|titre=Un dimanche à Pékin au pas de Chris Marker|prénom1=Yves|nom1=Benot|périodique=Les Lettres françaises|lien périodique=Les Lettres françaises|numéro=647|jour=29|mois=novembre|année=1956|page=5}}
* {{article|titre=Flashes sur les jeunes réalisateurs français : |sous-titre=Chris Marker|prénom1auteur=Simone{{lien|nom1lang=d|trad=Q93364916|fr=Simone Dubreuilh}}|périodique=Les Lettres françaises|lien périodique=Les Lettres françaises|numéro=664|jour=28|mois=mars|année=1957|page=6}}
* "Réponse à une enquête", interview accordée à ''[[La Revue du cinéma (Image et Son)|Image et son]]'', {{numéro}}150-151 (1962), {{p.|41-55}}
* {{article|titre=Des humanismes agissants: entretiens avec Marker et Gatti|prénom1=Jean-Louis|nom1=Pays|périodique=[[Miroir du cinéma]]|numéro=2|année=1962|pages=4-7}}
** réédité partiellement dans ''Anatole Dauman'', 1989, {{p.|157-159}}
* {{article|titre=Le Socialisme dans la rue|prénom1=Francis|nom1=Gendron|périodique=Miroir du cinéma|numéro=2|mois=mai|année=1962|page=12}}
* {{article|langue=de|titre=Chris Marker : |sous-titre=Ich Werde Bestimmt Wiederkommen|prénom1=Herman|nom1=Herlinghaus|périodique=Deutsche Filmkunst|numéro=1|année=1962|pages=26-27}}
** Traduction en anglais dans {{harvsp|Alter|2006}}
* {{article|langue=de|titre=Chronisten unserer Zeit: Chris Marker|périodique=Filmspiegel|numéro=23|année=1963|page=5}}
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