« Georges Laederich » : différence entre les versions

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Membre de la [[Fédération républicaine]] et des [[Croix-de-Feu]] dans l'[[entre-deux-guerres]], il est en relation avec d'autres patrons pour [[Anticommunisme|combattre le communisme]]. Il appuie le [[régime de Vichy]] sous [[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|l'Occupation]] et subit l'[[Épuration à la Libération en France|épuration]] après la [[Libération de la France|Libération]] : il est condamné à deux ans de prison en 1946. Il contribue à la fondation du [[Centre d'études politiques et civiques]] (CEPEC) dans les années 1950 à Paris et le préside de 1958 à sa mort.
 
== Biographie ==
== Patron d'une entreprise familiale ==
=== HéritierEnfance d'uneet dynastieformation ===
Georges René Laederich, né le {{Date de naissance|30|juin|1898}} à [[Épinal]], appartient à une importante famille protestante de l'industrie textile des [[Vosges (département)|Vosges]]. La famille Laederich, originaire du [[canton de Berne]] en [[Suisse]], s'est d'abord installée en Alsace à [[Mulhouse]] au {{s-|XVII}}<ref>[https://www.alsace-histoire.org/netdba/laederich/ alsace-histoire.org, Notice sur la famille Laederich]</ref>, puis à [[Épinal|Epinal]] après l'[[Annexions de l'Alsace-Lorraine|annexion de l'Alsace]] par l’[[Empire allemand]] en [[1870]]<ref name="écrivosges">{{Lien web|titre=Charles LAEDERICH|url=http://www.ecrivosges.com/vosgiens/bio.php?id=4501&id_bio=3572&operateur=one&recherche=Laederich&fit=0&whichsearch=Afficher|site=www.ecrivosges.com|date=|consulté le=2017-01-07}}, [http://www.scd.uha.fr/flora3/jsp/index_view_direct_anonymous.jsp?record=historique:PHOTOTHEQUE:492 Biographie et photographie sur le site de l'Université Haute-Alsace].</ref>.
Georges René Laederich est issu d'une famille [[Alsace|alsacienne]] [[protestantisme|protestante]] installée dans les Vosges après 1870. Il est l'arrière-petit-fils de Charles Laederich, fondateur de l'entreprise Charles Laederich et {{Cie}} à [[Mulhouse]], et le fils de Ferdinand René Laederich, fondateur des Établissements Laederich.
 
Il est le fils de Ferdinand René Laederich, fondateur des ''Établissements Laederich'' un des groupes cotonniers les plus puissants des Vosges et de Anne maria Favre <ref name="écrivosges" /> et l'arrière-petit-fils de Charles Laederich, fondateur de l'entreprise ''Charles Laederich et {{Cie}}'' à [[Mulhouse]], une firme de négoce et de commission en tissus<ref name="ref_auto_1">Eric Tisserand, « Charles Laederich », in Patrick Cabanel et André Ecrévé (dir.), ''Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours'', tome 3, p. 558-559.</ref>.
==== Berceau mulhousien ====
[[Fichier:Carte postale, Moussey (Vosges), La Filature Laederich.jpg|vignette|gauche|Filature Laederich à [[Moussey (Vosges)|Moussey]]<br><small>Carte postale [[Adolphe Weick]]</small>.]]
La famille Laederich, originaire de Ried, dans le [[canton de Berne]] en Suisse, s'est installée en Alsace à [[Mulhouse]] au {{s-|XVII}}<ref>[https://www.alsace-histoire.org/netdba/laederich/ alsace-histoire.org, Notice sur la famille Laederich]</ref>. Charles Laederich (1800-1870) a fondé en 1830 dans cette ville la Maison Charles Laederich et {{Cie}}, une firme de négoce et de commission en tissus. Il est aussi administrateur de la [[Banque de France]] de Mulhouse, du {{date-|14 décembre 1843}} à 1870, président du tribunal de commerce et premier adjoint au maire sous le Second Empire<ref name="ref_auto_1">Eric Tisserand, « Charles Laederich », in Patrick Cabanel et André Ecrévé (dir.), ''Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours'', tome 3, p. 558-559.</ref>. Son fils, Charles Laederich ({{date-|3 juillet 1831}}, à Mulhouse - {{date-|7 juillet 1899}}, à Épinal)<ref>{{Lien web|titre=Charles LAEDERICH|url=http://www.ecrivosges.com/vosgiens/bio.php?id=4501&id_bio=3572&operateur=one&recherche=Laederich&fit=0&whichsearch=Afficher|site=www.ecrivosges.com|date=|consulté le=2017-01-07}}, [http://www.scd.uha.fr/flora3/jsp/index_view_direct_anonymous.jsp?record=historique:PHOTOTHEQUE:492 Biographie et photographie sur le site de l'Université Haute-Alsace].</ref> en fait une entreprise du textile (filatures et tissages), créant en 1865 Charles Laederich fils et Cie, en s'associant avec un négociant mulhousien, Jules Favre. Après l'[[Annexions de l'Alsace-Lorraine|annexion de l'Alsace]] par l’[[Empire allemand]], il installe sa société à [[Épinal]]. Il devient administrateur de la Banque de France d'Épinal de {{date-|février 1872}} à sa mort en 1899. Avec son associé Jean Jules Favre (1828-1897), il est à l'origine de la [[Blanchisserie et teinturerie de Thaon]], en 1872<ref group="Note">Les statuts de l'entreprise, au capital de {{unité|3500000|francs}}, sont déposés le 10 janvier 1872. Elle a été créée parce que la production de leurs tissages vosgiens ne peut plus être envoyée à Mulhouse pour y être traités. Cf. Jean Lambert-Dansette, ''Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France'' , Tome I ''Le temps des pionniers 1830-1880'', Paris, L'Harmattan, 2000, {{p.|365}} ; Claude Ferry, ''La Blanchisserie et teinturerie de Thaon: 1872-1914'', Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1992.</ref>. En 1897, avec d'autres industriels, il entre en possession des filatures et tissages de [[La Petite-Raon]] et de [[Moussey (Vosges)|Moussey]] et crée l'entreprise « Filatures et Tissages de Moussey », tout en louant et en exploitant une dizaine d’autres usines au [[Le Val-d'Ajol|Val d’Ajol]], à [[Bussang]], et à [[La Bresse (Vosges)|La Bresse]]. Il est membre de la Société industrielle de Mulhouse à partir de 1865 et de la Chambre de commerce d'Epinal à partir de 1893<ref name="ref_auto_1" />.
 
SaIl sœura aînée,deux sœurs : Andrée (1896-1987), épousemariée en 1918 leau baron Henri de Turckheim, protestant, un des fils du baron [[Adrien de Turckheim]], membre du conseil d'administration de la [[Compagnie des chemins de fer de l'Est]] comme René Laederich<ref>{{Lien web|titre=Figaro : journal non politique|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k291818p|site=Gallica|date=1918-06-29|consulté le=2017-01-07}}</ref>, sonet autre sœur, Nicole (1899-1990), épousemariée en 1919 à Robert Verdet-Kleber, fils d'un industriel également protestant, du papier, à [[Rives (Isère)|Rives]]en ([[Isère (département)|Isère]])<ref>Cf. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k243781g/f3.item.r=%22%20Robert%20Verdet-Kleber%22.zoom ''Le Temps'', 29 septembre 1919, "Informations diverses"], [http://www.culture.gouv.fr/LH/LH291/PG/FRDAFAN84_O19800035v1863798.htm le dossier de la Légion d'honneur de Robert Verdet-Kleber sur la base Léonore] et le dossier de son père Maurice Verdet-Kleber: [http://www.culture.gouv.fr/LH/LH205/PG/FRDAFAN84_O19800035v0968831.htm Dossier de la Légion d'honneur de Maurice Verdet-Kleber], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62664099/f838.item.r=%22Maurice%20Verdet-Kleber%22.zoom Papeteries de Rives dans ''l'Annuaire industriel'' de 1925], Carole Darnault, ''Rives, la mémoire du papier: Histoire d'une papeterie dauphinoise'', Presses universitaires de Grenoble, 2000.</ref>. Quant à lui, il épouse le {{date-|23 mars 1923}} Violette Kiener, fille d'un industriel protestant du textile des Vosges<ref>[https://kiosque.limedia.fr/ark:/18128/dvjlbkn07zdmcw86/p2.item.r=Kiener ''L'Express de l'Est'', 24 février 1923].</ref>. Cette dernière est née le {{date-|3 mai 1904}} à Paris. Elle est l’une des huit enfants de Jacques Kiener (1877-1959) et de Laurence Crosnier de Varigny (1881-1957)<ref group="Note">La famille Kiener possède une entreprise textile à [[Éloyes]] depuis 1856.</ref>, ce qui montre l'[[endogamie]] sociale et religieuse de ce milieu. Son mariage a été célébré non en Lorraine mais à Paris. Il a épousé Violette Kiener le {{date-|20 mars 1923}} à la mairie du {{XVIe}} arrondissement et la cérémonie religieuse eut lieu au [[Église réformée de Paris Étoile|temple protestant de l'Étoile]], [[avenue de la Grande-Armée]]. Une des églises les plus cotées de la [[Haute société protestante]]<ref group="Note">Les mariages de ses sœurs, Nicole avec Robert Verdet-Kleber, alors lieutenant, en 1919, et Andrée avec Henri de Turckheim, alors aspirant, en 1918, ont été célébrés également à l’église protestante de l’Étoile.</ref>.
Son fils Ferdinand René, né à Mulhouse le {{date-|10 juillet 1861}}, entre comme associé dans la [[société en nom collectif]] Charles Laederich et {{Cie}} en 1891, avec un apport de {{unité|50000|francs}}, ce qui porte le capital à {{unité|450000|francs}}<ref>{{Lien web|titre=Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire...|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5665205d|site=Gallica|date=1891-06-24|consulté le=2017-01-07}}.</ref>. Depuis la mort de Jules Favre en 1897, la société est seulement administrée par des membres de la famille Laederich<ref name="ref_auto_1" />.
 
Élève de 1910 à 1915 du ''Collège de Normandie'' un pensionnat privé situé [[Mont-Cauvaire]] près de [[Rouen]]<ref name="Jean-François Colas 1969">Jean-François Colas, ''Georges Laederich (1898-1969) : le combat d'un industriel vosgien contre le Front populaire et le communisme, 1934-1939'', dans les ''Annales'' de la Société d'émulation du département des Vosges, 2018, {{p.|52}}.</ref>, il y côtoie des enfants de l'aristocratie parisienne, tel [[Pierre de Cossé Brissac]], et de la haute-bourgeoisie de Paris et de province ([[Auguste Badin]] et [[Richard Waddington]], pour le textile normand, Raty, pour la Lorraine de l'acier, [[Hennessy]] pour le cognac de Charente, [[Eugène Motte (homme politique, 1860-1932)|Motte]] pour le textile de Roubaix, [[Famille Japy|Japy]] pour la métallurgie, etc.)<ref>[https://books.google.fr/books?newbks=1&newbks_redir=0&hl=fr&id=sEDJZNDzEikC&dq=Duc+de+Brissac%2C+%27%27En+d%27autres+temps&focus=searchwithinvolume&q=+Laederich Duc de Brissac, ''En d'autres temps (1900-1939)'', Grasset, 2003, page 95.]</ref>.
==== Fils de Ferdinand René Laederich, régent de la Banque de France et président du Syndicat général de l'industrie cotonnière ====
À la mort de Charles, Ferdinand René Laederich<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Biographie de F.R. Laederich dans le Dictionnaire des Vosgiens célèbres|url=http://www.ecrivosges.com/vosgiens/bio.php?id=4502&id_bio=3573&operateur=one&recherche=Laederich&fit=0&whichsearch=Afficher|site=www.ecrivosges.com|date=|consulté le=2017-01-07}}.</ref>, prend la succession de la Maison de filature et tissage de coton Charles Laederich Fils et {{Cie}}. René Laederich investit principalement dans les usines qu’il possède (à Moussey notamment) et ne reprend pas les usines que son père louait. Il est le fondateur des « Établissements Laederich » en 1924<ref>[https://kiosque.limedia.fr/ark:/31124/dvkh33nxgt1pw6x5/p4.item.r=laederich ''L'Est républicain'', 8 mars 1924, {{p.|6}}].</ref>. Le capital de cette société s'élève à {{unité|11400000|francs}} en 1929<ref>{{Lien web|titre=Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire...|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1261650k|site=Gallica|date=1929-04-05|consulté le=2017-01-07}}.</ref>.
 
Après le baccalauréat, il est entréentre à l’[[École des hautes études commerciales de Paris]] (HEC)., Maismais ses études ont étésont écourtées par la Première Guerre mondiale. Il fait partie de la liste des élèves de cette grande école démobilisés et ayant obtenu leur diplôme en 1920<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5720040r/f64.image.r=laederich ''Bulletin de la Chambre de commerce de Paris'', 25 décembre 1920].</ref>.
René Laederich est administrateur de la Banque de France d'Épinal à la suite de son père, du {{date-|25 juillet 1899}} à 1913, puis [[Liste des censeurs et régents de la Banque de France|régent de la Banque de France]] ({{XVe}} siège) du {{date-|30 janvier 1913}} jusqu'à son décès le {{date-|18 mars 1932}}.
 
Il siège au conseil de la [[Blanchisserie et teinturerie de Thaon]] (BTT), à la suite de son père, avant la [[Première Guerre mondiale]]. Il s'oppose à son directeur, [[Armand Lederlin]], protestant également, dénonçant son « autoritarisme farouche et jaloux » et l’accusant de népotisme, de faire de [[Thaon-les-Vosges (commune déléguée)|Thaon]] « un fief, une chose de famille ». Il s’oppose aussi à « l’aventure et la mégalomanie » de la direction, surtout depuis « l’adjonction de [[Paul Lederlin]] à son père comme codirecteur » en 1904. De ce fait, en octobre 1907, lors de l’assemblée générale des actionnaires, Lederlin le présente comme un « opposant irréductible » et demande aux actionnaires de lui retirer son mandat d’administrateur, ce qui est voté. Cela indigne Laederich : « Un directeur demandant la tête d’un administrateur, c’est presque un employé demandant la tête de son patron ». Il n’hésite pas à assigner le président du conseil d’administration de la BTT, [[Georges Juillard-Hartmann]], devant le [[Tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]] d’Epinal. Une procédure de conciliation lui donne raison ; il redevient administrateur en décembre mais démissionne peu de temps après. En 1910, il tente de fonder une entreprise concurrente de la BTT, avec Victor Peters de Nomexy, d’autres industriels de Cornimont, et [[Paul Cuny]]. Mais le directeur pressenti se rétracte, sous la pression de la BTT, et Lederlin sut détacher d’eux Cuny, en le faisant nommer administrateur de la BTT en 1910. Laederich et ses alliés doivent abandonner leurs projets. Le conflit entre Armand et Paul Lederlin, devenu seul directeur en 1909, et Laederich se prolonge par la suite, lorsque ce dernier soutient les projets de [[Marcel Boussac]] de développer le blanchiment et la teinture dans ses usines des Manufactures de Senones. Cela donne lieu à un procès entre Boussac et Paul Lederlin, de 1926 à 1929<ref>Claude Ferry, ''La Blanchisserie et teinturerie de Thaon: 1872-1914'', Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1992, Gilles Grivel, « Les industriels vosgiens du textile et la vie politique, de la monarchie de juillet à 1940 », in Jean-Paul Rothiot, Jean-Pierre Husson, Pierre Heili (dir.), ''Le Thillot. Les mines et le textile. 2 000 ans d’histoire en Haute-Moselle'', Société d’émulation des Vosges, 2008</ref>.
 
Il est vice-président du Syndicat cotonnier de l'Est et membre à partir de 1904 de la Société industrielle de Mulhouse<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k25710032/f5.item.r=Laederich.zoom ''L'Express de Mulhouse'', 14 mai 1932].</ref>. Il préside le Syndicat général de l'industrie cotonnière, de 1920 à son décès, est secrétaire général puis vice-président en 1925 de l'[[Association de l'industrie et de l'agriculture françaises]], premier vice-président du Comité général des assurances (le lobby des compagnies d'assurances)<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62077149/f1015.image.r=Laederich%20.langFR "Revue générale des assurances", janvier 1933].</ref>.
 
Il siège au conseil d'administration de plusieurs sociétés dans l'entre-deux-guerres: la [[Compagnie des chemins de fer de l'Est]] à partir de 1917, la Compagnie des Docks et entrepôts du Havre, à partir de 1921<ref>[https://www.retronews.fr/journal/la-journee-industrielle/6-avril-1921/1139/4045481/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3DLaederich%26sort%3Donline-desc%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D3%26searchIn%3Dall%26total%3D1969&index=64 ''La Journée industrielle'', 6 avril 1921].</ref> - il finit par présider son conseil d'administration<ref>[https://www.retronews.fr/journal/bulletin-des-annonces-legales-obligatoires-a-la-charge-des-societes-financieres/9-juin-1930/1893/4730242/4?from=%2Fsearch%23allTerms%3DLaederich%26sort%3Donline-desc%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D2141&index=1 ''Bulletin des annonces légales'', 9 juin 1930].</ref> - , la société Pâtes, papiers et textiloses (fondée en 1918 au capital de {{nombre|15|millions}} de francs et présidée par [[Eugène Touron]]<ref group="Note">Cette société associe des papetiers et des industriels du textile : E. Motte, Carmichaël, Ed. Gillet, E. Prouvost-Eloy, Léon Lévy, etc.</ref>, les compagnies d’assurances Le Phénix (Phénix-vie, Phénix-incendie) ; il est vice-président depuis au moins 1916. Il est aussi membre du conseil de surveillance de la Banque de Mulhouse<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5487581h/f157.item.r=%22Ren%C3%A9%20Laederich%22.zoom ''Les Assemblées générales'', 1922].</ref>. Dans les Vosges, il siège au conseil d’administration de deux sociétés de Marcel Boussac, la filature de coton de [[Rambervillers]] et surtout les Manufactures de [[Senones]] – société anonyme depuis {{date-|septembre 1919}}<ref>[https://kiosque.limedia.fr/ark:/31124/dssz9mgwjpnpq9b9/p5.item.r=laederich ''L'Est républicain'', 29 janvier 1927].</ref>.
 
Durant la « Grande Guerre », il préside l’Association des sinistrés des Vosges et devient l’un des dix vice-présidents de la Fédération des associations départementales des sinistrés, présidée par [[Louis Nicolle]], industriel textile du Nord, aux côtés notamment du député de Nancy [[Louis Marin (homme politique)|Louis Marin]] et de [[Maurice de Wendel]]<ref>BNF/gallica : ''Le Petit parisien'', 12-3-1915, ''Le Temps'', 11-3-1915, ''Le Matin'', 4-4-1917.</ref>. Il est en outre trésorier de l’Association centrale pour la reprise de l’activité industrielle dans les régions envahies, fondée en {{date-|novembre 1915}} par les industriels du Nord et de l’Est du textile, du sucre, de la métallurgie, des houillères, et président du Consortium (ou comptoir) cotonnier français, fondé en décembre 1917 à l'initiative de l'État pour « traiter toutes les opérations d’importation de cotons, revendre les cotons aux négociants ou les consigner chez les négociants ou banquiers en attendant leur réalisation »<ref group="Note">Parmi les autres administrateurs, on peut relever le nom de [[Marcel Boussac]]. Constitué à l’initiative de l’État, comme 13 autres consortiums, sous la forme d’une société anonyme au capital de {{nombre|10.6|millions}} de francs, il est doté du monopole de l’achat, l’importation, l’exportation et la vente du coton, destiné à satisfaire d’abord les besoins de l’État en guerre, et en second lieu ceux de l’industrie et du commerce, et aussi pour éviter toute hausse des prix. Des banques participent au capital du consortium ([[Société générale]], [[Crédit lyonnais]], [[Crédit du Nord]], [[Banque nationale pour le commerce et l'industrie|BNC]], Banque de Mulhouse) et sont partenaires des flux commerciaux : Hubert Bonin, ''La France en guerre économique (1914-1919)'', Droz, 2018 (chapitre XVII - La Société générale mobilisée dans la Première Guerre mondiale).</ref>. Il préside aussi le Comptoir central d’achats industriels pour les régions envahies, de 1920 à sa dissolution en 1928, et l’Union industrielle de Crédit pour la reconstitution, fondée au début de l’année 1921 sous les auspices de l’Association centrale pour la reprise de l’activité industrielle et du ministère des régions libérées, à la suite de la loi du {{date-|31 juillet 1920}}<ref group="Note">Avec comme vice-présidents Léopold Pralon et le banquier [[Charles Sergent]], ancien sous-secrétaire d’État aux finances: Cf. notamment: [https://kiosque.limedia.fr/ark:/31124/dbfv7705s0w60mf7/p5.item.r=laederich ''L'Est républicain'', 30 janvier 1921], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5432471v/f24.image.r=%20Laederich%20%20.langFR ''Les Documents politiques, diplomatiques et financiers'', avril 1929], BNF/gallica: ''Bulletin de l’Association centrale pour la reprise de l’activité industrielle''. Sans surprise, Laederich fut qualifié de « profiteur de la reconstitution » par ''[[Le Populaire]]'' (BNF/gallica, n° du 2-9-1923).</ref>. Il est aussi administrateur du [[Crédit national]] dès sa fondation en 1919.
 
C'est un protestant de droite, antidreyfusard, alors que les protestants antidreyfusards étaient « aussi peu nombreux que ne l’étaient symétriquement les catholiques dreyfusards »<ref>La citation est de [[Patrick Cabanel]], ''Les protestants et la République : de 1870 à nos jours'', Ed. Complexe, 2000, {{p.|80}}</ref>. Il s’est vu refuser la Légion d’honneur en 1911 à la demande du préfet des Vosges, de parlementaires vosgiens et de patrons de gauche comme [[Armand Lederlin]] car ils le jugeaient « réactionnaire »<ref>Jean-François Colas, « Laederich, Georges René », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), ''Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours'', t. 3 H-L, Paris, Les Éditions de Paris Max Chaleil, 2022 {{p.|559-560}}</ref>. Il n'a brigué aucun siège électoral. Il est hostile au [[Cartel des gauches]] dans les années 1920. Lorsque [[Édouard Herriot]], président du conseil, tente de convaincre les compagnies de chemin de fer de réintégrer les grévistes de 1920-21 et engage publiquement son cabinet sur cette question, et alors qu’un administrateur de la [[Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée]] (PLM) propose d’aider le gouvernement à « sauver la face », Laederich, administrateur de la Compagnie de l’Est, affirme lui que les compagnies n’ont « aucun motif de sauver la face du gouvernement »<ref>Annie Kriegel, ''Aux origines du communisme français 1914-1920'', Tome I, Mouton et Co, 1964, {{p.|511}}</ref>. En outre, avec ses collègues du conseil de régence de la Banque de France [[Édouard Alphonse James de Rothschild|Édouard de Rothschild]] et [[François de Wendel]], il a œuvré pour que ce conseil refuse de suivre les projets financiers du ministre des finances [[Anatole de Monzie]] à propos de la consolidation des bons de la défense nationale, ce qui provoque la chute du cabinet Herriot en avril 1926. Le conseil de régence exigeait alors la fin des dépassements des avances au gouvernement Herriot, autorisées jusqu’alors aux gouvernements précédents, et le remboursement d’un milliard de francs<ref>{{Ouvrage|auteur=Jean Garrigues|titre= Les patrons et la politique|éditeur=Perrin|année= 2011|passage= 179}}.</ref>.
 
René Laederich a épousé Anna Maria Favre, fille d'Alfred Favre, de Mulhouse<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k24240464/f3.item.r=Laederich.zoom ''L'Express de Mulhouse'', 26 février 1927].</ref>. Le couple a trois enfants, deux filles et un garçon, Georges René.
 
==== Formation et mariage ====
Georges Laederich a été élève de 1910 à 1915<ref name="Jean-François Colas 1969">Jean-François Colas, ''Georges Laederich (1898-1969) : le combat d'un industriel vosgien contre le Front populaire et le communisme, 1934-1939'', dans les ''Annales'' de la Société d'émulation du département des Vosges, 2018, {{p.|52}}.</ref> d'un pensionnat privé, le Collège de Normandie, fondé en 1902 et situé dans le petit village de [[Mont-Cauvaire]], à [[Clères]], près de [[Rouen]]. Il y a côtoyé des enfants de l'aristocratie parisienne, tel [[Pierre de Cossé Brissac]], et de la haute-bourgeoisie de Paris et de province ([[Auguste Badin]] et [[Richard Waddington]], pour le textile normand, Raty, pour la Lorraine de l'acier, [[Hennessy]] pour le cognac de Charente, [[Eugène Motte (homme politique, 1860-1932)|Motte]] pour le textile de Roubaix, [[Famille Japy|Japy]] pour la métallurgie, etc.)<ref>Duc de Brissac, ''En d'autres temps (1900-1939)'', Grasset, 2003 ; Nathalie Duval et P. Clastres, « Bien armé pour la vie ou Français je suis. Deux modèles scolaires concurrents : L’École des Roches et le Collège de Normandie », ''Les Études Sociales'', n° 137, 1er semestre 2003, {{p.|21-35}}.</ref>. C’est un collège « à l’anglaise », sur le modèle des « [[Public school (Royaume-Uni)|public schools]] » britanniques et de l’[[École des Roches]], ouvert trois ans auparavant, voulu par des admirateurs des méthodes pédagogiques anglaises, et grâce à l’argent de négociants et d’industriels normands, dont Georges Badin, Arthur Waddington et [[François Depeaux]]. C’est un collège « libre et laïc, classique et moderne » . Libre car il est privé, laïc car tous les professeurs le sont, même si l’enseignement religieux est obligatoire, délivré par un ministre des cultes auquel appartient l’enfant. Classique car il prépare au [[Baccalauréat en France|baccalauréat]], et moderne du fait de sa pédagogie – il « prépare à la vie », en plus de la préparation au baccalauréat -, et de sa localisation. Contrairement aux « lycées-casernes » napoléoniens des centres-villes, il se situe dans la campagne normande<ref>Nathalie Duval, « Un collège « à l’anglaise dans la campagne normande » 1902-1972, ''Études normandes'', mars 1992, {{p.|39-49}} ([https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_1992_num_41_3_2048 Lire en ligne]). Cf. aussi Nathalie Duval, ''L’École des Roches'', Belin, 2009 : Comparant l’origine sociale des élèves des deux écoles, elle relève que le collège « n’a donc rien à envier à l’École des Roches ; il apparaît même plus aristocratique et il est dominé (…) par une forte présence de la bourgeoisie » parisienne, normande, du Nord, de l’Est, de Lyon et de Bordeaux ({{p.|235}}).</ref>.
 
Après le baccalauréat, il est entré à l’[[École des hautes études commerciales de Paris]] (HEC). Mais ses études ont été écourtées par la Première Guerre mondiale. Il fait partie de la liste des élèves de cette grande école démobilisés et ayant obtenu leur diplôme en 1920<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5720040r/f64.image.r=laederich ''Bulletin de la Chambre de commerce de Paris'', 25 décembre 1920].</ref>.
 
Sa sœur aînée, Andrée (1896-1987), épouse en 1918 le baron Henri de Turckheim, protestant, un des fils du baron [[Adrien de Turckheim]], membre du conseil d'administration de la [[Compagnie des chemins de fer de l'Est]] comme René Laederich<ref>{{Lien web|titre=Figaro : journal non politique|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k291818p|site=Gallica|date=1918-06-29|consulté le=2017-01-07}}</ref>, son autre sœur, Nicole (1899-1990), épouse en 1919 Robert Verdet-Kleber, fils d'un industriel également protestant, du papier, à [[Rives (Isère)|Rives]] ([[Isère (département)|Isère]])<ref>Cf. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k243781g/f3.item.r=%22%20Robert%20Verdet-Kleber%22.zoom ''Le Temps'', 29 septembre 1919, "Informations diverses"], [http://www.culture.gouv.fr/LH/LH291/PG/FRDAFAN84_O19800035v1863798.htm le dossier de la Légion d'honneur de Robert Verdet-Kleber sur la base Léonore] et le dossier de son père Maurice Verdet-Kleber: [http://www.culture.gouv.fr/LH/LH205/PG/FRDAFAN84_O19800035v0968831.htm Dossier de la Légion d'honneur de Maurice Verdet-Kleber], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62664099/f838.item.r=%22Maurice%20Verdet-Kleber%22.zoom Papeteries de Rives dans ''l'Annuaire industriel'' de 1925], Carole Darnault, ''Rives, la mémoire du papier: Histoire d'une papeterie dauphinoise'', Presses universitaires de Grenoble, 2000.</ref>. Quant à lui, il épouse le {{date-|23 mars 1923}} Violette Kiener, fille d'un industriel protestant du textile des Vosges<ref>[https://kiosque.limedia.fr/ark:/18128/dvjlbkn07zdmcw86/p2.item.r=Kiener ''L'Express de l'Est'', 24 février 1923].</ref>. Cette dernière est née le {{date-|3 mai 1904}} à Paris. Elle est l’une des huit enfants de Jacques Kiener (1877-1959) et de Laurence Crosnier de Varigny (1881-1957)<ref group="Note">La famille Kiener possède une entreprise textile à [[Éloyes]] depuis 1856.</ref>, ce qui montre l'[[endogamie]] sociale et religieuse de ce milieu. Son mariage a été célébré non en Lorraine mais à Paris. Il a épousé Violette Kiener le {{date-|20 mars 1923}} à la mairie du {{XVIe}} arrondissement et la cérémonie religieuse eut lieu au [[Église réformée de Paris Étoile|temple protestant de l'Étoile]], [[avenue de la Grande-Armée]]. Une des églises les plus cotées de la [[Haute société protestante]]<ref group="Note">Les mariages de ses sœurs, Nicole avec Robert Verdet-Kleber, alors lieutenant, en 1919, et Andrée avec Henri de Turckheim, alors aspirant, en 1918, ont été célébrés également à l’église protestante de l’Étoile.</ref>.
 
Georges Laederich et son épouse ont eu dix enfants, cinq garçons et cinq filles, en 24 ans, entre 1924 et 1948 : Dominique, née à Paris le {{date-|23 mars 1924}}, François-René, né à Paris le {{date-|26 avril 1925}}, Jean-Roger, né à Épinal le {{date-|31 janvier 1927}} et décédé à [[Remiremont]] le 22 février 2018<ref>''Vosges-Matin'', 24 février 2018, Avis de décès.</ref>, Christian, né à Épinal le {{date-|5 mars 1929}}<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5058030/f2.image.r=%22violette%20kiener%22?rk=42918;4 ''Journal des débats'', 10 mars 1929].</ref>, Marie-Laurence, né à Épinal le {{date-|26 avril 1932}}, Thierry, né à Paris le {{date-|3 janvier 1937}}<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k409357k/f2.image.r=%22violette%20kiener%22?rk=42918;4 ''Le Figaro'', 7 janvier 1937]</ref>, Georges Olivier, né à Remiremont le {{date-|27 novembre 1939}}, France Ariane, née à Épinal le {{date-|11 janvier 1942}}<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4109707/f2.image.r=%22violette%20kiener%22?rk=21459;2 ''Le Figaro'', 24 janvier 1942].</ref>, Corinne, née à Moussey le {{date-|6 juin 1944}}, et Yolaine, née à Paris le {{date-|16 janvier 1948}}. Leur quatrième fille, France Ariane, est décédée à 5 ans ; elle est morte à Paris en {{date-|octobre 1947}}<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t563634w/f2.image.r=laederich?rk=300430;4 « Le carnet du jour », ''Le Figaro'', 19 octobre 1947]</ref>.
 
=== Groupe Laederich et rachat par Boussac en 1966 ===
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Georges Laederich a également été administrateur de plusieurs autres sociétés, avec pour deux d'entre elles une interruption de quelques années, à la [[Libération de la France|Libération]], du fait de l'[[Épuration à la Libération en France|épuration]], de son arrestation en 1945 et de sa condamnation en 1946 en raison de son engagement pétainiste : l’Union financière d’Extrême-Orient, de 1929 à 1944<ref group="Note">C’est une société anonyme formée en octobre 1929 au capital de {{nombre|15|millions}} de francs (8,{{nombre|5|millions}} d’euros), divisé en {{formatnum:150000}} actions de cent francs. Elle a été fondée par des personnalités résidant en France et en Indochine, afin d’investir dans les colonies, et surtout en Indochine : [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9795157p/f8.image.r=Laederich?rk=42918;4 ''L'Indochine'', 5 mai 1930], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64893822/f11.image.r=Laederich%20.langFR ''L'Information d'Indochine'', 1/8/1936], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65406047/f190.image.r=Laederich%20.langFR ''Bulletin économique de l'Indochine'', 1943].</ref>, la [[Société alsacienne de constructions mécaniques]], de 1935 à 1944, puis à nouveau à partir des années 1950<ref group="Note">[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2499078/f4.zoom.r=Laederich%20.langFR ''Le Temps'', 1/4/1935], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k42215656/f597.item.r=%22Laedrich%22.zoom ''Les Assemblées générales'', 1940], François Bernard, ''L’Alsacienne de constructions mécaniques des origines à 1965'', Presses universitaires de Strasbourg, 2000. Elle est présidée en 1935 par [[Émile Dollfus]] (1862-1945), président de la Chambre de commerce de Strasbourg de 1926 à 1939, président de la Société industrielle de Mulhouse depuis 1933, dirigeant de [[Dollfus-Mieg]] depuis 1933, qui a été administrateur de la Banque de Mulhouse comme le père de Laederich. La société, qui a réussi sa reconstruction après la guerre, est présidée en 1952 par le polytechnicien [[Arthur Bommelaer]], assisté de deux vice-présidents, [[Ernest Mercier (industriel)|Ernest Mercier]] et Roger Boutteville. Laederich côtoie au conseil des banquiers : Jacques Berthoud, administrateur de 1945 à 1965, le baron Jean-Pierre Mallet, administrateur en 1956, associé-gérant de la [[banque Mallet]], Jean Wenger-Valentin, administrateur en 1960, P-DG du [[Crédit industriel et commercial]]. Et aussi des industriels : le protestant Richard Baumgartner, gendre de Mercier, entré au conseil de la SACM en 1951, vice-PDG puis PDG en 1953 de Lille-Bonnières & Colombes, Jean Dollfus et Roger Julia, P-DG d’Alcatel. La SACM est présidée par Roger Boutteville, de 1955 à janvier 1964. A-t-il bénéficié de l’appui de Boutteville, qui comme lui figura au conseil supérieur de l’économie industrielle et commerciale de Vichy ? Ou bien de celui de Jean-Edouard Senn, négociant cotonnier, administrateur depuis 1949 et qu'il a côtoyé au comité de direction de l'Association cotonnière coloniale ?</ref>, la [[Batignolles-Châtillon|Compagnie générale de constructions de locomotives]], constituée en 1917, la [[Vittel (eau minérale)|Société Générale des Eaux minérales de Vittel]] (SGEMV), de 1942 à 1944, sous la direction de [[Jean Bouloumié]], puis de 1952 à son décès, sous la direction de [[Germaine Bouloumié]]<ref group="Note">Georges Laederich est devenu à nouveau administrateur de la SGEMV, le 23 juin 1952, pour combler le poste laissé vacant par la mort de Jean Bouloumié le 3 mars. Le mandat de Laederich a été renouvelé pour 6 ans en 1958 et en juin 1964. En 1954, date du centenaire de l’achat de la Grande source, Laederich est donc membre du conseil, présidé par Germaine Bouloumié, aux côtés de Georges Roque, P-DG de Souchon-Neuvesel, Jean Frébillot, administrateur de [[Berger-Levrault]], choisi pour ses compétences « économiques et bancaires », entré au conseil en septembre 1946 puisque « un poste d’administrateur se trouvait vacant » (celui de Laederich), Bernard de la Motte et Jacques Aguillon : [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3350493q/f16.image.r=Laederich?rk=150215;2 ''Vittel 1854-1954'', Paris, Éditions du Service de documentation économique]</ref>. En février 1942, il est l'un des administrateurs originels d'une société anonyme fondée à [[Casablanca]] au Maroc avec un autre industriel du textile de la Haute-Saône, Georges Risler, et un négociant établi au Maroc, la Société marocaine d'importation et d'exportation Risler, spécialisée dans l'importation et l'exportation de tissus<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46929614/f4.item.r=%22georges%20ren%C3%A9%20Laederich%22.zoom ''Le Petit Marocain'', 7 mars 1942]</ref>. Il administre aussi après la Seconde Guerre mondiale les Établissements Badin et fils, une entreprise familiale du textile (filatures et tissages de coton, de lin et de jute) de Haute-Normandie, installée notamment à [[Barentin]], fondée par [[Auguste Badin]] et dirigée par Raymond Badin (1901-1980), qui a succédé à son père Georges<ref group="Note">Son capital était de 620 millions de francs (17 millions d’euros) en 1950. L’usine principale emploie 700 personnes en 1952. La filature de coton comprend alors {{formatnum:62000}} broches, celle de lin {{formatnum:8500}} et celle de jute{{formatnum:1400}}. cf. Émeline Osmont, ''Les Etablissements Badin à Barentin : quand l'usine devient patrimoine'', dans ''Études normandes'', 2009 ([https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_2009_num_58_2_1763 Lire en ligne]).</ref>. Raymond Badin est un ancien du collège de Normandie comme Laederich (1911-1919) et il a présidé l'association des anciens élèves<ref>''L’École des Roches, histoire, images et paroles d'hier, d'aujourd'hui et de demain'' ([http://doczz.fr/doc/605109/les-roches Lire en ligne]).</ref>. Laederich est enfin administrateur de la [[Télémécanique]], à partir de 1953. Et la Télémécanique et la SGEMV bénéficient des [[Trente Glorieuses]], contrairement aux entreprises du textile et à la SACM qui connaît une crise dans les années 1960 et est absorbée par une autre firme en 1965<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1965/06/28/hispano-suiza-absorbe-la-societe-alsacienne-de-constructions-mecaniques_2178021_1819218.html « HISPANO-SUIZA ABSORBE LA SOCIÉTÉ ALSACIENNE DE CONSTRUCTIONS MÉCANIQUES », ''Le Monde'', 28 juin 1965].</ref>.
 
=== Mariage ===
Georges Laederich et sonIl épouse ont eu dix enfants, cinq garçons et cinq filles, en 24 ans, entre 1924 et 1948 : Dominique, née à Paris le {{date-|23 mars 19241923}}, François-RenéViolette Kiener, fille àde ParisJacques le {{date-|26 avril 1925}}Kiener, Jean-Roger,industriel protestant àdu Épinaltextile ledans {{date-|31 janvier 1927}} et décédé àles Vosges<ref>[[Remiremont]]https://kiosque.limedia.fr/ark:/18128/dvjlbkn07zdmcw86/p2.item.r=Kiener le''L'Express 22de février 2018<ref>l''Vosges-MatinEst'', 24 février 2018, Avis de décès1923].</ref>,. ChristianDe cette union naissent dix enfants, cinq àgarçons Épinalet lecinq {{datefilles : Dominique (1924), François-|5René mars(1925), Jean-Roger (1927), Christian (1929}})<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5058030/f2.image.r=%22violette%20kiener%22?rk=42918;4 ''Journal des débats'', 10 mars 1929].</ref>, Marie-Laurence, né à Épinal le {{date-|26 avril (1932}}), Thierry, né à Paris le {{date-|3 janvier (1937}})<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k409357k/f2.image.r=%22violette%20kiener%22?rk=42918;4 ''Le Figaro'', 7 janvier 1937]</ref>, Georges Olivier, né à Remiremont le {{date-|27 novembre (1939}}), France Ariane, née à Épinal le {{date(1942-|11 janvier 1942}}1947)<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4109707/f2.image.r=%22violette%20kiener%22?rk=21459;2 ''Le Figaro'', 24 janvier 1942].</ref>, Corinne, née à Moussey le {{date-|6 juin 1944}}, et Yolaine, née à Paris le {{date-|16 janvier 1948}}. Leur quatrième fille, France Ariane, est décédée à 5 ans ; elle est morte à Paris en {{date-|octobre 1947}}<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t563634w/f2.image.r=laederich?rk=300430;4 « Le carnet du jour », ''Le Figaro'', 19 octobre 1947]</ref>, Corinne (1944), et Yolaine (1948).
 
 
=== Vie mondaine, art et sport ===
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