« Oumm Waraka » : différence entre les versions

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=== Définir le {{Langue|ar-Latn|''dâr''}} d'Oumm Waraka ===
[[Fichier:The Muezzin's Call to Prayer (1878) - TIMEA.jpg|vignette|gauche|alt=Deux hommes en turban et robes orientales appellent une ville à la prière depuis un balcon en hauteur.|Mahomet permet à Oumm Waraka d'avoir un [[muezzin]] pour appeler à la prière de son {{Langue|ar-Latn|''dâr''}} ([[Wilhelm Gentz]], ''Appel à la prière de Muezzin'', 1878).]]
 
Un débat oppose d'une part les érudits qui reconnaissent aux femmes une place éminente dans la prière, pour lesquels Oumm Waraka dirigeait la prière d'une congrégation nombreuse et mixte ; et, d'autre part, ceux qui y sont opposés, et selon lesquels la prière d'Oumm Waraka se tenait dans le cadre privé de sa maison, devant l'entourage proche et les serviteurs. La discussion porte ainsi sur l'extension à donner au mot arabe {{Langue|ar-Latn|''dâr''}}, qui peut désigner une maisonnée, un domaine, un voisinage, un territoire ou un pays<ref>{{Ouvrage|prénom1=Georg Wilhelm Friedrich|nom1=Robarts - University of Toronto|titre=Lexicon arabico-latinum praesertim ex Djeuharii Firuzabadiique et aliorum Arabum operibus, adhibitis Golii quoque et aliorum libris confectum. Accedit Index vocum latinarum locupletissimus|éditeur=Halis Saxonum C.A. Schwetschke|année=1830|pages totales=544|passage=69|lire en ligne=http://archive.org/details/lexiconarabicol1v2frey|consulté le=2022-02-13}}</ref>. Selon l'interprétation du [[théologie]]n [[Muhammad Hamidullah]], le hadith indique qu'Oumm Waraka a été nommée à la charge d'imame de la mosquée de son voisinage, et que les hommes priaient derrière elle, y compris le muezzin<ref name="Emergence">{{harvsp|Hamidullah|1993|pages=46-48|id=Hamidullah|texte=}}.</ref>. Cette interprétation a été soutenue par plusieurs juristes musulmans, tels que le chaféite [[Mizzi (ouléma)|Djamal al-Din al-Mizzi]] (mort en 1341) qui donne comme version du hadith : {{Citation|[Mahomet] lui ordonna d'être l'imame des personnes de son {{Langue|ar-Latn|''dâr''}}, alors/et elle les guida ({{Langue|ar-Latn|''fa kânat ta'ummuhum''}}) [le pronom {{Langue|ar-Latn|''hum''}} indique la présence d'au moins un homme] et elle avait un muezzin{{sfn|Calderini 2011|gr=C2011|p=12-13}}.}}
 
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== Jurisprudence islamique ==
[[Fichier:Une photo de femmes musulmanes priant en congrégation dans une mosquée.png|vignette|Une photo de femmes musulmanes priant en congrégation dans une mosquée]]
[[Fichier:Islamic Society of Akron & Kent - women jummah prayer.jpg|vignette|gauche|alt=Photographie en noir et blanc d'une rangée de femmes en prière, les yeux fermés, la tête baissée et les bras croisés.|Femmes [[prière du vendredi|priant le vendredi]] à midi ({{Langue|ar-Latn|''[[Salat Dhuhr|dhuhr]]''}}) dans une mosquée aux [[États-Unis]]. Photo de Beth Rankin, 2004.]]
 
Entre le {{s-|IX}} et le {{s-|XIII}}, plusieurs juristes chaféites, [[Hanbalisme|hanbalites]] et [[Soufisme|soufis]] (tel qu'[[Abou-Thawr]], [[al-Muzani]], [[Tabari]], [[Ibn Khouzayma]], [[Averroès]], [[Ibn al-Jawzi]] et [[Ibn Arabi]]) se fondent entre autres sur le hadith d'Oumm Waraka pour considérer qu'une femme peut être imame et diriger une prière mixte<ref name="Korchane">{{Lien web|langue= fr|url=http://mutazilisme.fr/de-la-mixite-et-de-limamat-feminin/|titre=De la mixité et de l’imamat féminin|site=Mutazilisme |auteur=Faker Korchane |année=2019 |consulté le=14 février 2022 }}.</ref>. L'imam [[al-Nawawi]] (mort en {{date de décès|1278}}) et [[Hassan el-Banna]] (mort en {{date de décès|1949}}) listent [[Daoud el-Zahiri]], Abou-Thawr, al-Mazuni et Tabari comme ceux qui considèrent que la prière d'un homme est valide lorsqu'elle est faite derrière une femme{{sfn|Guardi|gr=G|p=1440|id=Guardi}}.
 
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