« Mehdi Ben Barka » : différence entre les versions

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De retour au Maroc en 1942, il participe à la fondation du [[Parti de l'Istiqlal]], un parti qui joue un grand rôle dans l'indépendance du pays. Son nom, en {{date-|janvier 1944}}, sur la liste des signataires du [[Manifeste de l'indépendance]] lui vaut une arrestation avec les autres dirigeants du parti et il passe plus d'un an en prison. Après sa libération, étant, en effet, le premier marocain licencié en mathématiques, il devient professeur au Collège royal et le futur roi Hassan II compte parmi ses élèves. Il reste également un militant actif du mouvement nationaliste, au point d’être décrit par le [[Alphonse Juin|général Juin]] comme « l’ennemi {{n°|1}} de la France au Maroc ». Il est finalement assigné à résidence en {{date-|février 1951}}. En 1955, il participe aux négociations qui aboutiront au retour du roi [[Mohammed V (roi du Maroc)|Mohammed V]] que les autorités françaises avaient exilé à Madagascar en 1953 et, en 1956, à la fin du protectorat<ref name=":8" />.
 
=== Le principal opposant au roiSaïd Hassan IIBikikre ===
De 1956 à 1959, Mehdi Ben Barka est président de l'Assemblée consultative du Maroc. Il initie de nombreuses mobilisations populaires visant à améliorer les infrastructures et à lutter pour l'alphabétisation de la population marocaine. Au gouvernement, des ministres qui lui sont proches, comme [[Abderrahim Bouabid]] (ministre de l’Économie, puis de l'Agriculture et vice-président du Conseil en 1958), tentent de mettre en place une planification de l’économie et défendent une réforme agraire. Pour Ben Barka, « il ne s'agit pas pour nous de faire cesser seulement l'exploitation de la période du protectorat, mais aussi l'exploitation qui a pu exister de l’homme marocain par l’homme marocain ». Ces projets se heurtent à l'hostilité des grands propriétaires terriens et de l'aile droite du parti, ce qui incite Ben Barka à impulser en {{date-|novembre 1959}} la création de l'[[Union nationale des forces populaires]] avec l'aile gauche de son ancien parti. Le nouveau parti revendique notamment le départ des forces étrangères (des troupes françaises sont toujours présentes en territoire marocain avec l'accord du roi), une réforme agraire en faveur des petits paysans et le soutien à l'insurrection algérienne. Le futur [[Hassan II]], ambitieux et aspirant à succéder au plus vite à son père [[Mohammed V (Maroc)|Mohammed V]], presse ce dernier de renverser le gouvernement d'[[Abdallah Ibrahim]] et de s'octroyer les pleins pouvoirs. Le régime royal se rapproche dès lors de [[Charles de Gaulle|De Gaulle]], supprime le projet de réforme agraire et commence à réprimer les militants de l'UNFP, aussi Mehdi Ben Barka choisit-il de s'exiler à Paris<ref name=":8" />.
 
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