« Variole simienne » : différence entre les versions

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{{Article général|Maladie infectieuse émergente}}
=== Premières hypothèses ===
Au début des {{nobr|années 1990}}, les spécialistes des poxvirus comme [[Frank Fenner]] considéraient la variole du singe comme une maladie sporadique rare, liée à la [[forêt tropicale humide]] africaine, circulant chez des mammifères arboricoles de la [[canopée]], non reconnue car « masquée » par la variole épidémique. La variole du singe se serait ainsi dévoilée lors de l'éradication de la variole, en lien avec les modifications écologiques à la lisière de la [[forêt ombrophile]] (début de déforestation, proximité de communautés villageoises agricoles remplaçant les chasseurs-cueilleurs)<ref name=":15">{{Référence Harvard sans parenthèses|Morse|1993|p=181-183}}.</ref>.
 
Fenner envisageait deux processus contraires : la conversion de la [[forêt primaire]] en [[forêt secondaire]] augmente d'abord les contacts entre les humains et les animaux sauvages, tout en créant un habitat favorable à des espèces hôtes réservoirs comme les écureuils ''[[funisciurus]]'' chassés pour leur viande''.'' D'un autre côté, le développement agricole réduit la nécessité de la chasse comme source de protéines animales. Il envisageait comme possible que la ''variole du singe'', maladie émergente, devienne une maladie « en voie de disparition »<ref name=":15" />.
 
Fenner considérait aussi que le concept théorique de [[niche écologique]] ne s'appliquait pas aux microorganismes en général (du moins à l'échelle macroenvironnementale), et aux poxvirus en particulier. Il s'opposait à l'hypothèse selon laquelle l'éradication de la variole et l'arrêt de sa vaccination pourraient créer une « niche vacante » susceptible d'être réoccupée par des virus voisins, comme celui de la variole du singe. Cette hypothèse paraissait d'autant plus improbable que des études montraient une faible transmission interhumaine de la variole du singe avec une [[Nombre de reproduction de base|reproduction de base]] inférieur à 1 ('''<math>R_0</math>'''< 1)<ref name=":9" />{{,}}<ref>{{Article|lang=en |prénom1=James O. |nom1=Lloyd-Smith<!-- Wikidata : Q41048054 --> |titre=Vacated niches, competitive release and the community ecology of pathogen eradication |périodique=[[Philosophical Transactions of the Royal Society B: Biological Sciences|{{lang|en|Philosophical Transactions of the Royal Society of London. {{nobr|Series B}}, Biological Sciences}}]] |volume=368 |numéro=1623 |date=2013-08-05 |issn=1471-2970 |pmid=23798698 |pmcid=3720048 |doi=10.1098/rstb.2012.0150 |lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3720048/ |consulté le=2022-05-24 |pages=20120150}}.</ref>.
 
Le pronostic optimiste de maladie émergente appelée à disparaître a été invalidé après les émergences de variole du singe de 1996-1997 en République démocratique du Congo, l'extension aux États-Unis en 2003, et surtout après celle de 2017-2018 au Nigéria où il n'y avait plus de cas depuis {{nbnobr|39 ans}}. Il s'avère désormais que la variole du singe n'est plus géographiquement limitée, mais qu'elle constitue une menace de santé globale<ref name=":19" />.
 
=== Facteurs en discussion ===
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Variole_simienne ».