« Détecteur de métaux » : différence entre les versions

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L'utilisation de détecteurs de métaux visant la recherche d'objets anciens, archéologiques ou historiques est strictement interdite sans autorisation nominative délivrée par le [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]] ([[Service régional de l'archéologie]]) et validée par la [[préfecture]]. Malgré des peines encourues pouvant aller jusqu'à sept ans d’emprisonnement et {{unité|100000|€}} d’amende<ref>articles 311-4-2 et 322-3-1 du code pénal créés par la loi {{n°|2008-696}} du 15 juillet 2008 – art. 34</ref>, voire plus lorsque plusieurs pilleurs agissent en association, des pillages de sites archéologiques sont encore à déplorer<ref>[http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/Les-derniers-communiques/Communiques-nationaux/p-9657-Pillage-d-un-site-archeologique-sur-le-trace-du-ca.htm Pillage d’un site archéologique sur le tracé du canal Seine-Nord Europe], site de l'Inrap, consulté le 17 février 2010.</ref>{{,}}<ref>Pour l'association Happah qui regroupe des archéologues, amateurs ou professionnels, des chercheurs, des universitaires, « ''La prospection au détecteur de métaux pratiquée par loisir a souvent des répercussions catastrophiques sur l'intégrité des sites archéologiques. La plupart des pratiquants de la détection de loisir, les « détectoristes » (plusieurs dizaines de milliers) n'ont pas d'autorisation de prospection. Seules quelques dizaines de personnes en sont pourvues en France. Par conséquent, de très nombreux objets archéologiques (plusieurs milliers si les monnaies, les fibules etc. sont prises en considération) ne sont pas déclarés au [[Service régional de l'archéologie|SRA]] et ne sont pas publiés. Il s'agit donc d'une perte gigantesque d'informations pourtant cruciales pour la science. Les sites historiques et archéologiques sont alors privés d'une partie des informations potentielles qu'ils auraient pu livrer dans le cas d'une prospection systématique (les artéfacts métalliques).'' ». Cf [http://www.halte-au-pillage.org/prospectiondetect.htm La prospection au détecteur]</ref>. L’utilisation de détecteurs de métaux est donc considérée comme un pillage de site archéologique mais est généralement aussi associée à d’autres infractions, comme la dégradation de sites archéologique, le recel ou la vente de biens archéologiques<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=Actualité {{!}} L’archéologie écrit l’histoire, le pillage l’efface. |url=https://www.inrap.fr/l-archeologie-ecrit-l-histoire-le-pillage-l-efface-16376 |site=Inrap |date=2022-03-23 |consulté le=2024-06-21}}</ref>. En 2014, un collectionneur a reçu une amende de 200 000€<ref>{{Lien web |prénom=Centre |nom=France |titre=Le pillage archéologique en plein essor |url=https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/le-pillage-archeologique-en-plein-essor_11384252/ |site=www.lamontagne.fr |date=2015-03-30 |consulté le=2024-06-21}}</ref>. Internet diffuse des fausses rumeurs sur la détection, comme celle selon laquelle il serait légal d’utiliser des détecteurs de métaux, hors des sites archéologiques connus<ref name="Comment lutter contre le pillage archéologique en Bourgogne ?" />.
 
Cette loi est destinée à préserver l'intégrité des niveaux archéologiques des sites contenant des objets métalliques : l'intérêt scientifique de ces derniers est en grande partie lié à leur contexte stratigraphique et archéologique, dont l'étude n'est possible que dans le cadre de [[fouille]]s méthodiques. Outre la perte de contexte archéologique, la détection perturbe les couches archéologiques, rendant parfois impossible les investigations futures et causse d’autres dommages aux objets comme la perte de l’objet pour le grand public et la recherche ou des problèmes de conservation des objets qui nécessitent parfois des stabilisations spécifiques. Enfin, le pillage de sites archéologiques alimente un marché criminel, considéré comme le troisième après la drogue et les armes<ref name=":1" />.
 
Des autorisations de détection sont données chaque année à des particuliers, avec l’accord des services régionaux d’archéologie. Ceux-ci possèdent de véritables programmes scientifiques. Celles-ci délimitent de manière précise les parcelles autorisées, le matériel et la durée de l’autorisation. Cette autorisation s’accompagne de l’obligation de rédiger un rapport scientifique<ref name=":0" />.