« Argument ontologique » : différence entre les versions

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De la même façon, on pourrait objecter qu'il y a de nombreuses choses dont rien n'empêche l'existence et qui, pourtant, n'existent pas ''nécessairement'' (voire, n'existent pas du tout) : les [[Tératologie|monstres]], le [[Père Noël]], les [[Dragon|dragons]] lanceurs de flammes, etc.
 
{{refins|De telles objections se heurtent toutefois au fait que l'argument d'Anselme ne parle pas de ''n'importe quel'' objet imaginable, mais de ''ce dont on ne peut rien penser de plus grand''. De ce point de vue, Dieu n'est certainement pas comparable à une île ou à quoi que ce soit d'autre de fini, a répondu Saint Anselme<ref>Cf. Liber Apologeticus ad insipientem, cité par Angel Luis Gonzalez in Théologie naturelle, EUNSA, 1985, p. 77.</ref>.}}
 
Pour Thomas d'Aquin, l'argument anselmien est irrecevable parce que nous n'avons ni ne pouvons avoir de connaissance innée de l'essence de Dieu. Ce qui est dit de "Dieu" à partir de la définition de ce nom est sans doute cohérent, mais cela ne suffit pas à prouver qu'une ''chose'' correspondant à ce nom existerait elle-même. Saint Thomas d'Aquin privilégie des démonstrations de l'existence de Dieu, mais empiriques et ''a posteriori'', à partir des êtres sensibles, de la contingence du monde, de son ordre, etc. : il remonte de la création à Dieu en empruntant [[Quinque viae|cinq voies]] différentes.