« Vassily Kandinsky » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Chimou52 (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
ORCL333 (discuter | contributions)
Balises : Contenu remplacé Révoqué Texte en majuscules Suppression de contenu Éditeur visuel
Ligne 1 :
{{Infobox Biographie2|charte=artiste}}
 
'''Vassily Kandinsky''', né le {{date de naissance|4 décembre 1866}} à [[Moscou]] et mort le {{date de décès|13 décembre 1944}} à [[Neuilly-sur-Seine]], est un [[Artiste peintre|peintre]] russe, naturalisé [[Allemagne|allemand]] puis [[France|français]].
 
Considéré comme l’un des [[Artiste peintre|peintres]] les plus importants du {{s-|XX}}, il est souvent considéré comme l’auteur de la première œuvre d'[[art abstrait]] de l'époque moderne, bien que des historiens d'art soupçonnent Kandinsky d'avoir antidaté cette aquarelle, qui leur semble ressembler à une esquisse de sa ''[[Composition VII]]'', de 1913. Quoi qu'il en soit, la célébrité de Kandinsky est liée à son rejet progressif au cours de ces quelques années de tout élément figuratif dans sa peinture.
 
Formé en économie politique par l'Université russe avant de se consacrer à la peinture, Kandinsky a écrit deux ouvrages de réflexions sur la peinture, traduits et réédités plusieurs fois. Il compose le premier vers 1910, alors qu'il animait le groupe [[Le Cavalier bleu]], quelques années avant l'exposition de ses premières œuvres non figuratives ; à la même époque il publie un recueil de textes accompagnés de gravures sur bois [[Art figuratif|figuratives]] en couleurs. Il écrit, alors qu'il était professeur au [[Bauhaus]], un ouvrage sur les formes élémentaires des arts graphiques, publié en 1926, correspondant à une évolution de sa peinture à la même époque.
 
== Biographie ==
 
=== Jeunesse et inspirations (1866-1896) ===
Né à [[Moscou]] dans un milieu aisé le {{date|4|décembre|1866|julien=non}}, Vassily est le fils de Vassili Silvestrovitch Kandinsky et de Lydia Ivanovna Ticheieff{{sfn|Hermann|2009|p=11}}. La famille de son père a fait fortune avec le commerce du [[thé]] et de la [[fourrure]]{{sfn|Hermann|2009|p=12}}, sa mère est issue d'une famille noble moscovite{{sfn|Hermann|2009|p=14}}. Ses parents sont passionnés de culture, il est initié très tôt au dessin, à la musique et à plusieurs langues étrangères{{sfn|Hermann|2009|p=14, 17}}. Il visite à l'âge de trois ans les grandes villes d'[[Italie]], il est alors impressionné par les images et les couleurs{{sfn|Hermann|2009|p=15}}.
 
L'enfant a cinq ans lorsque son père décide de s'installer en 1871 au bord de la [[mer Noire]] pour raisons de santé. Vassily passe donc son enfance à [[Odessa]]. Ses parents se séparent la même année : sa mère qui se remarie avec un médecin lui rend visite chaque jour chez son père, et c'est sa tante maternelle Élisabeth Ivanovna qui dirige son éducation{{sfn|Hermann|2009|p=21}}, elle l'initie en particulier au dessin et à la peinture{{sfn|Hermann|2009|p=23}}. À partir de huit ans, il étudie le solfège et le piano, même si sa passion principale reste le dessin{{sfn|Hermann|2009|p=25}} ; il commence par la suite l'apprentissage du [[violoncelle]]{{sfn|Hermann|2009|p=27}}. Il obtient son diplôme de fin d'études en 1885{{sfn|Hermann|2009|p=37}}.
 
Chaque année, pendant son adolescence, il accompagne son père, riche marchand de thé, pour un voyage à Moscou. Il rapporte, rétrospectivement, qu’étant enfant, à Moscou, il était fasciné et exceptionnellement stimulé par la couleur{{sfn|Kandinsky|1974|p=87 et 114}}.
 
En {{date-|août 1885}}, il s'inscrit à l’[[Université d'État de Moscou|université de Moscou]] en faculté de droit{{sfn|Hermann|2009|p=39}}. Il étudie l'[[économie politique]] sous la direction de {{lien|langue=ru|trad=Чупров, Александр Иванович|fr=Alexandre Ivanovitch Tchouprov|texte=Tchouprov}}, puis d'autres disciplines{{sfn|Kandinsky|1974|p=93-94}}. En 1889, il participe à un groupe ethnographique qui voyage jusqu’à l'[[oblast de Vologda]], au nord-est de Moscou, pour étudier le droit paysan. La population lui apparaît comme {{citation|de vivants tableaux bariolés}} ; il voit pour la première fois de l'art populaire{{sfn|Kandinsky|1974|p=101, 106}}, qui semble, d'après ses cahiers, l'intéresser autant que l'objet de sa mission<ref name=LC>{{Ouvrage|prénom1=Michel|nom1=Laclotte|responsabilité1=dir.|prénom2=Jean-Pierre|nom2=Cuzin|responsabilité2=dir.|prénom3=Arnauld|nom3=Pierre|titre=Dictionnaire de la peinture|lieu=Paris|éditeur=Larousse|année=2003|passage=413|isbn=|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k12005093/f414}}.</ref>. En 1891, il épouse sa cousine, Anna Filipovna Chemiakina, une des rares étudiantes de l'université de Moscou. Ils divorcent en 1911. En 1892, il obtient son diplôme de droit et devint professeur de [[jurisprudence]] à l'Université de Moscou<ref>{{Lien web |titre=WASSILY KANDINSKY
(1866-1944) |url=https://www.landaufineart.ca/kandinsky |site=landau fine art}}</ref>.
 
En 1895, l'exposition des [[Impressionnisme|impressionnistes]] à Moscou, qui ne connaissait que le [[Naturalisme (peinture)|naturalisme]] russe ([[Ilia Répine|Répine]], [[Ivan Chichkine|Chichkine]]), et la représentation de l'opéra de [[Richard Wagner|Wagner]], ''[[Lohengrin]]'', à laquelle il assista au théâtre de la cour de Moscou marquent son évolution intérieure. Il écrit que complètement incapable de reconnaître le sujet des ''[[Les Meules|Meules]]'' de [[Claude Monet|Monet]], il fait devant ce tableau l'expérience d'une appréciation de la peinture indépendamment de son sujet{{sfn|Kandinsky|1974|p=96-97}}. ''Lohengrin'', par un effet de [[synesthésie]], lui semble représenter Moscou. {{citation|Je voyais mentalement toutes mes couleurs, elles se tenaient devant mes yeux. Des lignes sauvages, presque folles se dessinaient devant moi{{sfn|Kandinsky|1974|p=98}}{{,}}{{sfn|Düchting|1990|p=10}}}}. Les nouvelles théories de la physique, avec la désintégration de l'atome, ont sur lui le même effet sidérant{{sfn|Kandinsky|1974|p=99}}.
 
=== Épanouissement artistique (1896-1911) ===
[[Fichier:Кандинский Красочная жизнь 1.jpg|vignette|''[[La Vie colorée|La Vie mélangée]]'', [[Lenbachhaus]] de Munich.]]
Kandinsky éprouve un choc en apprenant, en 1897, que le physicien [[Joseph John Thomson]] a prouvé expérimentalement l'existence des [[électron]]s. Cette découverte, qui contredit le principe de l'indivisibilité de l'atome {{étymologie|grec ancien|ἄτομος|rom=atomos|insécable}}, remet en cause sa confiance en la science et ébranle jusqu'à sa conception de la réalité. Pour lui, cela condamne le [[positivisme]] et son pendant en art pictural, le [[Naturalisme (peinture)|naturalisme]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jessica Boissel|titre=Kandinsky|éditeur=Centre Georges-Pompidou|année=1997|passage=47|isbn=}}.</ref>.
 
En 1896, à l’âge de 30 ans, il refuse une chaire de professeur à l'université de [[Tartu]] pour commencer des études de peinture : il s’installe à [[Munich]], où il étudie à l'école de dessin Azbé, puis en 1900 à l’[[Académie des beaux-arts de Munich|académie des Beaux-Arts]] auprès de [[Franz von Stuck]] qui le critique vivement pour ses {{citation|extravagances de couleurs<ref name=LC />}}.
 
Kandinsky commence dès 1901 une carrière de peintre et d'enseignant au groupe ''Phalanx'' qu'il a fondé, pour le dissoudre trois ans plus tard. L'une des élèves, [[Gabriele Münter]], devient sa compagne et le reste jusqu'à la [[Première Guerre mondiale|Grande Guerre]]<ref>{{article|auteur=Valérie Duponchelle |url=https://www.lefigaro.fr/culture/gabriele-munter-l-artiste-oublieedu-cavalier-bleu-sur-arte-20220213 |titre= Gabriele Münter, l'artiste oubliée du Cavalier bleu |périodique=[[Le Figaro]], supplément « [[Le Figaro et vous]] »|date=12-13 février 2022|pages=35}}.</ref>. Ils ne se marieront jamais .
 
Pour l’essentiel, les peintures de Kandinsky de cette époque ne comportent pas de visages humains. Une exception est ''Dimanche, Russie traditionnelle'' (1904), où Kandinsky propose une peinture très colorée, et sans doute imaginaire, de paysans et de nobles devant les murs d’une ville{{sfn|Düchting|1990|p=9, reproduction}}. Sa peinture, intitulée ''[[Couple à cheval]]'' (1906-1907), montre un cavalier serrant tendrement une femme dans ses bras, qui passe devant une ville russe située sur la rive opposée d’une rivière. Le cheval, caparaçonné d’une étoffe somptueuse, se tient dans l’ombre sous le couvert des bouleaux, tandis que le feuillage et les murailles de la cité se reflètent en une multitude de taches de couleur illuminant l'eau<ref>{{harvsp|Düchting|1990|p=6, reproduction.}}.</ref>{{,}}{{sfn|Le Targat|1986|p=11}}.
 
Une peinture fondamentale de Kandinsky de ces années 1900 est probablement ''Le Cavalier bleu'' en 1903, qui montre un personnage portant une cape chevauchant rapidement à travers une prairie. Kandinsky représente le cavalier plus par une série de touches colorées que par des détails précis. En elle-même, cette peinture n’est pas exceptionnelle, lorsqu’on la compare aux tableaux d’autres peintres contemporains, mais elle montre la direction que Kandinsky suit dans les années suivantes, et son titre annonce le groupe qu’il fonde quelques années plus tard{{sfn|Le Targat|1986|p=8}}.
 
De 1906 à 1908, Kandinsky passe une grande partie de son temps à voyager à travers l’Europe, jusqu’à ce qu’il s’installe dans la petite ville bavaroise de [[Murnau am Staffelsee|Murnau]].
 
Pendant son séjour à Paris en 1907, il peint ''[[La Vie colorée|La Vie mélangée]]''{{note|groupe=alpha|Dans ce tableau, Kandinsky peint un village d'après un souvenir de son voyage, en 1889, au cours duquel, lors d'un délire dû au typhus, il {{Citation|voyait la réalité voler en éclats, s'éparpiller et se recomposer dans un ordre tout autre, entendait différentes voix dans une composition chantée{{sfn|Brigitte Hermann|2009|p=173}}}}.}}, toile qui clôt le grand ensemble de peintures de son œuvre précoce, réalisée entre 1902 et 1907, et qu'il nomme des « dessins colorés ». Prenant à contre-pied le mouvement des [[Ambulants]], qui proposent des sujets concernant le peuple et qui peignent dans une manière réaliste ou naturaliste, Kandinsky évoque dans ces toiles empreintes de nostalgie le passé lointain, où se côtoient des figures de la vieille Russie, de la vieille Allemagne, ou encore de la période [[Biedermeier]]. Dans ''La Vie mélangée'', il {{Citation|semble qu'en faisant l'amalgame entre la figure et le fond, l'artiste s'exerce déjà dans ce genre de scènes à des visions presque abstraites<ref>{{Ouvrage|auteur1=Christian Derouet|titre=Kandinsky|éditeur=Centre Pompidou|année=2009|passage=87|isbn=}}</ref>}}.
 
''La Montagne bleue'' (1908-1909), peinte à cette époque, montre davantage sa tendance vers l’abstraction pure. Une montagne bleue apparaît entre deux grands arbres, l’un jaune et l’autre rouge. Un groupe de trois cavaliers et quelques autres personnages traversent le bas de la toile. Le visage, les habits et la selle des cavaliers sont chacun d’une couleur unie, et aucun des personnages ne montre de détail réaliste. Le large emploi de la couleur dans ''La Montagne bleue'' illustre l’évolution de Kandinsky vers un art dans lequel la couleur elle-même est appliquée indépendamment de la forme{{sfn|Le Targat|1986|p=18}}.
 
À partir de 1909, ce que Kandinsky appelle le « chœur des couleurs » devient de plus en plus éclatant, il le charge d’un pouvoir émotif et d’une signification cosmique intense. Cette évolution a été attribuée à un ouvrage de [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]], le ''[[Traité des couleurs]]'' (''Farbenlehre''), qui a influencé ses livres ''Du spirituel dans l’art'' et ''Regards sur le passé''. L'année suivante, il peint la première œuvre abstraite réalisée à partir d’une conviction profonde et dans un but clairement défini : substituer à la figuration et à l’imitation de la « réalité » extérieure du monde matériel une création pure de nature spirituelle qui ne procède que de la seule nécessité intérieure de l’artiste. Ou, pour reprendre la terminologie du philosophe [[Michel Henry]], substituer à l’apparence visible du monde extérieur la réalité intérieure pathétique et invisible de la vie. Kandinsky a expliqué que l'intuition qui l'avait mené vers l'abstraction s'était produite en 1908, à la vue d'un de ses propres tableaux posé sur le côté, méconnaissable dans la lumière déclinante du crépuscule<ref>A. et L. Vezin, ''Kandinsky et le cavalier bleu'', éd. Terrail, 1991, {{p.|62}} : « C'était l'heure du crépuscule naissant… lorsque je vis soudain un tableau d'une beauté indescriptible… et dont le sujet était incompréhensible… c'était un de mes tableaux qui était appuyé au mur sur le côté. »</ref>.
 
<gallery mode=packed>
Kandinsky, Poster of Phalanx, 1901.jpg|''Phalanx'', [[lithographie]] (1901)
Kandinsky, Dame mit Fächer.jpg|''Femme avec un éventail'', [[xylogravure]] (1903)
Vassily Kandinsky, 1898 - Odessa Port.jpg|''Le Port d'Odessa'' (1898)
Vassily Kandinsky, 1901 - Akhtyrka.jpg|''Akhtyrka'' (1901)
Vassily Kandinsky, 1906 - Rotterdam sun.jpg|''Soleil de Rotterdam'' (1906)
Vassily Kandinsky, 1908, Murnau, Dorfstrasse.jpg|''Murnau, rue principale'' (1908)
Vassily Kandinsky, 1908 - Houses in Munich.jpg|''Maisons de Munich'' (1908)
Vassily Kandinsky, 1909 - Murnau train et château.jpg|''Murnau, train et château'' (1909)
</gallery>
 
=== ''Le Cavalier bleu'' (1911-1914) ===
[[Fichier:Der Blaue Reiter Almanach 10.jpg|vignette|upright|Almanach ''Le Cavalier bleu'', en 1912. La couverture est une [[gravure]] de Kandinsky.]]
Les peintures de cette période comportent de grandes masses colorées très expressives, évoluant indépendamment des formes et des lignes qui ne servent plus à les délimiter ou à les mettre en valeur, mais se combinent avec elles, se superposent et se chevauchent de façon très libre pour former des toiles d’une force extraordinaire{{sfn|Düchting|1990|p=37-56}}.
 
La musique a eu une grande influence sur la naissance de l’art abstrait ; étant abstraite par nature et ne cherchant pas à représenter vainement le monde extérieur, mais simplement à exprimer de façon immédiate des sentiments intérieurs à l’âme humaine. Kandinsky utilise parfois des termes musicaux pour désigner ses œuvres : il appelle beaucoup de ses peintures les plus spontanées des « improvisations », tandis qu’il nomme « compositions » quelques-unes parmi les plus élaborées et les plus longuement travaillées, un terme qui résonne en lui comme une prière{{sfn|Kandinsky|1974|p=105}}. Kadinsky présente en effet une forme de [[synesthésie]] par laquelle il associe des couleurs et des formes aux sons<ref>{{Lien web |langue=fr |url=https://www.numerama.com/tech/688028-ecoutez-comme-kandinsky-les-couleurs-de-sa-plus-celebre-peinture.html#:~:text=Son%20don%20%C3%A9tait%20d%C3%A9cupl%C3%A9%20par,%2C%20ainsi%2C%20toute%20son%20%C5%93uvre. |titre=Écoutez comme Kandinsky les couleurs de sa plus célèbre peinture |auteur=Marcus Dupont-Besnard |site=numerama.com |en ligne le=20 février 2021 |consulté le=19 février 2024}}.</ref>.
 
En plus de la peinture elle-même, Kandinsky se consacre à la constitution d’une théorie de l’art. Il a contribué à fonder l’association des Nouveaux Artistes de Munich, dont il devient le président en 1909. Le groupe est incapable d’intégrer les approches les plus radicales, comme celles de Kandinsky, du fait d’une conception plus conventionnelle de l’art et se dissout fin 1911. Kandinsky fonde alors une nouvelle association, [[Le Cavalier bleu]], avec des artistes plus proches de sa vision de l’art, tels que [[Franz Marc]]. Cette association réalise un almanach, appelé ''L’Almanach du Cavalier bleu'', qui connaît deux parutions. C'est le {{date-|19 juin 1911}} que Kandinsky annonce dans sa lettre à Marc l'idée de faire l'almanach<ref>A. Gagliano Candela, article « Une nouvelle idée du livre d'artiste. La genèse de ''L'Almanach du Cavalier bleu'' », dans la revue critique du livre d'artiste ''Ligature'', numéro spécial, décembre 2015 {{ISSN|2270-0404}}.</ref>. Davantage de numéros étaient prévus, mais la déclaration de la Première Guerre mondiale en 1914 met fin à ces projets, et Kandinsky retourne chez lui en Russie via la [[Suisse]] et la [[Suède]].
 
Son premier grand ouvrage théorique sur l’art, intitulé ''Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier'', paraît fin 1911. Il expose dans ce court traité sa vision personnelle de l’art, dont la véritable mission est d’ordre spirituel, ainsi que sa théorie de l’effet psychologique des couleurs sur l’âme humaine et leur sonorité intérieure. ''L’Almanach du Cavalier bleu'' est publié peu de temps après. Ces écrits de Kandinsky servent à la fois de défense, de promotion de l’art abstrait et de démonstration que toute forme d’art authentique est également capable d’atteindre une certaine profondeur spirituelle. Il pense que la couleur peut être utilisée dans la peinture comme une réalité autonome et indépendante de la description visuelle d’un objet ou d’une autre forme.
 
<gallery mode=packed>
Vassily Kandinsky, 1910 - The Cow.jpg|''La Vache'' (1910)
Wassily Kandinsky, 1911, Reiter (Lyrishes), oil on canvas, 94 x 130 cm, Museum Boijmans Van Beuningen.jpg|''Le Cavalier'' (1911), {{dunité|94|130|cm}}
Vassily Kandinsky, 1913 - Color Study, Squares with Concentric Circles.jpg|''Carrés et cercles concentriques'' (1913)
Vassily Kandinsky, 1913 - 293.jpg|''293'' (1913)
Vassily Kandinsky, 1913 - Composition 6.jpg|''Composition VI'' (1913)
</gallery>
 
[[Fichier:Vassily kandinsky, con l'arco nero, 1912.JPG|vignette|''Avec l'arc noir'' (1912), [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Musée national d'Art Moderne, Centre Georges-Pompidou]] ([[Paris]])]]
En 1912 il peint ''Avec l'Arc noir'' une des premières œuvres abstraites (qui ne représente rien de la réalité), et conçue comme telle, de l’histoire de l’art. Elle ne représente rien d'autre que des formes et des couleurs libérées de la « figure », de la « représentation » du monde. Cette liberté des formes tend à provoquer des émotions, des sentiments par le jeu de la composition, des harmonies colorées, des équilibres, des masses et du mouvement organisé autour de l'arc noir. Il est comme le chef d’orchestre de toute la toile. Le geste improvisé du peintre révèle malgré tout une mise en scène réfléchie, pensée, où rien n'est laissé au hasard, pour déclencher chez le spectateur une « vibration ». Kandinsky cherche ici à restituer la musique de Wagner, d’où le terme abstraction « lyrique » (lié à la musique). Il est d’ailleurs l'ami du compositeur [[Arnold Schönberg|Arnold Schoenberg]], qui écrira la première partition atonale{{sfn|Düchting|1990|p=38-40}}.
 
=== Retour en Russie (1914-1921) ===
[[Fichier:Fugue.JPG|vignette|''Fugue'' (1914), [[fondation Beyeler]] ([[Riehen]])]]
De 1918 à 1921, Kandinsky s’occupe du développement de la politique culturelle de la Russie, il apporte sa collaboration dans les domaines de la pédagogie de l’art et de la réforme des musées. Il se consacre également à l’enseignement artistique avec un programme reposant sur l’analyse des formes et des couleurs, ainsi qu’à l’organisation de l’[[Institut de culture artistique]] à Moscou. Il peint très peu durant cette période. Il fait la connaissance, en 1916, de Nina Andreievskaïa qui devient son épouse l’année suivante. Kandinsky reçoit en 1921 la mission de se rendre en Allemagne, au [[Bauhaus]] de [[Weimar]], sur l’invitation de son fondateur, l’architecte [[Walter Gropius]]. L’année suivante, les Soviétiques interdisent officiellement toute forme d’art abstrait, car jugé nocif pour les idéaux socialistes{{sfn|Düchting|1990|p=57-63}}.
 
=== Le Bauhaus (1922-1933) ===
Le [[Bauhaus]] est alors une école d'architecture et d’art novateur, qui a pour objectif de fusionner les arts plastiques et les arts appliqués, et dont l’enseignement repose sur la mise en application théorique et pratique de la synthèse des arts plastiques. Kandinsky y retrouve ses anciens condisciples auprès de [[Franz von Stuck|von Stuck]], [[Paul Klee]] et [[Josef Albers]]. Il donne des cours dans le cadre de l’atelier de peinture murale, qui reprennent sa théorie des couleurs en y intégrant de nouveaux éléments sur la psychologie de la forme{{sfn|Düchting|1990|p=64-77}}. Le développement de ces travaux sur l’étude des formes, en particulier le point et les différentes formes de lignes, conduit à la publication de son second livre, ''Point et ligne sur plan'', en 1926.
 
Les éléments géométriques prennent dans son enseignement comme dans sa peinture une importance grandissante, en particulier le cercle, le demi-cercle, l’angle et les lignes droites ou courbes. Cette période est pour lui une période d’intense production. Par la liberté dont témoigne chacune de ses œuvres, par le traitement des surfaces riches en couleurs et en dégradés magnifiques, comme dans sa toile ''[[Jaune-rouge-bleu]]'' (tableau de 1925, dans lequel il transpose l'un des théorèmes du ''Traité des couleurs'' de [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]], la naissance du rouge à partir de la rencontre et de l'intensification mutuelle de la lumière, soit la couleur jaune, et de l'obscurité, la couleur bleue<ref>{{Ouvrage|titre=Aux origines de l'abstraction|éditeur=Réunion des musées nationaux|année=2003|passage=118|isbn=}}.</ref>), Kandinsky se démarque nettement du [[Constructivisme russe|constructivisme]] ou du [[suprématisme]] dont l’influence était grandissante à cette époque.
 
Les formes principales qui constituent cette toile de deux mètres de large intitulée ''Jaune-rouge-bleu''<ref>[http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Kandinsky-jaune-rouge-bleu/ENS-Kandinsky-jaune-rouge-bleu-part1.html]</ref> sont un rectangle vertical jaune, une croix rouge légèrement inclinée et un grand cercle bleu foncé, tandis qu’une multitude de lignes noires droites ou sinueuses et d’arcs de cercle, ainsi que quelques cercles monochromes et quelques damiers colorés, contribuent à sa délicate complexité{{sfn|Düchting|1990|p=75, reproduction}}{{,}}{{sfn|Le Targat|1986|p=87}}. Cette simple identification visuelle des formes et des principales masses colorées présentes sur la toile ne correspond qu’à une première approche de la réalité intérieure de l’œuvre, dont la juste appréciation nécessite une observation bien plus approfondie, non seulement des formes et des couleurs utilisées dans la peinture, mais également de leur relation, de leur position absolue et de leur disposition relative sur la toile, de leur harmonie d’ensemble et de leur accord réciproque{{note|groupe=alpha|Selon Alain Jaubert, opus vidéo cité, il existe un codage des motifs et des formes, des tons et des couleurs, codage caractéristique de l'évolution de l'auteur vers l'abstraction, par exemple du clair (illustré par le jaune) au foncé ou noir (représenté par le bleu) en passant par les gris intermédiaires (rouge). Le peintre représente ''de facto'' toutes les couleurs du monde pictural, si l'observateur-lecteur du tableau modélise artificiellement le [[spectre lumineux]] en une suite discrète de violet, bleu, vert, jaune, orangé, rouge et, s'il en déduit le tableau des [[couleurs complémentaires]], violet, vert, orangé, respectivement de jaune, rouge et bleu. Les signes ou tracés expriment autant des mouvements chorégraphiques stylisés que des sons issus des partitions (ouïe musicale) ou des contacts sensitifs (du triptyque résiduel « toucher, goût, odeur »), instables (angles), assurés (plats ou miroir), roulants ou tournant (ronds). L'extase proposée, dont la toile est la graphie par le sixième sens de l'artiste, est autant celle d'une danse-ballet des couleurs que la pensée-clarté du peintre créateur. C'est aussi une sorte de révolte contre les formes d'institutionnalisations rigoureuses, génératrices de dogmes et de doctrines, y compris contre celles de son employeur, le Bauhaus ou celles des autres courants abstraits antagonistes.}}.
 
Confronté à l’hostilité des partis de droite, le Bauhaus quitte [[Weimar]] pour s’installer à [[Dessau-Roßlau]], dès 1925. À la suite d'une campagne de diffamation acharnée de la part des nazis, le Bauhaus est fermé à Dessau en 1932 et Kandinsky s’installe à [[Südende|Berlin-Südende]] car l’école poursuit ses activités à [[Berlin]] jusqu’à sa dissolution en {{date-|juillet 1933}}. Kandinsky quitte alors l’Allemagne pour s’installer à [[Paris]]{{sfn|Düchting|1990|p=70, 76}} où il expose en octobre et {{date-|novembre 1933}} au [[Salon des surindépendants]]<ref>Agnès De La Beaumell, ''Alberto Giacometti, le dessin à l'œuvre'', Paris, Éditions du Centre Pompidou, 2001, 256 p. {{ISBN|9782844260109}}.</ref>.
 
<gallery mode=packed>
(Venice) Vasilij Vasil'evic Kandinskij - White Zig Zag - Museo d'arte moderna.jpg|''Zigzag blanc'' (1922), [[Ca' Pesaro]] Venise
Vassily Kandinsky, 1922 - Kleine Welten I (new file).jpg|''Petits mondes'' (1922)
Vassily Kandinsky, 1923 - Circles in a Circle.jpg|''Cercles encerclés'' (1923)
Vassily Kandinsky, 1923 - On White II.jpg|''Sur blanc II'' (1923)
Kandinsky - Jaune Rouge Bleu.jpg|''[[Jaune-rouge-bleu]]'' (1925)
Vassily Kandinsky, 1926 - Several Circles, Gugg 0910 25.jpg|''Plusieurs cercles'' (1926)
Vassily Kandinsky, 1927 - Molle rudesse.jpg|''Molle rudesse'' (1927)
Wassily Kandinsky - Inner Alliance - 1929.jpg|''[[Inner Alliance]]'' (1929)
</gallery>
 
=== La grande synthèse (1934-1944) ===
À [[Paris]], il se trouve relativement isolé, d’autant plus que l’art abstrait, en particulier géométrique, n’est guère reconnu : les tendances artistiques à la mode sont plutôt le [[cubisme]] ou l'[[Art déco]]. Il vit et travaille dans un petit appartement dont il a aménagé la salle de séjour en atelier. Des [[Biomorphisme|formes biomorphiques]] aux contours souples et non géométriques font leur apparition dans son œuvre, des formes qui évoquent extérieurement des [[Micro-organisme|organismes microscopiques]], mais qui expriment toujours la vie intérieure de l’artiste. Il recourt à des compositions de couleurs inédites qui évoquent l’art populaire slave et qui ressemblent à des ouvrages en filigrane précieux. Il utilise également du sable qu’il mélange aux couleurs pour donner à la peinture une texture granuleuse{{sfn|Düchting|1990|p=78-91}}.
 
Cette période correspond en fait à une vaste synthèse de son œuvre antérieure, dont il reprend l’ensemble des éléments tout en les enrichissant. Il peint en 1936 et 1939 ses deux dernières grandes toiles particulièrement élaborées et longuement mûries qu’il avait cessé de produire depuis de nombreuses années. ''[[Composition IX]]'' est une toile aux diagonales puissantes fortement contrastées dont la forme centrale évoque un embryon humain dans le ventre de sa mère{{sfn|Düchting|1990|p=82, reproduction}}{{,}}{{sfn|Le Targat|1986|p=112}}. Les petits carrés de couleur et les bandes colorées semblent se détacher du fond noir de ''Composition X'' comme des fragments ou des filaments d’étoiles, tandis que d’énigmatiques hiéroglyphes aux tons pastels recouvrent la grande masse marron qui semble flotter dans le coin supérieur gauche de la toile{{sfn|Düchting|1990|p=88, reproduction}}{{,}}{{sfn|Le Targat|1986|p=117}}.
 
Dans les œuvres de Kandinsky, un certain nombre de caractéristiques sautent immédiatement aux yeux, tandis que certaines sonorités sont plus discrètes et comme voilées, c’est-à-dire qu’elles ne se révèlent que progressivement à ceux qui font l’effort d’approfondir leur rapport avec l’œuvre et d’affiner leur regard. Il ne faut donc pas se contenter d’une première impression ou d’une identification grossière des formes que l’artiste a utilisées et qu’il a subtilement harmonisées et mises en accord pour qu’elles entrent efficacement en résonance avec l’âme du spectateur.
 
Il acquiert la nationalité française en 1939. Il meurt à [[Neuilly-sur-Seine]] le {{date de décès|13|décembre|1944}}, laissant une œuvre abondante, et est inhumé au [[cimetière nouveau de Neuilly-sur-Seine]]<ref>[https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1287 Cimetières de France et d'ailleurs].</ref>, Division 16 rang 35, où il repose avec Nina.
 
<gallery mode="packed">
Fichier:Vassily Kandinsky, 1935 - Brown with supplement.jpg|''Marron avec supplément'' (1935)
Fichier:Vassily Kandinsky, 1936 - Courbe dominante.jpg|''Courbe dominante'' (1936)
Fichier:Vassily Kandinsky, 1936 - Composition IX.jpg|''[[Composition IX]]'' (1936)
Fichier:Vassily Kandinsky, 1939 - Composition 10.jpg|''Composition X'' (1939)
</gallery>
 
=== Gloire posthume ===
Après la mort de Vassily Kandinsky, et durant une trentaine d’années, [[Nina Kandinsky]] n’a cessé de diffuser le message et de divulguer l’œuvre de son mari. L’ensemble des œuvres en sa possession a été légué au [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Centre Georges-Pompidou]], à Paris, où l’on peut voir la plus grande collection de ses peintures.
 
Nina Kandinsky crée en 1946 le [[Prix Kandinsky (France)|prix Kandinsky]] « destiné à couronner la recherche de jeunes peintres dans le domaine de l’abstraction », et décerné pour la première fois à [[Jean Dewasne]].
 
== L'œuvre de Kandinsky ==
Voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Œuvre de Vassily Kandinsky|Œuvres de Vassily Kandinsky]].
 
=== Les peintures ===
* 1906 : ''[[Couple à cheval]]'', huile sur toile, [[Musée Lenbachhaus de Munich|musée Lenbachhaus]] (Munich)
* 1907 : ''[[La Vie colorée|La Vie mélangée]]'', tempera sur toile ({{dunité|130|162|cm}})<ref>{{lien web |titre=Kandinsky |url=http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-kandinsky/ENS-kandinsky.html |site=centrepompidou.fr |consulté le=03-10-2021}}.</ref>, peinte pendant son séjour à [[Sèvres]], [[Musée Lenbachhaus de Munich|musée Lenbachhaus]] (Munich)
* 1908 : ''[[Murnau, Landschaft mit Turm]]'', huile sur carton, [[musée national d'Art moderne]] (Paris)
* 1909 : ''[[Improvisation VI (Africain)]]'', huile sur toile, [[Musée Lenbachhaus de Munich|musée Lenbachhaus]] (Munich)
* 1910 : ''Murnau avec Église II'', huile sur toile, ({{dunité|96|105|cm}}), Eindhoven, Stedeljik Van Abbe Museum<ref>{{article |langue=français |auteur=Exposition au Louvre|titre=De l’Allemagne 1800-1939, de Friedrich à Beckmann |périodique=Dossier de l’art |volume=Hors série |numéro=205 |mois=Mars |année=2013 |pages=p.64 |lire en ligne= }}</ref>
* 1911 : ''Composition IV'', huile sur toile, (159,5 x 250,5 cm), Nordheim-Westfalen, Dusseldorf<ref>[[:Fichier:Vassily Kandinsky, 1911 - Composition No 4.jpg|Fichier:Vassily Kandinsky, 1911 - Composition No 4.jpg]]</ref>
* 1912 : ''Mit dem schwarzen Bogen'' (Avec l'arc noir), huile sur toile, [[Centre Pompidou]] (Paris)
* 1913 : ''[[Sans titre (Kandinsky)|Sans titre]]'', huile sur toile, [[musée national d'Art moderne]] (Paris)
* 1913 : ''[[Composition VII]]'', huile sur toile, galerie Tretiakov (Moscou)
* 1913 : ''Paysage'', huile sur toile, [[musée de l'Ermitage]], Saint-Pétersbourg.
* 1914 : ''[[Bild mit rotem Fleck]]'', huile sur toile, [[musée national d'Art moderne]] (Paris)
* 1914 : ''Improvisation avec formes froides'', huile sur toile, [[galerie Tretiakov]] ([[Moscou]])
* 1914 : ''[[Gorge (Improvisation)|Gorge Improvisation]]'', huile sur toile, [[Musée Lenbachhaus de Munich|musée Lenbachhaus]] (Munich)
* 1915 : ''Peinture non objective'', [[Musée des Beaux-Arts de Riazan|Musée des beaux-arts]] de [[Riazan]]
* 1916 : ''Moscou. La Place Verte'', huile sur toile, [[galerie Tretiakov]] (Moscou)
* 1921 : ''[[Tache rouge II]]'', huile sur toile, [[Musée Lenbachhaus de Munich|musée Lenbachhaus]] (Munich)
* 1923 : ''[[Composition VIII]]'', huile sur toile, [[musée Solomon R. Guggenheim]] ([[New York]])
* 1925 : ''[[Jaune-rouge-bleu]]'', huile sur toile, [[Centre Pompidou]] (Paris)<ref>{{lien web |titre=Kandinsky : Jaune-rouge-bleu - Centre Pompidou - Dossier pédagogique<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Kandinsky-jaune-rouge-bleu/ENS-Kandinsky-jaune-rouge-bleu-part1.html |site=centrepompidou.fr |consulté le=03-10-2021}}.</ref>
* 1925 : [[Balancement (Kandinsky)|''Balancement'']], huile sur carton, [[Tate Modern]] (Londres)
* 1932 : ''Beide gestreift (Les deux rayures)'', huile et gouache sur carton, [[Musée d'art contemporain Goulandrís (Athènes)|musée d'art contemporain Goulandrís]] ([[Athènes]])<ref>{{Lien web |langue=anglais |titre=Beide gestreift (1932) |url=https://goulandris.gr/en/artwork/kandinsky-wassily-both-striped |consulté le=18 octobre 2020}}.</ref>
* 1936 : ''[[Composition IX]]'', huile sur toile, Centre Pompidou (Paris)
* 1939 : ''Complexité simple'', huile sur toile, [[musée de Grenoble]]
* 1940 : ''[[Bleu de ciel]]'', huile sur toile, [[musée national d'Art moderne]] (Paris)
* 1944 : ''[[L'Élan tempéré]]'', huile sur carton, [[musée national d'Art moderne]] (Paris)
 
<gallery mode=packed>
Fichier:Wassily Kandinsky - Impression III (Concert) - Google Art Project.jpg|''Impression III'' (1911), [[Lenbachhaus]] ([[Munich]])
Fichier:Wassily Kandinsky - Romantic Landscape - Google Art Project.jpg|''Romantic Landscape'' (1911), [[Lenbachhaus]] ([[Munich]])
Fichier:A Riding Amazon.jpg|''A Riding Amazon'' (1911), [[Musée national d'art d'Azerbaïdjan]] ([[Bakou]])
Fichier:Gorge Improvisation.JPG|''Gorge improvisation'' (1914), [[Lenbachhaus]] ([[Munich]])
</gallery>
 
=== Les écrits sur l'art ===
La création par Kandinsky d’une œuvre purement abstraite n’est pas intervenue comme un changement abrupt, elle est le fruit d’un long développement, d’une longue maturation et d’une intense réflexion fondée sur son expérience personnelle de peintre et sur l'élan de son esprit vers la beauté intérieure et ce profond désir spirituel qu’il appelait la « nécessité intérieure », et qu’il tenait pour un principe essentiel de l’art.
 
Les analyses de Kandinsky sur les formes et sur les couleurs résultent de l’expérience intérieure du peintre qui a passé des années à créer des peintures abstraites, à travailler sur les formes et avec les couleurs, observant longuement et inlassablement ses propres toiles et celles d’autres artistes, constatant simplement leur effet subjectif et pathétique sur son âme d’artiste et de poète d’une très grande sensibilité aux couleurs<ref>Michel Henry, ''Voir l'invisible'', éd. Bourin, 1988, {{p.|25}}.</ref>.
 
Il s’agit donc d’une forme d'expérience purement subjective que chacun peut faire et répéter, en prenant le temps de regarder ses peintures et de laisser agir les formes et les couleurs sur sa propre sensibilité vivante. Il ne s’agit pas d’observations scientifiques et objectives, mais d’observations intérieures radicalement subjectives et purement phénoménologiques, qui relèvent de ce que le philosophe [[Michel Henry]] appelle la subjectivité absolue ou la [[vie]] phénoménologique absolue<ref>''Voir l'invisible'', ''ibid.'', {{p.|51}}.</ref>.
 
==== ''Du spirituel dans l’art'' ====
Cet ouvrage est écrit en 1910, trois ans avant la première exposition d'un tableau non figuratif, [[Composition VII]]. Une aquarelle datée de 1910 l'aurait précédée, mais une partie de la critique estime qu'elle est antidatée. Son format inhabituel est trop grand pour l'époque et surtout elle est inscrite tardivement dans le registre manuscrit que tient régulièrement Kandinsky à partir de 1919<ref>{{Harvsp|Kandinsky, ''Les Chefs-d'œuvre''|1987|page=64-65}}.</ref>. Par ailleurs, les procédés picturaux sont ceux que l'artiste utilisait en 1913, et l'artiste écrit encore dans ''Du spirituel'' {{citation|Nous ne sommes pas assez avancés en peinture pour être déjà impressionnés profondément par une composition de formes et de couleurs totalement émancipée<ref>{{lien web|url=http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-abstrait/ENS-abstrait.html|titre=Art Abstrait|auteur institutionnel=[[Centre Pompidou]]|année=2007|consulté le=26 février 2020}}.</ref>}}.
 
Kandinsky compare la vie spirituelle de l’humanité à un grand triangle semblable à une pyramide et que l’artiste a pour tâche et pour mission d’entraîner vers le haut par l’exercice de son talent. La pointe du triangle est constituée seulement de quelques individus qui apportent aux hommes le pain sublime. Un triangle spirituel qui avance et monte lentement, même s’il reste parfois immobile. Durant les périodes de décadence, les âmes tombent vers le bas du triangle et les hommes ne recherchent que le succès extérieur et ignorent les forces purement spirituelles{{sfn|Kandinsky|1989|p=61-75}}.
 
Lorsque l’on regarde les couleurs sur la palette d’un peintre, un double effet se produit : un effet « purement physique » de l’œil, charmé par la beauté des couleurs tout d’abord, qui provoque une impression de joie comme lorsque l’on mange une friandise. Mais cet effet peut être beaucoup plus profond et entraîner une émotion et une vibration de l’âme, ou une « résonance intérieure », qui est un effet purement spirituel par lequel la couleur atteint l’âme{{sfn|Kandinsky|1989|p=105-107}}.
 
La « nécessité intérieure » est pour Kandinsky le principe de l’art et le fondement de l’harmonie des formes et des couleurs. Il la définit comme le principe de l’entrée en contact efficace de la forme et des couleurs avec l’âme humaine{{sfn|Kandinsky|1989|p=112 et 118}}. Toute forme est la délimitation d’une surface par une autre, elle possède un contenu intérieur qui est l’effet qu’elle produit sur celui qui la regarde avec attention{{sfn|Kandinsky|1989|p=118}}. Cette nécessité intérieure est le droit de l’artiste à la liberté illimitée, mais cette liberté devient un crime si elle n’est pas fondée sur une telle nécessité{{sfn|Kandinsky|1989|p=199}}. L’œuvre d’art naît de la nécessité intérieure de l’artiste de façon mystérieuse, énigmatique et mystique, puis elle acquiert une vie autonome, elle devient un sujet indépendant animé d’un souffle spirituel{{sfn|Kandinsky|1989|p=197}}.
 
Les premières propriétés qui sautent aux yeux lorsque l’on regarde la couleur isolée, en la laissant agir seule, c’est d’une part la chaleur ou la froideur du ton coloré, et d’autre part la clarté ou l’obscurité de ce ton{{sfn|Kandinsky|1989|p=142}}.
 
La chaleur est une tendance au jaune, la froideur une tendance au bleu. Le jaune et le bleu forment le premier grand contraste, qui est dynamique{{sfn|Kandinsky|1989|p=142-143}}. Le jaune possède un mouvement excentrique et le bleu un mouvement concentrique, une surface jaune semble se rapprocher de nous, tandis qu’une surface bleue semble s’éloigner{{sfn|Kandinsky|1989|p=143}}. Le « jaune » est la couleur typiquement terrestre dont la violence peut être pénible et agressive{{sfn|Kandinsky|1989|p=148}}. Le « bleu » est la couleur typiquement céleste qui évoque un calme profond{{sfn|Kandinsky|1989|p=149-150}}. Le mélange du bleu et du jaune produit l’immobilité totale et le calme, le « vert{{sfn|Kandinsky|1989|p=150-154}} ».
 
La clarté est une tendance vers le blanc et l’obscurité une tendance vers le noir. Le blanc et le noir forment le second grand contraste, qui est statique{{sfn|Kandinsky|1989|p=143}}. Le « blanc » agit comme un silence profond et absolu plein de possibilités{{sfn|Kandinsky|1989|p=155}}. Le « noir » est un néant sans possibilité, il est un silence éternel et sans espoir, il correspond à la mort. C’est pourquoi toute autre couleur résonne si fortement à son voisinage{{sfn|Kandinsky|1989|p=156}}. Le mélange du blanc et du noir conduit au gris, qui ne possède aucune force active et dont la tonalité affective est voisine de celle du vert. Le « gris » correspond à l’immobilité sans espoir, il tend vers le désespoir lorsqu’il devient foncé et retrouve un peu d’espoir en s’éclaircissant{{sfn|Kandinsky|1989|p=157}}.
 
Le « rouge » est une couleur chaude très vivante, vive et agitée, il possède une force immense, il est un mouvement en soi{{sfn|Kandinsky|1989|p=157}}. Mélangé au noir, il conduit au « brun » qui est une couleur dure{{sfn|Kandinsky|1989|p=160}}. Mélangé au jaune, il gagne en chaleur et donne l’« orangé », qui possède un mouvement d’irradiation sur l’entourage{{sfn|Kandinsky|1989|p=162}}. Mélangé au bleu, il s’éloigne de l’homme pour donner le « violet », qui est un rouge refroidi{{sfn|Kandinsky|1989|p=162-163}}. Le rouge et le vert forment le troisième grand contraste, l'orangé et le violet le quatrième{{sfn|Kandinsky|1989|p=163-164}}.
 
==== ''Point et ligne sur plan'' ====
Ce second ouvrage est publié en 1926 (Albert Langen éditeur, Munich, série: ''Bauhausbücher IX''), quand Kandinsky est professeur au Bauhaus.
 
L'artiste y analyse les éléments géométriques qui composent toute peinture, à savoir le « point » et la « ligne », ainsi que le support physique et la surface matérielle sur laquelle l’artiste dessine ou peint et qu’il appelle le « plan originel » ou « P.O. »<ref>Kandinsky, ''Point et ligne sur plan'', éd. Gallimard, 1991, {{p.|143}}.</ref> Il ne les analyse pas d’un point de vue objectif et extérieur, mais du point de vue de leur effet intérieur sur la subjectivité vivante du spectateur qui les regarde et les laisse agir sur sa sensibilité{{note|groupe=alpha|{{citation|Les idées que je développe ici sont le résultat d'observations et d'expériences intérieures, c'est-à-dire purement subjectives. Cela vaut également pour ''Point et ligne sur plan'' qui en est “le développement organique}} ({{harvsp|Kandinsky|1989|p=45}}). » (Avant-propos de la première édition, éd. Gallimard, 1991, {{p.|9}}).}}.
 
Le « point » est dans la pratique une petite tache de couleur déposée par l’artiste sur la toile. Le point qu’utilise le peintre n’est donc pas un point géométrique, il n’est pas une abstraction mathématique, il possède une certaine extension, une forme et une couleur. Cette forme peut être carrée, triangulaire, ronde, en forme d’étoile ou plus complexe encore. Le point est la forme la plus concise mais, selon son emplacement sur le plan originel, il va prendre une tonalité différente. Il peut être seul et isolé ou bien être mis en résonance avec d’autres points ou avec des lignes<ref>''Point et ligne sur plan'', ''ibid.'', {{p.|25-63}}.</ref>.
 
La « ligne » est le produit d’une force, elle est un point sur lequel une force vivante s’est exercée dans une certaine direction, la force exercée sur le crayon ou sur le pinceau par la main de l’artiste. Les formes linéaires produites peuvent être de plusieurs types : une ligne « droite » qui résulte d’une force unique exercée dans une seule direction, une ligne « brisée » qui résulte de l’alternance de deux forces possédant des directions différentes, ou bien une ligne « courbe » ou « ondulée », produite par l’effet de deux forces qui agissent simultanément. Une « surface » peut être obtenue par densification, à partir d’une ligne que l’on fait pivoter autour d’une de ses extrémités<ref>''Point et ligne sur plan'', ''ibid.'', {{p.|67-71}}.</ref>.
 
L’effet subjectif produit par une ligne dépend de son orientation : la ligne « horizontale » correspond au sol sur lequel l’homme se repose et se meut, au plat, elle possède une tonalité affective sombre et froide, semblable au noir ou au bleu, tandis que la ligne « verticale » correspond à la hauteur et n’offre aucun point d’appui, elle possède au contraire une tonalité lumineuse et chaude, proche du blanc ou du jaune. Une « diagonale » possède par conséquent une tonalité plus ou moins chaude ou froide, selon son inclinaison par rapport à la verticale ou à l’horizontale<ref>''Point et ligne sur plan'', ''ibid.'', {{p.|69-70}}.</ref>.
 
Une force qui se déploie sans obstacle comme celle qui produit une ligne droite correspond au « lyrisme », tandis que plusieurs forces qui s’opposent et se contrarient forment un « drame<ref>''Point et ligne sur plan'', ''ibid.'', {{p.|80-82}}.</ref> ». L’« angle » que forme une ligne brisée possède également une sonorité intérieure qui est chaude et proche du jaune pour un angle aigu (triangle), froide et similaire au bleu pour un angle obtus (cercle) et semblable au rouge pour un angle droit (carré)<ref>''Point et ligne sur plan'', ''ibid.'', {{p.|89}}.</ref>.
 
Le « plan originel » est en général rectangulaire ou carré, il est donc composé de lignes horizontales et verticales, qui le délimitent et qui le définissent comme un être autonome, qui va servir de support à la peinture en lui communiquant sa tonalité affective. Cette tonalité est déterminée par l’importance relative de ces lignes horizontales et verticales, les horizontales donnant une tonalité calme et froide au plan originel, tandis que les verticales lui communiquent une tonalité calme et chaude<ref>''Point et ligne sur plan'', ''ibid.'', {{p.|143-145}}.</ref>. L’artiste possède l’intuition de cet effet intérieur du format de la toile et de ses dimensions, qu’il va choisir en fonction de la tonalité qu’il souhaite donner à son œuvre. Kandinsky considère même le plan originel comme un être vivant que l’artiste « féconde » et dont il sent la « respiration<ref>''Point et ligne sur plan'', ''ibid.'', {{p.|145-146}}.</ref> ».
 
Chaque « partie » du plan originel possède une coloration affective qui lui est propre et qui va influer sur la tonalité des éléments picturaux qui seront dessinés dessus, ce qui contribue à la richesse de la composition qui résulte de leur juxtaposition sur la toile. Le « haut » du plan originel correspond à la souplesse et à la légèreté, tandis que le « bas » évoque plutôt la densité et la pesanteur. Il appartient au peintre d’apprendre à connaître ces effets afin de produire des peintures qui ne soit pas l’effet du hasard, mais le fruit d’un travail authentique et le résultat d’un effort vers la beauté intérieure<ref>''Point et ligne sur plan'', ''ibid.'', {{p.|146-151}}.</ref>.
 
''Point et ligne sur plan'' comporte une multitude d’exemples photographiques et de dessins, issus d’œuvres de Kandinsky, qui offrent la démonstration de ses observations théoriques, et qui permettent au lecteur d’en reproduire en lui l’évidence intérieure, pour peu qu’il prenne le temps de regarder avec attention chacune de ces images, qu’il les laisse agir sur sa propre sensibilité et qu’il laisse vibrer les cordes sensibles de son âme et de son esprit. Kandinsky met néanmoins son lecteur en garde contre une contemplation trop longue, qui conduirait l'imagination à prendre le dessus sur l'expérience intérieure immédiate :
 
{{Citation bloc|Pour ce genre d'expérience, il vaut mieux se fier à la première impression, car la sensibilité se lasse vite et cède le champ à l'imagination<ref>''Point et ligne sur plan'', ''ibid.'', {{p.|170}}.</ref>.}}
 
=== La poésie : ''Klänge'' (''Résonances'') ===
Un cas plutôt exceptionnel pour l'œuvre de Kandinsky : le recueil de ses poèmes en prose ''Klänge'' (''Sons'', ''Sonorités'' ou ''Résonances''<ref>Sous ce titre, voir la traduction de [[Philippe Soupault]] {{harv|Klänge|2015}}.</ref> paru en 1913<ref>Éditions R. Piper & Co, Munich, tirage 300 exemplaires.</ref>, {{citation|atteint le sommet d'une période que les critiques qualifient de “géniale” et l'artiste de “lyrique”<ref>P. Fulacher, ''Kandinsky, peintre et poète'', in la revue critique du livre d'artiste ''Ligature'', numéro spécial, décembre 2015, {{p.|11}}, {{ISSN|2270-0404}}.</ref>}}. Ce livre comporte 38 textes écrits entre 1909 et 1912, accompagnés de 56 xylographies en couleurs et en noir et blanc{{note|groupe=alpha|Sur la genèse, voir : [https://www.fabula.org/actualites/vassily-kandinsky-le-retour_74910.php Vassily kandinsky le retour].}}. Kandinsky s'explique sur ses poèmes dans la revue ''{{s-|XX}}'' ({{n°|3}}), en 1938 :
{{Citation bloc|C'est depuis de longues années que j'écris de temps en temps des “poèmes en prose” et parfois même des “vers”. Ce qui est pour moi un “changement d'instrument” — la palette de côté et à sa place la machine à écrire […] [Ce livre] est un petit exemple de travail synthétique<ref>Réédition en 1966, {{Harvsp|XXe|27|p=[https://collezioni.unimi.it/xxsiecle/le-annate-xxeme-siecle-rivista-di-arte-contemporanea/#pdf-centenaire-de-kandinsky-1966-xxvii/27/ 27]}}.</ref>.}}
 
=== Les compositions scéniques ===
Kandinsky a écrit plusieurs petites pièces de théâtre ou compositions scéniques dans lesquelles il s'est efforcé d'illustrer et de mettre en pratique la synthèse des arts à laquelle il aspirait, en associant la couleur de la peinture, le son de la musique et le mouvement de la danse. Ses principales compositions scéniques sont ''Sonorité jaune'' (1909), ''Sonorité verte'' (1909), ''Blanc et noir'' (1909) et Violet (1911)<ref>Kandinsky, ''Écrits complets. La synthèse des arts'', éd. Denoël-Gonthier, 1975, tome III.</ref>.
 
== Écrits ==
=== Textes, essais, articles, publications graphiques ===
[[Fichier:Kandinsky, Umschlag über das Geistige in der Kunst, ver. 1911, dat. 1912.jpg|vignette|upright|Kandinsky, couverture de l'édition originale ''Du spirituel dans l'art'' (1911)]]
* ''Poèmes sans paroles'' (1904) : {{Ouvrage|langue=ru|titre=Стихи без слов|lieu=Moscou|éditeur=Stroganoff|année=1904}} {{Commentaire biblio|Premier album de xylographies}}
* ''Sonorité verte '' (1908) {{Commentaire biblio|composition scénique, non publiée.}}
* ''Noir et blanc'' (1909) {{Commentaire biblio|composition scénique, non publiée.}}
* ''Xylographies'' (1909) : {{Ouvrage|langue=fr|préface=[[Gérôme Maesse]]|titre=Xylographies|lieu=Paris|éditeur=Les Tendances Nouvelles|année=1909}}
* ''Lettres de Munich'' (Письма из Мюнхена) (1909-1910) {{Commentaire biblio|5 articles parus dans la célèbre revue [[Apollon (revue)|Apollon]] (II,17-20 Octobre 1909; IV,12-15,janvier 1910; VI,12-15,avril 1910; VIII,4-7,mai-juin 1910; XI:13-17, octobre 1910)}}
* ''Le Contenu et la forme'' (1910) : {{Ouvrage|langue=ru|titre=Содержание и форма|éditeur=|année=|isbn=}} {{Commentaire biblio|Dans le catalogue de {{2e|salon}} International de Vladimir Izdebski, Odessa, 1910-1911}}
* ''Violett'' (1911) {{Commentaire biblio|composition scénique, non publiée.}}
* ''Du spirituel dans l'art, et dans la peinture en particulier'' (c. 1905-1910, publ. 1912) : {{Ouvrage|langue=de|titre=Über die Geistige in der Kunst, inbesondere in der Malerei|lieu=Munich|éditeur=Piper|année=1912}} {{Commentaire biblio|imprimé en décembre 1911, diffusé en janvier 1912; réédition augmentée, avec une nouvelle préface en avril; nouvelle édition en septembre 1912.}}
* Almanach ''Der Blaue Reiter'' (1912) - {{Ouvrage|langue=de|titre=Der Blaue Reiter|lieu=Munich|éditeur=Piper|année=1912|pages totales=131}} {{Commentaire biblio|édition de Wassily Kandinsky et [[Franz Marc]], contient 4 textes de Kandinsky : ''Eugen Khaler'' (pp. 53-55), ''Über die Formfrage (Sur la question de la forme)'' (pp. 74-100), ''Über Bühnenkomposition (De la composition scénique)'' (pp. 103-113) et ''Die gelbe Klang (La sonorité jaune)'' (pp. 115-131).}}
* ''Sonorités'' (1913) - {{Ouvrage|langue=de|titre=Klänge|lieu=Munich|éditeur=Piper|année=1913}}
* Album ''Kandinsky 1901-1913'' (1913) - {{Ouvrage|langue=de|titre=Kandinsky 1901-1913|lieu=Berlin|éditeur=Der Sturm|année=1913}} {{Commentaire biblio|Cet ''album Kandinsky'' contient une photo de Kandinsky, un poème d'[[Albert Verwey]] intitulé ''À Kandinsky'', 67 pages de reproductions, et 41 pages de texte : ''Rückblicke (Regards sur le passé)'' (pp. III-XXIX), puis 3 notices (pp. XXXIII-XXXXI) : ''Komposition 4'', ''Komposition 6'' et ''Das Bild mit weissem Rand''.}}
** version russe : {{Ouvrage|langue=ru|titre=Текст художника (Le texte de l'artiste)|sous-titre=ступени (étapes)|lieu=Moscou|éditeur=Édition du département des ars décoratifs du commissariat du peuple à la culture|année=|isbn=}}
* ''Du Matériel dans l'art, en particulier dans les arts graphiques'' (écrit en 1914, publication posthume 2023)
* ''De l'artiste'' (1916) - {{langue|su|Om Konstnären}}, Stockholm
* ''Petits Mondes'' (1922) - {{Ouvrage|langue=de|titre=Kleine Welten|lieu=Berlin|éditeur=Propyläen|année=1922}}
* ''Point et ligne sur plan'' (1926) - {{Ouvrage|langue=de|titre=Punkt und Linie zu Fläche, Beitrag zur Analyse der malerischen Elemente|lieu=Munich|éditeur=Verlag Albert Langen|année=|isbn=}}
 
=== Traductions françaises, compilations posthumes ===
* {{Ouvrage|langue=fr|traducteur=[[Pierre Volboudt|M. de Man]]|titre=Du spirituel dans l'art, et dans la peinture en particulier|lieu=Paris|éditeur=Drouin|année=1949}} {{Commentaire biblio|{{2e|édition}}, avec une postface de Charles Estienne : éditions de Beaune, 1954 ; {{3e|édition}}, 1963 ; ré-éditions avec avant-propos de [[Philippe Sers]], Denoël-Gonthier, 1971.}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Vassily|nom1=Kandinsky|traducteur=Nicole Debrand, Bernadette du Crest|préface=[[Philippe Sers]]|titre=Du spirituel dans l'art, et dans la peinture en particulier|éditeur=[[Éditions Denoël|Denoël]]|collection=folio-essais|année=1989|isbn=|plume=oui}}
* {{Ouvrage|traducteur=[[Christine Boumeester]]|préface=Max Bill|titre=Point ligne surface. Contribution à l'analyse des éléments picturaux|lieu=Paris|éditeur=Éditions de Beaune|collection=Les nouveaux manifestes|année=1963|pages totales=126|numéro chapitre=4}}
* {{Ouvrage|titre=Point ligne plan. Pour une grammaire des formes. Contribution à l'analyse d'éléments picturaux|éditeur=Denoël-Gonthier|année=1970|isbn=}} ; {{Commentaire biblio|{{2e|édition}}, 1991 ; réédition Gallimard, coll. « Folio Essais », 1991}}
* ''Interférences'', traduit en français par [[Armel Guerne]], Delpire, 1959 ; éd. Gallimard, 1967.
* ''Écrits complets''{{note|groupe=alpha|Seuls le tome II et le tome III ont été publiés<ref>[[Olga Medvedkova]] dans {{Harvsp|Kandinsky|2014b|loc=« Note sur la présente édition »|p=[https://www.lespressesdureel.com/file/ouvrage/2025/extrait_pdf_2025.pdf 6]}}.</ref>.}}
** ''Écrits complets. Point ligne plan. La grammaire de la création. L'avenir de la peinture'', éd. Denoël-Gonthier, 1970, tome II.
** ''Écrits complets. La synthèse des arts'', éd. Denoël-Gonthier, 1975, tome III.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Vassily|nom1=Kandinsky|titre=Regards sur le passé et autres textes 1912-1922|éditeur=éd. Hermann|année=1974|isbn=2-7056-5758-4|url=https://archive.org/details/regardssurlepass0000kand|plume=oui}}{{commentaire biblio SRL|{{Ouvrage|libellé=Kandinsky 2014|champ libre=édition établie et présentée par [[Jean-Paul Bouillon]]|titre=Regards sur le passé et autres textes, 1912-1922|éditeur=Hermann|année=2014|isbn=978-2-7056-8913-1|id=Kandinsky2014}}}}
* ''Cours du Bauhaus'', éd. Denoël-Gonthier, 1978.
*{{Ouvrage|titre=L'Almanach du "Blaue Reiter" ([[Le Cavalier bleu]])|éditeur=Editions Klincksieck|date=1987|isbn=2-252-02567-0}}
*{{Ouvrage|libellé=Kandinsky 2014b|auteur=Wassily Kandinsky|champ libre= introduction, traduction et notes par [[Olga Medvedkova]]|titre=Kandinsky ou la critique des critiques : Écrits russes de Kandinsky, 1899-1911|éditeur=Les Presses du réel|date=2014|isbn=978-2-84066-454-3|présentation en ligne=https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=2025|id=Kandinsky2014b}}
*{{Ouvrage|libellé=Klänge 2015|lang=de/fr|trad=[[Philippe Soupault]]|titre=Klänge = Résonances|éditeur=Hazan|date=2015|isbn=978-2-7541-0794-5|id=Klänge2015}}{{commentaire biblio SRL|publié en coffret deux volumes avec {{ouvrage|libellé=Sers 2015b|auteur=Philippe Sers|titre=Résonances|sous-titre=Kandinsky et la nécessité intérieure|éditeur=Hazan|année=2015|id=Sers2015b}}.}}
 
=== Correspondances ===
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=de|auteurs=[[Ferruccio Busoni|F. Busoni]], W. Kandinsky, [[Arnold Schönberg]]|titre=Schoenberg-Busoni. Schoenberg-Kandinsky. Correspondances, textes|lieu=Genève|éditeur=Contrechamps|année=1995|pages totales=248|isbn=2-940068-06-2|doi=10.4000/books.contrechamps.1802|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=vGgkDwAAQBAJ}}.
*{{Ouvrage|titre=Correspondances avec [[Christian Zervos|Zervos]] et [[Alexandre Kojève|Kojève]]|éditeur=Centre Georges Pompidou|date=1992|isbn=2-85850-718-X}}
*{{Ouvrage|titre=Kandinsky-[[Josef Albers|Albers]] : une correspondance des années trente|éditeur=Centre Pompidou|date=1998|isbn=2-85850-955-7}}
 
== Bibliographie ==
=== Catalogues raisonnés ===
*{{Ouvrage|libellé=Roethel et Benjamin 1982-1984|auteur1=Hans K. Roethel|auteur2=Jean K. Benjamin|titre=Kandinsky : Catalogue raisonné de l'œuvre peint|éditeur=K. Flinker|date=1982-1984|format=2 vol.|isbn=2-900971-00-4}}
**{{Bibliographie|Q112194833|libellé=Roethel et Benjamin 1982|id=RoethelBenjamin1982}}
***{{Ouvrage|lang=en|titre= Kandinsky : catalogue raisonné of the oil paintings|date=1982|éditeur= Cornell University Press|lire en ligne=http://archive.org/details/kandinsky01rthe}}
**{{Bibliographie|Q112194961|libellé=Roethel et Benjamin 1984|id=RoethelBenjamin1984}}
***{{Ouvrage|lang=en|titre= Kandinsky : catalogue raisonné of the oil paintings|date=1984|éditeur= Cornell University Press|lire en ligne=https://archive.org/details/kandinsky02rthe}}
*{{Bibliographie|Q112110632|libellé=Barnett 1992|auteur=Vivian Endicott Barnett|titre=Kandinsky : aquarelles, catalogue raisonné|volume=1|éditeur= Société Kandinsky |date=1992|isbn=0-85667-405-2|id=Barnett1992}}
*{{Ouvrage|libellé=Barnett 1994|lang=en/fr|auteur=Vivian Endicott Barnett|titre=Kandinsky : aquarelles, catalogue raisonné|volume=2|éditeur= Société Kandinsky |date=1994|isbn=2-86656-111-2}}
 
=== Monographies ===
* {{lien web|id=CP2008|auteur institutionnel=[[Centre Pompidou]]|titre=Vassily Kandinsky|année=2008|url=http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-kandinsky-mono/ENS-kandinsky-monographie.html|consulté le=26 février 2020}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Will|nom1=Grohmann|lien auteur1=Will Grohmann|traducteur=Blaise Briod|titre=Kandinsky|sous-titre=Sa vie, son œuvre|lieu=Paris/Cologne|éditeur=Flammarion/M. DuMont|année=1958|pages totales=428|id=Grohmann1958}}
{{Commentaire biblio|Ouvrage de référence}}
* [[Marcel Brion]], ''Kandinsky'', éd. Somogy, 1960.
* [[Michel Conil-Lacoste]], ''Kandinsky'', Flammarion, 1979.
*{{Bibliographie|Q112184222|libellé=Friedel et Hoberg 2009|auteur1=Helmut Friedel|auteur2=Annegret Hoberg|directeur1=oui|directeur2=oui|titre=Vassily Kandinsky|éditeur=Citadelles & Mazenod|date=2009|isbn=978-2-85088-276-0}}
* {{Ouvrage |libellé=Hermann 2009|auteur1=[[Brigitte Hermann]] |titre=Kandinsky, sa vie |lieu=Paris |éditeur=Hazan|collection=Bibliothèque Hazan |année=2009 |pages totales=440 |isbn=978-2-7541-0259-9|plume=oui}}{{commentaire biblio SRL|réed. {{Ouvrage|libellé=Hermann 2016|titre=Kandinsky, sa vie|éditeur=Hazan|date=2016|isbn=978-2-7541-0947-5|id=Hermann2016}}.}}
* [[Jacques Lassaigne]], ''Kandinsky'' dans la collection «Le Goût de notre temps». Éditions [[Skira]], 1964.
* Olga Medvedkova, ''Kandinsky ou la Critique des critiques''. Les écrits russes de Kandinsky (1889-1911) traduits, annotés et préfacés par Olga Medvedkova, Presses du réel, 2014. {{ISBN|978-2840664543}}
* Philippe Sers, ''Comprendre Kandinsky'', éd. Infolio, coll. « Archigraphy », 2009, 127 p. {{ISBN|978-2884741736}}.
*{{Bibliographie|Q112184317|libellé=Sers 2015}}
*{{Ouvrage|libellé=Vezin et Vezin 1991|auteur=Annette Vezin|auteur2=Luc Vezin|titre=Kandinsky et le Cavalier bleu|éditeur=P. Terrail|date=1991|isbn=2-87939-039-7}}{{commentaire biblio SRL|{{en}} {{Internet Archive|id=kandinskyderblau0000vezi}}.}}
 
=== Ouvrages d'histoire de l'art ===
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Dictionnaire [[Bénézit]]|titre=Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays|volume=7|éditeur=éditions Gründ|année=1999|mois=janvier|pages totales=13 440|passage=681-685|isbn=2-7000-3017-6|id=Dictionnaire Bénézit1999}}.
* Nicholas Fox Weber, ''La Bande du Bauhaus. Six maîtres du modernisme'', Fayard, coll. « Documents », 2015, 624 p. {{ISBN|978-2213661476}}.
 
=== Ouvrages philosophiques ===
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Michel Henry]]|titre=Voir l’invisible. Sur Kandinsky|lieu=Paris|éditeur=[[Presses universitaires de France|PUF]]|collection=Quadridge|année=2005|année première édition=1988, chez Bourin-Julliard|pages totales=252|isbn=978-2-13-063035-7}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Philippe|nom1=Sers|lien auteur1=Philippe Sers|titre=Kandinsky. Philosophie de l'art abstrait. Peinture, poésie, scénographie|éditeur=Skira|année=2003|pages totales=352|isbn=978-88-8491-390-6}}.
* [[Alexandre Kojève]], ''Les Peintures concrètes de Kandinsky'', La Lettre volée, coll. « Palimpsestes », 2002, 44 p. {{ISBN|978-2873171629}}
* [[Serge Chamchinov]], ''La Méthode du « lire » la peinture : Michaux, Klee, Kandinsky'', Moscou, éd. OGI, 2006 {{ISBN|5-94282-341-3}}.
 
=== Témoignages ===
*{{Ouvrage|libellé=XXe 27|titre=Centenaire de Kandinsky|année=1966|collection=[[XXe siècle (revue)|XXe siècle]]|numéro dans collection=27|url=https://collezioni.unimi.it/xxsiecle/le-annate-xxeme-siecle-rivista-di-arte-contemporanea/#pdf-centenaire-de-kandinsky-1966-xxvii|id=XXe27}}{{Commentaire biblio SRL|articles republiés dans {{ouvrage|titre=Hommage à Wassily Kandinsky|année=1974|isbn=2-85175-044-5}}, reed 1984.}}
*{{Ouvrage|libellé=Kandinsky 1978|auteur=[[Nina Kandinsky]]|titre=Kandinsky et moi|éditeur=Flammarion|date=1978|isbn=2-08-064013-5}}
 
=== Reproductions de ses œuvres ===
* Jéléna Hahl-Fontaine, ''Kandinsky'', Marc Vokar éditeur, 1993.
* {{Ouvrage|auteur1=François Le Targat|titre=Kandinsky|éditeur=[[Éditions Albin Michel|Albin Michel]]|collection=Les grands maîtres de l’art contemporain|année=1986|pages totales=128|isbn=978-0-8478-0810-6}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |langue originale=de |auteur1=Hajo Düchting |traducteur=Catherine Flemming |titre=Kandinsky (1866-1944) |sous-titre=Révolution de la peinture |lieu=Munich |éditeur=[[Taschen]] |collection=Petite Collection Art |année=2012 |année première édition=1990 |pages totales=96 |isbn=978-3-8228-5941-4|id=Düchting1990}} {{plume}}
* [[Pierre Volboudt]], ''Kandinsky'', éd. F. Hazan, 1984, 117 p. {{ISBN| 978-2850250729}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Ramon Tio Bellido|titre=Kandinsky. Les Chefs-d'œuvre|lieu=Paris|éditeur=Fernand Hazan. [[Paris]]|année=1987|pages totales=142|isbn=2-85025-135-6|id=Kandinsky, ''Les Chefs-d'œuvre''1987}}.
 
=== Catalogues d'expositions ===
* {{Ouvrage|libellé=Derouet et Moyen 1979|titre=Kandinsky : trente peintures des musées soviétiques|nature ouvrage=catalogue d’[https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/ci4L5q exposition], Musée national d'art moderne, 1er février-26 mars 1979|éditeur=Musée national d'art moderne|date=1979|isbn=2-85850-089-4}}
*{{Bibliographie|Q112111345|libellé=Derouet et Boissel 1984|auteur1=Christian Derouet|auteur2=Jessica Boissel|titre=Kandinsky : œuvres de Vassily Kandinsky, 1866-1944|éditeur=Centre Georges Pompidou, Musée national d'art moderne|nature ouvrage=catalogue d’[https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/cRAMxG exposition]|date=1984|isbn=2-85850-262-5|url=https://archive.org/details/kandinskyuvresde0000dero}}
*{{Ouvrage|libellé=Barnett et Zweite 1992|auteur1=Vivian Endicott Barnett|auteur2=Armin Zweite|titre=Kandinsky : dessins et aquarelles|nature ouvrage=expositions, Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, 7 mars-10 mai 1992, Stuttgart, Staatsgalerie, 23 mai-2 août 1992|éditeur=Flammarion|date=1992|isbn=2-08-010076-9|id=BarnettZweite1992}}{{Commentaire biblio SRL|{{Ouvrage|langue=en|titre=Kandinsky : watercolors and drawings|éditeur=Prestel|date=1992|lire en ligne=http://archive.org/details/kandinskywaterco0000unse}}}}
*{{ouvrage|libellé=Dabrowski 1995|langue=en|auteur=Magdalena Dabrowski|titre=Kandinsky Compositions|nature ouvrage=catalogue d'expositions, New York, The Museum of Modern Art, 25 janvier-25 avril 1995, Los Angeles, [[Musée d'Art du comté de Los Angeles|County Museum of Art]], 1er juin-3 septembre 1995 |éditeur=The Museum of Modern Art|année=1995|url=https://assets.moma.org/documents/moma_catalogue_448_300063127.pdf}}
*{{Bibliographie|Q112111499|libellé=Boissel et Allemand-Cosneau 1997|auteur1=Jessica Boissel|auteur2=Claude Allemand-Cosneau|titre=Kandinsky : collections du Centre Georges Pompidou, Musée national d'art moderne|nature ouvrage=catalogue d’[https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/c46aMK exposition], Musée des Beaux-Arts de Nantes, janvier-mai 1998|éditeur=Centre Georges Pompidou|date=1997|isbn=2-85850-945-X}}
*{{Bibliographie|Q112184201|libellé=Martigny 2000|titre=Kandinsky et la Russie|nature ouvrage=catalogue d’exposition, [[Fondation Pierre Gianadda]], 28 janvier au 12 juin 2000|date=2000|isbn=2-88443-058-X|id=Martigny2000}}
*{{Bibliographie|Q112111483|libellé=Derouet et Hergott 2001|auteur1=Christian Derouet|auteur2=[[Fabrice Hergott]]|directeur1=oui|directeur2=oui|titre=Kandinsky, retour en Russie, 1914-1921|nature ouvrage=catalogue d’exposition, Musée d'art moderne et contemporain, Strasbourg, 13 juin-16 septembre 2001|éditeur=Hazan|date=2001|isbn=2-85025-774-5}}
*{{Bibliographie|Q112111488|libellé=Prat 2001|prénom=Jean-Louis|nom=Prat|lien auteur=Jean-Louis Prat|directeur=oui|titre=Vassily Kandinsky : rétrospective|nature ouvrage=catalogue d’exposition, 4 juillet-10 octobre 2001, [[Fondation Maeght]]|éditeur=Fondation Maeght|date=2001|isbn=2-900923-27-1}}
*{{Bibliographie|Q112111485|libellé=Derouet 2009|auteur=Christian Derouet|directeur1=oui|titre=Kandinsky|nature ouvrage=catalogue d’[https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/cRR5X5X exposition], [[Städtische Galerie im Lenbachhaus]] und Kunstbau, Munich, 25 octobre 2008-8 mars 2009, Centre Pompidou, Paris, galerie I, 8 avril - 10 août 2009, [[Solomon R. Guggenheim Museum]], New York, 18 septembre 2009-31 janvier 2010|éditeur=Centre Pompidou|date=2009|isbn=978-2-84426-381-0||lire en ligne=https://archive.org/details/kandinsky0000kand}}
*{{Ouvrage|titre=Expressionismus & expressionismi: Berlin-Munich 1905-1920, der Blaue Reiter vs Brücke |nature ouvrage=exposition|éditeur=Pinacothèque de Paris|date=2011|isbn=978-2-35867-024-1}}
* Sjeng Scheijen (dir.), ''The Big Change: Revolution in Russian Painting 1895-1917'', [[Musée des Bons-Enfants]], Maastricht, 2013, 188 p.
*{{Bibliographie|Q112111514|libellé=Bernard 2016|auteur=Sophie Bernard|directeur=oui|titre=Kandinsky 1933-1944 : les années parisiennes|nature ouvrage=catalogue d’exposition, Musée de Grenoble, 29 octobre 2106-29 janvier 2017|date=2016|isbn=978-2-7572-1190-8}}
*{{Ouvrage|prénom= Caroline|nom1=Fournillon-Courant|titre=Kandinsky, Formes noires sur blanc|nature ouvrage=exposition, [[Musée Zervos - Maison Romain-Rolland|musée Zervos]]|éditeur=Cahiers d'art|date=2023|isbn=978-2-85117-325-6}}
 
== Archives ==
* Le fonds d'archives de Vassily Kandinsky<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Centre Pompidou, Archives et documentation, Fonds Vassily Kandinsky|url=http://archivesetdocumentation.centrepompidou.fr/ead.html?id=FRM5050-X0031_0000067|consulté le={{1er}} février 2017}}.</ref> et le sous-fonds Nina Kandinsky<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Centre Pompidou, Archives et documentation,Sous-fonds Nina Kandinsky |url=http://archivesetdocumentation.centrepompidou.fr/ead.html?id=FRM5050-X0031_0000122 |consulté le={{1er}} février 2017}}.</ref> sont conservés à la [[Bibliothèque Kandinsky]], au [[Centre Pompidou]] à Paris.
* Les Wassily Kandinsky papers, 1911-1940<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Getty, Primo search |url=hdl:10020/850910|Wassily Kandinsky papers, 1911-1940 (bulk 1921-1937) |consulté le={{1er}} février 2017}}.</ref> sont conservés au [[Getty Research Institute]] à Los Angeles.
* Les archives de Gabriele Münter sont conservées à la Lenbachhaus à Munich<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Lenbachhaus Research |url=http://www.lenbachhaus.de/the-museum/research/museums-archive/?L=1 |consulté le={{1er}} février 2017}}.</ref>.
* Les archives du [[Bauhaus]]<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Bauhaus-archiv |url=http://www.bauhaus.de/de/bauhaus-archiv/185_bibliothek_und_archiv/691_archiv/ |consulté le={{1er}} février 2017}}.</ref> sont conservées à Berlin.
 
== Filmographie ==
* ''Wassily Kandinsky (1866-1944). Figures de l'invisible, « Jaune-Rouge-Bleu » ou « Gelb-Rot-Blau »'', émission de la série [[Palettes]] dirigée par Alain Jaubert, 25 min, réalisée par Palettes production en 1994, diffusée le {{date-|27 novembre 1994}} sur Arte, première édition vidéo en 1995, DVD vidéo ARTE/éditions Montparnasse, 2007.
 
== Expositions monographiques en France ==
* ''Kandinsky, trente peintures des musées soviétiques'', du {{1er}} février au {{date-|8 avril 1978}} au [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Centre Pompidou]], Paris.
* ''Kandinsky'', du {{date-|1 novembre 1984}} au {{date-|28 janvier 1985}} au [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Centre Pompidou]], Paris<ref>{{lien web|titre=Dossier de presse|site=centrepompidou.fr|url=https://www.centrepompidou.fr/media/document/18/3f/183f79089ad44e1a5a5456cfc8201f11/normal.pdf}}</ref>.
* ''Kandinsky, collections du Musée national d'art moderne'', du 31 janvier au 17 mai 1998, [[Musée des beaux-arts de Nantes]]<ref>{{lien web|titre=Dossier de presse|site=centrepompidou.fr|url=https://www.centrepompidou.fr/media/document/9d/c4/9dc4ea42b5d9374c2d7d29a05fd37430/normal.pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur= Geneviève Breerette |titre=Les Kandinsky de Beaubourg exposés à la lumière du Musée de Nantes|périodique=Le Monde.fr|date=1998-02-26|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1998/02/26/les-kandinsky-de-beaubourg-exposes-a-la-lumiere-du-musee-de-nantes_3652844_1819218.html}}</ref>
* ''Kandinsky : retour en Russie, 1914-1921'', 13 juin au 16 septembre 2001, [[Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg]]
* ''Vassily Kandinsky : rétrospective'', du 4 juillet au 10 octobre 2001, [[Fondation Maeght]]
* ''Kandinsky'', du {{date-|8 avril}} au {{date-|10 août 2009}} au [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Centre Pompidou]], Paris<ref>{{Lien web |auteur=[[Jean-Paul Bouillon]]|titre=Kandinsky (exposition) |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/kandinsky/ |site=[[Encyclopædia Universalis]] |consulté le=2022-05-12}}</ref>.
* ''Kandinsky, les années parisiennes (1933-1944)'', du {{date-|29 octobre 2016}} au {{date-|29 janvier 2017}} au [[Musée de Grenoble]]<ref>{{Lien web|auteur=Jean-François Lasnier|titre="Kandinsky, les années parisiennes" au musée de Grenoble |url=https://www.connaissancedesarts.com/arts-expositions/kandinsky-les-annees-parisiennes-au-musee-de-grenoble-1158367/ |site=Connaissance des Arts |date=2016-12-13 |consulté le=2022-05-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Les années parisiennes de Kandinsky au musée de Grenoble |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/peinture/les-annees-parisiennes-de-kandinsky-au-musee-de-grenoble_3366475.html |site=Franceinfo |date=2016-10-28 |consulté le=2022-05-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Anne Chépeau|titre=Kandinsky, sa période parisienne méconnue s'expose à Grenoble |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/kandinsky-sa-periode-parisienne-meconnue-s-expose-a-grenoble_1949747.html |site=Franceinfo |date=2016-12-03 |consulté le=2022-05-12}}</ref>
 
== Honneurs ==
* [[(2662) Kandinsky]], un astéroïde de la [[ceinture principale]], est nommé en son honneur.
 
== Timbres ==
*2021: Dans le cercle<ref>{{lien web| titre = Phil-Ouest - Timbre de 2021 - Premier timbre du volet de gauche Œuvre de Vassily Kandinsky intitulée « Dans le cercle »| consulté le = 2023-08-21| url = https://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Kandinsky_01_2021}}</ref>
 
== Notes et références ==
{{Références|groupe=alpha}}
{{Références|taille=30}}
 
== Liens externes ==
{{Autres projets|commons=Category:Wassily Kandinsky|wikiquote=Vassily Kandinsky}}
{{Catégorie principale|Vassily Kandinsky}}
{{Liens}}
{{Palette|Vassily Kandinsky|Bauhaus|Le Cavalier bleu|Anthroposophie|Postimpressionnisme}}
{{Portail|Culture russe|arts|peinture|gravure|Allemagne|France}}
 
{{CLEDETRI:Kandinsky, Vassily}}
[[Catégorie:Peintre russe du XXe siècle]]
Ligne 376 ⟶ 34 :
[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]
[[Catégorie:Synesthète]]
WE LES FRR SUR DISCORD KALASHFORNICATRICE C MN TAG JVOUS BZ WLH WLH
 
DISCORD.GG/SOKA LES KHEY JOIN EN MASSE
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Vassily_Kandinsky ».