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Daniel Cohn-Bendit s'est toujours justifié en expliquant que le chapitre de ce livre était destiné à {{citation|choquer le bourgeois des années 1970}}<ref name=":0" />, et qu'il était à replacer dans le contexte de ces années<ref>Daniel Cohn-Bendit justifie en 2001 ses propos tenus dans ''[[Le Grand Bazar (livre)|Le Grand Bazar]]'' (1975), où il décrivait des contacts clairement pédo-sexuels, comme étant une « provocation intolérable », due au contexte de l'époque, et non des actes s'étant réellement déroulés. L.D. et J.-P. M., [https://www.humanite.fr/journal/2001-02-24/2001-02-24-240142 « Pédophilie. Polémique autour de propos " insoutenables " de l’ancien leader étudiant. »], ''L'Humanité'', {{date-|24 février 2001}}.</ref>, quand « la [[révolution sexuelle]] ne savait rien de l'abus sexuel »<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/politique/bayrou-derape-face-a-cohn-bendit-a-la-tele_765205.html « Bayrou dérape face à Cohn-Bendit à la télé »], ''L'Express'', 4 juin 2009.</ref>.

 

Cette thèse avancée par Daniel Cohn-Bendit en février 2001 pour sa défense, voulant que l'opinion publique et les intellectuels aient été insensibles dans les années 1970 et les années 1980 aux dangers de la pédophilie, est contredite par les milieux intellectuels ainsi que par la [[Institut national de l'audiovisuel#Numérisation des années 2000|numérisation progressive des archives de la télévision]] et des journaux. L'émergence sur la scène publique des débats autour de la pédophilie {{cita|contraint les psychiatres et les psychanalystes à s’interroger de manière approfondie sur ce qui se passait en réalité}}<ref>{{Interview |nom=Ambroise-Rendu |prénom=Anne-Claude |intervieweur=Cécile Andrzejewski |lien nom=Anne-Claude Ambroise-Rendu |titre url=« Gabriel Matzneff constitue un super-dominant »|url=https://www.mediapart.fr/journal/france/040120/gabriel-matzneff-constitue-un-super-dominant |nom du média=Médiapart |date=04 janvier 2012}}.</ref> et à [[Pétitions en France concernant la majorité sexuelle#L'expertise judiciaire prend en compte la parole des victimes|prendre en compte de manière plus sérieuse la parole des enfants]], selon l'historienne [[Anne-Claude Ambroise-Rendu]]. La défense des suspects, même en cas de longue détention préventive, est alors « très minoritaire dans l'opinion publique », selon le psychiatre Romain Pages<ref name="galopin">Citée par Alice Galopin Marie-Violette Bernard, site de France Télévisions le 5 janvier 2020</ref> et ne mobilise qu'une « poignée d'intellectuels », même si certains sont jugés prestigieux, selon [[Virginie Girod]], docteure en histoire<ref name="galopin" />. La bienveillance envers l'écrivain [[Gabriel Matzneff]] dans les années 1980 « n'est en rien le reflet d’une société et des années », souligne en janvier 2020 l’écrivaine [[Sylvie Brunel]]<ref name="brun">{{Article |langue=fr |titre=Sylvie Brunel : « Non, l’époque de Gabriel Matzneff n’était pas complaisante ! » |périodique=Le Monde.fr (tribune) |date=2020-01-01 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/01/sylvie-brunel-non-l-epoque-de-gabriel-matzneff-n-etait-pas-complaisante_6024519_3232.html |consulté le=2021-09-18 }}.</ref>, après une réaction de [[Bernard Pivot]] reprenant l'argumentation de Daniel Cohn-Bendit pour expliquer les six invitations de Gabriel Matzneff à ''Apostrophes'', en évoquant lui aussi la pétition de 1977{{Laquelle ?|date=13 juin 2024}} « signée par les plus grands écrivains de l'époque »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Affaire Matzneff : Bernard Pivot exprime ses regrets |url=https://www.lepoint.fr/societe/affaire-matzneff-bernard-pivot-exprime-ses-regrets-30-12-2019-2355311_23.php |site=Le Point |date=2019-12-30 |consulté le=2021-09-18}}.</ref>.