« Procréation médicalement assistée » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Vlévhi (discuter | contributions)
Balise : potentielle contribution rémunérée
Vlévhi (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Balise : potentielle contribution rémunérée
Ligne 6 :
En [[France]], l'Assistance médicale à la procréation est définie par l'article L.2141-1 du [[Code de la Santé Publique]] <ref>« L'assistance médicale à la procréation s'entend des pratiques cliniques et biologiques permettant la conception in vitro, le transfert d'embryons et l'insémination artificielle, ainsi que de toute technique d'effet équivalent permettant la procréation en dehors du processus naturel. » [http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/amp/codes.asp L'AMP et les codes de loi français]</ref>.
 
 
== Historique ==
 
 
À l’origine, les premières techniques de PMA (insémination artificielle) ont été développées pour permettre à des couples infertiles d’avoir des enfants.
Par la suite, ces techniques ont été utilisées dans d’autres cas, y compris pour éviter la transmission de maladies génétiques.
 
* Fin du XVIIIe siècle : la première insémination artificielle intraconjugale a lieu en Ecosse.
* Début du XIXe siècle : les premières inséminations artificielles intraconjugales sont réalisées en France.
* Fin du XIXe siècle : la première insémination artificielle avec don de spermatozoïdes est réalisée aux Etats-Unis.
* 1968 : les banques de sperme congelé voient le jour aux Etats-Unis. C’est dans ces mêmes années que les hormones susceptibles de stimuler l’ovaire (les gonadotrophines) sont utilisées.
* 1969 : une première grossesse est obtenue après injection de gonadotrophines en Israël.
* 1973 : la technique de congélation du sperme arrive en France et, avec elle apparaissent les CECOS (Centres d’Etudes et de Conservation des Œufs et du Sperme humain). Ces centres organisent le don de spermatozoïdes selon leurs règles éthiques d’anonymat et de gratuité.
* 1978 : Louise Brown voit le jour en Grande-Bretagne. Elle est le premier enfant né après une fécondation in vitro, une nouvelle technique élaborée pour pallier les lésions des trompes que la chirurgie ne peut réparer.
* 1982 : naissance d’Amandine, premier bébé français né après une fécondation in vitro. Dans les années qui suivent, les progrès successifs permettent une meilleure maîtrise des traitements hormonaux et une augmentation des taux de succès.
* 1984 : le transfert d’embryon congelé réussit pour la première fois en Australie avec la naissance de Zoé.
* 1988 : face au développement des techniques d’assistance médicale à la procréation et suite aux réflexions des professionnels concernés, les pouvoirs publics créent des centres agréés ainsi que la Commission nationale de médecine et de biologie de la reproduction.
* 1992 : l’injection directe du spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovocyte (ICSI) est mise au point à Bruxelles et révolutionne la prise en charge de l’infertilité masculine.
* 1994 : naissance d’Audrey, le premier bébé français conçu grâce à une ICSI. Cette même année, les premières lois de bioéthiques sont votées en France. Elles définissent l’assistance médicale à la procréation : « pratiques cliniques et biologiques permettant la conception in vitro, le transfert d’embryons et l’insémination artificielle ainsi que de toute technique d’effet équivalent permettant la procréation en dehors du processus naturel ». Elles réservent ces pratiques aux couples homme/femme, vivants, en âge de procréer, mariés ou pouvant justifier de deux ans de vie commune. Durant les années qui suivent, des traitements inducteurs de l’ovulation plus simples à utiliser apparaissent. Le nombre d’embryons transférés est diminué de façon à réduire les grossesses multiples, des normes de qualité s’imposent aux cliniciens et aux laboratoires. Les risques sont ainsi mieux évalués de même que les facteurs pronostics.
* 2004 : bien que la loi de 1994 prévoie l’accueil d’embryons, ce n’est qu’en 2004 que cette technique donne naissance à un enfant en France. Cette même année, les lois de bioéthique sont révisées, maintenant les principes fixés en 1994 et prévoyant la création de l’Agence de la biomédecine. Cet organisme public placé sous la tutelle du ministère de la Santé rassemble, pour la première fois sous une même autorité, les activités d’assistance médicale à la procréation, de diagnostics prénatal et génétique. Elle a également en charge le don et la greffe d’organes, de tissus et de cellules, précédemment confiés depuis 1994 à l’Etablissement français des Greffes. Elle a pour mission d’agréer les praticiens concernés, d’autoriser certaines activités, d’évaluer ces pratiques et de contrôler le respect des dispositions légales.
 
 
 
== Statistiques ==
En 2002, le nombre de bébés nés par procréation médicalement assisté serait compris entre {{formatnum:219000}} et {{formatnum:246000}}, avec une augmentation dans le temps. Le taux de succès, selon la procédure, est compris entre 15% (transfert d'embryon congelé) et 22% (fécondation in vitro)<ref>International Committee for Monitoring Assisted Reproductive Technology, [http://humrep.oxfordjournals.org/cgi/content/abstract/dep098v1 ''World Collaborative Report on Assisted Reproductive Technology, 2002''], Human Reproduction, 2009, doi:10.1093/humrep/dep098</ref>.