« Mahomet » : différence entre les versions

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=== Le nom propre Mahomet dans la langue française ===
''Mahomet'' est le nom propre [[langue française|français]] qui désigne habituellement le fondateur de l'Islam. Il est aussi utilisé pour désigner certains personnages historiques de l'Islam comme les anciens [[calife]]s, mais jamais pour les personnes ordinaires ou contemporaines<ref>{{sources obsolètes|En 1869, dans l'introduction à la traduction du [[s:Le Koran (Traduction de Kazimirski)|Koran]] par [[Albin de Kazimirski Biberstein]] intitulée [[s:Le Koran (Traduction de Kazimirski) Mahomet|Notice biographique sur Mahomet]], on trouve la note suivante}} : {{début citation}}C'est ''Mohammad'' (le glorifié) qu'on devrait dire ; les Turcs prononcent ''Méhémet'', quand il est question d'un personnage vivant du nom de Mohammed, c'est au contraire l'usage en français de se servir de la forme ''Mohamed'', lorsqu'on parle des Arabes vivants qui portent ce même nom.{{fin citation}}</ref>. Cette forme courrantecourante, qui est l'aboutissement d'une longue tradition écrite et orale, est assez éloignée de la prononciation originale arabe ({{lang|rtl|ar|محمد}}), mʊˈħæmmæd {{Audio|Ar-muhammad.ogg|cliquer ici}}), mais il existe désormais une forme alternative qui est une romanisation plus récente de la forme [[arabe]], qui, suivant la translittération scientifique plus moderne, s'orthographie en français Mohammed<ref>on trouve chez Daniel de Larroque, dans sa traduction du {{s|XVII|e}} de la ''Vie de Mahomet'' d'Humphrey, le remarque et propose en index la graphie ''Mohammed'', ''Biographie universelle'', V° Mahomet (''Mohammed''){{refnec}}</ref> ou encore Muhammad.
 
Si on trouve la forme brève ''Mahum'' dans la [[Chanson de Roland]], dès le {{s|XI|e}}, le nom du prophète de l'islam est connu depuis le {{s|VIII|e}} dans le monde romanophone, au fil des contacts avec générés par l'expansion musulmane<ref>Michel Masson, ''À propos de la forme du nom de Mahomet'', in ''Bulletin de la SELEFA, n°2, 2003, p. 8, [http://www.selefa.asso.fr/files_pdf/AcBul09T02.pdf article en ligne]</ref>. Toutefois dans les [[chansons de geste]] qui popularisent son nom sous diverses formes (par exemple ''Mahon'' ou ''Mahom''<ref>Jean-Pierre Martin, « Les Sarrasins, l'idolâtrie et l'imaginaire de l'antiquité dans les chansons de geste », in Jean-Claude Vallecalle et Pascale Blum-Cuny, ''Littérature et religion au Moyen Âge et à la Renaissance'', éd. Presses Universitaires de Lyon, 1997, pp. 39-40, [http://books.google.be/books?id=ERyT3m8qA5kC&pg=PA39 extraits en ligne]</ref>) à la suite de la prise de [[Jérusalem]] par les Turcs [[Seldjoukides]] ([[1078]]) et la prédication des [[croisades]] en Occident, Mahomet est assimilé à une divinité faisant partie d'un [[panthéon]] [[idolâtrie|idolâtre]] des ''[[sarrasins]]'', en compagnie de ''[[Tervagant]]'', ''[[Apollon|Apollin]]'', ''[[Jupiter]]'', ''Noiron'', ''Cahu'' et d'autres<ref>Jean-Pierre Martin, « Les Sarrasins, l'idolâtrie et l'imaginaire de l'antiquité dans les chansons de geste », op. cit., pp. 33-34, [http://books.google.be/books?id=ERyT3m8qA5kC&pg=PA33 extrait en ligne]</ref>. Cette présentation adressée à un public laïc relève à l'époque soit de l'ignorance, soit d'une volonté de présenter l'adversaire sous un jour ridicule<ref>Jean-Pierre Martin, « Les Sarrasins, l'idolâtrie et l'imaginaire de l'antiquité dans les chansons de geste », op. cit., p. 27, [http://books.google.be/books?id=ERyT3m8qA5kC&pg=PA27 extrait en ligne]</ref>.
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====Évolution de l'usage====
''Mahomet'' est la forme française la plus communément attestée {{non neutre|dans les encyclopédies et dictionnaires depuis}} le {{s-|XVII|e}} jusqu'à nos jours<ref name="N'Diaye">{{ouvrage|éditeur=Gallimard|collection=|série=|titre=Le génocide voilé|titre vo=|ref=|volume=|titre volume=|prénom1=Tidiane|nom1=N'Diaye|lien auteur1=|directeur1=|préface=|trad=|langue=|lien langue=|lieu=|année=2008|mois=|jour=|publi=|pages=|format=|isbn=|issn=|oclc=|présentation en ligne=|lire en ligne=|partie=|numéro=|chap=|passage=44|id=|commentaire=}}</ref>, tandis que la forme arabe est en général orthographiée ''Mohammed''. Les nouvelles transcriptions contemporaines du nom, ''Mohamed'' ou ''Mohammed'' ou ''Muhammad'', ont parfois conduit à proposer l'adoption d'un nouveau terme en français. Cette question n'a toutefois pas été évoquée à l'[[Académie française]]. Cependant, l'[[Encyclopædia Universalis]] fait usage de la graphie ''Muhammad'' dans son article consacré au prophète de l'islam<ref>[[Maxime Rodinson]], ''Muhammad'' (titre en français), [[Encyclopædia Universalis]], article de 1971, t.15 {{p.}}660-662. (réédition août 2002). {{ISBN|2-85229-550-4}}</ref>, sous la signature de l'historien [[Maxime Rodinson]]<ref>Celui-ci utilise déjà le nom ''Mohammad''au sein de son ''Mahomet'' (livre abondamment cité dans le paragraphe « Aspects de la psychologie de Mahomet », cf. infra)</ref> et le dictionnaires Larousse titre son article ''Mahomet ou Muhammad''<ref>[http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Mahomet/131133 article du Larousse en ligne]</ref>. Parmi les chercheurs et à titre d'exemples, [[Abdurrahmân Badawî]], traducteur d'[[Ibn Ishaq]], écrit ''Muhammad'', Hermann Zotenberg, traducteur de [[Tabari|Tabarî]], utilise ''Mohammed''<ref>éditions de Thesaurus, de Al-Bustane et de La Ruche</ref>, [[Vincent Monteil]], traducteur d'[[Ibn Khaldoun]], utilise ''Muhammad''<ref>éditions de Thesaurus et de Beyrouth en trois volumes</ref>. A l'instar de ces derniers, nombre de spécialistes de l'Islam, n'utilisent plus la forme « Mahomet » dans leur travaux en français<ref>[[Maxime Rodinson]], [[Dominique Chevallier]], [[André Miquel]], [[Mohamed El Aziz Ben Achour]], [[Haïm Zafrani]], [[Hichem Djaït]], [[Dominique Sourdel|Dominique et Janine Sourdel]], [[Robert Mantran]], [[Marc Bergé]], [[Pierre Lory]], tout comme le philosophe [[Mohammed Arkoun]], écrivent tous « Muhammad » ou « Mohammad » ou « Mohammed » dans leurs textes en français. Il en est de même des penseur [[Malek Bennabi]] et [[Martin Lings]], du juriste théologien [[Muhammad Hamidullah]]</ref> quand d'autres restent attachés à cette forme ''savante''<ref name = "Chabbi Clio 2010">[[Jacqueline Chabbi]], ''Une approche historico-critique de l'islam des origines'', in ''Le Monde de Clio, 2010, [http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/une_approche_historico-critique_de_lislam_des_origines.asp article en ligne]</ref>.
 
Certains auteurs préfèrent par ailleurs user d'autres formes vernaculaires : ''Mohamed'', ''Mouhammad'' ou encore ''Mamadou''<ref name="N'Diaye"/>.
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