« Pomme de terre » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Calcineur (discuter | contributions)
LiveRC : Révocation des modifications de 188.126.70.179; retour à la version de Spedona ; vandalisme
J'ai ajouté le terme "crompire" (wallon de l'est de la belgique) aux noms de la pomme de terre)
Ligne 1 :
{{Unicode}}
{{Homonyme|Pomme de terre (homonymie)|Patate (homonymie)}}
{{sous-titre/Taxon|ns1=Solanum tuberosum}}
{{Taxobox début | végétal | ''Solanum tuberosum'' | Patates.jpg |Diverses variétés| classification=Cronquist }}
{{Voir homonymes|Pomme de terre (homonymie)|Patate}}
{{Taxobox | sous-règne | Tracheobionta }}
{{Taxobox début | végétal | ''Solanum tuberosum'' | 234 Solanum tuberosum L.jpg | <!-- insérer une légende descriptive de l'image --> | classification=APGII }}
{{Taxobox | division | Magnoliophyta }}
{{Taxobox | classeclade | MagnoliopsidaAngiospermes }}
{{Taxobox | sous-classeclade | AsteridaeDicotylédones vraies }}
{{Taxobox | clade | Noyau des Dicotylédones vraies | <small>Noyau des Dicotylédones vraies</small> }}
{{Taxobox | clade | Astéridées }}
{{Taxobox | clade | Lamiidées }}
{{Taxobox | ordre | Solanales }}
{{Taxobox | famille | Solanaceae }}
{{Taxobox | sous-famille | Solanoideae }}
{{Taxobox | tribu | Solaneae }}
{{Taxobox | genre | Solanum }}
{{Taxobox | sous-genre | Solanum }}
{{Taxobox | section | Petota }}
{{Taxobox taxon | végétal | espèce | Solanum tuberosum | [[Carl von Linné|L.]], [[1753]] }}
{{Taxobox imageUICN | Image:PotatoEN flowers.jpg| |Fleurs de pomme de terre}}
{{Taxobox phylogénie bandeau | végétal | classification=APGII }}
{{Taxobox | ordre | Solanales }}
{{Taxobox | famille | Solanaceae }}
{{Taxobox | sous-famille | Solanoideae }}
{{Taxobox commons | Category:Solanum tuberosum }}
{{Taxobox fin}}
 
La '''pomme de terre''', ou '''patate''' (langagedans familierle registre informel ou bien en [[français canadien]], [[Français canadiende Suisse|canadianismesuisse]] etou français[[Français régionalde Belgique|belge]]), est un [[tubercule]] comestible produit par l'espècel’espèce ''Solanum tuberosum'', appartenant à la famille des [[Solanaceae|solanacées]]. Le terme désigne également la [[plante]] elle-même, [[plante herbacée]], vivace par ses [[tuberculePlante vivace|vivace]]s enpar l'absenceses de [[Point de givrage|gel]]tubercules mais toujours [[agricultureAgriculture|cultivée]] comme une [[planteculture annuelle]].
 
La pomme de terre est originaire de la [[cordillère des Andes]] dans([[Colombie]], le[[Pérou]], sud-ouest[[Bolivie]], de[[Argentine]], [[Chili]]), dans l'[[Ouest]] de l’[[Amérique du Sud]] où son utilisation remonte à environ {{unité|8000|ans}}. Introduite en [[Europe]] vers la fin du {{XVIe siècles-|XVI}} à la suite de la [[Découverte et exploration de l'Amérique|découverte de l’Amérique]] par les conquistadors[[conquistador]]s espagnols, elle s’est rapidement diffusée dans le monde et est aujourd’huien 2015 cultivée dans plus de {{nobr|150 pays}} sous pratiquementpresque toutes les latitudes habitées.
 
C'Elle est une source importante de [[glucide]]s, qui se présentent principalement sous forme de [[fécule]]<ref group="N">On appelle « fécule » l'l’[[amidon]] de la pomme de terre et d'autresd’autres tubercules et racines. Voir {{Lien web |langue= fr |titre= Fécule |éditeur=[[Centre national de ressources textuelles et lexicales|CNRTL]]|url= http://www.cnrtl.fr/definition/f%C3%A9cule Définition|format= depdf la}}.</ref>, féculeet parselon leson Centre nationalmode de ressourcescuisson textuelleselle etpeut lexicalesapporter (CNRTL).]</ref>,des maisquantités aussinotables de [[protéine]]s et de [[vitamine]]s. Ses qualités nutritives et sa facilité de culture font qu’elle est devenue l'unl’un des [[alimentAliment de base|aliments de base]] de l’humanité, figurant: elle figure parmi les [[légume]]s et [[féculent]]s les plus consommés. C’estet aussiest la cultureprincipale denrée alimentaire lanon pluscéréalière productive,du produisantmonde. plusCultivée deet [[matièreconsommée sèche]]localement, àrelativement l’hectarepeu quecommercialisée lessur céréalesle etmarché quemondial toutesous autresa planteforme cultivéecrue, àelle l’exceptionest derecommandée lapar cannel’[[Organisation àdes sucre.Nations Launies|ONU]] pommepour deatteindre terrela reste[[sécurité sous-utiliséealimentaire]]<ref dansname="potato2008">{{lien certainsweb pays|langue= dufr Tiers-Monde,|titre= notammentAnnée eninternationale Afriquede sub-saharienne,la maispomme globalementde saterre consommation2008 progresse- dansÉclairage lessur paysun entrésor développement,enfoui tandis|éditeur= que[[Organisation dansdes lesNations paysunies développéspour ellel'alimentation tendet àl'agriculture|FAO]] diminuer,|année= basculant2009 de|site= plusfao.org en|url= plushttps://www.fao.org/documents/card/fr/c/09bf94de-c9ea-5e84-a3bb-1ce36eaa9da9 vers|consulté des formes transforméesle= (produits appertisés, déshydratés ou surgelés)09/01/2024}}.</ref>.
 
C’est aussi la culture alimentaire la plus productive, produisant plus de [[matière sèche]] à l’hectare que les [[Céréale|céréales]] ; 85 % de la matière sèche produite par la plante est comestible pour l’homme contre environ 50 % pour les céréales<ref name="potato2008" />.
La [[fécule de pomme de terre]] a donné naissance à une industrie de transformation aux multiples débouchés dans les secteurs agro-alimentaire, cosmétique, pharmaceutique et industriel.
 
Le rendement moyen est d’environ {{nobr|17 tonnes}} à l’hectare au niveau mondial, mais se situe entre quarante et cinquante tonnes dans certains pays développés d’[[Amérique du Nord]] et d’Europe occidentale. La pomme de terre reste sous-utilisée dans certains pays du [[Tiers monde|Tiers Monde]], notamment en [[Afrique subsaharienne]], mais globalement sa consommation progresse dans les pays en développement, tandis que dans les pays développés elle tend à diminuer et à basculer de plus en plus vers des formes transformées (produits [[Appertisation|appertisés]], déshydratés ou [[Surgélation|surgelés]]).
Compte tenu de son importance économique, de nombreuses études scientifiques sur la pomme de terre et les espèces apparentées, notamment dans le domaine de la génétique, sont menées par des institutions publiques ou privées de différents pays, coordonnées au niveau mondial, entre autres, par le [[centre international de la pomme de terre]].
 
La [[fécule de pomme de terre]] a donné naissance à une industrie de transformation, la [[féculerie]], aux multiples débouchés dans les secteurs agro-alimentaire, cosmétique, pharmaceutique et industriel.
 
Compte tenu de son importance économique, de nombreuses études scientifiques sur la pomme de terre et les espèces apparentées, notamment dans le domaine de la [[Organisme génétiquement modifié|génétique]], sont menées par des institutions publiques ou privées de différents pays, coordonnées au niveau mondial, entre autres, par le [[Centre international de la pomme de terre]].
 
== Étymologie ==
Le mot patate vient des [[langues amérindiennes]] par l'intermédiaire de l'espagnol. D'après l'[[Académie royale espagnole]], le mot espagnol« patata » serait un hybride entre le mot [[Taïno (langue)|taino]] ''batata'' (patate douce) et le mot [[Quechua|qechua]] ''papa (''patate'')''<ref>https://dle.rae.es/patata</ref>.
 
== Aspects botaniques ==
=== Description morphologique ===
La pomme de terre est une [[plante [[herbe|herbacée]], [[tuberculeTubercule|tubéreuse]] à feuilles [[Glossaire de botanique#C|caduques]] (elle perd ses feuilles et ses tiges aériennes dans la saison froide), à port dressé, qui peut atteindre un mètre{{unité|1|m}} de hauteur<ref name="Dimitri">{{Ouvrage |langue=es}} {{ouvrage |prénom1=Dimitri apellidos |nom1=Milan Dimitri|titre=Descripción nombrede plantas cultivadas |tome=1 Milan|lieu=Buenos Aires |éditeur = ACME S.A.C.I, Buenos Aires|titrenature ouvrage= {{lang|es|Enciclopedia Argentina de Agricultura y Jardinería. Tome I. Descripción de plantas cultivadas}} | année=1987 |isbn= 1987}}.</ref>, plus ou moins étalé avec l'âgel’âge. C'estC’est une [[plante vivace|vivace]] grâce à ses tubercules, à condition que le climat leur permettentpermette de survivre à la saison froide, ; mais quielle est cultivée comme une plante annuelle.
 
Du point de vue [[botanique]] elle n’est pas un légume racine mais un légume tige : les tubercules sont des tiges souterraines transformées<ref name="pelt32">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jean-Marie Pelt]] |titre=Des Légumes – Petite encyclopédie gourmande |lieu=Paris |éditeur=[[J'ai lu]] |année=2009 |année première édition=1993 |pages totales=156 |passage=32 |isbn=978-2-290-01914-6 |id=pelt}}.</ref>.
 
==== Appareil végétatif ====
===== Système racinaire =====
Le [[racineRacine (botanique)|système racinaire]] est [[Glossaire de botanique#F|fasciculé]] et très ramifié ; il a tendance à s'étendres’étendre superficiellement mais peut s'enfoncers’enfoncer jusqu'àjusqu’à {{Unitéunité|0.8|mètrem}} de profondeur. Il est constitué de [[Organe adventif|racines adventives]] qui apparaissent à la base des [[Bourgeon (botanique)|bourgeons]] du tubercule ou sur les nœuds des tiges enterrées ; pour cette raison, le tubercule doit être planté à une profondeur telle qu’elle permette une formation adéquate des racines et des [[rhizome]]s.
Il est constitué de [[organe adventif|racines adventives]] qui apparaissent à la base des [[Bourgeon (botanique)|bourgeons]] du tubercule ou sur les nœuds des tiges enterrées ; pour cette raison, le tubercule doit être planté à une profondeur telle qu'elle permette une formation adéquate des racines et des stolons.
 
Les racines connaissent une croissance rapide depuis les premiers stades de développement jusqu'aujusqu’au moment où commence la formation des tubercules<ref name="Faiguenbaum raíces">{{es}} {{lien web |urllangue= es |auteur1= http://wwwH.uc Faiguenbaum M |auteur2= P.cl/sw_educ/cultivos/papa/raices.htm Zunino | titre = Biología de Cultivos Anuales, Papa. Sistema radicular |auteur site= Faiguenbaumuc.cl M,|url= Hhttp://www.,uc.cl/sw_educ/cultivos/papa/raices.htm Zunino, P|brisé éditeur le= Facultad30 denovembre Agronomía2018 e Ingeniería Forestal. Pontificia Universidad Católica de Chile}}.</ref>.
 
===== Tiges aériennes et feuillage =====
[[Image: Aardappel blad Solanum tuberosum.jpg|thumbvignette|uprightredresse|leftgauche|Feuille composée de la pomme de terre.]]
Les [[feuille]]s, caduques, alternes, ontfont de dix {{unité|10|à vingt centimètres=20|cm}} de long. Elles sont insérées sur la tige selon une [[phyllotaxie]] spiralée, de rapport 5/13<ref name=Rousselle"Rousselle50">{{Ouvrage | auteur langue=fr |auteur1=Patrick Rousselle, |auteur2=Yvon Robert, |auteur3=Jean-Claude Crosnier | titre =La pomme de terre -: Production, amélioration, ennemis et maladies, utilisations | collection lieu= Mieux comprendreParis | éditeur = INRA éditions - ITPT - ITCF | lieu collection=Mieux Pariscomprendre | année = 1996 |pages isbntotales=607 |passage=50 |isbn=2-7380-0676-0 |lire passageen ligne=https://books.google.com/books?id=PxoHapWTrx0C&printsec=frontcover 50 |id=rousselle1996}}.</ref>{{,}}<ref group="N">Ce rapport signifie que lorsque la spirale effectue {{nobr|5 révolutions}}, elle porte {{nobr|13 feuilles}}, soit un angle de 138° 28'28′ entre deux feuilles successives.</ref>. Elles sont composées [[glossaireGlossaire botanique#I|imparipennées]] et comptent {{unité|7 |à =9 |[[foliole]]s}} de forme lancéolée et de tailletailles hétérogènesvariées, de toutes petites folioles s'intercalants’intercalant par paires entre les plus grandes. Les feuilles [[Glossaire de botanique#B|basales]] peuvent parfois être entières.
L'[[Épiderme (botanique)|épiderme]] est composés de [[Cellule (biologie)|cellules]] aux parois sinueuses en vue superficielle. Elles présentent des poils ou [[trichome]]s à leur surface, en quantité variable selon les cultivars. Les trichomes peuvent être [[Glossaire botanique#U|unisériés]], glandulaires et à tête pluricellulaire plus ou moins sphérique.
 
L’[[Épiderme (botanique)|épiderme]] est composé de [[Cellule (biologie)|cellules]] aux parois sinueuses {{quoi|en vue superficielle}}. Il présente des poils ou [[Trichome (botanique)|trichomes]] à sa surface, en quantités variables selon les [[cultivar]]s. Les trichomes peuvent être [[Glossaire botanique#U|unisériés]], glandulaires et à tête pluricellulaire plus ou moins sphérique.
[[Image: Solanum toberosum ex Strasburger 1900.png|thumb|''Solanum tuberosum'', aspect de la partie basale de la plante, avec tiges aériennes, stolons, tubercules et racines. En noir, le tubercule-mère.]]
La pomme de terre présente deux types de tiges : des tiges aériennes, à section circulaire ou angulaire, sur lesquelles sont disposées les feuilles, et des tiges souterraines, les stolons, sur lesquelles apparaissent les tubercules<ref name="Faiguenbaum tallo">{{es}} {{lien web | url = http://www.uc.cl/sw_educ/cultivos/papa/caulinar.htm | titre = Biología de Cultivos Anuales, Papa. Sistema caulinar |auteur = Faiguenbaum M, H., Zunino, P| éditeur = Facultad de Agronomía e Ingeniería Forestal. Pontificia Universidad Católica de Chile}}</ref>.
 
[[Image:Solanum toberosum ex Strasburger 1900.png|vignette|''Solanum tuberosum'', schéma de la plante avec tiges aériennes, [[rhizome]]s, tubercules et racines. En noir, le tubercule-mère.]]
Les tiges aériennes naissent à partir de bourgeons présents sur le tubercule utilisé comme semence. Elles sont herbacées, succulentes et peuvent atteindre de 0,6 à {{Unité|1.0|mètre}} de long. Normalement de couleur verte, elles peuvent exceptionnellement présenter une coloration rouge pourpre. Elles peuvent être érigées ou [[Glossaire botanique#D|décombantes]], s'inclinant progressivement vers le sol à mesure qu'avance la maturité de la plante. Les entrenœuds sont allongés chez la sous-espèce ''andigena'' et bien plus courts chez la sous-espèce ''tuberosum''<ref name="Dimitri" />. Dans la phase finale de leur développement, les tiges aériennes peuvent devenir relativement ligneuses à la base<ref name="Faiguenbaum tallo" />.
 
[[Image : Potato sprouts.jpg|thumb|Germes croissant sur le tubercule. On peut observer à leur base de petites racines adventives.]]
La pomme de terre présente deux types de tiges : des tiges aériennes, à section circulaire ou angulaire, sur lesquelles sont disposées les feuilles ; et des tiges souterraines, les [[rhizome]]s, sur lesquelles apparaissent les tubercules<ref name="FaiguenbaumTallo">{{lien web |langue= es |auteur1= H. Faiguenbaum M |auteur2= P. Zunino |titre= Biología de Cultivos Anuales, Papa. Sistema caulinar |url= http://www.uc.cl/sw_educ/cultivos/papa/caulinar.htm |site= uc.cl ({{lang|es|Facultad de Agronomía e Ingeniería Forestal. Pontificia Universidad Católica de Chile}}) |brisé le= 30 novembre 2018 }}.</ref>.
 
Les tiges aériennes naissent à partir de bourgeons présents sur le tubercule utilisé comme semence. Elles sont herbacées, [[Plante succulente|succulentes]] (c'est-à-dire charnues) et peuvent atteindre de {{unité|0.6|à=1.0|m}} de long. Normalement de couleur verte, elles peuvent exceptionnellement présenter une coloration rouge violet. Elles peuvent être érigées ou [[Glossaire botanique#D|décombantes]], s’inclinant progressivement vers le sol à mesure qu’avance la maturité de la plante. Les entrenœuds sont allongés chez la sous-espèce ''andigena'' et bien plus courts chez la sous-espèce ''tuberosum''<ref name="Dimitri" />. Dans la phase finale de leur développement, les tiges aériennes peuvent devenir relativement ligneuses à la base<ref name="FaiguenbaumTallo" />.
 
[[Image:Potato sprouts.jpg|vignette|Germes croissant sur le tubercule, avec à leur base de petites racines adventives.]]
 
===== Tiges souterraines et tubercules =====
Les tiges souterraines, ou stolons[[rhizome]]s, sont formées par des bourgeons latéraux plus ou moins longs qui naissent à la base des tiges aériennes. Elles {{pas clair|naissent alternativement}} des sous-nœuds situés sur les tiges aériennes et croissent à l'horizontalel’horizontale sous la surface du sol (croissance [[Glossaire de botanique#D|diagéotropique]]). Chaque [[rhizome]] engendre un tubercule par le grossissement de son extrémité distale<ref name="Faiguenbaum talloFaiguenbaumTallo" />.
 
[[Image:Solanum tuberosum 02.jpg|vignette|redresse|gauche|Tubercules de pomme de terre, avec sur leur surface des « yeux » et des lenticelles.]]
[[Image:Tubercule de pomme de terre en coupe.svg|vignette|redresse|gauche|Coupe longitudinale d’un tubercule.]]
[[Image:Composition d'une pomme de terre.jpg|gauche|vignette|redresse|Schéma simplifié de la proportion des composants d'un tubercule (voir « [[Féculerie]] »). Ces chiffres varient selon les variétés.]]
 
Les [[tubercule]]s, qui résultent d’une modification des tiges souterraines, fonctionnent comme organes de réserve de nutriments.
[[Image: Solanum tuberosum 02.jpg|thumb|upright|left|Tubercules de pomme de terre. On peut voir les « yeux » et les lenticelles à leur surface.]]
Ils sont de taille et de forme variable selon les variétés, leur forme étant classée en quatre grands types : [[wikt:claviforme|claviformes]] (forme de massue comme la {{nobr|[[BF 15]]}} ou de rein comme la [[Ratte (pomme de terre)|ratte]]) ; oblongs ([[Bintje]], [[Spunta]]) ; arrondis, souvent bosselés (essentiellement les [[Fécule de pomme de terre|variétés à fécule]]) ; cylindriques et allongés, plus ou moins bosselés (variétés anciennes comme la [[Vitelotte|vitelotte noire]])<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-Marie Polèse |titre=La culture des pommes de terre |éditeur=Éditions Artemis |année=2006 |passage=17 |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Xk8Y_mvk5xYC&printsec=frontcover}}.</ref>. La peau est généralement jaune, mais peut être rouge, noire, ou rosée<ref>{{lien web |titre= Choisir les variétés |site= plantdepommedeterre.org |url= http://www.plantdepommedeterre.org/pages/jardin2.htm |consulté le= 19 août 2009 }}.</ref>. La chair est blanche, jaune plus ou moins foncé, rose ou violette selon les variétés<ref name="Arvy" />.
[[Fichier:Tubercule de pomme de terre en coupe.svg|thumb|upright|left|Coupe longitudinale d'un tubercule]]
Les [[tubercule]]s qui résultent d'une modification des tiges souterraines fonctionnent comme organe de réserve de nutriments.
 
À leur surface, on peut observer des « yeux », alignés sur cinq {{quoi|génératrices}} et disposés selon une courbe hélicoïdale qui court depuis la cicatrice basale (point d’attache du tubercule sur le rhizome), jusqu’à l’[[Apex végétal|apex]], à l’extrémité opposée, où ils sont les plus nombreux. Ces yeux comportent normalement trois germes, disposés à l’aisselle d’écailles (feuilles réduites) qui sont les bourgeons végétatifs et représentent autant de tiges potentielles<ref name="FaiguenbaumTub" />. Ils sont plus ou moins enfoncés, l’enfoncement protégeant les bourgeons végétatifs ; la sélection a privilégié les yeux superficiels, qui facilitent l’épluchage, dans les variétés de consommation. Observables également à la surface, les [[lenticelle]]s sont des orifices circulaires qui permettent la respiration. Leur nombre varie en fonction de la superficie, de la taille du tubercule et des conditions du milieu<ref name="Xin">{{article |langue= en |auteur1= Xin Xu |auteur2= Dick Vreugdenhil |auteur3= André A.M. van Lammeren |titre= Cell division and cell enlargement during potato tuber formation |année= 1998 |périodique= {{lang|en|Journal of Experimental Botany}} |vol= 49 |numéro= 320 |pages= 573-582 |url= http://jxb.oxfordjournals.org/cgi/reprint/49/320/573 |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>.
Ils sont de taille variable et de forme oblongue, plus ou moins allongée, cylindrique, lisse ou bosselée selon les variétés. La couleur de la peau est généralement jaune, mais peut être rouge, noire, ou rosée<ref>{{lien web|url =http://www.plantdepommedeterre.org/pages/jardin2.htm | titre= Un grand choix de variétés| éditeur = Fédération nationale des producteurs de plants de pommes de terre | consulté le = 19 août 2009 }}</ref>. La couleur de la chair est blanche, jaune plus ou moins foncé, rose ou violette selon les variétés<ref name="Arvy"/>.
 
Les [[germe]]s se développent après une période de [[dormance]] plus ou moins longue. Les premiers à se développer sont ceux situés à l’[[Apex végétal|apex]].
À leur surface, on peut observer des « yeux », alignés sur cinq génératrices et disposés selon une courbe hélicoïdale qui court depuis la cicatrice basale (point d'attache du tubercule sur le stolon), jusqu'à l'[[Glossaire botanique#A|apex]], à l'extrémité opposée, où ils sont les plus nombreux. Ces yeux comportent normalement trois germes, disposés à l'aisselle d'écailles (feuilles réduites) qui sont les bourgeons végétatifs et représentent autant de tiges potentielles<ref name="Faiguenbaum tub"/>. Ils sont plus ou moins enfoncés, l'enfoncement protégeant les bourgeons végétatifs ; la sélection a privilégié les yeux superficiels, qui facilitent l'épluchage, chez les variétés de consommation.
Observables également à la surface, les [[lenticelle]]s sont des orifices circulaires qui permettent la respiration. Leur nombre varie en fonction de la superficie, de la taille du tubercule et des conditions de milieu<ref name="Xin">{{en}} {{article| url = http://jxb.oxfordjournals.org/cgi/reprint/49/320/573| auteur = Xin, E., D. Vreugdenhil y A. M. Lammeren| année = 1998| titre = Cell division and cell enlargement during potato tuber formation| périodique = Journal of Experimental Botany| numéro = 49| id= 573-582| consulté le = 19 août 2009}}</ref>.
Les [[germe]]s se développent après une période de [[dormance]] plus ou moins longue, les premiers à se développer étant ceux situés à l'apex.
 
Dans une coupe transversale, on distingue le cortex, le [[parenchyme]] vasculaire de réserve, l'anneaul’anneau vasculaire plus ou moins marqué, et le tissu médullaire<ref name="Faiguenbaum tubFaiguenbaumTub">{{es}} {{lien web |langue= urles |auteur1= http://wwwH.uc Faiguenbaum M |auteur2= P.cl/sw_educ/cultivos/papa/tubercul.htm Zunino | titre = Biología de Cultivos Anuales, Papa. Tubérculo |éditeur= auteuruc.cl |url= Faiguenbaum M, Hhttp://www.uc.cl/sw_educ/cultivos/papa/tubercul., Zunino, Phtm |brisé éditeur le= Facultad30 denovembre Agronomía2018 e Ingeniería Forestal. Pontificia Universidad Católica de Chile}} .</ref>.
[[Image : SolanumTuberosumYoungTuber.jpg|thumb|Jeune tubercule se développant à l'extrémité d'un rhizome.]]
 
[[Image:SolanumTuberosumYoungTuber.jpg|vignette|Jeune tubercule se développant à l’extrémité d’un rhizome.]]
La formation des tubercules, ou tubérisation, se produit à l'extrémité des [[rhizome]]s dans une zone [[méristème|méristématique]] sub-apicale, grâce à un grossissement radial, produit de l'allongement des cellules parenchymateuses et de la perte de leur polarité. Pendant la formation du tubercule, la croissance longitudinale du rhizome s'arrête et les cellules parenchymateuses du cortex, de la moelle et des zones périmédullaires se divisent et s'allongent. Chez les tubercules mûrs, il subsiste peu d'éléments conducteurs et pas de [[cambium]] vasculaire continu. Les tubercules sont couvert d'un [[glossaire botanique#E|exoderme]] qui apparaît en rompant l'épiderme et qui va grossir avec le temps.
 
La formation des tubercules, ou [[Tubérisation de la pomme de terre|tubérisation]], se produit à l’extrémité des [[rhizome]]s dans une zone [[Méristème|méristématique]] sub-apicale, grâce à un grossissement radial, produit de l’allongement des cellules parenchymateuses et de la perte de leur polarité. Pendant la formation du tubercule, la croissance longitudinale du rhizome s’arrête et les cellules parenchymateuses du cortex, de la moelle et des zones péri[[médullaire]]s se divisent et s’allongent. Chez les tubercules mûrs, il subsiste peu d’éléments conducteurs et pas de [[cambium]] vasculaire continu. Les tubercules sont couverts d’un [[Glossaire botanique#E|exoderme]] qui apparaît en rompant l’épiderme et qui grossit avec le temps.
Le tubercule comporte une forte proportion d'[[eau]], pouvant aller jusqu’à 80 %, ainsi que des matières [[amidon|amylacées]] (la [[Fécule de pomme de terre|fécule]]), accumulées dans les [[amyloplaste]]s, du [[sucre]], des matières albuminoïdes, des fibres [[cellulose|cellulosiques]], des éléments [[Minéral|minéraux]], des [[diastase]]s et des [[vitamine]]s ([[vitamine C]], surtout présente dans la [[peau]]) et des toxines (voir plus loin).
 
Le tubercule comporte une forte proportion d’[[eau]], pouvant aller jusqu’à 80 %, ainsi que des matières [[Amidon|amylacées]] (la [[Fécule de pomme de terre|fécule]]), accumulées dans les [[amyloplaste]]s, du [[sucre]], des matières albuminoïdes, des fibres [[Cellulose|cellulosiques]], des éléments [[Minéral|minéraux]], des [[diastase]]s et des [[vitamine]]s ([[vitamine C]], surtout présente dans la [[peau]]) et des toxines (voir plus loin).
 
==== Appareil reproducteur ====
===== Fleurs et inflorescence =====
L'L’[[inflorescence]] est une [[cyme]] qui naît à l'extrémitél’extrémité de la [[tige]]. Elle compte d'unede {{unité|1|à trente =30|fleurs}}, généralement entre {{nombre|7|et=15}}. Le nombre d’inflorescences et 15le nombre de fleurs par inflorescence varient fortement selon les [[cultivar]]s.
Le nombre d'inflorescences et le nombre de fleurs par inflorescence varient fortement selon les [[cultivar]]s.
Approximativement au moment où s'ouvre la première fleur, une nouvelle tige, qui donnera naissance à une nouvelle inflorescence, se développe à l'aisselle de la feuille proximale.
En général, deux ou trois fleurs s'ouvrent chaque jour. Elles restent ouvertes de 2 à 4 jours si bien que chaque inflorescence présente de 5 à 10 fleurs ouvertes en même temps pendant le pic de la floraison.
 
Approximativement au moment où s’ouvre la première fleur, une nouvelle tige, qui donnera naissance à une nouvelle inflorescence, se développe à l’aisselle de la feuille proximale.
[[Fichier:Diagramme floral Solanum tuberosum.svg|thumb|upright|left|Diagramme floral]]
En général, {{unité|2|ou=3|fleurs}} s’ouvrent chaque jour. Elles restent ouvertes de {{unité|2|à=4|jours}} si bien que chaque inflorescence présente de {{unité|5|à=10|fleurs}} ouvertes en même temps pendant le pic de la floraison.
Les [[fleur]]s, d'un diamètre de 3 à {{Unité|4|cm}}, sont régulières, à symétrie pentamère typique de la famille des ''Solanaceae''.
 
[[Image:Diagramme floral Solanum tuberosum.svg|vignette|redresse|gauche|Diagramme floral.<br />Légende :<br />s = sépales<br />p = pétales<br />ét = étamines<br />ov = ovaire supère]]
Le [[calice (botanique)|calice]] gamosépale est constitué de cinq [[sépale]]s verts soudés à la base et la [[corolle]] gamopétale, à cinq [[pétale]]s également soudés par leur bords, a la forme d'une étoile.
Les [[fleur]]s, d’un diamètre de {{unité|3|à=4|cm}}, sont régulières, à symétrie pentamère typique de la famille des ''Solanaceae''.
La corolle peut être de couleur blanche ou d'un mélange plus ou moins complexe de bleu, pourpre et violet selon le type et la quantité d'[[anthocyanine]]s présentes.
[[Image: Potato flowers.jpg|thumb|250px|[[Inflorescence]] et [[fleur]]s de pomme de terre.]]
L'[[androcée]] comprend cinq [[étamine]]s au filet court inséré sur la corolle, et à l'[[anthère]] à deux loges, de 5 à {{Unité|7|mm}} de long, de couleur jaune brillant, sauf chez les clones mâle stériles chez lesquels elle est jaune clair ou jaune verdâtre. Les anthères sont rapprochées formant un tube entourant le [[pistil]]. Leur [[Glossaire de botanique#D|déhiscence]] se fait par deux pores terminaux<ref name="Arvy">{{ouvrage | auteur =Marie Pierre Arvy et François Gallouin| titre = Légumes d'hier et d'aujourd'hui |éditeur =Belin | lieu = Paris | année = 2007 |passage = 403 - 418 |isbn =978-27011-4205-0 }}</ref>.
 
Le [[Calice (botanique)|calice]] gamosépale est constitué de {{nobr|5 [[sépale]]s}} verts soudés à la base et la [[corolle]] gamopétale, à {{nobr|5 [[pétale]]s}} également soudés par leurs bords, a la forme d’une étoile.
Le [[pistil]], issu de deux [[carpelle]]s soudés, comprend un [[ovaire (botanique)|ovaire]] [[Glossaire botanique#S|supère]] à deux loges. Les [[stigmate (botanique)|stigmates]] sont habituellement de couleur verte, mais certains clones peuvent présenter des stigmates pigmentés. Ils sont plus ou moins saillants au delà de l'anneau des anthères. La saillie du style hors de la colonne des anthères n'intervient pas avant la veille de l'éclosion de la fleur.
La corolle peut être de couleur blanche ou d’un mélange plus ou moins complexe de bleu, pourpre et violet selon le type et la quantité d’[[anthocyanine]]s présentes.
La réceptivité du stigmate et la durée de production du [[pollen]] est d'environ deux jours. La [[fécondation]] se produit approximativement 36 heures après la [[pollinisation]].
[[Image:Potato flowers.jpg|vignette|250px|[[Inflorescence]] et [[fleur]]s de pomme de terre.]]
L’[[androcée]] comprend {{nobr|5 [[étamine]]s}} au filet court inséré sur la corolle et à l’[[anthère]] à {{nobr|2 loges}}, de {{unité|5|à=7|mm}} de long, de couleur jaune brillant, sauf chez les clones mâles stériles chez lesquels elle est jaune clair ou jaune verdâtre. Les [[anthère]]s sont rapprochées formant un tube entourant le [[pistil]]. Leur [[Glossaire de botanique#D|déhiscence]] se fait par {{nobr|2 pores}} terminaux<ref name="Arvy">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Marie Pierre Arvy |auteur2=François Gallouin |titre=Légumes d’hier et d’aujourd’hui |lieu=Paris |éditeur=[[Belin éditeur|Belin]] |année=2007 |pages totales=607 |passage=403-418 |isbn=978-2-7011-4205-0}}.</ref>.
 
Le [[pistil]], issu de {{nobr|2 [[carpelle]]s}} soudés, comprend {{unité|1|[[Ovaire (botanique)|ovaire]]}} [[Glossaire botanique#S|supère]] à {{nobr|2 loges}}. Les [[Stigmate (botanique)|stigmates]] sont habituellement de couleur verte, mais certains clones peuvent présenter des stigmates pigmentés. Ils sont plus ou moins saillants au-delà de l’anneau des anthères. La saillie du style hors de la colonne des anthères n’intervient pas avant la veille de l’éclosion de la fleur.
Cette espèce produit des graines par autofécondation (comportement propre des espèces [[autogamie|autogames]]), mais elle manifeste aussi une [[dépression endogamique]] (caractéristique propre aux espèces [[allogamie|allogames]]). Les graines obtenues par pollinisation libre sont le résultat d'un mélange d'[[autopollinisation]] et de pollinisation croisée, la première étant la plus fréquente<ref name="Plaisted">{{en}} {{ouvrage| nom1 =Plaisted| prénom1e =R.| directeur1 = W. Fehr & H. Hadley| titre = Hybridization of Crop Plants.| année = 1982| éditeur = American Society of Agronomy, Crop Science Society of America| lieu = New-York| passage = 483-494| titre chapitre = Potato| isbn = 0-89118-034-6}}</ref>.
 
La réceptivité du stigmate et la durée de production du [[pollen]] sont d’environ {{nobr|2 jours}}. La [[fécondation]] se produit approximativement {{nobr|36 heures}} après la [[pollinisation]].
 
Cette espèce produit des graines par autofécondation (comportement propre des espèces [[Autogamie|autogames]]), mais elle manifeste aussi une [[dépression endogamique]] (caractéristique propre aux espèces [[Allogamie|allogames]]). Les graines obtenues par pollinisation libre sont le résultat d’un mélange d’[[autopollinisation]] et de pollinisation croisée, la première étant la plus fréquente<ref name="Plaisted">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=R. Plaisted |auteur2=W. Fehr |auteur3=H. Hadley |titre=Hybridization of Crop Plants |lieu=New York |éditeur=American Society of Agronomy, Crop Science Society of America |année=1982 |pages totales=483-494 |isbn=0-89118-034-6}} {{lien brisé |lang=en |url= http://www.agron.iastate.edu/faculty/fehr/HOCP/34HOCP.pdf |format=pdf |titre= Potato (lien brisé) |consulté le= 30 novembre 2018 |brisé le= 30 novembre 2018 }}.</ref>.
 
===== Fruits et graines =====
[[Image:Solanum Potatotuberosum fruits004.jpgJPG|thumbvignette|FruitsFruit de ''Solanum tuberosum''.]]
Le [[fruit (botanique)|fruit]] de la pomme de terre est une [[baieBaie (botanique)|baie]] qui ressemble à une petite tomate. IlTout comme le reste de la plante<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Nourriture : Le {{nobr|{{lang|en|Top}} 10}} des aliments toxiques ! |url= http://www.femmezine.fr/bien-etre/sante/pomme-de-terre-aliment-toxique-di.html |site= femmezine.fr |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>, y compris les tubercules lorsqu'ils sont germés ou verdis, il contient des [[alcaloïde]]s et [[solanine]]s toxiques<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= La pomme de terre |url= http://www.centre-antipoison-animal.com/pomme-terre.html |site= centre-antipoison-animal.com |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref> et n'est donc pas comestible. Sa forme peut être sphérique, allongée ou ovoïde, son diamètre varie généralement de {{unité|1 à {{Unité|3| cm}}, et sa couleur peut aller du vert au jaunâtre, ou de marron rougeâtre à violet. Les baies présentent deux loges et peuvent contenir approximativement de {{nobr|200 à 400 graines}}. Elles sont groupées en [[grappe]]s terminales.
 
Les graines aplaties, ovales ou réniformes et de couleur blanche, jaune ou marron jaunâtre<ref name="Plaisted" />, sont petites ; on compte de {{unité|1000 |à =1500 |graines}} pour un gramme<ref>{{article |langue= en}} {{lien web|auteur= Zósimo Huamán |url =http://www.cipotato.org/library/pdfdocs/TIBen21132.pdf |titre= Systematic, Botany and morphology of the Potato |éditeurpériodique= bulletin du Centre international de la pomme de terre |annéenuméro= 6 |lieu= Lima, Pérou |année= 1986 |lire en ligne= http://www.cipotato.org/library/pdfdocs/TIBen21132.pdf |consulté le= 230 novembre août2018 2010}}.</ref>. Elles sont [[Albumen|albuminées]] et l'embryonl’embryon est enroulé<ref name="Arvy" />.
 
Certaines variétés cultivées ne fleurissent pas, d'autres; d’autres fleurissent mais sont stériles, par dégénérescence des étamines ou des ovules<ref name="Arvy" />.
 
=== Physiologie ===
==== Repos végétatif et dormance ====
Dès sa formation, le tubercule de pomme de terre subit une période de [[dormanceDormance|repos végétatif]] (ou dormance vraie, d'origined’origine physiologique) qui l'empêchel’empêche de germer, même s'ils’il est placé dans des conditions de milieu (température, hygrométrie) favorables à la [[germination]]. Cette première phase est suivie d’une période de [[dormance]] déterminée par des conditions de milieu défavorables (température sub-optimale)<ref name="rousselle76">{{Harvsp|id=rousselle1996|Rousselle {{et al.}}|1996|p=76}}.</ref>.
 
Cette première phase est suivie d'une période de [[dormance]] déterminée par des conditions de milieu défavorables (température sub-optimale)<ref>{{Ouvrage | auteur = Patrick Rousselle, Yvon Robert, Jean-Claude Crosnier | titre =La pomme de terre - Production, amélioration, ennemis et maladies, utilisations | collection = Mieux comprendre | éditeur = INRA éditions - ITPT - ITCF | lieu = Paris | année = 1996 | isbn = 2-7380-0676-0 | passage = 76 }}</ref>.
La durée du repos végétatif est très variable (de 17dix-sept à 40quarante semaines) et dépend principalement des variétés, c'estc’est-à-dire de facteurs génétiques. Elle est par exemple courte pour 'Sirtema', moyenne pour '[[Bintje]]' et longue pour '[[Désirée (pomme de terre)|Désirée]]'<ref>{{lien web |urllangue=http://www.perriol.com/2culture/maladies/physiologie.html fr |titre= Repos végétatif et vitesse d'incubationd’incubation, deux caractères physiologiques variétaux importants. |éditeursite=Perriol perriol.com |url= http://www.perriol.com/2culture/maladies/physiologie.html |consulté le= 9 août 2010 }}.</ref>. De nombreux changementchangements biochimiques sont liés au maintien et à la levée de la dormance, en particulier l'l’[[acide abscissique]] (ABA) semble jouer un rôle déterminant dans la dormance des bourgeons<ref>{{en}} {{lien web |urllangue=http://findarticles.com/p/articles/mi_qa4069/is_200407/ai_n9421778/?tag=content;col1 en |auteurprénom=Suttle, Jeffrey C. |nom1= Suttle |titre= Physiological Regulation of Potato Tuber Dormancy. |éditeur= {{lang|en|American Journal of Potato Research}} | datemois= juillet/août |année= 2004 | site= BNet, CBS Interactive Business Network |url= http://findarticles.com/p/articles/mi_qa4069/is_200407/ai_n9421778/?tag=content;col1 |consulté le= 9 août 2010 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
 
=== Systématique ===
==== Position de l'espècel’espèce dans la classification ====
 
{| class="wikitable gauche"
! Rang taxonomique
! Nom latin
|-----
| align="left" |Famille
| align="left" |''[[Solanaceae]]''
|-----
| align="left" |Genre
| align="left" |''[[Solanum]]'' L.
|-----
| align="left" |[[Sous-genre (biologie)|Sous-genre]]
| align="left" |''Potatoe'' G. Don (D'Arcy)
|-----
| align="left" |[[Section (biologie)|Section]]
| align="left" |''[[Solanum sect. Petota|Petota]]'' Dumort.
|-----
| align="left" |[[Taxon#Rang taxinomique|Sous-section]]
| align="left" |''Potatoe'' G. Don
|-----
| align="left" |[[Série (biologie)|Série]]
| align="left" |''Tuberosa'' (Rydb.) Hawkes
|}
 
La pomme de terre appartient au [[genreGenre (biologie)|genre]] ''[[Solanum]]'', et plus précisément au sous-genre ''Potatoe'', section ''[[Solanum sect. Petota|Petota]]'', sous-section ''Potatoe''. Cette sous-section se distingue par la présence de [[tubercule]]s véritables qui se forment à l'extrémitél’extrémité des [[stolonrhizome]]s<ref> name="1994hawkes">{{Ouvrage |langue=en}} {{ouvrage|auteur1=J.G auteurHawkes |titre=Potato Hawkesgenetics |éditeur=(Eds. Bradshaw, J.E and Mackay, G.R.), CAB International, Wallingford |année=1994 titre|isbn= chapitre|présentation en ligne=http://agris.fao.org/agris-search/search.do?recordID=GB9416538 |consulté le=30 novembre 2018 |titre chapitre=Origins of cultivated potatoes and species relationships|}}.</ref>. titreElle regroupe les espèces de pommes de terre cultivées et les espèces sauvages apparentées<ref>{{Ouvrage |langue=en Potato|langue originale=es genetics|auteur1=Carlos annéeM. Ochoa |titre=The 1994potatoes of South America |sous-titre=Bolivia éditeur|lieu=Cambridge |éditeur=[[Cambridge (Eds.University Bradshaw,Press]] J.E|année=1991 and|pages Mackay,totales=512 G.R.),|passage=182 CAB|isbn=0-521-38024-3 International,|lire Wallingforden ligne=https://books.google.com/books?id=KT5jNbv-TCQC&printsec=frontcover}}.</ref>.
| id = 3-42}}</ref>. Elle regroupe les espèces de pommes de terre cultivées et les espèces sauvages apparentées<ref>{{en}} {{ouvrage||titre=The potatoes of South America|auteur=Carlos M. Ochoa|éditeur=Cambridge University Press|année=1991|isbn=0521380243|passage = 182}}</ref>.
La série ''Tuberosa'', à son tour, se caractérise par ses [[feuille]]s [[glossaire botanique#I|imparipennées]] ou simples, sa [[corolle]] ronde ou pentagonale et ses [[baie (botanique)|baies]] arrondies<ref name="Hawkes1990">{{en}} {{ouvrage| nom1 =Hawkes| prénom1 =J.G.| titre =The potato: evolution, biodiversity and genetic resources.| année =1990| éditeur = Belhaven Press | lieu =Londres| pages =259}}</ref>.
L'espèce ''Solanum tuberosum'' se différencie des autres espèces de la même série taxonomique par l'articulation du [[pédoncule]] en son tiers médian, les lobes du calice courts et disposés régulièrement, les feuilles fréquemment arquées, les folioles toujours ovales à lancéolées, approximativement deux fois plus longues que larges et les tubercules ayant une période de [[dormance]] bien marquée<ref name="Hawkes1990" />.
 
La série ''Tuberosa'', à son tour, se caractérise par ses [[feuille]]s [[Glossaire botanique#I|imparipennées]] ou simples, sa [[corolle]] ronde ou pentagonale et ses [[Baie (botanique)|baies]] arrondies<ref name="Hawkes1990">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=J.G. |nom1=Hawkes |titre=The potato : evolution, biodiversity and genetic resources |lieu=Londres |éditeur=Belhaven Press |année=1990 |pages totales=259 |isbn=}}.</ref>.
==== Synonymes<ref>{{en}} {{lien web| url=http://mansfeld.ipk-gatersleben.de/pls/htmldb_pgrc/f?p=185:46:4099515553332015::NO::module,mf_use,source,akzanz,rehm,akzname,taxid:mf,,botnam,0,,Solanum%20tuberosum,5808 |titre= ''Solanum tuberosum'', Taxonomy and Nomenclature | site=Mansfeld's World Database of Agriculture and Horticultural Crops |éditeur=Leibniz-Institut für Pflanzengenetik und Kulturpflanzenforschung (IPK) |consulté le=3 août 2010}}</ref> ====
 
* ''Solanum aracatscha'' Bess. , Cat. Pl. Hort. Crem., 135. 1816.
L’espèce ''Solanum tuberosum'' se différencie des autres espèces de la même série taxonomique par l’articulation du [[pédoncule]] en son tiers médian, les lobes du calice courts et disposés régulièrement, les feuilles fréquemment arquées, les folioles toujours ovales à lancéolées, approximativement deux fois plus longues que larges et les tubercules ayant une période de [[dormance]] bien marquée<ref name="Hawkes1990" />.
* ''Solanum sinense'' Blanco , Fl. Filip., 137. 1837.
{{clr}}
* ''Solanum esculentum'' Neck. , Delic. Gallo-Belg. vol. 1, 119. 1768., nom. illeg.
==== Synonymes ====
* ''Lycopersicon tuberosum'' (L.) Mill. , Gard. Dict. ed. vol. 8, no. 7. 1768.
* ''Solanum aracatscha'' Bess., Cat. Pl. Hort. Crem., 135. 1816<ref name="mansfeld">{{lien web |langue= en |titre= ''Solanum tuberosum'', Taxonomy and Nomenclature |site= mansfeld.ipk-gatersleben.de |éditeur= {{lang|de|Leibniz-Institut für Pflanzengenetik und Kulturpflanzenforschung}} (IPK) |url= http://mansfeld.ipk-gatersleben.de/pls/htmldb_pgrc/f?p=185:46:4099515553332015::NO::module,mf_use,source,akzanz,rehm,akzname,taxid:mf,,botnam,0,,Solanum%20tuberosum,5808 |consulté le= 3 août 2010 }}.</ref>.
* ''Solanum sinense'' Blanco, Fl. Filip., 137. 1837<ref name="mansfeld" />.
* ''Solanum esculentum'' Neck., Delic. Gallo-Belg. {{vol.|1}}, 119. 1768., nom. illeg<ref name="mansfeld" />.
* ''Lycopersicon tuberosum'' (L.) Mill., Gard. Dict. ed. {{vol.|8}}, no. 7. 1768<ref name="mansfeld" />.
 
==== Sous-espèces ====
''Solanum tuberosum'' se subdivise en deux [[sous-espèce]]s : ''Solanum tuberosum'' L. subsp. ''tuberosum'' et ''Solanum tuberosum'' L. subsp. ''andigenum'' (Juz. & Bukasov) Hawkes.
 
{{Article détaillé|Liste de variétés de pommes de terre}}
La sous-espèce ''tuberosum'' est originaire de l'[[île de Chiloé]], de l'archipel de [[Chonos]] et des régions adjacentes du [[Chili]]. Certaines formes diploïdes de cette sous espèce sont cultivées au Chili.
 
''Solanum tuberosum'' se subdivise en deux [[sous-espèce]]s : ''Solanum tuberosum'' L. subsp. ''tuberosum'' et ''Solanum tuberosum'' L. subsp. ''andigenum'' (Juz. & Bukasov) Hawkes.
 
La sous-espèce ''tuberosum'' est originaire de l’[[île de Chiloé]], de l’archipel de [[Chonos]] et des régions adjacentes du [[Chili]]. Certaines formes diploïdes de cette sous espèce sont cultivées au Chili.
 
La sous-espèce ''andigenum'' est native des [[Cordillère des Andes|Andes]]<ref duname="pelt33">{{Harvsp|id=pelt|J.-M. Pelt|2009|p=33}}.</ref> [[Pérou|péruviennes]] et se distribue dude la [[VenezuelaColombie]] jusqu'aujusqu’au nord-ouest de l'l’[[Argentine]]<ref name="Hawkes1990" />. De nombreuses variétés traditionnelles de cette sous-espèce sont cultivées dans les régions andines. Certaines sont à l'originel’origine des premières introductions de la pomme de terre en Europe<ref name="OECD">{{en}} {{lien web | urllangue= http://www.oecd.org/dataoecd/25/62/27854542.pdfen | titre = Consensus Document on the Biology of ''Solanum tuberosum'' subsp. ''tuberosum'' (Potato) |auteur institutionnel= {{lang|en|Organisation for Economic Co-operation and Development}} (OECD) | année = 1997 | éditeur site= oecd.org ({{lang|en|Environment Directorate Organisation for Economic Co-operation and Development,}}) |lieu= Paris |url= http://www.oecd.org/dataoecd/25/62/27854542.pdf }}.</ref>.
 
Les différences morphologiques entre ces deux sous-espèces sont très réduites et résumées dans le tableau ci-dessous. La principale différence réside dans le fait que ''andigenum'' dépend d'uned’une [[photopériodismePhotopériodisme|photopériode]] courte pour [[tubérisationTubérisation|tubériser]]<ref name="Hawkes1994Hawkes1990">{{en}} {{ouvrage| auteur = Hawkes, J.G| titre chapitre = Origins of cultivated potatoes and species relationships| titre = Potato genetics| année = 1994 | éditeur = (Eds. Bradshaw, J.E and Mackay, G.R.), CAB International, Wallingford | id = 3-42}}</ref>{{,}}<ref name="Hawkes19901994hawkes" />{{,}}<ref name="OECD" />. Outre ces différences morphologiques, les deux sous-espèces sont nettement différenciées au niveau génétique, tant au niveau du [[génome]] [[chloroplaste|chloroplastique]] que nucléaire<ref>{{en}} {{article |langue= auteuren |auteur1= Hosaka, K., andHosaka |auteur2= R.E. Hanneman, Jr | titre = {{lang|en|Origin of chloroplast DNA diversity in Andean potatoes}} | année = 1988 |périodique = {{lang|en|Theoretical and Applied Genetics| volumen}} |volume= 76 | numéro = 3 | id pages= 333-340 |ISSN= 0040-5752, pp|résumé= https://link.springer.com/article/10.1007%2FBF00265332 |lire en ligne= 333-340}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{article |langue= auteuren |auteur= Grun, P. |Grun |titre = The evolution of cultivated potatoes |périodique= année{{lang|en|Economic Botany}} |volume= 199044 |numéro= périodique3 |titre numéro= Economicsupplément Botany: ''{{lang|en|New volumePerspectives on the Origin and Evolution of New World Domesticated Plants}}'' |mois= 44juillet-septembre (3|année= Suppl.)1990 |pages= id39–55 |résumé= pphttps://www.jstor.org/stable/4255270?seq=1#page_scan_tab_contents |lire en ligne= |consulté le= 30 novembre 2018 39–55}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{article |langue= auteuren |auteur1= Raker, C. &Raker |auteur2= David M. Spooner | titre = Chilean Tetraploid Cultivated Potato, ''Solanum tuberosum'', is Distinct from the Andean Populations: Microsatellite Data | année = 2002 | périodique = {{lang|en|Crop Science}} | volume = 42 | numéro = 5 | id = ISSN 1435-0653, pp.|pages= 1451–1458 | url = http://crop.scijournals.org/cgi/reprint/42/5/1451.pdf |format=pdf }}.</ref>.
{| class="wikitable" border="1"
! Caractéristiques
Ligne 168 ⟶ 186 :
|-
| Pédoncule
| align="right" |grossit jusqu'àjusqu’à l'l’[[Apex végétal|apex]]
| align="right" |ne grossit pas jusqu'àjusqu’à l'l’[[Apex végétal|apex]]
|-
| Réponse à la photopériode pour tubériser
Ligne 182 ⟶ 200 :
| align="right" |habituellement élargie
| align="right" |en général arrondie
|-
|}
 
Concernant l'originel’origine génétique des deux sous-espèces, on a établi que du fait de sa grande diversité génétique (avec d'innombrablesd’innombrables variétés locales décrites et une grande diversité au niveau du génome nucléaire et chloroplastique)<ref name="Brush">{{en}} {{article |langue= auteuren |auteur1= Stephen Brush, R.,|auteur2= Rick Ortega, R.,|auteur3= Pedro Cisneros, P.,|auteur4= Karl Zimmerer, K.|auteur5= yCarlos Quiros, C | titre = Potato Diversity in the Andean Center of Crop Domestication | année périodique= 1995 {{lang|en| périodique = Conservation Biology}} | volume = 9 | numéro = 5 |mois= idoctobre |année= 1995 |ISSN= 08888892,0888-8892 pp.|pages= 1189-1198 |résumé= https://www.researchgate.net/publication/229518933_Potato_Diversity_in_the_Andean_Center_of_Crop_Domestication |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>, la sous-espèce ''andigenum'' est la sous-espèce originale et celle qui a donné naissance à ''S. subsp. tuberosum''. Les différences au niveau de l'l’[[Acide désoxyribonucléique|ADN]] [[chloroplasteChloroplaste|chloroplastique]] sont suffisamment importantes pour pouvoir servir de marqueur généalogique pour déterminer sans équivoque comment s'ests’est formée la sous-espèce ''tuberosum''. Ainsi, on a démontré qu'ilqu’il existe cinq [[génotype]]s de chloroplastes chez la sous-espèce ''andigenum'' (dénommés A, C, S, T et W), tandis que la sous-espèce ''tuberosum'' en compte seulement trois (A, T et W).

Le type le plus fréquemment rencontré chez la sous-espèce ''tuberosum'' est le T, caractérisé par une cassure chromosomique de 241 paires de bases<ref name="KAwa"> {{en}} Kawagoe, Y., andet Y. Kikuta. 1991. {{lang|en|Chloroplast DNA evolution in potato (Solanum tuberosum L.)}}. {{lang|en|Theor. Appl. Genet.}} 81:13–20. </ref>. L'étudeL’étude de l'l’{{abréviation discrète|ADN|Acide désoxyribonucléique}} chloroplastique d'und’un grand nombre de variétés des deux sous-espèces a permis de conclure que la sous-espèce ''tuberosum'' dérive de la sous-espèce ''andigenum'' après que cette dernière s'ests’est croisée avec une espèce tubéreuse sauvage présente dans le sudSud de la [[Bolivie]] et le nordNord-ouestOuest de l'l’[[Argentine]], ''[[Solanum tarijense]]''<ref name="Hosaka 2003Hawkes1990" />{{en,}}<ref name="Hosaka 2003">{{article |langue= auteuren |auteur= Hosaka, K. |Hosaka |titre = Evolutionary Pathway of T-type Chloroplast DNA in Potato | année périodique= 2003 {{lang|en| périodique = American Journal of Potato Research}} | volume = 81 |année= id2003 |pages= pp. 21-32 |lire urlen ligne= http://findarticles.com/p/articles/mi_qa4069/is_200403/ai_n9369948/pg_1?tag=artBody;col1 }}.</ref><ref name="Hawkes1990" />.
 
==== Autres espèces ====
Selon la classification établie en 1990 par le botaniste britannique [[John Gregory Hawkes|J. G. Hawkes]], il existe sept [[espèceEspèce (biologie)|espèces]] de pommes de terre cultivées et sept [[sous-espèce]]s<ref name="hawkes 1990">{{article |langue= en}} {{article|urlauteur1=http://www.amjbot Zosimo Huaman |auteur2= David M.org/cgi/reprint/89/6/947 Spooner |titre= Reclassification of landrace populations of cultivated potatoes ''(Solanum Sect. Petota)'' |auteurpériodique=Zosimo Huaman{{lang|en|American etJournal Davidof M. SpoonerBotany}} |consulté le année=15 août2002 2009|périodiqueurl=American Journalhttp://www.amjbot.org/cgi/reprint/89/6/947 of Botany|annéeconsulté le=2002 15 août 2009 }}.</ref>. L'immense majorité des variétés modernes de pommes de terre, rattachées à ''Solanum tuberosum'' subsp. ''tuberosum'', sont cultivées dans le monde entier, les six autres espèces et la sous-espèce ''Solanum tuberosum'' subsp. ''andigenum'' sont cultivées exclusivement dans les régions andines de l'Amériquel’Amérique du Sud, du Venezuela au Chili.
 
Ces taxons se différencient notamment par leur niveau de [[ploïdie]] et peuvent être de diploïdes ({{nobr|1=2n = 2x = 24}}) à pentaploïdes ({{nobr|1=2n = 5x =60}}).
 
{| class="wikitable" style="text-align:center; width:60%;"
|+ Taxons de pommes de terre cultivées <br /><small>selon J. G. Hawkes<ref name="hawkes 1990" /> (1990)</small>
|-
! scope=col | espèces
Ligne 200 ⟶ 219 :
|-
|rowspan=2|''[[Solanum ajanhuiri]]'' Juz. & Bukasov
|cultigènes ‘Yari’
|2x
|-
|cultigènes ‘Ajawiri’
|2x
|-
|''[[Solanum chaucha]]'' Juz. & Bukasov
|&nbsp;
|3x
|-
|''[[Solanum curtilobum]]'' Juz. & Bukasov
|&nbsp;
|5x
|-
|''[[Solanum juzepczukii]]'' Buk.
|&nbsp;
|3x
|-
|rowspan=3|''[[Solanum phureja]]'' Juz. & Bukasov
|subsp. ''phureja''
|2x
|-
|subsp. ''estradae'' (Lopez) Hawkes
|4x
|-
|subsp. ''hygrothermicum'' (Ochoa) Hawkes
|4x
|-
|rowspan=2|''[[Solanum stenotomum]]'' Juz. & Bukasov
|subsp. ''stenotomum''
|2x
|-
|subsp. ''goniocalyx''
|2x
|-
|rowspan=2|''[[Solanum tuberosum]]'' L.
|subsp. ''andigenum'' (Juz. & Bukasov) Hawkes
|4x
|-
|subsp. ''tuberosum''
|4x
|}
 
Bien qu'ellequ’elle soit acceptée par le Centre international de la pomme de terre (CIP), cette classification ne fait pas consensus parmi les taxonomistes de la pomme de terre. Les botanistes russe Boukasov et et Lechnovitch en recensent 21 en 1971 tandis que Dodds en 1962 en admet trois, subdivisées toutefois en cinq [[groupeGroupe de cultivars|groupes de cultivars]] dans le cadre du [[Code international pour la nomenclature des plantes cultivées]].
 
En 2007, une étude basée sur des [[marqueurMarqueur moléculaire|marqueurs moléculaires]] portant sur {{nobr|742 variétés}} locales a conduit à réduire à quatre le nombre d'espècesd’espèces de pommes de terre cultivées : outre ''Solanum tuberosum'', il s'agirs’agit de ''[[Solanum ajanhuiri]]'' (diploïde), ''[[Solanum juzepczukii]]'' (triploïde) et ''[[Solanum curtilobum]]'' (pentaploïde)<ref>{{lienarticle web|urllangue=http://www.pnas.org/content/104/49/19398.full.pdf en |auteurauteur1=David D.M. Spooner, Jorge|auteur2= J. Nuñez, Guillermo|auteur3= G. Trujillo, Marıa|auteur4= M. del Rosario Herrera, Frank|auteur5= F. Guzman et|auteur6= MarcM. Ghislain |titre = Extensive simple sequence repeat genotyping of potato landraces supports a major reevaluation of their gene pool structure and classification |languejournal=en |année= 2007 |éditeur=PNAS ''([[Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America)''|PNAS]] consulté|vol= le104 |date= 16décembre juin2007 |url= http://www.pnas.org/content/104/49/19398.full.pdf |format= pdf 2010}}.</ref>.
 
Il existe également de nombreuses espèces sauvages, étroitement apparentées auaux précédentes, et poussant exclusivement en Amérique du Sud, par exemple ''S. jamesii'', ''S. commersioni'' ou ''S. maglia''. Certaines de ces espèces, en raison de leur résistance au froid, de leur précocité, de leur résistance aux maladies, ont été utilisées pour améliorer les variétés cultivées ou en créer de nouvelles.
 
=== DistributionRépartition ===
[[FichierImage:Solanum tuberosum distibutiondistribution.svg|thumbvignette|DistributionRépartition de l'espècel’espèce ''Solanum tuberosum''.]]
 
L'espèceL’espèce ''Solanum tuberosum'' a une [[Aireaire de répartition|aire de distribution]] naturelle, celle où elle était cultivée lors de l'arrivéel’arrivée des conquistadors espagnols, cantonnée dans les [[Cordillère des Andes|régions andines]] de l'l’[[Amérique du Sud]], les aires propres à chacune des deux sous-espèces, ''subsp. andigenum'' et ''subsp. tuberosum'', étant totalement disjointes, séparées notamment par la zone aride du [[désert d'Atacama]]. La première s'étends’étend depuis la Colombie au nord, jusqu'àjusqu’à la [[province de Jujuy]] enau Argentinenord aude sudl’Argentine, dans des régions montagneuse, généralement à plus de {{unité|2000|mètresm}} d'altituded’altitude, la seconde, exclusivement chilienne, est une zone de plaines qui va du centre du pays jusqu'àjusqu’à l'l’[[île de Chiloé|archipel des Chiloé]] au sud<ref>{{Ouvrage | auteurlangue=en |auteur1=Redcliffe N. Salaman |auteur2=William titreGlynn Burton |auteur3=John Gregory Hawkes |responsabilité3=introd.) |titre=The History and Social Influence of the Potato | éditeur ={{abréviation discrète|Cambridge University Press, 2{{e}} édition|année=1985 |numéro langued'édition=anglais2 |année première édition=1949 1985|pages totales=685 |passage=57 |isbn = 05213162350-521-31623-5 |lire passageen ligne=https://books.google.fr/books?id=EV4YE_0RsywC 57|consulté le=01 décembre 2018 |id=salaman1985}}.</ref>.
 
Les cultures actuelles, qui concernent presque exclusivement la sous-espèce ''subsp. tuberosum'', s'étendents’étendent sur les cinq continents entre 47 ° de latitude Sud et 65 ° de latitude Nord. La moitié de la surface consacrée à la pomme de terre se trouve en Europe et un tiers en Asie. L'hémisphèreL’hémisphère Sudsud ne comprend que 6,9 % des terres cultivées en pommes de terre. On constate deux pics dans la répartition en latitude, le plus important (52 % de la surface mondiale), entre 44° et 58&nbsp;° de latitude N correspond aux pays d'Europed’Europe situés depuis la mer du Nord jusqu'àjusqu’à la Russie où se pratique une culture d'étéd’été. Le second (19 % de la surface), entre 23° et 34&nbsp;° de latitude N correspond à des zones plus chaudes de culture d'hiverd’hiver ([[Plaine indo-gangétique|bassin du Gange]], Sud de la Chine, Nord de l'Afriquel’Afrique). 25 % des surfaces cultivées se situent à plus de {{unité|1000|m}} mètres d'altituded’altitude<ref>{{lien web|url=http://library.wur.nl/wda/dissertations/dis3262.pdf |langue= anglaisen |auteur= Robert Jan Hijmans| |titre= Diversity and ecology of the potato: The use of spatial analysis in crop science |site= library.wur.nl |éditeur=[[ Université de Wageningen |lien éditeur= Université de Wageningen]] |année= 2002 |url= http://library.wur.nl/WebQuery/wurpubs/fulltext/121312 |consulté le= 1601 juindécembre 2018 2010}}.</ref>.
 
=== Recherche ===
==== Séquençage du génome ====
Le génome de la pomme de terre cultivée est tétraploïde et comprend {{nobr|48 chromosomes}} ({{nobr|1=2n = 4x = 48}}). Sa taille est estimée à {{unité|950 |M[[paire de bases|pb]]}}.
Il esta enété cours deentièrement [[séquençageSéquençage|séquencé]] entre 2006 et 2011 dans le cadre d'und’un projet international devant aboutir fin 2010, le ''[[Consortium de séquençage du génome de la pomme de terre|{{abréviation discrète|Potato Genome Sequencing Consortium}}]] (PGSC)'' regroupant treize{{nobr|29 instituts}} de recherche appartenant à quatorze pays, et coordonné par l'l’[[université de Wageningen]] (Pays-Bas). Il s'inscrits’inscrit lui-même dans un projet plus large, l'l’''{{abréviation discrète|International Solanaceae Genome (SOL) Project}}'', intéressant plusieurs espèces de Solanacées<ref>{{en}}lien {{Lienweb web|urllangue=http://potatogenome.net/!@!.html en |titre = The Potato Genome Sequencing Consortium (PGSC) |url= http://potatogenome.net/ |consulté le = 21 août 2009 }}.</ref>.
 
La répartition des tâches entre les pays participants est la suivante : chromosomes 1, 5 et 8 : [[Pays-Bas]], chromosome 2 : [[Inde]], chromosome 3 : [[Argentine]], [[Brésil]], [[Chili]] et [[Pérou]], chromosome 4 : [[Royaume-Uni]] et [[Irlande (pays)|Irlande]], chromosome 6 : [[États-Unis]], chromosome 7 : [[Pologne]], chromosome 9 : [[Nouvelle-Zélande]], chromosomes 10 et 11 : [[Chine]], chromosome 12 : [[Russie]].
La répartition des tâches entre les pays participants est la suivante : {{nobr|chromosomes 1, 5 et 8}} : [[Pays-Bas]], {{nobr|chromosome 2}} : [[Inde]], {{nobr|chromosome 3}} : [[Argentine]], [[Brésil]], [[Chili]] et [[Pérou]], {{nobr|chromosome 4}} : [[Royaume-Uni]] et [[Irlande (pays)|Irlande]], {{nobr|chromosome 6}} : [[États-Unis]], {{nobr|chromosome 7}} : [[Pologne]], {{nobr|chromosome 9}} : [[Nouvelle-Zélande]], {{nobr|chromosomes 10 et 11}} : [[Chine]], {{nobr|chromosome 12}} : [[Russie]]. Les résultats de cette recherche ont été publiés par la revue scientifique ''[[Nature (revue)|Nature]]'' le {{date|10 juillet 2011}}<ref>{{article |lang= en |titre= All eyes on the potato genome |auteur= Chloe McIvor |journal= [[Nature (revue)|Nature]] News.com |date= 10 juillet 2011 |url= http://www.nature.com/news/2011/110710/full/news.2011.407.html }}.</ref>.
 
==== Pommes de terre transgéniques ====
{{Article détaillé|Pomme de terre transgénique}}
De nombreuses expériences de [[transgénèse]] ont été réalisées sur la pomme de terre depuis les années 1980. Elles poursuivent principalement trois objectifs : améliorer les caractéristiques agronomiques telles que résistance à des maladies, des insectes ou des stress abiotiques (sécheresse, froid), modifier la composition des tubercules en vue de leur utilisation alimentaire ou industrielle, se servir des tubercules comme « réacteurs biologiques » pour produire des molécules intéressantes en médecine humaine ou animale<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.vri.cz/docs/vetmed/51-5-212.pdf |titre=Genetically modified potato plants in nutrition and prevention of diseases in humans and animals: a review |auteur=R. Pribylova, I. Pavlik, M. Bartos | éditeur=Veterinary Research Institute, Hudcova |consulté le = 3 août 2010}}</ref>. Certaines ont obtenu des autorisations de commercialisation dans certains pays. Elles concernent notamment des résistances à des insectes ou à des maladies virales : résistance au [[doryphore]], à la [[teigne de la pomme de terre|teigne]] ''([[Phthorimaea operculella]])'' et aux [[virus Y de la pomme de terre|virus Y]] et au [[virus de l'enroulement de la pomme de terre|virus de l'enroulement]] de la pomme de terre<ref>{{ouvrage|titre=Histoire et amélioration de cinquante plantes cultivées|auteur = Claire Doré et Fabrice Varoquaux, coord.|éditeur= INRA éditions | collection = Savoir-faire|année = 2006|lieu=Paris|isbn=2-7380-1215-9|passage=616}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.ogm.gouv.qc.ca/resist_virus_pdt.html|titre=Variétés approuvées de pommes de terre résistantes aux virus |éditeur=gouvernement du Québec|consulté le=28 décembre 2009}}</ref>. D'autres concernant des propriétés intéressantes dans le domaine médical ou industriel n'ont pas eu d'applications concrètes.
 
De nombreuses expériences de [[transgénèse]] ont été réalisées sur la pomme de terre depuis les {{lnobr|années 1980}}. Elles poursuivent principalement trois objectifs : améliorer les caractéristiques agronomiques telles que la résistance à des maladies, des insectes ou des stress abiotiques (sécheresse, froid), modifier la composition des tubercules en vue de leur utilisation alimentaire ou industrielle, se servir des tubercules comme « réacteurs biologiques » pour produire des molécules intéressantes en médecine humaine ou animale<ref>{{Article |langue= en |auteur1= R. Pribylova |auteur2= I. Pavlik |auteur3= M. Bartos |titre= Genetically modified potato plants in nutrition and prevention of diseases in humans and animals: a review |périodique= {{lang|la|Veterinarni Medicina}} |vol= 51 |numéro= 5 |année= 2006 |lieu= Brno, {{lang|en|Czech Republic}} |lire en ligne= http://www.vri.cz/docs/vetmed/51-5-212.pdf |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. Certaines ont obtenu des autorisations de commercialisation dans certains pays. Elles concernent notamment des résistances à des insectes ou à des maladies virales : résistance au [[doryphore]], à la [[teigne de la pomme de terre|teigne]] ''([[Phthorimaea operculella]])'' et aux [[virus Y de la pomme de terre|virus Y]] et au [[virus de l'enroulement de la pomme de terre|virus de l’enroulement]] de la pomme de terre<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Claire Doré |auteur2=Fabrice Varoquaux, coord. |titre=Histoire et amélioration de cinquante plantes cultivées |lieu=Paris |éditeur=INRA éditions |collection=Savoir-faire |année=2006 |pages totales=812 |passage=616 |isbn=2-7380-1215-9}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre= Variétés approuvées de pommes de terre résistantes aux virus |site= ogm.gouv.qc.ca |url= http://www.ogm.gouv.qc.ca/resist_virus_pdt.html |consulté le= 28 décembre 2009 }}.</ref>. D’autres concernant des propriétés intéressantes dans le domaine médical ou industriel n’ont pas eu d’applications concrètes.
En 2000, des études menées aux [[États-Unis]] ont montré la possibilité d'utiliser une pomme de terre génétiquement modifiée comme [[vaccin|vaccin oral]] capable de déclencher chez l'homme une réponse immunitaire au [[virus de Norwalk]], responsable de certaines formes de gastro-entérite<ref>{{en}} {{lien web|url= http://www.news.cornell.edu/chronicle/00/7.13.00/BTI-potato_vaccine.html|titre=Human immunity to a virus set off for first time with plant-based vaccine|auteur = P. Blaine, Jr. Friedlander |date=13 juillet 2000| série=Cornell Chronicle Online| éditeur= [[université Cornell]]|consulté le=24 décembre 2009}}</ref>.
 
En 2000, des études menées aux [[États-Unis]] ont montré la possibilité d’utiliser une pomme de terre génétiquement modifiée comme [[Vaccin|vaccin oral]] capable de déclencher chez l’homme une réponse immunitaire au [[virus de Norwalk]], responsable de certaines formes de gastro-entérite<ref>{{lien web |langue= en |auteur1= P. Blaine |auteur2= Jr. Friedlander |titre=Human immunity to a virus set off for first time with plant-based vaccine |date= 13 juillet 2000 |série= {{lang|en|Cornell Chronicle Online}} |site= news.[[université Cornell|cornell]].edu |url= http://www.news.cornell.edu/chronicle/00/7.13.00/BTI-potato_vaccine.html |consulté le= 24 décembre 2009 }}. Voir aussi {{article |langue= en |auteur1= William D.O. Hamilton |auteur2= Koen Hellendoorn |auteur3= Timothy D. Jones |auteur4= Dwayne D. Kirk |auteur5= Hugh S. Mason |auteur6= Xiuren Zhang |auteur7= Charles J. Arntzen |titre= Vectors and methods for immunization against norovirus using transgenic plants | périodique={{lang|en|Boyce Thompson Institute for Plant Research}} <!--| site=patents.google.com--> | date= 21 juillet 2003 |lire en ligne= https://patents.google.com/patent/US7879338#patentCitations |consulté le= 1 décembre 2018 }}.</ref>.
En 2005, l'[[Autorité européenne de sécurité des aliments]] (AESA) a formulé un avis favorable à la production d'une pomme de terre transgénique, baptisée '[[Amflora]]', sur demande de la société [[BASF|BASF Plant Science]] (BPS)<ref>{{fr}} {{lien web|url= http://www.efsa.europa.eu/fr/scdocs/scdoc/324.htm|titre= Résumé de l’avis du groupe scientifique sur les organismes génétiquement modifiés concernant une demande de BASF Plant Science de mise sur le marché de la pomme de terre génétiquement modifiée EH92-527-1 |auteur = |date=7 décembre 2005| éditeur= Autorité européenne de sécurité des aliments|consulté le=24 décembre 2009}}</ref>. Cette variété transgénique, dont le nom de code officiel est « EH92-527-1 », possède un amidon composé à 98 % d'[[amylopectine]], ce qui présente un net avantage pour la production de fécule à usage industriel<ref>{{fr}} {{lien web|url= http://www.internutrition.ch/in-news/point/pdf/okt06_f.pdf|titre= Pomme de terre génétiquement modifiée utilisée pour la production de matières premières renouvelables |auteur = |date=octobre 2006| éditeur= Internutrition (Association suisse pour la recherche en alimentation )|consulté le=24 décembre 2009}}</ref>. Cette demande est restée sans suite au niveau du Conseil européen<ref>{{fr}} {{lien web|url= http://www.infogm.org/spip.php?article3640|titre= UE - BASF poursuit la Commission européenne pour son retard dans l'autorisation de la pomme de terre Amflora |auteur = |date=septembre 2008| éditeur= Association Inf’OGM |consulté le=24 décembre 2009}}</ref>. Cependant en mars 2010, la [[Commission européenne]], par la voix du commissaire à la Santé et à la Politique des consommateurs, [[John Dalli]], a décidé d'autoriser sa culture dans « des conditions de culture strictes afin d’éviter que des pommes de terre transgéniques ne soient laissées dans les champs après la récolte et que des graines d’Amflora ne soient répandues accidentellement dans l’environnement »<ref>[http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/10/222&format=PDF&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr ''La Commission annonce une proposition visant à laisser aux États membres le choix de cultiver ou non des OGM et adopte cinq décisions concernant des OGM''], 2 mars 2010, Europa Press releases Rapid.</ref>.
 
En 2005, l’[[Autorité européenne de sécurité des aliments]] (AESA) a formulé un avis favorable à la production d’une pomme de terre transgénique, baptisée [[Amflora]], sur demande de la société [[BASF|{{lang|en|BASF Plant Science}}]] (BPS)<ref>{{lien web |langue= en |titre= Opinion of the Scientific Panel on genetically modified organisms [GMO] on an application (Reference EFSA-GMO-UK-2005-14) for the placing on the market of genetically modified potato EH92-527-1 with altered starch composition, for production of starch and food/feed uses, under Regulation (EC) No 1829/2003 from BASF plant science |traduction titre= Opinion du groupe scientifique sur les organismes génétiquement modifiés concernant une demande de {{lang|en|[[BASF Plant Science]]}} de mise sur le marché de la pomme de terre génétiquement modifiée EH92-527-1 avec composition modifiée de fécule, pour la production de fécule et pour l'usage alimentaire, selon la règle (EC {{n°|1829/2003}} |date= 7 décembre 2005 |site= efsa.europa.eu |url= http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/324 |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>. Cette variété transgénique, dont le nom de code officiel est « EH92-527-1 », possède un amidon composé à 98 % d’[[amylopectine]], ce qui présente un net avantage pour la production de fécule à usage industriel<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Pomme de terre génétiquement modifiée utilisée pour la production de matières premières renouvelables |date= octobre 2006 |site= internutrition.ch (Association suisse pour la recherche en alimentation) |url= http://www.internutrition.ch/in-news/point/pdf/okt06_f.pdf |format=pdf |consulté le= 30 novembre 2018 |brisé le= 30 novembre 2018 }}.</ref>. Cette demande est restée sans suite au niveau du Conseil européen<ref>{{lien web |langue= fr |auteur= Anne Furet |titre= UE - BASF poursuit la Commission européenne pour son retard dans l’autorisation de la pomme de terre Amflora |date= septembre 2008 |site= infogm.org (Association Inf’OGM) |url= http://www.infogm.org/spip.php?article3640 |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>. Cependant en {{date|mars 2010}}, la [[Commission européenne]], par la voix du commissaire à la Santé et à la Politique des consommateurs, [[John Dalli]], a décidé d’autoriser sa culture dans « des conditions de culture strictes afin d’éviter que des pommes de terre transgéniques ne soient laissées dans les champs après la récolte et que des graines d’Amflora ne soient répandues accidentellement dans l’environnement »<ref>[http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/10/222&format=PDF&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr ''La Commission annonce une proposition visant à laisser aux États membres le choix de cultiver ou non des {{abréviation discrète|OGM|Organisme génétiquement modifié}} et adopte cinq décisions concernant des {{abréviation discrète|OGM|Organisme génétiquement modifié}}''], {{date-|2 mars 2010}}, {{lang|en|Europa Press releases Rapid}}.</ref>.
Des pommes de terre génétiquement modifiées pour produire une [[lectine]] végétale GNA ''(Galanthus nivalis agglutinin)'' ont été au centre de l'« [[affaire Pusztai]] » dans les années 1998-1999<ref>{{ouvrage|titre=Plantes transgéniques : faits et enjeux|auteur = André Gallais et Agnès Ricroch|éditeur= Quæ | collection = Synthèses|année = 2006|lieu=Paris|isbn=2-7592-00001-9|passage=178}}</ref>.
 
Des pommes de terre génétiquement modifiées pour produire une [[lectine]] végétale GNA ''(Galanthus nivalis agglutinin)'' ont été au centre de l’« [[affaire Pusztai]] » dans les années 1998-1999<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=André Gallais |auteur2=Agnès Ricroch |titre=Plantes transgéniques |sous-titre=faits et enjeux |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Quæ|Quæ]] |collection=Synthèses |année=2006 |pages totales=284 |passage=178 |isbn=2-7592-0001-9 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=I89D3FhIEcoC&printsec=frontcover}}.</ref>.
==== Banques de gènes ====
Les principales [[banque de gènes|banques de gènes]] qui conservent du matériel génétique de la pomme de terre et des espèces apparentées se trouvent en Allemagne, en Argentine, au Chili, en Colombie, aux États-Unis, au Pérou ([[Centre international de la pomme de terre]]), au Royaume-Uni, en Russie ([[Institut Vavilov]])<ref>{{ouvrage|titre= Handbook of potato production, improvement, and postharvest management Crop science |auteur = Jai Gopal, S. M. Paul Khurana |éditeur= Routledge |année= 2006 | isbn=1560222727 | passage =24 |langue=anglais}}.</ref>.
 
La pomme de terre transgénique [[Fortuna (pomme de terre)|Fortuna]] résistant au [[mildiou de la pomme de terre]] est développée par {{lang|en|[[BASF Plant Science]]}} depuis 2009.
== Histoire ==
{{article détaillé|Histoire de la pomme de terre|Chronologie de la pomme de terre}}
{{sources|date=décembre 2008}}
 
En {{date|novembre 2011}}, une nouvelle controverse porte sur la non-neutralité et les [[conflits d'intérêts]] de certains experts ; selon l’[[Organisation non gouvernementale|ONG]] ''{{lang|en|Corporate Europe Observatory}}'' (spécialisée dans l’observation et l’alerte quant aux stratégies de lobbying industriel, de corporation ou de cartel), la moitié des experts de l’[[Autorité européenne de sécurité des aliments|AESA]] ayant autorisé la culture de la pomme de terre {{abréviation discrète|OGM|Organisme génétiquement modifié}} ''Amflora'' (déjà cultivée en Allemagne, Suède et Tchéquie) avaient des conflits d’intérêts<ref>{{en}} Rapport [http://www.corporateeurope.org/sites/default/files/publications/Amflora_COI_report_2011.pdf ''{{lang|en|Approving the GM potato: conflicts of interest, flawed science and fierce lobbying}}'' ; {{lang|en|How EFSA and BASF paved the way for controversial GM crops in the EU}}{{pdf}}] ; {{lang|en|Corporate Europe Observatory}}.</ref>.
=== Origines ===
La pomme de terre est originaire des [[cordillère des Andes|Andes]], où elle a été consommée et cultivée probablement depuis l'époque [[néolithique]].
 
==== Banques de gènes ====
[[Fichier:Trabajo-inca8.jpg|thumb|Plantation de pommes de terre à l'aide de la [[chaquitaclla]] ([[Felipe Guaman Poma de Ayala]] : ''[[El primer nueva corónica y buen gobierno]]'' 1615-1616)]]
Les principales [[Banque de gènes|banques de gènes]] qui conservent du matériel génétique de la pomme de terre et des espèces apparentées se trouvent en Allemagne, en Argentine, au Chili, en Colombie, aux États-Unis, au Pérou ([[Centre international de la pomme de terre]]), au Royaume-Uni, en Russie ([[Institut Vavilov]])<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Jai Gopal |auteur2=S. M. Paul Khurana |titre=Handbook of potato production, improvement, and postharvest management Crop science |éditeur=[[Routledge]] |année=2006 |passage=24 |isbn=1-56022-272-7}}.</ref>.
 
== Histoire et diffusion ==
Les plus anciens restes de tubercules de pommes de terre cultivées (et aussi de [[patate douce|patates douce]]) ont été retrouvés dans des grottes de ''{{lang|es|Tres Ventanas}}'' situées à 2800 mètres d'altitude dans le canyon Chilca dans une région côtière du [[Pérou]] (à {{Unité|65|km}} au sud-est de [[Lima]]). Ces restes sont datés de 8000 ans avant Jésus-Christ, à une époque glaciaire de la fin du Pléistocène, alors que les hauts plateaux andins étaient couverts par les glaces. D'autres sites archéologiques dans lesquels des restes de pommes de terre ont été retrouvés s'échelonnent le long de la côte péruvienne depuis Huaynuma dans la vallée de Casma ([[région d'Ancash]], à 360 km au nord de Lima) jusqu'à La Centinela dans la [[province de Chincha|vallée de Chincha]] (à 200 km au sud de Lima).
Ces grottes ont également livré des restes de [[haricot]], [[haricot de Lima]], [[piment]], [[Oca du Pérou|oca]] et [[ulluque]] notamment<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.cipotato.org/library/pdfdocs/AN28852.pdf |auteur= Donald Ugent et Linda W. Peterson |langue= en | |titre=Archaeological Remains of Potato and Sweet Potato in Peru |date = septembre 1988 | série= CIP Circular, vol. 16 n+ 3.|éditeur=Centre international de la pomme de terre| consulté le=16 décembre 2009}}</ref>.
 
{{Article détaillé|Histoire de la pomme de terre}}
Toutefois, un spécimen de ''[[Solanum maglia]]'', espèce de pomme de terre sauvage, datant de {{unité|13000|ans}} avant Jésus-Christ ([[Pléistocène|Pléistocène tardif]]), a été retrouvé sur le site archéologique de [[Monte Verde]], près de [[Puerto Montt]] dans le sud du [[Chili]]. Ce vestige de pomme de terre, consommée mais non cultivée, est le plus ancien, toutes espèces confondues, et confirme cette région comme l'un des centres de l'évolution de la pomme de terre<ref >{{es}} {{lien web| url=http://www.springerlink.com/content/t248m554543v611x/| auteur= Donald Ugent, Tom Dillehay et Carlos Ramirez |titre= Potato remains from a late pleistocene settlement in southcentral Chile | éditeur= Springer New York |série= Economic Botany |langue=en |date= 9 juin 1986 |consulté le= 17 juin 2010}}.</ref> .
 
[[Image:Axomama.jpg|vignette|gauche|[[Axomama]], déesse de la pomme de terre, [[culture]] [[Moche (culture)|Mochica]], Pérou.]]
La [[domestication]] de la pomme de terre s'est développée par la suite, ainsi que les pratiques agricoles en général, dans la région du [[lac Titicaca]], alors que dans la région côtière se développait un climat de plus en plus aride. C'est dans cette région, située à cheval sur les actuels territoires du [[Pérou]] et de la [[Bolivie]], que l'on constate encore la plus grande variabilité génétique des espèces et variétés de solanées tubéreuses, avec plus de cent espèces sauvages et plus de 400 variétés indigènes de pommes de terre cultivées. Cette domestication aurait commencé, après une longue période d'appropriation, vers {{unité|2000|ans}} av. J. C. et aurait été contemporaine de celle du [[lama (animal)|lama]]. Elle aurait été facilitée tant par l'invention de techniques permettant d'éliminer les alcaloïdes toxiques des [[pommes de terre amères|variétés amères]] que par l'émergence de variétés moins amères<ref>{{Ouvrage | auteur = Patrick Rousselle, Yvon Robert, Jean-Claude Crosnier | titre =La pomme de terre - Production, amélioration, ennemis et maladies, utilisations | collection = Mieux comprendre | éditeur = INRA éditions - ITPT - ITCF | lieu = Paris | année = 1996 | isbn = 2-7380-0676-0 | passage = 27 }}</ref>.
 
L'histoire de la pomme de terre, ''Solanum tuberosum'', commence avec celle d'hommes ayant vécu il y a plus de {{unité|10000|ans}}<ref name="neolitpopul">{{lien web |titre= Carte d'expansion des premiers hommes sur le nouveau monde |site= hominides.com |url= http://www.hominides.com/html/chronologie/colonisation-ameriques-premier-americain.php }}.</ref> dans la zone côtière de l'actuel [[Pérou]] et au sud-ouest de l'[[Amérique du Sud]].
Les Incas utilisaient pour planter les pommes de terre un outil traditionnel, la ''[[chaquitaclla]]'', encore en usage aujourd'hui<ref>{{lien web|url=http://www.casadelcorregidor.pe/colaboraciones/_biblio_PMorlon.php |auteur=Pierre Morlon |titre = Sistemas de barbecho sectorial de altura en los Andes - 1. La chaquitaclla y su persistencia en agricultura andina. |langue=es |date= avril 2005 | consulté le = 17 juin 2010 | site =La Casa del Corregidor (Pérou)}}</ref>.
 
Ces [[Chasseur-cueilleur|chasseurs-cueilleurs]] du [[Révolution néolithique|néolithique]] apprennent progressivement à la domestiquer et à traiter ses propriétés toxiques.
=== Diffusion dans le monde ===
La première description connue date de [[1533]], que l'on doit à [[Pedro Cieza de León|Pedro de Cieza de León]] dans sa ''Chronique du Pérou''. Introduite en [[Espagne]] en [[1534]], elle est cultivée par des [[moine]]s de [[Séville]] en [[1573]] pour nourrir des personnes malades, également sous le nom de ''papa''. Elle aurait été introduite en France vers [[1540]] et cultivée à [[Saint-Alban-d'Ay]] (il s'agissait de "las trifolas" (nom générique) que l'on retrouve aujourd'hui repris avec la variété dite « Truffole »). Selon [[Alexandre Dumas]], elle fut apportée de [[Virginie]] par l'amiral anglais [[Walter Raleigh]] en 1585. {{Citation|Quant à la pomme de terre, des préjugés absurdes l'empêchèrent longtemps d'être appréciée à sa juste valeur ; c'était pour beaucoup un aliment dangeureux ou au moins grossier et tout au plus bon pour les cochons}} <ref>Grand Dictionnaire de Cuisine, Alexandre Dumas, p.454, ISBN 2 85 940 684 0</ref>. En deux siècles, la pomme de terre va conquérir l'[[Europe]] : d'abord en Espagne où elle prendra le nom de ''patata'' (sous l’influence de ''batata'', ''patate douce''<ref>[http://buscon.rae.es/draeI/SrvltConsulta?TIPO_BUS=3&LEMA=patata Dictionnaire de la Real Academia]</ref> et le mot ''papa'' ayant vraisemblablement entraîné une confusion avec le mot ''Papa'' désignant le Pape<ref>http://www.lefigaro.fr/livres/2008/01/31/03005-20080131ARTFIG00470-le-poids-des-mots.php</ref>), puis l'[[Italie]] ''taratouffli'' (petite truffe), l'[[Irlande (pays)|Irlande]] ''potato'', l'[[Allemagne]] puis la France. Elle est figurée pour la première fois par [[Gaspard Bauhin]] dans ''Pinax Theatri Botanici'' de [[1596]].
[[Fichier:Solanum tuberosum.png|thumb|right|Illustration extraite de ''Theatri botanici'' ([[1671]]) de Gaspard Bauhin]]
[[Fichier:Gerard potatoes.jpg|thumb|right|Illustration de [[John Gerard]], ''The Herball or Generall Historie of Plantes'' ([[1633]])]]
 
Il y a {{unité|8000|ans}}, sur l'[[altiplano]] [[andin]] dans la région du [[lac Titicaca]], cette domestication aboutit à des pratiques rationnelles de culture et de conservation.
Elle est décrite en [[1600]] par [[Olivier de Serres]], qui la nomme ''cartoufle'' (à relier à l'allemand ''Kartoffel'') et déclare à son sujet : {{Citation|Cet arbuste dit cartoufle porte fruict de mesme nom, semblable a truffes.}} Tandis qu'en Italie, Belgique, Allemagne, Pologne et Russie on mangeait déjà la pomme de terre, en France elle ne fut utilisée que pour nourrir le [[bétail]] pendant plus de deux siècles. Les Anglais avaient de leur côté découvert le tubercule en [[1586]], au retour d'une campagne contre les Espagnols dans l'actuelle [[Colombie]]. Propagée aussi bien par les Anglais que par les Espagnols, la pomme de terre gagne le reste de l'Europe, et les nombreuses disettes du {{s-|XVIII|e}} vont encourager sa consommation par les Européens, l'[[Allemagne]] figurant au rang des précurseurs.
 
En 1532, à l'arrivée des [[conquistadors]] de [[François Pizarre|François Pizarro]] lors de la [[colonisation espagnole des Amériques]], la pomme de terre, avec le [[maïs]], est à la base de l'alimentation de l'ensemble de l'[[empire Inca]] et des populations vivant dans les régions voisines. Ces peuples déshydratent les ''{{lang|es|papas}}'' en les exposant, la nuit au froid et le jour à la chaleur ; ce qui donne au légume l’apparence d'une pierre noire dure et légère de la taille d'une grosse noix. On le trempe dans l'eau pour le cuire<ref name="pelt33" />.
Dès 1604, [[Lancelot de Casteau]], maitre-cuisinier du [[Prince-évêque]] de [[Liège]], donne quatre recettes différentes<ref>Lancelot de Casteau, Présentation Herman Liebaers, Translation en français moderne et glossaire Léo Moulin, Commentaires gastronomiques Jacques Kother, ''Ouverture de cuisine par Lancelot de Casteau'', De Schutter, Anvers, 1983 (reprint de l'édition de 1604).</ref> pour accommoder les pommes de terre (toujours cuites non pelées) : bouillies et nappées de [[beurre]] fondu ; étuvées dans un [[vin]] d'[[Espagne]] ; étuvées avec [[marjolaine]] et [[persil]], et nappées d'une sauce aux [[Jaune d’œuf|jaunes d'œufs]] et au vin ; grillées, présentées avec [[menthe]] hachée et [[Raisin de Corinthe|Raisins de Corinthe]], arrosées de [[vinaigre]].
 
Dès leur découverte par les conquistadors, les tubercules naviguent avec eux vers les côtes de l'Europe à bord des [[galion]]s, et les explorateurs du ''[[Nouveau Monde]]'' les débarquent dans les [[port]]s d'[[Espagne]] en 1534. De là, la pomme de terre part à la conquête de l'Europe, elle arrive en [[Autriche]] en 1588, trois ans après être arrivée en [[Angleterre]], et se répandit en [[Allemagne]] grâce au botaniste [[Charles de L'Écluse|Clusius]]. Ce n'est qu'ensuite qu'elle parvient en [[Suisse]], avant de gagner l'actuelle [[Belgique]] vers 1620. Elle ne parvient dans les assiettes françaises (après avoir été introduite en Lorraine) que sous le règne de Louis XVI, par l'intermédiaire d'[[Antoine Parmentier]]<ref name=":1">{{Ouvrage|auteur1=Claude Augé|titre=Nouveau Larousse illustré|passage=997|lieu=Paris|éditeur=Larousse|date=1906}}</ref>.
En [[1757]], la pomme de terre est cultivée en [[Bretagne]], alors en période de disette, dans la région de [[Rennes]] par [[Louis-René Caradeuc de La Chalotais]], bientôt suivi dans le [[pays de léon|Léon]] par [[Jean-François de la Marche|monseigneur de la Marche]], surnommé « l'évêque des patates » (''eskob ar patatez''). [[Jean-François Mustel]], agronome rouennais (auteur d’un ''Mémoire sur les pommes de terre et sur le pain économique''), encourage sa culture en [[Normandie]] : en 1766 on cultive la pomme de terre à Alençon, à Lisieux et dans la baie du [[Mont Saint-Michel]] <ref>[http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article148 La pomme de terre « la Bleue de la Manche »], sur Normandie Héritage</ref>.
 
Objet de curiosité des botanistes et des rois, remède à certaines maladies pour les ecclésiastiques, elle n'est pas tout de suite considérée comme pouvant servir à l'alimentation des humains. De fait elle est considérée avec beaucoup de méfiance. Il faut dire que la pomme de terre à cette époque est petite, amère et indigeste<ref name="pelt34">{{Harvsp|id=pelt|J.-M. Pelt|2009|p=34}}.</ref>.
[[Fichier:Dumont - Portrait of Antoine Parmentier.jpg|thumb|left|upright=0.9|Portrait de [[Antoine Parmentier|Parmentier]]]]
Mais c'est surtout [[Antoine Parmentier]], de retour d'un séjour en captivité en [[Prusse]], qui fait la promotion de la pomme de terre comme aliment humain et réussit à développer son usage dans toutes les couches de la [[Société (sciences sociales)|société]] française. Il avait été capturé par les [[Prusse|Prussiens]] pendant la [[guerre de Sept Ans]] ([[1756]]-[[1763]]) et avait découvert à cette occasion la pomme de terre, principale nourriture fournie aux prisonniers. À la suite d'une terrible disette survenue en [[1769]], l'académie de [[Besançon]] lance en [[1771]] un concours sur le thème suivant : {{Citation|Indiquez les végétaux qui pourraient suppléer en cas de disette à ceux que l'on emploie communément à la nourriture des hommes, et quelle en devrait être la préparation.}} Parmentier remporte le premier prix, devant d'autres concurrents qui avaient eux aussi rédigé un mémoire sur la pomme de terre, preuve que l'usage de ce [[tubercule]] était vraiment à l'ordre du jour.
 
Dans le Sud de l’Europe, elle circule de cours en couvents, d'Espagne en [[Italie]] (appelée ''{{lang|it|taratuffi}}'' - « truffe de terre<ref name="pelt44">{{Harvsp|id=pelt|J.-M. Pelt|2009|p=44}}.</ref> » - et ''{{lang|it|tartuffoli}}'' dans les alpes italiennes), en France et en [[Savoie]] (appelée cartoufle) puis vers l'[[Autriche]], d’Angleterre vers l'Irlande et les Flandres ; mais elle commence à être sporadiquement cultivée seulement au début du {{s|XVII}}.
Plus d'un siècle avant Parmentier, grâce à [[Jean Bauhin]] (1541-1612) et frère de [[Gaspard Bauhin]], directeur des « Grands-Jardin » de [[Montbéliard]], la patate était consommée pour pallier la famine qui sévissait dans le Comté de [[Montbéliard]] indépendant et devenu français en [[1793]]. Cette année même, {{Citation|les pommes de terre furent tellement considérées comme indispensables, qu'un arrêté de la Commune en date du 21 ventôse ordonna de faire le recensement des jardins de luxe afin de les consacrer à la culture de ce légume ; en conséquence la grande allée du [[jardin des Tuileries]] et les carrés de fleurs furent cultivés en ''pommes de terre'' ; ce qui leur fit donner pendant longtemps le surnom ''d'oranges royales'' en mémoire de la restauration qui en avait fait apprécier l'utilité}} <ref> Grand Dictionnaire de Cuisine, Alexandre Dumas, p. 455</ref>.
 
Sa conquête du territoire européen s'accélère alors, poussée dans les campagnes par les famines et les guerres.
Par la suite, Parmentier réussit à obtenir l'appui des autorités pour inciter la population à consommer des pommes de terre. Il fait notamment usage d'un stratagème resté célèbre : il fait monter une garde (légère) autour d'un champ de pommes de terre, donnant ainsi l'impression aux riverains qu'il s'agit d'une culture rare et chère, destinée au seul usage des [[Noblesse|nobles]]. Certains volent des tubercules, les cuisinent et les apprécient. Le roi [[Louis XVI]] le félicite en ces termes : {{Citation|La France vous remerciera un jour d'avoir inventé le pain des pauvres}}. Leur emploi dans la [[cuisine]] populaire se développe alors très rapidement.
 
Sa [[Allèle|diversité allélique]] naturelle<ref name="allele">{{article |id=kloosterman2013 |langue= en |auteur1= B. Kloosterman |auteur2= J.A. Abelenda |auteur3= M. del M.C. Gomez |et al.= oui |titre= Naturally occurring allele diversity allows potato cultivation in northern latitudes |traduction titre= Diversité allélique naturelle permet la culture de la pomme de terre dans les latitudes nord |revue= Nature |date= mars 2013 |vol= 495 |doi= 10.1038/nature11912 |lire en ligne= |résumé= https://www.nature.com/articles/nature11912 |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref> facilite sa conquête en lui permettant de rapidement adapter son [[horloge circadienne]] aux saisons et aux climats des latitudes du ''vieux continent''<ref group="N">{{Harvsp|id=kloosterman2013|Kloosterman {{et al.}}|2013|p=}} : {{Citation étrangère|lang=en|Potato (''Solanum tuberosum'' L.) originates from the Andes and evolved short-day-dependent tuber formation as a vegetative propagation strategy. Here we describe the identification of a central regulator underlying a major-effect quantitative trait locus for plant maturity and initiation of tuber development. We show that this gene belongs to the family of DOF (DNA-binding with one finger) transcription factors and regulates tuberization and plant life cycle length, by acting as a mediator between the circadian clock and the StSP6A mobile tuberization signal. We also show that natural allelic variants evade post-translational light regulation, allowing cultivation outside the geographical centre of origin of potato. Potato is a member of the ''Solanaceae'' family and is one of the world's most important food crops. This annual plant originates from the Andean regions of South America. Potato develops tubers from underground stems called stolons(1). Its equatorial origin makes potato essentially short-day dependent for tuberization and potato will not make tubers in the long-day conditions of spring and summer in the northern latitudes. When introduced in temperate zones, wild material will form tubers in the course of the autumnal shortening of day-length. Thus, one of the first selected traits in potato leading to a European potato type is likely to have been long-day acclimation for tuberization. Potato breeders can exploit the naturally occurring variation in tuberization onset and life cycle length, allowing varietal breeding for different latitudes, harvest times and markets. ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23467094 Naturally occurring allele diversity allows potato cultivation in northern latitudes, Laboratory of Plant Breeding, Department of Plant Sciences, Wageningen-UR]).}}<br />
À la fin du {{s-|XVIII|e}}, {{Unité|45|km}}² étaient consacrés en France à la culture de la pomme de terre. Un siècle plus tard, en [[1892]], cette surface était passée à {{nombre|14500|km²}}, chiffre considérable dont il faut cependant souligner qu'il a nettement baissé par la suite. Actuellement, la production de pommes de terre n'occupe plus que {{nombre|1800|km²}}, d'une part parce que la consommation humaine a fortement diminué, de l'autre parce que la consommation animale a disparu. Dans le monde, la production annuelle est d'environ 300 millions de tonnes, pour une surface cultivée supérieure à {{nombre|20000`|km²}}. Peu avant la Révolution, l'agronome [[Jean Chanorier]] développe cette culture sur ses terres de [[Croissy-sur-Seine]].
(1) [[Stolon (organe)|Stolon]] : tige aérienne. [[Rhizome]] : tige souterraine. Il s'agit donc ici de rhizome plutôt que de stolon.</ref>.
 
Dès la première édition en 1600 de son ''Théâtre d’agriculture et mesnage des champs'', [[Olivier de Serres]] évoque la pomme de terre sous le nom de « cartoufle », version francisée du mot allemand « {{lang|de|kartoffeln}} » lui-même dérivé de l'italien « {{lang|it|taratuffi}} »<ref name="pelt44" />. Vers 1620, la pomme de terre est effectivement introduite en France. Elle est alors surtout donnée comme nourriture aux animaux. Son acceptation s'avère difficile. En 1630 par exemple, le parlement de [[Dole (Jura)|Dole]] interdit sa culture au motif que cette « racine » serait un vecteur de la lèpre.
En France, le 25 nivôse an II (13 janvier 1794), la [[Convention nationale|Convention]], confrontée à l'insuffisance des réquisitions de blé et aux émeutes, adopte la loi relative à la culture de la pomme de terre<ref>{{ouvrage|titre=Lois et actes du gouvernement - Tome VIII : 1{{er}} Brumaire au 18 Prairial an II |éditeur=Imprimerie impériale - Paris |passage = 236|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=nnEOAAAAYAAJ&pg=PA236&dq=lois+et+actes+pomme+de+terre&cd=1#v=onepage&q=&f=false }}</ref> qui demande la généralisation de cette culture dans le pays. L'article premier de cette loi dispose que :
{{citation bloc|Les autorités constituées sont tenues d'employer tous les moyens qui sont en leur pouvoir dans les communes où la culture de la pomme de terre ne serait pas encore établie, pour engager tous les cultivateurs qui les composent à planter, chacun selon ses facultés, une portion de leur terrain en pommes de terre.}}
 
Le {{s-|XVIII}} voit dans tout le ''[[vieux continent]]'', jusqu'aux confins de la [[Russie]], naître un véritable engouement pour ce tubercule, facile à cultiver et à conserver, et qui permet à l’Europe d'espérer la fin des famines. La culture de la pomme de terre, en libérant le peuple des disettes, renforce les États, nourrit leurs soldats et accompagne leurs armées dans des conquêtes plus lointaines.
=== Développement depuis le {{XIXe siècle}} ===
[[Fichier:Famine memorial dublin.jpg|thumb|left|Mémorial à la Grande famine de [[Dublin]]]]
 
Cependant, la découverte d'un charnier de peste en 1722 à Marseille amène le gouvernement à penser que l'épidémie provient des pommes de terre. Suspectées depuis longtemps de transmettre la [[lèpre]]<ref name="Bezbakh2010">{{article |langue= fr |auteur= Pierre Bezbakh |titre= Parmentier et la promotion de la pomme de terre |journal= [[Le Monde]].fr |date= 16 mars 2010 |url= https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/03/16/parmentier-et-la-promotion-de-la-pomme-de-terre-par-pierre-bezbakh_1319907_3232.html |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>, leur culture est interdite dans le nord de la France<ref name="Bezbakh2010" /> par un arrêt du [[Parlement de Paris]]<ref name="UNOF2014">{{lien web |langue= fr |auteur= A. B. |titre = Parmentier, {{souverain-|Louis XVI}} et les patates |site= Union nationale des omnipraticiens français |date= {{date-|5 décembre 2014}} |url= http://www.unof.org/+HISTOIRE-Parmentier-Louis-XVI-et+.html |consulté le= 1 février 2016 }}.</ref> de {{date|1748|en France}}<ref name="Bezbakh2010" />{{,}}<ref name="UNOF2014" />. L'interdiction n'est levée qu'après que la [[Faculté de médecine de Paris]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= L'Histoire de la pomme de terre |site=La ratte du Touquet |url= http://www.larattedutouquet.com/lhistoire-pomme-terre/ |consulté le= 1 février 2016 }}.</ref> a admis en {{date|1772|en France}}<ref name="Bezbakh2010" />{{,}}<ref name="UNOF2014" /> qu'elles peuvent être consommées.
Au {{s-|XIX|e}}, la pomme de terre était devenue l'aliment prédominant chez les [[Irlande (île)|Irlandais]]. L'épidémie de [[mildiou]] dans les [[années 1840]] est à l'origine d'une [[Grande famine en Irlande|grande famine]] et d'une importante émigration vers les [[États-Unis]] et le [[Canada]].
 
Au {{s|XIX}}, la force et la stabilité alimentaire acquises grâce à la pomme de terre fournissent aux [[Empire colonial|empires coloniaux]] la possibilité de s'étendre et de dominer une grande partie du monde. Cependant, en 1844 apparut une maladie, le [[Mildiou de la pomme de terre|phytophtora infestans]], qui ralentit la production jusqu'alors croissante. Cette maladie fut l'une des causes de la [[grande famine irlandaise]], qui frappa de 1845 à 1852. Des races résistantes furent heureusement créées, ce qui permit de relancer la production<ref name=":1" />.
Un des problèmes était la conservation des tubercules qu'il fallait notamment protéger contre le gel et la pourriture ; on trouve dans le ''Bulletin de Lille, '' de décembre [[1915]] une recette de conservation des pommes de terre, qui selon le lecteur qui la communique, {{Citation|a paru naguère dans une revue scientifique}}<ref>[http://www.gutenberg.org/files/16388/16388-h/16388-h.htm Bulletin de Lille, 1915-12 by Anonymous - Projet Gutenberg]</ref> : {{Citation bloc|Emplir aux trois quarts d'eau un récipient (chaudron ou marmite assez spacieuse). Faire chauffer l'eau et, quand elle est bouillante, remplir le récipient de pommes de terre. Laisser bouillir le tout pendant une minute. Passé ce temps, retirer les pommes de terre, les essuyer, et répéter l'opération jusqu’à complet épuisement des pommes de terre. Les germes, se trouvant ainsi détruits, la fermentation n'est désormais plus possible. Les pommes de terre, ainsi traitées, sont ensuite mises dans des paniers ou dans des sacs, et peuvent se conserver pendant environ deux ans".'' Contre le gel qui donne aux pommes de terre un goût sucré désagréable, le même bulletin conseille de ''« Mettre les tubercules dans de l'eau froide que l'on fait chauffer. Dès que l'eau commence à bouillir, l'enlever, elle emportera complètement avec elle le goût sucré en question. On mettra ensuite les pommes de terre dans de l'eau froide et salée, que l'on fera bouillir à la manière ordinaire.}}
 
La pomme de terre devient le principal soutien de la [[révolution industrielle]], offrant une nourriture économique aux ouvriers toujours plus nombreux à se presser dans les villes, au plus près des usines.
La pomme de terre commence à s'imposer dans la haute cuisine. En [[1870]], le cuisinier français [[Adolphe Dugléré]], alors chef du [[Café Anglais]], crée la recette des [[pommes Anna]], ainsi nommées en l'honneur d'Anna Deslions, courtisane du Second Empire<ref>{{lien web|url = http://chefsimon.com/duglere.htm|titre=Adolphe Dugléré |éditeur = ChefSimon.com|consulté le= 22 décembre 2009}}</ref>.
 
{{Citation bloc|Le fer était entré au service de l'homme, la dernière et la plus importante de toutes les matières premières qui jouèrent dans l'histoire un rôle révolutionnaire, la dernière … jusqu'à la pomme de terre.}} écrit [[Friedrich Engels]] en [[1884]] dans ''[[L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État]]''.
Brevetée en 1903, la [[autochrome|plaque autochrome]], premier procédé de photographie en couleur inventé par [[Louis Lumière]], utilisait pour capter la lumière des grains de [[fécule de pomme de terre]] teintés<ref>{{lien web|url = http://www.institut-lumiere.org/francais/patrimoinelumiere/autochromes.html|éditeur = Institut Lumière|titre = L'autochrome Lumière|consulté le= 20 août 2009}}</ref>.
 
À la fin du {{s|XX}}, la pomme de terre a conquis la planète entière.
En 1971, est fondé à [[Lima]] au [[Pérou]] dans le berceau historique de la pomme de terre, le [[Centre international de la pomme de terre]] (CIP)<ref>{{en}} {{lien web|titre= Report of the Sixth External Program and Management Review (EPMR) of the International Potato Center (CIP)| url = http://www.cipotato.org/cip/epmr/docs/CIP%27s%206th%20EPMR%20Report.pdf| éditeur = [[Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale]] (CGIAR)| consulté le = 20 août 2009}}</ref>. Cette institution internationale vise à améliorer la sécurité alimentaire des pays en voie de développement en misant sur l'amélioration des rendements et de la production de la pomme de terre et d'autres tubercules alimentaires.
 
=== Terminologie ===
En 1995, la [[NASA]] expérimente pour la première fois la culture de pommes de terre dans l'espace lors d'une mission de la [[navette spatiale Columbia]]<ref>{{en}} {{lien web|titre= Space Spuds to the Rescue| url = http://209.85.229.132/search?q=cache:Ju862q55T5QJ:www.nasa.gov/vision/earth/everydaylife/spacespuds.html+nasa+potato+1995&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=firefox-a| éditeur=NASA|consulté le = 20 août 2009}}</ref>.
Le [[Nom (grammaire)|substantif]] [[Genre grammatical|féminin]]<ref name="Académie">{{Académie|pomme de terre|édition=9}} (consulté le 26 novembre 2016).</ref>{{,}}<ref name="TLFI">{{CNRTL|pomme de terre}} (consulté le 26 novembre 2016).</ref>{{,}}<ref name="Larousse">{{lien web |langue= fr |titre= Pomme de terre |url= http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/pomme_de_terre_pommes_de_terre/62479 |site= [[larousse.fr]] |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref> ''pomme de terre'' ([[Prononciation du français|prononcé]] {{API-fr|pɔmdətε:ʀ|}}<ref name="TLFI" />) est [[Mot composé|composé]] de ''pomme'', ''de'' et ''terre'' sur le modèle du [[latin]] ''{{langue|la|texte=malum terrae}}'', terme désignant le [[cyclamen]] chez [[Sextus Apuleius Barbarus|Pseudo-Apulée]] et [[Oribase]], l'[[aristoloche]] chez [[Pline l'Ancien]], la [[mandragore]] chez [[Isidore de Séville]] et [[Pseudo-Dioscoride]]<!-- {{lien|lang=es|trad=Pseudo Dioscórides}} ? -->, et un tubercule ou une sorte de courge<ref name="TLFI" />.
 
L'[[Organisation des Nations unies]] a déclaré l'année [[2008]], l'année de la pomme de terre afin de {{Citation|renforcer la prise de conscience du rôle clé de la pomme de terre, et de l'agriculture en général}}<ref>[http://www.potato2008.org/ United Nations International Year of the Potato 2008]</ref>.
 
== Culture ==
[[FichierImage:Tractors in Potato Field.jpg|thumbvignette|Culture de plein champ dans le Maine (États-Unis).]]{{Article connexe|Culture de la pomme de terre}}[[FichierFile:PlantingCulture Potatosde la pomme de terre.jpg|thumbvignette|PlantationTerre mécaniséepréparée deavant pommesplantation deen terreHesbaye, Belgique, 2017.|alt=]]
La culture de la pomme de terre a pour objectifs de fournir des tubercules pour la consommation humaine et animale, mais aussi pour l'alimentation animale, la transformation industrielle et la production de plants. Elle se pratique sous toutes les latitudes, à des altitudes variées (souvent au-dessus de {{Unitéunité|1000|m}} et jusqu'àjusqu’à {{Unitéunité|4000|m}} au Pérou<ref name="hijmans">{{article |langue= en}} {{lien web|urlauteur=http://www Robert J.springerlink.com/content/x337773202025363/fulltext.pdf Hijmans |titre= Global Distribution of the Potato Crop |éditeurjournal=Centre international{{lang|en|American deJournal laof pommePotato deResearch}} |vol= 78 |numéro= 6 |date= novembre 2001 |pages= 403–412 |url= http://www.springerlink.com/content/x337773202025363/fulltext.pdf terre|consulté le=15 01 décembre 20092018 }}.</ref>). C'estC’est une culture très diversifiée, d'uned’une part selon les conditions socio-économiques : ce peut-être une activité non commerciale, [[culture vivrière]] dans les pays du Tiers-Monde, ou production pour l'autol’auto-consommation dans les jardins particuliers, dont la production est souvent sous-estimée, ; ou bien une production destinée à la vente, soit en plein champ, où elle peut constituer une véritable [[culture industrielle]] dans les pays développés, mais aussisoit [[maraîchage]] sur des exploitations de taille plus réduite, notamment pour les primeurs. D'autreD’autre part, selon les conditions éco-climatiques, ce peut être une culture d'étéd’été, dans les pays tempérés et dans les régions d'altituded’altitude élevée des pays chauds, ; une culture d'hiverd’hiver dans les plaines tropicales, comme la plaine du Gange, ; ou bien une culture praticable en toute saison dans les régions intermédiaires, région méditerranéenne par exemple<ref>{{Ouvrage |langue=en}} {{ouvrage|auteur1=Douglas E. Horton |titre=Potatoes : production, marketing, and programs for developing countries |éditeur=Centre international de la pomme de terre |auteurannée=Douglas E. Horton1987 |annéepages totales=113-114 1987|isbn=081337197X0-8133-7197-X |passagelire en ligne=113-114https://books.google.com/books?id=lKgTexVmGxMC&printsec=frontcover}}.</ref>.
 
La pomme de terre est une [[sarclageSarclage|plante sarclée]] qui nécessite d'importantesd’importantes [[travailTravail du sol|façons culturales]]. Elle constitue un bon précédent pour le [[blé]], le [[colza]], la [[betterave à sucre]]... et en général est une bonne tête de [[rotationRotation culturale|rotation]]<ref>Dominique Soltner, ''Les grandes productions végétales'', collection « Sciences et techniques agricoles », 7{{e7e|édition}} éditions, 1976, {{p. |255}}.</ref>.
 
[[Fichier:PotatoYield-fr.png|thumb|center|upright=2|Répartition des zones de culture dans le monde et rendement moyen]]
[[Image:PotatoYield-fr.png|vignette|centré|redresse=2|Répartition des zones de culture dans le monde et rendement moyen.]]
 
=== Techniques culturales ===
==== Travail du sol ====
La plupart du temps un [[labour]] est effectué suivi de plusieurs [[hersage]]s. Dans la plupart des terres, elle est cultivée sous une butte dans une terre assez fine. Une terre sableuse est plus propice à sa croissance.
 
==== Type de sol ====
Pour tubériser, c'est-à-dire former des [[tubercule]]s, la pomme de terre a besoin d'obscurité. Le [[buttage]] en apportant de l'obscurité aux rameaux souterrains favorise donc l'augmentation du nombre de tubercules. Il a aussi pour but de couvrir les tubercules pour éviter leur verdissement au soleil, ce qui les rend toxiques par production de [[solanine]].
[[Fichier:The spuds are going in - geograph.org.uk - 1243109.jpg|vignette|Préparation avant plantation : passage de butteuse (à gauche) et épierreuse. Angleterre, 2009.]]
La pomme de terre est une plante qui réussit dans la plupart des sols, mais elle préfère les sols légers et légèrement acides. La plante est sujette aux maladies dans des sols calcaires ou manquant d’[[humus]]<ref name="pfaf">{{Lien web |langue= en |titre= ''Solanum tuberosum'' - Juz. & Bukasov |url= http://pfaf.org/user/Plant.aspx?LatinName=Solanum+tuberosum |site= {{lang|en|Plants for a Future}} |consulté le= 31 décembre 2018 }}.</ref>.
Pour se développer rapidement (la durée de végétation est en moyenne de 140 jours), la pomme de terre doit être plantée dans un sol se réchauffant bien, à [[pH]] proche de 6, donc sans excès d'argile ni de calcaire et drainant facilement. Il doit pouvoir être aisément ameubli en profondeur et posséder une bonne réserve en eau pour assurer le développement harmonieux des tubercules. Pour toutes ces raisons, on préfère planter dans des sols sains et épierrés, de [[Texture du sol|texture]] équilibrée, idéalement un sol sablo-argilo-limoneux avec au moins 18-20 % d'argile et bien pourvu en humus<ref name=":0">{{Lien web |titre=LA POMME DE TERRE |url=https://tice.agroparistech.fr/coursenligne/courses/PHYTOTECHNIE/document/phytotechnie/pdf/pomme_terre.pdf?cidReq=PHYTOTECHNIE |site=tice-agroparistech |consulté le=9 juin 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Pommes de terre – Culture |url=https://www.bioactualites.ch/fileadmin/documents/bafr/production-vegetale/grandes-cultures/4.4.11-73_Pommes_de_terre.pdf |site=Bio actualités agridea |date=février 2007 |consulté le=9 juin 2022}}.</ref>.
 
==== Travail du sol ====
La plupart du temps un [[labour]] est effectué, suivi de plusieurs [[désherbage]]s. La pomme de terre est généralement cultivée sous une [[Buttage|butte]] dans une terre finement ameublie. Pour tubériser, c’est-à-dire former des [[tubercule]]s, la pomme de terre a besoin d’obscurité. Le [[buttage]], en apportant de l’obscurité aux rameaux souterrains, favorise donc l’augmentation du nombre de tubercules. Il a aussi pour but de couvrir les tubercules pour éviter leur verdissement au soleil, ce qui les rend toxiques par production de [[solanine]].
 
==== Plantation ====
La plantation est effectuée en rangs espacés de {{unité|75|cm}} buttés ou pré-buttés avec environ {{unité|30|cm}} d'écartement entre les plantes avec une [[Planteuse de pommes de terre|planteuse]] automatisée ; la température du sol doit être d'au moins {{tmp|8|°C}}<ref name=":0" />.[[Image:Planting Potatos.jpg|vignette|Plantation mécanisée de pommes de terre.]]
==== Fertilisation ====
La pomme de terre est une plante exigeante en éléments minéraux, principalement en [[potassePotasse (minéral)|potasse]] ({{fchim|K<sub>|2</sub>|O}}). Les exportations moyennes sont estimées pour une tonne de tubercules à {{Unitéunité|6|kg}} de potasse, {{Unitéunité|3.2|kg}} d'd’[[azote]], {{Unitéunité|1.6|kg}} de [[phosphore]] ({{fchim|P<sub>|2</sub>|O<sub>|5</sub>}}), {{Unitéunité|0.4|kg}} de [[magnésium]] (MgO) et {{Unitéunité|30|kg}} de [[calcium]] (CaO) et de [[soufre]] (S). Les fanes mobilisent également des quantités notables de potasse, calcium et magnésium<ref>Dominique Soltner, ''Les grandes productions végétales'', 7{{e7e|édition}} édition, 1976, {{p. |258-260}}.</ref>.
 
La fertilisation fait appel à des [[engrais organique]]s ([[fumier]], [[Compostage (biologie)|compost]], [[engrais vert]]), utiles pour améliorer la structure du [[Sol (pédologie)|sol]], et qui sont apportés avant l'hiverl’hiver précédentprécédant la culture pour permettre leur minéralisation. Le complément en [[Engrais minéral|engrais minéraux]] est calculé en fonction des objectifs de rendement et du type de culture (pour production de plants, de pomme de terre de conservation, de primeurs ou pour la féculerie), ainsi que des variétés cultivées et du précédent cultural, et donc notamment du [[reliquat azoté]]. Potasse et phosphore sont généralement apportés en engrais de fond en automne ou hiver. L'apportL’apport azoté peut être fractionné, une partie sous forme ammoniacale à la plantation et une partie au buttage sous forme nitrique ou uréique, cette dernière forme pouvant être pulvérisée et combinée avec un traitement fongicide<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Fertilisation azotée sur pommes de terre |site= nord.chambagri.fr |url= http://www.nord.chambagri.fr/PAGES/28_286/Fazo.doc|titre= Fertilisation azotée sur pommes de terre |éditeurformat=Chambre d'agriculture du Norddoc |consulté le= 31 décembre 2009}} {{doc}}.</ref>.
 
L'apportL’apport d'azoted’azote est indispensable pour assurer le grossissement des tubercules mais favorise aussi le développement de la végétation, au détriment de la tubérisation en cas d'excèsd’excès. L'excèsL’excès d'azoted’azote est aussi un facteur négatif pour la qualité des tubercules, avec d'uned’une part le risque de dépasser la norme pour la teneur en [[nitrate]]s et d'autred’autre part une teneur plus élevée en sucres réducteurs qui entraîne le risque de brunissement à la friture<ref>{{ouvrageOuvrage |langue=en |auteur1=Caroline Chambenoit |auteur2=François Laurent |auteur3=Jean-Marie Machet |auteur4=Olivier Scheurer |titre=Fertilisation azotée de la pomme de terre : |sous-titre=guide pratique |auteur= Caroline Chambenoit et François Laurent |éditeur=INRA/Alternatech-ITCF-ITPT |année=2002 |pages totales=140 |passage=76 2002|isbn=27380098832-908589-11-7 |passageprésentation en ligne=https://www.quae.com/produit/510/9782759212460/fertilisation-azotee-de-la-pomme-de-terre 76|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=vmojCwAAQBAJ&pg=PT96&dq=pomme+de+terre%2C+%22brunissement+%C3%A0+la+friture%22 |consulté le=01 décembre 2018}}.</ref>.
 
==== Jardiniers amateurs ====
Pour les jardiniers amateurs, il faut savoir que lesLes pommes de terre de consommation non issues de l'agriculturel’agriculture biologique sont souvent traitées afin d'éviterd’éviter leur [[germination]]., mais le traitement anti-germinatif est limité dans la durée et Lorsqu'on nepeut disposedonc quefacilement faire germer ces pommes de terre en les exposant à la lumière quelque temps en intérieur près d'une fenêtre. Un jardinier amateur peut aussi se procurer des semences (ou plants) en jardinerie ou dans un magasin vendant des légumes biologiques. Lorsqu’on ne dispose que d’un petit [[Jardin potager|potager]], on peut opter pour la technique de la « tour de pommes de terre »<ref>[http://www.onpeutlefaire.com/forum/index.php?showtopic=4146&st=0&#entry46800 Technique de la tour de pommes de terre.]</ref> qui permet de produire de grossesgrandes quantités de pommes de terre sur une petite surface et [[Hydroponie|hors sol]].{{refsou}}
 
=== PlantsReproduction ===
[[FichierImage:Plants certifiés Bintje.png|thumbvignette|Plants certifiés (variété [[Bintje]]).]]{{Article connexe|Plant de pomme de terre}}
Les pommes de terre sont reproduites de manière [[reproductionReproduction végétative|végétative]] à partir de plants, c'est-à-dire de [[Tubercule|tubercules]], entiers ou coupés (parfois appelés, improprement, semencespomme de pommeterre de terre[[Semence (agriculture)|semence]]), qui sont souvent cultivés spécialement à cet effet. En moyenne, les plantspommes de terre à replanter représentent 10 % environ de la récolte mondiale (FAOSTAT). Ils doivent être maintenus au stade physiologique adéquat pour permettre une levée rapide, éventuellement après une prégermination. L'utilisationL’utilisation de plantstubercules certifiés est recommandée pour obtenir de meilleurs résultats, la certification permettant de garantir l'identitél’identité variétale et la qualité sanitaire<ref>{{lien web | urllangue=http://www.plantdepommedeterre.org/pages/interet.htm fr |titre= Intérêt du plant certifié |site= éditeurplantdepommedeterre.org |url=Fédération Nationalehttp://www.plantdepommedeterre.org/pages/interet.htm des Producteurs de Plants de Pommes de Terre| consulté le= 28 juillet 2010| }}.</ref>.
 
L'utilisationL’utilisation de semences véritables, c'estc’est-à-dire de [[graine]]s au lieu de tubercules-plants, a été développée depuis les années 1980 dans certains pays en voie de développement, tels l'l’[[Inde]], le [[Bangladesh]] et le [[VietViêt Nam]]. Cette pratique, soutenue par le [[Centre international de la pomme de terre|CIP]], vise à réduire le coût de la culture, à en simplifier la logistique (il suffit de {{unité|200 |g}} de graines à l'hectarel’hectare au lieu de {{unité|2000 |kg}} de tubercules) et à améliorer la qualité sanitaire dans des régions où la production de plants certifiés n'estn’est pas organisée. Son principal inconvénient est l'hétérogénéitél’hétérogénéité des tubercules produits. Cette technique n'an’a pas véritablement percé, mais l'expériencel’expérience a montré qu'ilqu’il est préférable de produire des plants en pépinière plutôt que de semer directement en plein champ<ref>{{Ouvrage |langue=en}} {{ouvrage |auteurauteur1=Dick Vreugdenhil, |auteur2=John E. Bradshaw |auteur3=Christiane Gebhardt |auteur4=Francine Govers |auteur5=Donald K.R. Mackerron |auteur6=Mark A. Taylor |auteur7=Heather A. Ross |titre=Potato biology and biotechnology: |sous-titre=advances and perspectives |éditeur =[[Elsevier (éditeur)|Elsevier]] |année=2007 |isbnpages totales=0444510184823 |passage=50 |isbn=978-0-444-51018-1 |isbn2=0-444-51018-4 |lire en ligne=https://vcru.wisc.edu/spoonerlab/pdf/Genetics%20of%20Resistance.pdf}}.</ref>.
 
Récemment, une nouvelle méthode de sélection a été développée. Il s’agit de créer des lignées parentales [[diploïde]]s, et ensuite, par autofécondation, d'augmenter le niveau [[Homozygotie|d'homozygotie]] ; des variétés [[Hybride F1|hybrides]] F1 de la pomme de terre sont ainsi obtenues<ref>{{Article |langue= en |prénom1= Pim |nom1= Lindhout |prénom2= Dennis |nom2= Meijer |prénom3= Theo |nom3= Schotte |prénom4= Ronald C. B. |nom4= Hutten |titre= Towards F1 Hybrid Seed Potato Breeding |périodique= {{lang|en|Potato Research}} |volume= 54 |date= 15 décembre 2011 |pages= 301-312 |issn= 0014-3065 |issn2= 1871-4528 |doi= 10.1007/s11540-011-9196-z |lire en ligne= https://link.springer.com/article/10.1007/s11540-011-9196-z |consulté le= 23 octobre 2015 }}.</ref>.
La densité de plantation peut varier de 150 000 à 300 000 tiges par hectare, le nombre de tige émises par un plant variant selon son calibre et son âge physiologique. Les densité plus faibles permettent d'obtenir une récolte de calibre moyen plus élevé<ref>{{Ouvrage | auteur = Patrick Rousselle, Yvon Robert, Jean-Claude Crosnier | titre =La pomme de terre - Production, amélioration, ennemis et maladies, utilisations | collection = Mieux comprendre | éditeur = INRA éditions - ITPT - ITCF | lieu = Paris | année = 1996 | isbn = 2-7380-0676-0 | passage = 383}}</ref>.
 
La densité de plantation peut varier de {{nombre|150000|à=300000|tiges}} par hectare, le nombre de tiges émises par un plant variant selon son calibre et son âge physiologique. Les densités plus faibles permettent d’obtenir une récolte de calibre moyen plus élevé<ref name="rousselle383">{{Harvsp|id=rousselle1996|Rousselle {{et al.}}|1996|p=383}}.</ref>.
 
=== Récolte ===
[[FichierImage:Potato harvest and farmers Dieng.jpg|thumbvignette|Récolte manuelle à Java (Indonésie).]]
[[FichierImage:Récolte pommes de terre en Bretagne.JPG|thumbvignette|Récolte mécanisée en Bretagne (France).]]
Les tubercules se récoltent à complète maturité, lorsque le feuillage commence à se faner, pour les pommes de terre « de conservation », mais avant maturité pour les pommes de terre de « [[primeurPrimeur (légume)|primeur]] », qui de ce fait ne se conservent pas. En France, la commercialisation des pommes de terre de primeur est limitélimitée au {{date-|15 août}} de chaque année (arrêté du {{date-|18 février 2009}})<ref>{{lien web |urllangue=http://www.legifrance.gouv. fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020380628 |titre= Arrêté du {{date-|18 février 2009}} portant modification de la date limite de commercialisation des pommes de terre de primeur |site= legifrance.gouv.fr |date= 15 mars 2009 |éditeururl=Légifrance http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020380628 |consulté le= 15 décembre 2009 }}.</ref>. Les pommes de terre de faible calibre sont appelées « grenaille »<ref>{{Ouvrage |langue=fr |titre=Bulletin |éditeur=Imprimerie centrale (G. Guinle) |année=1916 |passage=38, 73 |lire en ligne=https://books.google.be/books?id=7eW7AAAAIAAJ&q=grenaille |consulté le=27 décembre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=M. L. van |nom1=Scherpenzeel-Thim |titre=Algérie |sous-titre=voyage d'exploration en Algérie |éditeur=Vromant |année=1913 |pages totales=150 |passage=28 |lire en ligne=https://books.google.be/books?id=gkwRAQAAIAAJ&q=grenaille |consulté le=27 décembre 2018}}.</ref>.
Après élimination des tubercules blessés, la récolte est conservée dans un local aéré, sec et à l'abri de la lumière.
 
Après élimination des tubercules blessés, la récolte est conservée dans un local aéré, sec et à l’abri de la lumière.
La première opération est le [[défanage]], c'est-à-dire la destruction des feuilles et tiges, qui se fait lorsque les tubercules ont atteint la grosseur voulue, en principe deux à trois semaines avant la récolte. Il peut se faire par diverses méthodes, mécaniques ou chimiques. Cette opération, indispensable en vue de la récolte mécanisée, présente aussi l'intérêt de limiter la contamination des tubercules par le mildiou ou certaines maladies virales transmises par les pucerons<ref>{{lien web|url=http://www.gnb.ca/0029/00290007-f.asp |titre=Défanage |éditeur=Ministère de l'Agriculture et de l'Aquaculture - Nouveau-Brunswick |consulté le=15 décembre 2009}}</ref>.
 
La première opération est le [[défanage]], c’est-à-dire la destruction des feuilles et tiges, qui se fait lorsque les tubercules ont atteint la grosseur voulue, en principe deux à trois semaines avant la récolte. Il peut se faire par diverses méthodes, mécaniques ou chimiques. Cette opération, indispensable en vue de la récolte mécanisée, présente aussi l’intérêt de limiter la contamination des tubercules par le mildiou ou certaines maladies virales transmises par les pucerons<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Défanage |site= gnb.ca (Ministère de l’Agriculture et de l’Aquaculture - Nouveau-Brunswick) |url= http://www.gnb.ca/0029/00290007-f.asp |consulté le= 15 décembre 2009 }}.</ref>.
Dans les pays développés, en culture de plein champ, l'arrachage des pommes de terre est le plus souvent [[machinisme agricole|mécanisé]]. On utilise à cet effet soit des [[arracheuse de pommes de terre|arracheuses]] simples qui laissent les tubercules sur le champ sous forme d'andains, soit des machines combinés qui procèdent au ramassage et au triage des tubercules en une seule opération. Ces machines sont généralement tractées et attelées à l'[[attelage trois-points]] du tracteur, mais il existe aussi des récolteuses automotrices..
 
Dans les pays développés, en culture de plein champ, l’arrachage des pommes de terre est le plus souvent [[Machinisme agricole|mécanisé]]. On utilise à cet effet soit des [[Arracheuse de pommes de terre|arracheuses]] simples qui laissent les tubercules sur le champ sous forme d’andains, soit des machines combinées qui procèdent au ramassage et au triage des tubercules en une seule opération. Ces machines sont généralement tractées et attelées à l’[[attelage trois-points]] du tracteur, mais il existe aussi des récolteuses automotrices.
La société allemande [[Grimme]] est le spécialiste mondial des arracheuses de pommes de terre.
 
=== EnnemisLes ennemis de la pomme de terre ===
==== Maladies ====
[[FichierImage:Aardappel Doré Phytophthora.jpg|thumbvignette|Attaque de mildiou sur pomme de terre.]]
{{loupeArticle détaillé|Maladies de la pomme de terre|Maladies virales de la pomme de terre}}
[[Image:Necrotic ringspot.JPG|vignette|gauche|redresse=0.7|Tubercule montrant des anneaux nécrotiques dus au virus Y.]]
 
La pomme de terre peut être la cible de nombreuses maladies (plus de 200 en France<ref>[http://www.plantdepommedeterre.org/pages/certif/chap2.htm Pommes de terre sous haute surveillance sanitaire].</ref>), causées par différents [[Agent infectieux|agents pathogènes]] : [[Fungi|champignons]], [[bactérie]]s, [[virus]], [[mycoplasme]]s ou [[nématode]]s et qui peuvent toucher tant les cultures que les tubercules en conservation<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=W. J. Hooker |titre=Compendium of potato diseases |éditeur=Centre international de la pomme de terre |année=1981 |pages totales=125 |passage=1 |isbn=0-89054-027-6 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=h6HmE1MtcpoC&printsec=frontcover}}.</ref>.
 
La maladie la plus importante dans le monde est sans conteste le [[Mildiou de la pomme de terre|mildiou]], dû à ''[[Phytophthora infestans]]<ref name="Salazar6">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Luis F. Salazar|titre=Potato viruses and their control|éditeur=Centre international de la pomme de terre|année=1996|pages totales=214|passage=6|isbn=92-9060-184-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=1Njq4leyfu8C&printsec=frontcover}}.</ref>'', un ''[[Oomycètes|oomycète]]'', une classe de microorganismes considérée autrefois comme appartenant à la classe des champignons. Cette maladie continue de causer des dégâts dans toutes les régions où les conditions d’environnement lui sont favorables, c’est-à-dire une humidité relative supérieure à 90 % et des températures comprises entre {{unité|10|et=25|°C}}<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Mildiou de la pomme de terre |site= [[inra.fr]] |url= http://www.inra.fr/hyp3/pathogene/3phyinf.htm |consulté le= 17 décembre 2009 }}.</ref>. Lorsque les conditions favorables à la maladie sont réunies, elle peut détruire toutes les parties aériennes des plantes en moins d’une semaine. La lutte reposait traditionnellement sur l’emploi massif de fongicides peu efficace du fait de l'appartenance de Phytophtora à la classe des oomycètes. On estime à quatre milliards d’euros le coût annuel induit par le mildiou de la pomme de terre au niveau mondial<ref>{{lien web |langue= en |auteur= Anna-Karin Widmark |titre= The Late Blight Pathogen, Phytophthora infestans - Interaction with the Potato Plant and Inoculum Sources |année= 2010 |site= diss-epsilon.slu.se (Université suédoise des sciences agronomiques) |lieu= Uppsala |url= http://diss-epsilon.slu.se:8080/archive/00002210/01/widmark_ak_100111.pdf |format=pdf |consulté le= 31 juillet 2010 }}.</ref>. Une autre maladie importante, en particulier dans les plaines tropicales, est la [[Pourriture brune de la pomme de terre|pourriture brune]] due à une bactérie [[Gram-négative]], ''[[Ralstonia solanacearum]]''<ref name="Salazar6" />.
La pomme de terre peut être la cible de nombreuses maladies (plus de 200 en France<ref>[http://www.plantdepommedeterre.org/pages/certif/chap2.htm Pommes de terre sous haute surveillance sanitaire.]</ref>), causées par différents [[Agent infectieux|agents pathogènes]] : [[champignon]]s, [[bactérie]]s, [[virus]], [[mycoplasme]]s ou [[nématode]]s, et qui peuvent toucher tant les cultures que les tubercules en conservation<ref>{{en}}{{ouvrage| auteur=W. J. Hooker |titre=Compendium of potato diseases |éditeur=Centre international de la pomme de terre | année = 1981 |passage=1 |isbn=0890540276}}</ref>.
 
Parmi les autres maladies cryptogamiques et bactériennes ayant une importance économique variable, on peut citer le [[rhizoctone brun]] (''Rhizoctonia solani''), la [[dartrose]] (''Colletotrichum coccodes''), la [[gangrène de la pomme de terre]] (''Phoma exigua''), la [[fusariose]] (''Fusarium roseum, Fusarium solani''), la [[gale argentée]] (''Helminthosporium solani''), la [[gale poudreuse]] (''Spongospora subterranea''), la [[Galle verruqueuse de la pomme de terre|galle verruqueuse]] (''Synchytrium endobioticum'') et la [[gale commune]] (''Streptomyces scabies'').
La maladie la plus importante dans le monde est sans conteste le [[Mildiou de la pomme de terre|mildiou]], dû à ''([[Phytophthora infestans]])'', champignon de la classe des ''[[oomycètes]]''<ref name="Salazar6">{{en}}{{ouvrage| auteur=Luis F. Salazar |titre=Potato viruses and their control |éditeur=Centre international de la pomme de terre | année = 1996 |passage=6 |isbn=9290601841}}</ref>. Cette maladie continue de causer des dégâts dans toutes les régions où les conditions d'environnement lui sont favorables, c'est-à-dire une humidité relative supérieure à 90 % et des températures comprises entre 10 et {{Unité|25|°C}}<ref>{{lien web|url=http://www.inra.fr/hyp3/pathogene/3phyinf.htm |titre=Mildiou de la pomme de terre |éditeur=INRA HYP3|consulté le =17 décembre 2009}}</ref>. Lorsque les conditions favorables à la maladie sont réunies, elle peut détruire toutes les parties aériennes des plantes en moins d'une semaine. La lutte repose traditionnellement sur l'emploi massif de fongicides. On estime à quatre milliards d'euros le coût annuel induit par le mildiou de la pomme de terre au niveau mondial<ref>{{lien web|url=http://diss-epsilon.slu.se:8080/archive/00002210/01/widmark_ak_100111.pdf |titre=The Late Blight Pathogen, Phytophthora infestans - Interaction with the Potato Plant and Inoculum Sources |auteur=Anna-Karin Widmark |année=2010 |éditeur = Université suédoise des sciences agronomiques| lieu=Uppsala |consulté le=31 juillet 2010|langue=en}}</ref>. Une autre maladie importante, en particulier dans les plaines tropicales, est la [[pourriture brune de la pomme de terre|pourriture brune]] due à une bactérie [[Gram-négative]], ''[[Ralstonia solanacearum]]''<ref name="Salazar6"/>.
 
[[Image:Necrotic ringspot.JPG|thumb|left|upright=0.7|Tubercule montrant des anneaux nécrotiques dus au virus Y]]
Parmi les autres maladies cryptogamiques et bactériennes ayant une importance économique variable, on peut citer le [[rhizoctone brun]] ''(Rhizoctonia solani)'', la [[dartrose]] ''(Colletotrichum coccodes)'', la [[gangrène de la pomme de terre]] ''(Phoma exigua)'', la [[fusariose]] ''(Fusarium roseum, Fusarium solani)'', la [[gale argentée]] ''(Helminthosporium solani)'', la [[gale poudreuse]] ''(Spongospora subterranea)'', la [[Galle verruqueuse de la pomme de terre|galle verruqueuse]] ''(Synchytrium endobioticum)'', et la [[gale commune]] ''(Streptomyces scabies)''.
La maladie virale la plus importante est la « maladie des taches annulaires nécrotiques » causée par le [[virus Y de la pomme de terre]].
 
Les tubercules peuvent également être sujets à des [[Pathologie végétale#Problèmes physiologiques pouvant faire penser à des maladies|maladies physiologiques]], dont le [[cœur noir]] et le [[cœur creux]], qui les rendent impropres à la commercialisation. Ces maladies sont induites par des troubles de croissance, liés notamment aux variations climatiques, ou à des conditions de stockage inadaptées.
 
Cette situation contraint les agriculteurs à recourir à des stratégies de lutte complexes, qui comprennent notamment l'utilisationl’utilisation de « [[plantPlant de pomme de terre|plants certifiés]] », indemnes de pathogènes, même si l'utilisationl’utilisation de plants fermiers (« rataplants », c'estc’est-à-dire des pommes de terre issues de la récolte précédente du fermier) est tolérée<ref group="N">L'autoL’auto-production de plants fermiers est tolérée sous réserve de respecter les droits des obtenteurs lorsqu'illorsqu’il s'agits’agit de varriétésvariétés protégées.</ref>. Cette méthode de lutte est d'une efficacité très variable en fonction des maladies, le genre des oomycètes étant capable de résister dans le sol d'une génération à l'autre.
{{clr}}
 
==== Ravageurs ====
[[Image:Doryphore.jpg|vignette|[[Doryphore]] adulte.]]
[[Image:Myzus persicae (PLoS).jpg|vignette|[[Puceron vert du pêcher]], forme ailée d’été.]]
 
{{Article détaillé|Ravageurs de la pomme de terre|Doryphore}}
[[Fichier:Doryphore.jpg|thumb|Doryphore adulte]]
[[Fichier:Myzus persicae (PLoS).jpg|thumb|Puceron vert du pêcher, forme ailée d'été]]
 
De nombreuses espèces animales attaquent soit les plants de pomme de terre soit les tubercules en conservation, les plus nuisibles appartenant à la [[Classe (biologie)|classe]] des [[insecte]]s et à l’[[Embranchement (biologie)|embranchement]] des [[nématode]]s (vers non segmentés). Parmi les autres groupes de ravageurs de la pomme de terre, on peut citer les mollusques, par exemple la [[Deroceras reticulatum|petite limace grise]] (''Deroceras reticulatum''), les myriapodes, les [[acarien]]s, dont le [[tétranyque tisserand]] (''Tetranychus urticae'') et l’[[acarien des racines]] (''Rhizoglyphus echinopus'') et certains mammifères ([[rongeur]]s), comme les [[Microtus|mulots]], par exemple ''[[Microtus californicus]]''<ref>{{lien web |langue= en |titre= Potato - Voles (Meadow Mice) |site= ipm.ucdavis.edu |url= http://www.ipm.ucdavis.edu/PMG/r607600111.html |consulté le= 8 décembre 2010 }}.</ref>. Ces espèces sont plus ou moins spécialisées, certaines ayant une prédilection pour les parties aériennes (tiges et feuillages), d’autres pour les parties souterraines et leurs aires de répartition respectives sont variables, parfois très étendues comme celle du [[doryphore]] qui s’étend à presque tout l’hémisphère nord.
{{loupe|Ravageurs de la pomme de terre}}
 
Le [[doryphore]] (''Leptinotarsa decemlineata''), insecte très prolifique de l’ordre des [[Coleoptera|Coléoptères]], est le principal ravageur de la pomme de terre dans l’hémisphère nord. Ses larves, qui vivent trois semaines, peuvent anéantir le feuillage des plantes. Les adultes (imago) dévorent aussi les feuilles.
De nombreuses espèces animales attaquent soit les plants de pomme de terre soit les tubercules en conservation, les plus nuisibles appartenant à la [[classe (biologie)|classe]] des [[insecte]]s et et à l'[[embranchement (biologie)|embranchement]] des [[nématode]]s (vers non segmentés). Parmi les autres groupes de ravageurs de la pomme de terre, on peut citer les mollusques, par exemple la [[Deroceras reticulatum|petite limace grise]] ''(Deroceras reticulatum)'', les myriapodes, les [[acarien]]s, dont le [[tétranyque tisserand]] ''(Tetranychus urticae)'' et l’[[acarien des racines]] ''(Rhizoglyphus echinopus)'', et certains mammifères ([[rongeur]]s), comme les [[mulot]]s. Ces espèces sont plus ou moins spécialisées, certaines ayant une prédilection pour les parties aériennes (tiges et feuillages), d'autre pour les parties souterraines, et leurs aires de répartition respectives sont variables, parfois très étendues comme celle du doryphore qui s'étend à presque tout l'hémisphère nord.
 
La [[teigne de la pomme de terre]] (''Phthorimaea operculella'') est un petit papillon ([[Lepidoptera|lépidoptères]]), de {{unité|10|à=15|millimètres}} d’envergure, présent dans toutes les régions tropicales et subtropicales. Ses chenilles mineuses creusent leurs galeries dans les tiges ou le limbe des feuilles et surtout dans les tubercules, qu’elles rendent impropres à la vente et qu’elles attaquent aussi en période de stockage.
Le [[doryphore]] ''(Leptinotarsa decemlineata)'', insecte très prolifique de l’ordre des [[Coleoptera|Coléoptères]], est le principal ravageur de la pomme de terre dans l’hémisphère nord. Ses larves, qui vivent trois semaines, peuvent anéantir le feuillage des plantes. Les adultes (imago) dévorent aussi les feuilles.
 
Parmi les autres insectes déprédateurs de la pomme de terre<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Wolfgang Radtke |auteur2=Walter Rieckmann |titre=Maladies et ravageurs de la pomme de terre |éditeur=éd. Th. Mann-Gelsenkircher-Buer |année=1991 |pages totales=168 |passage=84-140 |isbn=3-7862-0090-4}}.</ref> figurent l’[[Psylliodes affinis|altise de la pomme de terre]] (''Psylliodes affinis''), la [[cicadelle des grillures de la vigne]] (''Empoasca vitis''), le hanneton commun (''[[Melolontha melolontha]]''), la [[noctuelle des moissons]] (''Agrotis segetum''), la [[punaise verte des pousses]] (''Lygus pabulinus''), les [[Taupin (insecte)|taupins]] (''[[Taupin des moissons|Agriotes lineatus]]'' et ''{{Lien|langue=en|trad=Agriotes obscurus|fr=Agriotes obscurus}}'') et divers pucerons : le [[puceron vert du pêcher]] (''Myzus persicae''), espèce très [[ubiquiste]], le [[puceron vert et rose de la pomme de terre]] (''Macrosiphum euphorbiae''), le [[puceron noir de la fève]] (''Aphis fabae''), le [[puceron de la digitale]] (''Aulacorthum solani''). Les pucerons sont plus redoutables comme vecteurs de diverses [[virose]]s que pour les dégâts directs aux cultures.
La [[teigne de la pomme de terre]] ''(Phthorimaea operculella)'' est un petit papillon ([[Lepidoptera|lepidoptères]]), de 10 à 15 millimètres d’envergure, présent dans toutes les régions tropicales et subtropicales. Ses chenilles mineuses creusent leurs galeries dans les tiges ou le limbe des feuilles et surtout dans les tubercules, qu’elles rendent impropres à la vente et qu’elles attaquent aussi en période de stockage.
 
Parmi les [[nématode]]s, on peut citer le [[nématode doré de la pomme de terre]] (''Globodera rostochiensis''), le [[nématode à kyste blanc de la pomme de terre]] (''Globodera pallida''), le [[Meloidogyne hapla|nématode cécydogène du Nord]] (''Meloidogyne hapla'') et celui responsable de la [[maladie vermiculaire de la pomme de terre]] (''[[Ditylenchus destructor]]''). Les nématodes étant presque invisibles à l’œil nu, les dégâts sont parfois assimilés à des maladies.
Parmi les autres insectes déprédateurs de la pomme de terre<ref>Wolfgang Radtke et Walter Rieckmann, ''Maladies et ravageurs de la pomme de terre'', éd. Th. Mann-Gelsenkircher-Buer, 1991, {{isbn|3-7862-0090-4}}, p. 84-140</ref> figurent par exemple l’[[Psylliodes affinis|altise de la pomme de terre]] ''(Psylliodes affinis)'', la [[cicadelle des grillures de la vigne]] ''(Empoasca vitis)'', le [[hanneton commun]] ''(Melolontha melolontha)'', la [[noctuelle des moissons]] ''(Agrotis segetum)'', la [[punaise verte des pousses]] ''(Lygus pabulinus)'', les [[taupin]]s ''(Agriotes lineatus'' et ''Agriotes obscurus)'' et divers pucerons : le [[puceron vert du pêcher]] ''(Myzus persicae)'', espèce très [[ubiquiste]], le [[puceron vert et rose de la pomme de terre]] ''(Macrosiphum euphorbiae)'', le [[puceron noir de la fève]] ''(Aphis fabae)'', le [[puceron de la digitale]] ''(Aulacorthum solani)''. Les pucerons sont plus redoutables comme vecteurs de diverses [[virose]]s que pour les dégâts directs aux cultures.
 
Parmi les [[nématode]]s, on peut citer le [[nématode doré de la pomme de terre]] ''(Globodera rostochiensis)'', le [[nématode à kyste blanc de la pomme de terre]] ''(Globodera pallida)'', le [[nématode cécydogène du Nord]] ''(Meloidogyne hapla)'' et celui responsable de la [[maladie vermiculaire de la pomme de terre]] ''(Ditylenchus destructor)''. Les nématodes étant presque invisibles à l'œil nu, les dégâts sont parfois assimilés à des maladies.
 
==== Méthodes de lutte ====
Insertion d'agentsd’agents de [[lutte biologique]] (auxiliaires) : (larves d'insectes ou animales)animaux, par exemple de [[chrysope]] ou de [[coccinelle]].
 
Par exemple de chrysope ou de coccinelle.
Association avec d'autres plantes (exemple : le lin repousse les doryphores).
 
Rotation de culture : Ne pas cultiver le même légume sur la même parcelle plusieurs années de suite.
Ne pas re-cultiver sur la même parcelle le même légume plusieurs années de suites.
 
=== Conservation ===
{{articleArticle détaillé|Stockage des pommes de terre}}
[[FichierImage:Belgium potatoes.jpg|thumbvignette|Stockage de pommes de terre en vrac (Belgique).]]
 
Les pommes de terre récoltées à pleine maturation peuvent se conserver de dix à douze mois. La question du stockage se pose pour les pommes de terre dites « de conservation » ainsi que pour celles destinéedestinées à la transformation industrielle et à la semence. Les tubercules, vivants et à teneur élevée en eau, subissentsont dessujets phénomènesà dela [[Respiration végétale|respiration]] et deà la [[Transpiration végétale|transpiration]]. Ils sont sujetssubissent au fil du temps à[[Perte desde poids|pertes de poids]], au [[flétrissement]] et au [[Germination|développement des germes]]. Ils peuvent aussi être exposés à des risques de [[fermentation]] et à des attaques bactériennes[[bactérie]]nnes ou [[Fongus|fongiques]]. Ils doivent être préservés du gel.
 
Les conditions de stockage à respecter sont les suivantes : obscurité, ventilation et hygrométrie contrôlées, températures maintenue entre 4 à {{Unitéunité|4|et=6|°C}}<ref>{{en}}{{lien web |urllangue=http://crosstree.info/Documents/POTATO%20STORAGE.pdf en |titre= Potato storage and value preservation |éditeursite=Technical Advisorscrosstree.info &|url= Consultantshttp://crosstree.info/Documents/POTATO%20STORAGE.pdf |dateformat=pdf |consulté le= 6 décembre 2009 }}.</ref>. Des traitements antigermination sont autorisés en phase de stockage à l'aidel’aide de substances telles que le prophame ou le [[chlorprophame]] par poudrage ou nébulisation, cette dernière technique assurant une meilleure répartition du produit et évitant les risques de surdosage localisé, ou bien par [[Irradiation des aliments|ionisation]].
 
Le consommateur peut garder des pommes de terre pendant plusieurs semaines, plus ou moins selon les variétés, dans un local frais abrité de la lumière. Les pommes de terre « primeurs », récoltées avant complète maturité, ne se conservent que quelques jours.
 
=== Principales variétés cultivées ===
[[Image:PurplePeruvianPotatoes.jpg|vignette|''[[Vitelotte]]'', variété péruvienne à chair violette.]]
[[Image:Russet potato.jpg|vignette|''[[Russet Burbank]]'', variété américaine utilisée en restauration rapide.]]
 
{{Article détaillé|Variété de pomme de terre}}
[[Fichier:PurplePeruvianPotatoes.jpg|thumb|''[[Vitelotte]]'', variété péruvienne à chair violette]]
[[Fichier:Russet potato .jpg|thumb|''[[Russet Burbank]]'', variété américaine très utilisée en restauration rapide]]
 
Les variétés cultivées de pommes de terre sont très nombreuses, de l’ordre de plusieurs milliers et adaptées à divers types d’utilisation, [[Alimentation|alimentation humaine]] ou transformation industrielle. La reproduction se faisant par voie végétative, par plantation de tubercules, ces variétés constituent des {{page h'|clone|clones}}, qui peuvent se reproduire indéfiniment à l’identique. Toutefois, ce type de reproduction ne permet pas d’éliminer les virus.
{{loupe|Variété de pomme de terre}}
Les variétés cultivées de pommes de terre sont très nombreuses, de l'ordre de plusieurs milliers, et adaptée à divers types d'utilisation, [[alimentation|alimentation humaine]] ou transformation industrielle. La reproduction se faisant par voie végétative, par plantation de tubercules, ces variétés constitue des clones, qui peuvent se reproduire indéfiniment à l'identique. Toutefois, ce type de reproduction ne permet pas d'éliminer les virus.
 
Dans l'l’[[Union européenne]], près de {{formatnum:2011nombre|1700|variétés}} variétés de pommes de terre sont recensées en 20092017 dans le [[Catalogue officiel des espèces et variétés|catalogue européen des espèces de grandes cultures et plants de pomme de terre]]<ref>{{lienLien web|titre=Catalogue officiel européen des variétés |url=http://wwwec.gniseuropa.freu/indexfood/actionplant/pageplant_propagation_material/idplant_variety_catalogues_databases/466search//public/index.cfm?event=SearchForm&ctl_type=A |titresite=Catalogue[[ec.europa.eu]] européen}}.</ref> des variétéspeine :200 pommevariétés de terreplus |éditeur=Groupementque nationaldans interprofessionnelle descatalogue semencesde et[[Joseph plantsMarie Philippe Levêque de Vilmorin|Vilmorin]] consultéen le1902<ref name=7 décembre"pelt38">{{Harvsp|id=pelt|J.-M. Pelt|2009|p=38}}.</ref>). Ce catalogue, géré par l'l’[[Office communautaire des variétés végétales]] (OCVV) ne contient que les variétés ayant satisfait aux tests DHS (distinction, homogénéité, stabilité) et VAT (valeur agronomique et technologique), préalables à l'autorisationl’autorisation de commercialisation. Le questionnaire technique qui doit être rempli par le demandeur porte notamment sur les caractères morphologiques suivants : fréquence des fleurs, intensité de coloration de la corolle et proportion de bleu (anthocyanine), précocité, forme de tubercules, couleur de la peau, de la base des yeux, de la chair, ainsi que sur les différences avec les variétés les plus proches<ref>{{en}} {{lien web |langue= en |titre= Technical questionnaire - ''Solanum tuberosum'' L. |site= cpvo.eu.int |url= http://www.cpvo.eu.int/documents/TQ/agricoles/TQ_SOLANUM_TUBEROSUM_023_EN.pdf |titreformat=Technicalpdf questionnaire|consulté - Solanum tuberosum L. |éditeurle=Office communautaire7 desdécembre variétés2009 végétales (OCVV)| consultébrisé le= =701 décembre 20092018 }}.</ref>.
On compte 194 variétés de pommes de terre dans le catalogue officiel français, qui suit les mêmes règles<ref>{{lien web|url=http://www.gnis.fr/index/action/page/id/257/|titre=Catalogue français des variétés : pomme de terre |éditeur=Groupement national interprofessionnel des semences et plants | consulté le =7 décembre 2009}}</ref>.
 
On compte plus de {{nobr|220 variétés}} de pommes de terre dans le catalogue officiel français, qui suit les mêmes règles<ref>{{Lien web|titre=Catalogue officiel français des espèces et variétés de plantes |url=https://www.geves.fr/catalogue/ }}.</ref>.
La [[base de données européenne des pommes de terre cultivées]] ''(European Cultivated Potato Database)'' recense (fin 2009) 4136 variétés cultivées. Cette base de données collaborative en ligne est gérée par la ''Scottish Agricultural Science Agency'' dans le cadre de l'ECP/GR ''(European Cooperative Programme for Crop Genetic Resources Networks)'' coordonné par un organisme international, ''[[Bioversity International]]''<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.europotato.org/menu.php? |titre=The European Cultivated Potato Database |éditeur=Europotato.org| consulté le =7 décembre 2009}}</ref>.
 
La [[base de données européenne des pommes de terre cultivées]] (''{{lang|en|European Cultivated Potato Database}}'') recense (fin 2009) {{nombre|4136|variétés}} cultivées. Cette base de données collaborative en ligne est gérée par la ''{{lang|en|Scottish Agricultural Science Agency}}'' dans le cadre de l’ECP/GR (''{{lang|en|European Cooperative Programme for Crop Genetic Resources Networks}}'') coordonné par un organisme international, ''[[Bioversity International]]''<ref>{{lien web |langue= en |titre= The European Cultivated Potato Database |site= europotato.org |url= http://www.europotato.org/menu.php? |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
Le [[Centre international de la pomme de terre]], qui maintient la plus importante banque de gènes relative aux pommes de terre sauvages et cultivées, publie chaque année un « catalogue mondial des variétés de pommes de terre », dont la dernière édition (2009/2010) compte plus de 4500 variétés cultivées dans une centaine de pays<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.potatonews.com/knowledgecenter/books/wkk.asp |titre=2009/10 World Catalogue of Potato Varieties |éditeur=Global Potato News| consulté le =7 décembre 2009}}</ref>.
 
Le [[Centre international de la pomme de terre]], qui maintient la plus importante banque de gènes relative aux pommes de terre sauvages et cultivées, publie chaque année un « catalogue mondial des variétés de pommes de terre », dont la dernière édition (2009/2010) compte plus de {{nombre|4500|variétés}} cultivées dans une centaine de pays<ref>{{lien web |langue= en |titre= 2009/10 World Catalogue of Potato Varieties |site= potatonews.com |url= http://www.potatonews.com/knowledgecenter/books/wkk.asp |brisé le= {{date-|1 décembre 2018}}}}.</ref>.
 
==== Critères de sélection ====
La sélection de nouvelles variétés est réalisée par des [[obtenteur]]s privés ou publics. Les critères de sélection peuvent être rangéesrangés en deux grandes catégories, d'une: d’une part les critères [[agronomieAgronomie|agronomiques]], principalement la [[productivité]] et la [[précocité]] mais aussi la résistance aux divers agresseurs biotiques (maladies et ravageurs), d'autre; d’autre part ceux relatifs à l'utilisationl’utilisation. Selon la destination finale, ces critères concernent la richesse des tubercules en matière sèche et en fécule (variété féculières et fourragères), l'aptitudel’aptitude à la transformation industrielle (variétés destinées à la production de chips, frites[[frite]]s surgelées et produits déshydratés) et les aptitudes culinaires (pommes de terre de consommation).
 
==== Principales catégories de pommes de terre de consommation ====
On distingue selon le mode de culture et le type d'utilisationd’utilisation finale les catégories suivantes :
* Les [[Pomme de terre de primeur|pommes de terre de primeur]], qui sont récoltées avant maturité correspondent à des variétés précoces ou demi-précoces, telles que [[Bonnotte de Noirmoutier]], [[Ratte (pomme de terre)|Ratte]]. En France, elles sont cultivées dans les régions à [[hiver]] doux, notamment les côtes de [[Bretagne]], d’[[Aquitaine (ancienne région)|Aquitaine]] et des Pays de la Loire (par exemple Noirmoutier, Vendée), ou le littoral [[méditerranée]]n. Plantées en hiver, elles sont récoltées trois mois plus tard, avant d’avoir atteint leur maturité, leur commercialisation doit intervenir avant le 15 août. Les appellations d’origine, telles que « [[pomme de terre de l'île de Ré]] » ou « [[pomme de terre primeur du Roussillon]] », répondent à un cahier des charges et ne correspondent pas nécessairement à une seule variété. Ainsi la première admet une dizaine de variétés et la seconde une seule, Bea.
* Les pommes de terre de conservation, récoltées à maturité et souvent tardives. En France, elles sont plantées en avril-mai, récoltées quatre ou cinq mois plus tard, produites un peu partout, notamment dans le Nord et en Bretagne. Pour éviter leur germination, elles peuvent être traitées au [[chlorprophame]]. Les limites de résidus présents sont alors fixées en France à {{unité|0.5|mg/kg}}<ref>{{lien web |titre= Arrêté du 1er septembre 1998 modifiant l'arrêté du 5 août 1992 relatif aux teneurs maximales en résidus de pesticides admissibles sur ou dans certains produits d'origine végétale|site= sante.gouv.fr |url= http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/1998/98-40/a0402580.htm |brisé le= 01 décembre 2018 |archive-url=https://web.archive.org/web/20081227201936/http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/1998/98-40/a0402580.htm |archive-date=27 décembre 2008}}.</ref> pour la chair et {{unité|5|mg/kg}}<ref>{{lien web |langue= fr |auteur institutionnel= Commission d’étude de la toxicité des produits antiparasitaires à usage(s) agricole(s) et des produits assimilés |titre= séance du 13 avril 2005 |page= 19 |url= http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/avis_ct_200504.pdf |format=pdf |brisé le= 0 décembre 2018 |archive-url=https://web.archive.org/web/20131203020608/http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/avis_ct_200504.pdf |archive-date=3 décembre 2013}}.</ref> pour les pommes de terre non épluchées (d’où l’intérêt de ne pas consommer la peau des produits traités malgré sa teneur élevée en nutriments).
 
Une autre distinction peut se faire en fonction de la consistance de la chair :
* Les [[pomme de terre de primeur|pommes de terre de primeur]], qui sont récoltées avant maturité correspondent à des variétés précoces ou demi-précoces, telles que '[[Bonnotte]]', '[[Ratte (pomme de terre)|Ratte]]'. En France, elles sont cultivées dans les régions à [[hiver]] doux, notamment les côtes de [[Bretagne]] et d'[[Aquitaine]] ou le littoral [[méditerranée]]n. Plantées en hiver, elles sont récoltées trois mois plus tard, avant d'avoir atteint leur maturité, leur commercialisation doit intervenir avant le 15 août. Les appellations d'origine, telles que « [[pomme de terre de l'île de Ré|Île de Ré]] » ou « [[pomme de terre primeur du Roussillon|Roussillon]] », répondent à un cahier des charges et ne correspondent pas nécessairement à une seule variété. Ainsi la première admet une dizaine de variétés et la seconde une seule, 'Bea'.
* pommes de terre à grain fin, à chair ferme, de forme généralement oblongue, qui tiennent bien à la cuisson et sont appréciées pour leurs qualités gustatives (exemple : [[Charlotte (pomme de terre)|Charlotte]], [[Ratte (pomme de terre)|Ratte]], [[Amandine (pomme de terre)|Amandine]]…) ;
* pommes de terre à grain moins fin, plus riches en [[fécule]], dont la variété la plus connue est la ''[[bintje]]''. Ces pommes de terre sont utilisées pour la confection de [[Purée de pommes de terre|purées]] ou de [[frite]]s et pour la fabrication des produits transformés (chips, croquettes, frites surgelées{{etc.}}).
 
Une autre distinction est plutôt orientée [[marketing]], on y trouve : les colorées ([[Roseval]], [[Vitelotte]], [[Bleue d'Auvergne]], [[Bleue d'Artois]]), les anciennes ([[Bintje]], [[Belle de Fontenay]], [[Corne de gatte]]) et les plus récentes ([[Chérie (pomme de terre)|Chérie]], [[Pompadour (pomme de terre)|Pompadour]], [[Charlotte (pomme de terre)|Charlotte]], [[Juliette (pomme de terre)|Juliette]]).
* Les pommes de terre de conservation, récoltées à maturité et souvent tardives. En France, elles sont plantées en avril-mai, récoltées quatre ou cinq mois plus tard, produites un peu partout, notamment dans le Nord et en Bretagne. Pour éviter leur germination, elles peuvent être traitées au [[chlorprophame]]. Les limites de résidus présents sont alors fixés en France à {{Unité|0.5|mg}}/kg<ref>[http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/1998/98-40/a0402580.htm http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/1998/98-40/a0402580.htm]</ref> pour la chair et {{Unité|5|mg}}/kg<ref>page 19 du [http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/avis_ct_200504.pdf PDF de la séance du 13 avril 2005], Commission d'étude de la toxicité des produits antiparasitaires à usage(s) agricole(s) et des produits assimilés.</ref> pour les pommes de terre non épluchées (d'où l'intérêt de ne pas consommer la peau des produits traités)
 
La pomme de terre Juliette est le produit d'un croisement entre les espèces Nicola et Hansa. Elle a une forme allongée. La meilleure dégustation se fait par la vapeur d'eau. Elle a la peau assez sensible mais sa chair est ferme.
Une autre distinction peut se faire en fonction de la consistance de la chair :
* pommes de terre à grain fin, à chair ferme, de forme généralement oblongue, qui tiennent bien à la cuisson et sont appréciées pour leurs qualités gustatives (exemple : '[[Charlotte (pomme de terre)|Charlotte]]', '[[Ratte (pomme de terre)|Ratte]]', '[[Amandine (pomme de terre)|Amandine]]') ;
* pommes de terre à grain moins fin, plus riches en [[fécule]], dont la variété la plus connue est la ''[[bintje]]''. Ces pommes de terre sont utilisées pour la confection de [[purée de pommes de terre|purées]] ou de [[frite]]s, et pour la fabrication des produits transformés (chips, croquettes, frites surgelées, etc.)
 
=== Productions bénéficiant d’un label de qualité en Europe ===
Une autre distinction est plutôt orientée [[marketing]], on y trouve : les colorées ('[[Roseval]]', '[[Vitelotte]]', '[[Bleue d'Auvergne]]'), les anciennes ('[[Bintje]]', '[[Belle de Fontenay]]') et les nouvelles ('[[Corme de gatte]]', '[[Chérie (pomme de terre)|Chérie]]', '[[Pompadour (pomme de terre)|Pompadour]]', '[[Charlotte (pomme de terre)|Charlotte]]', 'Juliette').
{{Article détaillé|Liste des appellations protégées de pomme de terre}}
[[Image:Jersey Royal potatoes.jpg|vignette|Royales de Jersey (AOP).]]
 
En [[Europe]], plusieurs productions traditionnelles de pommes de terre, souvent de primeur mais qui ne s’identifient pas nécessairement à une variété unique, cultivées en respectant un cahier des charges précis, sont protégées par des labels de qualité. Ceux-ci, [[appellation d'origine protégée]] (AOP) ou [[indication géographique protégée]] (IGP), sont définis par la législation de l’Union européenne.
=== Productions bénéficiant d'un label de qualité en Europe ===
 
Il s’agit :
{{loupe|Liste des appellations protégées de pomme de terre}}
* pour les {{abréviation discrète|AOP|appellation d'origine protégée}}, des pommes de terre de Laponie, ''[[Lapin Puikula]]''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Lapin Puikula |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=386 |consulté le= 10 janvier 2010 }}.</ref> en [[Finlande]], des [[Pomme de terre de l'île de Ré|pommes de terre de l’île de Ré]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Pomme de Terre de l’Île de Ré |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10257 |consulté le= 14 décembre 2009 }}.</ref> et du [[Pomme de terre primeur du Roussillon|Roussillon]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Béa du Roussillon |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10258 |consulté le= 14 décembre 2009 }}.</ref> en [[France]], de la [[pomme de terre royale de Jersey]]<ref>{{lien web |langue= en |titre= Jersey Royal potatoes |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=364 |consulté le= 14 décembre 2009 }}.</ref> ([[Royaume-Uni]]), des ''{{lang|de|[[Lüneburger Heidekartoffeln]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|de|Lüneburger Heidekartoffeln}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10169 |consulté le= 14 décembre 2009 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref> en [[Allemagne]] et de la ''{{lang|it|[[patata di Bologna]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|it|Patata di Bologna}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/publishedName.html?denominationId=1804 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> en [[Italie]],
 
* pour les {{abréviation discrète|IGP|indication géographique protégée}}, de la [[pomme de terre de Merville]] (France), de la ''{{lang|it|[[patata della Sila]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|it|Patata della Sila}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10226 |consulté le= 14 décembre 2009 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref> ([[Italie]]), des ''{{lang|es|[[patates de Prades]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|es|Patates de Prades}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=520 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> et de la ''{{lang|es|[[patata de Galicia]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|es|Patata de Galicia}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=519 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> ([[Espagne]]) et de la ''{{lang|el-Latn|[[Patata Kato Nevrokopiou]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|el-Latn|Patata Kato Nevrokopiou}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=855 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> ([[Grèce]]).
[[Fichier:Jersey Royal potatoes.jpg|thumb|Pommes de terre royales de Jersey (AOP)]]
En [[Europe]], plusieurs productions traditionnelles de pommes de terre, souvent de primeur mais qui ne s'identifient pas nécessairement à une variété unique, cultivées en respectant un cahier des charges précis, sont protégées par des labels de qualité. Ceux-ci, [[appellation d'origine protégée]] (AOP) ou [[indication géographique protégée]] (IGP), sont définis par la législation de l'Union européenne. Il s'agit :
* pour les AOP, des pommes de terre de Laponie, [[Lapin Puikula]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=386|titre=Lapin Puikula |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=10 janvier 2010}}</ref> en [[Finlande]], des pommes de terre de l'[[pomme de terre de l'île de Ré|île de Ré]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10257|titre=Pomme de Terre de l'Île de Ré |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=14 décembre 2009}}</ref> et du [[pomme de terre primeur du Roussillon|Roussillon]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10258|titre=Pomme de Terre Primeur du Roussillon |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=14 décembre 2009}}</ref> en [[France]], de la [[pomme de terre royale de Jersey]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=364|titre=Jersey Royal potatoes |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=14 décembre 2009}}</ref> ([[Royaume-Uni]]), de la [[pomme de terre des landes de Lüneburg]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10169|titre=Lüneburger Heidekartoffeln |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=14 décembre 2009}}</ref> en [[Allemagne]] et de la [[pomme de terre de Bologne]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/publishedName.html?denominationId=1804|titre=Patata di Bologna |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=14 décembre 2009}}</ref> en [[Italie]],
* pour les IGP, de la [[pomme de terre de Merville]] (France), de la [[pomme de terre de La Sila]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10226|titre=Patata della Sila |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=14 décembre 2009}}</ref> ([[Italie]]), des pommes de terre de [[pomme de terre de Prades|Prades]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=520|titre=Patatas de Prades |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=14 décembre 2009}}</ref> et de [[pomme de terre de Galice|Galice]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=519|titre=Patata de Galicia |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=14 décembre 2009}}</ref> ([[Espagne]]) et des pommes de terre [[pomme de terre Naxou|Naxou]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10369| titre=Πατάτα ΝΑΞΟΥ |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=14 décembre 2009}}</ref> et [[Pomme de terre Kato Neurokopiou|Kato Neurokopiou]]<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=855|titre= Πατάτα Κάτω Νευροκοπίου |éditeur=Commission européenne - base de données DOOR |consulté le=14 décembre 2009}}</ref> ([[Grèce]]).
 
== Utilisation ==
La pomme de terre a quatre grands types d'utilisationsd’utilisations : l'l’[[alimentationAlimentation|alimentation humaine]] (sous forme de tubercules frais ou transformés), l'l’[[alimentation animale]], l'l’[[féculerieFéculerie|extraction industrielle de la fécule]] et d'autresd’autres sous-produits, la production de [[semenceSemence (agriculture)|plants]]. Au niveau mondial, la répartition était la suivante en 2007 (selon les Bilans alimentaires CDU/BA de la FAO) : pour une disponibilité totale de {{nobr|324 millions}} de tonnes<ref name="FAO1" group="N" />, l'alimentationl’alimentation humaine a représenté 64,4 %, l'alimentationl’alimentation animale 12,1 %, les semences (plants) 9,9 %, la transformation par l'industriel’industrie 6,6 %<ref group="N">Ce pourcentage totalise les rubriques « traitement » et « Autres utilisations » des données de la FAO.</ref> et les pertes 7 %<ref>{{lien web |langue= fr |url= http://faostat.fao.org/site/616/default.aspx#ancor |titre= FAOSTAT Agriculture, CDU/BA, équilibre des produits |éditeursite= [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAOfaostat.fao.org]] | consulté le= 22 juin 2010 }}.</ref>.
 
{{valeur nutritionnelle bis|titre=Pomme de terre <br />cuite à l'eau (sans peau)<ref>{{lien web|url=http://www.cnipt.com/datas/files/cnipt_lettre_n01.pdf|titre=Les pommes de terre, quelle santé !|auteur=Céline Richonnet|éditeur = Comité national interprofessionnel de la pomme de terre|année = 2004||consulté le =19 août 2009}}</ref>{{,}}<ref name="Arvy"/>|eau=78 |cal=85 |prot=2 |gluc=19 |lip=0,1 |B1=0,08 |B2=0,03 |B3 = 1,2|B5 = 0,2|B6 = 0,18| B9=0,01 |C=13 |E=0,1|Fe=0,4 |Mn=0,14 |Cu=0,09 | K=376 |Mg=18,6 |Cr=0 |Na= |S= |Zn=0,28 | fibre=1 |cellulose= }}
 
=== Alimentation humaine ===
 
==== Valeur nutritionnelle ====
{{Infobox Valeur nutritionnelle|titre=Pomme de terre <br/><small>cuite à l’eau<ref name="Arvy" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue= fr |auteur= Céline Richonnet |url= http://www.cnipt.com/datas/files/cnipt_lettre_n01.pdf |format=pdf |titre= Les pommes de terre, quelle santé ! |site= cnipt.com |année= 2004 |consulté le= 19 août 2009 }}.</ref></small>
<!--Énergie-->|calorie=85 |joule=355
<!--Principaux composants-->|eau=78 |protide=2 |glucide=19 |amidon=14,1 |sucre=0,71 |lipide=0,1 |fibre=1
<!--Vitamines-->|B1=0,08 |B2=0,03 |B3=1,2 |B5=0,2 |B6=0,18 |B9=0,01 |C=13 |E=0,1
<!--Minéraux-->|fer=0,4 |manganèse=0,14 |cuivre=0,09 |potassium=376 |magnésium=18,6 |chrome=0 |sodium= |soufre= |zinc=0,28}}
La valeur nutritionnelle de la pomme de terre est liée à sa composition, principalement à sa teneur en [[matière sèche]], qui se compose essentiellement de [[glucide]]s, mais qui apporte aussi des [[Nutrition|protides]], des [[vitamine]]s, de [[Sel minéral|sels minéraux]], des [[Fibre alimentaire|fibres alimentaires]] et seulement des traces de [[lipide]]s. La valeur nutritionnelle peut cependant être affectée par les modes de préparation [[Cuisine|culinaires]] dans la mesure où ils modifient cette composition, par exemple par la concentration de matière sèche, l’apport de matières grasses et la dégradation des vitamines.
 
Proche en moyenne de 23 %, la teneur en matière sèche peut varier de 13 à 37 %, notamment en fonction des [[Variété de pomme de terre|variétés]] et de la durée du [[Stockage des pommes de terre|stockage]]<ref name="OCDE">{{lien web |langue= en |titre= Consensus Document on Compositional Considerations for New Varieties of Potatoes: Key Food and Feed Nutrients, Anti-nutrients and Toxicants |date= 9 janvier 2002 |éditeur= OCDE |url= http://www.oecd.org/officialdocuments/displaydocumentpdf/?cote=env/jm/mono%282002%295&doclanguage=en |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
La pomme de terre est un [[féculent]], qui se rapproche des légumes par sa teneur élevée en eau (environ 80 %), contre seulement 12 % pour les autres féculents, céréales et légumes secs. Riche en glucides, pauvre en lipides et en protides, c'est un aliment modérément énergétique, environ 80 à 85 kcal/{{Unité|100|g}} lorsqu'elle est cuisinée sans apport de matières grasses. À titre de comparaison, {{Unité|100|g}} de pomme de terres chips apportent environ 550 kcal.
 
La pomme de terre est un aliment relativement riche en [[amidon]] (75 à 80 % de la matière sèche)<ref name="OCDE" /> et parfois considéré comme un [[féculent]], mais qui se rapproche des légumes par sa teneur élevée en eau (environ 80 %, contre seulement 12 % pour les céréales et légumes secs). Sa forte teneur en eau et la quasi absence de lipides en font un aliment modérément énergétique, environ {{unité|80|à=85|kcal/{{unité|100|g}}}}, du moins lorsqu’elle est cuisinée sans apport de matières grasses. À titre de comparaison, {{unité|100|g}} de pommes de terre [[chips]] apportent environ {{unité|550|kcal}}.
Proche en moyenne de 23 %, la teneur en matière séche peut varier de 13 à 37 %, notamment en fonction des variétés et de la durée du stockage<ref name="OCDEn">{{en}} {{lien web|url=http://www.olis.oecd.org/olis/2002doc.nsf/43bb6130e5e86e5fc12569fa005d004c/4091cf51091a9e4bc1256b3c00403dc7/$FILE/JT00119165.PDF | titre=Consensus Document on Compositional Considerations for New Varieties of Potatoes: Key Food and Feed Nutrients, Anti-nutrients and Toxicants | date=9 janvier 2002|éditeur= OCDE| consulté le =25 décembre 2009}}</ref>, les pommes de terre riches en matière sèche sont les plus aptes à la transformation industrielle.
 
L’amidon est constitué de 75 % d’[[amylopectine]] et de 25 % d’[[amylose]]<ref name="Arvy" />. Une partie de cet amidon, environ 7 %, est constituée d’[[amidon résistant]] qui n’est pas assimilé au niveau de l’intestin grêle. Cette proportion peut augmenter (jusqu’à 13 %) si les pommes de terre sont refroidies après cuisson (par exemple pomme de terre en salade). L’amidon résistant est assimilé par les nutritionnistes aux fibres alimentaires, avec les mêmes effets bénéfiques, notamment parce qu’il augmente le lest intestinal et la sensation de satiété<ref name="Bradshaw" />.
Le principal élément est l'[[amidon]] (75 à 80 % de la matière sèche)<ref name="OCDEn"/>. Cet amidon est constitué de 75 % d'[[amylopectine]] et de 25 % d'[[amylose]]<ref name="Arvy"/>.
Outre l’amidon, les pommes de terre contiennent une faible quantité de sucres, dont la teneur varie selon les variétés, l’état de maturité des tubercules et leurs conditions de stockage. Il s’agit principalement de [[saccharose]] et de [[Glucide#Les diholosides|sucres réducteurs]] ([[glucose]] et [[fructose]]). La présence de ces derniers est indésirable pour la production de frites et chips car elle entraîne pendant la friture le noircissement des produits finis ([[réaction de Maillard]])<ref name="rousselle458">{{Harvsp|id=rousselle1996|Rousselle {{et al.}}|1996|p=458}}.</ref>.
 
La teneur en protides, d’environ 2 % du poids frais, représente {{nombre|8|à=10|%}} de la matière sèche, taux comparable à celui des céréales<ref name="Bradshaw">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=John E. |nom1=Bradshaw |prénom2=Merideth |nom2=Bonierdale |titre=Root and Tuber Crops |volume=7 |éditeur=Springer |année=2010 |pages totales=298 |passage=2 |isbn=978-0-387-92764-0 |isbn2=0-387-92764-6 |collection={{lang|en|Handbook of Plant Breeding}}}}.</ref>.
Toutefois, elles présentent un [[index glycémique]] élevé (de 57 à 86), ce qui peut favoriser la prise de poids.
 
Il s’agit pour une part de protéines hydrosolubles et pour une part d’acides aminés libres. Les protides de la pomme de terre ont une bonne [[valeur biologique]], comparable à celle du lait de vache. Ils contiennent plusieurs acides aminés essentiels, en particulier la [[lysine]] dont l’abondance les rend complémentaires des protéines de céréales, mais avec une légère déficience en acides aminés soufrés ([[méthionine]], [[cystine]])<ref name="Horton">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Douglas E. |nom1=Horton |titre=Potatoes : production, marketing, and programs for developing countries |éditeur=[[Centre international de la pomme de terre]] / {{lang|en|Westview Press}} |série={{lang|en|Winrock development-oriented literature series}} |année=1987 |pages totales=243 |passage=95-96 |isbn=0-8133-7197-X |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=lKgTexVmGxMC&printsec=frontcover}}.</ref>.
<div style="float:left">
 
{| class="wikitable"
Les principales protéines sont l’[[albumine]], la [[globuline]], la [[prolamine]] et la [[gluténine]].
! align="center" | Acides aminés || Teneurs (%)
 
|-
Les tubercules contiennent également des [[glycoprotéine]]s ([[patatine]] et [[lectine]])<ref name="OCDE" />.
| [[Alanine]] || 4,62 - 5,32
 
|-
La pomme de terre est une bonne source de [[vitamine]]s hydrosolubles, en particulier de {{nobr|[[vitamine C]]}} (acide ascorbique). Une portion de {{unité|300|g}} de pommes de terre bouillies fournit environ 50 % de l’[[Apports nutritionnels conseillés|apport journalier recommandé]]<ref name="Rousselle50" />. De fait, dans de nombreux pays où elle est le premier légume consommé, la pomme de terre est la principale source de [[vitamine C]] dans la ration alimentaire moyenne des habitants. Par exemple aux [[États-Unis]], cet apport était (en 1975) estimé à 20 % (contre 18 % pour les agrumes)<ref name="Woolfe46">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Jennifer A. |nom1=Woolfe |titre=The potato in the human diet |éditeur=[[Cambridge University Press]] |année=1987 |passage=46 |isbn=0-521-32669-9 |id=woolfe1987}}.</ref>. La teneur en {{nobr|vitamine C}} est la plus élevée dans les pommes de terre primeur ({{unité|40|mg}}/{{unité|100|g}}) contre seulement {{unité|15|mg}} chez la pomme de terre de conservation. Cette teneur diminue pendant le stockage et après cuisson car c’est une substance sensible à la chaleur (thermolabile) et à la dissolution dans l’eau<ref name="rousselle464">{{Harvsp|id=rousselle1996|Rousselle {{et al.}}|1996|p=464-465}}.</ref>.
| [[Arginine]] || 4,74 - 5,70
|-
| [[Acide aspartique]] || 11,9 - 13,9
|-
| [[Cystéine]] || 0,20 - 1,25
|-
| [[Acide glutamique]] ||10,2 - 11,8
|-
| [[Glycine (acide aminé)|Glycine]] ||4,30 - 6,05
|-
| [[Histidine]] || 2,10 - 2,50
|-
| [[Isoleucine]] || 3,73 - 5,80
|-
| [[Leucine]] || 9,70 - 10,3
|-
| [[Lysine]] || 6,70 - 10,1
|-
| [[Méthionine]] || 1,20 - 2,15
|-
| [[Phénylalanine]] ||4,80 - 6,53
|-
| [[Proline]] ||4,70 - 4,83
|-
| [[Sérine]] || 4,90 - 5,92
|-
| [[Thréonine]] || 4,60 - 6,50
|-
| [[Tryptophane]] ||0,30 - 1,85
|-
| [[Tyrosine]] ||4,50 - 5,68
|-
| [[Valine]] || 4,88 - 7,40
|}</div>
 
La pomme de terre est aussi une source intéressante de vitamines B1 (thiamine), B2 (riboflavine), B3 (niacine), B5 (acide pantothénique), B6 (pyridoxine) et B9 (acide folique)<ref name="Woolfe46" />.
Les pommes de terre contiennent des [[protéine]]s, des minéraux (en particulier du [[potassium]] et du [[calcium]]) et de la [[vitamine C]] (néanmoins, on trouve plus de vitamines C dans les pommes de terre qui viennent d'être récoltées).
 
Les sels minéraux représentent environ 1 % du poids des tubercules frais. Ils comptent plusieurs minéraux et oligo-éléments importants pour l’alimentation humaine, dont [[potassium]] (50 % du total), [[fer]] et [[magnésium]], ainsi que [[calcium]] et [[phosphore]]. Le calcium, bien que sa teneur soit faible comparée à celle d’autres aliments comme les céréales, est mieux assimilé du fait du très faible niveau de l’[[acide phytique]]. Leur teneur élevée en potassium font des pommes de terre un aliment contre-indiqué en cas de défaillance rénale ([[hyperkaliémie]]). Inversement la faible teneur en [[sodium]] et la valeur élevée du ratio potassium/sodium les rend bénéfiques en cas d’[[Hypertension artérielle|hypertension]]<ref name="Woolfe49">{{Harvsp|id=woolfe1987|Woolfe|1987|p=49-50}}.</ref>.
Bien que la teneur en protéines soit relativement faible, environ 8 % de la matière sèche, celles-ci sont de haute valeur nutritionnelle. On y trouve plusieurs acides aminés essentiels dont la [[lysine]], le [[méthionine]] et le [[tryptophane]]. Les principales protéines sont l'albumine, la globuline, la prolamine et la gluténine. Les tubercules contiennent également des [[glycoprotéine]]s ([[patatine]] et [[lectine]])<ref name="OCDEn"/>.
 
==== Toxicité ====
===== Glycoalcaloïdes =====
La pomme de terre, comme toutes les plantes du genre ''[[Solanum]]'', contient des [[glycoalcaloïde]]s [[toxineToxine|toxiques]]. Il s'agits’agit principalement de l'l’[[chaconineChaconine|α-chaconine]] et de l'l’[[solanine|α-solanine]], qui représentent 95 % des glycoalcaloïdes totaux (GAT) chez les cultivars modernes<ref name="Singh1">{{ouvragechapitre |langue=anglais en |prénom1= Jaspreet |nom1= Singh | prénom2= Lovedeep |nom2= Kaur |titre chapitre=Advances inAnalysis potatoand chemistryBiological Activities of Potato Glycoalkaloids, Calystegine Alkaloids, Phenolic Compounds, and technologyAnthocyanins |sous-titrenuméro chapitre= 6 |titre originalouvrage=|numéro d'édition=|collection=|série=|numéroAdvances dansin potato chemistry and technology collection=|éditeur= {{lang|en|Academic Press}} |lieu=|année= 2009 |tome=|volume=|titre volume=|pages totales= 508 |passage= 127 |isbn= 0-1237-4349-4 |oclc=|partie=|numéro chapitre=6|titre chapitre=Analysis and Biological Activities of Potato Glycoalkaloids, Calystegine Alkaloids, Phenolic Compounds, and Anthocyanins |passage=127|commentaire=|id= |référence=|référence simplifié=}}.</ref>.
Ces molécules, aux propriétés très voisines et généralement regroupées sous le terme de « solanine », sont deux [[trisaccharide]]s d'un [[aglycone]] commun, la [[solanidine]]<ref name="Singh1"/>. On trouve des glycoalcaloïdes dans toutes les parties vertes de la plante, particulièrement dans les feuilles et les bourgeons, ainsi que dans les fruits et les fleurs ; dans ces dernières leur concentration peut atteindre 500 mg /100 g.
Dans les tubercules, la teneur moyenne ne dépasse généralement pas 10 mg/100 g, avec une distribution très inégale : la peau, et les [[Tissu végétal|tissus]] immédiatement sous-jacents, ainsi que les yeux ont des teneurs en GAT comprises entre 30 et 60 mg /100 g, tandis que la chair n'en contient que de 1,2 à 5<ref name="Woolfe1">{{ouvrage|langue=anglais |prénom1=Jennifer A. |nom1=Woolfe| titre=The potato in the human diet |sous-titre=| collection=|série= |éditeur=Cambridge University Press |lieu=Cambridge |année=1987 |tome=|volume=|titre volume=|pages totales=231 |isbn=0-521-32669-9 |oclc=|partie=|numéro chapitre=5|titre chapitre=Glycoalkaloids, proteinase inhibitors and lectins |passage=164-165|commentaire=|id= |référence=|référence simplifié=}}</ref>. Il existe de fortes variations selon les variétés. Du fait de cette distribution inégale de la solanine dans le tubercule, la teneur moyenne est, pour une même variété, inversement proportionnelle à la taille du tubercule. D'autres facteurs peuvent aussi influencer le taux de GAT, comme le degré de maturité, certaines pratiques culturales, les conditions de conservation, les dommages physiques subis par les tubercules. Le plus important est le verdissement consécutif à l'exposition à la lumière<ref name="Rousselle1">{{ouvrage|langue=français |prénom1=Patrick |nom1=Rousselle|prénom2=Yvon |nom2=Robert |prénom3=Jean-Claude|nom3=Crosnier| titre=La pomme de terre : production, amélioration, ennemis et maladies, utilisations |sous-titre= |collection=|série= |éditeur=Éditions Quae |lieu=Paris |année=1996|tome=|volume=|titre volume=|pages totales=640 |isbn=2-7380-0676-0 |oclc= |partie=|numéro chapitre=10|titre chapitre=Utilisation pour l'alimentation humaine |passage=471|commentaire=|id= |référence=|référence simplifié=}}</ref>. Le verdissement est dû à la formation de [[chlorophylle]] dans les couches externes du tubercule, qui s'accompagne d'accumulation de solanine. Les deux processus sont cependant indépendants<ref name="Woolfe2">{{ouvrage|langue=anglais |prénom1=Jennifer A. |nom1=Woolfe| titre=The potato in the human diet |sous-titre= |collection=|série=| éditeur=Cambridge University Press |lieu=Cambridge |année=1987 |tome=|volume=|titre volume=|pages totales=231 |isbn=0-521-32669-9 |oclc=|partie=|numéro chapitre=5|titre chapitre=Glycoalkaloids, proteinase inhibitors and lectins |passage=171-172|commentaire=|id= |référence=|référence simplifié=}}</ref>.
 
Ces molécules, aux propriétés très voisines et généralement regroupées sous le terme de « solanine », sont deux [[trisaccharide]]s d’un [[aglycone]] commun, la [[solanidine]]<ref name="Singh1" />. On trouve des glycoalcaloïdes dans toutes les parties vertes de la plante, particulièrement dans les feuilles et les bourgeons, ainsi que dans les fruits et les fleurs ; dans ces dernières leur concentration peut atteindre {{unité|500|mg}}/{{unité|100|g}}.
La teneur-limite généralement admise est de {{Unité|20|mg}}/100 g<ref name="OCDEn"/>, cependant pour certains auteurs elle serait inférieure<ref name="Woolfe1"/>.
 
Dans les tubercules, la teneur moyenne ne dépasse généralement pas {{unité|10|mg}}/{{unité|100|g}}, avec une distribution très inégale : la peau et les [[Tissu végétal|tissus]] immédiatement sous-jacents, ainsi que les yeux ont des teneurs en GAT comprises entre 30 et {{unité|60|mg}}/{{unité|100|g}}, tandis que la chair n’en contient que de 1,2 à 5<ref name="Woolfe164">{{Harvsp|id=woolfe1987|Woolfe|1987|loc= ch. « {{lang|en|Glycoalkaloids, proteinase inhibitors and lectins}} » |p=164-165}}.</ref>. Il existe de fortes variations selon les variétés. Du fait de cette distribution inégale de la solanine dans le tubercule, la teneur moyenne est, pour une même variété, inversement proportionnelle à la taille du tubercule. D’autres facteurs peuvent aussi influencer le taux de GAT, comme le degré de maturité, certaines pratiques culturales, les conditions de conservation, les dommages physiques subis par les tubercules. Le plus important est le verdissement consécutif à l’exposition à la lumière<ref name="Rousselle1">{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Patrick |nom1=Rousselle |prénom2=Yvon |nom2=Robert |prénom3=Jean-Claude |nom3=Crosnier |titre=La pomme de terre : production, amélioration, ennemis et maladies, utilisations |lieu=Paris |éditeur=éd. Quae |année=1996 |pages totales=640 |passage=471 |isbn=2-7380-0676-0 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=PxoHapWTrx0C&printsec=frontcover |numéro chapitre=10 |titre chapitre=Utilisation pour l’alimentation humaine}}.</ref>. Le verdissement est dû à la formation de [[chlorophylle]] dans les couches externes du tubercule, qui s’accompagne d’accumulation de solanine. Les deux processus sont cependant indépendants<ref name="woolfe171">{{Harvsp|id=woolfe1987|Woolfe|1987|loc= {{ch.}} {{Citation étrangère|langue=en|Glycoalkaloids, proteinase inhibitors and lectins}} » |p=171-172}}.</ref>.
[[Fichier:Solanine.svg|thumb|left|Structure chimique de la solanine]]
Au dessus d'un seuil évalué à 10 mg/100 g, les glycoalcaloïdes donne à la pomme de terre un goût [[Amertume|amer]], qui se transforme, au-delà de 20 mg/100 g en sensation de brûlure, analogue à celle induite par les piments<ref name="Woolfe2"/>.
 
La teneur-limite généralement admise est de {{unité|20|mg}}/{{unité|100|g}}<ref name="OCDE" />, cependant pour certains auteurs elle serait inférieure<ref name="Woolfe164" />.
La solanine n'est pas éliminée par la [[Cuisson des aliments|cuisson]], ni par la friture, car elle n'est détruite par la chaleur qu'au-delà de {{Unité|200|°}}[[Degré Celsius|C]] (selon certains auteurs, la solanine commence à se décomposer à 243&nbsp;°C et son point de fusion se situe à 285&nbsp;°C<ref name="Woolfe1"/> ; pour d'autres, le point de fusion est à 228&nbsp;°C)<ref>{{en}} [http://resources.metapress.com/pdf-preview.axd?code=p62068j1503x5108&size=largest William L. Porter, ''A note on the melting point of α-solanine''], Eastern Regional Research Laboratory, Eastern Marketing and Nutrition Research Division, Agricultural Research Service, U. S. Department of Agriculture, 1972, American Journal of Potato Research (SpringerLink)</ref>.
 
[[Image:Solanine.svg|vignette|gauche|Structure chimique de la solanine.]]
L'ingestion de solanine provoque rarement la mort mais peut provoquer divers symptômes, des troubles gastro-intestinaux, des [[hémorragie]]s, notamment à la [[rétine]]<ref>Ahmed, R. 1982. Survey of glycoalkaloid content in potato tuber growing in Pakistan and environmental factors causing their synthesis and physiological investigations on feeding high glycoalkaloids to experimental animals. 6th Ann. Res. Rep. Botany Dept., Univ. de Karachi, Pakistan.<br />
Au-dessus d’un seuil évalué à {{unité|10|mg}}/{{unité|100|g}}, les glycoalcaloïdes donnent à la pomme de terre un goût [[Amertume|amer]], qui se transforme au-delà de {{unité|20|mg}}/{{unité|100|g}} en sensation de brûlure, analogue à celle induite par les piments<ref name="Woolfe49" />.
Jadhav, SJ. & Salunkhe, D.K. 1975. Formation and control of chlorophyll and glycoalkaloids in tubers of Solanum taberosum L. and evaluation of glycoalkaloid toxicity. Adv. Food Res., (21): 307354.</ref>, et aller jusqu'à une paralysie partielle ou des convulsions. La sensibilité des personnes varie selon les individus, mais des doses de glycoalcaloïdes totaux allant de 3 à {{Unité|6|mg}}/kg de masse corporelle peuvent être létales<ref name="OCDEn"/>.
 
La solanine n’est pas éliminée par la [[Cuisson des aliments|cuisson]], ni par la friture, car elle n’est détruite par la chaleur qu’au-delà de {{unité|200|°C}} (selon certains auteurs, la solanine commence à se décomposer à {{unité|243|°C}} et son point de fusion se situe à {{unité|285|°C}}<ref name="Woolfe164" /> ; pour d’autres, le point de fusion est à {{unité|228|°C}})<ref>{{article |langue= en |auteur= William L. Porter |titre= A note on the melting point of α-solanine |journal= {{lang|en|American Potato Journal}} |vol= |année= 1972 |résumé= https://link.springer.com/article/10.1007/BF02864839 |consulté le= 01 décembre 2018 }}. Voir aussi :<br />
{{article |langue= en |auteur1= V. Grassert |auteur2= V. Vill |titre= A note on the melting point of α-solanine: the solution to a riddle |journal= {{lang|en|Liquid Crystals Today}} |année= 2008 |lire en ligne= https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/13583149408628633 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
 
L’ingestion de solanine provoque rarement la mort mais peut provoquer divers symptômes, des troubles gastro-intestinaux, des [[hémorragie]]s, notamment à la [[rétine]]<ref>{{article |langue= en |auteur1= R. Ahmed |titre= Survey of glycoalkaloid content in potato tuber growing in Pakistan and environmental factors causing their synthesis and physiological investigations on feeding high glycoalkaloids to experimental animals |journal= {{lang|en|{{6th}} Ann. Res. Rep. Botany Dept.}} |lieu= Univ. de Karachi, Pakistan |date= 1982 }} ; {{article |langue= en |auteur1= S.J. Jadhav |auteur2= D.K. Salunkhe |titre= Formation and control of chlorophyll and glycoalkaloids in tubers of Solanum taberosum L. and evaluation of glycoalkaloid toxicity |journal={{lang|en|Advances in Food Research}} |année= 1975 |vol= 21 |pages= 307-354 |lire en ligne= |résumé= https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0065262808600932 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> et aller jusqu’à une paralysie partielle ou des convulsions. La sensibilité des personnes varie selon les individus, mais des doses de glycoalcaloïdes totaux allant de {{unité|3|à=6|mg/kg}} de masse corporelle peuvent être létales<ref name="OCDE" />.
 
===== Inhibiteurs de protéinase et lectines =====
La pomme de terre contient aussi des [[inhibiteurInhibiteur de la protéase|inhibiteurs de protéinase]] capables d'inhiberd’inhiber les principales [[protéinase]]s digestives des animaux, notamment la [[trypsine]], la [[chymotrypsine]]. Ces substances qui jouent un rôle dans la défense de la plante contre certains ravageurs, insectes ou microorganismes, sont détruites par la cuisson<ref>{{lien web |langue= fr |titre= La pomme de terre, Le taro, Bananes et plantains, L'igname |site= [[fao.org]] |url= http://www.fao.org/docrep/t0207f/t0207f0d.htm ''Racines,|consulté tuberculesle= plantains01 etdécembre bananes dans la nutrition humaine ''], Série FAO: Alimentation et nutrition - 24,2018 1991}}.</ref>. Les [[lectine]]s sont des [[protéine]]s capables de se lier de manière réversible à des mono- ou oligosaccharides. Cette propriété permet aux lectines d'agglutinerd’agglutiner les [[hématie]]s de diverses espèces de mammifères dont l'homme,l’homme et de probablement perturber le bon fonctionnement du [[tube digestif]] des [[insecte]]s se nourrissant de la plante, jouant ainsi un rôle dans la défense de cette plante contre les insectes. Ces molécules sont également [[Thermolabilité|thermolabiles]].
 
===== Acrylamide =====
LaPar la [[réaction de Maillard]], la [[friture]] des pommes de terre peut entraîner par la [[réaction de Maillard]], la formation d'd’[[acrylamide]], (substance irritante, toxique et potentiellement cancérigène,) qui donne aux frites, et aux chips, une couleur foncée.
Elle résulte de la dégradation de l'[[asparagine]] en présence de [[Glucide#Propriétés chimiques|sucres réducteurs]] dans les tubercules<ref>{{lien web|url=http://ec.europa.eu/food/food/chemicalsafety/contaminants/acrylamide/crisps-FR-final.pdf|titre=Une « boîte à outils » pour réduire la teneur en acrylamide des produits à base de pommes de terre frites: les chips'|éditeur=Commission européenne - DG de la santé et des consommateurs|consulté le =10 janvier 2010}}</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf0261506 ''Why Asparagine Needs Carbohydrates To Generate Acrylamide''], Varoujan A. Yaylayan,* Andrzej Wnorowski, and Carolina Perez Locas, Department of Food Science and Agricultural Chemistry, McGill University, Québec, ''J. Agric. Food Chem.'', 2003, 51 (6), pp 1753–1757.</ref>. Pour limiter la formation d'acrylamide, on peut contrôler la cuisson en évitant les températures trop élevées (au-dessus de 175&nbsp;°C) et les temps de cuisson trop longs, et minimiser la teneur des pommes de terre en sucres réducteurs (au-dessous d'un seuil estimé à 1 g/kg)<ref>[http://pro.ovh.net/~fiwap/uploads/File/Bibliotheques/Technique/Autres/0502acrylamide.pdf Eric Somerhausen, ''Acrylamide : Pomme de terre en danger ?''], Fiwap, 2007.</ref>.
 
Elle résulte de la dégradation de l’[[asparagine]] en présence de [[Glucide#Propriétés chimiques|sucres réducteurs]] dans les tubercules<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Une « boîte à outils » pour réduire la teneur en acrylamide des produits à base de pommes de terre frites : les chips |site= fooddrinkeurope.eu |url= https://www.fooddrinkeurope.eu/uploads/publications_documents/frenchfries-FR-final.pdf |format=pdf |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue= en |auteur1= Varoujan A. Yaylayan |auteur2= Andrzej Wnorowski |auteur3= Carolina Perez Locas |titre= Why Asparagine Needs Carbohydrates To Generate Acrylamide |éditeur= {{lang|en|Department of Food Science and Agricultural Chemistry, McGill University}}, Québec |journal= {{lang|en|J. Agric. Food Chem.}} |année= 2003 |vol= 51 |numéro= 6 |pages= 1753–1757 |lire en ligne= |résumé= http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf0261506 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. Pour limiter la formation d’acrylamide, on peut contrôler la cuisson en évitant les températures trop élevées (au-dessus de {{unité|175|°C}}) et les temps de cuisson trop longs et minimiser la teneur des pommes de terre en sucres réducteurs (au-dessous d’un seuil estimé à {{unité|1|g/kg}})<ref>{{lien web |langue= fr |auteur= Éric Somerhausen |titre= Acrylamide : Pomme de terre en danger ? |année= 2007 |url= http://pro.ovh.net/~fiwap/uploads/File/Bibliotheques/Technique/Autres/0502acrylamide.pdf |format=pdf |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
==== Cuisine de la pomme de terre ====
 
{{Référence nécessaire|Une température de stockage trop basse favorise le développement de l’acrylamide sur le tubercule|date = 21 février 2016}}.
{{article détaillé|Cuisine de la pomme de terre}}
 
===== Traitement anti germinatif (chlorprophame ou CIPC) =====
La pomme de terre a été utilisée pour faire des [[Galette de pommes de terre|galettes]], des [[crêpe]]s, du [[gâteau]] (en 1791 par exemple<ref>Nicole Hanot et Charles-Xavier Ménage, ''Nos recettes anciennes et belges'', CD-Rom des [[Bibliothèque et musée de la Gourmandise]], D/2002/8066/1, {{ISBN|2-9600307-0-2}}</ref>). Les recettes les plus courantes sont cependant celles des [[frite]]s, de la [[purée de pommes de terre|purée]], des pommes de terre bouillies (ou à l'anglaise), du potage [[poireau]]x-pommes de terre<ref group=N>La pomme de terre intervient dans de très nombreux potages.</ref>, des pommes sautées ou rissolées ou des [[Salade (mets)|salades]] composées. Français et Belges se disputent la paternité de la frite. Les Français la considèrent comme une création parisienne : des frites étaient vendues sur les ponts de [[Paris]] pendant la [[Révolution française|Révolution]], d'où leur nom de ''pommes Pont-Neuf''. Les Belges s'appuient sur un document de [[1781]] disant qu'on adorait faire frire les petits [[poisson]]s de [[rivière]], mais que, lorsqu'on n'en trouvait pas, on les remplaçait par des pommes de terre coupées de telle sorte qu'elles reproduisent la forme de ces poissons.
La molécule principale utilisée comme anti germinatif ([[chlorprophame]]) se trouve principalement concentré dans la pelure et l’épiderme sous-jacent et décroît fortement vers l’intérieur du tubercule (Morel d’Arleux 2001)<ref>{{article |langue= fr |auteur1= V. Decreyeneare |auteur2= E. Froidmont |auteur3= D. Stilmant |auteur4= P. Saive |auteur5= P. Rondia |auteur6= N. Bartiaux-Thill |titre= Valorisation des co-produits de la pomme de terre en production animale |journal= Journée d’étude Pomme de terre |date= 23 novembre 2005 |lire en ligne= http://www.cra.wallonie.be/img/page/pubtech/pdt2005/CRA-W_pdt2005_decreyeneare.pdf <!--|site= cra.wallonie.be--> |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
 
Les produits à base de CIPC sont classés Xn (nocifs) sur le plan toxicologique et la phrase de {{nobr|risque R40}} (effet cancérogène suspecté, preuves insuffisantes) a amené certains cahiers des charges de production de pomme de terre à l'exclure<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Pomme de terre - les anti germinatifs |date= 2010 |site= pleinchamp.com |url= http://www.pleinchamp.com/grandes-cultures/actualites/pomme-de-terre-les-antigerminatifs-se-mettent-au-naturel |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
===== Aptitude culinaires de différentes variétés =====
En Europe, les variétés de pomme de terre sont classées en quatre groupes selon leurs aptitudes culinaires<ref name="GPEM/DA">{{lien web| url=http://www.minefi.gouv.fr/fonds_documentaire/daj/guide/gpem/fruitleg/ann6.pdf | titre= Caractéristiques, utilisation et conservation des principales variétés de pommes de terre commercialisées en France| éditeur=Groupe permanent d'étude des marchés des denrées alimentaires (GPEM/DA), Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie |date=2003 | consulté le = 3 juillet 2010}}</ref>. Ce classement, établi par l’[[Association européenne pour la recherche sur la pomme de terre]] (EAPR), tient compte de facteurs explicatifs de la [[texture des aliments|texture]], qui sont principalement le degré de délitement à la cuisson, la fermeté de la chair et la « farinosité »<ref>{{lien web| url =http://www.cnipt.net/images/cnipt/technique_qualite/Texture%20et%20delitement%20de%20la%20pomme%20de%20terre.pdf. |titre=Texture et délitement de la pomme de terre | auteur=Jean-Michel Gravoueille | date=septembre 2009 |éditeur=CNIPT | consulté le=3 juillet 2010}}</ref>.
 
Sur le plan de la toxicité pour l’Homme, la dose journalière acceptable (DJA) est de l’ordre de {{unité/2|0.05|mg||kg|-1|j|-1}}.
{| class="toccolours" border="0" cellpadding="2" cellspacing="10" align="center" style="margin:0.5em; background:#ffeeee; "
|valign="top" style="font-size: 90%" |
'''Types culinaires des pommes de terre'''
* type A : pomme de terre « à chair ferme », peu farineuse, aqueuse, et se tenant bien à la cuisson, à réserver plutôt pour les salades, pommes vapeur ou [[pomme de terre en robe des champs|en robe des champs]], pommes sautées (exemples : [[Belle de Fontenay]], [[Charlotte (pomme de terre)|Charlotte]], Amandine) ;
* type B : pommes de terre à chair assez fine, un peu farineuse, se délitant peu à la cuisson, à réserver plutôt pour les pommes rissolées, en robe des champs, pommes vapeur, gratins, potages, pommes sautées (exemples : Manon, Ostara, Sirtema) ;
* type C : pommes de terre à chair farineuse et se désagrégeant à la cuisson, à réserver plutôt pour les [[frite]]s, [[Purée de pommes de terre|purées]], [[Pomme de terre au four|pommes au four]], potages (exemples : Agria, [[Bintje]])
* type D : pomme de terre à chair très farineuse ; ce sont essentiellement des variétés féculières, non utilisées en cuisine.
|}
 
À l'occasion du réexamen européen de l'homologation du CIPC (principale molécule utilisée comme anti-germinatif sur pomme de terre) qui aurait du intervenir avant le {{date-|31 juillet 2018}}, la commission a proposé en mars 2018 le non-renouvellement de l'AMM de cette molécule, c'est-à-dire son interdiction. Faute d'accord entre les États, la décision a été repoussée au {{date-|31 juillet 2019}}<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Décision toujours en suspens pour le CIPC |site= arvalis-infos.fr |url= https://www.arvalis-infos.fr/decision-toujours-en-suspens-pour-le-cipc-@/view-28446-arvarticle.html |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. Dans les motivations de son avis, la commission explique qu'un sujet de préoccupation particulièrement important a été identifié en ce qui concerne les résultats d'une évaluation indicative des risques pour les consommateurs, qui font apparaître des risques aigus et chroniques élevés liés au chlorprophame et à son principal [[métabolite]], la 3-chloroaniline<ref>{{Lien web |langue= fr |titre=Notification de la commission sur le chlorprophame |description=G/TBT/N/EU/565 |url= https://docs.wto.org/imrd/directdoc.asp?DDFDocuments/u/G/TBTN18/EU565.DOCX |format=docx |éditeur=[[Organisation mondiale du commerce]] |date=29 mars 2018 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
Ce classement est fortement corrélé avec le taux de [[matière sèche]] des tubercules, celui-ci variant de 17-19 % pour le type A à 20-23 % pour le type C<ref name="GPEM/DA"/>.
 
===== UstensilesCuisine etde appareilsla spécialiséspomme de terre =====
{{Article détaillé|Cuisine de la pomme de terre}}
[[Image:Couteau-econome.jpg|200px|thumb|L'économe]]
La cuisine des pommes de terre à suscité la création de divers [[ustensile de cuisine|ustensiles de cuisine]] et d'appareils dédiés à la préparation et à la cuisson de ces tubercules.
 
La pomme de terre s'accommode de multiples façons : [[frite]]s ou bouillies (ou à l’anglaise), en [[Galette de pommes de terre|galettes]], [[crêpe]]s et [[gâteau]]x (en 1791 par exemple<ref>Nicole Hanot et Charles-Xavier Ménage, ''Nos recettes anciennes et belges'', CD-Rom des [[Bibliothèque et musée de la Gourmandise]], D/2002/8066/1, {{ISBN|2-9600307-0-2}}.</ref>) En [[purée de pommes de terre|purée]], soupe et potage<ref group="N">La pomme de terre intervient dans de très nombreux potages.</ref>, sautée ou rissolée ou pour agrémenter des [[Salade (mets)|salades]] composées. La frite est la préparation de pomme de terre la plus consommée au monde<ref name="planet">{{Lien web |langue= fr |titre= Compteur en direct de consommation de frites dans le monde |site= planetoscope.com |url= https://www.planetoscope.com/restauration/463-consommation-de-frites-dans-le-monde.html |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
L'[[Couteau-économe|économe]], inventé en France en 1929 par Victor Pouzet, coutelier à [[Thiers (Puy-de-Dôme)|Thiers]], est un couteau à lame en gouttière conçu pour faciliter l'épluchage des pommes de terre<ref>Sophie le Doré, ''Ce que nous devons savoir sur la pomme de terre'', Plon, 2008, {{ISBN|2-259-20816-1}}, p. 106</ref>.
 
===== Aptitudes culinaires de différentes variétés =====
Différents types de [[presse-purée]] permettent d'écraser les pommes de terre cuites à cet effet. {{refnec|En 1928, [[Victor Simon]] dépose le brevet du [[passe-vite]], un [[moulin à légumes]]. En 1932, [[Jean Mantelet]] dépose un brevet de moulin à légumes ; il créera plus tard la société [[Moulinex]]. On lui doit également l'invention du [[coupe-frites]].}}
En Europe, les variétés de pomme de terre sont classées en quatre groupes selon leurs aptitudes culinaires<ref name="GPEM/DA">{{lien web |langue= fr |titre= Caractéristiques, utilisation et conservation des principales variétés de pommes de terre commercialisées en France |site= minefi.gouv.fr |url= http://www.minefi.gouv.fr/fonds_documentaire/daj/guide/gpem/fruitleg/ann6.pdf |format=pdf |année= 2003 |consulté le= 3 juillet 2010 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. Ce classement, établi par l’[[Association européenne pour la recherche sur la pomme de terre]] (EAPR), tient compte de facteurs explicatifs de la [[Texture des aliments|texture]], qui sont principalement le degré de délitement à la cuisson, la fermeté de la chair et la « farinosité »<ref>{{lien web |langue= fr |auteur= Jean-Michel Gravoueille |titre= Texture et délitement de la pomme de terre |date= septembre 2009 |site= cnipt.net |url= http://www.cnipt.net/images/cnipt/technique_qualite/Texture%20et%20delitement%20de%20la%20pomme%20de%20terre.pdf |format=pdf |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
 
'''Types culinaires des pommes de terre'''
===== Principales recettes à base de pomme de terre =====
* ''Type A'' : pomme de terre « à chair ferme », peu farineuse, aqueuse et se tenant bien à la cuisson. Elles sont à réserver plutôt pour les salades, pommes vapeur ou [[Pomme de terre en robe des champs|en robe des champs]], et pommes sautées (exemples : [[Belle de Fontenay]], [[Charlotte (pomme de terre)|Charlotte]], [[Amandine (pomme de terre)|Amandine]]) ;
''[[Fichier:Patates2.jpg|thumbnail|200px|right|Plats à base de pommes de terre]]''
* ''Type B'' : pommes de terre « à chair fondante », assez fine, un peu farineuse, se délitant peu à la cuisson. Elles sont à utiliser plutôt pour les gratins, potages, pommes rissolées, en [[Pomme de terre en robe des champs|robe des champs]], pommes vapeur, et pommes sautées (exemples : [[Agata (pomme de terre)|Agata]], [[Monalisa (pomme de terre)|Monalisa]], Samba, Manon, Ostara, Sirtema) ;
{{article détaillé|Liste de mets à base de pomme de terre}}
* ''Type C'' : pommes de terre à chair farineuse et se désagrégeant à la cuisson, à réserver plutôt pour les [[frite]]s, [[Purée de pommes de terre|purées]], [[Pomme de terre au four|pommes au four]], et potages (exemples : [[Agria (pomme de terre)|Agria]], [[Bintje]])
* ''Type D'' : pomme de terre à chair très farineuse. Ce sont essentiellement des variétés féculières, non utilisées en cuisine.
 
Ce classement est fortement corrélé avec le taux de [[matière sèche]] des tubercules, celui-ci variant de 17-19 % pour le {{nobr|type A}} à 20-23 % pour le {{nobr|type C}}<ref name="GPEM/DA" />.
Les préparations à base de pommes de terre peuvent être servies à différents moments d'un [[repas]] et constituer soit un plat complet soit un accompagnement du plat principal.
 
===== Ustensiles et appareils spécialisés =====
La pomme de terre, comme accompagnement d'un plat de viande ou de poisson, se sert sous des formes variées, [[frite]]s, [[purée]], [[pommes de terre en robe des champs|en robe des champs]], sautées, à la vapeur, etc.
La cuisine et la consommation de la pomme de terre ont motivé la conception de divers [[Ustensile de cuisine|ustensiles de cuisine]] dédiés à sa préparation et à sa cuisson.
 
L’[[Couteau-économe|économe]], inventé en France en 1929 par Victor Pouzet, coutelier à [[Thiers (Puy-de-Dôme)|Thiers]], est un [[épluche-légumes]] à lame en gouttière conçu pour faciliter leur épluchage<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Sophie le Doré |titre=Ce que nous devons savoir sur la pomme de terre |lieu=Paris |éditeur=[[Plon]] |année=2008 |pages totales=196 |passage=106 |isbn=978-2-259-20816-1}}.</ref>.
Plusieurs plats célèbres combinent la pomme de terre avec des ingrédients complémentaires, [[viande hachée]], [[fromage]] par exemple, pour former un plat complet, comme par exemple le [[gratin dauphinois]], le [[hachis parmentier]] ou les [[rösti]]s. On peut citer également des [[spécialité culinaire|spécialités]] telles que l'[[aligot]], le [[baeckeoffe]], le [[goulash]] ou l' ''[[Irish stew]]'' (ragoût irlandais). La pomme de terre entre également dans la composition d'[[omelette]]s, notamment la ''[[tortilla de patata|tortilla]] espagnole.
 
Différents types de [[presse-purée]] permettent d’écraser les pommes de terre. En 1928, [[Victor Simon]] dépose le brevet du [[passe-vite]], un [[moulin à légumes]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Brevet d'invention {{n°|348610}} - Demande déposée le {{date-|14 février 1928}}, vu pour être annexé à l’arrêté ministériel du {{date-|31 mars 1928}}, « Passoire d'action rapide pour légumes et autres comestibles », formée par Monsieur Victor Simon |url= http://passevite.free.fr/Brevet.html reproduction du brevet |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. En 1932, [[Jean Mantelet (industriel)|Jean Mantelet]] dépose à son tour un brevet de moulin à légumes<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Le Moulin-Légumes, il devenait pressant de l'inventer (1932) |site= inpi.fr |url= https://www.inpi.fr/fr/innovation-la-galerie/tresors/le-moulin-legumes-il-devenait-pressant-de-linventer-1932 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> ; il créera plus tard la société [[Moulinex]]. On lui doit également l’invention du [[coupe-frites]].
Les pommes de terre se servent également en [[repas|entrée]], dans des potages, comme le potage parisien (pommes de terre et poireaux), des salades ou des [[hors-d'œuvre]], et même en [[dessert]].
 
<gallery mode="packed" caption="Différents accessoires">
===== Plats régionaux =====
Image:Épluchures de pomme de terre.jpg|Utilisation de l'économe.
====== Amérique du Nord ======
Image:Taille-frites.jpg|Grille à [[frite]]s.
[[Fichier:Burger 1 bg 080206.jpg|thumb|right|Frites servies en accompagnement d'un hamburger]]
Image:Coupe-frites.jpg|Frites.
[[Fichier:OriginalPoutineLaBanquise.jpg|thumb|right|Poutine : pommes frites, fromage en grains et sauce]]
Image:Bague à creuser les PdT.jpg|Bague à creuser les pommes de terre.
Aux États-Unis, les pommes de terre sont l'un des légumes le plus largement consommés, avec une grande diversité dans les modes de préparation et d'assaisonnement. Les [[frite]]s ''(french fries)'' et souvent les pommes de terre rissolées ''(hash browns)'' se rencontrent couramment dans les chaînes de restauration rapide et les cafétérias typiquement américaines. Un des plats les plus populaires est fait de pommes de terre au four auxquelles on ajoute du [[cheddar]] (ou de la crème sure et de la ciboulette), et en [[Nouvelle Angleterre]] les ''smashed potatoes'' (une variante de purée avec des morceaux, en conservant la peau) sont très populaires. Les flocons de pommes de terre sont très utilisés pour les purées instantanées, qui se préparent en ajoutant de l'eau, avec un peu de beurre ou d'huile, et du sel pour le goût. Un plat régional du centre de l'[[État de New York]], les ''[[salt potatoes]]'' (pommes de terre salées) sont de petites pommes de terre nouvelles bouillies dans une eau saturée en sel et servies avec du beurre fondu. Dans les repas plus formels, il est d'usage courant de faire rôtir dans une poêle en fer de petites pommes de terre rouges, coupées en tranches. Chez les [[Juifs américains]], on consomme habituellement des ''latkes'' (galettes de pommes de terre frites) pour la fête de [[Hanoucca]].
Image:Creuse pommes de terre.jpg|Pomme de terre creusée.
Image:Spiraleurs à pomme de terre.jpg|Spiraleurs, ancienne et nouvelle générations.
Image:Spirale de pomme de terre.jpg|Pomme de terre en guirlande.
</gallery>
 
===== Principales recettes à base de pomme de terre =====
La « poutine râpée » est un plat traditionnel [[acadie]]n du [[Nouveau-Brunswick]]. La poutine acadienne est une boule de pommes de terre râpées et écrasées, salée, parfois farcie de [[porc]], et bouillie. Le résultat est une boule moelleuse à peu près de la taille d'une [[balle de baseball]]. Elle se consomme couramment assaisonnée de sel et poivre, ou bien de [[cassonade]]. Son origine est attribuée au ''[[Knödel]]'' allemand, apporté par les premiers colons allemands qui vivaient parmi les Acadiens.
[[Image:Patates2.jpg|vignette|Plats à base de pommes de terre.]]
{{Article détaillé|Liste de mets à base de pomme de terre}}
 
Les préparations à base de pommes de terre peuvent être servies à différents moments d’un [[repas]] et constituer soit un plat complet soit un accompagnement du plat principal. La [[frite]] est la préparation de pomme de terre la plus consommée au monde<ref name="planet" />.
La [[poutine (plat)|poutine]], au contraire, est un plat copieux de pommes frites, avec du [[fromage en grains]] frais et une sauce chaude. Elle trouve son origine dans le [[Québec]] des [[années 1950]], puis s'est diffusée dans l'ensemble du Canada où elle est devenue un plat populaire. Aussi, un autre plat du [[Québec]], appelé le pâté chinois, est constitué de pommes de terre. Dans un plat, du bas jusqu'en haut, de la viande hachée (boeuf, veau), du maïs (en crème et/ou en grains) et des pommes de terres en purées.
 
La pomme de terre, comme accompagnement d’un plat de viande ou de poisson, se sert sous des formes variées, [[frite]]s, [[Purée de pommes de terre|purée]], [[Pommes de terre en robe des champs|en robe des champs]], sautées, à la vapeur{{etc.}}
====== Amérique latine ======
[[Fichier:Peru PapasRellenas2.jpg|thumb|right|Papa rellena]]
Dans la [[cuisine péruvienne]], dans le berceau de la pomme de terre où l'on trouve plus de 3000 variétés de ce tubercule<ref>{{en}} [http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/06/24/AR2007062400727.html ''Le Pérou célèbre la diversité de la pomme de terre'']</ref>, il est naturellement le principal ingrédient de nombreuses préparations.
Parmi les plats les plus célèbres figurent la ''[[papa a la huancaina]]'', la ''[[papa rellena]]'', l'''[[ocopa]]'', la ''carapulcra'', la ''causa'' et le ''cau cau''. Les pommes frites sont un ingrédient typique des plats sautés péruviens, y compris le classique ''[[lomo saltado]]''.
 
Plusieurs plats célèbres combinent la pomme de terre avec des ingrédients complémentaires, [[viande hachée]], [[fromage]] par exemple, pour former un plat complet comme le [[hachis parmentier]]. On peut citer également des [[Spécialité culinaire|spécialités]] telles que le [[gratin dauphinois]], les [[rösti]]s, l’[[aligot]], le [[baeckeoffe]], le [[goulash]] ou l’''[[Irish stew (gastronomie)|{{lang|en|Irish stew}}]]'' (ragoût irlandais). La pomme de terre entre également dans la composition d’[[Omelette aux pommes de terre|omelettes]], ou de la ''[[tortilla de patata|{{lang|es|tortilla}}]] espagnole''.
Le ''chuño'' est une pomme de terre « [[Lyophilisation|lyophilisée]] », produite traditionnellement par les communautés [[quechua]] et [[aymara]] du [[Pérou]] et de [[Bolivie]]<ref>{{en}} {{ouvrage|auteur=Timothy Johns| titre=With bitter Herbs They Shall Eat it : Chemical ecology and the origins of human diet and medicine | éditeur=The University of Arizona Press |lieu=Tucson |date=1990 | isbn= 0-8165-1023-7|passage=82-84}}</ref>, connue dans divers pays d'Amérique latine, dont outre ceux déjà cités, l'[[Argentine]] et le [[Chili]]. Dans l'archipel chilien de [[île de Chiloé|Chiloé]], les pommes de terre sont à la base de nombreux plats, parmi lesquels ''milcaos'', ''chapaleles'', ''[[curanto]]'' et ''chochoca''. En [[Équateur (pays)|Équateur]], la pomme de terre, tout en étant un aliment de base avec de nombreuses recettes, est célébrée dans le copieux ''locro de papas'', une soupe épaisse de pommes de terre, courges, et fromage.
 
Les pommes de terre se servent également en [[Repas|entrée]], dans des potages, comme le potage parisien (pommes de terre et poireaux), des salades ou des [[hors-d'œuvre]] et même en [[dessert]].
====== Europe ======
[[Fichier:Fish n chips.JPG|thumb|right|Fish and chips]]
 
===== Plats régionaux dans le monde =====
Au [[Royaume-Uni]], les pommes de terre frites font partie du traditionnel ''[[Fish and chips]]'' (poisson-frites).
====== Amérique du Nord ======
Les pommes de terre rôties accompagnent généralement le rôti du dimanche. La purée de pommes de terre est également un ingrédient de plusieurs autres plats traditionnels comme le ''[[hachis Parmentier|cottage pie]]'', le ''[[bubble and squeak]]'', les ''[[bangers and mash]]'', et accompagne la [[haggis|panse de brebis farcie]]. Le ''tattie scone'' est un plat populaire écossais contenant des pommes de terre. Les pommes de terre nouvelles, habituellement cuites à la menthe et servies avec un peu de beurre fondu, sont appréciées, les plus prisées étant les ''Jersey Royal'' qui bénéficient d'une [[Appellation d'origine protégée|AOP]] au niveau européen.
[[Image:Burger and fries (1).jpg|vignette|Frites servies en accompagnement d’un ''hamburger''.]]
[[Image:OriginalPoutineLaBanquise.jpg|vignette|Poutine : pommes frites, [[fromage en grains]] et sauce.]]
Aux États-Unis, les pommes de terre sont l’un des légumes le plus largement consommés, avec une grande diversité dans les modes de préparation et d’assaisonnement. Les [[frite]]s (''{{lang|en|french fries}}'') et les pommes de terre rissolées (''{{lang|en|hash browns}}'') sont couramment proposées dans les chaînes de restauration rapide et les cafétérias. Un des plats des plus populaires est fait de pommes de terre passées au four auxquelles on ajoute du [[Cheddar (fromage)|cheddar]] (ou de la crème sure et de la ciboulette). Les ''{{lang|en|mashed potatoes}}'' (une compote de patates non épluchées) sont le plat emblématique de la [[Nouvelle-Angleterre]]. Les ''{{lang|en|[[salt potatoes]]}}'', préparation du centre de l’[[État de New York]], sont faites de pommes de terre nouvelles bouillies dans une eau saturée en sel et servies avec du beurre fondu. Dans les repas plus formels, il est d’usage courant de faire rôtir dans une poêle en fer de petites pommes de terre rouges, coupées en tranches.
 
La « poutine râpée » est un plat traditionnel du [[Nouveau-Brunswick]]. La ''poutine acadienne'' est une boule de pommes de terre râpées et écrasées, salée, parfois farcie de [[porc]] et bouillie. Le résultat est une boule moelleuse à peu près de la taille d’une [[balle de baseball]]. Elle se consomme assaisonnée de sel et poivre, ou bien de [[Cassonade (sucre de canne)|cassonade]]. Son origine est attribuée au ''{{lang|de|[[Knödel]]}}'' allemand, apporté par les premiers colons allemands<ref>Ghislain Savoie, « Histoire de la pomme de terre et autres tubercules connus dans l'ancienne Acadie », Les Cahiers, Société historique acadienne, vol. 42, no 1, mars 2011, p. 24-25.</ref>.
En [[Irlande (île)|Irlande]], le ''[[colcannon]]'' est un plat traditionnel préparé avec de la purée, du chou râpé et des oignons. Les crêpes ''[[boxty]]'' sont consommées dans toute l'Irlande, bien qu'elles soient plutôt associées avec le Nord et la diaspora irlandaise : elles sont traditionnellement faites de pommes de terre râpées, lavées pour éliminer l'amidon et mélangées avec de la farine, du babeurre et de la levure. Une variante consommée dans le [[Lancashire]], en particulier à [[Liverpool]], est faite de pommes de terre en purée.
 
La [[poutine (plat)|poutine]] est quant à elle un plat copieux de pommes frites, avec du [[fromage en grains]] frais et une sauce chaude. Plat du [[Québec]] apparu dans les années 1950, la poutine s’est diffusée dans l’ensemble du Canada. Le pâté chinois, autre plat populaire du Québec, est préparé à partir de viande hachée (bœuf, veau) couverte de maïs (en crème et/ou en grains) puis de [[purée de pommes de terre]].
Le ''[[bryndzové halušky]]'' est le plat national [[Slovaquie|slovaque]]. Il est fait d'une pâte de farine et de pommes de terre finement râpées qui est bouillie pour former des quenelles. Celles-ci sont ensuite mélangées avec divers ingrédients régionaux<ref name=sinkovec2004>{{ouvrage |auteur=Magdalena inkovec |chapter=Bryndzové Halušky / Potato Dumplings with 'Bryndza' Sheep Cheese and Bacon |chapterurl=http://books.google.com/books?id=9fNgBO3aEK8C&pg=PA115 |titre=Culinary Cosmic Top Secrets A Nato Cookbook |année=2004 |éditeur=[[Lulu.com|Lulu]] |passage=115–116 |isbn=9781411608375 |consulté le=1er mars 2009}}</ref>.
 
====== Amérique du Sud ======
Dans les pays du nord et de l'est de l'Europe, en particulier en [[Scandinavie]], Pologne, Russie, [[Biélorussie]] et [[Ukraine]], les pommes de terre nouvellement récoltées sont considérées comme un mets particulièrement raffiné. Bouillies entières et servies avec de l'[[aneth]], ces « pommes de terre nouvelles » sont consommées traditionnellement avec des [[hareng|harengs saurs]]. Des gateaux faits de pommes de terre râpées (''[[kugel]]'', ''[[kugelis]]'') sont des recettes populaires des cuisines [[Cuisine juive|ashkénase]], [[Cuisine lituanienne|lithuanienne]], [[Biélorussie|biélorusse]]<ref name="Bremzen90">{{ouvrage|last=von Bremzen, Anya; Welchman, John|titre=Please to the Table: The Russian Cookbook|éditeur=Workman Publishing|lieu=New York|année=1990|passage=319–20|isbn=0-89480-845-1}}</ref>.
[[Image:Peru PapasRellenas2.jpg|vignette|''{{lang|es|Papa rellena}}''.]]
Au [[Pérou]] il existe plus de {{nombre|3000|variétés}} de pommes de terre<ref>{{article |lang= en |auteur= Monte Hayes |titre= Peru Celebrates Potato Diversity |journal= [[The Washington Post|Washington post]].com |date= 24 juin 2007 |url= https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/06/24/AR2007062400727.html }}.</ref> : elle y est le principal ingrédient culinaire. Elle entre dans la composition de très nombreux plats comme la ''{{lang|es|[[papa a la huancaina]]}}'', la ''{{lang|es|[[papa rellena]]}}'', l’''{{lang|es|[[ocopa]]}}'', la ''{{lang|es|carapulcra}}'', la ''{{lang|es|causa}}'' et le ''{{lang|es|cau cau}}''. Frites, elles accompagnent des plats sautés comme le ''{{lang|es|[[lomo saltado]]}}''.
 
Le ''{{lang|es|chuño}}'' est une pomme de terre « [[Lyophilisation|lyophilisée]] », produite traditionnellement par les communautés [[Quetchua]] et [[Aymara (peuple)|aymara]] du [[Pérou]] et de [[Bolivie]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Timothy Johns |titre=With bitter herbs they shall eat it |sous-titre=chemical ecology and the origins of human diet and medicine |lieu=Tucson |éditeur=The University of Arizona Press |année=1990 |pages totales=82-84 |isbn=0-8165-1023-7 |présentation en ligne=https://www.cambridge.org/core/journals/american-antiquity/article/with-bitter-herbs-they-shall-eat-it-chemical-ecology-and-the-origins-of-human-diet-and-medicine-timothy-johns-university-of-arizona-press-tucson-1990-xi-356-pp-illustrations-tables-appendixes-bibliography-index-4000-cloth/5C458DB6AFB1126EB7A81440EA17ABAF |consulté le=01 décembre 2018 |url=https://books.google.fr/books/about/With_bitter_herbs_they_shall_eat_it.html?id=M57uAAAAMAAJ&redir_esc=y}}.</ref>, connue aussi en [[Argentine]] et au [[Chili]]. Dans l’archipel chilien de [[île de Chiloé|Chiloé]], les pommes de terre sont à la base de plats comme les ''{{lang|es|milcaos}}'', ''{{lang|es|chapaleles}}'', ''[[curanto]]'' et ''chochoca''. En [[Équateur (pays)|Équateur]], elles sont l'ingrédient principal du copieux ''{{lang|es|locro de papas}}'', une soupe épaisse de pommes de terre, courges et fromage.
[[Fichier:BakedPotatoWithButter.jpg|left|thumb|Pomme de terre au four servie avec du beurre]]
 
====== Europe ======
En [[Europe de l'Ouest|Europe occidentale]], notamment en Belgique, les pommes de terre découpées en tranches sont frites pour préparer les ''frieten'', les [[frite]]s originales. Le ''[[stamppot]]'', plat traditionnel [[Pays-Bas|néerlandais]], est fait de purée de pommes de terre mélangée avec des légumes.
[[Image:BakedPotatoWithButter.jpg|vignette|Pomme de terre au four servie avec du beurre.]]
* Dans les pays du nord et de l’est de l’Europe, en particulier en [[Scandinavie]], Pologne, Russie, [[Biélorussie]] et [[Ukraine]], les pommes de terre nouvellement récoltées sont considérées comme un mets particulièrement raffiné. Bouillies entières et servies avec de l’[[aneth]], ces « pommes de terre nouvelles » sont consommées traditionnellement avec des [[hareng|harengs saurs]]. Les ''[[kugel]]'' et ''[[kugelis]]'', gâteaux faits de pommes de terre râpées, font partie des cuisines populaires [[Cuisine juive|ashkénaze]], [[Cuisine lituanienne|lituanienne]] et [[Biélorussie|biélorusse]]<ref name="Bremzen90">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Anya von Bremze |auteur2=John Welchman |titre=Please to the Table |sous-titre=The Russian Cookbook |lieu=New York |éditeur=[[Workman Publishing]] |année=1990 |pages totales=319–320 |isbn=0-89480-845-1 |présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=K9ZCsnbFte8C |consulté le=01 décembre 2018}}.</ref>. Le ''{{lang|sk|[[bryndzové halušky]]}}'' est le plat national [[Slovaquie|slovaque]]. Il est fait d’une pâte de farine et de pommes de terre finement râpées. La pâte, une fois bouillie et mise en forme de quenelles, est mélangée avec divers ingrédients régionaux<ref name="sinkovec2004">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Magdalena Inkovec |titre=Culinary Cosmic Top Secrets A Nato Cookbook |éditeur= |année=2004 |pages totales=115–116 |isbn=978-1-4116-0837-5 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=9fNgBO3aEK8C&pg=PA115 |consulté le={{1er}} mars 2009 |titre chapitre={{lang|sk|Bryndzové Halušky}} / Potato Dumplings with '{{lang|sk|Bryndza}}' Sheep Cheese and Bacon }}.</ref>. {{Référence souhaitée|En [[Albanie]], on consomme une soupe à la pomme de terre et au chou}}.
 
* En Belgique, les pommes de terre sont préparées sous forme de frites, plat national, dans des plats comme le [[moules-frites]], ainsi que sous toutes ses autres formes, notamment en [[Purée de pommes de terre|purée]] ou en [[chips]].
En France, le plat le plus connu est le [[hachis Parmentier]]. Le [[pâté de pommes de terre]] est un plat régional du centre de l'[[Allier (département)|Allier]] et du [[Limousin]].
* Aux Pays-Bas, le ''{{lang|nl|[[stamppot]]}}'', plat traditionnel, est une purée mélangée avec des légumes.
* En France, son utilisation la plus connue se fait sous forme de frites, dans des plats tels que les [[steak-frites]] (ou les moules-frites dans le Nord de la France). Le [[pâté de pommes de terre]] est un plat régional du centre de l'[[Allier (département)|Allier]] et du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]]. Le Truffiau de [[Graçay]] est un friand de pâte feuilletée dorée aux pommes de terre. La [[vichyssoise]] est une soupe à base de pommes de terre. De nombreuses autres utilisations sont présentes au sein de la [[cuisine française]].
 
* Au [[Royaume-Uni]], les pommes de terre frites font partie du traditionnel ''{{lang|en|[[fish and chips]]}}'' (poisson-frites). Les pommes de terre rôties accompagnent généralement le rôti du dimanche. La purée est également un ingrédient de plats traditionnels comme le ''[[hachis parmentier|{{lang|en|cottage pie}}]]'', le ''[[Bubble and squeak (plat)|{{lang|en|bubble and squeak}}]]'', les ''{{lang|en|[[bangers and mash]]}}'' et accompagne la [[Haggis|panse de brebis farcie]]. Le ''{{lang|en|tattie scone}}'' est un plat populaire écossais contenant des pommes de terre. Les pommes de terre nouvelles, habituellement cuites à la menthe et servies avec un peu de beurre fondu, sont appréciées, les plus prisées étant les ''Jersey Royal'' qui bénéficient d’une [[Appellation d'origine protégée|AOP]].
Dans le nord de l'Italie, en particulier dans la région du [[Frioul]], les pommes de terre entrent dans la composition d'un type de [[pâtes alimentaires|pâtes]] appelées [[gnocchi]]s<ref>{{cite book|last=Roden|first=Claudia|title=The Food of Italy|publisher=Arrow Books|location=London|date=1990|page=72|isbn=0-09-976220-X}}</ref>. De même, réduites en purée ou sous forme de farine, les pommes de terre servent à préparer les ''[[knödel]]s'' ou [[quenelle]]s accompagnant les plats de viandes dans toute l'Europe centrale et orientale, mais plus particulièrement en [[Bavière]] et au [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]]. Les pommes de terre sont l'ingrédient principal de nombreuses soupes comme la [[vichyssoise]] ou la soupe albanaise à la pomme de terre et au chou. Dans l'ouest de la Norvège, le ''[[komle]]'' est populaire.
* En [[Irlande (île)|Irlande]], le ''{{lang|ha|[[colcannon]]}}'' est un plat traditionnel préparé avec de la purée, du chou râpé et des oignons. Les crêpes ''{{lang|ga|[[boxty]]}}'', faites de pommes de terre râpées, lavées pour éliminer l’amidon et mélangées avec de la farine, du babeurre et de la levure, sont consommées dans tout le pays, particulièrement en [[Irlande du Nord]] et à l'étranger par la diaspora irlandaise. Une variante anglaise consommée dans le [[Lancashire]], surtout à [[Liverpool]], est préparée à partir pommes de terre en purée. L’''[[Irish stew (gastronomie)|{{lang|en|Irish stew}}]]'' (ragoût d'agneau) est également servi avec des pommes de terre.
 
* Dans le nord de l’Italie, particulièrement dans la région du [[Frioul]], les pommes de terre entrent dans la préparation des [[gnocchi]]s<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=[[Claudia Roden]] |titre=The Food of Italy |lieu=Londres |éditeur=Arrow Books |année=1990 |passage=72 |isbn=978-0-09-976220-1 |oclc=60069376}}.</ref>.
Les ''papas arrugadas'' ([[pommes de terre ridées des Canaries]]) sont un plat traditionnel des [[îles Canaries]]. La ''[[tortilla de patatas]]'' (omelette de pommes de terre) et les ''patatas bravas'' (plat de pommes de terre frites dans une sauce tomate épicée) sont des ingrédients quasi-universels des [[tapas]] espagnoles.
* En [[Bavière]] et au [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]], réduites en purée ou sous forme de farine, on s'en sert pour préparer les ''<!-- {{lang|lu| ou autre code langue ? -->[[knödel]]s'' ou [[quenelle]]s accompagnant les plats de viandes.
* Les ''{{lang|es|papas arrugadas}}'' ([[pommes de terre ridées des Canaries]]) sont un plat traditionnel des [[îles Canaries]]. La ''{{lang|es|[[tortilla de patatas]]}}'' et les ''{{lang|es|patatas bravas}}'' (plat de pommes de terre frites dans une sauce tomate épicée) entrent dans la préparation des [[Tapas (gastronomie)|tapas]] espagnoles.
 
=== Alimentation animale ===
Environ 12 % des tubercules de pommes de terre servent à nourrir les animaux. En 2007, le volume utilisé en [[alimentation animale]] au niveau mondial était estimé à 39,2 millions de tonnes sur un total disponible<ref name="FAO1" group="N">La [[Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture|FAO]] définit les « disponibilités intérieures » comme le solde ''Production + importations - exportations + évolution des stocks (augmentation ou diminution)'', {{lien web |langue= fr |url= http://faostat.fao.org/site/379/DesktopDefault.aspx?PageID=379 |titre=FAOSTAT - Agriculture - Glossaire |site= [[fao.org]] |consulté le = 6 juin 2010 }}.</ref> de 324 millions de tonnes.
Cette utilisation est très contrastée selon les régions du monde. Les principaux pays concernés sont la [[Russie]] ({{unité|8,.6 |Mt}} et 23 % des disponibilités) et les pays voisins d'Europed’Europe de l'Estl’Est : [[Ukraine]] ({{unité|7,.9 |Mt}}, 41 %), [[Biélorussie]] ({{unité|4,.9 |Mt}}, 59 %), [[Pologne]] ({{unité|4 |Mt}}, 33 %), ainsi que la [[Chine]] ({{unité|7 |Mt}}, 11 %). Elle est en revanche très faible dans les Amériques (1 % des disponibilités) et nulle en Inde<ref>{{lien web |urllangue=http://faostat.fao.org/site/616/default.aspx en |titre=FAOSTAT -Commodity AgricultureBalances - Crops Primary Equivalent |traduction titre= Équilibre des produits - Cultures EquivalentÉquivalent Primaire |éditeururl= http://faostat.fao.org/site/616/default.aspx |site= [[Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture|FAO]]|langue=français |consulté le =6 juin01 décembre 2018 2010}}.</ref> .
 
Les pommes de terre sont pour les animaux un aliment appétent, en particulier pour les bovins, de bonne valeur énergétique, mais qui se caractérise aussi par sa grande richesse en eau (environ 80 %), sa faible valeur protéique et sa teneur insuffisante en fibres et en certains éléments minéraux. Un kilogramme de matière sèche (constituée à 70 % d'amidond’amidon) apporte, en [[unité fourragère|unités fourragères]] (UF), environ {{unité|1,.2 |UFL}} (vaches laitières) ou UFV (bovins à viande) et {{unité|1 |UFC}} (chevaux), valeur comparable à celle des céréales<ref>{{lien web |urllangue= fr |format=http://www.producteursdepommesdeterre.org/upload/fckeditor/POMMESDETERREBETAIL.pdf|titre= Pommes de terre pour l'alimentationl’alimentation du bétail, saisir les opportunités|éditeur=CNIPT |date= mars 2008 |site= cproducteursdepommesdeterre.org |url= http://www.producteursdepommesdeterre.org/upload/fckeditor/POMMESDETERREBETAIL.pdf |consulté le=6 juin01 décembre 2018 2010}}.</ref>.
 
La forte teneur en eau (il faut 4 à {{unité|4,.5 |kg}} de pomme de terre pour remplacer un kgkilogramme de céréales) limite leur emploi dans la ration, les rations trop humides entraînant une baisse de performance. Elle se traduit aussi par des contraintes logistiques : coûts de transport plus élevés, coûts de conservation que ce soit par temps chaud ou paren tempscas de gel.
 
Leur [[digestibilité]] est variable. Les tubercules crus, entiers ou coupés, conviennent bien aux [[Ruminantia|ruminants]] et aux chevaux, qui sont capables de les digérer. Toutefois, la digestibilité relativement faible de la fécule crue peut entraîner des troubles digestifs chez les ruminants qui consomment trop de pommes de terre<ref name="Snowdon">{{article lien web| urllangue=http://www.gnb.ca/0170/01700002-f.asp| fr |auteur= Murray Snowdon | langue=français| consulté le = 6 juin 2010|titre= Alimentation des animaux avec des pommes de terre |périodique= Agriculture, Aquaculture et Pêches |numéro= 91/2 |éditeur= Ministère de l'Agriculturel’Agriculture et de l'Aquaculturel’Aquaculture du Nouveau-Brunswick| |date= mai 1991 |url=http://www.gnb.ca/0170/01700002-f.asp |consulté le= 6 juin 2010 }}.</ref>. Il convient de veiller à distribuer les pommes de terre au niveau du sol ou dans des mangeoires basses pour limiter les risques d'étouffementd’étouffement.
 
Les pommes de terre données à certains animaux [[monogastrique]]s (porcs et volailles) doivent être cuites pour rendre l'amidonl’amidon digestible. Les difficultés d'utilisationd’utilisation des pommes de terre crues sont liésliées à leur relative inappétence, pour les porcs notamment, à la présence d'd’[[Inhibiteur de la protéase|inhibiteurs d'enzymes protéolytiques]] dans le tubercule cru, et à la structure cristalline des [[Amyloplaste|grains d'amidond’amidon]] qui résiste plus ou moins aux enzymes digestives<ref name="JRP">{{article lien web| urllangue=http://www.journees-recherche-porcine.com/texte/1993/93txtAlim/A9302.pdf fr | auteurauteur1= F. Willequet, |auteur2= N. David, JP|auteur3= J.P. Bonhoure, |auteur4= E. Grenier, |auteur5= M. Pepay, |auteur6= R. Moreau | langue=français| consulté le = 20 juin 2010|titre= Utilisation de pelures de pommes de terre dans l'alimentationl’alimentation du porc charcutier - Aspects chimiques, biologiques et premiers résultats zootechniques | éditeurpériodique=Journées journées de larecherche Rechercheporcine Porcine|numéro= 20 |date= 1993 |pages= 143-150 |éditeur= (IFIP/INRA) |lire dateen ligne= http://www.journees-recherche-porcine.com/texte/1993/93txtAlim/A9302.pdf |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
 
Les quantités de pommes de terre destinées à l’alimentation animale sont variables en fonction des disponibilités et des cours. Quand les cours sont bas la consommation est importante. Certains pays l’utilisent beaucoup en alimentation animale, ainsi la Pologne où une pomme de terre sur trois est produite pour être consommée par les animaux. Dans les régions, comme le Nord de l'Europel’Europe, où existe une forte [[industrie de transformation de la pomme de terre]], certains [[co-produitcoproduit]]s, sont recyclés dans l'alimentationl’alimentation du bétail. Outre les pommes de terre de rebut, il peut s'agirs’agir de produits crus : pulpes de féculerie, à l'étatl’état humide ou déshydraté, ''{{lang|en|screenings}}'' (écarts de tri de frites), amidon cru issu de centrifugation, ou cuits : pelure-vapeur et purée-pelure, issues de la pelure des tubercules à la vapeur, purée-raclée récupérée en fin de chaîne de déshydratation. La valeur énergétique de ces produits varie de 0,9 à {{unité|1 UF/kg}} de matière sèche<ref>{{ lien web| url=http://www.inst-elevage.asso.fr/html1/IMG/pdf/315-Coproduits_PdeT.pdf| auteur= | langue=français| consultéfr le = 20 juin 2010|titre= Les co-produitscoproduits de l'industriel’industrie de transformation de la pomme de terre : une solution intéressante pour l'alimentationl’alimentation des ruminants |date= éditeur2001 |site=Institut deinst-elevage.asso.fr l’élevage|url= http://www.inst-elevage.asso.fr/html1/IMG/pdf/315-Coproduits_PdeT.pdf |consulté datele=2001 20 juin 2010 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
 
=== Transformation industrielle ===
[[FichierImage:Chopamerd.jpg|thumbvignette|upright=0.4|[[Vodka]] de pommes de terre.]]
 
==== Produits transformés ====
Dans les régions de grande production, comme le [[Nord-Pas-de-Calais]] et la [[Picardie (ancienne région administrative)|Picardie]] en France, la pomme de terre a fait naître une importante industrie de transformation industrielle, qui produit notamment des frites, des chips, des [[purée de pommes de terreinstantanée|flocons]] déshydratés, des préparations surgelées...surgelées…
 
==== Industrie de la fécule ====
L’[[amidon]] de pomme de terre, appelé aussi [[Fécule de pomme de terre|fécule]], a de nombreuses utilisations. Dans l’alimentation, il peut remplacer la [[farine]], être employé comme épaississant dans les [[sauce]]s. On l’utilise aussi dans la [[pâtisserie]] industrielle et la confection des [[biscotte]]s.
 
Mais c’est dans l’industrie non alimentaire que se trouvent la plupart des débouchés : il entre dans la composition de certains [[médicament]]s, dans celle du rouge à lèvres ou des couches pour bébés, dans la [[papier|papeterie]], le [[textile]], le contreplaqué. Traité par eau chaude, l’amidon est appelé ''[[empois]]'' et entre dans la confection du [[caoutchouc (matériau)|caoutchouc]] ou dans le glaçage du papier photo.
L'[[amidon]] de pomme de terre, appelé aussi [[Fécule de pomme de terre|fécule]], a de nombreuses utilisations. Dans l'alimentation, il peut remplacer la [[farine]], être employée comme épaississant dans les [[sauce]]s. On l'utilise aussi dans la [[pâtisserie]] industrielle et la confection des [[biscotte]]s.
 
Mais c'est dans l'industrie non alimentaire que se trouvent la plupart des débouchés : il entre dans la composition de certains [[médicament]]s, dans celle du rouge à lèvres ou des couches pour bébés, dans la [[papier|papeterie]], le [[textile]], le contreplaqué. Traité par eau chaude, l'amidon est appelé ''empois'' et entre dans la confection du [[caoutchouc (matériau)|caoutchouc]] ou dans le glaçage du papier photo.
 
L'empesageL’empesage des cols ou poignets de chemises est un usage aujourd'hui disparu. De même, l'amidonl’amidon est moins utilisé qu'autrefoisqu’autrefois dans la fabrication de [[colle]]s.
 
Depuis 2007, on peut utiliser la [[fécule de pomme de terre]] afin de produire des [[matière plastique|matières plastiques]] biodégradablebiodégradables, ainsi qu'unqu’un produit de lutte contre les feux de forêts, le [[gel-feu]].
 
==== Distillation ====
L'amidonL’amidon de la pomme de terre peut être facilement [[hydrolyse|hydrolysé]] en glucose, à partir duquel onton peut produire de l'l’[[éthanol]] après fermentation et distillation.
 
À partir du {{s-|XVI|e}}, l'l’[[boisson alcoolisée|alcool]] de pomme de terre a servi à confectionner la [[vodka]] ou ll’''[[aquavit]]''. Cet usage s'ests’est particulièrement développé en [[Pologne]] au {{s-|XIX|e}}, lorsque le prix des céréales très demandées à l'exportationl’exportation était élevé. En [[Irlande (île)|Irlande]], la pomme de terre est à la base d'uned’une eau-de-vie traditionnelle appelée ''{{lang|en|[[poteen]]}}'' ou ''poitín'' qui bénéficie d'uned’une [[Indication Géographique Protégée|IGP]] dans le cadre européen<ref>{{lien web |urllangue=http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:039:0016:0054:FR:PDF fr |titre= Règlement (CE) n° 110/2008 du Parlement européen et du Conseil concernant la définition, la désignation, la présentation, l'étiquetagel’étiquetage et la protection des indications géographiques des boissons spiritueuses |url= http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:039:0016:0054:FR:PDF |date= 15 janvier 2008 |éditeursite=Journal officieleur-lex.europa.eu de l'Union européenne|consulté le=16 01 décembre 20092018 }}.</ref>.
 
L'L’[[alcoolisme]] engendré par la surconsommation d'd’[[eau-de-vie]] de pomme de terre de basse qualité fut à l'originel’origine de la première [[législation]] sur l'alcooll’alcool édictée en [[Suisse]] en 1887<ref> {{lien web |langue= fr |titre= Historique - Politique suisse de l’alcool |éditeur= Régie fédérale des alcools RFA (Suisse) |site= eav.admin.ch |url= http://www.eav.admin.ch/org/geschichte/index.html?lang=fr&PHPSESSID=15f9b2b4189d4ed1caab301fc&PHPSESSID=15f9b2b4189d4ed1caab301fc|titre=Historique - Politique suisse de l’alcool|date=|éditeur=Régie fédérale des alcools RFA (Suisse)|consultébrisé le=28 01 décembre 20092018 }}.</ref>.
 
Plus récemment on a envisagé la production d'éthanold’éthanol comme [[biocarburant]] utilisable en addition dans l'essencel’essence ou le [[gazole]]. Sur la base d'und’un rendement de {{Unitéunité|40|tonnes}} à l'hectarel’hectare une production d'éthanold’éthanol de {{unité|50 |hl/ha}} serait possible, mais le coût en serait prohibitif<ref name="rousselle508">{{ouvrageHarvsp|auteurid=Patrick rousselle1996|Rousselle, Yvon Robert, Jean-Claude Crosnier|titre=''La pomme de terre - Production, amélioration, ennemis et maladies, utilisationsal.''|éditeur=INRA éditions - ITPT - ITCF|collection=Mieux comprendre| lieu=Paris| année=1996| isbn=2-7380-0676-0|passagep=508}}.</ref>.
 
=== Utilisation médicinale et croyances ===
En 1748, le parlement de Paris interdit par la loi la culture de la pomme de terre, la considérant néfaste pour la santé car faisant partie de la famille des [[Solanaceae|solanacées]] tels la [[belladone]], la mandragore, la [[tomate]]… et aussi car sa peau se lève et craquelle au feu similairement à la [[lèpre]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Gourmaud, Jamy, 1970-....|titre=Mon tour de France|sous-titre=des curiosités naturelles et scientifiques|lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre|Librairie générale française]]|date=DL 2020|pages totales=253|passage=96-97|isbn=978-2-253-10126-0|isbn2=2-253-10126-5|oclc=1182574405|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1182574405|consulté le=2020-10-25}}.</ref>.
Sans être une plante médicinale, la pomme de terre en tant qu'aliment est bénéfique pour la santé ; outre l'apport de vitamine C utile pour la prévention du [[scorbut]], qu'elle aurait contribué à faire reculer en Europe au XIX{{e}} siècle<ref>{{lien web|url=http://www.potato2008.org/fr/pommedeterre/propagation.html|titre=Propagation |date=2008|éditeur=FAO - Année internationale de la pomme de terre |consulté le= 13 décembre 2009}}</ref>, elle constitue un aliment de lest qui facilite le [[transit intestinal]]. Elle a aussi des propriétés cicatrisantes, utiles contre les ulcères intestinaux.
La fécule de pomme de terre est un [[Topique (homonymie)|topique]] [[émollient]]. On peut utiliser la fécule ou la pomme de terre râpée sous forme de [[cataplasme]]s contre les brûlures, engelures, gerçures, etc. Le jus de pomme de terre est émollient, calmant, cicatrisant des muqueuses digestives et diurétique<ref name="Valnet"/>.
 
Avant d'être une plante médicinale, elle est alimentairement bénéfique pour la santé ; outre l’apport de vitamine C utile pour la prévention du [[scorbut]], qu’elle aurait contribué à faire reculer en Europe au {{s-|XIX}}<ref>{{lien web |langue= es |titre= Propagation |date= 2008 |site= poato2008.org |url= http://www.potato2008.org/fr/pommedeterre/propagation.html |consulté le= 13 décembre 2009 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>, elle constitue un aliment de « lest » qui facilite le [[transit intestinal]].
Selon [[Pierre Lieutaghi]], la pomme de terre a été largement employée en médecine populaire dès le XIX{{e}} siècle, notamment en Provence, pour ses propriétés émollientes et adoucissantes contre divers maux : brûlures, panaris, mains abîmées... On utilisait à cet effet une pomme de terre coupée en deux, de la pomme de terre râpée ou de la pulpe de pomme de terre bouillie<ref name="Lieutaghi">Pierre Lieutaghi, ''Badasson & Cie : Tradition médicinale et autres usages des plantes en Haute Provence'', [[Actes Sud]], collection « Nature », 2009, {{ISBN|2-7427-8192-7}}, p. 440-442.</ref>.
 
Elle a aussi des propriétés cicatrisantes, utiles contre les ulcères intestinaux.
Ce tubercule peut aussi être le support de « magie thérapeuthique ». Selon certaines croyances, une pomme de terre conservée dans la poche, jusqu'à ce quelle devienne desséchée et dure, peut éloigner le mal, notamment les rhumatismes<ref name="Lieutaghi"/>.
 
La [[fécule de pomme de terre]] est un topique [[émollient]], utilisé, comme la pomme de terre râpée, en [[cataplasme]]s contre les brûlures, engelures, gerçures{{etc.}}
Constituée essentiellement d'amidon, la pomme de terre a un faible pouvoir [[cariogène]]<ref>{{lien web | url= http://journals.cambridge.org/action/displayFulltext?type=1&fid=1357436&jid=PHN&volumeId=4&issueId=2b&aid=1357428 |titre=Dietary effects on dental diseases |auteur=Aubrey Sheiham |éditeur= Public Health Nutrition: 4(2B), 569±591| date= 2001| consulté le=4 juillet 2010}}</ref>.
<br>Le jus de pomme de terre est émollient, calmant, cicatrisant des muqueuses digestives et diurétique<ref name="Valnet">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jean Valnet]] |titre=Se soigner par les légumes, les fruits et les céréales |éditeur=[[Le Livre de poche]] |année=1985 |pages totales=510 |passage=384-394 |isbn=2-253-03655-2}}.</ref>.
 
Selon [[Pierre Lieutaghi]], la pomme de terre a été largement employée en médecine populaire dès le {{s-|XIX}}, notamment en Provence, pour ses propriétés émollientes et adoucissantes contre divers maux : brûlures, panaris, mains abîmées… On utilisait à cet effet une pomme de terre coupée en deux, de la pomme de terre râpée ou de la pulpe de pomme de terre bouillie<ref name="Lieutaghi">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Pierre Lieutaghi |titre=Badasson & Cie : Tradition médicinale et autres usages des plantes en Haute Provence |éditeur=[[Actes Sud]] |collection=Nature |année=2009 |passage=440-442 |isbn=978-2-7427-8192-8 |isbn2=2-7427-8192-7 |présentation en ligne=https://alavapdfs.gq/files/livre-downloader-pdf-badasson-cie-tradition-m%C3%A9dicinale-et-autres-usages-des-plantes-en-haute-provence-pdf-by-pierre-lieutaghi.html |consulté le=01 décembre 2018}}.</ref>. Cet usage a perduré au moins jusqu'au début du {{XXe|s}} siècle en France : selon une étude [[ethnobotanique]] publiée en [[1984]] à propos des usages traditionnels de plantes à [[Bagnes]] {{Citation|sur les brûlures, on met un cataplasme de pommes-de-terre crues râpées et d'huile de millepertuis ; un emplâtre de pommes-de-terre chaudes (cuites puis écrasées) mis sur le dos ou la poitrine « tire le froid » (idem avec le son, qui a l'avantage de refroidir moins vite)}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Françoise Nicollier |auteur2=Grégoire Nicollier |titre=Les plantes dans la vie quotidienne à Bagnes : noms patois et utilisations domestiques |périodique=Bulletin de la Murithienne |numéro=102 |date=1984 |pages=153 |issn=0374-6402 |lire en ligne=https://doc.rero.ch/record/24375/files/BCV_N_112_102_1984_129.pdf |oclc=716291575}}.</ref>.
 
Ce tubercule peut aussi être le support de « magie thérapeutique ». Selon certaines croyances, une pomme de terre conservée dans la poche, jusqu’à ce qu'elle devienne desséchée et dure, peut éloigner le mal, notamment les rhumatismes<ref name="Lieutaghi"/>.
 
Constituée essentiellement d’amidon, la pomme de terre a un faible pouvoir [[cariogène]]<ref>{{article |langue= en |auteur= Aubrey Sheiham |titre= Dietary effects on dental diseases |périodique= Public Health Nutrition |volume= 4 |numéro= 2B |pages= 569-591 |date= 2001 |lire en ligne= http://journals.cambridge.org/action/displayFulltext?type=1&fid=1357436&jid=PHN&volumeId=4&issueId=2b&aid=1357428 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
 
Selon une étude en 2011, la consommation de pommes de terre peut contribuer à lutter contre l’[[hypertension]] chez les personnes en [[surpoids]]<ref name="étude">{{lien web |langue= en |titre= Potatoes reduce blood pressure in people with obesity and high blood pressure |éditeur= American Chemical Society |date= 31 août 2011 |url= https://www.acs.org/content/acs/en/pressroom/newsreleases/2011/august/potatoes-reduce-blood-pressure-in-people-with-obesity-and-high-blood-pressure.html |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. Cet effet serait dû à la présence dans le tubercule d’[[Inhibiteur de l'enzyme de conversion|inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine]]<ref name="étude"/>.
 
=== Autres ===
[[Image:Potato Stamps-Chinese New Year.jpg|vignette|Gravure de caractères chinois sur pommes de terre.]]
Au [[Pérou]], la pulpe de la ''papa morada nativa'' (pomme de terre violette indigène) est à la base d'une crème [[cosmétique]] pour le visage. Destinée à atténuer les rides, cette crème est commercialisée localement sous la marque ''Mishki''<ref>{{es}} {{lien web| url = http://www.andina.com.pe/espanol/Noticia.aspx?id=PIgfPRkmv74= |titre= Día de la papa revaloriza tubérculo e incentiva su consumo | éditeur= Andina (agencia peruana de noticias) |date = 30 mai 2008 |consulté le= 26 juillet 2010}}</ref>.
[[Image:Potato-Battery-5479.jpg|vignette|redresse|gauche|Pile constituée de deux tubercules en série.]]
Au [[Pérou]], la pulpe de la ''papa morada nativa'' (pomme de terre violette indigène) est à la base d’une crème [[cosmétique]] pour le visage. Destinée à atténuer les rides, cette crème est commercialisée localement sous la marque Mishki<ref>{{lien web |langue= es |titre= Día de la papa revaloriza tubérculo e incentiva su consumo |site= andina.com.pe |éditeur= Andina (agencia peruana de noticias) |date= 30 mai 2008 |url= http://www.andina.com.pe/espanol/Noticia.aspx?id=PIgfPRkmv74= |consulté le= 26 juillet 2010 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
 
La [[patatogravure]] est une activité manuelle, généralement pour de jeunes enfants, qui consiste à sculpter dans des pommes de terre coupées en deux des motifs variés, souvent des formes géométriques, afin de s’en servir comme [[tampon encreur|tampons]], une fois trempées dans de la peinture ou de l’encre.
[[Fichier:Potato Stamps-Chinese New Year.jpg|thumb|Gravure de caractères chinois sur pommes de terre]]
La [[patatogravure]] est une activité manuelle, généralement pour de jeunes enfants, qui consiste à sculpter dans des pommes de terre coupées en deux des motifs variés, souvent des formes géométriques, afin de s'en servir comme [[tampon encreur|tampons]], une fois trempées dans de la peinture ou de l'encre.
 
Brevetée en 1903, la [[autochrome|plaque autochrome]], premier procédé de photographie en couleur inventé par [[Louis Lumière]], utilise pour capter la lumière des grains de [[fécule de pomme de terre]] teintés<ref>{{lien web |langue= fr |site= institut-lumiere.org |titre= L'autochrome Lumière |url= http://www.institut-lumiere.org/francais/patrimoinelumiere/autochromes.html |consulté le= 20 août 2009 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
[[Fichier:Potato-Battery-5479.jpg|thumb|upright|left|Pile constituée de deux tubercules en série]]
Selon [[Alexandre Dumas]] (''Le grand dictionnaire de cuisine'') les feuilles de pommes de terre séchées peuvent fournir un excellent succédané de tabac<ref>{{ouvrage|titre=La Grand Dictionnaire de cuisine|auteur=Alexandre Dumas|éditeur=Lemerre|année=1873|lire en ligne=http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitrecuisine.php?lid=c1&cid=608}}</ref>.
 
Selon [[Alexandre Dumas]] (''Le grand dictionnaire de cuisine'') les feuilles de pommes de terre séchées peuvent fournir un excellent succédané de tabac<ref>{{chapitre |langue= fr |auteur= Alexandre Dumas |titre chapitre= Pomme de terre |titre ouvrage= Le Grand Dictionnaire de cuisine |éditeur= Lemerre |année= 1873 |lire en ligne= http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitrecuisine.php?lid=c1&cid=608 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
On peut utiliser la pomme de terre à des fins domestiques, par exemple pour préparer de la colle, à base de pommes de terre bouillies dans l'eau, additionnées de poudre d'alun, ou pour nettoyer vitres et glaces pour ôter les traces de doigts à l'aide d'une tranche de pomme de terre, avant de rincer les surfaces à l'eau<ref name="Valnet">[[Jean Valnet]], ''Se soigner par les légumes, les fruits et les céréales'', [[Le Livre de poche]], 1985, {{ISBN|2-253-03655-2}}, p. 384-394.</ref>.
 
On peut utiliser la pomme de terre à des fins domestiques, par exemple pour préparer de la colle, à base de pommes de terre bouillies dans l’eau, additionnées de poudre d’alun, ou pour nettoyer vitres et glaces pour ôter les traces de doigts à l’aide d’une tranche de pomme de terre, avant de rincer les surfaces à l’eau<ref name="Valnet"/>.
Il est possible de produire de l'[[électricité]] avec une pomme de terre comme avec d'autres végétaux, le citron par exemple, en y insérant deux électrodes, l'une en zinc et l'autre en cuivre, la chair de la pomme de terre faisant office d'[[électrolyte]]. Des chercheurs de l'[[université hébraïque de Jérusalem]] ont découvert qu'il était possible d'améliorer l'efficacité de cette [[pile électrique]] naturelle et bon marché en utilisant des pommes de terre bouillies<ref>{{lien web| url= http://www.yissum.co.il/upload/Potato%20batteries%20ENG%20FINAL.pdf | titre= Potato Power - Yissum Introduces Potato Batteries for Use in the Developing World |éditeur = Yissum Ltd |année = 2010 |consulté le = 20 juillet 2010}}</ref>.
 
Il est possible de produire de l’[[électricité]] avec une pomme de terre comme avec d’autres végétaux, le citron par exemple, en y insérant deux électrodes, l’une en zinc et l’autre en cuivre, la chair de la pomme de terre faisant office d’[[électrolyte]]. L'énergie ne vient pas de la pomme de terre, mais des métaux qui se dégradent en ions. Des chercheurs de l’[[université hébraïque de Jérusalem]] ont découvert qu’il était possible d’améliorer l’efficacité de cette [[pile électrique]] naturelle et bon marché en utilisant des pommes de terre bouillies.
{{clr|both}}
 
== Aspects économiques ==
=== Production ===
 
==== Production mondiale ====
Les pommes de terres sont cultivées dans plus de 150 pays, principalement dans l'hémisphère nord. La distribution de cette culture s'étire en [[latitude]] de {{Unité|45|°}} S à {{Unité|65|°}} N et marque deux pics, le plus important dans les zones tempérées situées entre 45 et {{Unité|57|°}} N, qui incluent l'Allemagne, la Pologne l'Ukraine et la Russie, et le deuxième dans les zones subtropicales situées entre 23 et {{Unité|34|°}} N, qui comprennent en particulier le [[Plaine indo-gangétique|bassin indo-gangétique]]<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.springerlink.com/content/x337773202025363/fulltext.pdf|auteur=Robert J. Hijmans |titre= Global Distribution of the Potato Crop|éditeur=[[Centre international de la pomme de terre]] (CIP)|date=2001 |site=http://www.springerlink.com/|consulté le =13 décembre 2009}}</ref>.
Les pommes de terre sont cultivées dans plus de {{nombre|150|pays}}, principalement dans l’hémisphère nord. La distribution de cette culture s’étire en [[latitude]] de {{unité|45|°}} S à {{unité|65|°}} N et marque deux pics, le plus important dans les zones tempérées situées entre {{nobr|45 et {{unité|57|°}} N}}, qui incluent l’Allemagne, la Pologne l’Ukraine et la Russie, et le deuxième dans les zones subtropicales situées entre {{nobr|23 et {{unité|34|° N}}}}, qui comprennent en particulier le [[Plaine indo-gangétique|bassin indo-gangétique]]<ref name="hijmans"/>.
En [[2007]], la production mondiale de pommes de terre est estimée à 323,5 millions de [[Tonne (unité)|tonnes]], pour une surface cultivée de 18,8 millions d'hectares, soit un rendement moyen de {{Unité|17.23|tonnes}} par hectare (t/ha)<ref>{{lien web|url=http://faostat.fao.org/DesktopDefault.aspx?PageID=567&lang=fr#ancor|titre= Faostat - Agriculture - Production|éditeur=[[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]]|consulté le =13 décembre 2009}}</ref>. Ce chiffre n'inclut pas les plants ([[semence (agriculture)|semences]]) qui représentent 30,8 millions de tonnes (Mt), soit environ 10 % du total. Cette culture s'inscrit à la cinquième place (en tonnage) des productions agricoles au niveau mondial, après la canne à sucre, le maïs, le riz et le blé et devant la betterave à sucre. C'est la plus importante [[dicotylédone]] alimentaire.
 
En 2014, la production mondiale de pommes de terre est estimée à 385 millions de [[Tonne (unité)|tonnes]], pour une surface cultivée de 18,8 millions d’hectares, soit un rendement moyen de {{unité|20.51|tonnes/hectare}} (t/ha)<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Faostat - Agriculture – Production |site= [[Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture|faostat.fao.org]] |url= http://faostat.fao.org/DesktopDefault.aspx?PageID=567&lang=fr#ancor |consulté le= 13 décembre 2009 }}.</ref>. Ce chiffre n’inclut pas les plants ([[semence (agriculture)|semences]]) qui représentent {{nombre|30.8|millions}} de tonnes (Mt), soit environ 10 % du total. Cette culture s’inscrit à la cinquième place (en tonnage) des productions agricoles au niveau mondial, après la canne à sucre, le maïs, le riz et le blé et devant la betterave à sucre. C’est la plus importante [[dicotylédone]] alimentaire.
Les cinq premiers producteurs, dans l'ordre [[République populaire de Chine|Chine]] (64,8 Mt), [[Russie]] (36,8 Mt), [[Inde]] (28,6 Mt), [[États-Unis]] (20,4 Mt), [[Ukraine]] (19,1 Mt), représentent la moitié de la production mondiale. Dans ce classement, l'[[Union européenne]] prendrait la première place avec 63,2 Mt, les cinq premiers pays membres, [[Pologne]] (11,8 Mt), [[Allemagne]] (11,6 Mt), [[France]] (7,2 Mt), [[Pays-Bas]] (6,9 Mt), [[Royaume-Uni]] (5,6 Mt) représentant 67,6 % du total européen.
 
Une comparaison par continentscontinent montre que l'l’[[EuropeAsie]] (40,5449 %) et l'l’[[AsieEurope]] (4031,458 %) concentrent 81 % de la production totale contre 1311,21 % pour les [[Amérique]]s, 57,56 % pour l'l’[[Afrique]] et 0,5 % pour l'l’[[Océanie]].
 
Le [[rendement agricole|rendement moyen]] le plus élevé est obtenu en Océanie avec {{Unité|3841.57|13 t}}/ha contre {{Unité|2526.61|64 t}}/ha dans les Amériques, {{Unité|1821.27|84 t}}/ha en Europe, {{Unité|1518.83|93 t}}/ha en Asie et {{Unité|1014.92|87 t}}/ha en Afrique.
 
La liste des vingt premiers pays producteurs en 20072014 est donnée dans le tableau ci-après avec les surfaces cultivées et les rendements moyens (source FAOSTAT). Dans ce tableau, le Pérou, berceau de la pomme de terre apparaît en 18{{e}} position et un seul pays d'Afrique, le Malawi, en 20{{e}} place.
 
{|
|
{| class="wikitable sortable centre alternance" style="clear:both;width:100%;text-align:right"
|+'''Principaux pays producteurs de pommes de terre'''
 
! colspan="2" |Année 2019<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=FAOSTAT |url=http://faostat3.fao.org/browse/Q/QC/F |site=[[fao.org]] |consulté le=12 janvier 2021 }}.</ref>
|+'''Principaux pays producteurs de pommes de terre'''
!Surface cultivée<br /><small>(en hectares)</small>
|-
| align="center"|Année 2007||Surface cultivée<br /><small>(milliers d'hectares)</small>||!Rendement<br /><small>(tonnes par hectare)</small>||Production<br /><small>(milliers de tonnes)</small>
!Production<br /><small>(en tonnes)</small>
!% monde
|-
|1
|align="left"| {{Chine|t=1}}
| {{0|}}{{formatnum:44324914747}} || {{018,6950|}}{{formatnum:14.6}} || {{0|}}{{formatnum:6483791881397}}
|24,80 %
|-{{ligne grise}}
|align="left"| {{Russie|t=1}}
| {{0|}}{{formatnum:2852}} || {{0|}}{{formatnum:12.9}} || {{0|}}{{formatnum:36784}}
|-
|2
|align="left"| {{Inde|t=1}}
| align="left" | {{Inde|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:1443}} || {{0|}}{{formatnum:16.4}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:28600}}
|{{formatnum:2173000}}||23,0971||{{formatnum:50190000}}
|-{{ligne grise}}
|12,54 %
|align="left"| {{États-Unis|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:457}} || {{0|}}{{formatnum:44.6}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:20373}}
|-
|3
|align="left"| {{Ukraine|t=1}}
| align="left" | {{Russie}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:1453}} || {{0|}}{{formatnum:13.1}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:19102}}
|{{formatnum:1238575}}||17,8228||{{formatnum:22074874}}
|-{{ligne grise}}
|5,96 %
|align="left"| {{Pologne|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:570}} || {{0|}}{{formatnum:20.7}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:11791}}
|-
|4
|align="left"| {{Allemagne|t=1}}
| align="left" | {{Ukraine}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:275}} || {{0|}}{{formatnum:42.3}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:11644}}
|{{formatnum:1308800}}||15,4869||{{formatnum:20269190}}
|-{{ligne grise}}
|5,47 %
|align="left"| {{Biélorussie|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:413}} || {{0|0}}{{formatnum:21.2}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:8744}}
|-
|5
|align="left"| {{France|t=1}}
| align="left" | {{États-Unis}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:158}} || {{0|0}}{{formatnum:45.4}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:7183}}
|{{formatnum:381290}}||50,3081||{{formatnum:19181970}}
|-{{ligne grise}}
|5,18 %
|align="left"| {{Pays-Bas|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:157}} || {{0|}}{{formatnum:43.7}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:7870}}
|-
|6
|align="left"| {{Royaume-Uni|t=1}}
| align="left" | {{Allemagne}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:140}} || {{0|0}}{{formatnum:40.2}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:5635}}
|{{formatnum:271600}}||39,0361||{{formatnum:10602200}}
|-{{ligne grise}}
|2,86 %
|align="left"| {{Iran|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:180}} || {{0|}}{{formatnum:25.0}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:4500}}
|-
|7
|align="left"| {{Bangladesh|t=1}}
| align="left" | {{Bangladesh}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:345}} || {{0|}}{{formatnum:15.0}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:5167}}
|{{formatnum:468395}}||20,6131||{{formatnum:9655082}}
|-{{ligne grise}}
|2,61 %
|align="left"| {{Canada|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:159}} || {{0|}}{{formatnum:31.5}} || {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:4999}}
|-
|8
|align="left"| {{Turquie|t=1}}
| align="left" | {{France}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:154}} || {{0|}}{{formatnum:27.6}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:4246}}
|{{formatnum:207160}}||41,3227||{{formatnum:8560410}}
|-{{ligne grise}}
|2,31 %
|align="left"| {{Roumanie|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:273}} || {{0|}}{{formatnum:13.6}} || {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:3712}}
|-
|9
|align="left"| {{Brésil|t=1}}
| align="left" | {{Pays-Bas}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:148}} || {{0|}}{{formatnum:24.0}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:3551}}
|{{formatnum:165730}}||42,0034||{{formatnum:6961230}}
|-{{ligne grise}}
|1,88 %
|align="left"| {{Pérou|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:268}} || {{0|}}{{formatnum:12.6}} || {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:3383}}
|-
|10
|align="left"| {{Belgique|t=1}}
| align="left" | {{Pologne}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:68}} || {{0|}}{{formatnum:47.0}} || {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:3190}}
|{{formatnum:302480}}||21,4283||{{formatnum:6481620}}
|-{{ligne grise}}
|1,75 %
|align="left"| {{Malawi|t=1}}
|-
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:188}} || {{0|}}{{formatnum:15.2}} || {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:2859}}
|11
| align="left" | {{Biélorussie}}
|{{formatnum:266624}}||22,8985||{{formatnum:6105294}}
|1,65 %
|-
|12
| align="left" | {{Canada}}
|{{formatnum:138339}}||39,1049||{{formatnum:5409739}}
|1,46 %
|-
|13
| align="left" | {{Pérou}}
|{{formatnum:329980}}||16,1557||{{formatnum:5331063}}
|1,44 %
|-
|14
| align="left" | {{Royaume-Uni}}
|{{formatnum:144000}}||36,4722||{{formatnum:5252000}}
|1,42 %
|-
|15
| align="left" | {{Égypte}}
|{{formatnum:175161}}
|28,9926
|{{formatnum:5078374}}
|1,37 %
|-
|16
| align="left" | {{Algérie}}
|{{formatnum:157864}}
|31,8011
|{{formatnum:5020249}}
|1,36 %
|-
|17
| align="left" | {{Turquie}}
|{{formatnum:140766}}||35,3766||{{formatnum:4979824}}
|1,34 %
|-
|18
| align="left" | {{Belgique}}
|{{formatnum:98190}}||41,0136||{{formatnum:4027620}}
|1,09 %
|-
!
!Total monde
!{{formatnum:17340986}}
!21,3619
!{{formatnum:370436581}}
!100 %
|}
|align="center" valign="center"| [[FichierImage:Pomme de terre -continents.svg|thumbvignette|upright=2|Répartition des surfaces cultivées par continentscontinent.]] <br />[[FichierImage:10 Principales cultures 2007.svg|thumbvignette|upright=2|La pomme de terre, cinquième produit agricole au niveau mondial.]]
|}
 
==== Production en France ====
 
{| class="wikitable"
|+Production en 2020 (en milliers de quintaux)<ref>INSEE Productions ''végétales en 2020 Comparaisons régionales et départementales 6 avril 2022'' {{Lire en ligne|lien=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012665#tableau-TCRD_079_tab1_regions2016|consulté le=17 février 2023}}</ref>
!
|-
!Auvergne-Rhône-Alpes
|609,4
|-
!Bourgogne-Franche-Comté
|278,2
|-
!Bretagne
|4 491,0
|-
!Centre-Val de Loire
|6 629,8
|-
!Corse
|4,3
|-
!Grand Est
|9 920,9
|-
!Hauts-de-France
|52 561,3
|-
!Île-de-France
|2 416,5
|-
!Normandie
|7 733,5
|-
!Nouvelle-Aquitaine
|1 233,9
|-
!Occitanie
|296,0
|-
!Pays de la Loire
|391,7
|-
!Provence-Alpes-Côte d'Azur
|331,7
|-
!France métropolitaine hors Île-de-France
|84 481,6
|-
!France métropolitaine
|86 898,1
|}
 
=== Commerce international ===
En 2007, les exportations de pommes de terre ont porté au niveau mondial sur 15,5 millions de tonnes dont 5 (32,3 %) sous forme de surgelés<ref>{{lien web |url=http://faostat.fao.org/DesktopDefault.aspx?PageID=535&langlangue= fr#ancor |titre= Faostat - Agriculture - Commerce |éditeursite= [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAOfaostat.fao.org]] |url= http://faostat.fao.org/DesktopDefault.aspx?PageID=535&lang=fr#ancor |consulté le = 22 décembre 2009 }}.</ref>. Cela représente une faible part (5 %) de la production mondiale, ce qui résulte notamment de coûts de transport élevés (produit périssable, à forte teneur en eau, coûts de réfrigération), mais aussi des normes sanitaires et techniques et de politiques restrictives des pays importateurs<ref>{{lien web |langue= url=http://www.potato2008.org/fr/pommedeterre/economie.html |titre= L'économieL’économie mondiale de la pomme de terre |éditeursite=[[Organisation despotato2008 Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]]url= - Année internationalehttp://www.potato2008.org/fr/pommedeterre/economie.html de la pomme de terre 2008|consulté le = 22 décembre 2009 }}.</ref>. En outre les exportations de farine de pomme de terre ont représenté la même année 0,4 million de tonnes.
 
L’essentiel du commerce international de la pomme de terre se réalise dans l’Union européenne. Les quatre premiers pays exportateurs, [[Pays-Bas]], [[France]], [[Allemagne]] et [[Belgique]], ont réalisé plus de la moitié des exportations totales de pomme de terre fraiches (54,7 %). Ces pays figurent également parmi les dix premiers pays importateurs. Au sein de l’Union européenne, Le Rucip ([[règles et usages du commerce intereuropéen des pommes de terre]]), créé en 1956, s’applique à tous les échanges entre professionnels<ref>{{article |langue= fr |titre= Le Rucip : des règles à l’usage de tous les professionnels |périodique= Pomme de terre hebdo |numéro= 907 |date= 30 mai 2009 |url= http://adsolut-online.fr/clients/cnipt_v3/images/cnipt/pdt_hebdo/pdt%20hebdo%20907.pdf?9be0dfec72d31d324a80efcc0f1add80=db55faeca33101162228c42828618df9l |consulté le= 22 décembre 2009 }}.</ref>.
 
Pour les pommes de terre de conservation (hors semences, primeurs et produits transformés), la France est le premier exportateur mondial avec 1,99 million de tonnes pour une valeur de 685 millions de dollars, devant les Pays-Bas ({{unité|1.94|Mt}}), l'Allemagne ({{unité|1.60|Mt}}) et la Belgique ({{unité|0.90|Mt}})(Faostat 2011), ce qui lui permet d'être très largement en excédent commercial (années 2009-2011)<ref>{{lien web |langue= fr |titre= La pomme de terre de grande distribution |site= mesgouts.fr |url= http://www.mesgouts.fr/#!di-pommes_de_terre |consulté le= 1er juillet 2014 }}.</ref>.
 
Pour les pommes de terre surgelées, les principaux pays exportateurs sont dans l'ordre la Belgique ({{unité|1.44|Mt}}), les Pays-Bas ({{unité|1.43|Mt}}), le Canada ({{unité|0.98|Mt}}) et les États-Unis ({{unité|0.88|Mt}}), les Pays-Bas étant les premiers en valeur (1,46 million de dollars)<ref>source Faostat 2011</ref>.
L'essentiel du commerce international de la pomme de terre se réalise dans l'Union européenne. Les quatre premiers pays exportateurs, [[Pays-Bas]], [[France]], [[Allemagne]] et [[Belgique]], ont réalisé plus de la moitié des exportations totales de pomme de terre fraiches (54,7 %). Ces pays figurent également parmi le dix premiers pays importateurs. Au sein de l'Union européenne, Le Rucip ([[règles et usages du commerce intereuropéen des pommes de terre]]), créé en 1956, s'applique à tous les échanges entre professionnels<ref>{{lien web| url=http://adsolut-online.fr/clients/cnipt_v3/images/cnipt/pdt_hebdo/pdt%20hebdo%20907.pdf?9be0dfec72d31d324a80efcc0f1add80=db55faeca33101162228c42828618df9l|titre= Le Rucip : des règles à l’usage de tous les professionnels|éditeur=Pomme de terre hebdo, n° 907 - 30 mai 2009 - |consulté le =22 décembre 2009}}</ref>.
 
=== Consommation ===
En 2005, les disponibilités en pommes de terre pour l'alimentationl’alimentation humaine étaient évaluées par la FAO à 214 millions de tonnes, soit {{unité|33,.3 |kg}} par habitant et par an, ou bien {{unité|91,.2 |g}}, soit 62 kcal, par personne et par jour<ref>{{lien web |langue= fr |url= http://faostat.fao.org/site/609/DesktopDefault.aspx?PageID=609#ancor |titre=FAOSAT Agriculture, Disponibilités alimentaires, Cultures primaires équivalentes |éditeursite=FAO [[fao.org]] |consulté le = {{1er}} juin 2010 }}.</ref>.
 
{| class="wikitable sortable centre" style="clear:both;width:55%;text-align:right"
|+ PrincipauxLes 20 plus gros pays consommateurs de pommes de terre
! Année 2003
! Consommation totale<br /><small>(milliers de tonnes /par an)</small>
! Consommation ''per capita''<br /><small>(kg / personne / an)</small>
|-
|align="left"| {{Chine|t=1}}
| {{0|}}{{formatnum:46168}} || {{0|}}{{formatnum:35}}
|- {{ligneLigne grise}}
|align="left"| {{États-Unis|t=1}}
| {{0|}}{{formatnum:18731}} || {{0|}}{{formatnum:63}}
|-
|align="left"| {{Inde|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:18442}} || {{0|}}{{formatnum:17}}
|- {{ligneLigne grise}}
|align="left"| {{Russie|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:17997}} || {{0|}}{{formatnum:125}}
|-
|align="left"| {{Royaume-Uni|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:7185}} || {{0|}}{{formatnum:120}}
|- {{ligneLigne grise}}
|align="left"| {{Ukraine|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:6810}} || {{0|}}{{formatnum:140}}
|-
|align="left"| {{Allemagne|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:5947}} || {{0|}}{{formatnum:72}}
|- {{ligneLigne grise}}
|align="left"| {{Pologne|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:5022}} || {{0|0}}{{formatnum:130}}
|-
|align="left"| {{Turquie|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:4204}} || {{0|0}}{{formatnum:58}}
|- {{ligneLigne grise}}
|align="left"| {{France|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:3896}} || {{0|}}{{formatnum:64}}
|-
|align="left"| {{Espagne|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:3227}} || {{0|0}}{{formatnum:78}}
|- {{ligneLigne grise}}
|align="left"| {{Iran|t=1}}
| {{0|0&nbsp;}}{{formatnum:3175}} || {{0|}}{{formatnum:46}}
|-
|align="left"| {{Japon|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:2845}} || {{0|}}{{formatnum:22}}
|- {{ligneLigne grise}}
|align="left"| {{Canada|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:2817}} || {{0|}}{{formatnum:89}}
|-
|align="left"| {{Bangladesh|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:2781}} || {{0|}}{{formatnum:18}}
|- {{ligneLigne grise}}
|align="left"| {{Brésil|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:2697}} || {{0|}}{{formatnum:15}}
|-
|align="left"| {{Italie|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:2350}} || {{0|}}{{formatnum:40}}
|- {{ligneLigne grise}}
|align="left"| {{Roumanie|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:2146}} || {{0|}}{{formatnum:96}}
|-
|align="left"| {{Colombie|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:2064}} || {{0|}}{{formatnum:46}}
|- {{ligneLigne grise}}
|align="left"| {{Pérou|t=1}}
| {{0|0&nbsp;0}}{{formatnum:1959}} || {{0|}}{{formatnum:72}}
|}
 
=== Principales entreprises de l'industriel’industrie de la pomme de terre ===
* Produits de transformation de la pomme de terre (frites surgelées, chips, flocons, farines, {{etc.}})
** [[Aviko]] (Pays-Bas)
** [[Lutosa]] (Belgique)
** [[McCain Foods|McCain]] (Canada)
 
LaLe marché des [[chips]] est dominé par la société américaine [[Frito-Lay]] (filiale du groupe [[Pepsico]]) qui exploite {{nombre|67 |usines}} réparties dans {{nombre|27 |pays}} et transforme annuellement {{nombre|4 |millions}} de tonnes de pommes de terre. Sa part de marché est d'environd’environ 50 % au niveau mondial<ref>{{ouvrageOuvrage |langue=en |auteur1=Dick Vreugdenhil |auteur2=John E. Bradshaw |titre=Potato biology and biotechnology: |sous-titre=advances and perspectives |auteuréditeur=[[Elsevier Dick Vreugdenhil, John E. Bradshaw |(éditeur=)|Elsevier]] |année= 2007 |languepages totales=anglais823 |passage=32 |isbn=978-0-4445444-101851018-41 |pagesisbn2=823 |passage=320-444-51018-4}}.</ref>.
 
==== Féculerie ====
La [[fécule de pomme de terre]] est historiquement la première forme de production industrielle de l'l’[[amidon]], mais est maintenant dépassée par l'amidonl’amidon de céréales, principalement de [[maïs]]. Dans l'l’[[Union européenne]], la fécule de pomme de terre ne représente plus que 16 % de l'amidonl’amidon produit contre 47 et 37 % pour les amidons de maïs et de blé respectivement<ref>{{lien web | urllangue= http://www.usipa.fr/?page=41 |titre= =Les matières premières et la production d'amidond’amidon en 2008-2009 |éditeursite= Usipausipa.fr |url= http://www.usipa.fr/?page=41 |consulté le= 6 juillet 2010 }}.</ref>.
Ce secteur industriel s'ests’est fortement concentré, l'essentiell’essentiel de la production européenne est assuré par quelques groupes : [[Agrana|Agrana Stärke]] (Autriche), AKV Langholt (Danemark), [[Avebe]] (Pays-Bas), [[Groupe Emsland|Emsland Stärke]] (Allemagne), {{lang|da|[[Kartoffelmelcentralen]]}} (Danemark), [[Roquette Frères|Roquette]] (France), Skrobarny Pelhrimov (République tchèque), Südstärke (Allemagne), {{lang|sv|Lyckeby Stärkelsen}} (Suède), {{lang|pl|[[Wielkopolskie Przedsiebiorstwo Przemyslu Ziemniaczanego]]}} (Pologne).
 
=== Politique agricole commune ===
<div style="float:leftright">
{| class="wikitable sortable " style="font-size:90%; "
|+ Contingents de fécule de pomme de terre<br />campagne 2004 - 2005<ref name="Europa1">{{Lien web |langue= fr |titre= La Commission propose de reconduire pour deux ans les contingents de production de fécule de pomme de terre |date= 6 décembre 2004 |site= [[ec.europa.eu]] |url= http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/04/1441&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr |consulté le= 6 juillet 2010 }}.</ref>
|+ {{visualiseur2
| Contingents de fécule de pomme de terre<br />campagne 2004 - 2005<ref name="Europa1">{{lien web |url=http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/04/1441&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr |titre=La Commission propose de reconduire pour deux ans les contingents de production de fécule de pomme de terre | éditeur = Europa - Communiqués de presse Rapid| date=6 décembre 2004 |consulté le=6 juillet 2010}}</ref>
| graphique=bar
|hauteur=600
}}
! Pays membre
! tonnes
|-
| align="left" | Allemagne
| align="right" |656 298{{formatnum:656298}}
|-
| align="left" | Autriche
| align="right" |47 691{{formatnum:47691}}
|-
| align="left" | Danemark
| align="right" |168 215{{formatnum:168215}}
|-
| align="left" | Estonie
Ligne 889 ⟶ 995 :
|-
| align="left" | Espagne
| align="right" |1 943{{formatnum:1943}}
|-
| align="left" | France
| align="right" |265 354{{formatnum:265354}}
|-
| align="left" | Finlande
| align="right" |53 178{{formatnum:53178}}
|-
| align="left" | Lettonie
| align="right" |5 778{{formatnum:5778}}
|-
| align="left" | Lituanie
| align="right" |1 211{{formatnum:1211}}
|-
| align="left" | Pays-Bas
| align="right" |507 403{{formatnum:507403}}
|-
| align="left" | Pologne
| align="right" |144 985{{formatnum:144985}}
|-
| align="left" | République tchèque
| align="right" |33 660{{formatnum:33660}}
|-
| align="left" | Slovaquie
Ligne 916 ⟶ 1 022 :
|-
| align="left" | Suède
| align="right" |62 066{{formatnum:62066}}
|}
</div>
 
Dans l'l’[[Union européenne]], seule la pomme de terre féculière est réglementée par la [[Politique agricole commune]] (PAC) dans le cadre d'uned’une [[organisation commune de marché]] (OCM), qui garantit aux producteurs un prix minimum à la tonne. Cette OCM est liée à celle des céréales, la fécule de pomme de terre étant directement en concurrence avec l'amidonl’amidon de maïs et de blé. Lors de la réforme de la PAC de 1992, un contingentement par pays producteur a été instauré<ref>{{lien web |urllangue=http://www.cnipt. fr/ws/economie.php?id |auteur=423. Bertrand Ouillon |titre= La pomme de terre s'offres’offre de nouveaux débouchés non alimentaires |année = 2007 | auteursite= Bertrand Ouilloncnipt.fr |éditeururl= CNIPThttp://www.cnipt.fr/ws/economie.php?id=423 |consulté le= 6 juillet 2010 }}.</ref>. Le contingent global, égal à {{unité|1952000|tonnes}} en 1994, se répartissait entre cinq pays (Allemagne, Danemark, Espagne, France, Pays-Bas)<ref>{{lien web | urllangue=http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:31994R1868:FR:HTML |fr |titre= Règlement (CE) n° 1868/94 du Conseil, du 27 juillet 1994, instituant un régime de contingentement pour la production de fécule de pomme de terre |année= 1994 |éditeursite= EUReur-lex.europa.eu |annéeurl= 1994|http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:31994R1868:FR:HTML |consulté le= 6 juillet 2010 }}.</ref>. Il a été révisé en 2004 à la suite de l'élargissementl’élargissement de l'Unionl’Union européenne et porté à {{unité|1948761|tonnes}}<ref name="Europa1"/>. La réglementation impose la conclusion d'und’un « contrat de culture » entre l'agriculteurl’agriculteur et la féculerie. Le prix payé aux agriculteurs varie selon la teneur en fécule des tubercules (qui ne doit pas être inférieure à 13 %), évaluée par la mesure de la densité (mesure d'und’un poids sous l'eaul’eau valable pour 5 050 {{unité|5050|grammes}} de pommes de terre fournies)<ref>{{lien web | urllangue=http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2003:339:0045:0051:FR:PDF fr | titre= Règlement (CE) No 2236/2003 de la Commission du 23 décembre 2003 portant modalités d'applicationd’application du règlement (CE) no 1868/94 du Conseil instituant un régime de contingentement pour la production de fécule de pomme de terre |éditeur= EUReur-lex.europa.eu |année= 2003 |url=http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2003:339:0045:0051:FR:PDF |consulté le= 6 juillet 2010 }}.</ref>. Pour les campagnes 2008-2009 à 2011-2012, le prix minimal à verser aux agriculteurs est fixé à {{unité|178,.31 |euros}} par quantité de pommes de terre nécessaires à la fabrication d'uned’une tonne de fécule (soit {{unité|35,.66 |euros}} pour une tonne de pommes de terre d'uned’une teneur en fécule de 17 %), tandis que le montant de la prime à la tonne de fécule produite (versée à la féculerie) est fixé à {{unité|22,.25 |euros}}<ref>{{lien web | url= http://agriculture.gouv.fr/sections/publications/bulletin-officiel/2009/bo-n-36-du-11-09-09/circulaire-dgpaat-sdpm/downloadFile/FichierAttache_1_f0/DGPAATC20093098Z.pdf?nocache=1134040585.85 | titre= circulaire relative à l'attributionl’attribution de la prime à la production de fécule de pommes de terre et du paiement aux producteurs de pommes de terre destinées à la fabrication de fécule. | éditeur site=Direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoiresagriculture.gouv.fr | année= 2009 | consulté le= 6 juillet 2010 |brisé le= 01 décembre 2018}} ([{{lien web |titre= lien direct |url= http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/DGPAATC20093098Z.pdf lien|brisé direct]le= 01 décembre 2018 }})</ref>.
 
== AspectsPromotion culturelsinternationale ==
=== Année de la pomme de terre ===
L'année 2008 a été déclarée « [[Année internationale de la pomme de terre]] » par l'[[ONU]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= 2008 : année internationale de la pomme de terre |site= [[inra.fr]] |url= http://www6.rennes.inra.fr/pomme_de_terre_2008/La-pomme-de-terre |consulté le= 31 décembre 2018 }}.</ref>, pour sensibiliser le monde entier sur le rôle de ce légume et promouvoir sa mise en œuvre.
 
En 2009, la FAO publie un compte-rendu de l'action de 2008, des chiffres concernant la culture de la pomme de terre et des perspectives sur sa promotion comme aliment pour lutter contre la pauvreté dans le monde<ref>{{Ouvrage|titre=Eclairage sur un trésor enfoui: année internationale de la pomme de terre 2008 compte rendu de fin d'année|éditeur=FAO|date=2009|isbn=978-92-5-206142-7|consulté le=2024-01-10}}</ref>.
=== Les noms de la pomme de terre ===
 
=== Journée internationale de la pomme de terre ===
Lorsque les Espagnols ont découvert la pomme de terre au Pérou au début du {{s-|XVI|e}}, ils ont très vite retenu le nom local le plus fréquent, la ''papa'', terme du [[quechua]] qui était la langue véhiculaire de l'empire Inca. Dans cette langue, ''papa'' désignait tout type de tubercule à l'exception de l'[[Oca du pérou|oca]]<ref>{{en}} Redcliffe Nathan Salaman, William Glynn Burton, John Gregory Hawkes, ''The history and social influence of the potato'', Cambridge University Press, 2nd Revised edition, 1985, {{ISBN|0521316235}}, p. 127.</ref>. ''Papa'' est toujours usité pour désigner la pomme de terre dans les pays d'Amérique latine de langue espagnole, mais a été supplanté par ''patata'' en Espagne, sauf dans les îles Canaries et le sud du pays<ref>{{es}} {{lien web|url = http://buscon.rae.es/dpdI/SrvltConsulta?lema=papa|titre = papa. 3)|consulté le = 23 décembre 2009|auteur =|année =2005 |périodique = Diccionario panhispánico de dudas|éditeur = Real Academia Española}}</ref>.
Le 8 décembre 2023, l’[[Assemblée générale des Nations unies|Assemblée générale des Nations-Unies]] adopte une résolution proclamant le 30 mai « [[Journée internationale de la pomme de terre]] »<ref>''[https://digitallibrary.un.org/record/4030832?ln=fr Journée internationale de la pomme de terre]'', Résolution 78/123, ONU, 08/12/2023.</ref>.
 
L'idée d'une Journée internationale de la pomme de terre est une initiative du gouvernement péruvien, une proposition adoptée par la FAO en juillet 2023<ref>Quarante-troisième session de la Conférence Présentation du point 15.4: ''[https://www.fao.org/3/nm474fr/nm474fr.pdf Proposition relative à une Journée internationale de la pomme de terre]'', FAO, 07/07/2023. </ref>.
Le terme espagnol a été emprunté par de nombreuses langues européennes ou non européennes : ainsi on trouve ''patata'' en [[italien]], [[Grec (langue)|grec]] (πατάτα), [[basque]] et [[catalan]], ''patatas'' en [[tagalog]] ; ''patates'' en [[turc]], ''potato'' en [[anglais]], ''potet'' en [[norvégien]], ''batata'' en [[portugais]] et en [[arabe]] (بَطاطا), ''pataca'' en [[galicien]], ''patana'' en [[occitan]], ''práta'' en [[gaélique]] et ''potatis'' en [[suédois]]<ref>{{es}} {{lien web|url = http://cvc.cervantes.es/el_rinconete/anteriores/enero_00/27012000_02.htm|titre = Etimologías. Patata (II)|consulté le = 14 août 2009|auteur = Navarro, F.|année = 2000|périodique = Revista Rinconete|éditeur = Centro Virtual Cervantes. Instituto Cervantes (Espagne)}}</ref>.
 
Victor Garcia Toma, le représentant permanent du [[Pérou]] à l'ONU, souligne que cette initiative aidera à lutter contre la [[famine]] mais permettra également d’encourager le [[développement agricole]], la [[sécurité alimentaire]], la conservation de la [[biodiversité]] et les fonctions des écosystèmes<ref>{{Lien web |auteur=L'info Réunion |titre=Nations Unies : le 30 mai sera la journée internationale de la pomme de terre |url=https://www.linfo.re/monde/amerique/nations-unies-le-30-mai-sera-la-journee-internationale-de-la-pomme-de-terre |site=linfo re |date=17/12/2023 |consulté le=10/01/2024}}</ref>.
Différents auteurs on aussi comparé à la [[truffe (champignon)|truffe]] ce légume d'un type alors nouveau pour les Européens.
 
La pomme de terre est en effet l’une des principales cultures de base permettant de réaliser des [[objectifs de développement durable]] (ODD) et de lutter contre la [[Objectif de développement durable no 1 des Nations unies|pauvreté]], la [[Objectif de développement durable no 2 des Nations unies|faim]], tout en procurant un [[Objectif de développement durable no 8 des Nations unies|travail décent et une croissance économique]], une [[Objectif de développement durable no 12 des Nations unies|consommation et une production responsables]] tout en [[Objectif de développement durable no 15 des Nations unies|préservant les écosystèmes]]. La promotion de la culture de la pomme de terre est l'occasion de nouer des [[Objectif de développement durable no 17 des Nations unies|partenariats]] pour la réalisation des objectifs et la concrétisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030<ref>[https://www.fao.org/newsroom/detail/fao-welcomes-decision-to-celebrate-international-day-of-potato-annually-on-may-30/fr ''La FAO salue la décision de célébrer la Journée internationale de la pomme de terre''], le 30 mai de chaque année, FAO, 09/12/2023.</ref>.
Des noms dérivés de « truffe » désignent la pomme de terre, par exemple : ''trunfa'' en [[aragonais]], ''trumfa'' dans les dialectes septentrionaux du [[catalan]]<ref >{{ca}} [http://dcvb.iec.cat/ Diccionari català-valencià-balear.]</ref>. Le terme de « patate trufle » était utilisé dans le nord-ouest de la France.
 
== Aspects culturels ==
Quand les Espagnols introduisirent les premières pommes de terre en Italie au {{s-|XVI|e}}, les Italiens les appelèrent ''tartufoli'' (petites truffes). Ce nom, par l'intermédiaire de la forme ''Tartuffel'', est à l'origine du terme allemand ''Kartoffel'' et de ses dérivés : ''cartof'' en [[roumain]], ''kartof'' (картоф) en [[bulgare]], ''kartófel'' (kарҭофель) en [[russe]], ''kartoffel'' en [[danois]], ''kartul'' en [[estonien]], ''kartafla'' en [[islandais]], ''kartupel'' en [[letton]] et ''kartofl'' en [[yiddish]] ou judéoallemand. En français, comme indiqué plus haut, le terme « cartoufle » est employé par Olivier de Serres<ref>{{ouvrage|auteur=Olivier de Serres |titre=Le théâtre d'agriculture et ménage des champs |éditeur=Samuel Chouët - Genève |consulté le = 13 décembre 2009|passage=500|date=1651|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=WFAOAAAAQAAJ&pg=PT440&dq=cartoufle&cd=6}}</ref>
=== Noms de la pomme de terre ===
{{Article détaillé|Noms de la pomme de terre}}
 
Lorsque les Espagnols ont découvert la pomme de terre au Pérou au début du {{s-|XVI}}, ils ont retenu le nom local le plus fréquent, la ''{{lang|es|papa}}'', terme de [[quechua]] qui était la langue véhiculaire de l’empire Inca. Dans cette langue, ''{{lang|es|papa}}'' désignait tout type de tubercule à l’exception de l’[[Oca du pérou|{{lang|es|oca}}]]<ref>{{Harvsp|id=salaman1985|Salaman & Burton|1985|p=127}}.</ref>. ''{{lang|es|Papa}}'' est toujours usité pour désigner la pomme de terre dans les pays d’Amérique latine de langue espagnole, mais a été supplanté par ''{{lang|es|patata}}'' en Espagne, sauf dans les îles Canaries et le sud du pays<ref>{{lien web |langue= es |titre= papa. 3) |périodique= {{lang|es|Diccionario panhispánico de dudas}} |éditeur= {{lang|es|Real Academia Española}} |année= 2005 |url= http://buscon.rae.es/dpdI/SrvltConsulta?lema=papa |consulté le= 01 décembre 2018 }}. Entrer « {{lang|es|papa}} » dans le moteur de recherche du site.</ref>.
« Pomme de terre » est une expression figée qui constitue un nom composé, désignant le tubercule mais aussi la [[plante]] elle-même. Calquée sur le latin ''malum terrae'', elle est attestée en français depuis 1488 pour désigner diverses plantes à tubercules ou bulbes, telles le cyclamen ou l'aristoloche, ou à gros fruits ronds comme la courge<ref>''Le Robert, dictionnaire historique de la langue française'' sous la direction d'Alain Rey, éditions Le Robert, Paris 19921, {{ISBN|2-85036-187-9}}, p. 1574.</ref>. Elle a désigné ensuite le [[topinambour]]<ref>{{fr}} {{ouvrage|titre=Le jardinier françois, qui enseigne à cultiver les arbres et herbes potagers |auteur=[[Nicolas de Bonnefons]] |éditeur=Charles de Sergy |année=1692| passage=237}}.</ref>, probablement sous l'influence du [[néerlandais]] ''aardappel'', littéralement « pomme de terre ». Par la suite, le topinambour a pris son nom actuel à la suite de l'exhibition à Paris d'Amérindiens de la tribu des Tupis et le nom de pomme de terre s'est définitivement appliqué à ''Solanum tuberosum'' notamment sous l'action de popularisation de ce tubercule entreprise par Parmentier à partir de 1773. L'expression « Pomme de terre » est entrée dans le [[dictionnaire de l'Académie française]] dans sa sixième édition en 1835<ref>{{lien web|url=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50408v.f457|titre= Dictionnaire de l'Académie française, 6e édition, p. 454|éditeur=Gallica - BNF|consulté le=15 décembre 2009}}</ref>.
 
Le terme espagnol a été emprunté par de nombreuses langues européennes ou non européennes : ainsi on trouve ''{{lang|it|patata}}'' en [[italien]], [[Grec (langue)|grec]] ({{lang|el|Πατάτα}}), [[basque]] et [[catalan]], ''patatas'' en [[tagalog]] ; ''{{lang|tr|patates}}'' en [[turc]], ''{{lang|en|potato}}'' en [[anglais]], ''{{lang|no|potet}}'' en [[norvégien]], ''{{lang|pt|batata}}'' en [[portugais]] et en [[arabe]] ({{lang|ar-Latn|dir=rtl|texte=بطاطا}}), ''{{lang|galicien|pataca}}'' en [[galicien]], ''{{lang|oc|patana}}'' en [[occitan]], ''<!-- {{lang|gaélique| -->práta'' en [[gaélique]] et ''{{lang|sv|potatis}}'' en [[suédois]]<ref>{{lien web |langue= es |auteur= Fernando A. Navarro |titre= Etimologías. Patata ({{II}}) |année= 2000 |périodique= Rinconete |site= cvc.cervantes.es (centre virtuel Cervantes) |url= http://cvc.cervantes.es/el_rinconete/anteriores/enero_00/27012000_02.htm |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
On retrouve le [[syntagme]] « pomme de terre » transposé en d'autres langues : ''terpomo'' en [[espéranto]], ''aardappel'' en [[néerlandais]] et les diverses variantes de ''Erdapfel'' dans les dialectes méridionaux de l'[[allemand]] (en Autriche, en Suisse et dans le sud de l'Allemagne).
 
Différents auteurs ont aussi comparé à la [[Truffe (champignon)|truffe]] ce légume d’un type alors nouveau pour les Européens.
« Poire de terre » a également été employé, expression qui se retrouve sous le forme de ''Grundbirn'' en allemand, ''krumpir'' en croate, ''krompira'' en serbe, ''krompirja'' en slovéne<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.plantnames.unimelb.edu.au/Sorting/Solanum.html |titre=Sorting Potato names and their relatives|éditeur=Multilingual multiscript plant database - Michel H. Porcher and friends |consulté le= 13 décembre 2009}}</ref>, ''crumpenă'' en roumain, ''gromper'' en luxembourgeois et ''krompir'' en wallon<ref>{{lien web|url=http://monsu.desiderio.free.fr/jardin/patate.html |titre=La pomme de terre|éditeur=monsu.desiderio.free.fr (Au domicile des mots dits et écrits) |consulté le= 13 décembre 2009}}</ref>.
 
Des noms dérivés de « truffe » désignent la pomme de terre, par exemple : ''{{lang|aragonais|trunfa}}'' en [[aragonais]], ''{{lang|ca<!-- ou ca- suivi d'un sous code-langue ? -->|trumfa}}'' dans les dialectes septentrionaux du [[catalan]]<ref>{{lien web |langue= ca |titre= Diccionari català-valencià-balear |url= http://dcvb.iec.cat/ }}. Entrer « {{lang|ca|trumfa}} » dans le moteur de recherche du site.</ref>. Le terme de « patate trufle » était utilisé dans le nord-ouest de la France. En Savoie et dans la zone arpitane en général, on lui donne le nom de tartifle (qui a donné la tartiflette)
Même si on emploie couramment le terme de ''patate'' pour désigner la pomme de terre, on ne confondra pas ce tubercule avec la [[patate douce]] ''(Ipomoea batatas)'', qui appartient pour sa part à la famille des [[Convolvulaceae|Convolvulacées]].
 
Quand les Espagnols introduisirent les premières pommes de terre en Italie au {{s-|XVI}}, les Italiens les appelèrent ''{{lang|it|tartufoli}}'' (petites truffes). Ce nom, par l’intermédiaire de la forme ''Tartuffel'', est à l’origine du terme allemand ''{{lang|de|Kartoffel}}'' et de ses dérivés : ''{{lang|ro|cartof}}'' en [[roumain]], ''{{lang|bg-Latn|kartof}}'' ({{lang|bg|Картоф}}) en [[bulgare]], ''{{lang|ru-Latn|kartófel}}'' ({{lang|ru|Картофель}}) en [[russe]], ''{{lang|da|kartoffel}}'' en [[danois]], ''{{lang|estonien|kartul}}'' en [[estonien]], ''{{lang|islandais|kartafla}}'' en [[islandais]], ''{{lang|letton|kartupel}}'' en [[letton]] et ''{{lang|yi-Latn|kartofl}}'' en [[yiddish]] ou judéoallemand. En français, comme indiqué plus haut, le terme « cartoufle » est employé par Olivier de Serres<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Olivier de Serres |titre=Le théâtre d’agriculture et ménage des champs |lieu=Genève |éditeur=Samuel Chouët |année=1651 |passage=500 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=WFAOAAAAQAAJ&pg=PT502&dq=cartoufle |consulté le=01 décembre 2018}}.</ref>.
=== la pomme de terre dans les expressions de langue française ===
 
Le terme « patate » désigne en français familier une personne que l'on considère comme étant un peu simplette. Ainsi on dira par exemple : « untel est une patate ! »
« Pomme de terre » est une [[Expression figée en français|expression figée]] qui constitue un nom composé, désignant le tubercule mais aussi la [[plante]] elle-même. Calquée sur le latin ''{{lang|la|malum terrae}}'', elle est attestée en français depuis 1488 pour désigner diverses plantes à tubercules ou bulbes, telles le cyclamen ou l’aristoloche, ou à gros fruits ronds comme la courge<ref>''Le Robert, dictionnaire historique de la langue française'' sous la direction d’Alain Rey, éditions Le Robert, Paris, 1992, {{ISBN|2-85036-187-9}}, {{p.|1574}}.</ref>. Elle a désigné ensuite le [[topinambour]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Nicolas de Bonnefons]] |titre=Le jardinier françois, qui enseigne à cultiver les arbres et herbes potagers |éditeur=Charles de Sergy |année=1692 |passage=237 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k105504m.image |consulté le=01 décembre 2018}}.</ref>, probablement sous l’influence du [[néerlandais]] ''{{lang|nl|aardappel}}'', littéralement « Pomme de terre ». Par la suite, le topinambour a pris son nom actuel à la suite de l’exhibition à Paris de [[Tupis]] et le nom de pomme de terre s’est définitivement appliqué à ''<!-- {{lang|la| ou autre code langue ? -->Solanum tuberosum'' notamment sous l’action de popularisation de ce tubercule entreprise par Parmentier à partir de 1773. L’expression « Pomme de terre » est entrée dans le [[dictionnaire de l’Académie française]] dans sa sixième édition en 1835<ref>{{chapitre |langue= fr |titre chapitre= Pomme de terre |titre ouvrage= Dictionnaire de l’Académie française |tome= 2 |passage= 454 |année= 1835 |numéro d'édition= 6 |éditeur= Firmin Didot |url= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50408v.f457 |consulté le= 15 décembre 2009 |format= [gallica] }}.</ref>.
 
On retrouve le [[syntagme]] « pomme de terre » transposé en d’autres langues : ''{{lang|eo|terpomo}}'' en [[espéranto]], ''{{lang|nl|aardappel}}'' en [[néerlandais]] et les diverses variantes de ''<!-- {{lang|de| ou autre code langue ? -->Erdapfel'' dans les dialectes méridionaux de l’[[allemand]] (en Autriche, en Suisse et dans le sud de l’Allemagne).
 
« Poire de terre » a également été employé, expression qui se retrouve sous le forme de ''{{lang|de|Grundbirn}}'' en allemand, ''{{lang|croate|krumpir}}'' en croate, ''{{lang|serbe|krompira}}'' en serbe, ''{{lang|slovène|krompirja}}'' en slovène<ref>{{lien web |langue= en |auteur= Michel H. Porcher ''{{et al.}}'' |titre= Sorting Potato names and their relatives |site= plantnames.unimelb.edu.au |série= {{lang|en|Multilingual multiscript plant database}} |url= http://www.plantnames.unimelb.edu.au/Sorting/Solanum.html |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>, ''{{lang|ro|crumpena}}'' en roumain, ''{{lang|lu|gromper}}'' et crompire en wallon de l'est de la Belgique.
 
Même si on emploie couramment le terme de ''patate'' pour désigner la pomme de terre, on ne confondra pas ce tubercule avec la [[patate douce]] (''Ipomoea batatas''), qui appartient pour sa part à la famille des [[Convolvulaceae|Convolvulacées]].
 
=== Dans les expressions de langue française ===
Le terme « patate » désigne en français familier une personne que l’on considère comme étant un peu simplette. Ainsi on dira par exemple : « untel est une patate ! »
À noter que loin de toute insulte, certains régionalismes lui attribuent une connotation affective.
* « En avoir gros sur la patate », en avoir gros sur le cœur.
* « Avoir la patate » : être en forme.
* « Mettre une patate » : donner un coup (en particulier, un coup de poing ou taper dans un ballon).
* « Lâche-pas la patate ! » : expression de la [[Louisiane]] et du [[Québec]] utilisée pour encourager quelqu'unquelqu’un, synonyme de : « Tu en es capable, tu vas y arriver ! »
* « Faire patate » : échouer lamentablement, manquer de chance.
* « Se renvoyer (ou se refiler) la patate chaude » : se renvoyer l'unl’un l'autrel’autre un problème embarrassant, se renvoyer la balle. Cette expression récente, apparue au Québec dans les {{lnobr|années 1970}}, en Europe dans les {{lnobr|années 1990}}, est un calque d'uned’une expression anglaise plus ancienne : ''{{lang|en|to drop something like a hot potato}}''<ref>{{ouvrageOuvrage |auteurlangue=fr |auteur1= Julie AmerlinckAmerlynck | titre = Phraséologie potagère |sous- Lestitre=les noms de légumes dans les expressions françaises contemporaines | éditeur = Peeters |lieu = Louvain-la-Neuve |éditeur=Peeters Leuven |année = 2006 |pages passage totales=250 |passage=136 |isbn = 90-429 -1738-5 |présentation en ligne=https://www.researchgate.net/publication/238442544_Julie_Amerlynck_Phraseologie_potagere_Les_noms_de_legumes_dans_les_expressions_francaises_contemporaines_Preface_de_Gaston_Gross}}.</ref>.
* « Être gros comme une patate » : avoir un surplus de poids significatif.
 
=== Dans les sciences ===
En mathématiques, une « patate » est une courbe fermée sans forme bien définie qui représente un ensemble. On dit aussi « [[patatoïde]] ».
 
Un astéroïde a été nommé [[(88705) Patate]].
=== La pomme de terre dans la littérature ===
[[Adam Mickiewicz]], grand poète romantique [[Pologne|polonais]] a célébré le rôle joué par la pomme de terre pour sauver son peuple de la famine après les guerres napoléoniennes dans un poème héroïco-comique, en quatre chants, ''Kartofla'', (pomme de terre), écrit en 1819<ref>{{pl}} {{lien web|url=http://histmag.org/?id=1990 |titre=''Krótka historia ziemniaka (i nie tylko)'' (Brève histoire de la pomme de terre (et plus)) |éditeur=Hist Mag.org | |consulté le = 21 janvier 2010}}</ref>.
 
L'astéroïde [[(3468) Urgenta]] a été nommé en référence à la variété de pommes de terre néerlandaise Urgenta, une allusion à la forme probable de l'astéroïde.
[[Paulin Gagne]], poète français du XIX{{e}} siècle classé parmi les « [[fous littéraires]] », publie en 1857 ''L'Unitéide, ou la Femme-Messie, poème universel en 12 chants et en 60 actes, avec chœurs, précédé d'un prologue et suivi d'un épilogue par Mme Gagne (Élise Moreau de Rus)''. Il met en scène dans l'Acte trente-huitième un personnage, la « Pataticulture », qui chante l'avènement de la pomme de terre, mais qui est vaincu à l'acte suivant par la « Carotticulture ».
 
=== Dans la littérature ===
{{citation bloc|Peuples et rois, je suis la Pataticulture<br />
[[Adam Mickiewicz]], grand poète romantique [[Pologne|polonais]] a célébré le rôle joué par la pomme de terre pour sauver son peuple de la famine après les guerres napoléoniennes dans un poème héroïco-comique, en quatre chants, ''<!-- {{lang|pl| ou autre code langue ?-->Kartofla'', (pomme de terre), écrit en 1819<ref>{{lien web |langue= pl |titre= Krótka historia ziemniaka (i nie tylko) |traduction titre= Brève histoire de la pomme de terre (et plus) |site= histmag.org |url= http://histmag.org/?id=1990 |consulté le= 21 janvier 2010 }}.</ref>.
Fille de la Nature et du Siècle en friture ;<br />
...<br />
N'ayant jamais mangé que des pommes de terre<br />
Qui font pour moi des plats de la meilleure chère,<br />
J'ai toujours adoré ce fruit délicieux<br />
Que, dit-on, pour extra mangeaient jadis les dieux !<br />
...<br />
Dans la pomme de terre est le salut de tous !|Paulin Gagne, ''L'Unitéide, ou la Femme-Messie'', 1857<ref>{{lien web|url=http://fous-litteraires.over-blog.com/article-paulin-gagne-_-la-pataticulture-51653824.html | auteur=|titre=Paulin Gagne La Pataticulture | éditeur=IIREFL | consulté le=8 juin 2010 }}</ref>}}
 
En 1845, la maladie de la pomme de terre inspire à [[Dumanoir]] et [[Clairville (Louis-François Nicolaïe)|Clairville]] un [[vaudeville]] en trois actes, ''Les pommes de terre malades'', avec le roi Pomme de terre {{1er}}, sa femme Vitelotte, son premier ministre Tubercule, et ses médecins Topinambour et Patate. Jouée pour la première fois au théâtre du Palais Royal le {{date|20 décembre 1845}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Dumanoir |auteur2=Clairville |titre=Les Pommes de terre malades |éditeur= |nature ouvrage=pièce de théâtre en 3 actes |année=1845 |format=gallica |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b520000899 |consulté le=22 janvier 2013}}.</ref>, cette pièce conçue pour se moquer d'une campagne de publicité du journal ''L’Époque'', connut un certain succès<ref>{{lien web |langue= fr |auteur= Cary Hollinshead-Strick |titre= La campagne publicitaire de ''L’Époque'' en 1845 vue par le vaudeville |site= medias19.org |url= http://www.medias19.org/index.php?id=2884 |consulté le= 22 janvier 2013 }}.</ref>.
La poète chilien [[Pablo Neruda]], prix Nobel de littérature, a chanté la pomme de terre et son identité indienne dans son ''{{lang|es|Oda a la papa}}'' (Odes élémentaires).
{|
|{{citation bloc|Papa<br />
te llamas<br />
papa<br />
y no patata,<br />
no naciste castellana:<br />
eres oscura<br />
como<br />
nuestra piel,<br />
somos americanos,<br />
papa,<br />
somos indios...|Pablo Neruda, ''Odas elementales'', 1954}}
|
|{{citation bloc|''Papa''<br />
tu t'appelles<br />
''papa''<br />
et non ''patata'',<br />
tu n'es pas née castillane :<br />
tu es sombre<br />
comme<br />
notre peau,<br />
nous sommes américains,<br />
''papa'',<br />
nous sommes indiens...|Pablo Neruda, ''Odes élémentaires'', 1954}}
|}
 
=== Dans les arts ===
Le poète français [[Francis Ponge]] s'est intéressé parmi d'autres objets banals à la pomme de terre, dont il tirait un plaisir hédoniste :
[[Image:Papamuseolarco.jpg|vignette|redresse=0.6|gauche|Céramique pomme de terre de la culture [[Moche (culture)|Mochica]] ([[musée Larco]], [[Lima]]).]]
 
La culture [[civilisation précolombienne|précolombienne]] [[Moche (culture)|Mochica]] du nord du [[Pérou]] a produit des céramiques sacrées, dont les formes significatives représentent des thèmes importants. Les pommes de terre y sont représentées tant de manière anthropomorphique que naturelle<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Katherine Berrin |auteur institutionnel={{lang|en|Larco Museum}} |titre=The Spirit of Ancient Peru : Treasures from the Museo Arqueológico Rafael Larco Herrera |lieu=New York |éditeur=[[Thames & Hudson|Thames and Hudson]] |année=1997 |isbn=}}.</ref>.
{{citation bloc|Peler une pomme de terre bouillie de bonne qualité est un plaisir de choix.
Entre le gras du pouce et la pointe du couteau tenu par les autres doigts de la même main, l'on saisit — après l'avoir incisé — par l'une de ses lèvres ce rêche et fin papier que l'on tire à soi pour le détacher de la chair appétissante du tubercule.
 
[[Image:Papas Peruanorum.png|redresse=0.6|vignette|La pomme de terre dans l’''Hortus Eystettensis''.]]
L'opération facile laisse, quand on a réussi à la parfaire sans s'y reprendre à trop de fois, une impression de satisfaction indicible.
En Europe, de la fin du {{s-|XVI}} au milieu du {{s-|XIX}}, les représentations de la pomme de terre ont surtout des fins scientifiques et documentaires, comme dans la planche ci-contre extraite de l’''[[Hortus Eystettensis]]'' de [[Basilius Besler]] (1613).
Le léger bruit que font les tissus en se décollant est doux à l'oreille, et la découverte de la pulpe comestible réjouissante.|Francis Ponge, ''Pièces'' (1962)}}.
 
Depuis la seconde moitié du {{s-|XIX}}, de nombreux peintres ont représenté la pomme de terre dans des natures mortes ou des scènes de la vie quotidienne des paysans. Plusieurs tableaux de [[Jean-François Millet]] montrent des scènes liées à la culture ce tubercule : ''[[La Récolte des pommes de terre]]'' (1855), les ''Planteurs de pommes de terre'' (1862, [[musée des beaux-arts de Boston]]) et ''[[L'Angélus]]'' (1858)<!--
« ''Les patates'' » est le titre d'un roman de [[Jacques Vaucherot]], publié en 1962 et adapté au cinéma dans le [[Les Patates|film du même nom]] de [[Claude Autant-Lara]] (1969), qui met en exergue le rôle des pommes de terre dans le ravitaillement d'une famille des Ardennes françaises sous l'occupation allemande.
LIEN SUR LISTE NOIRE :
<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Exemple d’analyse d’une œuvre : L’Angelus de Millet |url= https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=11&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiR3tPA9fveAhV0VBUIHYFoDwUQFjAKegQIAxAC&url=http%3A%2F%2Fwww.clg-virebelle.ac-aix-marseille.fr%2Fspip%2Fsites%2Fwww.clg-virebelle%2Fspip%2FIMG%2Fdoc%2FExAnalyseAngelus.doc&usg=AOvVaw3Zneb2EsAvpFfjdL_P8OBJ |site= |format= Word |consulté le= 18 août 2009 |brisé le= }}.</ref>
 
-->. Ce célèbre tableau, peint peu après le début de la grande épidémie de mildiou en Europe, aurait dû s’appeler ''La Mauvaise Récolte''<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Lucienne Desnoues |titre=Toute la pomme de terre |lieu=Paris |éditeur=[[Mercure de France]] |année=1978 |passage=65 |isbn=}}.</ref> ou la ''Prière pour la récolte de pommes de terre''<ref>{{Article |langue= fr |auteur1= Juliette Lefebvre |titre= La pomme de terre dans tous ses états |périodique= blog de l'université d'Angers |date= {{1er}} février 2016 |lire en ligne= http://blog.univ-angers.fr/lapommedeterredanstoussesetats/?tag=john-dyer |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>.
Citation : « ''Les pommes de terre cuites sont tellement plus faciles à digérer que les pommes en terre cuite.'' », [[Alphonse Allais]], ''Les Pensées''.
 
On retrouve la pomme de terre dans l’œuvre de [[Vincent van Gogh]] en particulier dans ''[[Les Mangeurs de pommes de terre]]'' (1885, musée Van Gogh, Amsterdam) et d’autres peintres de cette époque : [[Jules Bastien-Lepage]], dans la ''Récolte des pommes de terre'' (1879, {{lang|en|National Gallery of Victoria}}), [[Albert Anker]] dans la ''Petite Éplucheuse de pommes de terre'' (1886), [[Paul-Élie Ranson]] (1893) dans ''Les Éplucheuses de pommes de terre'', [[José Júlio de Sousa Pinto]] dans la ''Récolte des pommes de terre'' (1898, musée d’Orsay), [[Lucien Simon]] dans la ''Récolte des pommes de terre'' (1907, musée des Beaux-Arts de Quimper).
La pomme de terre est associée aux fayots dans ce refrain d'une chanson de soldats :
{{citation bloc|La France est notre mère<br />
C'est elle qui nous nourrit<br />
Avec des pommes de terre<br />
Et des fayots pourris|''Les Officiers'', chant militaire<ref>[http://chants-militaires.doomby.com/rubrique,saint-cyr,323156.html Chants de tradition de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr]</ref>}}
 
En 1948, le peintre français [[Raoul Michau]]<!-- Wikidata : Q19692515 --> peint ''[[La Bataille des pommes de terre]]'', tableau [[Surréalisme|surréaliste]] exposé au [[musée d'art moderne de la ville de Paris]]<ref>{{lien web |titre= Photo en couleur de ''La bataille des pommes de terre''|site= photo.rmn.fr (réunion des musées nationaux) |url= http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CPicZ.aspx?E=2C6NU00HQ2GF |consulté le= 13 janvier 2013 }}.</ref>.
=== La pomme de terre dans les arts ===
[[Fichier:Papamuseolarco.jpg|thumb|upright=0.6|left|Céramique pomme de terre de la culture [[Moche (culture)|Mochica]] ([[musée Larco]], [[Lima]]).]]
 
<gallery mode="packed" heights="">
La pomme de terre a été une culture essentielle dans les [[Cordillière des Andes|Andes]] depuis l'ère [[civilisation précolombienne|précolombienne]]. La culture [[Moche (culture)|Mochica]] du nord du [[Pérou]] a produit des céramiques sacrées, dont les formes significatives représentaient des thèmes importants. Les pommes de terre y sont représentées tant de manière anthropomorphique que naturelle<ref>{{en}} {{Ouvrage|auteur=Berrin, Katherine & Larco Museum|titre = The Spirit of Ancient Peru:Treasures from the Museo Arqueológico Rafael Larco Herrera|lieu = New York|éditeur = Thames and Hudson|année =1997}}.</ref>.
Image:Millet-les-planteurs-de-pommes-de-terre.jpg|''Les Planteurs de pommes de terre'', huile sur toile, [[Jean-François Millet]], 1862, [[musée des beaux-arts de Boston]].
Image:La-recolte-des-pommes-de-terre millet.jpg|''[[La Récolte des pommes de terre]]'', huile sur toile, [[Jean-François Millet]], vers 1855.
Image:Jean-François Millet Angelus.jpg|''L'Angélus'', huile sur toile, [[Jean-François Millet]], 1858, [[Musée d'Orsay]], Paris.
Image:Bastien Lepage Saison d-Octobre Recolte des pommes de terre.jpg|''Saison d'octobre, récolte de pommes de terre'', huile sur toile, [[Jules Bastien Lepage]], 1879, {{lang|en|[[National Gallery of Victoria]]}}, Melbourne.
Image:Van-willem-vincent-gogh-die-kartoffelesser-03850.jpg|''Les Mangeurs de pommes de terre'',<br />huile sur toile, [[Van Gogh]], 1885, [[Musée Van Gogh]].
Image:Anker Die kleine Kartoffelschälerin 1886.jpg|''La petite éplucheuse de pommes de terre'', huile sur toile, [[Albert Anker]], 1886, collection privée.
Image:Ranson - Eplucheuses.jpg|''Les Éplucheuses de pommes de terre'', [[Paul-Élie Ranson]], 1893, [[Musée départemental Maurice Denis « Le Prieuré »|Musée du Prieuré]].
</gallery>
 
En 1977, dans son œuvre intitulée ''patate'', [[Giuseppe Penone]], sculpteur italien, adepte de l’''{{lang|it|[[Arte Povera]]}}'', s’est servi de la pomme de terre pour réaliser une sorte d’autoportrait. Ce sont les tubercules eux-mêmes qui, en croissant, ont épousé la forme de moules qu’il avait placés dans la terre au printemps, reproduisant ainsi diverses parties de son visage (nez, oreille…)<ref>{{lien web |langue= es |titre= Giuseppe Penone y el arte povera |site= infomadera.net (AITIM - {{lang|es|Asociación de Investigación de las Industrias de la Madera}}) |lieu= Madrid |année= 2006 |url= http://infomadera.net/uploads/articulos/archivo_5138_23625.pdf?PHPSESSID=4600459b863f084425a28b25c467802e |format= pdf |consulté le= 19 juin 2010 }}.</ref>.
[[Fichier:Papas Peruanorum.png|upright=0.6|thumb|La pomme de terre dans l'''Hortus Eystettensis'']]
En Europe, de la fin du XVI{{e}} siècle au milieu du XIX{{e}}, les représentations de la pomme de terre ont eu surtout des fins scientifiques et documentaires, comme par exemple dans la planche ci-contre extraite de l'''[[Hortus Eystettensis]]'' de [[Basilius Besler]] (1613).
Depuis la seconde moitié du XIX{{e}} siècle, de nombreux peintres ont représenté la pomme de terre dans des natures mortes ou des scènes de la vie quotidienne des paysans. Plusieurs tableaux de [[Jean-François Millet]] montrent des scènes liées à la culture ce tubercule : la ''Récolte des pommes de terre'' (1855), les ''Planteurs de pommes de terre'' (1862, [[musée des Beaux-Arts de Boston]]), et ''[[L'Angélus]]'' (1858). Ce célèbre tableau, peint peu après le début de la grande épidémie de mildiou en Europe, aurait dû s'appeler ''La mauvaise récolte''<ref>{{Ouvrage | auteur = Lucienne Desnoues | titre = Toute la pomme de terre | éditeur = [[Mercure de France]] | lieu = Paris | année = 1978 | passage = 65}}</ref> ou la ''Prière pour la récolte de pommes de terre''<ref>{{lien web|url=http://tice33.ac-bordeaux.fr/Ecolien/LinkClick.aspx?fileticket=1WtL2WjJ8WY%3D&tabid=3127&mid=6567&language=fr-FR|titre=La pomme de terre, L'Angélus, Jean-François Millet, 1859| éditeur =Inspection académique de la Gironde|consulté le = 18 août 2009}}</ref>.
 
[[Henri Cueco]], écrivain et peintre français du {{s-|XX}}, s’est intéressé à la pomme de terre pour elle-même et en a fait une série de « portraits » qu’il a publié dans le ''Journal d’une pomme de terre'' (1993)<ref>{{lien web |langue= fr |titre= La question de la jubilation de la pratique artistique - Intervention d’Henri Cueco |url= http://www.artsplastiques.ac-versailles.fr/praxis/Cueco.htm |site= artsplastiques.ac-versailles.fr |consulté le= 15 octobre 2010 }}.</ref>.
On retrouve la pomme de terre dans l'œuvre de [[Vincent Van Gogh]] en particulier dans ''[[Les Mangeurs de pommes de terre]]'' (1885, musée Van Gogh, Amsterdam), et d'autres peintres de cette époque : [[Jules Bastien-Lepage]], dans la ''Récolte des pommes de terre'' (1879, National Gallery of Victoria), [[Albert Anker]] dans la ''Petite Éplucheuse de pommes de terre'' (1886), [[Paul-Élie Ranson]] (1893) dans ''Les éplucheuses de pommes de terre'', [[Julio de Souza Pinto]] dans la ''Récolte des pommes de terre'' (1898, musée d'Orsay), [[Lucien Simon]] dans la ''Récolte des pommes de terre'' (1907, musée des Beaux-Arts de Quimper)).José
 
En 2008, le peintre [[bolivie]]nbolivien [[Roberto Mamani Mamani]] a consacré une série de {{nombre|30 |tableaux}} à la pomme de terre et à ses relations avec la culture indienne [[Aymara (peuple)|Aymara]] dont il est issu<ref>{{es}} {{lien web |urllangue=http://www.freshplaza. es/news_detail.asp?id=6169 |titre='' Bolivia: la papa y su riqueza cultural inspiran al artista Mamani Mamani'' |site= éditeurfreshplaza.es =FreshPlaza|dateannée= 2008 |url= http://www.freshplaza.es/news_detail.asp?id=6169 |consulté le = 27 janvier 2010 }}.</ref>.
 
En 2009, le peintre britannique [[John Dyer]] fut l'hôte du [[Centre international de la pomme de terre|CIP]] au Pérou, et réalisa une série de tableaux sur la récolte des pommes de terre et diverses scènes de la vie autour des pommes de terre à différents endroits ([[parc de la pomme de terre]], [[lac Titicaca]], fête de la pomme de terre à [[Taquile]]…)<ref>{{lien web |langue= en |titre= John Dyer's Global Garden and Crop Paintings |site= johndyergallery.co.uk |url= http://www.johndyergallery.co.uk/exhibition/GlobalGardens/TheBarnTrelissickGardensNationalTrust.html |consulté le= 01 décembre 2018 }}. Entrer « {{lang|en|potato}} » dans le moteur de recherche du site pour accéder aux peintures ''{{lang|la|ad hoc}}''.</ref>.
<Gallery>
Fichier:Millet-les-planteurs-de-pommes-de-terre.jpg|''Les Planteurs de pommes de terre'', huile sur toile, [[Jean-François Millet]], 1862, [[musée des Beaux-Arts de Boston]]
Fichier:La-recolte-des-pommes-de-terre millet.jpg|''La Récolte des pommes de terre'', huile sur toile, [[Jean-François Millet]],vers 1855
Fichier:Jean-François Millet - L'Angélus.jpg|''L'Angélus'', huile sur toile, [[Jean-François Millet]], 1858, [[Musée d'Orsay]]
Fichier:Bastien Lepage Saison d-Octobre Recolte des pommes de terre.jpg|''Saison d'octobre, récolte de pommes de terre'', huile sur toile, [[Jules Bastien Lepage]], 1879, [[National Gallery of Victoria]] (Melbourne)
</Gallery>
<Gallery>
Fichier:Van-willem-vincent-gogh-die-kartoffelesser-03850.jpg|''Les Mangeurs de pommes de terre'', huile sur toile, [[Van Gogh]], 1885, [[Musée Van Gogh]]
Fichier:Anker Die kleine Kartoffelschälerin 1886.jpg|''La petite éplucheuse de pommes de terre'', huile sur toile, [[Albert Anker]], 1886, collection privée
Fichier:Ranson - Eplucheuses.jpg|''Les éplucheuses de pommes de terre'', [[Paul-Élie Ranson]], 1893, [[Musée départemental Maurice Denis « Le Prieuré »|Musée du Prieuré]]
</Gallery>
 
=== Dans les [[Jeu vidéo|jeux vidéo]] ===
En [[1977]], dans son œuvre intitulée ''patate'', [[Giuseppe Penone]], sculpteur italien, adepte de l'''[[Arte Povera]] '', s'est servi de la pomme de terre pour réaliser une sorte d'autoportrait. Ce sont les tubercules eux-mêmes qui, en croissant, ont épousé la forme de moules qu'il avait placés dans la terre au printemps, reproduisant ainsi diverses parties de son visage (nez, oreille...)<ref>{{lien web|url=http://infomadera.net/uploads/articulos/archivo_5138_23625.pdf?PHPSESSID=4600459b863f084425a28b25c467802e |langue=es |titre=Giuseppe Penone y el arte povera |consulté le= 19 juin 2010 |éditeur = AITIM (Asociación de Investigación de las Industrias de la Madera, Madrid)| année=2006 }}</ref>.
La pomme de terre est l’emblème de la campagne de publicité et du [[jeu en réalité alternée]] menée par {{lang|en|[[Valve Corporation]]}} pour la sortie du jeu ''{{nobr|{{lang|en|[[Portal 2]]}}}}''. L’ensemble de la campagne est désignée sous le nom de ''{{lang|en|[[Potato Sack]]}}'', terme anglophone pour Sac à patates. L’intrigue du jeu a en effet un rapport important avec les patates et plus particulièrement avec les possibilités d’utiliser la patate comme [[électrolyte]] pour la fabrication d’une [[Pile électrique|pile]] artisanale.
 
=== En héraldique ===
[[Henri Cueco]], évrivain et peintre français du XX{{e}} siècle, s'est intéressé à la pomme de terre pour elle-même, et en a fait une série de « portraits » qu'il a publié dans le ''Journal d'une pomme de terre'' (1993)<ref>{{lien web |url=http://www.artsplastiques.ac-versailles.fr/praxis/Cueco.htm |titre=La question de la jubilation de la pratique artistique - Intervention d’Henri Cueco |consulté le= 15 octobre 2010}}.</ref>.
Des représentations de la pomme de terre, plante entière, tubercule ou fleur, figurent dans le [[Blason (héraldique)|blason]] de certaines localités d’Europe, notamment en Allemagne, d’Amérique latine ou d'Amérique du Nord ([[Comté d'Aroostook|comté d'Aroostoock]] dans le [[Maine (États-Unis)|Maine]]).
 
<gallery mode="packed">
=== La pomme de terre en héraldique ===
Fichier:Wappen Dollbergen.png|Blason de [[Uetze|Dollbergen]] ([[Basse-Saxe]]).
Fichier:Lemi.vaakuna.svg|Blason de [[Lemi]] ([[Finlande]]).
Fichier:Escudo de Tausa.svg|Blason de [[Tausa]] ([[Cundinamarca]], [[Colombie]]).
Fichier:Aroostook County, Maine seal.png|Sceau du comté d'Aroostook (Maine).
</gallery>
 
=== Musées ===
Des représentations de la pomme de terre, plante entière, tubercule ou fleur, figurent dans le [[blason (héraldique)|blason]] de certaines localités d'Europe, notamment en Allemagne, ou d'Amérique latine.
[[Image:Saaihalle Brugge.jpg|vignette|redresse|La ''{{lang|nl|Saaihalle}}'', siège du musée de la frite à [[Bruges]].]]
Il existe des [[Liste des musées de la Pomme de terre|musées de la Pomme de terre]] dans différents pays (États-Unis et Allemagne notamment), ainsi que deux musées de la frite en [[Belgique]] :
* le [[musée de la frite]] (''{{lang|nl|Frietmuseum}}'') à [[Bruges]] ;
* le ''{{lang|en|Home Frit Home}}'' à [[Bruxelles]].
 
=== Fêtes ===
<Gallery>
{{Article détaillé|Liste des fêtes de la pomme de terre}}
Fichier:Wappen Dollbergen.png|Blason de [[Uetze|Dollbergen]] ([[Basse-Saxe]])
Fichier:Lemi.vaakuna.svg|Blason de [[Lemi]] ([[Finlande]])
Fichier:Escudo de Tausa.svg|Blason de [[Tausa]] ([[Cundinamarca]], [[Colombie]])
</Gallery>
 
La pomme de terre est [[Fête|fêtée]] dans de nombreux pays du monde, notamment en [[Amérique du Sud]].
=== Musées ===
[[Fichier:Saaihalle Brugge.jpg|thumb|upright|La ''Saaihalle'', siège du musée de la frite à [[Bruges]]]]
Il existe des [[Musée de la Pomme de terre|musées de la Pomme de terre]] dans différents pays (États-Unis et Allemagne notamment), ainsi qu'un unique [[musée de la frite]] ''(Frietmuseum)'' à [[Bruges]] en [[Belgique]].
 
Aux [[États-Unis]] et depuis 1937, le [[comté d'Aroostook]] organise le Festival de la floraison des plants de pomme de terre du Maine. Cette fête, qui se tient dans la seconde quinzaine du mois de juillet, dure neuf jours<ref>{{Lien web|lang=en |titre=Maine Potato Blossom Festival Fort Fairfield Maine |url=https://www.fortfairfield.org/festival.html |site=www.fortfairfield.org |consulté le=2019-10-04}}.</ref>.
=== Fêtes de la pomme de terre ===
La pomme de terre est fêtée dans plusieurs pays d'[[Amérique du Sud]].
 
Depuis [[1986]], la [[Bolivie]], qui est l'unl’un des principaux producteurs de pomme de terre du continent sud-américain, célèbre une « fête nationale de la pomme de terre » dans la localité de [[Betanzos]] ([[département de Potosí]])<ref>{{lien brisé |lang=es}} [|url= http://www.adnmundo.com/contenidos/comercio/bolivia_evo_morales_fiesta_de_la_papa_ce_210507.html ''|titre= Fiesta Nacional de la papa'' en Bolivie }}.</ref>. C’est aussi le cas en [[Argentine]], à [[Córdoba (Argentine)|Córdoba]], depuis 1981<ref>{{lien brisé |lang=es |url= http://www.cordobaturismo.gov.ar/Articulos.aspx?IdArticulo=1140 |titre= {{XVIII}} Festival Nacional de la papa en Argentine }}.</ref>.
C'est aussi le cas en [[Argentine]], à [[Córdoba (Argentine)|Córdoba]], depuis [[1981]]<ref>{{es}} [http://www.cordobaturismo.gov.ar/Articulos.aspx?IdArticulo=1140 ''XVIII Festival Nacional de la papa'' en Argentine]</ref>.
 
Depuis [[2005]], au [[Pérou]], à l'initiativel’initiative du ministère de l'Agriculturel’Agriculture, le {{date-|30 mai}} a été déclaré « jour national de la pomme de terre »<ref>[http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59330.htm{{lien web |langue= fr |titre= Jour National de la pomme de terre], Bulletins|site= Électroniquesbulletins-electroniques.com ([[ADIT]]) |url= http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59330.htm |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
 
En 2010, l'l’[[Équateur (pays)|Équateur]] a institué officiellement une « journée nationale de la pomme de terre » (''({{lang|es|Día Nacional de la Papa)}}''), organisée le {{date-|29 juin}} dans la ville de [[Riobamba]] à l'initiativel’initiative du consortium des petits producteurs de pommes de terre (''({{lang|es|Consorcio de Pequeños Productores de Papa - Conpapa)}}'') avec l'appuil’appui d'institutionsd’institutions telles que l'l’[[INIAP]]<!-- Wikidata : Q50040242 ? --> (''({{lang|es|Instituto Nacional Autónomo de Investigaciones Agropecuarias)}}'') et le [[centreCentre international de la pomme de terre|CIP]] (centre international de la pomme de terre)<ref>{{Article |langue= es}} {{lien|auteur= webJorge Luis Alonso G. |urltitre=http El Día Nacional de la Papa se institucionaliza en el Ecuador |périodique= Andinotas |date= 01 août 2010 |lire en ligne= https://www.scribd.com/doc/37149101/Celebracion-del-Dia-Nacional-de-la-Papa-en-Ecuador-Agosto-2010 | titre =El Día Nacional de la Papa se institucionaliza en el Ecuador |éditeur =''Andinotas'' sur Scribd. |consulté le = 3101 octobredécembre 2018 2010}}.</ref>.
 
En [[France]], tous les trois ans depuis 1999, une manifestation appelée « La pomme de terre en fête » se déroule sur trois jours au début du mois de septembre à [[PloeucPlœuc-sur-Lié]] ([[Côtes -d'Armor]])<ref>{{fr}} {{lien web |url langue= http://ploeuc.net.free.fr/wordpress/ |titre=La Pomme de Terre en Fête - les 9, 10 et {{date-|11 septembre 2011}} |éditeursite=Association Laploeuc.net.free.fr belle|url= du Liéhttp://ploeuc.net.free.fr/wordpress/ |consulté le= 9 novembre 2011 }}.</ref>.
Il y a également ''Trifòla, la fête de la pomme de terre du plateau de Craponne'', à [[Craponne-sur-Arzon]] une région de production (en [[Haute-Loire]]), fin octobre<ref>[http://www.trifola.fr/ Trifòla, site officiel].</ref>. « La fête des patates » d'[[Accous]] en [[Vallée d'Aspe]] ([[Pyrénées-Atlantiques]]), organisée tous les troisièmes week-ends d'août, donne lieu à l'élection d'une « miss patate » dont la lauréate se voit remettre l'équivalent de son poids en pommes de terre<ref group="N">Voir chaque année le programme des festivités sur le site de la commune : https://www.accous.fr/agenda-des-manifestations.</ref>.
 
=== Plante emblèmeEmblème ===
Depuis 2002, la pomme de terre est le [[plantePlante-emblème|légume officiel]] (''({{lang|en|official state vegetable)}}'') de l'Étatl’État américain de l'l’[[Idaho]]<ref>{{en}} {{lien web |langue= en |titre= Idaho State Vegetable |site= statesymbolsusa.org |url= http://www.statesymbolsusa.org/Idaho/potato.html | titre =''Idaho State Vegetable'' |éditeur = State Symbols USA|consulté le= 21 août 2009 }}.</ref>. Cet État, surnommé le ''{{lang|en|Potato State}}'' (l'Étatl’État de la pomme de terre), est le principal producteur de ce tubercule aux États-Unis, environ 28 % de la production nationale<ref>{{en}} {{lien web |lien= en |titre= Potatoes at a Glance |site= ers.usda.gov |url= http://www.ers.usda.gov/Briefing/Potatoes/Data/PotatoesAtAGlance.xls |titre=''Potatoes at a Glance'' |éditeur=USDA |consulté le= 6 janvier 2009 }} {{xlsXls}}.</ref>, principalement de la variété ''[[Russet Burbank]]''.
 
Comme celui d'autres fruits et légumes, le nom de la pomme de terre a été attribué à un jour de l'année dans le [[calendrier républicain]], le 12 [[vendémiaire]] (2 octobre).
 
=== Jouet ===
La forme de la pomme de terre a inspiré [[M. Patate (jouet)|{{M. |Patate}}]], [[jouet]] pour enfants d'origined’origine américaine créé par [[Hasbro]] en 1952. Il est constitué d'uned’une tête en matière plastique de forme patatoïde et de plusieurs éléments pouvant la décorer, moustache, chapeau, nez, {{etc.}}
 
=== Record ===
LaLe record de la plus grosse pomme de terre du monde, détenu précédemment, avec {{Unitéunité|3.5|kg}}, serait détenue par un restaurateur de l'l’[[île de Man]], Nigel Kermode<ref>{{en}} {{lien web |langue= en |titre= Giant Manx potato retains record |site= [[news.bbc.co.uk]] |url= http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/isle_of_man/7807648.stm |titreconsulté le=Giant Manx27 décembre 2009 }}.</ref> aurait été battu le {{date|4 septembre 2010}} par un jardinier amateur anglais qui a présenté au ''{{lang|en|National Gardening Show}}'' à [[Shepton Mallet]] ([[Somerset]]) un tubercule de {{unité|3.8|kg}}<ref>{{lien web |langue= en |titre= Giant potato retainsat Shepton Mallet show 'a record breaker' |éditeursite=BBC News[[bbc.co.uk]] |url= https://www.bbc.co.uk/news/uk-england-somerset-11187175 |consulté le= 2730 décembrenovembre 2009 }}.</ref>.
 
=== Personnalités liées à la pomme de terre ===
{{Article connexe|Histoire de la pomme de terre}}
* [[Pedro Cieza de León]] (1520-1554), [[conquistador]] [[Espagne|espagnol]], fit la première description connue de la pomme de terre dans sa ''Chronique du Pérou'' (1533).
* [[François Fresneau de la Gataudière]] (1703-1770), mathématicien, astronome et ingénieur, vanta les mérites de la pomme de terre.
* [[Antoine Parmentier|Antoine Augustin Parmentier]] (1737-1813), pharmacien et agronome [[France|français]], contribua à la popularisation de la culture et de la consommation de la pomme de terre en France.
* {{souverain3|Frédéric II de Prusse}} (1712-1786) par l’[[Édit des pommes de terre]], ordonne la culture de la pomme de terre dans son royaume de Prusse. Il est toujours d'usage de déposer des fleurs de pomme de terre ou des tubercules sur sa tombe, voisine de celles de ses chiens, au [[Palais de Sanssouci]] ([[Potsdam]]).
* [[Luther Burbank]] (1849-1926), horticulteur et sélectionneur [[États-Unis|américain]], fut à l'origine de la variété ''[[Russet Burbank]]'', encore employée pour la préparation des frites chez McDonald's.
* [[François Mustel]] (1719-1803), agronome, encouragea la culture de la pomme de terre en Normandie.
* [[Jean-François de La Marche]] (1729-1806), surnommé ''Eskob ar patatez'' (évêque des patates), il introduit et favorise le développement de la culture de la solanacée en Finistère.
* [[Antoine Parmentier|Antoine Augustin Parmentier]] (1737-1813), pharmacien et agronome [[France|français]], contribua à la popularisation de la culture et de la consommation de la pomme de terre en France.
* [[Luther Burbank]] (1849-1926), horticulteur et sélectionneur [[États-Unis|américain]], fut à l’origine de la variété ''[[Russet Burbank]]'', encore employée pour la préparation des frites des restaurants de l'[[Enseigne (nom commercial)|enseigne]] ''[[McDonald's]]''.
* [[George Shima]] (1864–1926), entrepreneur [[Nippo-Américains|nippo-américain]], surnommé le « roi de la pomme de terre ».
* [[John Gregory Hawkes]] (1915-2007), [[botaniste]] [[Royaume-Uni|britannique]] fut une autorité mondiale dans le domaine de l'évolutionl’évolution et de la génétique de la pomme de terre.
* [[John Niederhauser|John S. Niederhauser]] (1916-2005), phytopathologiste américain, contribua aux programmes internationaux de développement de la pomme de terre.
* [[Harrison McCain]] (1927-2004) et [[Wallace McCain]] (né en 1930), entrepreneurs [[Canada|canadiens]], cofondateurs de la société [[McCain Foods]], premier producteur mondial de [[frite]]s surgelées.
* [[Harrison McCain]] (1927-2004) et [[Wallace McCain]] (1930-2011), entrepreneurs [[Canada|canadiens]], cofondateurs de la société {{lang|en|[[McCain Foods]]}}, premier producteur mondial de [[frite]]s surgelées.
* [[Carlos Manuel Ochoa|Carlos Ochoa]] (1929-2008), botaniste et taxonomiste [[Pérou|péruvien]], obtenteur de plusieurs variétés de pommes de terre
* [[Carlos Manuel Ochoa|Carlos Ochoa]] (1929-2008), botaniste et taxonomiste [[Pérou|péruvien]], obtenteur de plusieurs variétés de pommes de terre.
* [[Andrés Contreras]] (né en 1943), [[agronome]] [[chili]]en, spécialiste de la pomme de terre.
* [[David M. Spooner]] (né en 1949), [[botaniste]] [[États-Unis|américain]], spécialiste de la systématique des ''Solanaceae''.
 
=== Calendrier républicain ===
La pomme de terre voit son nom attribué au {{11e|jour}} du mois de [[vendémiaire]] du [[calendrier républicain]] ou révolutionnaire français<ref>[[Fabre d'Églantine|Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine]], [https://books.google.fr/books?id=vVtWj-W-KP8C&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française''], {{p.|19}}.</ref>, généralement chaque [[2 octobre]] du [[calendrier grégorien]].
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupgroupe="N"}}
 
=== Références ===
{{Références nombreuses|colonnestaille=230}}
 
== Voir aussiBibliographie ==
=== Articles connexes ===
* [[Musée de la Pomme de terre]]
* [[Parc de la pomme de terre]]
* [[Idiotisme gastronomique]]
* [[Cuisine de la pomme de terre]]
* [[Liste de virus affectant la pomme de terre]]
* [[Pomate]], hybride somatique entre tomate et pomme de terre.
 
==={{Article détaillé|Bibliographie ===sur la pomme de terre}}
* {{Ouvrage | auteur = [[Samuel Engel]] | titre =Traité de la nature, de la culture et de l'utilité des pommes de terre par un ami des hommes | éditeur = chez Antoine Chapuis | lieu = Lausanne | année = 1771 | pages = 80 }} {{lire en ligne|lien=http://fr.wikisource.org/wiki/Trait%C3%A9_de_la_nature,_de_la_culture_et_de_l%27utilit%C3%A9_des_pommes_de_terre |langue=fr |texte=Lire en ligne sur Wikisource}}
* {{Ouvrage | auteur = [[Antoine Augustin Parmentier]] | titre =Examen chymique des pommes de terre: dans lequel on traite des parties constituantes du bled | éditeur = Didot le jeune | lieu = Paris | année = 1773 | pages = 248 }} {{lire en ligne|lien=http://fr.wikisource.org/wiki/Examen_chymique_des_pommes_de_terre |langue=fr| texte=Lire en ligne sur Wikisource}}
* {{Ouvrage | auteur = [[Antoine Augustin Parmentier]] | titre = Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, de la patate, et du topinambour | éditeur = Barrois l'aîné | lieu = Paris |année =1789 | pages = 389 }}
 
{{...}}
* {{Ouvrage | auteur = [[Anselme Payen]] et Alphone Chevallier | titre =Traité de la pomme de terre, sa culture, ses divers emplois dans les préparations alimentaires, les arts économiques, la fabrication du sirop, des l'eau-de-vie, de la potasse, etc. | éditeur = Thomine| lieu = Paris | année = 1826 | pages = 80 }} {{lire en ligne|lien=http://fr.wikisource.org/wiki/Trait%C3%A9_de_la_pomme_de_terre|langue=fr|texte=Lire en ligne sur Wikisource}}
 
== Voir aussi ==
* {{Ouvrage | auteur = Ernest Roze | titre =Histoire de la pomme de terre: traitée aux points de vue historique, biologique, pathologique, cultural et utilitaire| éditeur = J. Rothschild | lieu = Lausanne | année = 1898 | pages = 464 }} {{lire en ligne|lien=http://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_de_la_pomme_de_terre|langue=fr|texte=Lire en ligne sur Wikisource}}
=== Articles connexes ===
{{colonnes|taille=30|
* [[Chronologie de la pomme de terre]]
* [[Histoire de la pomme de terre]]
* [[Histoire de la pomme de terre au Luxembourg]]
* [[Guerre de Succession de Bavière|''La guerre des Pommes de terre (Kartoffelkrieg)'']]
 
* [[Journée internationale de la pomme de terre]]
* {{Ouvrage | auteur = André Gault, | titre = La pomme de terre - Culture, sélection, utilisation | éditeur = Flammarion | collection = La Terre, Encyclopédie paysanne| lieu = Paris | année = 1938 | pages = 148 }}
* [[Année internationale de la pomme de terre]]
 
* [[Aspects culturels de la pomme de terre]]
* {{Ouvrage | auteur = Lucien Dupouy, | titre = Pour bien cultiver, conserver et utiliser la pomme de terre | éditeur = Rustica, Ed. de Montsouris | lieu = Paris | année = 1946 | pages = 62 }}
* [[Noms de la pomme de terre]]
* [[Liste des musées de la pomme de terre]]
* [[Parc de la pomme de terre]]
 
* [[Liste de virus affectant la pomme de terre]]
* {{Ouvrage | auteur = Jean Feytaud, | titre =La pomme de terre | éditeur = [[Presses universitaires de France]], coll. [[Que sais-je ?]], Paris | année = 1949, 127 p}}
* [[Pomate]], hybride somatique entre tomate et pomme de terre
* {{Ouvrage | auteur = Lucienne Desnoues | titre = Toute la pomme de terre | éditeur = [[Mercure de France]] | lieu = Paris | année = 1978 | pages = 302 }}
* [[Hémérochorie]]
* {{en}} {{Ouvrage | auteur= Redcliffe N. Salaman | titre = The History and Social Influence of the Potato | éditeur = Cambridge University Press, 2{{e}} édition | année = 1985 | isbn = 0-521-31623-5 | pages = 768 }}
* {{en}} {{Ouvrage | auteur= Zósimo Huamán | titre = Systematic, botany and morphology of the potato | éditeur = [[Centre international de la pomme de terre]] | année = 1986 | isbn = | pages = 22 |lire en ligne=http://www.cipotato.org/library/pdfdocs/TIBen21132.pdf }}
* {{en}} {{Ouvrage | auteur= Jennifer A. Woolfe | titre = The potato in the human diet | éditeur = Cambridge University Press | année = 1987 | isbn = 0-521-32699-9 | pages = 321 }}
 
* [[Secteur de la pomme de terre en France]]
* {{Ouvrage |titre = Maladies et ravageurs de la pomme de terre| auteur = Wolfgang Radtke et Walter Rieckmann | éditeur = Th. Mann - Gelsenkirchen-Buer | année = 1991 | pages = 168 | isbn =3-7862-0090-4 }}
* [[Secteur de la pomme de terre au Canada]]
* {{Ouvrage |titre = Principales maladies, insectes et nématodes de la pomme de terre | éditeur = [[Centre international de la pomme de terre]] | collection = |auteur = Collectif | langue=français | année = 1990 | lieu = Lima| pages=96 | isbn =92-9060-144-2 | commentaire =}} {{lire en ligne|lien=http://books.google.fr/books?id=ks_nJNPyKc4C&printsec=frontcover&source=gbs_v2_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false|langue=fr|texte=texte intégral}}
 
* [[Cuisine de la pomme de terre]]
* {{Ouvrage |titre = La pomme de terre, c'est aussi un produit diététique| auteur = Patrick Pierre Sabatier | éditeur = Robert Laffont | année = 1993 | pages = 275 | isbn =2-221-07631-1 }}
 
* [[Féculerie]]
* {{Ouvrage |titre = Le meilleur et le plus simple de la pomme de terre | auteur = Joël Robuchon | éditeur = Robert Laffont | année = 1994 | pages = 250 | isbn = 2-253-08159-0}}
* [[Idiotisme gastronomique]]
* {{Ouvrage | auteur = Collectif | titre = La culture de la pomme de terre de conservation | éditeur = ITCF | lieu = Paris | année = 1995 | pages = 63 | isbn = 2-86492-224-X | commentaire = }}
 
* [[(3468) Urgenta]], [[astéroïde]]
* {{Ouvrage |titre = La pomme de terre de Christophe Colomb à McCain| auteur = Collectif | éditeur = PackEdit | année = 1995 | pages = 64 | isbn = }}
* [[(88705) Patate]], [[astéroïde]]
* {{Ouvrage | auteur = Patrick Rousselle, Yvon Robert, Jean-Claude Crosnier | titre =La pomme de terre - Production, amélioration, ennemis et maladies, utilisations | collection = Mieux comprendre | éditeur = INRA éditions - ITPT - ITCF | lieu = Paris | année = 1996 | isbn = 2-7380-0676-0 | pages = 640 }}
}}
* {{Ouvrage | titre = La pomme de terre, illustrations de Fabien Seignobos | éditeur = [[Actes Sud]] | collection = Chroniques du potager |auteur = Jean-Paul Thorez | langue=français | année = 2000 | lieu = Arles | pages=136 | isbn = 2-7427-2869-4 | commentaire = }}
* {{Ouvrage |titre = Pomme de terre, photographies d'Isabelle Rozenbaum | éditeur = Hachette / Le Chêne | collection = |auteur = Jean-Paul Thorez | langue=français | année = 2003 | lieu = Grenoble| pages=192 | isbn = 2-8427-7437-X | commentaire = }}
 
* {{en}}{{ouvrage |auteur=Dick Vreugdenhil, John E. Bradshaw |titre=Potato biology and biotechnology: advances and perspectives |éditeur =Elsevier |année=2007 |isbn=0444510184 |pages=823}}
 
* {{Ouvrage |titre = Éclairage sur un trésor enfoui - Année internationale de la pomme de terre 2008 - Compte rendu de fin d'année | éditeur = FAO, 2008 | pages = 144 | isbn = 9252061428 }} {{lire en ligne|lien=http://www.potato2008.org/pdf/IYPbook-fr.pdf|langue=fr|texte=texte intégral}}
* {{Ouvrage |titre = Maladies, ravageurs et désordres de la pomme de terre, guide d'identification et fiches descriptives | éditeur = Arvalis / FNPPPT / GNIS | collection = |auteur = Collectif | langue=français | année = 2008 | lieu = Paris| pages=192 | isbn = 2-86492-920-8 | commentaire = }}
* {{Ouvrage |titre = Ce que nous devons savoir sur la pomme de terre | éditeur = Plon | collection = |auteur = Sophie Le Doré | langue=français | année = 2008 | lieu = Paris| pages=196 | isbn = 2-259-20816-9 | commentaire = }}
 
* {{Ouvrage |titre = Saga de la pomme de terre | éditeur = Cercle d'Art | collection = |auteur = Jean-Pierre Wiiliot - Marc de Ferrière Le Vayer | langue=français | année = 2008 | lieu = Paris| pages=160 | isbn = 2-7022-0868-7 | commentaire = }}
* {{Ouvrage |titre = La pomme de terre, histoire et recettes gourmandes | éditeur = Glénat | collection = |auteur = Collectif | langue=français | année = 2009 | lieu = Grenoble| pages=160 | isbn = 2-7234-7319-4 | commentaire = }}
 
=== Liens externes ===
{{Autres projets
| commons = Category:Solanum tuberosum|Category:Potatoes
|commons wikispecies titre= Solanum tuberosum
|commons2=Category:Potatoes
| Wikibooks = Livre de cuisine/Ingrédients/Pomme de terre|Pomme de terre
|commons wikisourcetitre2=La =Catégorie:Pommepomme de terre
|wikispecies=Solanum tuberosum
| wiktionary = pomme de terre}}
|wikispecies titre=Solanum tuberosum
|wikibooks=Catégorie:Recettes de cuisine à base de pomme de terre
|wikibooks titre=Recettes à base de pomme de terre
|wikisource=Catégorie:Pomme de terre
|wikisource titre=La pomme de terre
|wiktionary=pomme de terre
|wiktionary thésaurus=patate
}}
{{catégorie principale}}
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* {{lien web |lang= fr |titre= Petit tour d'horizon des pommes de terre cultivées en France jusqu'aux années 1950 |description= liste d'anciennes variétés de pomme de terre |site= moulin.chauffour.free.fr |url= http://moulin.chauffour.free.fr/pomme_de_terre/anciennes_varietes_pomme_de_terre.htm |consulté le= <!-- 09/2023 --> }}.
 
==== Références taxinomiques ====
* {{Aluka|Solanum|tuberosum|consulté le=11 novembre 2014}}
* {{eFloras|2|200020608 | Solanum tuberosum }}
* {{eFlorasCatalogueofLife |5|200020608 B3FVT | ''Solanum tuberosum'' | consulté le=8 avril 2023 }}
* {{eFlorasCatalogueofLife |11|200020608 B3FVT | ''Solanum tuberosum'' | consulté le=24 avril 2023 }}
* {{Catalogueoflife espèceeFloras|60804682|200020608|Solanum tuberosum|Berteroconsulté ex Walp., nomen nudum |le=11 nvnovembre 2014}}
* {{eFloras|5|200020608|Solanum tuberosum|consulté le=11 novembre 2014}}
* {{Catalogueoflife espèce|6076594|Solanum etuberosum|Lindl. }}
* {{Tela-métroeFloras|6501011|200020608|''Solanum tuberosum'' |consulté L.,le=11 1753novembre 2014}}
* {{Tela-réunionGRIN espèce|6441103137|''Solanum tuberosum'' L.|consulté le=11 novembre 2014}}
* {{Tela-antillesNCBI|98534113|''Solanum tuberosum''|consulté le=11 L.novembre 2014}}
* {{ITISThePlantList espèce|505272tro|29600334|''Solanum tuberosum'' |L.|consulté le=11 novembre 2014}}
* {{AlukaTropicos|Solanum29600334|Solanum tuberosum|L.|consulté le=11 novembre 2014}}
* {{NCBIBioLib|4113taxon|40766|''Solanum tuberosum'' L.}}
* {{GRIN espèceTela-métro|10313765010|''Solanum tuberosum'' L., 1753}}
* {{Tela-antilles|9853|''Solanum tuberosum'' L.}}
* {{ITIS|505272|''Solanum tuberosum'' L.}}
 
==== Autres ====
* [https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/eureka/pomme-de-terre-et-patati-et-patata-4383716 « Pomme de terre, et patati et patata »], ''Eurêka !'' , France Culture, 26 juillet 2022.
* {{en}} [http://www.cipotato.org/ Centre international de la pomme de terre]
* {{en}} [http://www.oecd.org/env/ehs/biotrack/46815598.pdf ''Consensus document in the biology of ''Solanum tuberosum'' subsp. ''tuberosum'' (potato)''], [[OCDE]].
* [http://www.potato2008.org/fr/index.html Année internationale de la pomme de terre 2008]
* {{en}} [http://www.oecd.org/dataoecd/25/62/27854542.pdf ''Consensus document in the biology of ''Solanum tuberosum'' subsp. ''tuberosum'' (potato)''], [[OCDE]].
* [http://www.cnipt.com/index.php?module=rubs&id=2 Comité national interprofessionnel de la pomme de terre] (France)
* [http://www.plantdepommedeterre.org Fédération nationale des producteurs de plants de pomme de terre] (France)
* [http://www.gipt.net/ Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre] (France)
* {{en}} [http://www.foodmuseumpotatomuseum.com/potatogallery122104/index.htm La galerie des pommes de terre du ''Food Museum Online''] (Global Food Heritage Project, [[Albuquerque]], [[Nouveau-Mexique]])
* {{en}} [http://cms.nortia.org/Org/Org42/Content/Homage%20to%20Spud/Peel%20That%20Spud.asp ''Peel teh Spud'']. Détente : épluchez une pomme de terre virtuelle !
 
{{Tubercule}}
{{Palette Espèces cultivées de pomme de terre}}
{{Portail|pomme de terre|botanique|agriculture et agronomie|plantes utiles|alimentation et gastronomie}}
 
[[Catégorie:Pomme de terre|*]]
 
{{Palette|Tubercule|Espèces cultivées de pomme de terre}}
{{Lien AdQ|be-x-old}}
{{Portail|pomme de terre|agriculture et agronomie|plantes utiles|alimentation et gastronomie|records}}
{{Lien AdQ|es}}
{{Lien AdQ|is}}
{{Lien AdQ|sk}}
{{Lien BA|de}}
{{Lien BA|sr}}
 
[[Catégorie:Pomme de terre| ]]
[[af:Aartappel]]
[[Catégorie:Espèce de Solanaceae (nom vernaculaire)]]
[[als:Kartoffel]]
[[Catégorie:Plante à féculents]]
[[am:ድንች]]
[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]
[[an:Solanum tuberosum]]
[[ang:Eorðæppel]]
[[ar:بطاطس]]
[[arz:بطاطس]]
[[as:আলু]]
[[ast:Solanum tuberosum]]
[[ay:Ch'uqi]]
[[az:Kartof]]
[[ba:Бәрәңге]]
[[bar:Erpfe]]
[[bat-smg:Bolbė]]
[[be:Бульба]]
[[be-x-old:Бульба]]
[[bg:Картоф]]
[[bn:আলু]]
[[bo:ཞོག་ཁོག]]
[[br:Patatez]]
[[bs:Krompir]]
[[ca:Patatera]]
[[ceb:Patatas]]
[[ckb:پەتاتە]]
[[cs:Lilek brambor]]
[[csb:Bùlwa]]
[[cy:Taten]]
[[da:Kartoffel]]
[[de:Kartoffel]]
[[el:Πατάτα]]
[[en:Potato]]
[[eo:Terpomo]]
[[es:Solanum tuberosum]]
[[et:Kartul]]
[[eu:Patata]]
[[fa:سیب‌زمینی]]
[[fi:Peruna]]
[[ga:Práta]]
[[gan:土豆]]
[[gd:Buntàta]]
[[gl:Pataca]]
[[gu:બટાકાં]]
[[gv:Praase]]
[[he:תפוח אדמה]]
[[hi:आलू]]
[[hr:Krumpir]]
[[hsb:Běrna]]
[[ht:Pòm tè]]
[[hu:Burgonya]]
[[id:Kentang]]
[[ik:Asiaġruaq]]
[[io:Terpomo]]
[[is:Kartafla]]
[[it:Solanum tuberosum]]
[[ja:ジャガイモ]]
[[jv:Kenthang]]
[[ka:კარტოფილი]]
[[kk:Картофель]]
[[kn:ಆಲೂಗಡ್ಡೆ]]
[[ko:감자]]
[[koi:Картов]]
[[krc:Гардош]]
[[ksh:Ääpel]]
[[ku:Kartol]]
[[kv:Картупель]]
[[la:Patata]]
[[lb:Gromper]]
[[lmo:Solanum tuberosum]]
[[lt:Valgomoji bulvė]]
[[lv:Kartupelis]]
[[mg:Ovy]]
[[mk:Компир]]
[[ml:ഉരുളക്കിഴങ്ങ്]]
[[mn:Төмс]]
[[mr:बटाटा]]
[[ms:Kentang]]
[[nah:Tlālcamohtli]]
[[nap:Patana]]
[[nds:Kantüffel]]
[[nds-nl:Eerpel]]
[[new:आलु]]
[[nl:Aardappel]]
[[nn:Potet]]
[[no:Potet]]
[[nv:Nimasii]]
[[oc:Solanum tuberosum]]
[[pam:Patatas]]
[[pcd:Pétote]]
[[pfl:Grumbeerknolle]]
[[pl:Ziemniak]]
[[pnb:آلو]]
[[pt:Batata]]
[[qu:Papa]]
[[ro:Cartof]]
[[ru:Картофель]]
[[sah:Хортуоппуй]]
[[sc:Patata]]
[[sco:Tattie]]
[[se:Buđeita]]
[[sh:Krumpir]]
[[simple:Potato]]
[[sk:Ľuľok zemiakový]]
[[sl:Krompir]]
[[sq:Patatja]]
[[sr:Кромпир]]
[[stq:Tuffelke (Solanum tuberosum)]]
[[sv:Potatis]]
[[sw:Kiazi]]
[[szl:Kartofel]]
[[ta:உருளைக் கிழங்கு]]
[[te:బంగాళదుంప]]
[[th:มันฝรั่ง]]
[[tl:Patatas]]
[[to:Pateta]]
[[tr:Patates]]
[[uk:Картопля]]
[[ur:آلو]]
[[vi:Khoai tây]]
[[vls:Petat]]
[[wa:Crompire]]
[[war:Patatas]]
[[wuu:洋山芋]]
[[yi:קארטאפל]]
[[zh:马铃薯]]
[[zh-min-nan:Má-lêng-chî]]
[[zh-yue:薯仔]]
[[zu:Izambane]]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Pomme_de_terre ».