« Pomme de terre » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
LiveRC : Révocation des modifications de 188.126.70.179; retour à la version de Spedona ; vandalisme |
J'ai ajouté le terme "crompire" (wallon de l'est de la belgique) aux noms de la pomme de terre) |
||
Ligne 1 :
{{Unicode}}
{{sous-titre/Taxon|ns1=Solanum tuberosum}}
{{Voir homonymes|Pomme de terre (homonymie)|Patate}}
{{Taxobox début | végétal | ''Solanum tuberosum'' | 234 Solanum tuberosum L.jpg | <!-- insérer une légende descriptive de l'image --> | classification=APGII }}
{{Taxobox |
{{Taxobox |
{{Taxobox | clade | Noyau des Dicotylédones vraies | <small>Noyau des Dicotylédones vraies</small> }}
{{Taxobox | clade | Astéridées }}
{{Taxobox | clade | Lamiidées }}
{{Taxobox | ordre | Solanales }}
{{Taxobox | famille | Solanaceae }}
{{Taxobox | sous-famille | Solanoideae }}
{{Taxobox | tribu | Solaneae }}
{{Taxobox | genre | Solanum }}
{{Taxobox | sous-genre | Solanum }}
{{Taxobox | section | Petota }}
{{Taxobox taxon | végétal | espèce | Solanum tuberosum | [[Carl von Linné|L.]], [[1753]] }}
{{Taxobox
{{Taxobox fin}}
La '''pomme de terre'''
La pomme de terre est originaire de la [[cordillère des Andes]]
C’est aussi la culture alimentaire la plus productive, produisant plus de [[matière sèche]] à l’hectare que les [[Céréale|céréales]] ; 85 % de la matière sèche produite par la plante est comestible pour l’homme contre environ 50 % pour les céréales<ref name="potato2008" />.
Le rendement moyen est d’environ {{nobr|17 tonnes}} à l’hectare au niveau mondial, mais se situe entre quarante et cinquante tonnes dans certains pays développés d’[[Amérique du Nord]] et d’Europe occidentale. La pomme de terre reste sous-utilisée dans certains pays du [[Tiers monde|Tiers Monde]], notamment en [[Afrique subsaharienne]], mais globalement sa consommation progresse dans les pays en développement, tandis que dans les pays développés elle tend à diminuer et à basculer de plus en plus vers des formes transformées (produits [[Appertisation|appertisés]], déshydratés ou [[Surgélation|surgelés]]).
La [[fécule de pomme de terre]] a donné naissance à une industrie de transformation, la [[féculerie]], aux multiples débouchés dans les secteurs agro-alimentaire, cosmétique, pharmaceutique et industriel.
Compte tenu de son importance économique, de nombreuses études scientifiques sur la pomme de terre et les espèces apparentées, notamment dans le domaine de la [[Organisme génétiquement modifié|génétique]], sont menées par des institutions publiques ou privées de différents pays, coordonnées au niveau mondial, entre autres, par le [[Centre international de la pomme de terre]].
== Étymologie ==
Le mot patate vient des [[langues amérindiennes]] par l'intermédiaire de l'espagnol. D'après l'[[Académie royale espagnole]], le mot espagnol« patata » serait un hybride entre le mot [[Taïno (langue)|taino]] ''batata'' (patate douce) et le mot [[Quechua|qechua]] ''papa (''patate'')''<ref>https://dle.rae.es/patata</ref>.
== Aspects botaniques ==
=== Description morphologique ===
La pomme de terre est une [[plante
Du point de vue [[botanique]] elle n’est pas un légume racine mais un légume tige : les tubercules sont des tiges souterraines transformées<ref name="pelt32">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jean-Marie Pelt]] |titre=Des Légumes – Petite encyclopédie gourmande |lieu=Paris |éditeur=[[J'ai lu]] |année=2009 |année première édition=1993 |pages totales=156 |passage=32 |isbn=978-2-290-01914-6 |id=pelt}}.</ref>.
==== Appareil végétatif ====
===== Système racinaire =====
Le [[
Les racines connaissent une croissance rapide depuis les premiers stades de développement
===== Tiges aériennes et feuillage =====
[[Image:
Les [[feuille]]s, caduques, alternes,
L’[[Épiderme (botanique)|épiderme]] est composé de [[Cellule (biologie)|cellules]] aux parois sinueuses {{quoi|en vue superficielle}}. Il présente des poils ou [[Trichome (botanique)|trichomes]] à sa surface, en quantités variables selon les [[cultivar]]s. Les trichomes peuvent être [[Glossaire botanique#U|unisériés]], glandulaires et à tête pluricellulaire plus ou moins sphérique.
[[Image:Solanum toberosum ex Strasburger 1900.png|vignette|''Solanum tuberosum'', schéma de la plante avec tiges aériennes, [[rhizome]]s, tubercules et racines. En noir, le tubercule-mère.]]
La pomme de terre présente deux types de tiges : des tiges aériennes, à section circulaire ou angulaire, sur lesquelles sont disposées les feuilles ; et des tiges souterraines, les [[rhizome]]s, sur lesquelles apparaissent les tubercules<ref name="FaiguenbaumTallo">{{lien web |langue= es |auteur1= H. Faiguenbaum M |auteur2= P. Zunino |titre= Biología de Cultivos Anuales, Papa. Sistema caulinar |url= http://www.uc.cl/sw_educ/cultivos/papa/caulinar.htm |site= uc.cl ({{lang|es|Facultad de Agronomía e Ingeniería Forestal. Pontificia Universidad Católica de Chile}}) |brisé le= 30 novembre 2018 }}.</ref>.
Les tiges aériennes naissent à partir de bourgeons présents sur le tubercule utilisé comme semence. Elles sont herbacées, [[Plante succulente|succulentes]] (c'est-à-dire charnues) et peuvent atteindre de {{unité|0.6|à=1.0|m}} de long. Normalement de couleur verte, elles peuvent exceptionnellement présenter une coloration rouge violet. Elles peuvent être érigées ou [[Glossaire botanique#D|décombantes]], s’inclinant progressivement vers le sol à mesure qu’avance la maturité de la plante. Les entrenœuds sont allongés chez la sous-espèce ''andigena'' et bien plus courts chez la sous-espèce ''tuberosum''<ref name="Dimitri" />. Dans la phase finale de leur développement, les tiges aériennes peuvent devenir relativement ligneuses à la base<ref name="FaiguenbaumTallo" />.
[[Image:Potato sprouts.jpg|vignette|Germes croissant sur le tubercule, avec à leur base de petites racines adventives.]]
===== Tiges souterraines et tubercules =====
Les tiges souterraines, ou
[[Image:Solanum tuberosum 02.jpg|vignette|redresse|gauche|Tubercules de pomme de terre, avec sur leur surface des « yeux » et des lenticelles.]]
[[Image:Tubercule de pomme de terre en coupe.svg|vignette|redresse|gauche|Coupe longitudinale d’un tubercule.]]
[[Image:Composition d'une pomme de terre.jpg|gauche|vignette|redresse|Schéma simplifié de la proportion des composants d'un tubercule (voir « [[Féculerie]] »). Ces chiffres varient selon les variétés.]]
Les [[tubercule]]s, qui résultent d’une modification des tiges souterraines, fonctionnent comme organes de réserve de nutriments.
Ils sont de taille et de forme variable selon les variétés, leur forme étant classée en quatre grands types : [[wikt:claviforme|claviformes]] (forme de massue comme la {{nobr|[[BF 15]]}} ou de rein comme la [[Ratte (pomme de terre)|ratte]]) ; oblongs ([[Bintje]], [[Spunta]]) ; arrondis, souvent bosselés (essentiellement les [[Fécule de pomme de terre|variétés à fécule]]) ; cylindriques et allongés, plus ou moins bosselés (variétés anciennes comme la [[Vitelotte|vitelotte noire]])<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-Marie Polèse |titre=La culture des pommes de terre |éditeur=Éditions Artemis |année=2006 |passage=17 |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Xk8Y_mvk5xYC&printsec=frontcover}}.</ref>. La peau est généralement jaune, mais peut être rouge, noire, ou rosée<ref>{{lien web |titre= Choisir les variétés |site= plantdepommedeterre.org |url= http://www.plantdepommedeterre.org/pages/jardin2.htm |consulté le= 19 août 2009 }}.</ref>. La chair est blanche, jaune plus ou moins foncé, rose ou violette selon les variétés<ref name="Arvy" />.
À leur surface, on peut observer des « yeux », alignés sur cinq {{quoi|génératrices}} et disposés selon une courbe hélicoïdale qui court depuis la cicatrice basale (point d’attache du tubercule sur le rhizome), jusqu’à l’[[Apex végétal|apex]], à l’extrémité opposée, où ils sont les plus nombreux. Ces yeux comportent normalement trois germes, disposés à l’aisselle d’écailles (feuilles réduites) qui sont les bourgeons végétatifs et représentent autant de tiges potentielles<ref name="FaiguenbaumTub" />. Ils sont plus ou moins enfoncés, l’enfoncement protégeant les bourgeons végétatifs ; la sélection a privilégié les yeux superficiels, qui facilitent l’épluchage, dans les variétés de consommation. Observables également à la surface, les [[lenticelle]]s sont des orifices circulaires qui permettent la respiration. Leur nombre varie en fonction de la superficie, de la taille du tubercule et des conditions du milieu<ref name="Xin">{{article |langue= en |auteur1= Xin Xu |auteur2= Dick Vreugdenhil |auteur3= André A.M. van Lammeren |titre= Cell division and cell enlargement during potato tuber formation |année= 1998 |périodique= {{lang|en|Journal of Experimental Botany}} |vol= 49 |numéro= 320 |pages= 573-582 |url= http://jxb.oxfordjournals.org/cgi/reprint/49/320/573 |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>.
Les [[germe]]s se développent après une période de [[dormance]] plus ou moins longue. Les premiers à se développer sont ceux situés à l’[[Apex végétal|apex]].
Dans une coupe transversale, on distingue le cortex, le [[parenchyme]] vasculaire de réserve,
[[Image:SolanumTuberosumYoungTuber.jpg|vignette|Jeune tubercule se développant à l’extrémité d’un rhizome.]]
La formation des tubercules, ou [[Tubérisation de la pomme de terre|tubérisation]], se produit à l’extrémité des [[rhizome]]s dans une zone [[Méristème|méristématique]] sub-apicale, grâce à un grossissement radial, produit de l’allongement des cellules parenchymateuses et de la perte de leur polarité. Pendant la formation du tubercule, la croissance longitudinale du rhizome s’arrête et les cellules parenchymateuses du cortex, de la moelle et des zones péri[[médullaire]]s se divisent et s’allongent. Chez les tubercules mûrs, il subsiste peu d’éléments conducteurs et pas de [[cambium]] vasculaire continu. Les tubercules sont couverts d’un [[Glossaire botanique#E|exoderme]] qui apparaît en rompant l’épiderme et qui grossit avec le temps.
Le tubercule comporte une forte proportion d’[[eau]], pouvant aller jusqu’à 80 %, ainsi que des matières [[Amidon|amylacées]] (la [[Fécule de pomme de terre|fécule]]), accumulées dans les [[amyloplaste]]s, du [[sucre]], des matières albuminoïdes, des fibres [[Cellulose|cellulosiques]], des éléments [[Minéral|minéraux]], des [[diastase]]s et des [[vitamine]]s ([[vitamine C]], surtout présente dans la [[peau]]) et des toxines (voir plus loin).
==== Appareil reproducteur ====
===== Fleurs et inflorescence =====
Approximativement au moment où s’ouvre la première fleur, une nouvelle tige, qui donnera naissance à une nouvelle inflorescence, se développe à l’aisselle de la feuille proximale.
En général, {{unité|2|ou=3|fleurs}} s’ouvrent chaque jour. Elles restent ouvertes de {{unité|2|à=4|jours}} si bien que chaque inflorescence présente de {{unité|5|à=10|fleurs}} ouvertes en même temps pendant le pic de la floraison.
[[Image:Diagramme floral Solanum tuberosum.svg|vignette|redresse|gauche|Diagramme floral.<br />Légende :<br />s = sépales<br />p = pétales<br />ét = étamines<br />ov = ovaire supère]]
Les [[fleur]]s, d’un diamètre de {{unité|3|à=4|cm}}, sont régulières, à symétrie pentamère typique de la famille des ''Solanaceae''.
Le [[Calice (botanique)|calice]] gamosépale est constitué de {{nobr|5 [[sépale]]s}} verts soudés à la base et la [[corolle]] gamopétale, à {{nobr|5 [[pétale]]s}} également soudés par leurs bords, a la forme d’une étoile.
La corolle peut être de couleur blanche ou d’un mélange plus ou moins complexe de bleu, pourpre et violet selon le type et la quantité d’[[anthocyanine]]s présentes.
[[Image:Potato flowers.jpg|vignette|250px|[[Inflorescence]] et [[fleur]]s de pomme de terre.]]
L’[[androcée]] comprend {{nobr|5 [[étamine]]s}} au filet court inséré sur la corolle et à l’[[anthère]] à {{nobr|2 loges}}, de {{unité|5|à=7|mm}} de long, de couleur jaune brillant, sauf chez les clones mâles stériles chez lesquels elle est jaune clair ou jaune verdâtre. Les [[anthère]]s sont rapprochées formant un tube entourant le [[pistil]]. Leur [[Glossaire de botanique#D|déhiscence]] se fait par {{nobr|2 pores}} terminaux<ref name="Arvy">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Marie Pierre Arvy |auteur2=François Gallouin |titre=Légumes d’hier et d’aujourd’hui |lieu=Paris |éditeur=[[Belin éditeur|Belin]] |année=2007 |pages totales=607 |passage=403-418 |isbn=978-2-7011-4205-0}}.</ref>.
Le [[pistil]], issu de {{nobr|2 [[carpelle]]s}} soudés, comprend {{unité|1|[[Ovaire (botanique)|ovaire]]}} [[Glossaire botanique#S|supère]] à {{nobr|2 loges}}. Les [[Stigmate (botanique)|stigmates]] sont habituellement de couleur verte, mais certains clones peuvent présenter des stigmates pigmentés. Ils sont plus ou moins saillants au-delà de l’anneau des anthères. La saillie du style hors de la colonne des anthères n’intervient pas avant la veille de l’éclosion de la fleur.
La réceptivité du stigmate et la durée de production du [[pollen]] sont d’environ {{nobr|2 jours}}. La [[fécondation]] se produit approximativement {{nobr|36 heures}} après la [[pollinisation]].
Cette espèce produit des graines par autofécondation (comportement propre des espèces [[Autogamie|autogames]]), mais elle manifeste aussi une [[dépression endogamique]] (caractéristique propre aux espèces [[Allogamie|allogames]]). Les graines obtenues par pollinisation libre sont le résultat d’un mélange d’[[autopollinisation]] et de pollinisation croisée, la première étant la plus fréquente<ref name="Plaisted">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=R. Plaisted |auteur2=W. Fehr |auteur3=H. Hadley |titre=Hybridization of Crop Plants |lieu=New York |éditeur=American Society of Agronomy, Crop Science Society of America |année=1982 |pages totales=483-494 |isbn=0-89118-034-6}} {{lien brisé |lang=en |url= http://www.agron.iastate.edu/faculty/fehr/HOCP/34HOCP.pdf |format=pdf |titre= Potato (lien brisé) |consulté le= 30 novembre 2018 |brisé le= 30 novembre 2018 }}.</ref>.
===== Fruits et graines =====
[[Image:Solanum
Le [[fruit (botanique)|fruit]] de la pomme de terre est une [[
Les graines aplaties, ovales ou réniformes et de couleur blanche, jaune ou marron jaunâtre<ref name="Plaisted" />, sont petites ; on compte de {{unité|1000
Certaines variétés cultivées ne fleurissent pas
=== Physiologie ===
==== Repos végétatif et dormance ====
Dès sa formation, le tubercule de pomme de terre subit une période de [[
La durée du repos végétatif est très variable (de
=== Systématique ===
==== Position de
{| class="wikitable gauche"
! Rang taxonomique
! Nom latin
|
| align="left" |Famille
| align="left" |''[[Solanaceae]]''
|
| align="left" |Genre
| align="left" |''[[Solanum]]'' L.
|
| align="left" |[[Sous-genre (biologie)|Sous-genre]]
| align="left" |''Potatoe'' G. Don (D'Arcy)
|
| align="left" |[[Section (biologie)|Section]]
| align="left" |''[[Solanum sect. Petota|Petota]]'' Dumort.
|
| align="left" |[[Taxon#Rang taxinomique|Sous-section]]
| align="left" |''Potatoe'' G. Don
|
| align="left" |[[Série (biologie)|Série]]
| align="left" |''Tuberosa'' (Rydb.) Hawkes
|}
La pomme de terre appartient au [[
La série ''Tuberosa'', à son tour, se caractérise par ses [[feuille]]s [[Glossaire botanique#I|imparipennées]] ou simples, sa [[corolle]] ronde ou pentagonale et ses [[Baie (botanique)|baies]] arrondies<ref name="Hawkes1990">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=J.G. |nom1=Hawkes |titre=The potato : evolution, biodiversity and genetic resources |lieu=Londres |éditeur=Belhaven Press |année=1990 |pages totales=259 |isbn=}}.</ref>.
L’espèce ''Solanum tuberosum'' se différencie des autres espèces de la même série taxonomique par l’articulation du [[pédoncule]] en son tiers médian, les lobes du calice courts et disposés régulièrement, les feuilles fréquemment arquées, les folioles toujours ovales à lancéolées, approximativement deux fois plus longues que larges et les tubercules ayant une période de [[dormance]] bien marquée<ref name="Hawkes1990" />.
{{clr}}
==== Synonymes ====
* ''Solanum aracatscha'' Bess., Cat. Pl. Hort. Crem., 135. 1816<ref name="mansfeld">{{lien web |langue= en |titre= ''Solanum tuberosum'', Taxonomy and Nomenclature |site= mansfeld.ipk-gatersleben.de |éditeur= {{lang|de|Leibniz-Institut für Pflanzengenetik und Kulturpflanzenforschung}} (IPK) |url= http://mansfeld.ipk-gatersleben.de/pls/htmldb_pgrc/f?p=185:46:4099515553332015::NO::module,mf_use,source,akzanz,rehm,akzname,taxid:mf,,botnam,0,,Solanum%20tuberosum,5808 |consulté le= 3 août 2010 }}.</ref>.
* ''Solanum sinense'' Blanco, Fl. Filip., 137. 1837<ref name="mansfeld" />.
* ''Solanum esculentum'' Neck., Delic. Gallo-Belg. {{vol.|1}}, 119. 1768., nom. illeg<ref name="mansfeld" />.
* ''Lycopersicon tuberosum'' (L.) Mill., Gard. Dict. ed. {{vol.|8}}, no. 7. 1768<ref name="mansfeld" />.
==== Sous-espèces ====
{{Article détaillé|Liste de variétés de pommes de terre}}
''Solanum tuberosum'' se subdivise en deux [[sous-espèce]]s : ''Solanum tuberosum'' L. subsp. ''tuberosum'' et ''Solanum tuberosum'' L. subsp. ''andigenum'' (Juz. & Bukasov) Hawkes.
La sous-espèce ''tuberosum'' est originaire de l’[[île de Chiloé]], de l’archipel de [[Chonos]] et des régions adjacentes du [[Chili]]. Certaines formes diploïdes de cette sous espèce sont cultivées au Chili.
La sous-espèce ''andigenum'' est native des [[Cordillère des Andes|Andes]]<ref
Les différences morphologiques entre ces deux sous-espèces sont très réduites et résumées dans le tableau ci-dessous. La principale différence réside dans le fait que ''andigenum'' dépend
{| class="wikitable" border="1"
! Caractéristiques
Ligne 168 ⟶ 186 :
|-
| Pédoncule
| align="right" |grossit
| align="right" |ne grossit pas
|-
| Réponse à la photopériode pour tubériser
Ligne 182 ⟶ 200 :
| align="right" |habituellement élargie
| align="right" |en général arrondie
|}
Concernant
Le type le plus fréquemment rencontré chez la sous-espèce ''tuberosum'' est le T, caractérisé par une ==== Autres espèces ====
Selon la classification établie en 1990 par le botaniste britannique [[John Gregory Hawkes|J. G. Hawkes]], il existe sept [[
Ces taxons se différencient notamment par leur niveau de [[ploïdie]] et peuvent être de diploïdes ({{nobr|1=2n = 2x = 24}}) à pentaploïdes ({{nobr|1=2n = 5x =60}}).
{| class="wikitable" style="text-align:center
|+ Taxons de pommes de terre cultivées <br /><small>selon J. G. Hawkes<ref name="hawkes 1990" /> (1990)</small>
|-
! scope=col | espèces
Ligne 200 ⟶ 219 :
|-
|rowspan=2|''[[Solanum ajanhuiri]]'' Juz. & Bukasov
|cultigènes ‘Yari’
|2x
|-
|cultigènes ‘Ajawiri’
|2x
|-
|''[[Solanum chaucha]]'' Juz. & Bukasov
|
|3x
|-
|''[[Solanum curtilobum]]'' Juz. & Bukasov
|
|5x
|-
|''[[Solanum juzepczukii]]'' Buk.
|
|3x
|-
|rowspan=3|''[[Solanum phureja]]'' Juz. & Bukasov
|subsp. ''phureja''
|2x
|-
|subsp. ''estradae'' (Lopez) Hawkes
|4x
|-
|subsp. ''hygrothermicum'' (Ochoa) Hawkes
|4x
|-
|rowspan=2|''[[Solanum stenotomum]]'' Juz. & Bukasov
|subsp. ''stenotomum''
|2x
|-
|subsp. ''goniocalyx''
|2x
|-
|rowspan=2|''[[Solanum tuberosum]]'' L.
|subsp. ''andigenum'' (Juz. & Bukasov) Hawkes
|4x
|-
|subsp. ''tuberosum''
|4x
|}
Bien
En 2007, une étude basée sur des [[
Il existe également de nombreuses espèces sauvages, étroitement apparentées
===
[[
Les cultures actuelles, qui concernent presque exclusivement la sous-espèce ''subsp. tuberosum'',
=== Recherche ===
==== Séquençage du génome ====
Le génome de la pomme de terre cultivée est tétraploïde et comprend {{nobr|48 chromosomes}} ({{nobr|1=2n = 4x = 48}}). Sa taille est estimée à {{unité|950
Il
La répartition des tâches entre les pays participants est la suivante : {{nobr|chromosomes 1, 5 et 8}} : [[Pays-Bas]], {{nobr|chromosome 2}} : [[Inde]], {{nobr|chromosome 3}} : [[Argentine]], [[Brésil]], [[Chili]] et [[Pérou]], {{nobr|chromosome 4}} : [[Royaume-Uni]] et [[Irlande (pays)|Irlande]], {{nobr|chromosome 6}} : [[États-Unis]], {{nobr|chromosome 7}} : [[Pologne]], {{nobr|chromosome 9}} : [[Nouvelle-Zélande]], {{nobr|chromosomes 10 et 11}} : [[Chine]], {{nobr|chromosome 12}} : [[Russie]]. Les résultats de cette recherche ont été publiés par la revue scientifique ''[[Nature (revue)|Nature]]'' le {{date|10 juillet 2011}}<ref>{{article |lang= en |titre= All eyes on the potato genome |auteur= Chloe McIvor |journal= [[Nature (revue)|Nature]] News.com |date= 10 juillet 2011 |url= http://www.nature.com/news/2011/110710/full/news.2011.407.html }}.</ref>.
==== Pommes de terre transgéniques ====
{{Article détaillé|Pomme de terre transgénique}}
De nombreuses expériences de [[transgénèse]] ont été réalisées sur la pomme de terre depuis les {{lnobr|années 1980}}. Elles poursuivent principalement trois objectifs : améliorer les caractéristiques agronomiques telles que la résistance à des maladies, des insectes ou des stress abiotiques (sécheresse, froid), modifier la composition des tubercules en vue de leur utilisation alimentaire ou industrielle, se servir des tubercules comme « réacteurs biologiques » pour produire des molécules intéressantes en médecine humaine ou animale<ref>{{Article |langue= en |auteur1= R. Pribylova |auteur2= I. Pavlik |auteur3= M. Bartos |titre= Genetically modified potato plants in nutrition and prevention of diseases in humans and animals: a review |périodique= {{lang|la|Veterinarni Medicina}} |vol= 51 |numéro= 5 |année= 2006 |lieu= Brno, {{lang|en|Czech Republic}} |lire en ligne= http://www.vri.cz/docs/vetmed/51-5-212.pdf |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. Certaines ont obtenu des autorisations de commercialisation dans certains pays. Elles concernent notamment des résistances à des insectes ou à des maladies virales : résistance au [[doryphore]], à la [[teigne de la pomme de terre|teigne]] ''([[Phthorimaea operculella]])'' et aux [[virus Y de la pomme de terre|virus Y]] et au [[virus de l'enroulement de la pomme de terre|virus de l’enroulement]] de la pomme de terre<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Claire Doré |auteur2=Fabrice Varoquaux, coord. |titre=Histoire et amélioration de cinquante plantes cultivées |lieu=Paris |éditeur=INRA éditions |collection=Savoir-faire |année=2006 |pages totales=812 |passage=616 |isbn=2-7380-1215-9}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre= Variétés approuvées de pommes de terre résistantes aux virus |site= ogm.gouv.qc.ca |url= http://www.ogm.gouv.qc.ca/resist_virus_pdt.html |consulté le= 28 décembre 2009 }}.</ref>. D’autres concernant des propriétés intéressantes dans le domaine médical ou industriel n’ont pas eu d’applications concrètes.
En 2000, des études menées aux [[États-Unis]] ont montré la possibilité d’utiliser une pomme de terre génétiquement modifiée comme [[Vaccin|vaccin oral]] capable de déclencher chez l’homme une réponse immunitaire au [[virus de Norwalk]], responsable de certaines formes de gastro-entérite<ref>{{lien web |langue= en |auteur1= P. Blaine |auteur2= Jr. Friedlander |titre=Human immunity to a virus set off for first time with plant-based vaccine |date= 13 juillet 2000 |série= {{lang|en|Cornell Chronicle Online}} |site= news.[[université Cornell|cornell]].edu |url= http://www.news.cornell.edu/chronicle/00/7.13.00/BTI-potato_vaccine.html |consulté le= 24 décembre 2009 }}. Voir aussi {{article |langue= en |auteur1= William D.O. Hamilton |auteur2= Koen Hellendoorn |auteur3= Timothy D. Jones |auteur4= Dwayne D. Kirk |auteur5= Hugh S. Mason |auteur6= Xiuren Zhang |auteur7= Charles J. Arntzen |titre= Vectors and methods for immunization against norovirus using transgenic plants | périodique={{lang|en|Boyce Thompson Institute for Plant Research}} <!--| site=patents.google.com--> | date= 21 juillet 2003 |lire en ligne= https://patents.google.com/patent/US7879338#patentCitations |consulté le= 1 décembre 2018 }}.</ref>.
En 2005, l’[[Autorité européenne de sécurité des aliments]] (AESA) a formulé un avis favorable à la production d’une pomme de terre transgénique, baptisée [[Amflora]], sur demande de la société [[BASF|{{lang|en|BASF Plant Science}}]] (BPS)<ref>{{lien web |langue= en |titre= Opinion of the Scientific Panel on genetically modified organisms [GMO] on an application (Reference EFSA-GMO-UK-2005-14) for the placing on the market of genetically modified potato EH92-527-1 with altered starch composition, for production of starch and food/feed uses, under Regulation (EC) No 1829/2003 from BASF plant science |traduction titre= Opinion du groupe scientifique sur les organismes génétiquement modifiés concernant une demande de {{lang|en|[[BASF Plant Science]]}} de mise sur le marché de la pomme de terre génétiquement modifiée EH92-527-1 avec composition modifiée de fécule, pour la production de fécule et pour l'usage alimentaire, selon la règle (EC {{n°|1829/2003}} |date= 7 décembre 2005 |site= efsa.europa.eu |url= http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/324 |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>. Cette variété transgénique, dont le nom de code officiel est « EH92-527-1 », possède un amidon composé à 98 % d’[[amylopectine]], ce qui présente un net avantage pour la production de fécule à usage industriel<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Pomme de terre génétiquement modifiée utilisée pour la production de matières premières renouvelables |date= octobre 2006 |site= internutrition.ch (Association suisse pour la recherche en alimentation) |url= http://www.internutrition.ch/in-news/point/pdf/okt06_f.pdf |format=pdf |consulté le= 30 novembre 2018 |brisé le= 30 novembre 2018 }}.</ref>. Cette demande est restée sans suite au niveau du Conseil européen<ref>{{lien web |langue= fr |auteur= Anne Furet |titre= UE - BASF poursuit la Commission européenne pour son retard dans l’autorisation de la pomme de terre Amflora |date= septembre 2008 |site= infogm.org (Association Inf’OGM) |url= http://www.infogm.org/spip.php?article3640 |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>. Cependant en {{date|mars 2010}}, la [[Commission européenne]], par la voix du commissaire à la Santé et à la Politique des consommateurs, [[John Dalli]], a décidé d’autoriser sa culture dans « des conditions de culture strictes afin d’éviter que des pommes de terre transgéniques ne soient laissées dans les champs après la récolte et que des graines d’Amflora ne soient répandues accidentellement dans l’environnement »<ref>[http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/10/222&format=PDF&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr ''La Commission annonce une proposition visant à laisser aux États membres le choix de cultiver ou non des {{abréviation discrète|OGM|Organisme génétiquement modifié}} et adopte cinq décisions concernant des {{abréviation discrète|OGM|Organisme génétiquement modifié}}''], {{date-|2 mars 2010}}, {{lang|en|Europa Press releases Rapid}}.</ref>.
Des pommes de terre génétiquement modifiées pour produire une [[lectine]] végétale GNA ''(Galanthus nivalis agglutinin)'' ont été au centre de l’« [[affaire Pusztai]] » dans les années 1998-1999<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=André Gallais |auteur2=Agnès Ricroch |titre=Plantes transgéniques |sous-titre=faits et enjeux |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Quæ|Quæ]] |collection=Synthèses |année=2006 |pages totales=284 |passage=178 |isbn=2-7592-0001-9 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=I89D3FhIEcoC&printsec=frontcover}}.</ref>.
La pomme de terre transgénique [[Fortuna (pomme de terre)|Fortuna]] résistant au [[mildiou de la pomme de terre]] est développée par {{lang|en|[[BASF Plant Science]]}} depuis 2009.
En {{date|novembre 2011}}, une nouvelle controverse porte sur la non-neutralité et les [[conflits d'intérêts]] de certains experts ; selon l’[[Organisation non gouvernementale|ONG]] ''{{lang|en|Corporate Europe Observatory}}'' (spécialisée dans l’observation et l’alerte quant aux stratégies de lobbying industriel, de corporation ou de cartel), la moitié des experts de l’[[Autorité européenne de sécurité des aliments|AESA]] ayant autorisé la culture de la pomme de terre {{abréviation discrète|OGM|Organisme génétiquement modifié}} ''Amflora'' (déjà cultivée en Allemagne, Suède et Tchéquie) avaient des conflits d’intérêts<ref>{{en}} Rapport [http://www.corporateeurope.org/sites/default/files/publications/Amflora_COI_report_2011.pdf ''{{lang|en|Approving the GM potato: conflicts of interest, flawed science and fierce lobbying}}'' ; {{lang|en|How EFSA and BASF paved the way for controversial GM crops in the EU}}{{pdf}}] ; {{lang|en|Corporate Europe Observatory}}.</ref>.
==== Banques de gènes ====
Les principales [[Banque de gènes|banques de gènes]] qui conservent du matériel génétique de la pomme de terre et des espèces apparentées se trouvent en Allemagne, en Argentine, au Chili, en Colombie, aux États-Unis, au Pérou ([[Centre international de la pomme de terre]]), au Royaume-Uni, en Russie ([[Institut Vavilov]])<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Jai Gopal |auteur2=S. M. Paul Khurana |titre=Handbook of potato production, improvement, and postharvest management Crop science |éditeur=[[Routledge]] |année=2006 |passage=24 |isbn=1-56022-272-7}}.</ref>.
== Histoire et diffusion ==
{{Article détaillé|Histoire de la pomme de terre}}
[[Image:Axomama.jpg|vignette|gauche|[[Axomama]], déesse de la pomme de terre, [[culture]] [[Moche (culture)|Mochica]], Pérou.]]
L'histoire de la pomme de terre, ''Solanum tuberosum'', commence avec celle d'hommes ayant vécu il y a plus de {{unité|10000|ans}}<ref name="neolitpopul">{{lien web |titre= Carte d'expansion des premiers hommes sur le nouveau monde |site= hominides.com |url= http://www.hominides.com/html/chronologie/colonisation-ameriques-premier-americain.php }}.</ref> dans la zone côtière de l'actuel [[Pérou]] et au sud-ouest de l'[[Amérique du Sud]].
Ces [[Chasseur-cueilleur|chasseurs-cueilleurs]] du [[Révolution néolithique|néolithique]] apprennent progressivement à la domestiquer et à traiter ses propriétés toxiques.
Il y a {{unité|8000|ans}}, sur l'[[altiplano]] [[andin]] dans la région du [[lac Titicaca]], cette domestication aboutit à des pratiques rationnelles de culture et de conservation.
En 1532, à l'arrivée des [[conquistadors]] de [[François Pizarre|François Pizarro]] lors de la [[colonisation espagnole des Amériques]], la pomme de terre, avec le [[maïs]], est à la base de l'alimentation de l'ensemble de l'[[empire Inca]] et des populations vivant dans les régions voisines. Ces peuples déshydratent les ''{{lang|es|papas}}'' en les exposant, la nuit au froid et le jour à la chaleur ; ce qui donne au légume l’apparence d'une pierre noire dure et légère de la taille d'une grosse noix. On le trempe dans l'eau pour le cuire<ref name="pelt33" />.
Dès leur découverte par les conquistadors, les tubercules naviguent avec eux vers les côtes de l'Europe à bord des [[galion]]s, et les explorateurs du ''[[Nouveau Monde]]'' les débarquent dans les [[port]]s d'[[Espagne]] en 1534. De là, la pomme de terre part à la conquête de l'Europe, elle arrive en [[Autriche]] en 1588, trois ans après être arrivée en [[Angleterre]], et se répandit en [[Allemagne]] grâce au botaniste [[Charles de L'Écluse|Clusius]]. Ce n'est qu'ensuite qu'elle parvient en [[Suisse]], avant de gagner l'actuelle [[Belgique]] vers 1620. Elle ne parvient dans les assiettes françaises (après avoir été introduite en Lorraine) que sous le règne de Louis XVI, par l'intermédiaire d'[[Antoine Parmentier]]<ref name=":1">{{Ouvrage|auteur1=Claude Augé|titre=Nouveau Larousse illustré|passage=997|lieu=Paris|éditeur=Larousse|date=1906}}</ref>.
Objet de curiosité des botanistes et des rois, remède à certaines maladies pour les ecclésiastiques, elle n'est pas tout de suite considérée comme pouvant servir à l'alimentation des humains. De fait elle est considérée avec beaucoup de méfiance. Il faut dire que la pomme de terre à cette époque est petite, amère et indigeste<ref name="pelt34">{{Harvsp|id=pelt|J.-M. Pelt|2009|p=34}}.</ref>.
Dans le Sud de l’Europe, elle circule de cours en couvents, d'Espagne en [[Italie]] (appelée ''{{lang|it|taratuffi}}'' - « truffe de terre<ref name="pelt44">{{Harvsp|id=pelt|J.-M. Pelt|2009|p=44}}.</ref> » - et ''{{lang|it|tartuffoli}}'' dans les alpes italiennes), en France et en [[Savoie]] (appelée cartoufle) puis vers l'[[Autriche]], d’Angleterre vers l'Irlande et les Flandres ; mais elle commence à être sporadiquement cultivée seulement au début du {{s|XVII}}.
Sa conquête du territoire européen s'accélère alors, poussée dans les campagnes par les famines et les guerres.
Sa [[Allèle|diversité allélique]] naturelle<ref name="allele">{{article |id=kloosterman2013 |langue= en |auteur1= B. Kloosterman |auteur2= J.A. Abelenda |auteur3= M. del M.C. Gomez |et al.= oui |titre= Naturally occurring allele diversity allows potato cultivation in northern latitudes |traduction titre= Diversité allélique naturelle permet la culture de la pomme de terre dans les latitudes nord |revue= Nature |date= mars 2013 |vol= 495 |doi= 10.1038/nature11912 |lire en ligne= |résumé= https://www.nature.com/articles/nature11912 |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref> facilite sa conquête en lui permettant de rapidement adapter son [[horloge circadienne]] aux saisons et aux climats des latitudes du ''vieux continent''<ref group="N">{{Harvsp|id=kloosterman2013|Kloosterman {{et al.}}|2013|p=}} : {{Citation étrangère|lang=en|Potato (''Solanum tuberosum'' L.) originates from the Andes and evolved short-day-dependent tuber formation as a vegetative propagation strategy. Here we describe the identification of a central regulator underlying a major-effect quantitative trait locus for plant maturity and initiation of tuber development. We show that this gene belongs to the family of DOF (DNA-binding with one finger) transcription factors and regulates tuberization and plant life cycle length, by acting as a mediator between the circadian clock and the StSP6A mobile tuberization signal. We also show that natural allelic variants evade post-translational light regulation, allowing cultivation outside the geographical centre of origin of potato. Potato is a member of the ''Solanaceae'' family and is one of the world's most important food crops. This annual plant originates from the Andean regions of South America. Potato develops tubers from underground stems called stolons(1). Its equatorial origin makes potato essentially short-day dependent for tuberization and potato will not make tubers in the long-day conditions of spring and summer in the northern latitudes. When introduced in temperate zones, wild material will form tubers in the course of the autumnal shortening of day-length. Thus, one of the first selected traits in potato leading to a European potato type is likely to have been long-day acclimation for tuberization. Potato breeders can exploit the naturally occurring variation in tuberization onset and life cycle length, allowing varietal breeding for different latitudes, harvest times and markets. ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23467094 Naturally occurring allele diversity allows potato cultivation in northern latitudes, Laboratory of Plant Breeding, Department of Plant Sciences, Wageningen-UR]).}}<br />
(1) [[Stolon (organe)|Stolon]] : tige aérienne. [[Rhizome]] : tige souterraine. Il s'agit donc ici de rhizome plutôt que de stolon.</ref>.
Dès la première édition en 1600 de son ''Théâtre d’agriculture et mesnage des champs'', [[Olivier de Serres]] évoque la pomme de terre sous le nom de « cartoufle », version francisée du mot allemand « {{lang|de|kartoffeln}} » lui-même dérivé de l'italien « {{lang|it|taratuffi}} »<ref name="pelt44" />. Vers 1620, la pomme de terre est effectivement introduite en France. Elle est alors surtout donnée comme nourriture aux animaux. Son acceptation s'avère difficile. En 1630 par exemple, le parlement de [[Dole (Jura)|Dole]] interdit sa culture au motif que cette « racine » serait un vecteur de la lèpre.
Le {{s-|XVIII}} voit dans tout le ''[[vieux continent]]'', jusqu'aux confins de la [[Russie]], naître un véritable engouement pour ce tubercule, facile à cultiver et à conserver, et qui permet à l’Europe d'espérer la fin des famines. La culture de la pomme de terre, en libérant le peuple des disettes, renforce les États, nourrit leurs soldats et accompagne leurs armées dans des conquêtes plus lointaines.
Cependant, la découverte d'un charnier de peste en 1722 à Marseille amène le gouvernement à penser que l'épidémie provient des pommes de terre. Suspectées depuis longtemps de transmettre la [[lèpre]]<ref name="Bezbakh2010">{{article |langue= fr |auteur= Pierre Bezbakh |titre= Parmentier et la promotion de la pomme de terre |journal= [[Le Monde]].fr |date= 16 mars 2010 |url= https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/03/16/parmentier-et-la-promotion-de-la-pomme-de-terre-par-pierre-bezbakh_1319907_3232.html |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>, leur culture est interdite dans le nord de la France<ref name="Bezbakh2010" /> par un arrêt du [[Parlement de Paris]]<ref name="UNOF2014">{{lien web |langue= fr |auteur= A. B. |titre = Parmentier, {{souverain-|Louis XVI}} et les patates |site= Union nationale des omnipraticiens français |date= {{date-|5 décembre 2014}} |url= http://www.unof.org/+HISTOIRE-Parmentier-Louis-XVI-et+.html |consulté le= 1 février 2016 }}.</ref> de {{date|1748|en France}}<ref name="Bezbakh2010" />{{,}}<ref name="UNOF2014" />. L'interdiction n'est levée qu'après que la [[Faculté de médecine de Paris]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= L'Histoire de la pomme de terre |site=La ratte du Touquet |url= http://www.larattedutouquet.com/lhistoire-pomme-terre/ |consulté le= 1 février 2016 }}.</ref> a admis en {{date|1772|en France}}<ref name="Bezbakh2010" />{{,}}<ref name="UNOF2014" /> qu'elles peuvent être consommées.
Au {{s|XIX}}, la force et la stabilité alimentaire acquises grâce à la pomme de terre fournissent aux [[Empire colonial|empires coloniaux]] la possibilité de s'étendre et de dominer une grande partie du monde. Cependant, en 1844 apparut une maladie, le [[Mildiou de la pomme de terre|phytophtora infestans]], qui ralentit la production jusqu'alors croissante. Cette maladie fut l'une des causes de la [[grande famine irlandaise]], qui frappa de 1845 à 1852. Des races résistantes furent heureusement créées, ce qui permit de relancer la production<ref name=":1" />.
La pomme de terre devient le principal soutien de la [[révolution industrielle]], offrant une nourriture économique aux ouvriers toujours plus nombreux à se presser dans les villes, au plus près des usines.
{{Citation bloc|Le fer était entré au service de l'homme, la dernière et la plus importante de toutes les matières premières qui jouèrent dans l'histoire un rôle révolutionnaire, la dernière … jusqu'à la pomme de terre.}} écrit [[Friedrich Engels]] en [[1884]] dans ''[[L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État]]''.
À la fin du {{s|XX}}, la pomme de terre a conquis la planète entière.
=== Terminologie ===
Le [[Nom (grammaire)|substantif]] [[Genre grammatical|féminin]]<ref name="Académie">{{Académie|pomme de terre|édition=9}} (consulté le 26 novembre 2016).</ref>{{,}}<ref name="TLFI">{{CNRTL|pomme de terre}} (consulté le 26 novembre 2016).</ref>{{,}}<ref name="Larousse">{{lien web |langue= fr |titre= Pomme de terre |url= http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/pomme_de_terre_pommes_de_terre/62479 |site= [[larousse.fr]] |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref> ''pomme de terre'' ([[Prononciation du français|prononcé]] {{API-fr|pɔmdətε:ʀ|}}<ref name="TLFI" />) est [[Mot composé|composé]] de ''pomme'', ''de'' et ''terre'' sur le modèle du [[latin]] ''{{langue|la|texte=malum terrae}}'', terme désignant le [[cyclamen]] chez [[Sextus Apuleius Barbarus|Pseudo-Apulée]] et [[Oribase]], l'[[aristoloche]] chez [[Pline l'Ancien]], la [[mandragore]] chez [[Isidore de Séville]] et [[Pseudo-Dioscoride]]<!-- {{lien|lang=es|trad=Pseudo Dioscórides}} ? -->, et un tubercule ou une sorte de courge<ref name="TLFI" />.
== Culture ==
[[
La culture de la pomme de terre a pour objectifs de fournir des tubercules pour la consommation humaine et animale, mais aussi pour
La pomme de terre est une [[
[[Image:PotatoYield-fr.png|vignette|centré|redresse=2|Répartition des zones de culture dans le monde et rendement moyen.]]
=== Techniques culturales ===
==== Type de sol ====
[[Fichier:The spuds are going in - geograph.org.uk - 1243109.jpg|vignette|Préparation avant plantation : passage de butteuse (à gauche) et épierreuse. Angleterre, 2009.]]
La pomme de terre est une plante qui réussit dans la plupart des sols, mais elle préfère les sols légers et légèrement acides. La plante est sujette aux maladies dans des sols calcaires ou manquant d’[[humus]]<ref name="pfaf">{{Lien web |langue= en |titre= ''Solanum tuberosum'' - Juz. & Bukasov |url= http://pfaf.org/user/Plant.aspx?LatinName=Solanum+tuberosum |site= {{lang|en|Plants for a Future}} |consulté le= 31 décembre 2018 }}.</ref>.
Pour se développer rapidement (la durée de végétation est en moyenne de 140 jours), la pomme de terre doit être plantée dans un sol se réchauffant bien, à [[pH]] proche de 6, donc sans excès d'argile ni de calcaire et drainant facilement. Il doit pouvoir être aisément ameubli en profondeur et posséder une bonne réserve en eau pour assurer le développement harmonieux des tubercules. Pour toutes ces raisons, on préfère planter dans des sols sains et épierrés, de [[Texture du sol|texture]] équilibrée, idéalement un sol sablo-argilo-limoneux avec au moins 18-20 % d'argile et bien pourvu en humus<ref name=":0">{{Lien web |titre=LA POMME DE TERRE |url=https://tice.agroparistech.fr/coursenligne/courses/PHYTOTECHNIE/document/phytotechnie/pdf/pomme_terre.pdf?cidReq=PHYTOTECHNIE |site=tice-agroparistech |consulté le=9 juin 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Pommes de terre – Culture |url=https://www.bioactualites.ch/fileadmin/documents/bafr/production-vegetale/grandes-cultures/4.4.11-73_Pommes_de_terre.pdf |site=Bio actualités agridea |date=février 2007 |consulté le=9 juin 2022}}.</ref>.
==== Travail du sol ====
La plupart du temps un [[labour]] est effectué, suivi de plusieurs [[désherbage]]s. La pomme de terre est généralement cultivée sous une [[Buttage|butte]] dans une terre finement ameublie. Pour tubériser, c’est-à-dire former des [[tubercule]]s, la pomme de terre a besoin d’obscurité. Le [[buttage]], en apportant de l’obscurité aux rameaux souterrains, favorise donc l’augmentation du nombre de tubercules. Il a aussi pour but de couvrir les tubercules pour éviter leur verdissement au soleil, ce qui les rend toxiques par production de [[solanine]].
==== Plantation ====
La plantation est effectuée en rangs espacés de {{unité|75|cm}} buttés ou pré-buttés avec environ {{unité|30|cm}} d'écartement entre les plantes avec une [[Planteuse de pommes de terre|planteuse]] automatisée ; la température du sol doit être d'au moins {{tmp|8|°C}}<ref name=":0" />.[[Image:Planting Potatos.jpg|vignette|Plantation mécanisée de pommes de terre.]]
==== Fertilisation ====
La pomme de terre est une plante exigeante en éléments minéraux, principalement en [[
La fertilisation fait appel à des [[engrais organique]]s ([[fumier]], [[Compostage (biologie)|compost]], [[engrais vert]]), utiles pour améliorer la structure du [[Sol (pédologie)|sol]]
==== Jardiniers amateurs ====
===
[[
Les pommes de terre sont reproduites de manière [[
Récemment, une nouvelle méthode de sélection a été développée. Il s’agit de créer des lignées parentales [[diploïde]]s, et ensuite, par autofécondation, d'augmenter le niveau [[Homozygotie|d'homozygotie]] ; des variétés [[Hybride F1|hybrides]] F1 de la pomme de terre sont ainsi obtenues<ref>{{Article |langue= en |prénom1= Pim |nom1= Lindhout |prénom2= Dennis |nom2= Meijer |prénom3= Theo |nom3= Schotte |prénom4= Ronald C. B. |nom4= Hutten |titre= Towards F1 Hybrid Seed Potato Breeding |périodique= {{lang|en|Potato Research}} |volume= 54 |date= 15 décembre 2011 |pages= 301-312 |issn= 0014-3065 |issn2= 1871-4528 |doi= 10.1007/s11540-011-9196-z |lire en ligne= https://link.springer.com/article/10.1007/s11540-011-9196-z |consulté le= 23 octobre 2015 }}.</ref>.
La densité de plantation peut varier de {{nombre|150000|à=300000|tiges}} par hectare, le nombre de tiges émises par un plant variant selon son calibre et son âge physiologique. Les densités plus faibles permettent d’obtenir une récolte de calibre moyen plus élevé<ref name="rousselle383">{{Harvsp|id=rousselle1996|Rousselle {{et al.}}|1996|p=383}}.</ref>.
=== Récolte ===
[[
[[
Les tubercules se récoltent à complète maturité, lorsque le feuillage commence à se faner, pour les pommes de terre « de conservation », mais avant maturité pour les pommes de terre de « [[
Après élimination des tubercules blessés, la récolte est conservée dans un local aéré, sec et à l’abri de la lumière.
La première opération est le [[défanage]], c’est-à-dire la destruction des feuilles et tiges, qui se fait lorsque les tubercules ont atteint la grosseur voulue, en principe deux à trois semaines avant la récolte. Il peut se faire par diverses méthodes, mécaniques ou chimiques. Cette opération, indispensable en vue de la récolte mécanisée, présente aussi l’intérêt de limiter la contamination des tubercules par le mildiou ou certaines maladies virales transmises par les pucerons<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Défanage |site= gnb.ca (Ministère de l’Agriculture et de l’Aquaculture - Nouveau-Brunswick) |url= http://www.gnb.ca/0029/00290007-f.asp |consulté le= 15 décembre 2009 }}.</ref>.
Dans les pays développés, en culture de plein champ, l’arrachage des pommes de terre est le plus souvent [[Machinisme agricole|mécanisé]]. On utilise à cet effet soit des [[Arracheuse de pommes de terre|arracheuses]] simples qui laissent les tubercules sur le champ sous forme d’andains, soit des machines combinées qui procèdent au ramassage et au triage des tubercules en une seule opération. Ces machines sont généralement tractées et attelées à l’[[attelage trois-points]] du tracteur, mais il existe aussi des récolteuses automotrices.
===
==== Maladies ====
[[
{{
[[Image:Necrotic ringspot.JPG|vignette|gauche|redresse=0.7|Tubercule montrant des anneaux nécrotiques dus au virus Y.]]
La pomme de terre peut être la cible de nombreuses maladies (plus de 200 en France<ref>[http://www.plantdepommedeterre.org/pages/certif/chap2.htm Pommes de terre sous haute surveillance sanitaire].</ref>), causées par différents [[Agent infectieux|agents pathogènes]] : [[Fungi|champignons]], [[bactérie]]s, [[virus]], [[mycoplasme]]s ou [[nématode]]s et qui peuvent toucher tant les cultures que les tubercules en conservation<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=W. J. Hooker |titre=Compendium of potato diseases |éditeur=Centre international de la pomme de terre |année=1981 |pages totales=125 |passage=1 |isbn=0-89054-027-6 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=h6HmE1MtcpoC&printsec=frontcover}}.</ref>.
La maladie la plus importante dans le monde est sans conteste le [[Mildiou de la pomme de terre|mildiou]], dû à ''[[Phytophthora infestans]]<ref name="Salazar6">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Luis F. Salazar|titre=Potato viruses and their control|éditeur=Centre international de la pomme de terre|année=1996|pages totales=214|passage=6|isbn=92-9060-184-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=1Njq4leyfu8C&printsec=frontcover}}.</ref>'', un ''[[Oomycètes|oomycète]]'', une classe de microorganismes considérée autrefois comme appartenant à la classe des champignons. Cette maladie continue de causer des dégâts dans toutes les régions où les conditions d’environnement lui sont favorables, c’est-à-dire une humidité relative supérieure à 90 % et des températures comprises entre {{unité|10|et=25|°C}}<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Mildiou de la pomme de terre |site= [[inra.fr]] |url= http://www.inra.fr/hyp3/pathogene/3phyinf.htm |consulté le= 17 décembre 2009 }}.</ref>. Lorsque les conditions favorables à la maladie sont réunies, elle peut détruire toutes les parties aériennes des plantes en moins d’une semaine. La lutte reposait traditionnellement sur l’emploi massif de fongicides peu efficace du fait de l'appartenance de Phytophtora à la classe des oomycètes. On estime à quatre milliards d’euros le coût annuel induit par le mildiou de la pomme de terre au niveau mondial<ref>{{lien web |langue= en |auteur= Anna-Karin Widmark |titre= The Late Blight Pathogen, Phytophthora infestans - Interaction with the Potato Plant and Inoculum Sources |année= 2010 |site= diss-epsilon.slu.se (Université suédoise des sciences agronomiques) |lieu= Uppsala |url= http://diss-epsilon.slu.se:8080/archive/00002210/01/widmark_ak_100111.pdf |format=pdf |consulté le= 31 juillet 2010 }}.</ref>. Une autre maladie importante, en particulier dans les plaines tropicales, est la [[Pourriture brune de la pomme de terre|pourriture brune]] due à une bactérie [[Gram-négative]], ''[[Ralstonia solanacearum]]''<ref name="Salazar6" />.
Parmi les autres maladies cryptogamiques et bactériennes ayant une importance économique variable, on peut citer le [[rhizoctone brun]] (''Rhizoctonia solani''), la [[dartrose]] (''Colletotrichum coccodes''), la [[gangrène de la pomme de terre]] (''Phoma exigua''), la [[fusariose]] (''Fusarium roseum, Fusarium solani''), la [[gale argentée]] (''Helminthosporium solani''), la [[gale poudreuse]] (''Spongospora subterranea''), la [[Galle verruqueuse de la pomme de terre|galle verruqueuse]] (''Synchytrium endobioticum'') et la [[gale commune]] (''Streptomyces scabies'').
La maladie virale la plus importante est la « maladie des taches annulaires nécrotiques » causée par le [[virus Y de la pomme de terre]].
Les tubercules peuvent également être sujets à des [[Pathologie végétale#Problèmes physiologiques pouvant faire penser à des maladies|maladies physiologiques]], dont le [[cœur noir]] et le [[cœur creux]], qui les rendent impropres à la commercialisation. Ces maladies sont induites par des troubles de croissance, liés notamment aux variations climatiques, ou à des conditions de stockage inadaptées.
Cette situation contraint les agriculteurs à recourir à des stratégies de lutte complexes, qui comprennent notamment
{{clr}}
==== Ravageurs ====
[[Image:Doryphore.jpg|vignette|[[Doryphore]] adulte.]]
[[Image:Myzus persicae (PLoS).jpg|vignette|[[Puceron vert du pêcher]], forme ailée d’été.]]
{{Article détaillé|Ravageurs de la pomme de terre|Doryphore}}
De nombreuses espèces animales attaquent soit les plants de pomme de terre soit les tubercules en conservation, les plus nuisibles appartenant à la [[Classe (biologie)|classe]] des [[insecte]]s et à l’[[Embranchement (biologie)|embranchement]] des [[nématode]]s (vers non segmentés). Parmi les autres groupes de ravageurs de la pomme de terre, on peut citer les mollusques, par exemple la [[Deroceras reticulatum|petite limace grise]] (''Deroceras reticulatum''), les myriapodes, les [[acarien]]s, dont le [[tétranyque tisserand]] (''Tetranychus urticae'') et l’[[acarien des racines]] (''Rhizoglyphus echinopus'') et certains mammifères ([[rongeur]]s), comme les [[Microtus|mulots]], par exemple ''[[Microtus californicus]]''<ref>{{lien web |langue= en |titre= Potato - Voles (Meadow Mice) |site= ipm.ucdavis.edu |url= http://www.ipm.ucdavis.edu/PMG/r607600111.html |consulté le= 8 décembre 2010 }}.</ref>. Ces espèces sont plus ou moins spécialisées, certaines ayant une prédilection pour les parties aériennes (tiges et feuillages), d’autres pour les parties souterraines et leurs aires de répartition respectives sont variables, parfois très étendues comme celle du [[doryphore]] qui s’étend à presque tout l’hémisphère nord.
Le [[doryphore]] (''Leptinotarsa decemlineata''), insecte très prolifique de l’ordre des [[Coleoptera|Coléoptères]], est le principal ravageur de la pomme de terre dans l’hémisphère nord. Ses larves, qui vivent trois semaines, peuvent anéantir le feuillage des plantes. Les adultes (imago) dévorent aussi les feuilles.
La [[teigne de la pomme de terre]] (''Phthorimaea operculella'') est un petit papillon ([[Lepidoptera|lépidoptères]]), de {{unité|10|à=15|millimètres}} d’envergure, présent dans toutes les régions tropicales et subtropicales. Ses chenilles mineuses creusent leurs galeries dans les tiges ou le limbe des feuilles et surtout dans les tubercules, qu’elles rendent impropres à la vente et qu’elles attaquent aussi en période de stockage.
Parmi les autres insectes déprédateurs de la pomme de terre<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Wolfgang Radtke |auteur2=Walter Rieckmann |titre=Maladies et ravageurs de la pomme de terre |éditeur=éd. Th. Mann-Gelsenkircher-Buer |année=1991 |pages totales=168 |passage=84-140 |isbn=3-7862-0090-4}}.</ref> figurent l’[[Psylliodes affinis|altise de la pomme de terre]] (''Psylliodes affinis''), la [[cicadelle des grillures de la vigne]] (''Empoasca vitis''), le hanneton commun (''[[Melolontha melolontha]]''), la [[noctuelle des moissons]] (''Agrotis segetum''), la [[punaise verte des pousses]] (''Lygus pabulinus''), les [[Taupin (insecte)|taupins]] (''[[Taupin des moissons|Agriotes lineatus]]'' et ''{{Lien|langue=en|trad=Agriotes obscurus|fr=Agriotes obscurus}}'') et divers pucerons : le [[puceron vert du pêcher]] (''Myzus persicae''), espèce très [[ubiquiste]], le [[puceron vert et rose de la pomme de terre]] (''Macrosiphum euphorbiae''), le [[puceron noir de la fève]] (''Aphis fabae''), le [[puceron de la digitale]] (''Aulacorthum solani''). Les pucerons sont plus redoutables comme vecteurs de diverses [[virose]]s que pour les dégâts directs aux cultures.
Parmi les [[nématode]]s, on peut citer le [[nématode doré de la pomme de terre]] (''Globodera rostochiensis''), le [[nématode à kyste blanc de la pomme de terre]] (''Globodera pallida''), le [[Meloidogyne hapla|nématode cécydogène du Nord]] (''Meloidogyne hapla'') et celui responsable de la [[maladie vermiculaire de la pomme de terre]] (''[[Ditylenchus destructor]]''). Les nématodes étant presque invisibles à l’œil nu, les dégâts sont parfois assimilés à des maladies.
==== Méthodes de lutte ====
Insertion
Association avec d'autres plantes (exemple : le lin repousse les doryphores).
Rotation de culture : Ne pas cultiver le même légume sur la même parcelle plusieurs années de suite.
=== Conservation ===
{{
[[
Les pommes de terre récoltées à pleine maturation peuvent se conserver de dix à douze mois. La question du stockage se pose pour les pommes de terre dites « de conservation » ainsi que pour celles
Les conditions de stockage à respecter sont les suivantes
Le consommateur peut garder des pommes de terre pendant plusieurs semaines, plus ou moins selon les variétés, dans un local frais abrité de la lumière. Les pommes de terre « primeurs », récoltées avant complète maturité, ne se conservent que quelques jours.
=== Principales variétés cultivées ===
[[Image:PurplePeruvianPotatoes.jpg|vignette|''[[Vitelotte]]'', variété péruvienne à chair violette.]]
[[Image:Russet potato.jpg|vignette|''[[Russet Burbank]]'', variété américaine utilisée en restauration rapide.]]
{{Article détaillé|Variété de pomme de terre}}
Les variétés cultivées de pommes de terre sont très nombreuses, de l’ordre de plusieurs milliers et adaptées à divers types d’utilisation, [[Alimentation|alimentation humaine]] ou transformation industrielle. La reproduction se faisant par voie végétative, par plantation de tubercules, ces variétés constituent des {{page h'|clone|clones}}, qui peuvent se reproduire indéfiniment à l’identique. Toutefois, ce type de reproduction ne permet pas d’éliminer les virus.
Dans
On compte plus de {{nobr|220 variétés}} de pommes de terre dans le catalogue officiel français, qui suit les mêmes règles<ref>{{Lien web|titre=Catalogue officiel français des espèces et variétés de plantes |url=https://www.geves.fr/catalogue/ }}.</ref>.
La [[base de données européenne des pommes de terre cultivées]] (''{{lang|en|European Cultivated Potato Database}}'') recense (fin 2009) {{nombre|4136|variétés}} cultivées. Cette base de données collaborative en ligne est gérée par la ''{{lang|en|Scottish Agricultural Science Agency}}'' dans le cadre de l’ECP/GR (''{{lang|en|European Cooperative Programme for Crop Genetic Resources Networks}}'') coordonné par un organisme international, ''[[Bioversity International]]''<ref>{{lien web |langue= en |titre= The European Cultivated Potato Database |site= europotato.org |url= http://www.europotato.org/menu.php? |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
Le [[Centre international de la pomme de terre]], qui maintient la plus importante banque de gènes relative aux pommes de terre sauvages et cultivées, publie chaque année un « catalogue mondial des variétés de pommes de terre », dont la dernière édition (2009/2010) compte plus de {{nombre|4500|variétés}} cultivées dans une centaine de pays<ref>{{lien web |langue= en |titre= 2009/10 World Catalogue of Potato Varieties |site= potatonews.com |url= http://www.potatonews.com/knowledgecenter/books/wkk.asp |brisé le= {{date-|1 décembre 2018}}}}.</ref>.
==== Critères de sélection ====
La sélection de nouvelles variétés est réalisée par des [[obtenteur]]s privés ou publics. Les critères de sélection peuvent être
==== Principales catégories de pommes de terre de consommation ====
On distingue selon le mode de culture et le type
* Les [[Pomme de terre de primeur|pommes de terre de primeur]], qui sont récoltées avant maturité correspondent à des variétés précoces ou demi-précoces, telles que [[Bonnotte de Noirmoutier]], [[Ratte (pomme de terre)|Ratte]]. En France, elles sont cultivées dans les régions à [[hiver]] doux, notamment les côtes de [[Bretagne]], d’[[Aquitaine (ancienne région)|Aquitaine]] et des Pays de la Loire (par exemple Noirmoutier, Vendée), ou le littoral [[méditerranée]]n. Plantées en hiver, elles sont récoltées trois mois plus tard, avant d’avoir atteint leur maturité, leur commercialisation doit intervenir avant le 15 août. Les appellations d’origine, telles que « [[pomme de terre de l'île de Ré]] » ou « [[pomme de terre primeur du Roussillon]] », répondent à un cahier des charges et ne correspondent pas nécessairement à une seule variété. Ainsi la première admet une dizaine de variétés et la seconde une seule, Bea.
* Les pommes de terre de conservation, récoltées à maturité et souvent tardives. En France, elles sont plantées en avril-mai, récoltées quatre ou cinq mois plus tard, produites un peu partout, notamment dans le Nord et en Bretagne. Pour éviter leur germination, elles peuvent être traitées au [[chlorprophame]]. Les limites de résidus présents sont alors fixées en France à {{unité|0.5|mg/kg}}<ref>{{lien web |titre= Arrêté du 1er septembre 1998 modifiant l'arrêté du 5 août 1992 relatif aux teneurs maximales en résidus de pesticides admissibles sur ou dans certains produits d'origine végétale|site= sante.gouv.fr |url= http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/1998/98-40/a0402580.htm |brisé le= 01 décembre 2018 |archive-url=https://web.archive.org/web/20081227201936/http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/1998/98-40/a0402580.htm |archive-date=27 décembre 2008}}.</ref> pour la chair et {{unité|5|mg/kg}}<ref>{{lien web |langue= fr |auteur institutionnel= Commission d’étude de la toxicité des produits antiparasitaires à usage(s) agricole(s) et des produits assimilés |titre= séance du 13 avril 2005 |page= 19 |url= http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/avis_ct_200504.pdf |format=pdf |brisé le= 0 décembre 2018 |archive-url=https://web.archive.org/web/20131203020608/http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/avis_ct_200504.pdf |archive-date=3 décembre 2013}}.</ref> pour les pommes de terre non épluchées (d’où l’intérêt de ne pas consommer la peau des produits traités malgré sa teneur élevée en nutriments).
Une autre distinction peut se faire en fonction de la consistance de la chair :
* pommes de terre à grain fin, à chair ferme, de forme généralement oblongue, qui tiennent bien à la cuisson et sont appréciées pour leurs qualités gustatives (exemple : [[Charlotte (pomme de terre)|Charlotte]], [[Ratte (pomme de terre)|Ratte]], [[Amandine (pomme de terre)|Amandine]]…) ;
* pommes de terre à grain moins fin, plus riches en [[fécule]], dont la variété la plus connue est la ''[[bintje]]''. Ces pommes de terre sont utilisées pour la confection de [[Purée de pommes de terre|purées]] ou de [[frite]]s et pour la fabrication des produits transformés (chips, croquettes, frites surgelées{{etc.}}).
Une autre distinction est plutôt orientée [[marketing]], on y trouve : les colorées ([[Roseval]], [[Vitelotte]], [[Bleue d'Auvergne]], [[Bleue d'Artois]]), les anciennes ([[Bintje]], [[Belle de Fontenay]], [[Corne de gatte]]) et les plus récentes ([[Chérie (pomme de terre)|Chérie]], [[Pompadour (pomme de terre)|Pompadour]], [[Charlotte (pomme de terre)|Charlotte]], [[Juliette (pomme de terre)|Juliette]]).
La pomme de terre Juliette est le produit d'un croisement entre les espèces Nicola et Hansa. Elle a une forme allongée. La meilleure dégustation se fait par la vapeur d'eau. Elle a la peau assez sensible mais sa chair est ferme.
=== Productions bénéficiant d’un label de qualité en Europe ===
{{Article détaillé|Liste des appellations protégées de pomme de terre}}
[[Image:Jersey Royal potatoes.jpg|vignette|Royales de Jersey (AOP).]]
En [[Europe]], plusieurs productions traditionnelles de pommes de terre, souvent de primeur mais qui ne s’identifient pas nécessairement à une variété unique, cultivées en respectant un cahier des charges précis, sont protégées par des labels de qualité. Ceux-ci, [[appellation d'origine protégée]] (AOP) ou [[indication géographique protégée]] (IGP), sont définis par la législation de l’Union européenne.
Il s’agit :
* pour les {{abréviation discrète|AOP|appellation d'origine protégée}}, des pommes de terre de Laponie, ''[[Lapin Puikula]]''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Lapin Puikula |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=386 |consulté le= 10 janvier 2010 }}.</ref> en [[Finlande]], des [[Pomme de terre de l'île de Ré|pommes de terre de l’île de Ré]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Pomme de Terre de l’Île de Ré |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10257 |consulté le= 14 décembre 2009 }}.</ref> et du [[Pomme de terre primeur du Roussillon|Roussillon]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Béa du Roussillon |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10258 |consulté le= 14 décembre 2009 }}.</ref> en [[France]], de la [[pomme de terre royale de Jersey]]<ref>{{lien web |langue= en |titre= Jersey Royal potatoes |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=364 |consulté le= 14 décembre 2009 }}.</ref> ([[Royaume-Uni]]), des ''{{lang|de|[[Lüneburger Heidekartoffeln]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|de|Lüneburger Heidekartoffeln}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10169 |consulté le= 14 décembre 2009 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref> en [[Allemagne]] et de la ''{{lang|it|[[patata di Bologna]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|it|Patata di Bologna}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/publishedName.html?denominationId=1804 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> en [[Italie]],
* pour les {{abréviation discrète|IGP|indication géographique protégée}}, de la [[pomme de terre de Merville]] (France), de la ''{{lang|it|[[patata della Sila]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|it|Patata della Sila}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/appliedName.html?denominationId=10226 |consulté le= 14 décembre 2009 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref> ([[Italie]]), des ''{{lang|es|[[patates de Prades]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|es|Patates de Prades}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=520 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> et de la ''{{lang|es|[[patata de Galicia]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|es|Patata de Galicia}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=519 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> ([[Espagne]]) et de la ''{{lang|el-Latn|[[Patata Kato Nevrokopiou]]}}''<ref>{{lien web |langue= fr |titre= {{lang|el-Latn|Patata Kato Nevrokopiou}} |site= [[ec.europa.eu]] (base de données DOOR) |url= http://ec.europa.eu/agriculture/quality/door/registeredName.html?denominationId=855 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> ([[Grèce]]).
== Utilisation ==
La pomme de terre a quatre grands types
=== Alimentation humaine ===
==== Valeur nutritionnelle ====
{{Infobox Valeur nutritionnelle|titre=Pomme de terre <br/><small>cuite à l’eau<ref name="Arvy" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue= fr |auteur= Céline Richonnet |url= http://www.cnipt.com/datas/files/cnipt_lettre_n01.pdf |format=pdf |titre= Les pommes de terre, quelle santé ! |site= cnipt.com |année= 2004 |consulté le= 19 août 2009 }}.</ref></small>
<!--Énergie-->|calorie=85 |joule=355
<!--Principaux composants-->|eau=78 |protide=2 |glucide=19 |amidon=14,1 |sucre=0,71 |lipide=0,1 |fibre=1
<!--Vitamines-->|B1=0,08 |B2=0,03 |B3=1,2 |B5=0,2 |B6=0,18 |B9=0,01 |C=13 |E=0,1
<!--Minéraux-->|fer=0,4 |manganèse=0,14 |cuivre=0,09 |potassium=376 |magnésium=18,6 |chrome=0 |sodium= |soufre= |zinc=0,28}}
La valeur nutritionnelle de la pomme de terre est liée à sa composition, principalement à sa teneur en [[matière sèche]], qui se compose essentiellement de [[glucide]]s, mais qui apporte aussi des [[Nutrition|protides]], des [[vitamine]]s, de [[Sel minéral|sels minéraux]], des [[Fibre alimentaire|fibres alimentaires]] et seulement des traces de [[lipide]]s. La valeur nutritionnelle peut cependant être affectée par les modes de préparation [[Cuisine|culinaires]] dans la mesure où ils modifient cette composition, par exemple par la concentration de matière sèche, l’apport de matières grasses et la dégradation des vitamines.
Proche en moyenne de 23 %, la teneur en matière sèche peut varier de 13 à 37 %, notamment en fonction des [[Variété de pomme de terre|variétés]] et de la durée du [[Stockage des pommes de terre|stockage]]<ref name="OCDE">{{lien web |langue= en |titre= Consensus Document on Compositional Considerations for New Varieties of Potatoes: Key Food and Feed Nutrients, Anti-nutrients and Toxicants |date= 9 janvier 2002 |éditeur= OCDE |url= http://www.oecd.org/officialdocuments/displaydocumentpdf/?cote=env/jm/mono%282002%295&doclanguage=en |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
La pomme de terre est un aliment relativement riche en [[amidon]] (75 à 80 % de la matière sèche)<ref name="OCDE" /> et parfois considéré comme un [[féculent]], mais qui se rapproche des légumes par sa teneur élevée en eau (environ 80 %, contre seulement 12 % pour les céréales et légumes secs). Sa forte teneur en eau et la quasi absence de lipides en font un aliment modérément énergétique, environ {{unité|80|à=85|kcal/{{unité|100|g}}}}, du moins lorsqu’elle est cuisinée sans apport de matières grasses. À titre de comparaison, {{unité|100|g}} de pommes de terre [[chips]] apportent environ {{unité|550|kcal}}.
L’amidon est constitué de 75 % d’[[amylopectine]] et de 25 % d’[[amylose]]<ref name="Arvy" />. Une partie de cet amidon, environ 7 %, est constituée d’[[amidon résistant]] qui n’est pas assimilé au niveau de l’intestin grêle. Cette proportion peut augmenter (jusqu’à 13 %) si les pommes de terre sont refroidies après cuisson (par exemple pomme de terre en salade). L’amidon résistant est assimilé par les nutritionnistes aux fibres alimentaires, avec les mêmes effets bénéfiques, notamment parce qu’il augmente le lest intestinal et la sensation de satiété<ref name="Bradshaw" />.
Outre l’amidon, les pommes de terre contiennent une faible quantité de sucres, dont la teneur varie selon les variétés, l’état de maturité des tubercules et leurs conditions de stockage. Il s’agit principalement de [[saccharose]] et de [[Glucide#Les diholosides|sucres réducteurs]] ([[glucose]] et [[fructose]]). La présence de ces derniers est indésirable pour la production de frites et chips car elle entraîne pendant la friture le noircissement des produits finis ([[réaction de Maillard]])<ref name="rousselle458">{{Harvsp|id=rousselle1996|Rousselle {{et al.}}|1996|p=458}}.</ref>.
La teneur en protides, d’environ 2 % du poids frais, représente {{nombre|8|à=10|%}} de la matière sèche, taux comparable à celui des céréales<ref name="Bradshaw">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=John E. |nom1=Bradshaw |prénom2=Merideth |nom2=Bonierdale |titre=Root and Tuber Crops |volume=7 |éditeur=Springer |année=2010 |pages totales=298 |passage=2 |isbn=978-0-387-92764-0 |isbn2=0-387-92764-6 |collection={{lang|en|Handbook of Plant Breeding}}}}.</ref>.
Il s’agit pour une part de protéines hydrosolubles et pour une part d’acides aminés libres. Les protides de la pomme de terre ont une bonne [[valeur biologique]], comparable à celle du lait de vache. Ils contiennent plusieurs acides aminés essentiels, en particulier la [[lysine]] dont l’abondance les rend complémentaires des protéines de céréales, mais avec une légère déficience en acides aminés soufrés ([[méthionine]], [[cystine]])<ref name="Horton">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Douglas E. |nom1=Horton |titre=Potatoes : production, marketing, and programs for developing countries |éditeur=[[Centre international de la pomme de terre]] / {{lang|en|Westview Press}} |série={{lang|en|Winrock development-oriented literature series}} |année=1987 |pages totales=243 |passage=95-96 |isbn=0-8133-7197-X |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=lKgTexVmGxMC&printsec=frontcover}}.</ref>.
Les principales protéines sont l’[[albumine]], la [[globuline]], la [[prolamine]] et la [[gluténine]].
Les tubercules contiennent également des [[glycoprotéine]]s ([[patatine]] et [[lectine]])<ref name="OCDE" />.
La pomme de terre est une bonne source de [[vitamine]]s hydrosolubles, en particulier de {{nobr|[[vitamine C]]}} (acide ascorbique). Une portion de {{unité|300|g}} de pommes de terre bouillies fournit environ 50 % de l’[[Apports nutritionnels conseillés|apport journalier recommandé]]<ref name="Rousselle50" />. De fait, dans de nombreux pays où elle est le premier légume consommé, la pomme de terre est la principale source de [[vitamine C]] dans la ration alimentaire moyenne des habitants. Par exemple aux [[États-Unis]], cet apport était (en 1975) estimé à 20 % (contre 18 % pour les agrumes)<ref name="Woolfe46">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Jennifer A. |nom1=Woolfe |titre=The potato in the human diet |éditeur=[[Cambridge University Press]] |année=1987 |passage=46 |isbn=0-521-32669-9 |id=woolfe1987}}.</ref>. La teneur en {{nobr|vitamine C}} est la plus élevée dans les pommes de terre primeur ({{unité|40|mg}}/{{unité|100|g}}) contre seulement {{unité|15|mg}} chez la pomme de terre de conservation. Cette teneur diminue pendant le stockage et après cuisson car c’est une substance sensible à la chaleur (thermolabile) et à la dissolution dans l’eau<ref name="rousselle464">{{Harvsp|id=rousselle1996|Rousselle {{et al.}}|1996|p=464-465}}.</ref>.
La pomme de terre est aussi une source intéressante de vitamines B1 (thiamine), B2 (riboflavine), B3 (niacine), B5 (acide pantothénique), B6 (pyridoxine) et B9 (acide folique)<ref name="Woolfe46" />.
Les sels minéraux représentent environ 1 % du poids des tubercules frais. Ils comptent plusieurs minéraux et oligo-éléments importants pour l’alimentation humaine, dont [[potassium]] (50 % du total), [[fer]] et [[magnésium]], ainsi que [[calcium]] et [[phosphore]]. Le calcium, bien que sa teneur soit faible comparée à celle d’autres aliments comme les céréales, est mieux assimilé du fait du très faible niveau de l’[[acide phytique]]. Leur teneur élevée en potassium font des pommes de terre un aliment contre-indiqué en cas de défaillance rénale ([[hyperkaliémie]]). Inversement la faible teneur en [[sodium]] et la valeur élevée du ratio potassium/sodium les rend bénéfiques en cas d’[[Hypertension artérielle|hypertension]]<ref name="Woolfe49">{{Harvsp|id=woolfe1987|Woolfe|1987|p=49-50}}.</ref>.
==== Toxicité ====
===== Glycoalcaloïdes =====
La pomme de terre, comme toutes les plantes du genre ''[[Solanum]]'', contient des [[glycoalcaloïde]]s [[
Ces molécules, aux propriétés très voisines et généralement regroupées sous le terme de « solanine », sont deux [[trisaccharide]]s d’un [[aglycone]] commun, la [[solanidine]]<ref name="Singh1" />. On trouve des glycoalcaloïdes dans toutes les parties vertes de la plante, particulièrement dans les feuilles et les bourgeons, ainsi que dans les fruits et les fleurs ; dans ces dernières leur concentration peut atteindre {{unité|500|mg}}/{{unité|100|g}}.
Dans les tubercules, la teneur moyenne ne dépasse généralement pas {{unité|10|mg}}/{{unité|100|g}}, avec une distribution très inégale : la peau et les [[Tissu végétal|tissus]] immédiatement sous-jacents, ainsi que les yeux ont des teneurs en GAT comprises entre 30 et {{unité|60|mg}}/{{unité|100|g}}, tandis que la chair n’en contient que de 1,2 à 5<ref name="Woolfe164">{{Harvsp|id=woolfe1987|Woolfe|1987|loc= ch. « {{lang|en|Glycoalkaloids, proteinase inhibitors and lectins}} » |p=164-165}}.</ref>. Il existe de fortes variations selon les variétés. Du fait de cette distribution inégale de la solanine dans le tubercule, la teneur moyenne est, pour une même variété, inversement proportionnelle à la taille du tubercule. D’autres facteurs peuvent aussi influencer le taux de GAT, comme le degré de maturité, certaines pratiques culturales, les conditions de conservation, les dommages physiques subis par les tubercules. Le plus important est le verdissement consécutif à l’exposition à la lumière<ref name="Rousselle1">{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Patrick |nom1=Rousselle |prénom2=Yvon |nom2=Robert |prénom3=Jean-Claude |nom3=Crosnier |titre=La pomme de terre : production, amélioration, ennemis et maladies, utilisations |lieu=Paris |éditeur=éd. Quae |année=1996 |pages totales=640 |passage=471 |isbn=2-7380-0676-0 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=PxoHapWTrx0C&printsec=frontcover |numéro chapitre=10 |titre chapitre=Utilisation pour l’alimentation humaine}}.</ref>. Le verdissement est dû à la formation de [[chlorophylle]] dans les couches externes du tubercule, qui s’accompagne d’accumulation de solanine. Les deux processus sont cependant indépendants<ref name="woolfe171">{{Harvsp|id=woolfe1987|Woolfe|1987|loc= {{ch.}} {{Citation étrangère|langue=en|Glycoalkaloids, proteinase inhibitors and lectins}} » |p=171-172}}.</ref>.
La teneur-limite généralement admise est de {{unité|20|mg}}/{{unité|100|g}}<ref name="OCDE" />, cependant pour certains auteurs elle serait inférieure<ref name="Woolfe164" />.
[[Image:Solanine.svg|vignette|gauche|Structure chimique de la solanine.]]
Au-dessus d’un seuil évalué à {{unité|10|mg}}/{{unité|100|g}}, les glycoalcaloïdes donnent à la pomme de terre un goût [[Amertume|amer]], qui se transforme au-delà de {{unité|20|mg}}/{{unité|100|g}} en sensation de brûlure, analogue à celle induite par les piments<ref name="Woolfe49" />.
La solanine n’est pas éliminée par la [[Cuisson des aliments|cuisson]], ni par la friture, car elle n’est détruite par la chaleur qu’au-delà de {{unité|200|°C}} (selon certains auteurs, la solanine commence à se décomposer à {{unité|243|°C}} et son point de fusion se situe à {{unité|285|°C}}<ref name="Woolfe164" /> ; pour d’autres, le point de fusion est à {{unité|228|°C}})<ref>{{article |langue= en |auteur= William L. Porter |titre= A note on the melting point of α-solanine |journal= {{lang|en|American Potato Journal}} |vol= |année= 1972 |résumé= https://link.springer.com/article/10.1007/BF02864839 |consulté le= 01 décembre 2018 }}. Voir aussi :<br />
{{article |langue= en |auteur1= V. Grassert |auteur2= V. Vill |titre= A note on the melting point of α-solanine: the solution to a riddle |journal= {{lang|en|Liquid Crystals Today}} |année= 2008 |lire en ligne= https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/13583149408628633 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
L’ingestion de solanine provoque rarement la mort mais peut provoquer divers symptômes, des troubles gastro-intestinaux, des [[hémorragie]]s, notamment à la [[rétine]]<ref>{{article |langue= en |auteur1= R. Ahmed |titre= Survey of glycoalkaloid content in potato tuber growing in Pakistan and environmental factors causing their synthesis and physiological investigations on feeding high glycoalkaloids to experimental animals |journal= {{lang|en|{{6th}} Ann. Res. Rep. Botany Dept.}} |lieu= Univ. de Karachi, Pakistan |date= 1982 }} ; {{article |langue= en |auteur1= S.J. Jadhav |auteur2= D.K. Salunkhe |titre= Formation and control of chlorophyll and glycoalkaloids in tubers of Solanum taberosum L. and evaluation of glycoalkaloid toxicity |journal={{lang|en|Advances in Food Research}} |année= 1975 |vol= 21 |pages= 307-354 |lire en ligne= |résumé= https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0065262808600932 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> et aller jusqu’à une paralysie partielle ou des convulsions. La sensibilité des personnes varie selon les individus, mais des doses de glycoalcaloïdes totaux allant de {{unité|3|à=6|mg/kg}} de masse corporelle peuvent être létales<ref name="OCDE" />.
===== Inhibiteurs de protéinase et lectines =====
La pomme de terre contient aussi des [[
===== Acrylamide =====
Elle résulte de la dégradation de l’[[asparagine]] en présence de [[Glucide#Propriétés chimiques|sucres réducteurs]] dans les tubercules<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Une « boîte à outils » pour réduire la teneur en acrylamide des produits à base de pommes de terre frites : les chips |site= fooddrinkeurope.eu |url= https://www.fooddrinkeurope.eu/uploads/publications_documents/frenchfries-FR-final.pdf |format=pdf |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue= en |auteur1= Varoujan A. Yaylayan |auteur2= Andrzej Wnorowski |auteur3= Carolina Perez Locas |titre= Why Asparagine Needs Carbohydrates To Generate Acrylamide |éditeur= {{lang|en|Department of Food Science and Agricultural Chemistry, McGill University}}, Québec |journal= {{lang|en|J. Agric. Food Chem.}} |année= 2003 |vol= 51 |numéro= 6 |pages= 1753–1757 |lire en ligne= |résumé= http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf0261506 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. Pour limiter la formation d’acrylamide, on peut contrôler la cuisson en évitant les températures trop élevées (au-dessus de {{unité|175|°C}}) et les temps de cuisson trop longs et minimiser la teneur des pommes de terre en sucres réducteurs (au-dessous d’un seuil estimé à {{unité|1|g/kg}})<ref>{{lien web |langue= fr |auteur= Éric Somerhausen |titre= Acrylamide : Pomme de terre en danger ? |année= 2007 |url= http://pro.ovh.net/~fiwap/uploads/File/Bibliotheques/Technique/Autres/0502acrylamide.pdf |format=pdf |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
{{Référence nécessaire|Une température de stockage trop basse favorise le développement de l’acrylamide sur le tubercule|date = 21 février 2016}}.
===== Traitement anti germinatif (chlorprophame ou CIPC) =====
La molécule principale utilisée comme anti germinatif ([[chlorprophame]]) se trouve principalement concentré dans la pelure et l’épiderme sous-jacent et décroît fortement vers l’intérieur du tubercule (Morel d’Arleux 2001)<ref>{{article |langue= fr |auteur1= V. Decreyeneare |auteur2= E. Froidmont |auteur3= D. Stilmant |auteur4= P. Saive |auteur5= P. Rondia |auteur6= N. Bartiaux-Thill |titre= Valorisation des co-produits de la pomme de terre en production animale |journal= Journée d’étude Pomme de terre |date= 23 novembre 2005 |lire en ligne= http://www.cra.wallonie.be/img/page/pubtech/pdt2005/CRA-W_pdt2005_decreyeneare.pdf <!--|site= cra.wallonie.be--> |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
Les produits à base de CIPC sont classés Xn (nocifs) sur le plan toxicologique et la phrase de {{nobr|risque R40}} (effet cancérogène suspecté, preuves insuffisantes) a amené certains cahiers des charges de production de pomme de terre à l'exclure<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Pomme de terre - les anti germinatifs |date= 2010 |site= pleinchamp.com |url= http://www.pleinchamp.com/grandes-cultures/actualites/pomme-de-terre-les-antigerminatifs-se-mettent-au-naturel |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
Sur le plan de la toxicité pour l’Homme, la dose journalière acceptable (DJA) est de l’ordre de {{unité/2|0.05|mg||kg|-1|j|-1}}.
À l'occasion du réexamen européen de l'homologation du CIPC (principale molécule utilisée comme anti-germinatif sur pomme de terre) qui aurait du intervenir avant le {{date-|31 juillet 2018}}, la commission a proposé en mars 2018 le non-renouvellement de l'AMM de cette molécule, c'est-à-dire son interdiction. Faute d'accord entre les États, la décision a été repoussée au {{date-|31 juillet 2019}}<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Décision toujours en suspens pour le CIPC |site= arvalis-infos.fr |url= https://www.arvalis-infos.fr/decision-toujours-en-suspens-pour-le-cipc-@/view-28446-arvarticle.html |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. Dans les motivations de son avis, la commission explique qu'un sujet de préoccupation particulièrement important a été identifié en ce qui concerne les résultats d'une évaluation indicative des risques pour les consommateurs, qui font apparaître des risques aigus et chroniques élevés liés au chlorprophame et à son principal [[métabolite]], la 3-chloroaniline<ref>{{Lien web |langue= fr |titre=Notification de la commission sur le chlorprophame |description=G/TBT/N/EU/565 |url= https://docs.wto.org/imrd/directdoc.asp?DDFDocuments/u/G/TBTN18/EU565.DOCX |format=docx |éditeur=[[Organisation mondiale du commerce]] |date=29 mars 2018 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
{{Article détaillé|Cuisine de la pomme de terre}}
La pomme de terre s'accommode de multiples façons : [[frite]]s ou bouillies (ou à l’anglaise), en [[Galette de pommes de terre|galettes]], [[crêpe]]s et [[gâteau]]x (en 1791 par exemple<ref>Nicole Hanot et Charles-Xavier Ménage, ''Nos recettes anciennes et belges'', CD-Rom des [[Bibliothèque et musée de la Gourmandise]], D/2002/8066/1, {{ISBN|2-9600307-0-2}}.</ref>) En [[purée de pommes de terre|purée]], soupe et potage<ref group="N">La pomme de terre intervient dans de très nombreux potages.</ref>, sautée ou rissolée ou pour agrémenter des [[Salade (mets)|salades]] composées. La frite est la préparation de pomme de terre la plus consommée au monde<ref name="planet">{{Lien web |langue= fr |titre= Compteur en direct de consommation de frites dans le monde |site= planetoscope.com |url= https://www.planetoscope.com/restauration/463-consommation-de-frites-dans-le-monde.html |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
===== Aptitudes culinaires de différentes variétés =====
En Europe, les variétés de pomme de terre sont classées en quatre groupes selon leurs aptitudes culinaires<ref name="GPEM/DA">{{lien web |langue= fr |titre= Caractéristiques, utilisation et conservation des principales variétés de pommes de terre commercialisées en France |site= minefi.gouv.fr |url= http://www.minefi.gouv.fr/fonds_documentaire/daj/guide/gpem/fruitleg/ann6.pdf |format=pdf |année= 2003 |consulté le= 3 juillet 2010 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. Ce classement, établi par l’[[Association européenne pour la recherche sur la pomme de terre]] (EAPR), tient compte de facteurs explicatifs de la [[Texture des aliments|texture]], qui sont principalement le degré de délitement à la cuisson, la fermeté de la chair et la « farinosité »<ref>{{lien web |langue= fr |auteur= Jean-Michel Gravoueille |titre= Texture et délitement de la pomme de terre |date= septembre 2009 |site= cnipt.net |url= http://www.cnipt.net/images/cnipt/technique_qualite/Texture%20et%20delitement%20de%20la%20pomme%20de%20terre.pdf |format=pdf |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
'''Types culinaires des pommes de terre'''
* ''Type A'' : pomme de terre « à chair ferme », peu farineuse, aqueuse et se tenant bien à la cuisson. Elles sont à réserver plutôt pour les salades, pommes vapeur ou [[Pomme de terre en robe des champs|en robe des champs]], et pommes sautées (exemples : [[Belle de Fontenay]], [[Charlotte (pomme de terre)|Charlotte]], [[Amandine (pomme de terre)|Amandine]]) ;
* ''Type B'' : pommes de terre « à chair fondante », assez fine, un peu farineuse, se délitant peu à la cuisson. Elles sont à utiliser plutôt pour les gratins, potages, pommes rissolées, en [[Pomme de terre en robe des champs|robe des champs]], pommes vapeur, et pommes sautées (exemples : [[Agata (pomme de terre)|Agata]], [[Monalisa (pomme de terre)|Monalisa]], Samba, Manon, Ostara, Sirtema) ;
* ''Type C'' : pommes de terre à chair farineuse et se désagrégeant à la cuisson, à réserver plutôt pour les [[frite]]s, [[Purée de pommes de terre|purées]], [[Pomme de terre au four|pommes au four]], et potages (exemples : [[Agria (pomme de terre)|Agria]], [[Bintje]])
* ''Type D'' : pomme de terre à chair très farineuse. Ce sont essentiellement des variétés féculières, non utilisées en cuisine.
Ce classement est fortement corrélé avec le taux de [[matière sèche]] des tubercules, celui-ci variant de 17-19 % pour le {{nobr|type A}} à 20-23 % pour le {{nobr|type C}}<ref name="GPEM/DA" />.
===== Ustensiles et appareils spécialisés =====
La cuisine et la consommation de la pomme de terre ont motivé la conception de divers [[Ustensile de cuisine|ustensiles de cuisine]] dédiés à sa préparation et à sa cuisson.
L’[[Couteau-économe|économe]], inventé en France en 1929 par Victor Pouzet, coutelier à [[Thiers (Puy-de-Dôme)|Thiers]], est un [[épluche-légumes]] à lame en gouttière conçu pour faciliter leur épluchage<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Sophie le Doré |titre=Ce que nous devons savoir sur la pomme de terre |lieu=Paris |éditeur=[[Plon]] |année=2008 |pages totales=196 |passage=106 |isbn=978-2-259-20816-1}}.</ref>.
Différents types de [[presse-purée]] permettent d’écraser les pommes de terre. En 1928, [[Victor Simon]] dépose le brevet du [[passe-vite]], un [[moulin à légumes]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Brevet d'invention {{n°|348610}} - Demande déposée le {{date-|14 février 1928}}, vu pour être annexé à l’arrêté ministériel du {{date-|31 mars 1928}}, « Passoire d'action rapide pour légumes et autres comestibles », formée par Monsieur Victor Simon |url= http://passevite.free.fr/Brevet.html reproduction du brevet |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. En 1932, [[Jean Mantelet (industriel)|Jean Mantelet]] dépose à son tour un brevet de moulin à légumes<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Le Moulin-Légumes, il devenait pressant de l'inventer (1932) |site= inpi.fr |url= https://www.inpi.fr/fr/innovation-la-galerie/tresors/le-moulin-legumes-il-devenait-pressant-de-linventer-1932 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref> ; il créera plus tard la société [[Moulinex]]. On lui doit également l’invention du [[coupe-frites]].
<gallery mode="packed" caption="Différents accessoires">
Image:Épluchures de pomme de terre.jpg|Utilisation de l'économe.
Image:Taille-frites.jpg|Grille à [[frite]]s.
Image:Coupe-frites.jpg|Frites.
Image:Bague à creuser les PdT.jpg|Bague à creuser les pommes de terre.
Image:Creuse pommes de terre.jpg|Pomme de terre creusée.
Image:Spiraleurs à pomme de terre.jpg|Spiraleurs, ancienne et nouvelle générations.
Image:Spirale de pomme de terre.jpg|Pomme de terre en guirlande.
</gallery>
===== Principales recettes à base de pomme de terre =====
[[Image:Patates2.jpg|vignette|Plats à base de pommes de terre.]]
{{Article détaillé|Liste de mets à base de pomme de terre}}
Les préparations à base de pommes de terre peuvent être servies à différents moments d’un [[repas]] et constituer soit un plat complet soit un accompagnement du plat principal. La [[frite]] est la préparation de pomme de terre la plus consommée au monde<ref name="planet" />.
La pomme de terre, comme accompagnement d’un plat de viande ou de poisson, se sert sous des formes variées, [[frite]]s, [[Purée de pommes de terre|purée]], [[Pommes de terre en robe des champs|en robe des champs]], sautées, à la vapeur{{etc.}}
Plusieurs plats célèbres combinent la pomme de terre avec des ingrédients complémentaires, [[viande hachée]], [[fromage]] par exemple, pour former un plat complet comme le [[hachis parmentier]]. On peut citer également des [[Spécialité culinaire|spécialités]] telles que le [[gratin dauphinois]], les [[rösti]]s, l’[[aligot]], le [[baeckeoffe]], le [[goulash]] ou l’''[[Irish stew (gastronomie)|{{lang|en|Irish stew}}]]'' (ragoût irlandais). La pomme de terre entre également dans la composition d’[[Omelette aux pommes de terre|omelettes]], ou de la ''[[tortilla de patata|{{lang|es|tortilla}}]] espagnole''.
Les pommes de terre se servent également en [[Repas|entrée]], dans des potages, comme le potage parisien (pommes de terre et poireaux), des salades ou des [[hors-d'œuvre]] et même en [[dessert]].
===== Plats régionaux dans le monde =====
====== Amérique du Nord ======
[[Image:Burger and fries (1).jpg|vignette|Frites servies en accompagnement d’un ''hamburger''.]]
[[Image:OriginalPoutineLaBanquise.jpg|vignette|Poutine : pommes frites, [[fromage en grains]] et sauce.]]
Aux États-Unis, les pommes de terre sont l’un des légumes le plus largement consommés, avec une grande diversité dans les modes de préparation et d’assaisonnement. Les [[frite]]s (''{{lang|en|french fries}}'') et les pommes de terre rissolées (''{{lang|en|hash browns}}'') sont couramment proposées dans les chaînes de restauration rapide et les cafétérias. Un des plats des plus populaires est fait de pommes de terre passées au four auxquelles on ajoute du [[Cheddar (fromage)|cheddar]] (ou de la crème sure et de la ciboulette). Les ''{{lang|en|mashed potatoes}}'' (une compote de patates non épluchées) sont le plat emblématique de la [[Nouvelle-Angleterre]]. Les ''{{lang|en|[[salt potatoes]]}}'', préparation du centre de l’[[État de New York]], sont faites de pommes de terre nouvelles bouillies dans une eau saturée en sel et servies avec du beurre fondu. Dans les repas plus formels, il est d’usage courant de faire rôtir dans une poêle en fer de petites pommes de terre rouges, coupées en tranches.
La « poutine râpée » est un plat traditionnel du [[Nouveau-Brunswick]]. La ''poutine acadienne'' est une boule de pommes de terre râpées et écrasées, salée, parfois farcie de [[porc]] et bouillie. Le résultat est une boule moelleuse à peu près de la taille d’une [[balle de baseball]]. Elle se consomme assaisonnée de sel et poivre, ou bien de [[Cassonade (sucre de canne)|cassonade]]. Son origine est attribuée au ''{{lang|de|[[Knödel]]}}'' allemand, apporté par les premiers colons allemands<ref>Ghislain Savoie, « Histoire de la pomme de terre et autres tubercules connus dans l'ancienne Acadie », Les Cahiers, Société historique acadienne, vol. 42, no 1, mars 2011, p. 24-25.</ref>.
La [[poutine (plat)|poutine]] est quant à elle un plat copieux de pommes frites, avec du [[fromage en grains]] frais et une sauce chaude. Plat du [[Québec]] apparu dans les années 1950, la poutine s’est diffusée dans l’ensemble du Canada. Le pâté chinois, autre plat populaire du Québec, est préparé à partir de viande hachée (bœuf, veau) couverte de maïs (en crème et/ou en grains) puis de [[purée de pommes de terre]].
====== Amérique du Sud ======
[[Image:Peru PapasRellenas2.jpg|vignette|''{{lang|es|Papa rellena}}''.]]
Au [[Pérou]] il existe plus de {{nombre|3000|variétés}} de pommes de terre<ref>{{article |lang= en |auteur= Monte Hayes |titre= Peru Celebrates Potato Diversity |journal= [[The Washington Post|Washington post]].com |date= 24 juin 2007 |url= https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/06/24/AR2007062400727.html }}.</ref> : elle y est le principal ingrédient culinaire. Elle entre dans la composition de très nombreux plats comme la ''{{lang|es|[[papa a la huancaina]]}}'', la ''{{lang|es|[[papa rellena]]}}'', l’''{{lang|es|[[ocopa]]}}'', la ''{{lang|es|carapulcra}}'', la ''{{lang|es|causa}}'' et le ''{{lang|es|cau cau}}''. Frites, elles accompagnent des plats sautés comme le ''{{lang|es|[[lomo saltado]]}}''.
Le ''{{lang|es|chuño}}'' est une pomme de terre « [[Lyophilisation|lyophilisée]] », produite traditionnellement par les communautés [[Quetchua]] et [[Aymara (peuple)|aymara]] du [[Pérou]] et de [[Bolivie]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Timothy Johns |titre=With bitter herbs they shall eat it |sous-titre=chemical ecology and the origins of human diet and medicine |lieu=Tucson |éditeur=The University of Arizona Press |année=1990 |pages totales=82-84 |isbn=0-8165-1023-7 |présentation en ligne=https://www.cambridge.org/core/journals/american-antiquity/article/with-bitter-herbs-they-shall-eat-it-chemical-ecology-and-the-origins-of-human-diet-and-medicine-timothy-johns-university-of-arizona-press-tucson-1990-xi-356-pp-illustrations-tables-appendixes-bibliography-index-4000-cloth/5C458DB6AFB1126EB7A81440EA17ABAF |consulté le=01 décembre 2018 |url=https://books.google.fr/books/about/With_bitter_herbs_they_shall_eat_it.html?id=M57uAAAAMAAJ&redir_esc=y}}.</ref>, connue aussi en [[Argentine]] et au [[Chili]]. Dans l’archipel chilien de [[île de Chiloé|Chiloé]], les pommes de terre sont à la base de plats comme les ''{{lang|es|milcaos}}'', ''{{lang|es|chapaleles}}'', ''[[curanto]]'' et ''chochoca''. En [[Équateur (pays)|Équateur]], elles sont l'ingrédient principal du copieux ''{{lang|es|locro de papas}}'', une soupe épaisse de pommes de terre, courges et fromage.
====== Europe ======
[[Image:BakedPotatoWithButter.jpg|vignette|Pomme de terre au four servie avec du beurre.]]
* Dans les pays du nord et de l’est de l’Europe, en particulier en [[Scandinavie]], Pologne, Russie, [[Biélorussie]] et [[Ukraine]], les pommes de terre nouvellement récoltées sont considérées comme un mets particulièrement raffiné. Bouillies entières et servies avec de l’[[aneth]], ces « pommes de terre nouvelles » sont consommées traditionnellement avec des [[hareng|harengs saurs]]. Les ''[[kugel]]'' et ''[[kugelis]]'', gâteaux faits de pommes de terre râpées, font partie des cuisines populaires [[Cuisine juive|ashkénaze]], [[Cuisine lituanienne|lituanienne]] et [[Biélorussie|biélorusse]]<ref name="Bremzen90">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Anya von Bremze |auteur2=John Welchman |titre=Please to the Table |sous-titre=The Russian Cookbook |lieu=New York |éditeur=[[Workman Publishing]] |année=1990 |pages totales=319–320 |isbn=0-89480-845-1 |présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=K9ZCsnbFte8C |consulté le=01 décembre 2018}}.</ref>. Le ''{{lang|sk|[[bryndzové halušky]]}}'' est le plat national [[Slovaquie|slovaque]]. Il est fait d’une pâte de farine et de pommes de terre finement râpées. La pâte, une fois bouillie et mise en forme de quenelles, est mélangée avec divers ingrédients régionaux<ref name="sinkovec2004">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Magdalena Inkovec |titre=Culinary Cosmic Top Secrets A Nato Cookbook |éditeur= |année=2004 |pages totales=115–116 |isbn=978-1-4116-0837-5 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=9fNgBO3aEK8C&pg=PA115 |consulté le={{1er}} mars 2009 |titre chapitre={{lang|sk|Bryndzové Halušky}} / Potato Dumplings with '{{lang|sk|Bryndza}}' Sheep Cheese and Bacon }}.</ref>. {{Référence souhaitée|En [[Albanie]], on consomme une soupe à la pomme de terre et au chou}}.
* En Belgique, les pommes de terre sont préparées sous forme de frites, plat national, dans des plats comme le [[moules-frites]], ainsi que sous toutes ses autres formes, notamment en [[Purée de pommes de terre|purée]] ou en [[chips]].
* Aux Pays-Bas, le ''{{lang|nl|[[stamppot]]}}'', plat traditionnel, est une purée mélangée avec des légumes.
* En France, son utilisation la plus connue se fait sous forme de frites, dans des plats tels que les [[steak-frites]] (ou les moules-frites dans le Nord de la France). Le [[pâté de pommes de terre]] est un plat régional du centre de l'[[Allier (département)|Allier]] et du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]]. Le Truffiau de [[Graçay]] est un friand de pâte feuilletée dorée aux pommes de terre. La [[vichyssoise]] est une soupe à base de pommes de terre. De nombreuses autres utilisations sont présentes au sein de la [[cuisine française]].
* Au [[Royaume-Uni]], les pommes de terre frites font partie du traditionnel ''{{lang|en|[[fish and chips]]}}'' (poisson-frites). Les pommes de terre rôties accompagnent généralement le rôti du dimanche. La purée est également un ingrédient de plats traditionnels comme le ''[[hachis parmentier|{{lang|en|cottage pie}}]]'', le ''[[Bubble and squeak (plat)|{{lang|en|bubble and squeak}}]]'', les ''{{lang|en|[[bangers and mash]]}}'' et accompagne la [[Haggis|panse de brebis farcie]]. Le ''{{lang|en|tattie scone}}'' est un plat populaire écossais contenant des pommes de terre. Les pommes de terre nouvelles, habituellement cuites à la menthe et servies avec un peu de beurre fondu, sont appréciées, les plus prisées étant les ''Jersey Royal'' qui bénéficient d’une [[Appellation d'origine protégée|AOP]].
* En [[Irlande (île)|Irlande]], le ''{{lang|ha|[[colcannon]]}}'' est un plat traditionnel préparé avec de la purée, du chou râpé et des oignons. Les crêpes ''{{lang|ga|[[boxty]]}}'', faites de pommes de terre râpées, lavées pour éliminer l’amidon et mélangées avec de la farine, du babeurre et de la levure, sont consommées dans tout le pays, particulièrement en [[Irlande du Nord]] et à l'étranger par la diaspora irlandaise. Une variante anglaise consommée dans le [[Lancashire]], surtout à [[Liverpool]], est préparée à partir pommes de terre en purée. L’''[[Irish stew (gastronomie)|{{lang|en|Irish stew}}]]'' (ragoût d'agneau) est également servi avec des pommes de terre.
* Dans le nord de l’Italie, particulièrement dans la région du [[Frioul]], les pommes de terre entrent dans la préparation des [[gnocchi]]s<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=[[Claudia Roden]] |titre=The Food of Italy |lieu=Londres |éditeur=Arrow Books |année=1990 |passage=72 |isbn=978-0-09-976220-1 |oclc=60069376}}.</ref>.
* En [[Bavière]] et au [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]], réduites en purée ou sous forme de farine, on s'en sert pour préparer les ''<!-- {{lang|lu| ou autre code langue ? -->[[knödel]]s'' ou [[quenelle]]s accompagnant les plats de viandes.
* Les ''{{lang|es|papas arrugadas}}'' ([[pommes de terre ridées des Canaries]]) sont un plat traditionnel des [[îles Canaries]]. La ''{{lang|es|[[tortilla de patatas]]}}'' et les ''{{lang|es|patatas bravas}}'' (plat de pommes de terre frites dans une sauce tomate épicée) entrent dans la préparation des [[Tapas (gastronomie)|tapas]] espagnoles.
=== Alimentation animale ===
Environ 12 % des tubercules de pommes de terre servent à nourrir les animaux. En 2007, le volume utilisé en [[alimentation animale]] au niveau mondial était estimé à 39,2 millions de tonnes sur un total disponible<ref name="FAO1" group="N">La [[Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture|FAO]] définit les « disponibilités intérieures » comme le solde ''Production + importations - exportations + évolution des stocks (augmentation ou diminution)'', {{lien web |langue= fr |url= http://faostat.fao.org/site/379/DesktopDefault.aspx?PageID=379 |titre=
Cette utilisation est très contrastée selon les régions du monde. Les principaux pays concernés sont la [[Russie]] ({{unité|8
Les pommes de terre sont pour les animaux un aliment appétent, en particulier pour les bovins, de bonne valeur énergétique, mais qui se caractérise aussi par sa grande richesse en eau (environ 80 %), sa faible valeur protéique et sa teneur insuffisante en fibres et en certains éléments minéraux. Un kilogramme de matière sèche (constituée à 70 %
La forte teneur en eau (il faut 4 à {{unité|4
Leur [[digestibilité]] est variable. Les tubercules crus, entiers ou coupés, conviennent bien aux [[Ruminantia|ruminants]] et aux chevaux, qui sont capables de les digérer. Toutefois, la digestibilité relativement faible de la fécule crue peut entraîner des troubles digestifs chez les ruminants qui consomment trop de pommes de terre<ref name="Snowdon">{{article
Les pommes de terre données à certains animaux [[monogastrique]]s (porcs et volailles) doivent être cuites pour rendre
Les quantités de pommes de terre destinées à l’alimentation animale sont variables en fonction des disponibilités et des cours. Quand les cours sont bas la consommation est importante. Certains pays l’utilisent beaucoup en alimentation animale, ainsi la Pologne où une pomme de terre sur trois est produite pour être consommée par les animaux. Dans les régions, comme le Nord de
=== Transformation industrielle ===
[[
==== Produits transformés ====
Dans les régions de grande production, comme le [[Nord-Pas-de-Calais]] et la [[Picardie (ancienne région administrative)|Picardie]] en France, la pomme de terre a fait naître une importante industrie de transformation industrielle, qui produit notamment des frites, des chips, des [[purée
==== Industrie de la fécule ====
L’[[amidon]] de pomme de terre, appelé aussi [[Fécule de pomme de terre|fécule]], a de nombreuses utilisations. Dans l’alimentation, il peut remplacer la [[farine]], être employé comme épaississant dans les [[sauce]]s. On l’utilise aussi dans la [[pâtisserie]] industrielle et la confection des [[biscotte]]s.
Mais c’est dans l’industrie non alimentaire que se trouvent la plupart des débouchés : il entre dans la composition de certains [[médicament]]s, dans celle du rouge à lèvres ou des couches pour bébés, dans la [[papier|papeterie]], le [[textile]], le contreplaqué. Traité par eau chaude, l’amidon est appelé ''[[empois]]'' et entre dans la confection du [[caoutchouc (matériau)|caoutchouc]] ou dans le glaçage du papier photo.
Depuis 2007, on peut utiliser la
==== Distillation ====
À partir du {{s-|XVI
Plus récemment on a envisagé la production
=== Utilisation médicinale et croyances ===
En 1748, le parlement de Paris interdit par la loi la culture de la pomme de terre, la considérant néfaste pour la santé car faisant partie de la famille des [[Solanaceae|solanacées]] tels la [[belladone]], la mandragore, la [[tomate]]… et aussi car sa peau se lève et craquelle au feu similairement à la [[lèpre]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Gourmaud, Jamy, 1970-....|titre=Mon tour de France|sous-titre=des curiosités naturelles et scientifiques|lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre|Librairie générale française]]|date=DL 2020|pages totales=253|passage=96-97|isbn=978-2-253-10126-0|isbn2=2-253-10126-5|oclc=1182574405|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1182574405|consulté le=2020-10-25}}.</ref>.
Avant d'être une plante médicinale, elle est alimentairement bénéfique pour la santé ; outre l’apport de vitamine C utile pour la prévention du [[scorbut]], qu’elle aurait contribué à faire reculer en Europe au {{s-|XIX}}<ref>{{lien web |langue= es |titre= Propagation |date= 2008 |site= poato2008.org |url= http://www.potato2008.org/fr/pommedeterre/propagation.html |consulté le= 13 décembre 2009 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>, elle constitue un aliment de « lest » qui facilite le [[transit intestinal]].
Elle a aussi des propriétés cicatrisantes, utiles contre les ulcères intestinaux.
La [[fécule de pomme de terre]] est un topique [[émollient]], utilisé, comme la pomme de terre râpée, en [[cataplasme]]s contre les brûlures, engelures, gerçures{{etc.}}
<br>Le jus de pomme de terre est émollient, calmant, cicatrisant des muqueuses digestives et diurétique<ref name="Valnet">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jean Valnet]] |titre=Se soigner par les légumes, les fruits et les céréales |éditeur=[[Le Livre de poche]] |année=1985 |pages totales=510 |passage=384-394 |isbn=2-253-03655-2}}.</ref>.
Selon [[Pierre Lieutaghi]], la pomme de terre a été largement employée en médecine populaire dès le {{s-|XIX}}, notamment en Provence, pour ses propriétés émollientes et adoucissantes contre divers maux : brûlures, panaris, mains abîmées… On utilisait à cet effet une pomme de terre coupée en deux, de la pomme de terre râpée ou de la pulpe de pomme de terre bouillie<ref name="Lieutaghi">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Pierre Lieutaghi |titre=Badasson & Cie : Tradition médicinale et autres usages des plantes en Haute Provence |éditeur=[[Actes Sud]] |collection=Nature |année=2009 |passage=440-442 |isbn=978-2-7427-8192-8 |isbn2=2-7427-8192-7 |présentation en ligne=https://alavapdfs.gq/files/livre-downloader-pdf-badasson-cie-tradition-m%C3%A9dicinale-et-autres-usages-des-plantes-en-haute-provence-pdf-by-pierre-lieutaghi.html |consulté le=01 décembre 2018}}.</ref>. Cet usage a perduré au moins jusqu'au début du {{XXe|s}} siècle en France : selon une étude [[ethnobotanique]] publiée en [[1984]] à propos des usages traditionnels de plantes à [[Bagnes]] {{Citation|sur les brûlures, on met un cataplasme de pommes-de-terre crues râpées et d'huile de millepertuis ; un emplâtre de pommes-de-terre chaudes (cuites puis écrasées) mis sur le dos ou la poitrine « tire le froid » (idem avec le son, qui a l'avantage de refroidir moins vite)}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Françoise Nicollier |auteur2=Grégoire Nicollier |titre=Les plantes dans la vie quotidienne à Bagnes : noms patois et utilisations domestiques |périodique=Bulletin de la Murithienne |numéro=102 |date=1984 |pages=153 |issn=0374-6402 |lire en ligne=https://doc.rero.ch/record/24375/files/BCV_N_112_102_1984_129.pdf |oclc=716291575}}.</ref>.
Ce tubercule peut aussi être le support de « magie thérapeutique ». Selon certaines croyances, une pomme de terre conservée dans la poche, jusqu’à ce qu'elle devienne desséchée et dure, peut éloigner le mal, notamment les rhumatismes<ref name="Lieutaghi"/>.
Constituée essentiellement d’amidon, la pomme de terre a un faible pouvoir [[cariogène]]<ref>{{article |langue= en |auteur= Aubrey Sheiham |titre= Dietary effects on dental diseases |périodique= Public Health Nutrition |volume= 4 |numéro= 2B |pages= 569-591 |date= 2001 |lire en ligne= http://journals.cambridge.org/action/displayFulltext?type=1&fid=1357436&jid=PHN&volumeId=4&issueId=2b&aid=1357428 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
Selon une étude en 2011, la consommation de pommes de terre peut contribuer à lutter contre l’[[hypertension]] chez les personnes en [[surpoids]]<ref name="étude">{{lien web |langue= en |titre= Potatoes reduce blood pressure in people with obesity and high blood pressure |éditeur= American Chemical Society |date= 31 août 2011 |url= https://www.acs.org/content/acs/en/pressroom/newsreleases/2011/august/potatoes-reduce-blood-pressure-in-people-with-obesity-and-high-blood-pressure.html |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>. Cet effet serait dû à la présence dans le tubercule d’[[Inhibiteur de l'enzyme de conversion|inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine]]<ref name="étude"/>.
=== Autres ===
[[Image:Potato Stamps-Chinese New Year.jpg|vignette|Gravure de caractères chinois sur pommes de terre.]]
[[Image:Potato-Battery-5479.jpg|vignette|redresse|gauche|Pile constituée de deux tubercules en série.]]
Au [[Pérou]], la pulpe de la ''papa morada nativa'' (pomme de terre violette indigène) est à la base d’une crème [[cosmétique]] pour le visage. Destinée à atténuer les rides, cette crème est commercialisée localement sous la marque Mishki<ref>{{lien web |langue= es |titre= Día de la papa revaloriza tubérculo e incentiva su consumo |site= andina.com.pe |éditeur= Andina (agencia peruana de noticias) |date= 30 mai 2008 |url= http://www.andina.com.pe/espanol/Noticia.aspx?id=PIgfPRkmv74= |consulté le= 26 juillet 2010 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
La [[patatogravure]] est une activité manuelle, généralement pour de jeunes enfants, qui consiste à sculpter dans des pommes de terre coupées en deux des motifs variés, souvent des formes géométriques, afin de s’en servir comme [[tampon encreur|tampons]], une fois trempées dans de la peinture ou de l’encre.
Brevetée en 1903, la [[autochrome|plaque autochrome]], premier procédé de photographie en couleur inventé par [[Louis Lumière]], utilise pour capter la lumière des grains de [[fécule de pomme de terre]] teintés<ref>{{lien web |langue= fr |site= institut-lumiere.org |titre= L'autochrome Lumière |url= http://www.institut-lumiere.org/francais/patrimoinelumiere/autochromes.html |consulté le= 20 août 2009 |brisé le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
Selon [[Alexandre Dumas]] (''Le grand dictionnaire de cuisine'') les feuilles de pommes de terre séchées peuvent fournir un excellent succédané de tabac<ref>{{chapitre |langue= fr |auteur= Alexandre Dumas |titre chapitre= Pomme de terre |titre ouvrage= Le Grand Dictionnaire de cuisine |éditeur= Lemerre |année= 1873 |lire en ligne= http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitrecuisine.php?lid=c1&cid=608 |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
On peut utiliser la pomme de terre à des fins domestiques, par exemple pour préparer de la colle, à base de pommes de terre bouillies dans l’eau, additionnées de poudre d’alun, ou pour nettoyer vitres et glaces pour ôter les traces de doigts à l’aide d’une tranche de pomme de terre, avant de rincer les surfaces à l’eau<ref name="Valnet"/>.
Il est possible de produire de l’[[électricité]] avec une pomme de terre comme avec d’autres végétaux, le citron par exemple, en y insérant deux électrodes, l’une en zinc et l’autre en cuivre, la chair de la pomme de terre faisant office d’[[électrolyte]]. L'énergie ne vient pas de la pomme de terre, mais des métaux qui se dégradent en ions. Des chercheurs de l’[[université hébraïque de Jérusalem]] ont découvert qu’il était possible d’améliorer l’efficacité de cette [[pile électrique]] naturelle et bon marché en utilisant des pommes de terre bouillies.
{{clr|both}}
== Aspects économiques ==
=== Production ===
==== Production mondiale ====
Les pommes de terre sont cultivées dans plus de {{nombre|150|pays}}, principalement dans l’hémisphère nord. La distribution de cette culture s’étire en [[latitude]] de {{unité|45|°}} S à {{unité|65|°}} N et marque deux pics, le plus important dans les zones tempérées situées entre {{nobr|45 et {{unité|57|°}} N}}, qui incluent l’Allemagne, la Pologne l’Ukraine et la Russie, et le deuxième dans les zones subtropicales situées entre {{nobr|23 et {{unité|34|° N}}}}, qui comprennent en particulier le [[Plaine indo-gangétique|bassin indo-gangétique]]<ref name="hijmans"/>.
En 2014, la production mondiale de pommes de terre est estimée à 385 millions de [[Tonne (unité)|tonnes]], pour une surface cultivée de 18,8 millions d’hectares, soit un rendement moyen de {{unité|20.51|tonnes/hectare}} (t/ha)<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Faostat - Agriculture – Production |site= [[Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture|faostat.fao.org]] |url= http://faostat.fao.org/DesktopDefault.aspx?PageID=567&lang=fr#ancor |consulté le= 13 décembre 2009 }}.</ref>. Ce chiffre n’inclut pas les plants ([[semence (agriculture)|semences]]) qui représentent {{nombre|30.8|millions}} de tonnes (Mt), soit environ 10 % du total. Cette culture s’inscrit à la cinquième place (en tonnage) des productions agricoles au niveau mondial, après la canne à sucre, le maïs, le riz et le blé et devant la betterave à sucre. C’est la plus importante [[dicotylédone]] alimentaire.
Une comparaison par
Le [[rendement agricole|rendement moyen]] le plus élevé est obtenu en Océanie avec
La liste des vingt premiers pays producteurs en
{|
|
{| class="wikitable
|+'''Principaux pays producteurs de pommes de terre'''
! colspan="2" |Année 2019<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=FAOSTAT |url=http://faostat3.fao.org/browse/Q/QC/F |site=[[fao.org]] |consulté le=12 janvier 2021 }}.</ref>
!Surface cultivée<br /><small>(en hectares)</small>
!Production<br /><small>(en tonnes)</small>
!% monde
|-
|1
|align="left"| {{Chine|t=1}}
|
|24,80 %
|-
|2
| align="left" | {{Inde|t=1}}
|{{formatnum:2173000}}||23,0971||{{formatnum:50190000}}
|12,54 %
|-
|3
| align="left" | {{Russie}}
|{{formatnum:1238575}}||17,8228||{{formatnum:22074874}}
|5,96 %
|-
|4
| align="left" | {{Ukraine}}
|{{formatnum:1308800}}||15,4869||{{formatnum:20269190}}
|5,47 %
|-
|5
| align="left" | {{États-Unis}}
|{{formatnum:381290}}||50,3081||{{formatnum:19181970}}
|5,18 %
|-
|6
| align="left" | {{Allemagne}}
|{{formatnum:271600}}||39,0361||{{formatnum:10602200}}
|2,86 %
|-
|7
| align="left" | {{Bangladesh}}
|{{formatnum:468395}}||20,6131||{{formatnum:9655082}}
|2,61 %
|-
|8
| align="left" | {{France}}
|{{formatnum:207160}}||41,3227||{{formatnum:8560410}}
|2,31 %
|-
|9
| align="left" | {{Pays-Bas}}
|{{formatnum:165730}}||42,0034||{{formatnum:6961230}}
|1,88 %
|-
|10
| align="left" | {{Pologne}}
|{{formatnum:302480}}||21,4283||{{formatnum:6481620}}
|1,75 %
|-
|11
| align="left" | {{Biélorussie}}
|{{formatnum:266624}}||22,8985||{{formatnum:6105294}}
|1,65 %
|-
|12
| align="left" | {{Canada}}
|{{formatnum:138339}}||39,1049||{{formatnum:5409739}}
|1,46 %
|-
|13
| align="left" | {{Pérou}}
|{{formatnum:329980}}||16,1557||{{formatnum:5331063}}
|1,44 %
|-
|14
| align="left" | {{Royaume-Uni}}
|{{formatnum:144000}}||36,4722||{{formatnum:5252000}}
|1,42 %
|-
|15
| align="left" | {{Égypte}}
|{{formatnum:175161}}
|28,9926
|{{formatnum:5078374}}
|1,37 %
|-
|16
| align="left" | {{Algérie}}
|{{formatnum:157864}}
|31,8011
|{{formatnum:5020249}}
|1,36 %
|-
|17
| align="left" | {{Turquie}}
|{{formatnum:140766}}||35,3766||{{formatnum:4979824}}
|1,34 %
|-
|18
| align="left" | {{Belgique}}
|{{formatnum:98190}}||41,0136||{{formatnum:4027620}}
|1,09 %
|-
!
!Total monde
!{{formatnum:17340986}}
!21,3619
!{{formatnum:370436581}}
!100 %
|}
|align="center" valign="center"| [[
|}
==== Production en France ====
{| class="wikitable"
|+Production en 2020 (en milliers de quintaux)<ref>INSEE Productions ''végétales en 2020 Comparaisons régionales et départementales 6 avril 2022'' {{Lire en ligne|lien=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012665#tableau-TCRD_079_tab1_regions2016|consulté le=17 février 2023}}</ref>
!
|-
!Auvergne-Rhône-Alpes
|609,4
|-
!Bourgogne-Franche-Comté
|278,2
|-
!Bretagne
|4 491,0
|-
!Centre-Val de Loire
|6 629,8
|-
!Corse
|4,3
|-
!Grand Est
|9 920,9
|-
!Hauts-de-France
|52 561,3
|-
!Île-de-France
|2 416,5
|-
!Normandie
|7 733,5
|-
!Nouvelle-Aquitaine
|1 233,9
|-
!Occitanie
|296,0
|-
!Pays de la Loire
|391,7
|-
!Provence-Alpes-Côte d'Azur
|331,7
|-
!France métropolitaine hors Île-de-France
|84 481,6
|-
!France métropolitaine
|86 898,1
|}
=== Commerce international ===
En 2007, les exportations de pommes de terre ont porté au niveau mondial sur 15,5 millions de tonnes dont 5 (32,3 %) sous forme de surgelés<ref>{{lien web |
L’essentiel du commerce international de la pomme de terre se réalise dans l’Union européenne. Les quatre premiers pays exportateurs, [[Pays-Bas]], [[France]], [[Allemagne]] et [[Belgique]], ont réalisé plus de la moitié des exportations totales de pomme de terre fraiches (54,7 %). Ces pays figurent également parmi les dix premiers pays importateurs. Au sein de l’Union européenne, Le Rucip ([[règles et usages du commerce intereuropéen des pommes de terre]]), créé en 1956, s’applique à tous les échanges entre professionnels<ref>{{article |langue= fr |titre= Le Rucip : des règles à l’usage de tous les professionnels |périodique= Pomme de terre hebdo |numéro= 907 |date= 30 mai 2009 |url= http://adsolut-online.fr/clients/cnipt_v3/images/cnipt/pdt_hebdo/pdt%20hebdo%20907.pdf?9be0dfec72d31d324a80efcc0f1add80=db55faeca33101162228c42828618df9l |consulté le= 22 décembre 2009 }}.</ref>.
Pour les pommes de terre de conservation (hors semences, primeurs et produits transformés), la France est le premier exportateur mondial avec 1,99 million de tonnes pour une valeur de 685 millions de dollars, devant les Pays-Bas ({{unité|1.94|Mt}}), l'Allemagne ({{unité|1.60|Mt}}) et la Belgique ({{unité|0.90|Mt}})(Faostat 2011), ce qui lui permet d'être très largement en excédent commercial (années 2009-2011)<ref>{{lien web |langue= fr |titre= La pomme de terre de grande distribution |site= mesgouts.fr |url= http://www.mesgouts.fr/#!di-pommes_de_terre |consulté le= 1er juillet 2014 }}.</ref>.
Pour les pommes de terre surgelées, les principaux pays exportateurs sont dans l'ordre la Belgique ({{unité|1.44|Mt}}), les Pays-Bas ({{unité|1.43|Mt}}), le Canada ({{unité|0.98|Mt}}) et les États-Unis ({{unité|0.88|Mt}}), les Pays-Bas étant les premiers en valeur (1,46 million de dollars)<ref>source Faostat 2011</ref>.
=== Consommation ===
En 2005, les disponibilités en pommes de terre pour
{| class="wikitable sortable centre" style="clear:both;width:55%;text-align:right"
|+
! Année 2003
! Consommation totale<br /><small>(milliers de tonnes
! Consommation ''per capita''<br /><small>(kg / personne / an)</small>
|-
|align="left"| {{Chine
| {{0|}}{{formatnum:46168}}
|- {{
|align="left"|
|
|-
|align="left"| {{Inde
|
|- {{
|align="left"|
| {{0|0 }}{{formatnum:17997}}
|-
|align="left"|
|
|- {{
|align="left"| {{Ukraine
|
|-
|align="left"|
| {{0|0 }}{{formatnum:5947}}
|- {{
|align="left"|
|
|-
|align="left"| {{Turquie
|
|- {{
|align="left"|
| {{0|0 0}}{{formatnum:3896}}
|-
|align="left"|
|
|- {{
|align="left"| {{Iran
| {{0|0 }}{{formatnum:3175}}
|-
|align="left"|
|
|- {{
|align="left"| {{Canada
|
|-
|align="left"|
| {{0|0 0}}{{formatnum:2781}}
|- {{
|align="left"|
|
|-
|align="left"| {{Italie
|
|- {{
|align="left"|
|
|-
|align="left"|
| {{0|0 0}}{{formatnum:2064}}
|- {{
|align="left"| {{Pérou
|
|}
=== Principales entreprises de
* Produits de transformation de la pomme de terre (frites surgelées, chips, flocons, farines
** [[Aviko]] (Pays-Bas)
** [[Lutosa]] (Belgique)
** [[McCain Foods|McCain]] (Canada)
==== Féculerie ====
La [[fécule de pomme de terre]] est historiquement la première forme de production industrielle de
Ce secteur industriel
=== Politique agricole commune ===
<div style="float:
{| class="wikitable sortable " style="font-size:90%; "
|+ Contingents de fécule de pomme de terre<br />campagne 2004 - 2005<ref name="Europa1">{{Lien web |langue= fr |titre= La Commission propose de reconduire pour deux ans les contingents de production de fécule de pomme de terre |date= 6 décembre 2004 |site= [[ec.europa.eu]] |url= http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/04/1441&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr |consulté le= 6 juillet 2010 }}.</ref>
! Pays membre
! tonnes
|-
| align="left" | Allemagne
| align="right" |
|-
| align="left" | Autriche
| align="right" |
|-
| align="left" | Danemark
| align="right" |
|-
| align="left" | Estonie
Ligne 889 ⟶ 995 :
|-
| align="left" | Espagne
| align="right" |
|-
| align="left" | France
| align="right" |
|-
| align="left" | Finlande
| align="right" |
|-
| align="left" | Lettonie
| align="right" |
|-
| align="left" | Lituanie
| align="right" |
|-
| align="left" | Pays-Bas
| align="right" |
|-
| align="left" | Pologne
| align="right" |
|-
| align="left" | République tchèque
| align="right" |
|-
| align="left" | Slovaquie
Ligne 916 ⟶ 1 022 :
|-
| align="left" | Suède
| align="right" |
|}
</div>
Dans
==
=== Année de la pomme de terre ===
L'année 2008 a été déclarée « [[Année internationale de la pomme de terre]] » par l'[[ONU]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= 2008 : année internationale de la pomme de terre |site= [[inra.fr]] |url= http://www6.rennes.inra.fr/pomme_de_terre_2008/La-pomme-de-terre |consulté le= 31 décembre 2018 }}.</ref>, pour sensibiliser le monde entier sur le rôle de ce légume et promouvoir sa mise en œuvre.
En 2009, la FAO publie un compte-rendu de l'action de 2008, des chiffres concernant la culture de la pomme de terre et des perspectives sur sa promotion comme aliment pour lutter contre la pauvreté dans le monde<ref>{{Ouvrage|titre=Eclairage sur un trésor enfoui: année internationale de la pomme de terre 2008 compte rendu de fin d'année|éditeur=FAO|date=2009|isbn=978-92-5-206142-7|consulté le=2024-01-10}}</ref>.
=== Journée internationale de la pomme de terre ===
Le 8 décembre 2023, l’[[Assemblée générale des Nations unies|Assemblée générale des Nations-Unies]] adopte une résolution proclamant le 30 mai « [[Journée internationale de la pomme de terre]] »<ref>''[https://digitallibrary.un.org/record/4030832?ln=fr Journée internationale de la pomme de terre]'', Résolution 78/123, ONU, 08/12/2023.</ref>.
L'idée d'une Journée internationale de la pomme de terre est une initiative du gouvernement péruvien, une proposition adoptée par la FAO en juillet 2023<ref>Quarante-troisième session de la Conférence Présentation du point 15.4: ''[https://www.fao.org/3/nm474fr/nm474fr.pdf Proposition relative à une Journée internationale de la pomme de terre]'', FAO, 07/07/2023. </ref>.
Victor Garcia Toma, le représentant permanent du [[Pérou]] à l'ONU, souligne que cette initiative aidera à lutter contre la [[famine]] mais permettra également d’encourager le [[développement agricole]], la [[sécurité alimentaire]], la conservation de la [[biodiversité]] et les fonctions des écosystèmes<ref>{{Lien web |auteur=L'info Réunion |titre=Nations Unies : le 30 mai sera la journée internationale de la pomme de terre |url=https://www.linfo.re/monde/amerique/nations-unies-le-30-mai-sera-la-journee-internationale-de-la-pomme-de-terre |site=linfo re |date=17/12/2023 |consulté le=10/01/2024}}</ref>.
La pomme de terre est en effet l’une des principales cultures de base permettant de réaliser des [[objectifs de développement durable]] (ODD) et de lutter contre la [[Objectif de développement durable no 1 des Nations unies|pauvreté]], la [[Objectif de développement durable no 2 des Nations unies|faim]], tout en procurant un [[Objectif de développement durable no 8 des Nations unies|travail décent et une croissance économique]], une [[Objectif de développement durable no 12 des Nations unies|consommation et une production responsables]] tout en [[Objectif de développement durable no 15 des Nations unies|préservant les écosystèmes]]. La promotion de la culture de la pomme de terre est l'occasion de nouer des [[Objectif de développement durable no 17 des Nations unies|partenariats]] pour la réalisation des objectifs et la concrétisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030<ref>[https://www.fao.org/newsroom/detail/fao-welcomes-decision-to-celebrate-international-day-of-potato-annually-on-may-30/fr ''La FAO salue la décision de célébrer la Journée internationale de la pomme de terre''], le 30 mai de chaque année, FAO, 09/12/2023.</ref>.
== Aspects culturels ==
=== Noms de la pomme de terre ===
{{Article détaillé|Noms de la pomme de terre}}
Lorsque les Espagnols ont découvert la pomme de terre au Pérou au début du {{s-|XVI}}, ils ont retenu le nom local le plus fréquent, la ''{{lang|es|papa}}'', terme de [[quechua]] qui était la langue véhiculaire de l’empire Inca. Dans cette langue, ''{{lang|es|papa}}'' désignait tout type de tubercule à l’exception de l’[[Oca du pérou|{{lang|es|oca}}]]<ref>{{Harvsp|id=salaman1985|Salaman & Burton|1985|p=127}}.</ref>. ''{{lang|es|Papa}}'' est toujours usité pour désigner la pomme de terre dans les pays d’Amérique latine de langue espagnole, mais a été supplanté par ''{{lang|es|patata}}'' en Espagne, sauf dans les îles Canaries et le sud du pays<ref>{{lien web |langue= es |titre= papa. 3) |périodique= {{lang|es|Diccionario panhispánico de dudas}} |éditeur= {{lang|es|Real Academia Española}} |année= 2005 |url= http://buscon.rae.es/dpdI/SrvltConsulta?lema=papa |consulté le= 01 décembre 2018 }}. Entrer « {{lang|es|papa}} » dans le moteur de recherche du site.</ref>.
Le terme espagnol a été emprunté par de nombreuses langues européennes ou non européennes : ainsi on trouve ''{{lang|it|patata}}'' en [[italien]], [[Grec (langue)|grec]] ({{lang|el|Πατάτα}}), [[basque]] et [[catalan]], ''patatas'' en [[tagalog]] ; ''{{lang|tr|patates}}'' en [[turc]], ''{{lang|en|potato}}'' en [[anglais]], ''{{lang|no|potet}}'' en [[norvégien]], ''{{lang|pt|batata}}'' en [[portugais]] et en [[arabe]] ({{lang|ar-Latn|dir=rtl|texte=بطاطا}}), ''{{lang|galicien|pataca}}'' en [[galicien]], ''{{lang|oc|patana}}'' en [[occitan]], ''<!-- {{lang|gaélique| -->práta'' en [[gaélique]] et ''{{lang|sv|potatis}}'' en [[suédois]]<ref>{{lien web |langue= es |auteur= Fernando A. Navarro |titre= Etimologías. Patata ({{II}}) |année= 2000 |périodique= Rinconete |site= cvc.cervantes.es (centre virtuel Cervantes) |url= http://cvc.cervantes.es/el_rinconete/anteriores/enero_00/27012000_02.htm |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>.
Différents auteurs ont aussi comparé à la [[Truffe (champignon)|truffe]] ce légume d’un type alors nouveau pour les Européens.
Des noms dérivés de « truffe » désignent la pomme de terre, par exemple : ''{{lang|aragonais|trunfa}}'' en [[aragonais]], ''{{lang|ca<!-- ou ca- suivi d'un sous code-langue ? -->|trumfa}}'' dans les dialectes septentrionaux du [[catalan]]<ref>{{lien web |langue= ca |titre= Diccionari català-valencià-balear |url= http://dcvb.iec.cat/ }}. Entrer « {{lang|ca|trumfa}} » dans le moteur de recherche du site.</ref>. Le terme de « patate trufle » était utilisé dans le nord-ouest de la France. En Savoie et dans la zone arpitane en général, on lui donne le nom de tartifle (qui a donné la tartiflette)
Quand les Espagnols introduisirent les premières pommes de terre en Italie au {{s-|XVI}}, les Italiens les appelèrent ''{{lang|it|tartufoli}}'' (petites truffes). Ce nom, par l’intermédiaire de la forme ''Tartuffel'', est à l’origine du terme allemand ''{{lang|de|Kartoffel}}'' et de ses dérivés : ''{{lang|ro|cartof}}'' en [[roumain]], ''{{lang|bg-Latn|kartof}}'' ({{lang|bg|Картоф}}) en [[bulgare]], ''{{lang|ru-Latn|kartófel}}'' ({{lang|ru|Картофель}}) en [[russe]], ''{{lang|da|kartoffel}}'' en [[danois]], ''{{lang|estonien|kartul}}'' en [[estonien]], ''{{lang|islandais|kartafla}}'' en [[islandais]], ''{{lang|letton|kartupel}}'' en [[letton]] et ''{{lang|yi-Latn|kartofl}}'' en [[yiddish]] ou judéoallemand. En français, comme indiqué plus haut, le terme « cartoufle » est employé par Olivier de Serres<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Olivier de Serres |titre=Le théâtre d’agriculture et ménage des champs |lieu=Genève |éditeur=Samuel Chouët |année=1651 |passage=500 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=WFAOAAAAQAAJ&pg=PT502&dq=cartoufle |consulté le=01 décembre 2018}}.</ref>.
« Pomme de terre » est une [[Expression figée en français|expression figée]] qui constitue un nom composé, désignant le tubercule mais aussi la [[plante]] elle-même. Calquée sur le latin ''{{lang|la|malum terrae}}'', elle est attestée en français depuis 1488 pour désigner diverses plantes à tubercules ou bulbes, telles le cyclamen ou l’aristoloche, ou à gros fruits ronds comme la courge<ref>''Le Robert, dictionnaire historique de la langue française'' sous la direction d’Alain Rey, éditions Le Robert, Paris, 1992, {{ISBN|2-85036-187-9}}, {{p.|1574}}.</ref>. Elle a désigné ensuite le [[topinambour]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Nicolas de Bonnefons]] |titre=Le jardinier françois, qui enseigne à cultiver les arbres et herbes potagers |éditeur=Charles de Sergy |année=1692 |passage=237 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k105504m.image |consulté le=01 décembre 2018}}.</ref>, probablement sous l’influence du [[néerlandais]] ''{{lang|nl|aardappel}}'', littéralement « Pomme de terre ». Par la suite, le topinambour a pris son nom actuel à la suite de l’exhibition à Paris de [[Tupis]] et le nom de pomme de terre s’est définitivement appliqué à ''<!-- {{lang|la| ou autre code langue ? -->Solanum tuberosum'' notamment sous l’action de popularisation de ce tubercule entreprise par Parmentier à partir de 1773. L’expression « Pomme de terre » est entrée dans le [[dictionnaire de l’Académie française]] dans sa sixième édition en 1835<ref>{{chapitre |langue= fr |titre chapitre= Pomme de terre |titre ouvrage= Dictionnaire de l’Académie française |tome= 2 |passage= 454 |année= 1835 |numéro d'édition= 6 |éditeur= Firmin Didot |url= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50408v.f457 |consulté le= 15 décembre 2009 |format= [gallica] }}.</ref>.
On retrouve le [[syntagme]] « pomme de terre » transposé en d’autres langues : ''{{lang|eo|terpomo}}'' en [[espéranto]], ''{{lang|nl|aardappel}}'' en [[néerlandais]] et les diverses variantes de ''<!-- {{lang|de| ou autre code langue ? -->Erdapfel'' dans les dialectes méridionaux de l’[[allemand]] (en Autriche, en Suisse et dans le sud de l’Allemagne).
« Poire de terre » a également été employé, expression qui se retrouve sous le forme de ''{{lang|de|Grundbirn}}'' en allemand, ''{{lang|croate|krumpir}}'' en croate, ''{{lang|serbe|krompira}}'' en serbe, ''{{lang|slovène|krompirja}}'' en slovène<ref>{{lien web |langue= en |auteur= Michel H. Porcher ''{{et al.}}'' |titre= Sorting Potato names and their relatives |site= plantnames.unimelb.edu.au |série= {{lang|en|Multilingual multiscript plant database}} |url= http://www.plantnames.unimelb.edu.au/Sorting/Solanum.html |consulté le= 01 décembre 2018 }}.</ref>, ''{{lang|ro|crumpena}}'' en roumain, ''{{lang|lu|gromper}}'' et crompire en wallon de l'est de la Belgique.
Même si on emploie couramment le terme de ''patate'' pour désigner la pomme de terre, on ne confondra pas ce tubercule avec la [[patate douce]] (''Ipomoea batatas''), qui appartient pour sa part à la famille des [[Convolvulaceae|Convolvulacées]].
=== Dans les expressions de langue française ===
Le terme « patate » désigne en français familier une personne que l’on considère comme étant un peu simplette. Ainsi on dira par exemple : « untel est une patate ! »
À noter que loin de toute insulte, certains régionalismes lui attribuent une connotation affective.
* « En avoir gros sur la patate », en avoir gros sur le cœur.
* « Avoir la patate » : être en forme.
* « Mettre une patate » : donner un coup (en particulier, un coup de poing ou taper dans un ballon).
* « Lâche-pas la patate ! » : expression de la [[Louisiane]] et du [[Québec]] utilisée pour encourager
* « Faire patate » : échouer lamentablement, manquer de chance.
* « Se renvoyer (ou se refiler) la patate chaude » : se renvoyer
* « Être gros comme une patate » : avoir un surplus de poids significatif.
=== Dans les sciences ===
En mathématiques, une « patate » est une courbe fermée sans forme bien définie qui représente un ensemble. On dit aussi « [[patatoïde]] ».
Un astéroïde a été nommé [[(88705) Patate]].
L'astéroïde [[(3468) Urgenta]] a été nommé en référence à la variété de pommes de terre néerlandaise Urgenta, une allusion à la forme probable de l'astéroïde.
=== Dans la littérature ===
[[Adam Mickiewicz]], grand poète romantique [[Pologne|polonais]] a célébré le rôle joué par la pomme de terre pour sauver son peuple de la famine après les guerres napoléoniennes dans un poème héroïco-comique, en quatre chants, ''<!-- {{lang|pl| ou autre code langue ?-->Kartofla'', (pomme de terre), écrit en 1819<ref>{{lien web |langue= pl |titre= Krótka historia ziemniaka (i nie tylko) |traduction titre= Brève histoire de la pomme de terre (et plus) |site= histmag.org |url= http://histmag.org/?id=1990 |consulté le= 21 janvier 2010 }}.</ref>.
En 1845, la maladie de la pomme de terre inspire à [[Dumanoir]] et [[Clairville (Louis-François Nicolaïe)|Clairville]] un [[vaudeville]] en trois actes, ''Les pommes de terre malades'', avec le roi Pomme de terre {{1er}}, sa femme Vitelotte, son premier ministre Tubercule, et ses médecins Topinambour et Patate. Jouée pour la première fois au théâtre du Palais Royal le {{date|20 décembre 1845}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Dumanoir |auteur2=Clairville |titre=Les Pommes de terre malades |éditeur= |nature ouvrage=pièce de théâtre en 3 actes |année=1845 |format=gallica |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b520000899 |consulté le=22 janvier 2013}}.</ref>, cette pièce conçue pour se moquer d'une campagne de publicité du journal ''L’Époque'', connut un certain succès<ref>{{lien web |langue= fr |auteur= Cary Hollinshead-Strick |titre= La campagne publicitaire de ''L’Époque'' en 1845 vue par le vaudeville |site= medias19.org |url= http://www.medias19.org/index.php?id=2884 |consulté le= 22 janvier 2013 }}.</ref>.
=== Dans les arts ===
[[Image:Papamuseolarco.jpg|vignette|redresse=0.6|gauche|Céramique pomme de terre de la culture [[Moche (culture)|Mochica]] ([[musée Larco]], [[Lima]]).]]
La culture [[civilisation précolombienne|précolombienne]] [[Moche (culture)|Mochica]] du nord du [[Pérou]] a produit des céramiques sacrées, dont les formes significatives représentent des thèmes importants. Les pommes de terre y sont représentées tant de manière anthropomorphique que naturelle<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Katherine Berrin |auteur institutionnel={{lang|en|Larco Museum}} |titre=The Spirit of Ancient Peru : Treasures from the Museo Arqueológico Rafael Larco Herrera |lieu=New York |éditeur=[[Thames & Hudson|Thames and Hudson]] |année=1997 |isbn=}}.</ref>.
[[Image:Papas Peruanorum.png|redresse=0.6|vignette|La pomme de terre dans l’''Hortus Eystettensis''.]]
En Europe, de la fin du {{s-|XVI}} au milieu du {{s-|XIX}}, les représentations de la pomme de terre ont surtout des fins scientifiques et documentaires, comme dans la planche ci-contre extraite de l’''[[Hortus Eystettensis]]'' de [[Basilius Besler]] (1613).
Depuis la seconde moitié du {{s-|XIX}}, de nombreux peintres ont représenté la pomme de terre dans des natures mortes ou des scènes de la vie quotidienne des paysans. Plusieurs tableaux de [[Jean-François Millet]] montrent des scènes liées à la culture ce tubercule : ''[[La Récolte des pommes de terre]]'' (1855), les ''Planteurs de pommes de terre'' (1862, [[musée des beaux-arts de Boston]]) et ''[[L'Angélus]]'' (1858)<!--
LIEN SUR LISTE NOIRE :
<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Exemple d’analyse d’une œuvre : L’Angelus de Millet |url= https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=11&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiR3tPA9fveAhV0VBUIHYFoDwUQFjAKegQIAxAC&url=http%3A%2F%2Fwww.clg-virebelle.ac-aix-marseille.fr%2Fspip%2Fsites%2Fwww.clg-virebelle%2Fspip%2FIMG%2Fdoc%2FExAnalyseAngelus.doc&usg=AOvVaw3Zneb2EsAvpFfjdL_P8OBJ |site= |format= Word |consulté le= 18 août 2009 |brisé le= }}.</ref>
-->. Ce célèbre tableau, peint peu après le début de la grande épidémie de mildiou en Europe, aurait dû s’appeler ''La Mauvaise Récolte''<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Lucienne Desnoues |titre=Toute la pomme de terre |lieu=Paris |éditeur=[[Mercure de France]] |année=1978 |passage=65 |isbn=}}.</ref> ou la ''Prière pour la récolte de pommes de terre''<ref>{{Article |langue= fr |auteur1= Juliette Lefebvre |titre= La pomme de terre dans tous ses états |périodique= blog de l'université d'Angers |date= {{1er}} février 2016 |lire en ligne= http://blog.univ-angers.fr/lapommedeterredanstoussesetats/?tag=john-dyer |consulté le= 30 novembre 2018 }}.</ref>.
On retrouve la pomme de terre dans l’œuvre de [[Vincent van Gogh]] en particulier dans ''[[Les Mangeurs de pommes de terre]]'' (1885, musée Van Gogh, Amsterdam) et d’autres peintres de cette époque : [[Jules Bastien-Lepage]], dans la ''Récolte des pommes de terre'' (1879, {{lang|en|National Gallery of Victoria}}), [[Albert Anker]] dans la ''Petite Éplucheuse de pommes de terre'' (1886), [[Paul-Élie Ranson]] (1893) dans ''Les Éplucheuses de pommes de terre'', [[José Júlio de Sousa Pinto]] dans la ''Récolte des pommes de terre'' (1898, musée d’Orsay), [[Lucien Simon]] dans la ''Récolte des pommes de terre'' (1907, musée des Beaux-Arts de Quimper).
En 1948, le peintre français [[Raoul Michau]]<!-- Wikidata : Q19692515 --> peint ''[[La Bataille des pommes de terre]]'', tableau [[Surréalisme|surréaliste]] exposé au [[musée d'art moderne de la ville de Paris]]<ref>{{lien web |titre= Photo en couleur de ''La bataille des pommes de terre''|site= photo.rmn.fr (réunion des musées nationaux) |url= http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CPicZ.aspx?E=2C6NU00HQ2GF |consulté le= 13 janvier 2013 }}.</ref>.
<gallery mode="packed" heights="">
Image:Millet-les-planteurs-de-pommes-de-terre.jpg|''Les Planteurs de pommes de terre'', huile sur toile, [[Jean-François Millet]], 1862, [[musée des beaux-arts de Boston]].
Image:La-recolte-des-pommes-de-terre millet.jpg|''[[La Récolte des pommes de terre]]'', huile sur toile, [[Jean-François Millet]], vers 1855.
Image:Jean-François Millet Angelus.jpg|''L'Angélus'', huile sur toile, [[Jean-François Millet]], 1858, [[Musée d'Orsay]], Paris.
Image:Bastien Lepage Saison d-Octobre Recolte des pommes de terre.jpg|''Saison d'octobre, récolte de pommes de terre'', huile sur toile, [[Jules Bastien Lepage]], 1879, {{lang|en|[[National Gallery of Victoria]]}}, Melbourne.
Image:Van-willem-vincent-gogh-die-kartoffelesser-03850.jpg|''Les Mangeurs de pommes de terre'',<br />huile sur toile, [[Van Gogh]], 1885, [[Musée Van Gogh]].
Image:Anker Die kleine Kartoffelschälerin 1886.jpg|''La petite éplucheuse de pommes de terre'', huile sur toile, [[Albert Anker]], 1886, collection privée.
Image:Ranson - Eplucheuses.jpg|''Les Éplucheuses de pommes de terre'', [[Paul-Élie Ranson]], 1893, [[Musée départemental Maurice Denis « Le Prieuré »|Musée du Prieuré]].
</gallery>
En 1977, dans son œuvre intitulée ''patate'', [[Giuseppe Penone]], sculpteur italien, adepte de l’''{{lang|it|[[Arte Povera]]}}'', s’est servi de la pomme de terre pour réaliser une sorte d’autoportrait. Ce sont les tubercules eux-mêmes qui, en croissant, ont épousé la forme de moules qu’il avait placés dans la terre au printemps, reproduisant ainsi diverses parties de son visage (nez, oreille…)<ref>{{lien web |langue= es |titre= Giuseppe Penone y el arte povera |site= infomadera.net (AITIM - {{lang|es|Asociación de Investigación de las Industrias de la Madera}}) |lieu= Madrid |année= 2006 |url= http://infomadera.net/uploads/articulos/archivo_5138_23625.pdf?PHPSESSID=4600459b863f084425a28b25c467802e |format= pdf |consulté le= 19 juin 2010 }}.</ref>.
[[Henri Cueco]], écrivain et peintre français du {{s-|XX}}, s’est intéressé à la pomme de terre pour elle-même et en a fait une série de « portraits » qu’il a publié dans le ''Journal d’une pomme de terre'' (1993)<ref>{{lien web |langue= fr |titre= La question de la jubilation de la pratique artistique - Intervention d’Henri Cueco |url= http://www.artsplastiques.ac-versailles.fr/praxis/Cueco.htm |site= artsplastiques.ac-versailles.fr |consulté le= 15 octobre 2010 }}.</ref>.
En 2008, le peintre
En 2009, le peintre britannique [[John Dyer]] fut l'hôte du [[Centre international de la pomme de terre|CIP]] au Pérou, et réalisa une série de tableaux sur la récolte des pommes de terre et diverses scènes de la vie autour des pommes de terre à différents endroits ([[parc de la pomme de terre]], [[lac Titicaca]], fête de la pomme de terre à [[Taquile]]…)<ref>{{lien web |langue= en |titre= John Dyer's Global Garden and Crop Paintings |site= johndyergallery.co.uk |url= http://www.johndyergallery.co.uk/exhibition/GlobalGardens/TheBarnTrelissickGardensNationalTrust.html |consulté le= 01 décembre 2018 }}. Entrer « {{lang|en|potato}} » dans le moteur de recherche du site pour accéder aux peintures ''{{lang|la|ad hoc}}''.</ref>.
=== Dans les [[Jeu vidéo|jeux vidéo]] ===
La pomme de terre est l’emblème de la campagne de publicité et du [[jeu en réalité alternée]] menée par {{lang|en|[[Valve Corporation]]}} pour la sortie du jeu ''{{nobr|{{lang|en|[[Portal 2]]}}}}''. L’ensemble de la campagne est désignée sous le nom de ''{{lang|en|[[Potato Sack]]}}'', terme anglophone pour Sac à patates. L’intrigue du jeu a en effet un rapport important avec les patates et plus particulièrement avec les possibilités d’utiliser la patate comme [[électrolyte]] pour la fabrication d’une [[Pile électrique|pile]] artisanale.
=== En héraldique ===
Des représentations de la pomme de terre, plante entière, tubercule ou fleur, figurent dans le [[Blason (héraldique)|blason]] de certaines localités d’Europe, notamment en Allemagne, d’Amérique latine ou d'Amérique du Nord ([[Comté d'Aroostook|comté d'Aroostoock]] dans le [[Maine (États-Unis)|Maine]]).
<gallery mode="packed">
Fichier:Wappen Dollbergen.png|Blason de [[Uetze|Dollbergen]] ([[Basse-Saxe]]).
Fichier:Lemi.vaakuna.svg|Blason de [[Lemi]] ([[Finlande]]).
Fichier:Escudo de Tausa.svg|Blason de [[Tausa]] ([[Cundinamarca]], [[Colombie]]).
Fichier:Aroostook County, Maine seal.png|Sceau du comté d'Aroostook (Maine).
</gallery>
=== Musées ===
[[Image:Saaihalle Brugge.jpg|vignette|redresse|La ''{{lang|nl|Saaihalle}}'', siège du musée de la frite à [[Bruges]].]]
Il existe des [[Liste des musées de la Pomme de terre|musées de la Pomme de terre]] dans différents pays (États-Unis et Allemagne notamment), ainsi que deux musées de la frite en [[Belgique]] :
* le [[musée de la frite]] (''{{lang|nl|Frietmuseum}}'') à [[Bruges]] ;
* le ''{{lang|en|Home Frit Home}}'' à [[Bruxelles]].
=== Fêtes ===
{{Article détaillé|Liste des fêtes de la pomme de terre}}
La pomme de terre est [[Fête|fêtée]] dans de nombreux pays du monde, notamment en [[Amérique du Sud]].
Aux [[États-Unis]] et depuis 1937, le [[comté d'Aroostook]] organise le Festival de la floraison des plants de pomme de terre du Maine. Cette fête, qui se tient dans la seconde quinzaine du mois de juillet, dure neuf jours<ref>{{Lien web|lang=en |titre=Maine Potato Blossom Festival Fort Fairfield Maine |url=https://www.fortfairfield.org/festival.html |site=www.fortfairfield.org |consulté le=2019-10-04}}.</ref>.
Depuis
Depuis
En 2010,
En
Il y a également ''Trifòla, la fête de la pomme de terre du plateau de Craponne'', à [[Craponne-sur-Arzon]] une région de production (en [[Haute-Loire]]), fin octobre<ref>[http://www.trifola.fr/ Trifòla, site officiel].</ref>. « La fête des patates » d'[[Accous]] en [[Vallée d'Aspe]] ([[Pyrénées-Atlantiques]]), organisée tous les troisièmes week-ends d'août, donne lieu à l'élection d'une « miss patate » dont la lauréate se voit remettre l'équivalent de son poids en pommes de terre<ref group="N">Voir chaque année le programme des festivités sur le site de la commune : https://www.accous.fr/agenda-des-manifestations.</ref>.
===
Depuis 2002, la pomme de terre est le [[
=== Jouet ===
La forme de la pomme de terre a inspiré [[M. Patate (jouet)|{{M.
=== Record ===
=== Personnalités liées à la pomme de terre ===
{{Article connexe|Histoire de la pomme de terre}}
* [[Pedro Cieza de León]] (1520-1554), [[conquistador]] [[Espagne|espagnol]], fit la première description connue de la pomme de terre dans sa ''Chronique du Pérou'' (1533).
* [[François Fresneau de la Gataudière]] (1703-1770), mathématicien, astronome et ingénieur, vanta les mérites de la pomme de terre.
* {{souverain3|Frédéric II de Prusse}} (1712-1786) par l’[[Édit des pommes de terre]], ordonne la culture de la pomme de terre dans son royaume de Prusse. Il est toujours d'usage de déposer des fleurs de pomme de terre ou des tubercules sur sa tombe, voisine de celles de ses chiens, au [[Palais de Sanssouci]] ([[Potsdam]]).
* [[François Mustel]] (1719-1803), agronome, encouragea la culture de la pomme de terre en Normandie.
* [[Jean-François de La Marche]] (1729-1806), surnommé ''Eskob ar patatez'' (évêque des patates), il introduit et favorise le développement de la culture de la solanacée en Finistère.
* [[Antoine Parmentier|Antoine Augustin Parmentier]] (1737-1813), pharmacien et agronome [[France|français]], contribua à la popularisation de la culture et de la consommation de la pomme de terre en France.
* [[Luther Burbank]] (1849-1926), horticulteur et sélectionneur [[États-Unis|américain]], fut à l’origine de la variété ''[[Russet Burbank]]'', encore employée pour la préparation des frites des restaurants de l'[[Enseigne (nom commercial)|enseigne]] ''[[McDonald's]]''.
* [[George Shima]] (1864–1926), entrepreneur [[Nippo-Américains|nippo-américain]], surnommé le « roi de la pomme de terre ».
* [[John Gregory Hawkes]] (1915-2007), [[botaniste]] [[Royaume-Uni|britannique]] fut une autorité mondiale dans le domaine de
* [[John Niederhauser|John S. Niederhauser]] (1916-2005), phytopathologiste américain, contribua aux programmes internationaux de développement de la pomme de terre.
* [[Harrison McCain]] (1927-2004) et [[Wallace McCain]] (1930-2011), entrepreneurs [[Canada|canadiens]], cofondateurs de la société {{lang|en|[[McCain Foods]]}}, premier producteur mondial de [[frite]]s surgelées.
* [[Carlos Manuel Ochoa|Carlos Ochoa]] (1929-2008), botaniste et taxonomiste [[Pérou|péruvien]], obtenteur de plusieurs variétés de pommes de terre.
* [[Andrés Contreras]] (né en 1943), [[agronome]] [[chili]]en, spécialiste de la pomme de terre.
* [[David M. Spooner]] (né en 1949), [[botaniste]] [[États-Unis|américain]], spécialiste de la systématique des ''Solanaceae''.
=== Calendrier républicain ===
La pomme de terre voit son nom attribué au {{11e|jour}} du mois de [[vendémiaire]] du [[calendrier républicain]] ou révolutionnaire français<ref>[[Fabre d'Églantine|Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine]], [https://books.google.fr/books?id=vVtWj-W-KP8C&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française''], {{p.|19}}.</ref>, généralement chaque [[2 octobre]] du [[calendrier grégorien]].
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|
=== Références ===
{{Références nombreuses|
==
{{...}}
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
{{colonnes|taille=30|
* [[Chronologie de la pomme de terre]]
* [[Histoire de la pomme de terre]]
* [[Histoire de la pomme de terre au Luxembourg]]
* [[Guerre de Succession de Bavière|''La guerre des Pommes de terre (Kartoffelkrieg)'']]
* [[Journée internationale de la pomme de terre]]
* [[Année internationale de la pomme de terre]]
* [[Aspects culturels de la pomme de terre]]
* [[Noms de la pomme de terre]]
* [[Liste des musées de la pomme de terre]]
* [[Parc de la pomme de terre]]
* [[Liste de virus affectant la pomme de terre]]
* [[Pomate]], hybride somatique entre tomate et pomme de terre
* [[Hémérochorie]]
* [[Secteur de la pomme de terre en France]]
* [[Secteur de la pomme de terre au Canada]]
* [[Cuisine de la pomme de terre]]
* [[Féculerie]]
* [[Idiotisme gastronomique]]
* [[(3468) Urgenta]], [[astéroïde]]
* [[(88705) Patate]], [[astéroïde]]
}}
=== Liens externes ===
{{Autres projets
|
|commons
|commons2=Category:Potatoes
|commons
|wikispecies=Solanum tuberosum
|wikispecies titre=Solanum tuberosum
|wikibooks=Catégorie:Recettes de cuisine à base de pomme de terre
|wikibooks titre=Recettes à base de pomme de terre
|wikisource=Catégorie:Pomme de terre
|wikisource titre=La pomme de terre
|wiktionary=pomme de terre
|wiktionary thésaurus=patate
}}
{{catégorie principale}}
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* {{lien web |lang= fr |titre= Petit tour d'horizon des pommes de terre cultivées en France jusqu'aux années 1950 |description= liste d'anciennes variétés de pomme de terre |site= moulin.chauffour.free.fr |url= http://moulin.chauffour.free.fr/pomme_de_terre/anciennes_varietes_pomme_de_terre.htm |consulté le= <!-- 09/2023 --> }}.
==== Références taxinomiques ====
* {{Aluka|Solanum|tuberosum|consulté le=11 novembre 2014}}
* {{
* {{
* {{
* {{eFloras|5|200020608|Solanum tuberosum|consulté le=11 novembre 2014}}
* {{
* {{
* {{
* {{
* {{
* {{
* {{
* {{Tela-antilles|9853|''Solanum tuberosum'' L.}}
* {{ITIS|505272|''Solanum tuberosum'' L.}}
==== Autres ====
* [https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/eureka/pomme-de-terre-et-patati-et-patata-4383716 « Pomme de terre, et patati et patata »], ''Eurêka !'' , France Culture, 26 juillet 2022.
* {{en}} [http://www.cipotato.org/ Centre international de la pomme de terre]
* {{en}} [http://www.oecd.org/env/ehs/biotrack/46815598.pdf ''Consensus document in the biology of ''Solanum tuberosum'' subsp. ''tuberosum'' (potato)''], [[OCDE]].
* [http://www.cnipt.com/index.php?module=rubs&id=2 Comité national interprofessionnel de la pomme de terre] (France)
* [http://www.plantdepommedeterre.org Fédération nationale des producteurs de plants de pomme de terre] (France)
* [http://www.gipt.net/ Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre] (France)
* {{en}} [http://www.
{{Palette|Tubercule|Espèces cultivées de pomme de terre}}
{{Portail|pomme de terre|agriculture et agronomie|plantes utiles|alimentation et gastronomie|records}}
[[Catégorie:Pomme de terre| ]]
[[Catégorie:Espèce de Solanaceae (nom vernaculaire)]]
[[Catégorie:Plante à féculents]]
[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]
|