« Histoire de la prostitution en Occident » : différence entre les versions

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L’[[Angleterre]] commence à déporter aux [[Antilles]] les filles des maisons fermées : elles sont 400 après la fermeture des maisons de [[Londres]] en [[1650]] ; on estime à 10 000 celles qui rejoignent de force l’[[Amérique]] de [[1700]] à [[1780]]. L’aristocratie européenne semble particulièrement violente dans sa façon de vivre la sexualité et, contrairement au Moyen Âge, on a pour ces siècles des récits de brutalité dans les établissements où [[orgie]]s, coups, [[flagellation]], débauche de mineurs sont courants. La société dans son ensemble est caractérisée par la violence sexuelle et, dans les campagnes comme dans les villes, des bandes organisées attaquent les femmes isolées pour des viols collectifs accompagnés de sévices.
 
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Dans les Pays-Bas autrichiens, l'Église prend une place plus importante dans la vie sociale et tend à réprimer ceux qui agissent à l'encontre de la morale. Contrairement à aujourd'hui, la prostitution concernait essentiellement les femmes qui se produisaient en public devant des hommes, avec ou sans rapport sexuel. Il est important de re­marquer que la notion d'argent n'a pas de sens pour donner une définition de la prostitution aux Temps Modernes, les rapports étant soit gratuits, soit rétribués. La prostitution était avant tout un crime contre la morale. Bien qu'au Moyen Âge les autorités ferment les yeux sur cette pratique, elles tentèrent de la canaliser avec des mesures et dans des endroits bien délimités tout au long des {{XVe}} et {{XVIIIe}} siècles. Il faut remarquer que les mesures deviennent beaucoup plus sévères à partir du {{XVIIe}} siècle. Selon les historiens Jos Monballyu et Nanouche Heeren, cela est dû à « (...) l'em­bourgeoisement, et la pudibonderie qui l'accompagne (...) ». À Bruxelles, jusqu'à la fin du {{XVIe}} siècle, la prostitution se déroulait plus ou moins librement dans plusieurs quartiers. Toutefois, les autorités de la ville ont été obligées de la limiter à deux rues et à interdire le racolage tant le phéno­mène avait pris de l'ampleur. Les prostituées qui ne respectaient pas ces règles étaient emprison­nées, placées sur l'échafaud, flagellées ou encore bannies, ce qui est général dans la plupart des villes des Pays-Bas. L'humiliation était pour les échevins un moyen efficace pour lutter contre ces infamies. Cependant, les résultats étaient plus que médiocres. Les femmes bannies revenaient par une autre porte et celles qui n'avaient plus d'honneur n'accordaient aucune importance à l'humilia­tion. Le même sort était réservé aux tenanciers de bordel, même si ceux-ci devaient également ré­gler une amende. C'est pourquoi la ville de Bruxelles créa au milieu du {{XVIIe}} siècle une « Cruysca­pelle » destinée à enfermer les femmes de mœurs légères1. La pratique selon laquelle il fallait en­fermer les prostituées dans une cage sur la place publique pour que les passants la fassent tourner, comme c'est le cas à Amsterdam, a vite été rejetée par le magistrat de la ville parce qu'ils trouvaient cette mesure trop indécente, non pas pour la prostituée enfermée, mais pour l'ordre public troublé dû au comportement de celles-ci après ce châtiment2.