« Diamant » : différence entre les versions

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{{voir homophones|Diament}}
{{Voir homonymes|diamant (homonymie)}}
{{Voir homonymes}}
{{Infobox Minéral
| nom = Diamant
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| famille = 1
| strunz = {{Strunz|1|C|B|10a}}
| Dana = {{Dana|01|03|06|01}}
| largeurbox =
| image = DiamanteEZ.jpg
| tailleimage = 280
| légende = Cristal de diamant jaune en forme d'[[octaèdre]].
| formule = C |C=1|cacher=oui
<!-- Identification -->
| masseform =
| couleur = Typiquement jaune, brun ou gris à incolore. Plus rarement, bleu, vert, noir, translucide, blanc, rose, violet, orange ou rouge
| classe = Hexakisoctaédrique m{{surligner|3}}m<br>Fd{{surligner|3}}m (n° 227)
| classe =
| système = [[Système cristallin cubique|Cubique]]
| réseau = [[Cubique à faces centrées]] ([[diamantStructure (cristal)diamant|diamant]])
| macle =
| clivage = 111 (parfait dans quatre directions)
| cassure = [[Conchoïdal]]e
| habitus = Octaédrique
| faciès =
| dureté = 10
| trait = Incolore
| éclat = [[Adamantin]]
| poli =
<!-- Propriétés optiques -->
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| dispersion = 0,044
| fluorescence =
| absorption = Pour les diamants jaune pâle, la raie {{unité/2|415.5|nm}} est typique. Les diamants irradiés ou chauffés montrent souvent une raie vers {{unité/2|594|nm}} lorsqu'ils sont refroidis auxà bassesbasse températurestempérature.
| transparence = Transparent
<!-- Propriétés chimiques -->
| masse vol =
| densité = 3,517
| tempfusion = 3 5463546,85
| fusibilité =
| solubilité = Insoluble dans l'eau, les acides et les bases
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| categorisationAuto = <!-- désactivée -->
}}
Le '''diamant''' est un [[minéral]] composé de [[carbone]] (tout comme le [[graphite]] et la [[lonsdaléite]]), dont il représente l'[[Allotropie|allotrope]] de haute pression, qui [[Cristallogenèse|cristallise]] dans le [[système cristallin]] [[cube|cubique]]. C'est l'un des matériaux naturels les plus durs ([[dureté]] [[échelle de Mohs|Mohs]] de 10).
 
Le '''diamant''' (/{{API|dja.mɑ̃}}/) est l'[[Allotropie|allotrope]] de haute [[pression]] du [[carbone]], [[Métastabilité|métastable]] à basses [[température thermodynamique|température]] et pression. Moins stable que le [[graphite]] et la [[lonsdaléite]] qui sont les deux autres formes de [[Cristallogenèse|cristallisation]] du [[carbone]], sa renommée en tant que [[minéral]] lui vient de ses propriétés physiques et des fortes [[Liaison covalente|liaisons covalentes]] entre ses [[atome]]s arrangés selon un [[système cristallin]] [[Système cristallin cubique|cubique]]. En particulier, le diamant est le matériau naturel le plus [[dureté|dur]] (avec l'indice maximal (10) sur l'[[échelle de Mohs]]) et il possède une très forte conductivité thermique. Ses propriétés font que le diamant trouve de nombreuses applications dans l'industrie comme outils de coupe et d'usinage, dans les sciences comme bistouris ou [[Cellule à enclumes de diamant|enclumes à diamant]] et dans la joaillerie pour ses propriétés optiques.
== Étymologie ==
Le mot est dérivé du grec {{lang|grc|Ἀδάμας}} (''{{lang|grc-Latn|adamas}}'' : « indomptable », de ''adamastos'' : « inflexible, inébranlable », qui a donné les adjectifs « [[:wikt:adamantin|adamantin]] » et « adamant », ancien nom du diamant ; et a également donné la désignation « [[adamantane]] », [[hydrocarbure]] [[composé cyclique|tricyclique]] de [[formule brute|formule]] C<sub>10</sub>H<sub>16</sub>). Ce mot désignait initialement le métal le plus dur, puis toute matière très dure, comme la [[magnétite]].
 
La majorité des diamants naturels se sont formés dans des conditions de très hautes températures et pressions à des profondeurs de {{unité|140|à=190|kilomètres}} dans le [[manteau terrestre]]. Leur croissance nécessite de 1 à {{nobr|3,3 milliards}} d'années (entre 25 et 75 % de l'âge de la Terre). Les diamants sont remontés à la surface par le magma d'éruptions volcaniques profondes qui refroidit pour former une roche volcanique contenant les diamants, les [[kimberlite]]s et les [[lamproïte]]s.
Il a ainsi servi à désigner une grande variété de [[gemme]]s, telles que :
* le [[corindon]] synthétique : « diamant d'alumine » ;
* l'[[hématite]] : « diamant noir du Névada », « diamant d'Alaska » (hématite noire) ;
* l'[[obsidienne]] décolorée : « diamant du Névada » ;
* la [[pyrite]] : « diamant alpin », « diamant de Pennsylvanie » ;
* le [[Quartz (minéral)|quartz]] :
** « diamant de [[Bohême]] », « diamant de [[Briançon]] », « diamant de Brighton », « diamant de Bristol », « diamant de Buxton », « diamant de Hawaii » ; « diamant irlandais », « diamant mexicain », « diamant occidental » ;
** « diamant Marmorosch » (variété de quartz) ;
** « diamant d'Alaska », « diamant du Brésil » (cristal de roche) ;
** « diamant d'Alençon », « diamant allemand » (quartz enfumé) ;
** « diamant d'Arkansas » (quartz nommé également Horatio Diamond) ;
** « diamant du Colorado » (quartz fumé transparent) ;
** « diamant du Dauphiné », « diamant de Rennes » (quartz hyalin) ;
* le [[zircon]] : « diamant de Ceylan » (incolore), « diamant de Matura » (zircon décoloré).
{{refnec|Toutes ces dénominations sont désormais interdites}} (sauf évidemment pour indiquer la provenance d'un véritable diamant).
 
Le mot provient du grec ancien ἀδάμας – ''adámas'' {{citation|indomptable}}.
L’appellation « diamant » se précise cependant dès [[Pline l'Ancien]], qui réserve au mot diamant la pierre actuellement connue sous ce nom<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Pline|nom1=L'Ancien|lien auteur1=Pline l'Ancien|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=|nom2=|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=|traducteur=[[Émile Littré]]|illustrateur=|préface=|photographe=|titre=Histoire naturelle|sous-titre=|lien titre=|titre original=|numéro d'édition=|collection=Collection des Auteurs latins|série=|numéro dans collection=|lien éditeur=|éditeur=|lieu=Paris|année=1855|mois=|jour=|année première édition=|réimpression=|tome=|volume=XXXVII|titre volume=Au sujet des pierres précieuses|pages totales=|format=|isbn=|isbn2=|isbn3=|issn=|issn2=|issn3=|oclc=|bnf=|lccn=|dnb=|partie=|numéro chapitre=XV|titre chapitre=|passage=|présentation en ligne=|lire en ligne=http://www.mediterranees.net/geographie/pline/livre37.html|consulté le=27 novembre 2010|id=|libellé=|référence=|référence simplifié=|COins=}}</ref>.
 
== Étymologie et histoire ==
En [[France]], l'usage commercial du terme « diamant de culture » ([[diamant synthétique]]) est interdit (voir [[gemme#Les pierres synthétiques|gemme]]).
=== Étymologie ===
Le terme ''diamant'' provient du bas latin {{latin|diamas, diamantis}}, probablement issu par [[Métathèse (linguistique)|métathèse]] de {{latin|*adimas, *adimantis}} (« aimant », terme désignant à l'origine le métal le plus dur puis toute matière très dure, comme la [[magnétite]] qui agit comme un aimant) sous l'influence des mots grecs commençant par {{grec ancien|διά-|diá-}}, lui-même dérivé du grec ancien {{grec ancien|ἀδάμας|adámas}}, « inébranlable, incassable », de ''adamastos<ref>Issu du privatif ''a-'' et du verbe grec {{grec ancien|δαμάζω|damázô}} signifiant « dompter, dominer ».</ref>'' : inflexible, inébranlable<ref>Cet adjectif qualifie à l'origine l'état d'âme auquel tout homme se doit d'aspirer.</ref>, qui a donné l'adjectif ''{{page h'|adamantin}}'', l'ancien nom du diamant ''adamant'' et également la désignation ''[[adamantane]]'', [[hydrocarbure]] [[composé cyclique|tricyclique]] de [[formule brute|formule]] C<sub>10</sub>H<sub>16</sub>)<ref>[http://www.cnrtl.fr/definition/diamant Définition diamant] Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.</ref>.
 
Le terme qualifie initialement un état d'âme indomptable avant de désigner les métaux les plus durs avec lequel sont forgés les armes et les instruments des dieux (les seuls à posséder le secret de leur préparation) : le casque d'[[Héraclès]] de la ''[[Théogonie (Hésiode)|Théogonie]]'' d'[[Hésiode]]<ref>161.</ref>, la faucille de [[Cronos]], la charrue d'[[Æétès]] ou les chaînes de [[Prométhée]] ([[Eschyle]])<ref name="adamas">[http://www.mediterranees.net/art_antique/luxe/adamas.html Article adamas] tiré du ''[[Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines]]'' Daremberg et Saglio (1877).</ref>. L'adamant est mentionné dans l'''[[Épinomis]]''<ref>982c ([[Luc Brisson]] n'est pas certain que l'on parle de diamant lorsque l'on évoque l'adamant, qu'il considère comme un métal.</ref>.
== Histoire ==
Le diamant est d'abord utilisé pour sa [[Échelle de Mohs|dureté]] (taille ou perforation de gemmes et de saphirs). Ainsi au [[Yemen]] vers [[-600]] ont été trouvées des perles percées par des diamants.
 
L'appellation {{citation|adamas}} pour « diamant », se précise cependant dans le traité ''Sur les pierres''<ref>en [[grec ancien]] {{grec ancien|Περὶ Λίθων}}.</ref> du philosophe grec [[Théophraste]]<ref name="adamas"/> ; elle est reprise dans l'œuvre ''[[Histoire naturelle (Pline l'Ancien)|Histoire naturelle]]'' du romain [[Pline l'Ancien]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Pline|nom1=L'Ancien|lien auteur1=Pline l'Ancien|traducteur=[[Émile Littré]]|titre=Histoire naturelle|volume=XXXVII|titre volume=Au sujet des pierres précieuses|éditeur=|collection=Collection des Auteurs latins|lieu=Paris|année=1855|lire en ligne=http://www.mediterranees.net/geographie/pline/livre37.html|consulté le=27 novembre 2010|numéro chapitre=XV}}.</ref>, les deux auteurs réservant au mot diamant la pierre actuellement connue sous ce nom.
En [[Grèce antique]], il est considéré comme indestructible chimiquement et on lui attribue la vertu d'être un anti-poison. Les rois européens se les procurent pour leur rareté mais aussi pour cette [[panacée]] ultime<ref>''La fabuleuse histoire du diamant bleu'', émission La Marche des Sciences, [[France Culture]], 23 décembre 2010 : intervention de [[François Farges]]</ref>.
 
Du terme ''adamas'' dérivent les dénominations occidentales (français ''diamant'', anglais ''{{Langue|en|texte=diamond}}'', espagnol et italien ''diamante''), sanskrits et arabes (''almas''), russe (''алмаз'')<ref>{{Ouvrage|auteur1=E. Jannettaz|auteur2=E. Fontenay|auteur3=E. Vanderheym|auteur4=A. Countance|titre=Diamant et pierres precieuses|éditeur=Editorial MAXTOR|année=2011|passage=179|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/Diamant_et_pierres_precieuses.html?hl=fr&id=rHBZFKbnMmcC}}.</ref>.
En [[Inde]], les premiers diamants sont trouvés dans les lits de rivières (gisements alluvionnaires)<ref>Les gisements dans la roche-mère même ne sont trouvés qu'à partir du {{XIXe siècle}}, lors de la ruée vers les mines de diamants de [[Kimberley (Afrique du Sud)|Kimberley]]</ref>, ils sont représentés comme le « fruit des étoiles » ou provenir de sources sacrées. Des textes bouddhistes révèlent tout son symbolisme : [[Sūtra du Diamant]], textes du [[Vajrayana]]. Il est aussi un objet de culte hindou, représentant symboliquement les [[vajra]]s. Un diamant imparfait (brillant moins) est supposé porter malheur (ainsi le [[Diamant bleu de la Couronne|Bleu de France]] acheté par [[Jean-Baptiste Tavernier]] en [[1668]] pour le compte de [[Louis XIV]] n'est que de {{formatnum:220000}} livres, prix très inférieur aux gros diamants incolores). En fait, il s'agit le plus souvent pour les propriétaires de mine de créer une légende de malédiction pour dissuader les voleurs de vouloir les dérober ou pour les joaillers de créer toute une mythologie qui augmente la cote de vente du joyau<ref>Franck Ferrand, « La malédiction du diamant bleu » dans l'émission ''Au cœur de l'histoire'', 27 avril 2011</ref>.
 
=== Histoire ===
Au [[Moyen Âge]] et à la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]], il est porté au sommet des couronnes ou en pendentif et symbolise le « troisième œil » des [[mahârâja]]s ou des rois européens qui le portent. [[François Ier de France|François I{{er}}]] constitue les [[diamants de la Couronne]] en important des diamants d'Inde comme le [[Régent (diamant)|Régent]], puis d'autres ont été ajoutés par ses successeurs comme le [[Sancy]] et le [[diamant bleu de la Couronne]].
[[Fichier:Pfälzer Krone.JPG|thumb|200px|[[Couronne de la princesse Blanche]], fabriquée vers 1370. Les diamants n'ont pas subi de taille en facettes<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=John Blair|titre=English Medieval Industries|sous-titre=Craftsmen, Techniques, Products|éditeur=Continuum International Publishing Group|année=1991|passage=137|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/English_Medieval_Industries.html?hl=fr&id=mxjCN8R4pgsC}}.</ref>.]]
[[Fichier:Diadem.jpg|thumb|200px|Diadème de l'impératrice [[Joséphine de Beauharnais]] (vers 1804).]]
[[Fichier:Napoleon Diamond Necklace.jpg|vignette|200px|Collier de diamants Napoléon, [[Smithsonian Institution]], Washington D.C.]]
[[Fichier:Évrard e frédéric bapst, diadema della duchessa d'anguoleme, smeraldi, diamanti, oro e argento, parigi 1819-20.jpg|vignette|200px|Diadème de la [[Marie-Thérèse de France (1778-1851)|duchesse d'Angoulême]] (or, argent doré, 40 émeraudes et 1031 diamants) réalisé à Paris en 1819-1820 pour compléter une parure d'émeraude créée par Paul-Nicolas Menière en 1814.]]
 
La légende raconte que le diamant est exploité depuis {{formatnum:6000}} ans en [[Inde]] (cas du [[Koh-i Nor]])<ref name="Hershey">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=J. Willard|nom1=Hershey|titre=The Book Of Diamonds : Their Curious Lore, Properties, Tests And Synthetic Manufacture|éditeur=Kessinger Publishing|année=2004|passage=23-24|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/The_Book_Of_Diamonds.html?hl=fr&id=35eij1e1al8C}}.</ref>. Historiquement, les premiers diamants sont extraits il y a {{formatnum:3000}} ans en Inde<ref name="NY">{{Lien web|langue=en|url=https://www.nytimes.com/1987/04/05/business/digging-a-bucket-of-diamonds-a-day.html?pagewanted=all&src=pm|titre=Digging a Bucket of Diamonds a Day|auteur=Nicholas D. Kristof|date=5 avril 1987|site=New York Times}}.</ref> où ils sont trouvés uniquement dans les [[Alluvion|gisements alluvionnaires]] (rives des cours d'eau)<ref>Les gisements dans la roche-mère même ne seront trouvés qu'à partir du {{XIXe siècle}}, lors de la ruée vers les mines de diamants de [[Kimberley (Afrique du Sud)|Kimberley]].</ref> tels le [[Pennar]], le [[Godavari|Godâvarî]], le [[Mahânadi|Mahânadî]] ou le [[Krishna (fleuve)|Krishnâ]] dans la région mythique de [[Golkonda (Inde)|Golconde]], principal centre de commerce du diamant pendant des siècles<ref>{{en}}Richard W. Wise, « [http://www.rwwise.com/tgd1.html The Golconda Diamond] », 2007.</ref>. Il est représenté comme le « fruit des étoiles » ou provenant de sources sacrées, aussi orne-t-il les objets religieux<ref name="Dundek">{{Ouvrage|auteur1=Marijan Dundek|titre=Les Diamants|éditeur=|année=2011|passage=11|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/Les_Diamants.html?hl=fr&id=SLMA2RCEz-gC}}.</ref>. Des textes bouddhistes révèlent tout son symbolisme : [[Sūtra du Diamant]] (pour qui le diamant est, comme la vérité, éternel), textes du [[Bouddhisme vajrayāna|Vajrayana]]. Il est aussi un objet de culte hindou, représentant symboliquement les [[vajra]]s, et fait partie du mysticisme du [[jaïnisme]] et du [[Bouddhisme tibétain|lamaïsme]] tibétain<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/geologie/d/diamants-sur-canape_772/c3/221/p2/|titre=Diamants sur canapé !|auteur=Claire König|date=2 janvier 2008|site=[[Futura-Sciences]]}}.</ref>. Les [[Dravidiens]] pensent que les diamants poussent dans le sol comme des légumes, c'est pourquoi ils utilisent le [[caroubier]] dont les fèves servent d'[[Étalon (métrologie)|étalon]] de masse pour peser les diamants, pratique à l'origine du [[Carat (gemmologie)|carat]]<ref>{{Article|langue=en|auteur=P. Daniel|titre=The carat - its origin as a unit of weight for diamond|périodique=Physics Education|année=1972|volume=7|numéro=7|pages=454-455 }}.</ref>.
Les mines d'Inde s'épuisant, la [[découverte et exploration de l'Amérique]] ouvre de nouveaux horizons, ce qui entraîne la découverte de gisements au [[Brésil]] à partir du {{XVIIIe siècle}}.
 
Le diamant est à l'origine un élément de parure comme d'autres (la {{Lien|fr=Taille du diamant|lang=en|trad=Diamond cutting|texte=taille du diamant}} en facettes qui lui donne sa brillance caractéristique n'apparaît pas avant le milieu du {{XIVe siècle}}<ref>Le joailler flamand [[Lodewyk van Berken]] est considéré à tort par ses contemporains comme le père de la taille du diamant qu'il réalise en 1479.</ref>, probablement par crainte que cette technique ne lui fasse perdre de ses pouvoirs<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=George E. Harlow|titre=The Nature of Diamonds|éditeur=Cambridge University Press|année=1997|passage=130|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/The_Nature_of_Diamonds.html?hl=fr&id=_WI86J88ydAC}}.</ref>), aussi est-il surtout utilisé comme [[amulette]] et [[talisman]] à cause de ses pouvoirs magiques et pour sa [[Échelle de Mohs|grande dureté]] dans la taille d'outils en fer ou la perforation de gemmes (jades, saphirs), comme en [[Chine]], au [[Yémen]] vers [[400 av. J.-C.]] où ont été trouvées des perles percées par des diamants et au [[Kalimantan]], partie indonésienne de Bornéo où le diamant est découvert vers [[600]]<ref>{{Article|langue=en|auteur= C.B. Smith|et al.=oui|titre=Nature and genesis of Kalimantan diamonds|périodique=Lithos|date=novembre 2009|volume=112|numéro=822-832|doi=10.1016/j.lithos.2009.05.014}}.</ref>.
In 1772, [[Antoine Lavoisier]] utilise une lentille pour focaliser les rayons solaires sur un diamant dans une atmosphère riche en oxygène. Le produit de la combustion est du dioxyde de carbone, Lavoisier montrant la nature carbonée du diamant. En 1797, [[Smithson Tennant]] répète l'expérience sur le charbon : la combustion du diamant produisant le même volume de dioxyde de carbone qu'une masse équivalente de charbon, il montre que le diamant est du carbone pur<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=R. M.|nom1=Hazen|lien auteur1=|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=|nom2=|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=|traducteur=|illustrateur=|préface=|photographe=|titre=The diamond makers|sous-titre=|lien titre=|titre original=|numéro d'édition=|collection=|série=|numéro dans collection=|lien éditeur=Cambridge University Press|éditeur=Cambridge University Press|lieu=|année=1999|mois=|jour=|année première édition=|réimpression=|tome=|volume=|titre volume=|pages totales=244|format=|isbn=9780521654746|isbn2=|isbn3=|issn=|issn2=|issn3=|oclc=|bnf=|lccn=|dnb=|partie=|numéro chapitre=|titre chapitre=|passage=7-10|présentation en ligne=|lire en ligne=http://books.google.com/?id=fNJQok6N9_MC&pg=PA7|consulté le=|id=|libellé=|référence=|référence simplifié=|COins=}}</ref>.
 
==== Antiquité ====
La découverte de sa composition marque le début de l'épopée de sa synthèse. Cependant, il a fallu attendre le milieu du {{XXe siècle}} pour qu'enfin des [[chimiste]]s réussissent à le fabriquer. Dès lors, le diamant est devenu un matériau industriel dont la production annuelle atteint aujourd'hui 570 millions de carats, soit 114 [[tonne (unité)|tonnes]] (chiffres 2007) <ref>{{article|prénom1=J.-C.|nom1=Michel|lien auteur1=|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=|nom2=|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=|traducteur=|photographe=|titre=Les diamants synthétiques ou de culture|sous-titre=|lien titre=|périodique=Écomine|lien périodique=|éditeur=|lieu=|série=|volume=|titre volume=|numéro=|titre numéro=|jour=|mois=janvier|année=2008|pages=35-39|issn=|issn2=|issn3=|isbn=|résumé=|format=|url texte=http://www.mineralinfo.org/ecomine/revues/Ecomine%202008-01%20web.pdf|doi=|consulté le=|id=|libellé=|COinS=}}</ref>.
En [[Égypte antique|Égypte]], [[Grèce antique|Grèce]] et [[Rome antique]], il est considéré comme indestructible chimiquement et représente les « larmes de Dieu ». Il est porté comme amulette à laquelle on attribue la vertu d'être un anti-poison, la poudre de diamant est utilisée en [[glyptique]]. Sa rareté lui donne de plus en plus de valeur et il gagne son statut de [[pierre précieuse]]<ref name="Dundek"/>. Ses formes naturelles, sa dureté et sa transparence obtenue par un polissage partiel le rendent suffisamment attrayant pour qu'il soit monté en bijou pour la première fois vers le {{IIe siècle}}, la mythologie gréco-romaine l'associant à l’amour éternel : les flèches de [[Cupidon]] auraient en effet été surmontées de pointes de diamant<ref>[http://www.debeers.fr/the-art-of-diamond-jewellery/beauty-of-diamonds/the-history-of-diamonds/the-myth Le mythe du diamant].</ref>.
 
==== Moyen Âge et Renaissance ====
Au début du [[Moyen Âge]], son commerce devient limité : l'expansion de l'[[Islam]] a pour effet que les marchands arabes contrôlent les routes caravanières vers l'Inde et l'Église chrétienne condamne l'usage des diamants comme amulette païenne. Le commerce du diamant se redéveloppe à partir des [[Grandes découvertes]] qui voient l'ouverture de la [[route des Indes]] par les Européens, les [[République maritime|républiques maritimes]] prenant progressivement le [[Histoire du commerce des épices|monopole des épices]] et la [[République de Venise]] devenant le centre de commerce du diamant en Occident<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Joan Y. Dickinson|titre=The Book of Diamonds|éditeur=Courier Dover Publications|année=2001|passage=5-12|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/The_Book_of_Diamonds.html?hl=fr&id=2K8rVeAhlZsC}}.</ref>.
 
Au [[Moyen Âge]] et à la [[Renaissance]], il est porté au sommet des couronnes ou en pendentif, orne les [[regalia]] et symbolise le « troisième œil » des [[Raja|mahârâjas]]. Les rois européens se le procurent pour sa rareté mais aussi pour son pouvoir d'anti-poison, [[panacée]] ultime<ref>''La fabuleuse histoire du diamant bleu'', émission La Marche des Sciences, [[France Culture]], 23 décembre 2010 : intervention de [[François Farges]].</ref>. En [[1270]], [[Louis IX]] institue des [[lois somptuaires]] réservant le diamant au seul souverain<ref>{{Ouvrage|auteur1=Isambert Decrusy|titre=Recueil général des anciennes lois françaises, Volume 29|éditeur=Berlin-Le-Prieur|année=1833|passage=107|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/Recueil_g%C3%A9n%C3%A9ral_des_anciennes_lois_fra.html?hl=fr&id=SWEiAQAAIAAJ}}.</ref>. Jusqu'en 1477, date à laquelle l'archiduc d'Autriche, [[Maximilien Ier (empereur du Saint-Empire)|Maximilien {{Ier}} de Habsbourg]] offre comme bague de fiançailles un diamant à [[Marie de Bourgogne]], le diamant est porté uniquement<ref>En France jusqu'en 1792, les diamants étaient portés principalement par le roi.</ref> par des souverains hommes<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Nikki van der Gaag|titre=Trigger Issues|sous-titre=Diamonds|éditeur=New Internationalist|année=2007|passage=14|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/Trigger_Issues_Diamonds.html?hl=fr&id=x3Hi5fRJB5MC}}.</ref>. [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]] constitue les [[Joyaux de la Couronne de France|diamants de la Couronne]] en important des diamants d'Inde comme le [[Régent (diamant)|Régent]], puis d'autres ont été ajoutés par ses successeurs comme le [[Sancy (diamant)|Sancy]] et le [[diamant bleu de la Couronne]].
 
Un diamant imparfait (brillant moins) est supposé porter malheur (ainsi le [[Diamant bleu de la Couronne|Bleu de France]] acheté par [[Jean-Baptiste Tavernier]] en [[1668 en France|1668]] pour le compte de [[Louis XIV]] au prix de {{formatnum:220000}} livres, très inférieur aux gros diamants incolores). En fait, il s'agit le plus souvent pour les propriétaires de mine de créer une légende de malédiction pour dissuader les voleurs de vouloir les dérober ou pour les joailliers de créer toute une mythologie qui augmente la cote de vente du joyau<ref>Franck Ferrand, « La malédiction du diamant bleu » dans l'émission ''Au cœur de l'histoire'', 27 avril 2011.</ref>.
 
==== Époques moderne et contemporaine ====
Les gisements indiens s'épuisant, la [[découverte et exploration de l'Amérique]] ouvre de nouveaux horizons, ce qui entraîne la découverte de gisements au [[Brésil]] à partir de 1725 : jusqu'à cette date de leur découverte à [[Diamantina|Tejuco]], l'Inde et l'[[Indonésie]] détiennent les seuls gisements exploités, la découverte brésilienne provoquant une véritable « ruée vers le diamant »<ref>[http://www.diamant-diamant.com/histoire/exploitations.html L'histoire du diamant].</ref>. Ces diamants brésiliens font chuter le prix du joyau de deux tiers aux trois quarts selon le type de pierre brute : jusqu'alors monté en pièce unique sur des [[wikt:chaton|chaton]]s métalliques, il devient désormais une pièce de [[wikt:parure|parure]] cousue à même le vêtement et portée au milieu du {{XVIIIe siècle}} surtout par les reines ou les aristocrates puis au {{XIXe siècle}} également par la haute bourgeoisie<ref name="Meylan">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Vincent Meylan|titre=Bijoux de Reines|éditeur=Assouline|lieu=Paris|année=2002|pages totales=205|isbn=2-84323-363-1}}.</ref>.
 
En 1772, [[Antoine Lavoisier]] utilise une lentille pour focaliser les rayons solaires sur un diamant dans une atmosphère riche en oxygène. Le produit de la combustion est du dioxyde de carbone, Lavoisier montrant la nature carbonée du diamant. En 1797, [[Smithson Tennant]] répète l'expérience sur le charbon : la combustion du diamant produisant le même volume de dioxyde de carbone qu'une masse équivalente de charbon, il montre que le diamant est du carbone pur<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=R. M.|nom1=Hazen|titre=The diamond makers|éditeur=[[Cambridge University Press]]|année=1999|pages totales=244|passage=7-10|isbn=978-0-521-65474-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=fNJQok6N9_MC&pg=PA7}}.</ref>.
 
En [[1866]], à [[Hopetown]], à {{unité|120|kilomètres}} au sud de [[Kimberley (Afrique du Sud)|Kimberley]] (Afrique du Sud), le {{Lien|fr=Diamant Eureka|lang=en|trad=Eureka Diamond|texte=diamant Eureka}} (baptisé ainsi à l'[[Exposition universelle de 1867|Exposition universelle de Paris la même année]]) est découvert par un jeune garçon, Erasmus Jacobs, dans une [[kimberlite]]<ref>[http://www.diamant-gems.com/french/diamant-eureka.htm Diamant Eureka].</ref>. La mise au jour dans cette région de nombreuses mines diamantifères donne naissance en [[1888]] à la [[De Beers]], plus grande entreprise diamantaire du monde.
 
Alors que la découverte de la composition du diamant au {{XVIIIe siècle}} marque le début de l'épopée de sa synthèse, il faut attendre le milieu du {{XXe siècle}} pour que des [[chimiste]]s réussissent à le fabriquer. Dès lors, le diamant est devenu un matériau industriel dont la production annuelle atteint aujourd'hui 570 millions de carats, soit 114 [[tonne (unité)|tonnes]] (chiffres 2007)<ref>{{Article|prénom1=J.-C.|nom1=Michel|titre=Les diamants synthétiques ou de culture|périodique=Écomine|mois=janvier|année=2008|pages=35-39|url texte=http://www.mineralinfo.org/ecomine/revues/Ecomine%202008-01%20web.pdf}}.</ref>.
 
En [[1932]], [[Gabrielle Chanel]] lance la collection « Bijoux de diamants » dans laquelle elle supprime la parure, les diamants étant montés sur platine. Elle est la première à désacraliser le diamant en imaginant des bijoux fantaisie (bijoux faux mélangés avec les vrais)<ref name="Meylan"/>.
 
Le 2 octobre [[1979]] est découverte la [[mine de diamant d'Argyle]] en [[Australie-Occidentale]] qui est à ce jour la plus importante mine de diamants au monde en volume<ref>{{Article|nom1=Shigley|prénom1=James E.|nom2=Chapman|prénom2=John|nom3=Ellison|prénom3=Robyn K.|titre=Discovery and Mining of the Argyle Diamond Deposit, Australia|périodique=Gems & Gemology|volume=37|numéro=1|jour=1|mois=avril|année=2001|pages=26-41|doi=10.5741/GEMS.37.1.26}}.</ref>.
 
En septembre [[2012]], la Russie rend publique l'existence d'un gisement de diamants sans équivalent, tenu secret durant 40 ans. Situé à [[Cratère Popigaï|Popigaï]], il a été découvert au début des années [[1970]] dans une zone inhabitée de la [[Sibérie orientale]], à {{unité|400|km}} de Khantiga et à {{unité|2000|km}} au nord de [[Krasnoïarsk]], le chef-lieu de la région. Il serait 110 fois supérieur aux réserves mondiales de diamants.
 
L'intérieur de l'[[exoplanète]] {{nobr|[[55 Cancri e]]}} pourrait être constituée, pour au moins un tiers de sa masse, par du diamant<ref>[https://www.estrepublicain.fr/science-et-technologie/2012/10/11/une-planete-de-diamant Un Franc-Comtois co-découvreur d'une planète de diamant] Article de l'Est Républicain daté du 12 octobre 2012.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |auteur1=Le Point.fr |titre=Une étonnante planète de diamant découverte |url=http://www.lepoint.fr/science/une-gigantesque-planete-de-diamant-decouverte-12-10-2012-1516158_25.php |site=lepoint.fr |date=12-10-2012 |consulté le=15-08-2020}}.</ref>.
 
== Propriétés ==
Le diamant est une forme [[Métastabilité|métastable]] du [[carbone]] dans les conditions de température et de pression normales. La [[masse molaire]] du diamant est de {{unité|12.02|g||mol|-1}}, sa [[masse volumique]] mesurée est de {{formatnum:3520}} kg/m{{3}}.
 
Il brûle dès {{tmp|500|°C}} dans un courant d'air, mais s'il est maintenu à {{tmp|1100|°C}} sous atmosphère neutre, il se transforme en graphite.
Au-dessus d'une température de {{tmp|1700|°C}} dans une atmosphère neutre sans oxygène le diamant se transforme en graphite. Dans l'air sa transformation débute à environ {{tmp|700|°C}}. Son point d'ignition est situé entre 720 et {{tmp|800|°C}} dans l'oxygène et entre 850 et {{tmp|1000|°C}} dans l'air<ref>{{Ouvrage|auteur1=John, P.; Polwart, N.; Troupe, C. E.; Wilson|titre="The oxidation of (100) textured diamond"|éditeur=J. I. B.|année=2002|isbn=|doi=10.1016/S0925-9635(01)00673-2|bibcode=2002DRM....11..861J}}.</ref>.
 
Dans l'édifice cristallin du diamant, les liaisons entre atomes de carbone résultent de la mise en commun des électrons de la couche périphérique afin de former des couches saturées. Chaque atome de carbone est ainsi associé de façon tétraédrique à ses quatre voisins les plus proches ([[hybridation (chimie)|hybridation]] ''sp<sup>3</sup>'' du carbone), et complète ainsi sa couche extérieure. Ces liaisons [[covalente]]s, fortes et donc difficiles à casser, couvrent tout le cristal, d'où sa très grande dureté.
 
À des pressions de l'ordre de {{unité|0.6–1.1 TPa}} ({{unité|6–11 Mbar}}), le carbone liquide est, comme l'[[eau]], plus dense que la forme solide. Les hautes pressions nécessaires à la liquéfaction du diamant pourraient être réunies sur [[Uranus (planète)|Uranus]] et [[Neptune (planète)|Neptune]]<ref>{{Article| langue=en| prénom1=J. H.| nom1=Eggert| prénom2=D. G.| nom2=Hicks| auteur3=P. M. Celliers| auteur4=D. K. Bradley| auteur5=R. S. McWilliams| et al.=oui| titre=Melting temperature of diamond ultrahigh pressure| périodique=[[Nature Physics]]| volume=6| numéro=1| année=2010| pages=40-43| issn=1745-2473| issn2=1745-2481| doi=10.1038/nphys1438}}.</ref>.
 
L'[[Vitesse du son#Pour différents matériaux|onde sonore la plus rapide]], qui se propage à environ {{nb|18 km/s}}, a été mesurée dans le diamant<ref>{{Article|prénom1=Céline|nom1=Deluzarche|url=https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-voici-vitesse-theorique-maximum-son-83562/|titre=Voici la vitesse théorique maximum du son|périodique=Futura-Sciences|lien périodique=Futura-Sciences|date=13 octobre 2020|consulté le=14 octobre 2020}}.</ref>.
 
=== Structure cristalline ===
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[[Fichier:Diamonds glitter.png|thumb|[[Maille (cristallographie)|Maille]] d'un cristal de diamant.]]
Fichier:Carbon lattice diamond.png|Structure cristalline du diamant. Chaque côté mesure {{unité|0,36 nm}}.
[[Fichier:DiamondPoleFigure111.png|thumb|[[Projection stéréographique]] de la [[figure de pôles]] de la [[structure cristalline]] du diamant selon [[Indices de Miller|l'axe [111]]] qui démontre sa [[symétrie]] au long de la diagonale d'espace du cube élémentaire]]
Fichier:Diamond and graphite.jpg|Structures respectives du diamant et du graphite.
Dans son état naturel, le diamant possède une structure dérivée de la structure [[cubique à faces centrées]] (cfc), appelée structure type [[diamant (cristal)|diamant]] où en plus des [[atome]]s aux sommets du cube et au centre de chaque face, quatre des huit sites tétraédriques définis par une telle structure sont occupés, ce qui donne finalement huit atomes par [[Maille (cristallographie)|maille]] (contre 4 pour une structure cfc classique), et fait que chaque atome de carbone a quatre voisins.
Fichier:Diamonds gitter.svg|[[Maille (cristallographie)|Maille]] d'un cristal de diamant.
Fichier:DiamondPoleFigure111.png|[[Projection stéréographique]] de la [[figure de pôles]] de la [[structure cristalline]] du diamant selon [[Indices de Miller|l'axe [111]]], démontrant sa [[symétrie]] au long de la diagonale d'espace du cube élémentaire.
</gallery>
 
Dans son état naturel, le diamant possède une structure dérivée de la structure [[cubique à faces centrées]] (cfc), appelée structure type [[Structure diamant|diamant]] où en plus des [[atome]]s aux sommets du cube et au centre de chaque face, quatre des huit sites tétraédriques définis par une telle structure sont occupés, ce qui donne finalement huit atomes par [[Maille (cristallographie)|maille]] (contre 4 pour une structure cfc classique), et fait que chaque atome de carbone a quatre voisins.
Cette structure est notée A4 en [[notation Strukturbericht|notation ''Strukturbericht'']]. Son [[groupe d'espace]] est ''Fd''{{surligner|3}}''m'' (n° 227 dans les [[Tables internationales de cristallographie|tables internationales]]), son [[symbole de Pearson]] est {{SymbolePearson|c|F|8}}. Son [[paramètre cristallin|paramètre de maille]] est ''a'' = {{unité|3.566 7|[[Angstrom|Å]]}}. Le volume d'une maille est de {{unité/2|45.37|Å|3}}, la [[densité]] théorique est de 3,517.
 
Cette structure est notée A4 en [[notation Strukturbericht|notation ''Strukturbericht'']]. Son [[groupe d'espace]] est ''Fd''{{surligner|3}}''m'' ({{numéro|227}} dans les [[Tables internationales de cristallographie|tables internationales]]), son [[symbole de Pearson]] est {{SymbolePearson|c|F|8}}. Son [[paramètre cristallin|paramètre de maille]] est ''a'' = 0,3566&nbsp;nm. Le volume d'une maille est de 0,04537&nbsp;nm<sup>3</sup>, la [[densité]] théorique est de 3,517.
=== Propriétés physiques ===
Sa [[masse molaire]] est de 12,02 g·mol<sup>-1</sup>, sa [[masse volumique]] mesurée est de {{formatnum:3520}} kg/m{{exp|3}}.
 
Il est possible de créer en laboratoire des diamants à [[Lonsdaléite|structure cristalline hexagonale]] plus rigides que les diamants cubiques naturels<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Ils fabriquent un diamant plus rigide que les diamants naturels |url=https://sciencepost.fr/ils-fabriquent-un-diamant-plus-rigide-que-les-diamants-naturels/ |site=Sciencepost |date=2021-04-10 |consulté le=2021-04-15}}</ref>.
Dans l'édifice cristallin du diamant, les liaisons entre atomes de carbones résultent de la mise en commun des électrons de la couche périphérique afin de former des couches saturées. Chaque atome de carbone est ainsi associé de façon tétraédrique à ses quatre voisins les plus proches ([[hybridation (chimie)|hybridation]] ''sp<sup>3</sup>'' du carbone), et complète ainsi sa couche extérieure. Ces liaisons [[covalente]]s, fortes et donc difficiles à casser, couvrent tout le cristal, d'où sa très grande dureté.
 
=== Dureté ===
La forme [[liquide]] du diamant aurait la particularité comme l'[[eau]] d'être plus dense que la forme solide d'après un article paru dans la revue [[Nature Physics]]. Les conditions pour la phase liquide pourraient être réunis sur [[Uranus (planète)|Uranus]] et [[Neptune (planète)|Neptune]]<ref>{{en}} {{article|prénom1=J. H.|nom1=Eggert|lien auteur1=|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=D. G.|nom2=Hicks|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=oui|traducteur=|photographe=|titre=Melting temperature of diamond at ultrahigh pressure|sous-titre=|lien titre=|périodique=Nat. Phys.|lien périodique=Nature Physics|éditeur=|lieu=|série=|volume=6|titre volume=|numéro=1|titre numéro=|jour=|mois=|année=2010|pages=40-43|issn=1745-2473|issn2=1745-2481|issn3=|isbn=|résumé=|format=|url texte=|doi=10.1038/nphys1438|consulté le=|id=|libellé=|COinS=}}</ref>.
[[Fichier:Vickers_anvil_diamons.jpg|vignette|200px|Un diamant pyramidal incrusté dans un testeur de [[dureté Vickers]].|alt=]]
Le diamant est le matériau naturel le plus dur à la fois sur l'échelle de [[Dureté Vickers|Vickers]] et de [[Échelle de Mohs|Mohs]].
 
La dureté du diamant dépend de sa pureté, de la perfection et de l'orientation de sa [[structure cristalline]]. La dureté est la plus haute pour les cristaux purs et parfaits orientés dans la direction [[Indices de Miller et indices de direction|<111>]], soit le long de la plus longue diagonale de la construction cubique du diamant en question<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Neves, A. J. and Nazaré, M. H.|titre=Properties, Growth and Applications of Diamond|éditeur=IET|lieu=Londres|année=2001|pages totales=427|passage=142–147|isbn=0-85296-785-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=jtC1mUFZfQcC&pg=PA143}}.</ref>. S'il est possible de rayer certains diamants avec d'autres matériaux tels que le [[nitrure de bore]], les diamants les plus durs ne peuvent être rayés que par d'autres diamants ou par des [[nanobaguettes de diamants agrégées]].
 
La dureté du diamant contribue à son succès en tant que pierre précieuse. Contrairement à de nombreuses pierres fines ou précieuses, sa résistance aux rayures fait qu'il peut facilement être porté au quotidien en maintenant la qualité de son poli, expliquant peut-être sa popularité de gemme préférée pour les [[bague de fiançailles|bagues de fiançailles]] ou les [[Alliance (bijou)|bagues de mariage]] généralement portées tous les jours.
 
Les diamants naturellement les plus durs proviennent principalement des exploitations de [[Barrage Copeton|Copeton]] et [[Bingara]] dans la [[Nouvelle-Galles du Sud]] en [[Australie]]. Ces diamants sont généralement de petite taille, avec une structure moléculaire octaédrique parfaite à semi-parfaite, et sont utilisés pour polir d'autres diamants. Leur dureté est liée à la forme de croissance du cristal en une étape, alors que la plupart des diamants ont plusieurs étapes de croissance, ce qui produit les [[Inclusions dans les diamants|inclusions]] et les défauts affectant leur dureté.
 
La dureté est associée à une autre propriété mécanique, la [[ténacité]], qui correspond à la capacité d'un matériau à résister à un choc. La ténacité d'un diamant naturel a été mesurée à {{unité|7,5-10|MPa||m|½}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jay Lee|auteur2=Nikolay Novikov|titre=Innovative Superhard Materials and Sustainable Coatings for Advanced Manufacturing|éditeur=Springer Science & Business Media|année=2005|pages totales=475|passage=102|isbn=1-4020-3469-5|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=EXGcDYj8HvEC&pg=PA102}}.</ref>. Cette valeur est bonne en comparaison d'autres matériaux céramiques mais faible comparée aux matériaux utilisés en ingénierie dont les alliages atteignent des ténacités supérieures à {{unité|100|MPa||m|½}}.
 
=== Conductivité électrique ===
La [[conductivité électrique]] est basse, car les électrons ne se regroupent pas comme dans un métal : ils restent liés aux atomes et ne peuvent pas, par exemple sous l'action d'un champ électrique extérieur, former un nuage électronique qui transporterait le courant de façon continue. En d'autres termes, le diamant est un très bon [[Isolant électrique|isolant]]. Néanmoins, il fait l'objet d'études en tant que [[semi-conducteur à large bande]] pour l'[[électronique de puissance]].
 
Les {{lien| trad=Blue diamond| fr=Diamant bleu| texte=diamants bleus}} de type II-B sont [[semi-conducteur]]s en raison de la présence d'atomes de [[bore]]<ref>{{article| langue=en| titre=The Optical and Electronic Properties of Semiconducting Diamond| auteur=Alan T. Collins| périodique=[[Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences|Philosophical Transactions of the Royal Society A]]| volume=342| numéro=1664| pages=233-244| année=1993| doi=10.1098/rsta.1993.0017}}.</ref>.
La [[conductivité thermique]] du diamant est exceptionnelle, ce qui explique pourquoi il paraît si froid au toucher. Ce minéral est, de loin, le meilleur conducteur connu de la chaleur. Dans un cristal isolant électrique comme le diamant, la conductivité thermique est assurée par les vibrations cohérentes des atomes de la structure. Des valeurs de {{formatnum:2500}} W/(m·K) ont été mesurées, que l'on peut comparer aux 401 W/(m·K) du cuivre et aux 429 W/(m·K) de l'argent. Cette propriété en fait un candidat comme substrat pour le refroidissement des [[semi-conducteur]]s.
 
=== Conductivité thermique ===
La [[conductivité thermique]] du diamant est exceptionnelle, ce qui explique pourquoi il paraît si froid au toucher. Dans un cristal isolant électrique comme le diamant, la conductivité thermique est assurée par les vibrations cohérentes des atomes de la structure. Des valeurs de {{formatnum:2500}} W/(m·K) ont été mesurées, que l'on peut comparer aux {{unité|401|W}}/(m·K) du cuivre et aux {{unité|429|W}}/(m·K) de l'argent. Cette propriété en fait un candidat comme substrat pour le refroidissement des [[semi-conducteur]]s.
 
Le coefficient de [[dilatation thermique|dilatation]] du diamant, lié aux propriétés des vibrations de la structure de ce matériau, est très faible. Pour le diamant pur, l'accroissement relatif de longueur par degré est d'environ un millionième à température ambiante, que l'on peut comparer aux 1,2 millionièmes de l'[[Invar]], alliage constitué de 64 % de fer et de 36 % de nickel, qui est réputé pour sa très faible dilatation. Le fer est très loin derrière, avec 11,7 millionièmes.
 
Contrairement à la plupart des isolants électriques, le diamant pur est un bon [[Transfert thermique|conducteur]] de chaleur du fait des fortes liaisons covalentes constituant le cristal. La [[conductivité thermique]] du diamant pur est la plus élevée connue, derrière celle du graphène, pour un solide à température ambiante. À très basse température, comme pour tous les isolants, sa conductivité électrique est très faible contrairement aux métaux dont la conductivité thermique, comme la conductivité électrique, augmentent lorsque leur température baisse. La conductivité des diamants naturels est réduite de 1,1 % par le carbone 13 naturellement présent, qui déshomogénéise la structure<ref name=PNU>{{article|titre =Thermal conductivity of isotopically modified single crystal diamond| journal= Phys. Rev. Lett. |volume = 70 |année = 1993 | doi =10.1103/PhysRevLett.70.3764 |pmid=10053956 |bibcode=1993PhRvL..70.3764W |numéro =24 |pages =3764–3767 |nom1 =Wei |prénom1 =Lanhua |nom2 =Kuo |prénom2 =P. |nom3 =Thomas |prénom3 =R. |nom4 =Anthony |prénom4 =T. |nom5 =Banholzer |prénom5 =W.}}.</ref>.
 
=== Stabilité chimique ===
Le diamant est une des formes allotropiques du [[carbone]] solide. Il est métastable, c'est-à-dire en équilibre thermodynamique avec les autres formes allotropiques : assez pour exister en l'état dans les conditions normales mais pas assez pour le demeurer. En effet, le diamant se transforme spontanément en graphite, la réaction étant favorisée thermodynamiquement par l'énergie de formation très basse du graphite, la forme la plus stable de toutes les formes du carbone. Une modification des paramètres (T, P) peut favoriser la transformation en question et son inverse (fait utilisé pour la conception des [[Diamant synthétique|diamants de synthèse]]). Toutefois, la transformation du diamant en graphite est un processus cinétiquement lent, trop lent d'ailleurs pour qu'il puisse être observé, d'où sa stabilité apparente. Par conséquent et contrairement à la réclame, le diamant n'est pas éternel.
 
Le diamant est naturellement [[Lipophilie|lipophile]] et [[Hydrophobie (physique)|hydrophobe]] et ne réagit normalement pas avec les [[acide]]s et les [[Base (chimie)|alcalins]]. Il est soluble dans la soude fondue et surtout dans le [[nitrate de potassium]], plongé dans ces substances, le diamant se dissout et il est complètement détruit.
 
Enfin, il est sensible à l'oxydation et peut réagir avec certains métaux ou alliages métalliques.
 
Ces défauts ont conduit l'industrie à créer des matériaux d'une dureté comparable, mais plus stables, moins réactifs chimiquement, comme le [[nitrure de bore cubique]].
Enfin, le coefficient de [[dilatation]] du diamant, lié aux propriétés des vibrations de la structure de ce matériau, est très faible. Pour le diamant pur, l'accroissement relatif de longueur par degré est d'environ un millionième à température ambiante, que l'on peut comparer aux 1,2 millionièmes de l'[[Invar]], alliage constitué de 64 % de fer et de 36 % de nickel, qui est réputé pour sa très faible dilatation. Le fer est très loin derrière, avec 11,7 millionièmes.
 
=== Propriétés optiques ===
[[Fichier:Rough diamonds - necklace in UV and normal light B - composite.jpg|vignette|Diamants bruts bruns en lumière naturelle et sous UV : ils deviennent fluorescents. Octobre 2023.]]
Le diamant est transparent, translucide ou opaque.
 
Son [[indice de réfraction]] est particulièrement élevé, et varie en fonction de la [[longueur d'onde]] : ce sont ces propriétés, associées avec une taille particulière des facettes<ref>{{Lien web|titre = back to basic: les diamants|url = http://www.larecherche.fr/idees/back-to-basic/diamants-01-06-2001-74833|site = La Recherche}}.</ref> qui lui donnent son éclat caractéristique, dit « adamantin ».
Cet indice est de :
* 2,407 pour la lumière [[rouge]] ({{unité/2|687| nm}}), ;
* 2,417 pour la lumière [[jaune]] ({{unité/2|589| nm}}), ;
* 2,426 pour la lumière [[vert]]e ({{unité/2|527| nm}}) et;
* 2,451 pour la lumière [[violet]]te ({{unité/2|431| nm}}).
 
Les diamants synthétiques sont en général [[fluorescence|fluorescents]], verts, jaunes, mauves ou rouges, en raison des impuretés présentes ([[azote]], [[bore]], [[nickel]]) ou après irradiation, au contraire de la plupart des diamants naturels.
== Formation ==
[[Image:Interstellar diamond dust from Allende meteorite.jpg|thumb|Tube à essai contenant de la poudre de cristaux de diamants interstellaires extraits de la [[météorite d'Allende]].]]
Les diamants sont constitués de [[carbone]]. Ils se forment lorsque ce dernier se trouve dans des conditions de température et de pression très élevées, entre {{tmp|1100|°C}} et {{tmp|1400|°C}} pour la température, et entre {{NaU|4.5|GPa}} et {{NaU|6|GPa}} pour la pression (expériences de synthèse en laboratoire dans les années 1970), ce qui correspond à des profondeurs d'environ 150 à {{formatnum:1000}} km dans le [[Manteau (géologie)|manteau terrestre]]. L'analyse d'[[inclusion (minéralogie)|inclusion]]s minérales et gazeuses (impuretés telles que l'[[azote]], le [[soufre]] ou des métaux pouvant colorer le diamant) permet d'être plus précis : la majorité des diamants cristallise entre 150 et {{unité/2|200|km}} de profondeur.
 
=== Identification ===
On distingue deux grandes catégories de diamants en fonction de la nature de leur cortège d'inclusions, caractéristiques de l'environnement de cristallisation. Dans la plupart des cas, ces inclusions représentent une minéralogie de [[péridotite]]. Une seconde catégorie d'inclusions est caractéristique d'association [[éclogite|éclogitiques]].
La conductivité thermique naturelle du diamant est utilisée par les bijoutiers et autres gemmologues pour différencier un vrai diamant d’une imitation. Ce test repose sur une paire de thermistances alimentées par batterie, montée sur une pointe cuivre. L’une fonctionne comme un dispositif de chauffage pendant que l’autre mesure la température de la pointe de cuivre. Si la pierre testée est un diamant, elle conduira l'[[énergie thermique]] de la pointe assez rapidement pour produire une chute de température mesurable. Le test prend 2 à 3 secondes<ref>Wenckus, J. F. "Method and means of rapidly distinguishing a simulated diamond from natural diamond" {{US patent|4488821}} December 18, 1984.</ref>.
Les diamants naturels sont composés de carbone qui se trouvait dans le manteau depuis la formation de la [[Terre]], mais certains sont constitués de carbone provenant d'organismes, tels que des [[algue]]s. C'est ce que révèle la composition [[Isotope|isotopique]] du carbone<ref>{{en}} [http://www.amnh.org/exhibitions/diamonds/carbon.html ''Where does the carbon come from?''], sur le site de l'''[[American Museum of Natural History]]''</ref>. Ce carbone organique a été enfoui jusqu'au manteau terrestre par le mouvement des [[Plaque tectonique|plaques tectoniques]], dans les zones de [[subduction]].
 
== Géologie ==
La nature minéralogique des inclusions, leur contenu en élément en trace et la composition isotopique (carbone et azote) des diamants eux-mêmes sont de précieux indices pour comprendre la genèse de ce minéral. Tout porte à croire que la croissance des diamants dans le manteau [[Lithosphère|lithosphérique]] ne résulte pas d'une transformation directe à partir du [[graphite]] mais impliquerait plutôt l'entremise d'un fluide COH (fluide aqueux contenant du carbone dans une forme moléculaire non spécifiée : CH<sub>4</sub>, CO, CO<sub>2</sub>) ou d'un magma carbonaté (un [[Panache (géologie)|panache]] venant percuter une racine continentale riche en [[carbonatite]]). Le mode de cristallisation des diamants issus du manteau inférieur est bien moins contraint. Les caractéristiques en éléments en traces des inclusions de [[pérovskite]]s calciques dans ces diamants suggèrent à certains auteurs une croissance associée à la présence de [[Croûte terrestre|croûte océanique]], dans une zone du manteau où elle pourrait effectivement s'accumuler<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=F.|nom1=Brunet|lien auteur1=|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=D.|nom2=Andrault|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=oui|traducteur=|illustrateur=|préface=|photographe=|titre=La Terre interne|sous-titre=Roches et matériaux en conditions extrêmes|lien titre=|titre original=|numéro d'édition=|collection=Interactions|série=|numéro dans collection=|lien éditeur=Société géologique de France|éditeur=Société géologique de France|lieu=|année=2007|mois=|jour=|année première édition=|réimpression=|tome=|volume=|titre volume=|pages totales=202|format=|isbn=9782711753970|isbn2=|isbn3=|issn=|issn2=|issn3=|oclc=|bnf=|lccn=|dnb=|partie=|numéro chapitre=|titre chapitre=|passage=110|présentation en ligne=http://books.google.fr/books?id=vAKdPAAACAAJ&dq|lire en ligne=|consulté le=|id=|libellé=|référence=|référence simplifié=|COins=}}</ref>.
Les diamants naturels sont souvent composés de carbone qui se trouvait dans le manteau depuis la formation de la [[Terre]] mais certains sont constitués de carbone provenant d'organismes comme des [[algue]]s. C'est ce que révèle la composition [[Isotope|isotopique]] du carbone<ref>{{en}} [http://www.amnh.org/exhibitions/diamonds/carbon.html ''Where does the carbon come from?''], sur le site de l'''[[American Museum of Natural History]]''.</ref>. Ce carbone organique a été enfoui jusque dans le manteau terrestre par le mouvement des [[Plaque tectonique|plaques tectoniques]], dans les zones de [[subduction]].
 
Les diamants formés dans le manteau contiennent parfois des inclusions microscopiques d'[[olivine]], minéral typique de la roche composant principalement le manteau : la [[péridotite]].
Depuis 1984, des téléscopes ont capté un rayonnement infrarouge émis par des étoiles mourantes riches en carbone et caractéristique de nano-diamants extrasolaires. En 1987, la [[Orgueil (Tarn-et-Garonne)#La météorite d'Orgueil|météorite d'Orgueil]] révèle des nano-diamants pré-solaires qui seraient issus d'une [[géante rouge]] dont l'explosion est à l'origine de la formation du système solaire<ref>{{article|prénom1=F.|nom1=Denhez|lien auteur1=|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=V.|nom2=Sautter|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=|traducteur=|photographe=|titre=Les diamants|sous-titre=|lien titre=|périodique=La Recherche|lien périodique=La Recherche|éditeur=|lieu=|série=|volume=|titre volume=|numéro=343|titre numéro=|jour=|mois=juin|année=2001|pages=|issn=0029-5671|issn2=|issn3=|isbn=|résumé=|format=|url texte=http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=12740|doi=|consulté le=|id=|libellé=|COinS=}}</ref>. En 1997, de tels nano-diamants sont trouvés dans la [[météorite d'Allende]]<ref>{{en}} {{article|prénom1=T. L.|nom1=Daulton|lien auteur1=|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=D. D.|nom2=Eisenhour|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=oui|traducteur=|photographe=|titre=Genesis of presolar diamonds: Comparative high-resolution transmission electron microscopy study of meteoritic and terrestrial nano-diamonds|sous-titre=|lien titre=|périodique=Geochim. Cosmochim. Acta|lien périodique=Geochimica et Cosmochimica Acta|éditeur=|lieu=|série=|volume=60|titre volume=|numéro=23|titre numéro=|jour=|mois=décembre|année=1996|pages=4853-4872|issn=0016-7037|issn2=|issn3=|isbn=|résumé=|format=|url texte=|doi=10.1016/S0016-7037(96)00223-2|consulté le=|id=|libellé=|COinS=}}</ref>.
À l'inverse, les diamants formés lors de subductions, dans des roches [[éclogite|éclogitiques]], sont parfois porteurs d'inclusions de [[grenat]] ou d'[[omphacite]] par exemple, qui sont les minéraux typiques de ces roches-ci.
 
=== RemontéeFormation endans surfacele manteau terrestre ===
[[Fichier:VolcanicPipe.jpg|vignette|250px|Schéma géologique ({{unité|3|km}} de profondeur), racine, enclaves, [[diatrème]]. Le cratère est bordé par un anneau de [[Tuf volcanique|tufs]] et d'[[éjecta volcanique|éjectas]].]]
[[Fichier:Diamant sur kimberlite 4(République d'Afrique du Sud).jpg|thumb|Diamant encore attaché à sa gangue de kimberlite]]
On sait que le diamant ne peut se former que dans l'environnement chimique particulier d'un bain silicaté à sulfures et sous des pressions et températures élevées ; ces conditions sont rencontrées à de grandes profondeurs, au moins {{unité|150 à 400 km}} dans la partie supérieure du [[manteau terrestre]]. Les diamants sont constitués de [[carbone]]. Ils se forment lorsque ce dernier se trouve dans des conditions de température et de pression extrêmes, entre {{tmp|1100|°C}} et {{tmp|1400|°C}} pour la température, et pour la pression, entre {{unité/2|4.5|et=6|GPa}} (selon des expériences de synthèse en laboratoire dans les années 1970), ce qui correspond à des profondeurs d'environ {{unité/2|150|à=1000|km}} dans le manteau terrestre. L'analyse d'[[inclusion (minéralogie)|inclusions]] minérales et gazeuses (impuretés comme l'[[azote]], le [[soufre]] ou des métaux colorant) permet d'être plus précis. La majorité des diamants cristallise entre {{unité/2|150|et=200|km}} de profondeur.
Les diamants sont remontés par des éruptions [[volcan]]iques très puissantes, ne laissant pas le temps au diamant de se transformer. Elles ont occasionné la formation de brèches volcaniques, constituées de débris de roches à l'origine très profondes. Les diamants sont ainsi retrouvés en inclusion dans ces roches appelées [[kimberlite]]s.
 
La plupart des diamants sont extraits de la [[kimberlite]] présente dans les bordures des [[craton]]s, les régions les plus anciennes de la [[croûte continentale]] (au moins 1,5 milliard d'années)<ref>{{en}} [http://www.amnh.org/exhibitions/diamonds/found.html Site de l'''American Museum of Natural history''].</ref>. Les kimberlites sont rares et insignifiantes en termes de volume ({{unité|5000 km3}}) ; les [[lamproïte]]s sont encore plus rares.
L'[[érosion]] peut ensuite les transporter et les incorporer dans des sédiments [[Alluvions|alluviaux]].
 
Dans les parties les plus internes des chaînes de collision (voir [[tectonique des plaques]]) comme les [[Alpes]], l'[[Himalaya]] ou la [[chaîne varisque]], on trouve des roches continentales contenant des microdiamants<ref>{{Article|langue=en|prénom1=N.|nom1=Sobolev|prénom2=V. S.|nom2=Shatsky|titre=Diamond inclusions in garnets from metamorphic rocks: a new environment for diamond formation|périodique=[[Nature (revue)|Nature]]|volume=343|numéro=6260|jour=22|mois=février|année=1990|pages=742-746|issn=0028-0836|issn2=1476-4687 |doi=10.1038/343742a0}}.</ref>. Ces diamants se forment au cours du [[métamorphisme]] dit d'ultrahaute pression en contexte [[Subduction|subduction-collision]] : températures modérées de l'ordre de {{tmp|800|900|°C}} et pressions de l'ordre de {{unité|4|GPa}}.
== Gisements ==
La plupart des diamants sont extraits de la [[kimberlite]] présente dans les zones les plus anciennes de [[croûte continentale]] (au moins 1,5 milliard d'années)<ref>{{en}} [http://www.amnh.org/exhibitions/diamonds/found.html Site de l'''American Museum of Natural history'']</ref>. Voir [[craton]].
 
La nature minéralogique des inclusions, leur contenu en éléments-trace et la composition isotopique (carbone et azote) des diamants eux-mêmes sont de précieux indices pour comprendre la genèse de ce minéral. Tout porte à croire que la croissance des diamants dans le manteau [[Lithosphère|lithosphérique]] ne résulte pas d'une transformation directe à partir du [[graphite]] mais impliquerait plutôt l'entremise d'un fluide COH (fluide aqueux contenant du carbone dans une forme moléculaire non spécifiée : {{fchim|CH|4}}, CO, {{fchim|CO|2}}) ou d'un magma carbonaté (un [[Panache (géologie)|panache]] venant percuter une racine continentale riche en [[carbonatite]]). Le mode de cristallisation des diamants issus du manteau inférieur est bien moins contraint. Les caractéristiques en éléments en traces des inclusions de [[pérovskite]]s calciques dans ces diamants suggèrent à certains auteurs une croissance associée à la présence de [[Croûte terrestre|croûte océanique]], dans une zone du manteau où elle pourrait effectivement s'accumuler<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=F.|nom1=Brunet|prénom2=D.|nom2=Andrault|et al.=oui|titre=La Terre interne|sous-titre=Roches et matériaux en conditions extrêmes|éditeur=[[Société géologique de France]]|collection=Interactions|lieu=Paris|année=2007|pages totales=202|passage=110|isbn=978-2-7117-5397-0|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=vAKdPAAACAAJ}}.</ref>.
Jusqu'au {{XVIe siècle}}, l'[[Inde]] et plus particulièrement la région de [[Golkonda (Inde)|Golkonda]] (Golconde) était la seule zone de production de diamants au monde, avec la région de Bornéo. C'est en Inde qu'ont été extraits les plus [[Diamant#Diamants célèbres|célèbres diamants anciens]]. Puis les gisements du Brésil ont été découverts. Ils ont alimenté le marché occidental jusqu'à la fin du {{XIXe siècle}}, date de la découverte des gisements sud-africains.
 
Les diamants formés sont de tailles micrométriques et ne peuvent donc pas être concernés par l'exploitation minière. Cependant, ils offrent des objets uniques pour l'étude du comportement d'un système rocheux en profondeur.
Depuis cette date, la plupart des diamants viennent d'[[Afrique]] (62,1 % en [[1999]]). Cette situation a été l'origine de plusieurs guerres comme celle du [[Guerre civile de Sierra Leone|Sierra Leone]], où les objectifs stratégiques étaient le contrôle des principaux gisements du pays pour financer le conflit.
 
Deux grandes catégories de diamants sont distinguées selon la nature de leur cortège d'inclusions, caractéristiques de l'environnement de cristallisation. Dans la plupart des cas, ces inclusions représentent une minéralogie de [[péridotite]]. Une seconde catégorie d'inclusions est caractéristique d'association [[éclogite|éclogitiques]].
Dans les parties les plus internes des chaînes de collision tel que les Alpes, l'Himalaya ou la chaîne Hercynienne, on trouve des roches continentales contenant des microdiamants<ref> {{en}} {{article|prénom1=N.|nom1=Sobolev|lien auteur1=|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=V. S.|nom2=Shatsky|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=|traducteur=|photographe=|titre=Diamond inclusions in garnets from metamorphic rocks: a new environment for diamond formation|sous-titre=|lien titre=|périodique=Nature|lien périodique=Nature (revue)|éditeur=|lieu=|série=|volume=343|titre volume=|numéro=6260|titre numéro=|jour=22|mois=février|année=1990|pages=742-746|issn=0028-0836|issn2=1476-4687 |issn3=|isbn=|résumé=|format=|url texte=|doi=10.1038/343742a0|consulté le=|id=|libellé=|COinS=}}</ref>. Ces diamants se forment au cours du [[métamorphisme]] dit d'« ultrahaute pression en contexte subduction-collision » : températures modérées de l'ordre de {{tmp|800|900|°C}} et pression de l'ordre de {{unité/2|4|GPa}}. Les diamants obtenus sont de taille micrométrique et ne peuvent donc pas être concernés par l'exploitation minière. Cependant, ils offrent des objets uniques pour l'étude du comportement d'un système rocheux en profondeur.
 
==== Apport à la base du manteau ====
=== Pays producteurs ===
Le carbone était certainement présent en abondance dans les matériaux qui ont formé la Terre, en concentration variable selon la proportion de ces matériaux ([[Chondrite#Chondrites à enstatite|chondrites à enstatite]], [[chondrite ordinaire|chondrites ordinaires]], [[chondrite carbonée|chondrites carbonées]]). Lors de la formation du [[noyau terrestre|noyau]], l'essentiel du carbone a dû accompagner le fer en raison du comportement fortement [[sidérophile]] du carbone aux [[température thermodynamique|températures]] et [[pression]]s correspondantes.
En [[2005]], la production mondiale de diamants était de 173,5 millions de [[carat]]s et les quatre principaux producteurs sont la [[Russie]], le [[Botswana]], l'[[Australie]] et la [[République démocratique du Congo]] qui produisent à eux quatre un peu plus de {{NaU|73|%}} de la production mondiale<ref name="production diamant British Geological Survey">{{en}} {{ouvrage|langue=|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=|nom2=|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=|traducteur=|illustrateur=|préface=|photographe=|titre=World Mineral Production (2001-2005)|sous-titre=|lien titre=|titre original=|numéro d'édition=|collection=|série=|numéro dans collection=|lien éditeur=British Geological Survey|éditeur=British Geological Survey|lieu=|année=|mois=|jour=|année première édition=|réimpression=|tome=|volume=|titre volume=|pages totales=|format=|isbn=9780852725924|isbn2=|isbn3=|issn=|issn2=|issn3=|oclc=|bnf=|lccn=|dnb=|partie=|numéro chapitre=|titre chapitre=Production of diamond|passage=22|présentation en ligne=|lire en ligne=http://www.bgs.ac.uk/downloads/start.cfm?id=1417|consulté le=|id=World Mineral Production (2001-2005) - Production of diamond|libellé=|référence=|référence simplifié=|COins=}}</ref>.
 
L'abondance du carbone dans le manteau d'aujourd'hui, quoique très faible (environ {{unité|120 ppm}}), est bien supérieure à ce que prédisent les modèles thermodynamiques ({{unité|1 à 5 ppm}}). En 2013, il est proposé que l'[[eau]] présente sous la forme de [[défaut ponctuel|défauts ponctuels]] dans les [[silicate]]s du [[manteau terrestre|manteau]], libérée à la [[Discontinuité de Gutenberg|limite noyau-manteau]] pendant la [[subduction]], réagisse chimiquement avec le liquide métallique du [[noyau externe]] en libérant du carbone<ref name=Wilson2022/>{{,}}<ref>{{Article| langue=en| titre=Carbon solution and partitioning between metallic and silicate melts in a shallow magma ocean: Implications for the origin and distribution of terrestrial carbon| auteur1=Rajdeep Dasgupta| auteur2=Han Chi| auteur3=Nobumichi Shimizu| auteur4=Antonio S. Buono| auteur5=David Walker| périodique=[[Geochimica et Cosmochimica Acta]]| volume=102| numéro=| date=1 février 2013| pages=191-212| doi=10.1016/j.gca.2012.10.011}}.</ref>. En 2022, cette hypothèse est confortée par des expériences menées à {{unité|70-140 GPa}} et jusqu'à {{unité|4050 K}}. Elles confirment que la présence d'[[hydrogène]] diminue la [[solubilité]] du carbone dans le fer liquide, et que l'eau réagit avec le liquide métallique en libérant du carbone dans le manteau. Elles montrent aussi, ce qui n'avait pas été prévu, que le carbone forme alors du diamant et non pas du carbone oxydé. La quantité de carbone libérée en trois milliards d'années est compatible avec l'abondance actuelle du carbone dans le manteau<ref name=Wilson2022>{{Article| langue=en| titre=Diamonds at Earth’s core–mantle boundary| auteur1=R. Mark Wilson| périodique=[[Physics Today]]| date= 12 septembre 2022| pages=| doi=10.1063/PT.6.1.20220912a| accès doi=libre| consulté le=21 septembre 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article| langue=en| titre=Water-Induced Diamond Formation at Earth's Core-Mantle Boundary| auteur1=Byeongkwan Ko| auteur2=Stella Chariton| auteur3=Vitali Prakapenka| auteur4=Bin Chen| auteur5=Edward J. Garnero| et al.=oui| périodique=[[Proceedings of the National Academy of Sciences|PNAS]]| volume=49| numéro=16| numéro article=e2022GL098271| date=28 août 2022| doi=10.1029/2022GL098271}}.</ref>.
[[Fichier:Childrenmining 300.jpg|thumb|Exploitation traditionnelle du diamant en [[Sierra Leone]], dans des [[alluvions]]]]
 
=== Kimberlites et transport volcanique ===
{| class="wikitable sortable"
La roche diamantifère se forme à partir du manteau terrestre, en profondeur. Le magma provient d'une profondeur à laquelle les diamants peuvent se former (soit trois fois ou plus la profondeur du magma source de la plupart des volcans). Il s'agit donc d'un phénomène relativement rare. Le magma lui-même ne contient pas de diamants. Le magma qui remonte par volcanisme se refroidit dans les roches ignées (kimberlite ou lamproïte).
|+'''Production de diamants industriels naturels en [[2005]]'''<ref name="production diamant British Geological Survey" />
 
! Pays !! Millions de [[carat]]s !! % du total
Les cratères volcaniques constituent généralement de petites surfaces à partir de cheminées volcaniques. Du matériel rocheux est transporté vers la surface. Les diamants sont remontés par des éruptions [[volcan]]iques puissantes, ne laissant pas le temps au diamant de se transformer. Elles ont occasionné la formation de [[Brèche (roche)|brèches]] volcaniques, constituées de débris de roches d'origines profondes. Les diamants sont ainsi retrouvés en inclusion dans des roches appelées [[kimberlite]]s.
 
Parce que les [[craton]]s sont très épais, ils sont très stables. Leur [[Lithosphère|manteau lithosphérique]] se développe à une assez grande profondeur ; cette stabilité permet la formation des diamants. Toutes les cheminées volcaniques ne contiennent pas des diamants ; rares sont celles en contenant suffisamment pour permettre une exploitation minière économiquement viable.
 
=== Roches sédimentaires porteuses de diamants ===
Une fois que les diamants ont été transportés à la surface par le magma dans une cheminée volcanique, le matériau peut s'éroder et les diamants sont alors répartis sur une grande surface.
 
Une cheminée volcanique contenant des diamants est une source primaire de diamants. Les sources secondaires concernent toutes les régions où un nombre important de diamants a été érodé à partir de la kimberlite ou la matrice lamproïte et accumulé par l'eau ou le vent c'est-à-dire dans les dépôts alluviaux et lacustres, actuels et anciens. Les diamants libérés de leur matrice s'accumulent en fonction de leurs taille et densité dans ses sédiments.
 
Des diamants ont également été plus rarement trouvés dans des [[glaciaire|dépôts glaciaires]] (Wisconsin et Indiana). Contrairement aux dépôts alluviaux, les dépôts glaciaires ne constituent pas de bonnes sources d'exploitation<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Publius Virgilius Lawson|titre=Story of the Rocks and Minerals of Wisconsin|éditeur=Post publishing Company|année=1906|passage=191}}.</ref>.
 
=== Diamants d'origine extraterrestre ===
[[Fichier:Interstellar diamond dust from Allende meteorite.jpg|vignette|200px|Poudre de cristaux de diamants interstellaires de la [[Allende (météorite)|météorite Allende]] présentée dans un tube.]]
 
Les diamants peuvent également apparaître naturellement lors d'un violent impact d'un [[astéroïde]]. Le [[graphite]] alors comprimé se transforme en diamant.
 
Un gisement particulièrement riche a été découvert en [[Sibérie]] du Nord dans les années 1970. En raison de la [[guerre froide]] et pour ne pas remettre en cause les projets russes de construction d'usines de diamants synthétiques, l'information a été tenue secrète jusqu'en 2012<ref>Dépêche ITAR-TASS du 16 septembre 2012 [http://pda.itar-tass.com/en/c154/521362.html].</ref>. Il s'agit d'un site de [[cratère d'impact]], le [[cratère Popigaï]], dû à un astéroïde il y a 35 millions d'années. La quantité de diamants serait dix fois supérieure à l'ensemble des réserves mondiales (ou beaucoup plus encore selon les sources<ref>{{Lien web |url=https://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/industrie-lourde/actu/0202276542053-une-mine-siberienne-multiplie-par-110-les-reserves-mondiales-de-diamants-363607.php|titre=Une mine de diamants en Sibérie suscite tous les fantasmes |auteur=[[Agence France-Presse|AFP]] |date=19 septembre 2012 |éditeur=''[[Les Échos]]'' |site=lesechos.fr |consulté le=19 septembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120919trib000720245/le-cratere-russe-a-10.000-milliards-de-carats-2.html |titre=Le cratère russe à 10 000 milliards de carats |auteur=Romain Renier |date=19 septembre 2012 |éditeur=''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'' |site=latribune.fr |consulté le=19 septembre 2012}}.</ref>) mais utilisable uniquement en industrie<ref>http://www.kurzweilai.net/russian-diamonds-siberian-meteorite-crater-said-to-hold-trillions-of-carats Russian diamonds: Siberian meteorite crater said to hold trillions of carats.</ref>.
 
Depuis 1984, des télescopes ont capté un rayonnement infrarouge émis par des étoiles mourantes riches en carbone et caractéristique de nano-diamants extrasolaires. En 1987, la [[météorite d'Orgueil]] révèle des nano-diamants pré-solaires qui seraient issus d'une [[géante rouge]] dont l'explosion est à l'origine de la formation du système solaire<ref>{{Article|prénom1=F.|nom1=Denhez|prénom2=V.|nom2=Sautter|titre=Les diamants|périodique=[[La Recherche (magazine)|La Recherche]]|numéro=343|mois=juin|année=2001|issn=0029-5671|url texte=http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=12740}}.</ref>. En 1997, de tels nano-diamants sont trouvés dans la [[météorite d'Allende]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=T. L.|nom1=Daulton|prénom2=D. D.|nom2=Eisenhour|et al.=oui|titre=Genesis of presolar diamonds: Comparative high-resolution transmission electron microscopy study of meteoritic and terrestrial nano-diamonds|périodique=Geochim. Cosmochim. Acta|volume=60|numéro=23|mois=décembre|année=1996|pages=4853-4872|issn=0016-7037|doi=10.1016/S0016-7037(96)00223-2}}.</ref>.
 
D'après une étude américaine de 2013, dirigée par Mona Delitsky du California Speciality Engineering et Kevin Baines de l'[[Université du Wisconsin à Madison]], des diamants se formeraient dans l'atmosphère de Jupiter et de Saturne à partir du méthane atmosphérique. Cette étude rejoint toutes celles suggérant la production hypothétique de diamants dans les planètes gazeuses massives mais, leur observation étant absente, elles restent purement théoriques<ref>{{lien web|url=http://www.space.com/23135-diamond-rain-jupiter-saturn.html|site=Space|titre=Diamond Rain May Fill Skies of Jupiter and Saturn|lang=en}}.</ref>. En 2017 de nouvelles expériences simulant les conditions présumées régner {{unité|10000|km}} sous la surface d'Uranus et de Neptune viennent conforter ce modèle en produisant des diamants de taille nanométrique. Ces températures et pressions extrêmes ne peuvent pas être maintenues plus d'une nanoseconde en laboratoire, mais elles sont atteintes dans les profondeurs de Neptune ou d'Uranus, où des nanodiamants pourraient se former<ref>{{article| langue=en| titre=Formation of diamonds in laser-compressed hydrocarbons at planetary interior conditions| auteur1=D. Kraus| auteur2=J. Vorberger| auteur3=A. Pak| et al.=oui| périodique=Nature Astronomy| volume=1| pages=606-611| date=21 août 2017| doi=10.1038/s41550-017-0219-9}}.</ref>.
 
== Industrie ==
La filière du diamant, de la mine à la bijouterie, a été baptisée « [[Pipeline (transport par canalisation)|pipeline]] », en référence au système d'acheminement de matières fluides<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Marc Roche]]|titre=Diamants. Enquête sur un marché impur|éditeur=Tallandier|année=2017|passage=57|isbn=}}.</ref>.
 
=== Gisements et production ===
Jusqu'au {{XVIe siècle}}, l'[[Inde]] et, plus particulièrement la région de [[Golkonda (Inde)|Golkonda]] (Golconde), comme la région de Bornéo étaient les seules régions de production. C'est en Inde qu'ont été extraits les plus [[#Diamants célèbres|célèbres diamants anciens]]. Puis les gisements du Brésil ont été découverts. Ils ont alimenté le marché occidental jusqu'à la fin du {{XIXe siècle}}, date de la découverte des gisements sud-africains.
 
Depuis cette époque, la plupart des diamants viennent d'[[Afrique]] (62,1 % en [[1999]]). Cette situation a été l'origine de plusieurs guerres comme celle du [[Guerre civile de Sierra Leone|Sierra Leone]], où les objectifs stratégiques étaient le contrôle des principaux gisements du pays pour financer le conflit<ref name=":1">{{Article|langue=fr|auteur1=Élise Rousseau|titre=Le Processus de Kimberley et la lutte contre le commerce des "diamants de sang"|périodique=Courrier hebdomadaire du CRISP|numéro=2353-2354|date=2017|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-2017-28.htm|pages=}}</ref>.
 
<gallery mode="packed">
Fichier:Rough diamond.jpg|Cristal presque octaédrique dans sa matrice.
Fichier:Diamond 1.jpg|Diamant dans une gangue de [[kimberlite]], Afrique du Sud.
Fichier:Diamant verdâtre (Vénézuéla).jpg|Cristal octaédrique de diamant verdâtre.
Fichier:Diamond 3.jpg|[[Macle (cristallographie)|Macle]] de diamants, Afrique du Sud.
Fichier:Diamond - South Africa - Finsch Mine.jpg|Diamant octaédrique, approx. 1,8 carat ({{unité|6|mm}}), sur une matrice de kimberlite, Finsch Diamond Mine, Afrique du Sud.
</gallery>
 
==== Pays producteurs ====
[[Fichier:Childrenmining 300.jpg|thumb|200px|Exploitation du diamant en [[Sierra Leone]], dans des [[alluvions]].]]
[[Fichier:Diamant gisements.jpg|thumb|Carte des principaux pays producteurs de diamants dans le monde.]]
 
En [[2005]], la production mondiale de diamants était de 173,5 millions de [[Carat (gemmologie)|carat]]s et les principaux producteurs sont la [[Russie]], le [[Botswana]], l'[[Australie]] et la [[République démocratique du Congo]] qui produisent à eux quatre un peu plus de 73 % de la production mondiale<ref name="production diamant British Geological Survey">{{Ouvrage|langue=en|titre=World Mineral Production (2001-2005)|éditeur=[[British Geological Survey]]|année=|passage=22|isbn=978-0-85272-592-4|lire en ligne=http://www.bgs.ac.uk/downloads/start.cfm?id=1417|titre chapitre=Production of diamond|id=World Mineral Production (2001-2005) - Production of diamond}}.</ref>.
 
{| class="wikitable sortable" style="text-align:right"
|+ Production de diamants industriels naturels en [[2005]]<ref name="production diamant British Geological Survey" />
|-
! scope="col" | Pays
| {{Russie}} ||align="right"| 38,000 ||align="center"| 21,9
! scope="col" | Millions de [[Carat (gemmologie)|carat]]s
! scope="col" | % du total
|-
| [[Russie]]
| {{Botswana}} ||align="right"| 31,890 ||align="center"| 18,4
| 38,000
| 21,9
|-
| [[Botswana]]
| {{Australie}} ||align="right"| 30,678 ||align="center"| 17,7
| 31,890
| 18,4
|-
| [[Australie]]
| {{République démocratique du Congo}} ||align="right"| 27,000 ||align="center"| 15,6
| 30,678
| 17,7
|-
| [[République démocratique du Congo]]
| {{Afrique du Sud}} ||align="right"| 15,775 ||align="center"| 9,1
| 27,000
| 15,6
|-
| [[République Centrafricaine]]
| {{Canada}} ||align="right"| 12,300 ||align="center"| 7,1
| 16,455
| 10,1
|-
| [[Afrique du Sud]]
| {{Angola}} ||align="right"| 10,000 ||align="center"| 5,8
| 15,775
| 9,1
|-
| [[Canada]]
| {{Namibie}} ||align="right"| 1,902 ||align="center"| 1,1
| 12,300
| 7,1
|-
| [[Angola]]
| {{République populaire de Chine}} ||align="right"| 1,190 ||align="center"| 0,7
| 10,000
| 5,8
|-
| [[Namibie]]
| {{Ghana}} ||align="right"| 1,065 ||align="center"| 0,6
| 1,902
| 1,1
|-
| [[République populaire de Chine]]
| 1,190
| 0,7
|-
| [[Ghana]]
| 1,065
| 0,6
|}
{{clr}}
 
{| class="wikitable sortable" style="text-align:right"
=== Exploitation minière ===
|+ Production de diamants joaillerie & industrielle 2013<ref>{{Lien web|nom1=Balazik|prénom1=Ronald F.|titre=USGS Minerals Information: Diamonds, Industrial|url=http://minerals.usgs.gov/minerals/pubs/commodity/diamond/|site=minerals.usgs.gov|consulté le=2016-11-12}}.</ref>
[[Fichier:Udachnaya pipe.JPG|thumb|Mine de diamant d'[[Oudatchnaïa]] (Yakoutie, [[Russie]])]]
!
Le processus d'extraction est très diversifié, puisqu'il dépend de la région dans laquelle le diamant est exploité. Mais, en général, les opérations se divisent en trois parties :
!Pays
# l'élimination des éléments stériles (terre et pierre qui couvrent le sable diamantifère) ;
!Gemme
M carats
!Industrielle
M carats
!Total
M carats
!% monde
|-
|1
|[[Russie]]
|21,2
|16,7
|37,900
|29
|-
|2
|[[Botswana]]
|16,2
|6,96
|23,160
|17,7
|-
|3
|[[République démocratique du Congo|RD Congo]]
|3,14
|12,5
|15,640
|12
|-
|4
|[[Australie]]
|0,235
|11,5
|11,735
|9
|-
|5
|[[Canada]]
|10,6
|
|10,600
|8,1
|-
|6
|[[Zimbabwe]]
|1,04
|9,37
|10,410
|8
|-
|7
|[[Angola]]
|8,42
|0,936
|9,356
|7,2
|-
|8
|[[Afrique du Sud]]
|6,51
|1,63
|8,140
|6,2
|-
|9
|[[Namibie]]
|1,69
|
|1,690
|1,3
|-
|10
|[[Sierra Leone]]
|0,457
|0,152
|0,609
|0,5
|-
! colspan="2" |Total monde
!69,492
!59,748
!129,24
!100
|}
 
==== Exploitation minière ====
[[Fichier:Udachnaya pipe.JPG|thumb|gauche|Mine de diamants d'[[Oudatchnaïa]], Yakoutie, [[Russie]].]]
 
Il existe principalement trois catégories de mines : à ciel ouvert, souterraines ou sous-marines<ref name=":0">{{Lien web|langue = fr|titre = Extraction - Exploitation minière|url = http://diamalps.ch/diamant/geneve/diamant-mines.html|site = DiamAlps|date = avril 2015|consulté le = 22 avril 2015}}.</ref>.
 
[[Fichier:Diamond Mining In Kono.jpg|thumb|Mineurs de [[Sierra Leone]] effectuant le lavage (2012).]]
Le processus d'extraction est très diversifié, puisqu'il dépend de la région dans laquelle le diamant est exploité. Mais, en général, les opérations se divisent en quatre parties :
# l'élimination des éléments stériles (sol et roches qui couvrent le sable diamantifère) ;
# l'extraction ;
# le concassage ;
# le lavage.
 
DuEn faitraison du coût de l'exploitation des minesminière (dixen moyenne {{unité|250|tonnes}}<ref name=":0" /> de minerai permettent d'extraire seulement un carat de diamant), seules les entreprises investissent dans cesles zonesrégions qui leur garantissent une production importante : généralement,car des kilomètres carrés de terrain sont généralement excavés pour obtenir une gemme de taille appréciable,et d'oùde le coût desqualité diamantsappréciables.
 
En dehors, l'extraction est rudimentaire et donc limitée à de petites concessions. Dans certains pays, africains notamment, l'absence d'encadrement législatif et la corruption ouvrent une brèche à la prospection, l'extraction et à un commerce incontrôlé du diamant.
=== Diamants de synthèse ===
{{Article détaillé|Diamant synthétique}}
Depuis que l'on sait que le diamant n'est qu'une [[Allotropie|forme]] particulière du carbone, les [[physicien]]s et [[chimiste]]s ont essayé de le synthétiser. La première synthèse artificielle du diamant eut lieu en [[1953 en science|1953]] à [[Stockholm]] par l'inventeur [[Baltzar von Platen (1898-1984)|Baltzar von Platen]] et le jeune ingénieur civil [[Anders Kämpe]] travaillant pour la compagnie suédoise [[ASEA]].
 
L'exploitation alluviale est une alternative moins onéreuse<ref name=":0" />, mais elle n'est possible que lorsque les mouvements géologiques ont élevé la roche diamantifère vers la surface, érodée par le lit d'une rivière. L'exploitation en pleine mer est nouvelle, avec un seul navire opérant pour le moment, le ''[[Mafuta]]''.
En soumettant le carbone à une forte pression et à une haute température pendant plusieurs heures, il est possible de réaliser un diamant de synthèse. Au départ, en raison de leur petite taille, ces derniers n'étaient utilisés que dans l'industrie.
 
=== Diamants de joaillerie ===
== Utilisation ==
Le marché du diamant est un système autorégulé qui fixe ses propres prix. La règle des quatre C (Cut, Color, Clarity and Carat)<ref>Moyen mnémotechnique en anglais pour désigner les quatre qualités d'un diamant selon des normes internationales : carat, clarity (pureté), color (couleur), cut (taille).</ref> est traditionnellement utilisée pour déterminer le prix d'un diamant<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Marc Roche]]|titre=Diamants. Enquête sur un marché impur|éditeur=Tallandier|année=2017|passage=23|isbn=}}.</ref> sur la base d'un [[Rapaport Diamond Report|rapport Rapaport]]. Ces quatre qualités font du diamant la plus célèbre des [[Pierre précieuse|pierres précieuses]] en joaillerie.
Outre la [[joaillerie]], le diamant est utilisé dans l'industrie en raison de ses propriétés, notamment de dureté.
 
La beauté de son brillant est due au fait qu'il possède un haut [[indice de réfraction]] de la lumière et un grand pouvoir dispersif : en pénétrant, les rayons de lumière sont réfléchis à l'intérieur de la pierre à l'infini et la lumière blanche se disperse, retourne à l'intérieur transformée en un éventail de couleurs. Les diamants (comme les gouttes d'eau) fonctionnent comme des [[Prisme (optique)|prismes]] en freinant, plus ou moins en fonction des [[Longueur d'onde|longueurs d'onde]] ([[violet]]te au maximum, [[Rouge (couleur)|rouge]] au minimum), de façon que les couleurs soient [[Dispersion (mécanique ondulatoire)|dispersées]] sous forme d'[[arc-en-ciel]].
=== Industrie ===
;Dureté
L'industrie utilise beaucoup le diamant en raison de sa dureté. Depuis les outils de coupe et d'usinage fondés sur les propriétés mécaniques du diamant, jusqu'aux [[Cellule à enclumes de diamant|enclumes à diamant]] permettant de recréer des pressions titanesques, les applications en sont multiples. Cette dureté intervient aussi dans la précision que l'on peut atteindre avec des outils en diamant : notamment, les [[bistouri]]s en diamant, permettent de créer des incisions ultraprécises (en [[ophtalmologie]] par exemple), car le moindre effleurement découpe la peau.
;Biocompatibilité
N'étant pas réactif, il est biocompatible et ne génère pas de rejet ou de toxicité.
;Neutralité
La [[chimie]] s'intéresse fortement au diamant : il possède des propriétés qui le rendent tout à fait approprié pour des applications en électrochimie:
* D'une part, il est résistant aux [[acide]]s et aux [[Base (chimie)|bases]], ce qui permet une utilisation dans des milieux corrosifs.
* D'autre part, les électrodes de diamant plongées dans de l'eau pure ne subissent aucune réaction électrochimique ; elles sont donc très efficaces.
;Transparence et conductivité thermique
De nombreux dispositifs optiques utilisent la transparence du diamant, tandis que les dispositifs électroniques exploitent notamment ses propriétés thermiques.
;Conduction des diamants dopés
En raison de sa faible conductivité électrique, le diamant peut être utilisé dans l'industrie des [[semi-conducteur]]s lorsqu'il est dopé avec des impuretés de [[bore]] ou de [[phosphore]].
;Utilisations envisagées
Les diamants sont actuellement à l'étude pour une utilisation comme détecteurs :
* de [[rayonnement]]s dans des installations de recherche scientifique. Le [[CERN]] devait recevoir plusieurs mètres carrés de détecteurs en diamants synthétiques. La technologie n'ayant pas avancé assez vite, ils seront en [[silicium]] ;
* de rayonnements dans les installations de [[radiothérapie]]. Le carbone du diamant est le même que celui du corps (carbone 12 normal) et permet donc des mesures de dose plus proche de la dose réellement reçue par les tissus ;
* de produits divers, par les méthodes de type SAW (''Surface Acoustic Waves''), car le diamant est un très bon [[transducteur]], grâce à sa rigidité. Il est cependant nécessaire de déposer (par des méthodes de CVD-Magnétron<ref>CVD pour Chemical Vapor Deposition où l'on fait croître un diamant, atome après atome, dans un plasma de carbone à haute température</ref>, notamment) un film mince de [[nitrure d'aluminium]], qui est un [[piézoélectricité|piézoélectrique]], au contraire du diamant. La forme du dépôt influe sur les produits détectables.
En revanche, et malgré leur stabilité considérable, les diamants ne peuvent pas servir dans un cœur de [[centrale nucléaire]], car le bombardement est bien trop important et le matériau serait détruit.
 
Tous les diamants ne sont pas utilisés en bijouterie. Le moindre défaut peut leur ôter de la valeur et ils sont alors employés pour des applications industrielles. Il s'agit de bulles internes, de particules étrangères ou d'inclusions, de médiocre coloration ou lorsqu'ils présentent une forme irrégulière.
=== Joaillerie ===
==== Intérêt des caractéristiques physiques ====
[[Fichier:Brillanten.jpg|thumb|Quelques exemples de diamants taillés]]
Les qualités de certains diamants (comme leur [[pureté]], leur taille importante et leur couleur) font du diamant, la plus célèbre des [[Pierre précieuse|pierres précieuses]] en joaillerie.
 
==== Les 4C du diamant ====
La beauté de son brillant est due au fait qu'il possède un haut [[indice de réfraction]] de la lumière et un grand pouvoir dispersif : en pénétrant, les rayons de lumière sont réfléchis à l'intérieur de la pierre à l'infini et la lumière blanche se disperse, retourne à l'intérieur transformée en un éventail de couleurs. Les diamants (comme les gouttes d'eau) fonctionnent comme des [[Prisme (optique)|prismes]] en freinant, plus ou moins en fonction des [[Longueur d'onde|longueurs d'onde]] ([[violet]]te au maximum, [[Rouge (couleur)|rouge]] au minimum), de façon à ce que les couleurs soient [[Dispersion|dispersées]] sous forme d'[[arc-en-ciel]].
===== Taille (Cut) =====
<gallery mode="packed">
Fichier:Diamond cut history.svg|Diagramme de tailles anciennes de diamants : évolution de la plus primitive à plus avancée, pré-[[Marcel Tolkowsky|Tolkowsky]], vieille taille européenne.
Fichier:Diamond facets fr.svg|Taille brillant<ref>Pour les termes en français : [http://www.edenly.com/taille-diamant-cut,105.html].</ref>, selon Marcel Tolkowsky, 1919.
Fichier:Britannica Diamond 1-4.jpg|Formes de diamant : (1) octaèdre, (2) dodecaèdre rhombique, (3) hexakis-octaèdre, (4) et (3) facettes arrondies (''Encyclopædia Britannica'', 1911).
Fichier:Brillanten.jpg|Diamants taillés.
</gallery>
 
Le degré de la beauté de la dispersion (effet arc-en-ciel) du diamant dépend, en grande partie, de la taille et du poli de la pierre. Naturellement les diamants ont leurs éclats propres, ils sont ensuite améliorés et multipliés par la taille experte d'un [[diamantaire]].
Mais tous les diamants ne sont pas utilisés en bijouterie. Tout défaut peut leur ôter de la valeur et ils sont alors employés pour des applications industrielles. Généralement, ceci arrive avec ceux qui présentent des bulles internes ou des particules étrangères, ou s'ils sont de forme irrégulière ou pauvrement colorés.
 
Ce critère de notation du diamant est le seul qui résulte du travail du lapidaire diamantaire et les laboratoires octroient une note de taille suivant le tableau ci-dessous.
==== Taille ====
{| class="wikitable alternance"
[[Fichier:Diamond facets.svg|thumb|Taille brillant<ref>Pour les termes en français, voir [http://www.edenly.com/taille-diamant-cut,105.html]</ref>, selon Marcel Tolkowsky, 1919]]
! scope="col" | Code
La taille des diamants s'effectue surtout à [[Anvers|Anvers (Belgique)]], à [[industrie israélienne du diamant|Tel-Aviv (Israël)]] et au Gujarat (Inde) par la communauté [[Jaïnisme|jaïn]]. En [[Thaïlande]], ce sont les [[Pierre précieuse|pierres précieuses]] (rubis et saphirs) qui sont taillées.
! scope="col" | Taille (Cut)
|-
| EX
| Excellent (Excellente)
|-
| VG
| Very good (Très bien)
|-
| G
| Good (Bien)
|-
| F
| Fair (Acceptable)
|-
| P
| Poor (Mauvaise)
|}
 
La taille des diamants s'effectue surtout à [[Anvers|Anvers (Belgique)]], à [[industrie israélienne du diamant|Tel-Aviv (Israël)]] et au [[Gujarat]] (Inde) par la communauté [[Jaïnisme|jaïn]]e. En [[Thaïlande]], ce sont les [[Pierre précieuse|pierres précieuses]] comme les rubis et les saphirs qui sont taillées. Alors qu'en Inde des méthodes de fabrication industrielles sont mises en place, à Anvers l'industrie conserve des méthodes artisanales pour les diamants de plus de {{unité|0.5|carat}}<ref>{{Lien web|langue = fr|titre = La fabrication, l'artisanat diamantaire|url = http://diamalps.ch/diamant/geneve/diamant-manufacture.html|site = DiamAlps|date = |consulté le = 26 avril 2015}}.</ref>.
Le degré de la beauté de la dispersion (effet arc-en-ciel) du diamant dépend, en grande partie, de la taille et du poli de la pierre. Bien que naturellement les diamants aient leurs éclats propres, ceux-ci peuvent être améliorés et multipliés par la taille experte d'un [[diamantaire]].
 
Du fait de son extrême dureté, le diamant ne peut être usiné que par un autre diamant, c'est pourquoi la taille et le poli de la pierre en sont les éléments les plus importants.
Ligne 253 ⟶ 470 :
Avant de le tailler, on examine la gemme pour déterminer ses plans de [[clivage]]. On trace ensuite sur elle une ligne qui marque le périmètre de ces plans. Sur celui-ci, on fait une petite cannelure avec une espèce de bois qui porte dans son extrémité un diamant. Par cette ouverture, on introduit une fine lame d'acier, on donne un coup sec et la pierre se divise en deux.
 
Il existe de nombreuses façons de tailler le diamant. Du XV{{e}} sp-|XV|au |XVII{{e}} siècle, on pratique la taille en pointe (polissage de la pointe de l'octaèdre) et celle en table (polissage des faces du cristal à la poudre de diamant). Les peintures de portraits de l'époque montrent un diamant noir car ces techniques sont peu efficaces. Au XVII{{es-|XVII}} siècle apparaît la taille « brillant », taille la plus connue, celle qui met le mieux en valeur la beauté du diamant et qui est de ce fait la plus utilisée. Cette technique perfectionnée permet de transformer les pierres brutes en véritables joyaux de lumière, en faisant apparaître 58 facettes (57 si l'on ne tient pas compte de la collette) : 33 sur la couronne et 24 sur la [[Culasse en joaillerie|culasse]], régulières et de tailles définies précisément, à la surface du diamant.
 
En effet, si les notions de pureté de diamant et de couleur paraissent familières, les proportions de taille le sont plus rarement. Pourtant, ces dernières sont un facteur de qualité essentiel. Elles conditionnent directement le rendu de brillance et le « feu » du dia­mantdiamant. À couleur identique, un dia­mantdiamant possédant de bonnes proportions sera bien plus éclatant qu'un diamant pur incorrectement taillé.
 
Depuis l'apparition de la taille [[Marcel Tolkowsky|Tolkovsky]] en [[1919 en science|1919]], les diamantaires n'ont cessé de chercher à optimiser le rendu de brillance du diamant. De toutes les tailles du diamant, c'est certainement la forme ronde brillant qui a été la plus étudiée et qui est la plus aboutie ; aujourd'hui, les proportions appliquées à cette taille résultent directement de la compréhension des lois optiques du matériau et de la maîtrise de la tech­niquetechnique de taille et du polissage.
 
Au Japon est très apprécié, la taille ''flèche{{lien|Hearts etand cœursarrows}}'', (« cœurs et flèches ») est très appréciée et nommée ainsi àen causeraison des formes des jeux de lumière produits.
 
===== Couleur (Color) =====
{{référence nécessaire|Les apprentis tailleurs sont au XXI{{e}} siècle très rares, la taille étant de plus en plus réalisée par des lasers à l'aide de systèmes informatiques.|date=25 septembre 2007}}
Les diamants sont aussi classés par couleurs. La couleur la plus commune étant « le blanc » (absence de couleur : c'est-à-dire que le diamant est transparent et incolore). Ces couleurs sont notées en allant de D (blanc le plus pur) à Z (teinte la plus foncée) :
 
{| class="wikitable alternance"
==== Couleur ====
! scope="col" | Code
Les diamants sont aussi classés par couleur. La couleur la plus commune étant « le blanc » (ici, le blanc désigne plutôt l'absence de couleur : c'est-à-dire que le diamant est transparent). Ces couleurs sont notées grâce à un code utilisant les différentes lettres de l'alphabet :
! scope="col" | Couleur
{| class="wikitable"
! Code
! Couleur
|-
| D
| Blanc exceptionnel +
|-
|-{{Ligne grise}}
| E
| Blanc exceptionnel
Ligne 277 ⟶ 492 :
| F
| Blanc extra +
|-
|-{{Ligne grise}}
| G
| Blanc extra
Ligne 283 ⟶ 498 :
| H
| Blanc
|-
|-{{Ligne grise}}
| I et J
| Blanc nuancé
Ligne 289 ⟶ 504 :
| K et L
| Légèrement teinté
|-
|-{{Ligne grise}}
| M à Z
| Couleur teintémarquée
|}
 
Ce système de notation de la couleur a été mis en place par le laboratoire indépendant GIA (Gemological Institute of America) en remplacement d'autres systèmes utilisant un classement A, B ou C (A signalant les meilleurs diamants) accompagnés de descriptions de la couleur ''Bleu blanc''. Afin d'éviter toute confusion avec l'ancien système la notation de la couleur démarre à D pour indiquer la meilleure couleur<ref>{{Lien web|url=https://www.gia.edu/gia-about-4Cs-Color|titre=La couleur des 4C par le GIA|date=26 octobre 2017 |site=gia.edu}}.</ref>.
{{refnec|L'origine de la classification moderne n'est pas clairement établie.}} {{qui|D'aucun}} prétendent qu'elle daterait de la fin du {{19e}} siècle. Elle aurait été mise en place en remplacement de celle qui était utilisée, basée sur les trois premières lettres de l'alphabet A, B et C mais qui ne permettait pas suffisamment de nuancer la perception des couleurs. L'{{laquelle|origine}} de l'utilisation du D comme diamant comme premier niveau de classification {{refnec|serait une légende}}.
 
Les diamants d'une autre couleur tels que les diamants bleus sont nommés ''Fancy Colored Diamonds'' et disposent d'un système de notation différent<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Harlow, G.E|titre=The nature of diamonds|éditeur=Cambridge University Press|année=1998|isbn=0-521-62935-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=_WI86J88ydAC&pg=PA223}}.</ref>. Le GIA distingue ainsi 27 teintes[https://4cs.gia.edu/en-us/colored-diamond-report/ Colored diamond report].
==== Type ====
La classification des diamants s’organise aussi selon qu’il y ait ou non une présence d’azote dans sa structure, ce qui modifie ses propriétés optiques. On distingue deux types<ref>{{Lien web|url=http://www.diamprest.fr/diamant_blanc-fr.html |titre=Histoire du diamant et sa commercialisation |éditeur=DIAMPREST |consulté le=27 novembre 2010}}</ref> : le type I où la présence d’[[azote]] est avérée, et le type II sans azote, très rare et qui correspond à des durées de formation plus longues<ref name="AllAboutGemstones">{{en}} {{Lien web |url=http://www.allaboutgemstones.com/diamond_optical-properties.html |titre=Optical Properties of Diamond: Type I & Type II Diamond |année=2010 |éditeur=AllAboutGemstones.com}}</ref>.
 
===== Pureté (Clarity) =====
On peut résumer cette classification, essentiellement scientifique, dans le tableau suivant :
Les diamants contiennent aussi une grande variété d'inclusions qui peuvent modifier leur apparence. Une inclusion ou impureté dans un diamant est surnommée « [[crapaud]] » en [[France]]. Les inclusions sont indiquées en utilisant les codes suivants<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Diamond quality factors|url = http://www.gia.edu/UK-EN/diamond-quality-factor|site = Gemological Institute of America|date = |consulté le = 26 avril 2015}}.</ref> :
 
{| class="wikitable" style="text-align:center; width:100%;alternance"
! scope="col" | Code
! Type
! scope="col" | Signification
! Définition
! Couleur
! Particularité
! Population
|-
! scope="row" | IF (''Internally Flawless'') / '''FL (Flawless)'''
| I a
| Absence d'inclusions internes et de surface avec un grossissement de 10 fois
| Petits groupes d'azote<br /> Contient 0,3 % d'azote
| Incolore, jaune, brun, rose, vert et bleu
| [[Fluorescence]] bleue<br />[[Raie spectrale|Raies d’absorption]] étroites
| 98 %
|-{{Ligne grise}}
| I b
| Azote isolé<br />Contient 0,1 % d'azote
| Jaune intense, orange, brun et incolore
| Plupart des [[Diamant synthétique|diamants synthétiques]]<br />[[Raie spectrale|Raies d’absorption]] larges
| Rare<br />Environ 1 %
|-
! scope="row" | VVS1-VVS2 (''Very Very Slightly Included'')
| II a
| Pure sans azote
| Incolore, brun, rose, violet, vert et doré<br />Blanc exceptionnel +
| Transparent aux UV < {{unité/2|230|μm}}<br />Quelques grands diamants célèbres<ref name="AllAboutGemstones"></ref>
| Environ 0,8 %<br />Très rare
|-{{Ligne grise}}
| II b
| Sans azote avec 0,1 % de [[bore]]
| Bleu et gris
| [[Semi-conducteur#Dopage P|Semi-conducteur type P]]
| Environ 0,2 %<br /> Extrêmement rare
|}
 
==== Pureté ====
Les diamants contiennent aussi une grande variété d'inclusions qui peuvent modifier son apparence. Une inclusion ou impureté était appelée en [[France]] un ''[[crapaud (homonymie)|crapaud]]'', mais cette appellation tend à disparaître dans le langage professionnel suite {{Référence nécessaire|à la demande de la Confédération des Horlogers Bijoutiers Joailliers et Orfèvres (CHBJO)|date=20 mai 2008}} de ne plus l'usiter. Les inclusions sont indiquées en utilisant les codes suivants :
{| class="wikitable"
! Code
! Signification
|-
| IF (''Internally Flawless'')
| Absence d'inclusions avec un grossissement de 10 fois
|-{{Ligne grise}}
| VVS1-VVS2 (''Very Very Small inclusions'')
| Minuscule(s) inclusion(s) très difficilement visible(s) à la loupe avec un grossissement de 10 fois (1 étant la meilleure qualité)
|-
! scope="row" | VS1-VS2 (''Very Small''Slightly inclusionsIncluded'''')
| Très petite(s) inclusion(s) difficilement visible(s) à la loupe avec un grossissement de 10 fois
|-
|-{{Ligne grise}}
! scope="row" | SI1-SI2-SI3 (''SmallSlightly InclusionsIncluded'')
| Petite(s) inclusion(s) facilement visible(s) à la loupe avec un grossissement de 10 fois
|-
! scope="row" | I1-I2-I3 (''ImperfectIncluded'')
| Grande(s) et/ou nombreuses inclusion(s) visible(s) à l'œil nu
|}
 
Lorsqu'un diamant contient de l'[[hydrogène]] comme impureté, il apparaîtra généralement [[violet]] ou [[pourpre]], dans de très rares cas il apparaîtra rouge<ref>http://www.1-diamant.com/les-diamants-de-couleur/</ref>{{,}}<ref>caractéristiques des diamants de couleurs|http://www.diamant-gems.com/french/differentes-couleurs-diamant.php.</ref>. Les diamants verts résultent d'une [[irradiation]] par des [[particules alpha]] qui entraînent une [[défaut cristallin|déformation]] du [[réseau cristallin]].
==== Poids ====
{{article détaillé|Carat}}
La masse d'un diamant se mesure en carats, qui équivaut à 0,20 grammes. La valeur d'un diamant est exponentielle par rapport à sa masse. Autrement dit, un diamant de deux carats a une valeur supérieure à deux diamants d'un carat, puisqu'il est considéré comme plus rare.
 
===== DiamantairesPoids et gemmologues(Carat) =====
{{Article détaillé|Carat (gemmologie)}}
Le classement en catégories du diamant (les 4C)<ref>{{lien web | url=http://www.bjop-france.com/page-300-infos-conso.html | titre=Les diamants et les pierres de couleur | site=[http://www.bjop-france.com/index.php Union française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, des pierres et des perles] | consulté le=1 novembre 2011}}</ref> est réalisé par des professionnels. On appelle les personnes chargées de ce travail les [[gemme|gemmologues]]. Il existe peu de laboratoires mondiaux de gemmologie, les plus connus sont :
La masse d'un diamant se mesure en carats, qui équivaut à {{unité|0.20|gramme}}. La valeur d'un diamant est exponentielle par rapport à sa masse. Autrement dit, un diamant de deux carats a une valeur très supérieure à deux diamants d'un carat, puisqu'il est considéré comme plus rare et donc plus cher.
 
==== Laboratoires et certification ====
Les laboratoires de gemmologie s'occupent de certifier les caractéristiques des diamants suivant la classification des 4C<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Les 4C décrits par le GIA|url=http://4cs.gia.edu/en-us/4cs-diamond-quality/|site=[[Gemological Institute of America|GIA]]|date=|consulté le=13 juin 2017}}.</ref>. Cette certification s'accompagne d'une prise des mesures précises des diamants, de l'attribution d'une note de taille, de poli et de symétrie, d'une analyse de la fluorescence et de l'attribution d'un numéro unique gravé au laser dans le diamant. Les personnes chargées de ce travail sont des [[gemme|gemmologues]] professionnels. Il existe peu de laboratoires mondiaux de gemmologie, les plus connus sont :
* ''Gemological Institute of America'' (GIA) à [[New York]] ;
* ''DiamondHoge HighRaad Councilvoor Diamant'' (HRD) à [[Anvers]] ;
* ''[http://gemtechlab.ch GemTechLab Laboratory]'' à [[Genève, Suisse]] ;
* ''Fellow of gemmological Association(FGA)'' à [[Londres]] ;
* ''International Gemological Institute'' (IGI) à Anvers ;
* ''GGTL Laboratories, ''à [[Genève]] et au Liechtenstein ;
* ''American Gem Society'' (AGS) à New York.
* ''Fellow of gemmological Association'' (FGA) à [[Londres]] ;
* ''American Gem Society'' (AGS) à New York ;
* ''Laboratoire Français de Gemmologie'' (LFG) à [[Paris]].
 
Il existe deux types de certificats émis par les laboratoires :
* Le premier est un certificat de gradation pour diamants incolores. Ce document rend compte uniquement de la qualité du diamant, fonction des critères retenus par la profession et partant du postulat que la pierre est naturelle.
* Le deuxième type de certificat concerne principalement les diamants de couleur, mais également certains diamants incolores traités à haute pression et haute température (HPHT) pour les décolorer. Il confirme que la pierre est naturelle mais surtout rend compte de l'origine de la couleur, à savoir d'origine naturelle ou induite par un/des traitement/s (irradiation, chauffage, HPHT, éventuellement cumulés).
 
Ce type de certificat implique l'usage d'instruments modernes : [[spectroscopie infrarouge]] ([[Spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier|IRTF]]), spectrométrie ultraviolet-proche infrarouge à basse température (UV-PIR), photoluminescence (PL){{etc.}}
 
Il existe deux types de certificats émis par les laboratoires.
* Le premier est un certificat de gradation pour diamants incolores. Ce document rend compte uniquement de la qualité du diamant, fonction des critères retenus par la profession et partant du postulat que la pierre est naturelle.
* Le deuxième type de certificat concerne principalement les diamants de couleur, mais également certains diamants incolores traités à haute pression et haute température (HPHT) pour les décolorer. Il confirme que la pierre est naturelle mais surtout rend compte de l'origine de la couleur, à savoir d'origine naturelle ou induite par un/des traitement/s (irradiation, chauffage, HPHT, éventuellement cumulés).
Ce type de certificat implique l'usage d'instruments modernes : spectrométrie infrarouge (IRTF), spectrométrie ultraviolet-proche infrarouge à basse température (UV-PIR), photoluminescence (PL){{etc.}}
Le diamantaire (terme désignant initialement le tailleur de diamant) a contrario du gemmologue n'étudie pas le diamant mais le négocie. En fonction de sa spécialité, son activité concernera les pierres taillées ou les bruts, certains cumulant les deux.
 
==== Types de diamant ====
La classification des diamants s'organise aussi selon qu'il y ait ou non une présence d'azote dans sa structure, ce qui modifie ses propriétés optiques. On distingue deux types<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Alexander M. Zaitsev|titre=Physical Classification of Diamond|éditeur=|année=|page=389-393|isbn=|lire en ligne=https://link.springer.com/chapter/10.1007%2F978-3-662-04548-0_7}}.</ref> : le type I où la présence d'azote est avérée, et le type II sans azote, très rare et qui correspond à des durées de formation plus longues.
 
On peut résumer cette classification, essentiellement scientifique, dans le tableau suivant :
 
{| class="wikitable alternance"
|-
! scope="col" | Type
! scope="col" | Définition
! scope="col" | Couleur
! scope="col" | Particularité
! scope="col" | Population
|-
! scope="row" | I a
| Petits groupes d'azote<br>Contient 0,3 % d'azote
| Incolore, jaune, brun, rose, vert et bleu
| [[Fluorescence]] bleue<br>[[Raie spectrale|Raies d'absorption]] étroites
| 98 %
|-
! scope="row" | I b
| Azote isolé<br>Contient 0,1 % d'azote
| Jaune intense, orange, brun et incolore
| Plupart des [[Diamant synthétique|diamants synthétiques]]<br>Raies d'absorption larges
| Rare<br>Environ 1 %
|-
! scope="row" | II a
| Pure sans azote
| Incolore, brun, rose, violet, vert et doré<br>Blanc exceptionnel +
| Transparent aux UV < 230 μm
| Environ 0,8 %<br>Très rare
|-
! scope="row" | II b
| Sans azote avec 0,1 % de [[bore]]
| Bleu et gris
| [[Semi-conducteur#Dopage P|Semi-conducteur type P]]
| Environ 0,2 %<br>Extrêmement rare
|}
 
==== Diamants célèbres ====
{{Catégorie détaillée|Diamant célèbre}}
 
Liste de quelques diamants célèbres :
{| class="wikitable centre"
|-
! scope="col" rowspan="2" | Couleur
! scope="col" colspan="4" | Pierre brute
! scope="col" colspan="2" | Pierre taillée
|-
! scope="col" | Nom
! scope="col" | Carats
! scope="col" | Lieu de découverte
! scope="col" | Année
! scope="col" | Nom
! scope="col" | Carats
|-
|rowspan! scope="8row" bgcolorrowspan="#fffff16"|<big style="colorbackground:#000000FFFFFF">'''incolore'''</big> | Incolore
| rowspan="2" | [[Cullinan (diamant)|Cullinan]]
| rowspan="2" | {{nombreunité|3106}}
| rowspan="2" | Afrique du Sud<br /><small>([[mine Premier]])</small>
| rowspan="2" | 1905
| Grande Étoile d'Afrique<br /><small>(Cullinan I)</small>
| 530,20
|-
| Petite Étoile d'Afrique<br /><small>(Cullinan II)</small>
| 317,40
|-
|[[Lesedi La Rona]]
|&nbsp;
| {{unité|1109}}
|793,62
|Inde Botswana<br /> <small>(mine de KollurKarowe)</small>
| 2015
|{{XVIIe siècle}}
| Graff Lesedi La Rona
|[[Grand Mogol]]
|279 302,5637
|-
|
|&nbsp;
|787 793,5062
| Inde<br> <small>(mine de Kollur)</small>
|Inde
| {{XVIIe siècle}}
| [[OrloffGrand (diamant)|OrloffMogol]]
|194 279,7556
|-
|
|&nbsp;
| 599
|410
| Afrique du Sud <small>(mine Premier)</small>
|Inde
| 1986
|1698
| {{lien|lang=en|trad=Centenary Diamond|Diamant du Centenaire}}
|[[Régent (diamant)|Régent]]
|140 273,5085
|-
|
|&nbsp;
| 650,80
|&nbsp;
| Afrique du Sud <small>([[mine de Jagersfontein]])</small>
|&nbsp;
| 1895
|&nbsp;
| {{lien|lang=en|trad=Jubilee Diamond|fr=Jubilé (diamant)|texte = Jubilé}}
|[[Koh-i Nor]]
|105 245,60235
|-
|
|[[Excelsior (diamant)|Excelsior]]
|995 787,250
| Inde
|Afrique du Sud<br /> <small>(Jagersfontein)</small>
| {{XVIIe siècle}}
|1893
| [[Orloff (diamant)|Orloff]]
|Spoonmaker's Diamond {{I}}
| 189,62
|86
|-
|
|&nbsp;
| 410
|&nbsp;
| Inde
|&nbsp;
| 1698
|&nbsp;
| [[SancyRégent (diamant)|SancyRégent]]
|55 140,2350
|-
| Ice Queen
|rowspan="3" bgcolor="#FFbbbb"|<big style="color:#000000">'''rose'''</big>
| 426,5
|&nbsp;
| Afrique du Sud <small>(mine Premier)</small>
|&nbsp;
| 1954
|&nbsp;
| [[Niarchos (diamant)|Niarchos]]
|&nbsp;
| 128,5
|[[Daria-e nour]]
|entre 175 et 195
|-
|
|&nbsp;
|
|&nbsp;
| Inde
|&nbsp;
|
|&nbsp;
| [[Koh-i Nor]]
|[[Hortensia (diamant)|Hortensia]]
|21 105,32602
|-
|
|&nbsp;
|
|&nbsp;
|
|&nbsp;
|
|&nbsp;
| [[Diamant du fabricant de cuillères]]
|[[Graff pink]]
|24 85,788
|-
| [[Excelsior (diamant)|Excelsior]]
|bgcolor="#bbFFbb"|<big style="color:#000000">'''vert'''</big>
| 995,2
|&nbsp;
| Afrique du Sud<br> <small>(mine de Jagersfontein)</small>
|119,50
| 1893
|Inde
| Excelsior I
|1743
| 69,68
|[[Dresde vert]]
|40,70
|-
|
|rowspan="2" bgcolor="#bbbbFF"|<big style="color:#000000">'''bleu'''</big>
| 241
|rowspan="2"|&nbsp;
| Afrique du Sud<br> <small>(mine Premier)</small>
|rowspan="2"|115
| 1966
|rowspan="2"|Inde
| [[Taylor-Burton]]
|rowspan="2"|1668
| 69,42 (puis 68,0)
|[[Diamant bleu de la Couronne]]<br /><small>(taillé en 1671)</small>
|69
|-
|
|[[Hope (diamant)|Hope]]<br /><small>(diamant bleu de la Couronne volé et retaillé vers 1812)<ref>{{article|prénom1=P.|nom1=Riché|lien auteur1=|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=|nom2=|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=|traducteur=|photographe=|titre=On a retrouvé le mythique « diamant bleu de la couronne »|sous-titre=|lien titre=|périodique=Rue89|lien périodique=Rue89|éditeur=|lieu=|série=|volume=|titre volume=|numéro=|titre numéro=|jour=18|mois=novembre|année=2008|pages=|issn=|issn2=|issn3=|isbn=|résumé=|format=|url texte=http://www.rue89.com/2008/11/18/on-a-retrouve-le-mythique-diamant-bleu-de-la-couronne|doi=|consulté le={{date|18|novembre|2008}}|id=|libellé=|COinS=}}</ref></small>
|
|prob. Inde
|
| [[Sancy (diamant)|Sancy]]
| 55,23
|-
| {{lien|lang=en|trad=Vargas diamond|fr=Vargas (diamant)|texte = Vargas}}
| 726,6
| Brésil
| 1938
| Président Vargas
| 48,26
|-
|
|
| Inde
|
| [[Beau Sancy]]
| 34,98
|-
! scope="row" rowspan="11" style="background:#FFBBBB" | Rose
|
|
| Inde
| avant 1642
| [[Grande Table]]
| 242,31 (anciens carats)
|-
|
|
| Inde
|
| [[Daria-e nour]]
| entre 175 et 195
|-
|
| 261,24
| Brésil
| 1853
| [[Étoile du Sud (diamant)|Étoile du Sud]]
| 128,48
|-
|
|
| Inde
|
| {{lien |trad= Noor-ol-Ain Diamond |lang= en |fr= Noor-ol-Ain |texte = Noor-ol-Ain}}
| env. 60
|-
|
| 132,5
| Afrique du Sud
| 1999
| {{lien |trad= Pink Star (diamond) |lang= en |fr= Pink Star |texte = Pink Star, puis Pink Dream}}
| 59,60
|-
|
|
| Inde
|
| {{lien |trad= Princie Diamond |lang= en |fr= Princie |texte = Princie}}
| 34,65
|-
|
|
|
|
| [[Graff pink]]
| 24,78
|-
|
|
| prob. Inde
|
| [[Hortensia (diamant)|Hortensia]]
| 21,32
|-
|
|
| Inde
|
| [[Grand Mazarin]]
| 19,07
|-
|
|
| Afrique du Sud
| vers 1918
| [[Pink Legacy]]
| 18,96
|-
|
|
|
|
| [[Martian Pink]]
| 12,04
|-
|-
! scope="row" rowspan="1" style="background:#FF0000" | Rouge
|
|
| Brésil
| 1989
| {{lien |trad= Moussaieff Red Diamond |lang= en |fr= Moussaieff Red |texte = Moussaieff Red }}
| 5,11
|-
! scope="row" style="background:#BBFFBB" | Vert
|
| 119,50
| Inde
| 1743
| [[Dresde vert]]
| 40,70
|-
! scope="row" rowspan="4" style="background:#BBBBFF" | Bleu
| rowspan="2" |
| rowspan="2" | 115
| rowspan="2" | Inde
| rowspan="2" | 1668
| [[Diamant bleu de la Couronne]]<br><small>(taillé en 1671)</small>
| 69
|-
| [[Hope (diamant)|Hope]]<br><small>(diamant bleu de la Couronne volé et retaillé vers 1812)</small><ref>{{Article|prénom1=P.|nom1=Riché|titre=On a retrouvé le mythique « diamant bleu de la couronne »|périodique=[[Rue89]]|jour=18|mois=novembre|année=2008|url texte=http://www.rue89.com/2008/11/18/on-a-retrouve-le-mythique-diamant-bleu-de-la-couronne|consulté le=18 novembre 2008}}.</ref>
|44,50
|-
|
|bgcolor="#bbbbbb"|<big style="color:#000000">'''bleu-gris'''</big>
|
|&nbsp;
| Inde
|&nbsp;
| {{XVe siècle}}
|Inde
| {{lien|lang=en|trad=Nassak Diamond|Nassak}}
|1664
| 43,38
|[[Wittelsbach (diamant)|Wittelsbach]]
|35,56
|-
|
|rowspan="2" bgcolor="#bbbbbb"|<big style="color:#000000">'''noir'''</big>
| 150
|&nbsp;
| Inde
|&nbsp;
| {{XVIIe siècle}}
|&nbsp;
| {{lien|lang=en|trad=Tereshchenko diamond|Tereshchenko}}
|&nbsp;
| 42,92
|[[Orloff noir (diamant)|Orloff noir]]
|67,50
|-
! scope="row" rowspan="2" style="background:#BBBBBB" | Bleu-gris
|&nbsp;
|
|&nbsp;
|
|&nbsp;
|
|&nbsp;
| 1559
|[[Tablet of Islam (diamant)|Tablet of Islam]]
| {{lien|lang=es|trad=El Estanque}}
|160,18
| 100
|-
|
|rowspan="2" bgcolor="#FFeebb"|<big style="color:#000000">'''jaune-marron'''</big>
|
|&nbsp;
| Inde
|&nbsp;
| 1664
|&nbsp;
| [[Wittelsbach-Graff|Wittelsbach]]
|&nbsp;
| 35,56
|[[Florentin (diamant)|Florentin]] <small>(disparu depuis 1922)</small>
|137,27
|-
 
|&nbsp;
! scope="row" rowspan="2" style="background:#FFEEBB" | Jaune-marron
|755
|
|Afrique du Sud
| 755,5
|1985
|[[Golden Jubilee]]<brAfrique du Sud /><small>(couronne royale demine ThaïlandePremier)</small>
| 1985
|545.67
| [[Golden Jubilee]]<br><small>(couronne royale de Thaïlande)</small>
| 545,67
|-
|
| 890
| République démocratique du Congo
| vers 1984
| [[Incomparable (diamant)|Incomparable]]
| 407,48
|-
! scope="row" rowspan="3" style="background:#FFEEBB" | Jaune
| [[Oppenheimer (diamant)|Oppenheimer]]
| 253,7
| Afrique du Sud <small>(mine de Dutoitspan)</small>
 
| 1964
|
|
|-
|
|
| Inde
|
| [[Florentin (diamant)|Florentin]] <small>(disparu depuis 1922)</small>
| 137,27
|-
|
| 287,42
| Afrique du Sud <small>(mine de Kimberley)</small>
| 1877
| {{lien|lang=en|trad=Tiffany Yellow Diamond|Tiffany Yellow}}
| 128,54
|-
! rowspan="4" scope="row" style="background:#000000" | <span style="color:white">Noir</span>
|
| 900
| Afrique centrale
| 2004
| {{lien|lang=en|trad=The Enigma (diamond)|fr=The Enigma (diamond)|texte = The Enigma }}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=[VIDEO] The Enigma : ce fabuleux diamant noir extraterrestre de 555 carats est estimé à 6 millions d'euros |url=https://www.midilibre.fr/2022/01/21/the-enigma-ce-fabuleux-diamant-noir-de-555-carats-venu-doutre-espace-est-estime-a-6-millions-deuros-10061003.php |site=midilibre.fr |consulté le=2022-01-29}}</ref>
| 555,5
|-
|
| 587
| Afrique centrale
| {{s-|XX}}
| [[L'esprit de De Grisogono]]
| 312,24
|-
|
|
| Brésil
|
| [[Tablet of Islam (diamant)|Tablet of Islam]]
| 160,18
|-
|
|
| Inde ou Russie
|
| [[Black Orlov|Orloff noir]]
| 67,50
|}
[[Fichier:Wittelsbach.png|thumb|Diamant très rare de la taille d'une [[noix]], le [[Wittelsbach (diamant)|Wittelsbach]], de couleur bleu-gris, pèse plus de 35 carats. Il a été le diamant le plus cher jamais vendu pendant près de deux ans.]]
 
[[Fichier:Wittelsbach.png|vignette|200px|Diamant très rare de la taille d'une [[noix]], le [[Wittelsbach-Graff|Wittelsbach]], de couleur bleu-gris, pesait plus de 35 carats avant sa nouvelle taille. Il a été le diamant le plus cher jamais vendu pendant près de deux ans.]]
==== Les plus grosses enchères ====
===== Dans la fiction =====
* Le 14 novembre 2007, un diamant de 84,37 carats a été adjugé 16,2 millions de dollars (11 millions d'euros) au fondateur de la chaîne de vêtements [[Guess]], Georges Marciano, lors d'une vente aux [[enchère]]s chez la maison [[Sotheby's]] à Genève. Le diamant décroche ainsi la troisième place au classement des pierres précieuses et bijoux ayant remporté les plus grosses sommes aux enchères<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://www.foxnews.com/story/0,2933,311751,00.html |titre=Guess Founder Georges Marciano Buys 84.37-Carat White Diamond for $16.2 Million at Auction |id= |série= |auteur= |lien auteur= |coauteurs= |date= |année=2007 |mois=novembre |site=www.foxnews.com |éditeur=[[Fox News Channel]] |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}</ref>.
* La ''Panthère Rose'' dans le [[La Panthère rose (film, 1963)|film]] du même nom, de [[Blake Edwards]], avec [[David Niven]] et [[Peter Sellers]] (1963).
* En mai 1995, un diamant de 100,1 carats avait été adjugé 16,5 millions de dollars lors d'une vente à la même branche de [[Sotheby's]] à Genève.
* Le [[Youkounkoun#Youkounkoun dans la culture|''Youkounkoun'']], dans le film ''[[Le Corniaud]]'' de [[Gérard Oury]] avec [[Bourvil]] et [[Louis de Funès]] (1965).
* Ce record est largement battu par un diamant bleu-gris déjà connu au [[XVIIe|XVIIe siècle]] : le [[Wittelsbach (diamant)|Wittelsbach]], qui a été adjugé 16,4 millions de [[livre sterling|livres sterling]] (18,7 millions d'[[euro]]s) au célèbre joaillier londonien Laurence Graff par [[Christies|Christie’s]], à [[Londres]], le [[décembre 2008|10 décembre 2008]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-18-7-millions-d-euros-pour-un-diamant-_38826-769191_actu.Htm |titre=18,7 millions d'euros pour un diamant |id= |série= |auteur= |lien auteur= |coauteurs= |date=12 décembre 2008 |année=2008 |mois=décembre |site=http://www.ouest-france.fr |éditeur=[[Ouest-France]] |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}</ref>.
* Le 17 novembre 2010, ce même joallier va encore plus loin pour acquérir un diamant rose de 24,78 carats, qu'il paie 46,16 millions de [[dollar américain|dollars]] (plus de 30 millions d'[[euro]]s) et qu'il baptise ''[[Graff pink]]''<ref>{{Lien web|url=http://lci.tf1.fr/insolite/2010-11/45-millions-de-dollars-6149865.html |titre=Un diamant rose exceptionnel vendu pour 46 millions de dollars |id= |série= |auteur= |lien auteur= |coauteurs= |date=17 novembre 2010 |année=2010 |mois=novembre |site= |éditeur=[[TF1]] |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}</ref>.
 
==== Enchères remarquables ====
== Symbolique ==
* Le {{date-|14 novembre 2007}}, un diamant de {{unité|84.37|carats}} a été adjugé 16,2 millions de dollars (11 millions d'euros) au fondateur de la chaîne de vêtements [[Guess (entreprise)|Guess]], Georges Marciano, lors d'une vente aux [[enchère]]s chez [[Sotheby's]] à Genève<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://www.foxnews.com/story/0,2933,311751,00.html |titre=Guess Founder Georges Marciano Buys 84.37-Carat White Diamond for $16.2 Million at Auction |année=2007 |mois=novembre |site=foxnews.com |éditeur=[[Fox News Channel]] }}.</ref>.
* Les [[noces]] de diamant symbolisent les 60 ans de [[mariage]] dans le [[folklore]] [[france|français]].
* Le {{date-|17 mai 1995}}, un diamant de {{unité|100.1|carats}} appelé "Star of the Season" a été adjugé 16,5 millions de dollars lors d'une vente à la même branche de Sotheby's, à Genève<ref>[https://www.letemps.ch/culture/marche-lart-david-bennet-un-amateur-pierres-feu Marché de l'art: David Bennet: Un amateur de pierres à feu]</ref>.
* Le diamant est le 13{{e}} niveau dans la progression de la [[sarbacane]] sportive.
* Le {{date-|10 mai 2022}}, {{Lien |fr=The Rock (diamant)|lang=en |trad=The Rock (diamond)|texte=The Rock}}, un diamant blanc de {{unité|228,31|carats}} (plus gros diamant blanc jamais mis aux enchères), est vendu pour 18,6 millions de francs suisses (17,8 millions d'euros) chez Christie's à Genève<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pas de record pour «The Rock», un gros diamant blanc, adjugé seulement 18,6 millions de francs suisses |url=https://www.lefigaro.fr/culture/encheres/pas-de-record-pour-the-rock-un-gros-diamant-blanc-adjuge-seulement-18-6-millions-de-francs-suisses-20220511 |site=LEFIGARO |date=2022-05-11 |consulté le=2022-05-12}}</ref>.
* Le {{date-|10 décembre 2008}}, un diamant bleu-gris déjà connu au {{s-|XVII}}, le [[Wittelsbach-Graff|Wittelsbach]], est adjugé 16,4 millions de [[livre sterling|livres sterling]] (18,7 millions d'euros) au célèbre joaillier londonien [[Graff Diamonds|Laurence Graff]], chez Christie's à Londres<ref>{{Lien web|url=https://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-18-7-millions-d-euros-pour-un-diamant-_38826-769191_actu.Htm |titre=18,7 millions d'euros pour un diamant |date=12 décembre 2008 |année=2008 |mois=décembre |site=ouest-france.fr |éditeur=[[Ouest-France]]}}.</ref>.
* Le {{date-|14 novembre 2017}}, un collier d’émeraudes et de diamants appelé The Art of Grisogono incluant un diamant de {{unité|163,41|carats}} est vendu pour 33,7 millions de dollars (28,7 millions d’euros) chez [[Christie's]] à Genève<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le plus gros diamant blanc vendu aux enchères éclipsé par le "diamant de la Croix-Rouge" |url=https://www.france24.com/fr/europe/20220512-le-plus-gros-diamant-blanc-vendu-aux-ench%C3%A8res-%C3%A9clips%C3%A9-par-le-diamant-de-la-croix-rouge |site=France 24 |date=2022-05-12 |consulté le=2022-05-12}}</ref>.
* Le {{date-|16 novembre 2010}} lors d'une vente aux enchères chez Sotheby's à Genève, Laurence Graff acquiert un diamant rose de {{unité|24.78|carats}}, pour 46,16 millions de [[dollar américain|dollars]] (34,0 millions d'[[euro]]s) et qu'il baptise ''[[Graff pink]]''<ref>{{Lien web|url=http://lci.tf1.fr/insolite/2010-11/45-millions-de-dollars-6149865.html |titre=Un diamant rose exceptionnel vendu pour 46 millions de dollars |date=17 novembre 2010 |année=2010 |mois=novembre |éditeur=[[TF1]] }}.</ref>.
* Le {{date-|11 novembre 2015}}, le {{Lien |fr=Blue Moon Josephine |lang=en |trad=Blue Moon of Josephine Diamond}}, un diamant bleu de {{unité|12.03|carats}}, s'est vendu 46,8 millions de francs suisses (43,7 millions d'euros) lors d'une vente aux enchères chez Sotheby's à Genève<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Céline Pastezeur |titre=Le plus gros diamant du monde acquis grâce à un détournement de fonds cryptos ? |url=https://www.business2community.com/fr/actu/le-plus-gros-diamant-du-monde-acquis-grace-a-un-detournement-de-fonds-cryptos |accès url=libre |site=Business2Community |date=3 août 2023}}.</ref>.
* Le {{date-|18 mai 2016}}, l'[[Oppenheimer Blue]], un diamant bleu de {{unité|14.62|carats}}, s'est vendu 56,8 millions de francs suisses (53 millions d'euros) lors d'une vente aux [[enchère]]s chez Christie's à Genève<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://www.christies.com/features/My-highlight-of-2016-The-Oppenheimer-Blue-8007-3.aspx|titre=‘My highlight of 2016’ — The Oppenheimer Blue}}.</ref>.
* Le {{date-|4 avril 2017}}, le {{Lien |fr=Pink Star |lang=en |trad=Pink Star (diamond)}}, un diamant rose de {{unité|59.60|carats}}, s'est vendu 71,2 millions de dollars (66,8 millions d'euros) lors d'une vente aux [[enchère]]s chez Sotheby's à [[Hong Kong]]<ref>{{lien web |langue= fr |titre= Le diamant "Pink Star" vendu aux enchères pour un record de 71,2 millions de dollars |url= https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/hong-kong/le-diamant-pink-star-vendu-aux-encheres-pour-un-record-de-71-2-millions-de-dollars_2129521.html |éditeur= France Télévisions |jour= 04 |mois= avril |année= 2017}}.</ref>.
 
==== Diamants de conflits ====
{{Article détaillé|Diamants de conflits|Processus de Kimberley}}
Les [[diamants de conflits]], parfois nommés « diamants de sang » (''blood diamonds'' en anglais), sont des diamants issus du continent africain qui alimentent les guerres livrées par des rebelles aux gouvernements. Extraits de mines localisées dans des zones où la guerre fait rage, ces diamants sont vendus en toute illégalité et en toute clandestinité, afin de fournir en armes et en munitions les groupes armés qui les exploitent.
 
En 2003, un régime international de [[certification]] des diamants bruts, le [[Processus de Kimberley]] (Kimberley Process Certification Scheme - KPCS), est lancé afin de contrôler le commerce mondial des diamants bruts<ref name=":1" />. Toutefois, le forum international fait l'objet de nombreuses [[Processus de Kimberley#Critiques|critiques]] dont certaines émanent directement des membres fondateurs du Processus de Kimberley, tels que les ONG [[Global Witness]] et Impact (anciennement appelée Partenariat Afrique Canada)<ref>{{Article|langue=en-US|titre=“Consumers are Being Sold Something That’s Not Real”: Non-Profit Announces Departure from Conflict Diamonds Certification Scheme - IMPACT|périodique=IMPACT|date=2017-12-14|lire en ligne=https://impacttransform.org/en/non-profit-announces-departure-from-conflict-diamonds-certification-scheme/|consulté le=2018-07-10}}</ref>.
 
=== Diamants industriels ===
L'industrie utilise beaucoup le diamant en raison de sa dureté. Depuis les outils de coupe et d'usinage fondés sur les propriétés mécaniques du diamant, jusqu'aux [[Cellule à enclumes de diamant|enclumes à diamant]] permettant de recréer des pressions titanesques, les applications en sont multiples. Cette dureté intervient aussi dans la précision que l'on peut atteindre avec des outils en diamant : notamment, les [[bistouri]]s en diamant, permettent de créer des incisions ultraprécises (en [[ophtalmologie]] par exemple), car le moindre effleurement découpe la peau. Le diamant n'étant pas réactif, il est biocompatible et ne génère pas de rejet ou de toxicité.
 
La [[chimie]] s'intéresse fortement au diamant : il possède des propriétés qui le rendent tout à fait approprié pour des applications en électrochimie :
* d'une part il est résistant aux [[acide]]s et aux [[Base (chimie)|bases]], ce qui permet une utilisation dans des milieux corrosifs ;
* d'autre part les électrodes de diamant plongées dans de l'eau pure ne subissent aucune réaction électrochimique ; elles sont donc très efficaces.
 
De nombreux dispositifs optiques utilisent la transparence du diamant, tandis que les dispositifs électroniques exploitent notamment ses propriétés thermiques.
 
En raison de sa faible conductivité électrique, le diamant peut être utilisé dans l'industrie des [[semi-conducteur]]s lorsqu'il est dopé avec des impuretés de [[bore]], bore-[[deutérium]] ou de [[phosphore]]. Un diamant fortement dopé au bore (plus de {{unité|3 × 10<sup>20</sup>|B/cm|3}}) acquiert un comportement [[métal]]lique et peut être utilisé comme [[électrode]] pour l'[[électrochimie]]. De telles électrodes sont capables de {{Citation|réduire à des bas potentiels et même d'oxyder à des hauts potentiels des composés que certaines électrodes conventionnelles telles que l’[[or]], le [[platine]], le [[carbone]] vitreux ne peuvent atteindre. Elles demeurent alors très intéressantes à des fins environnementales puisque cela leur permet de réduire les [[nitrate]]s et d’oxyder certains composés organiques qui polluent les eaux sans attaquer l'[[eau]]}}<ref>Charles Agnes (2009) ''[https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00589317/file/Thesis-Charles_AGNES.pdf Le diamant dopé au bore pour la bioélectronique: Biocompatibilité et Fonctionnalisation]''. Matériaux. Thèse soutenue le 13 février 2009 à l'Université Joseph-Fourier - Grenoble I | Français |<tel-00589317>|voir p 37/253</ref>.
 
Les diamants sont actuellement à l'étude pour une utilisation comme détecteurs :
* de [[rayonnement]]s dans des installations de recherche scientifique. Le [[CERN]] devait recevoir plusieurs mètres carrés de détecteurs en diamants synthétiques. La technologie n'ayant pas avancé assez vite, ils seront en [[silicium]] ;
* de rayonnements dans les installations de [[radiothérapie]]. Le carbone du diamant est le même que celui du corps (carbone 12 normal) et permet donc des mesures de dose plus proche de la dose réellement reçue par les tissus ;
* de produits divers, par les méthodes de type SAW (''Surface Acoustic Waves''), car le diamant est un très bon [[transducteur]], grâce à sa rigidité. Il est cependant nécessaire de déposer (par des méthodes de CVD-Magnétron<ref>CVD pour Chemical Vapor Deposition où l'on fait croître un diamant, atome après atome, dans un plasma de carbone à haute température.</ref>, notamment) un film mince de [[nitrure d'aluminium]], qui est un [[piézoélectricité|piézoélectrique]], au contraire du diamant. La forme du dépôt influe sur les produits détectables.
 
En revanche, et malgré leur stabilité considérable, les diamants ne peuvent pas servir dans un cœur de [[centrale nucléaire]], car le bombardement est bien trop important et le matériau serait détruit.
 
<gallery mode="packed">
Fichier:Diamond blade very macro.jpg|Agrandissement des diamants sertis dans une lame.
Fichier:Dia scalpel.jpg|Un scalpel diamant, lame de diamant synthétique.
</gallery>
 
== Synthèses, imitations et améliorations ==
=== Diamants de synthèse ===
{{Article détaillé|Diamant synthétique}}
Depuis que l'on sait que le diamant n'est qu'une [[Allotropie|forme]] particulière du carbone, les [[physicien]]s et [[chimiste]]s ont essayé de le synthétiser. La première synthèse artificielle du diamant eut lieu en [[1953 en science|1953]] à [[Stockholm]] par l'inventeur [[Baltzar von Platen (1898-1984)|Baltzar von Platen]] et le jeune ingénieur civil [[Anders Kämpe]] travaillant pour la compagnie suédoise [[ASEA]]. Plus récemment, l'entreprise californienne [[Akhan Semiconductor]] a développé un procédé de fabrication afin de les utiliser comme semi-conducteurs à large bande interdite.
 
En soumettant le carbone à une forte pression et à une haute température pendant plusieurs heures en présence de catalyseurs dont de l'hydrogène, il est possible de réaliser un diamant de synthèse. Au départ, en raison de leur petite taille, ces derniers n'étaient utilisés que dans l'industrie<ref>Note du BRGM, 2008 : [http://www.brgm.fr/AgendaNews/dcenewsFile?ID=582].</ref>.
 
En France, l'usage commercial du terme « diamant de culture » est interdit, à la place [[diamant synthétique]] doit être utilisé (voir [[gemme#Les pierres synthétiques|gemme]]).
 
=== Diamants d'imitation ===
Un diamant d'imitation est un matériau non diamant utilisé pour simuler l'apparence du diamant. L'[[Dioxyde de zirconium|oxyde de zirconium]] est le plus commun d'entre eux, la [[Carbure de silicium|moissanite]] fait également office d'imitation du diamant bien qu'elle soit plus couteuse à produire que l'oxyde de zirconium. Les deux sont réalisés de façon artificielle<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=O'Donoghue, M. ; Joyner, L.|titre=Identification of gemstones|éditeur=Butterworth-Heinemann|lieu=Oxford/Paris|année=2003|pages totales=313|page=12-19|isbn=0-7506-5512-7}}.</ref>.
 
=== Améliorations des diamants ===
Les améliorations de diamants sont des traitements spécifiques réalisés sur des diamants naturels ou de synthèse, généralement déjà taillés, qui ont pour objectif d'améliorer les caractéristiques de la gemme. Ces traitements incluent le microforga au laser pour retirer des inclusions, l'application d'enduits pour corriger des fissures, des irradiations ou des traitements à haute chaleur et haute pression pour améliorer la couleur d'un diamant voire lui donner une couleur dite ''Fancy Color''<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Barnard, A. S|titre=The diamond formula|éditeur=Butterworth-Heinemann|année=2000|page=115|isbn=0-7506-4244-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=kCc80Q4gzSgC&pg=PA115}}.</ref>.
 
== Symbolique et dénominations abusives ==
=== Symbolique ===
[[Fichier:Diamond_awards_at_Nina_father_Quentin_Elias.jpg|vignette|100px|[[Disque de certification|Disque de diamant]] décerné à [[Quentin Elias]] en novembre 2011.]]
Le diamant est un symbole utilisé dans plusieurs domaines artistiques et fait l'objet de plus d'une légende ou histoire.
* Les ''noces de diamant'' symbolisent les 60 ans de [[mariage]] dans la tradition française<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Calendrier des anniversaires de mariage|url=https://www.ordumonde.com/guides/calendrier-anniversaires-mariage-4|site=www.ordumonde.com|consulté le=2018-05-09}}</ref>.
* Le ''diamant'' est le {{13e|niveau}} dans la progression de la [[sarbacane]] sportive.
* Le ''disque de diamant'' est symbole de {{formatnum:500000}} albums vendus, en France.
 
=== Dénominations fautives ===
L'étymologie du diamant et son sens de brillance étincelante qu'évoque ce {{citation|minéral dur}} et l'{{citation|éclat adamantin}} expliquent qu'il a servi de référence pour désigner une grande variété de [[gemme]]s comme :
* Le [[corindon]] synthétique : « diamant d'alumine » ;
* L'[[hématite]] : « diamant noir du [[Nevada]] », « diamant d'[[Alaska]] » (hématite noire) ;
* L'[[obsidienne]] décolorée : « diamant du Nevada » ;
* La [[pyrite]] : « diamant alpin », « diamant de Pennsylvanie » ;
* Le [[Quartz (minéral)|quartz]] :
** Le « diamant de [[Bohême]] », « diamant de [[Briançon]] », « diamant de Brighton », « diamant de Bristol », « diamant de Buxton », « diamant de Hawaï », « diamant irlandais », « diamant mexicain », « diamant occidental » ;
** Le « diamant Marmorosch » (variété de quartz) ;
** Le « diamant d'Alaska », « diamant du Brésil » (cristal de roche) ;
** Le « diamant d'Alençon », « diamant allemand » (quartz enfumé) ;
** Le « diamant d'Arkansas » (quartz nommé également {{citation|Horatio Diamond}}) ;
** Le « diamant du Colorado » (quartz fumé transparent) ;
** Le « diamant du Dauphiné », « diamant de Rennes » (quartz hyalin) ;
* Le [[zircon]] : « diamant de Ceylan » (incolore), « diamant de Matura » (zircon décoloré).
Toutes ces dénominations sont en fait abusives<ref>{{en}}[http://definitions.uslegal.com/d/diamonds/ Diamonds Law & Legal Definition].</ref> (sauf évidemment pour indiquer la provenance d'un véritable diamant).
 
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
 
== ArticlesVoir connexesaussi ==
{{Autres projets| commons=Category:Diamonds| wikt=diamant}}
 
|commons=Category:Diamonds
== Bibliographie ==
|wiktionary=diamant}}
* [[Roger Brunet]], ''Le Diamant : un monde en révolution'', Paris, Belin, 2003, 416 p. {{ISBN|2-7011-3195-2}}.
* [[Carbonado]]
 
* [[Grand Mogol]]
=== Articles connexes ===
* [[Diamite]]
{{colonnes| taille=30|
* [[Moissanite]]
* [[bipyramide|Diamant]] et [[antidiamant]], en mathématiques
* [[BPM 37093]]
* [[Carbonado]] (diamant noir)
* [[Carbure de silicium]]
* [[Carbure de tungstène]]
* [[Cycle du carbone profond]]
* [[Diamantaire]]
* [[Diamants de conflits]]
* [[Diamant isotopiquement pur]]
* [[Grenat d'yttrium et d'aluminium|Diamite]]
* [[Hétérodiamant]]
* [[Nitrure de bore]]
* [[Quartier des Diamantaires]]
* [[Solitaire (bijou)]]
}}
* [[bipyramide|Diamant]] et [[antidiamant]], en mathématique
* [[Carbure de tungstène]] | [[Nitrure de bore]]
* [[BPM 37093]]
 
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* [http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/geologie/d/diamants-sur-canape_772/c3/221/p1/ Un dossier pluridisciplinaire sur les diamants]
* [[ImageFichier:Speaker Icon.svg|18px]] [http://www.academieroyale.be/cgi?usr=yqqxe79qgm&lg=fr&pag=1026&tab=146&rec=6270&frm=385&par=secorig1025&par2=1&id=6096&flux=60834302#detail « Le diamant : science, beauté, technologies de pointe et géopolitique »] Enregistrement du cours dispensé par [[Daniel Demaiffe]] au [[Collège Belgique]].
* [http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/objets/img_sem/XML/db/planetterre/metadata/LOM-Img338-2011-01-17.xml Les diamants bruts naturels] (Sitesite de l'ENS de Lyon)
* [https://www.diamonds-examiner.com/diamant-anvers Anvers, capitale mondiale du diamant]
* {{lien web| url=https://www.youtube.com/watch?v=ywqzgw5LEmA| site=[[YouTube]]| titre=Diamant, de la Terre aux étoiles| auteur=[[Muséum national d'histoire naturelle]]| consulté le=16 mars 2022}}, {{heure||50|58}}
 
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