« Al Capone » : différence entre les versions

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'''Al Capone''' ({{Date|17|janvier|1899}} à [[Brooklyn]], [[New York]] – {{Date|25|janvier|1947}} à [[Miami Beach]] en [[Floride]], [[États-Unis]]), de son vrai nom '''Alphonse Gabriel Capone''' (ou en [[italien]] Alfonso Caponi) et surnommé «  Scarface  » (le balafré), est le plus célèbre des gangsters [[États-Unis|américains]] du {{XXe siècle}}.
 
Il fut le parrain de la [[Chicago Outfit|mafia de Chicago]] de 1925 à 1932.
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À l’heure dite, en lieu et place du camion ce furent trois hommes portant l’uniforme de la [[Chicago Police Department|police de Chicago]] et des mitraillettes [[Thompson (pistolet mitrailleur)|Thompson]] qui se présentèrent accompagnés de deux hommes en civil. Leur voiture traversa la porte du garage. Il y avait là 7 personnes, 6 membres du gang et un respectable [[ophtalmologie|oculiste]] de Chicago, dont le seul crime était d’aimer fréquenter les gangsters. Les membres du gang ne s’en inquiétèrent pas outre mesure, pensant à une simple descente de police. On leur ordonna de s’aligner face au mur. Puis les « policiers » (des hommes de Capone) ouvrirent le feu, les tuant tous. Les experts en [[balistique]] retrouvèrent par la suite entre 80 et 100 balles de calibre 45. [[Bugs Moran]], le chef du [[clan]], visé par l'attaque mais qui, miraculeusement, ne s'était pas trouvé sur les lieux au moment du massacre, déclara : « Seul Capone tue des gens comme cela ».
 
De retour à Chicago, Capone élimina lui-même, à coups de batte de baseball, les cinq hommes qu'il envoya lors du réglement de compte, Capone n'hésitant pas à tuer certains de ses hommes pour protéger ses affaires. Rapidement exagéré par la [[Presse écrite|presse]] de l'époque, le massacre de la Saint-Valentin connut un retentissement immédiat et montra la violence d'Al Capone qui jusque-là bénéficiait d'une bonne image<ref name="Allan">{{lien|Elkan Allan}}, documentaire «  Al Capone Le parrain des parrains  », BBC, 1992</ref>.
 
=== Ennemi public numéro 1 ===
[[Fichier:Al-capone-cell.jpg|thumb|left|190px|right|Cellule d'Al Capone qu'il fréquenta en 1929 et arrangea luxueusement (Eastern State Penitentiary, [[Philadelphie]], [[Pennsylvanie]], Septembre 2007)]]
 
La première arrestation d’Al Capone fut arrangée. Il fut décidé qu’à cause de la publicité du massacre de la Saint-Valentin, pour calmer l’opinion publique, de lui donner une peine d’au moins un an, Capone acceptant cet «  abri  » car il faisait l'objet de nombreux contrats de la part de concurrents qui avaient déjà réalisé plusieurs tentatives de meurtre<ref>Hélène harter, op. cité, p. 195</ref>. Capone et Hoff, le chef d’un poste de police de Chicago, se mirent d’accord pour qu’il soit inculpé pour cause de port d’arme illégal. Il fut condamné, en août 1929 à neuf mois de prison (Eastern State Penitentiary) où il fit arranger sa cellule luxueusement (moquette et meubles anciens). Il fut libéré après dix mois de prison. Chaque policier ayant procédé à l’arrestation de Capone reçut {{Unité|10000|dollars}} pour sa capture.
 
Plusieurs manifestations anti-prohibition se faisaient sentir et l’opinion publique, suite au massacre de la Saint-Valentin, avait changé face à la [[mafia]]. Avant le massacre, les [[Syndicat national du crime|syndicats du crime]] jouissaient d’une popularité importante. Procurant de l’alcool aux gens malgré la Prohibition, ils avaient le soutien populaire. Mais le massacre sanglant choqua l’opinion publique. Les manifestations anti-prohibition et anti-mafia se succédèrent.
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Le [[Administration américaine|gouvernement fédéral]] ayant renforcé la répression en matière fiscale, [[Eliot Ness]], agent du Bureau de la [[Prohibition]], secondé de ses « [[Incorruptibles]] », ainsi que {{Lien|fr=Frank J. Wilson|lang=en}}, agent du service des impôts, purent entrer en action. L'[[administration fiscale]] et la police, qui enquêtaient sur Capone et avaient déjà arrêté son frère {{Lien|fr=Ralph Capone|lang=en}} et le financier de son organisation [[Jake Guzik]] pour [[fraude fiscale]], n’étaient toujours pas capables de prouver ni ses meurtres, ni ses trafics d’alcool, ni ses rackets. Les enquêteurs se concentrèrent donc sur les dépenses de ce dernier, les comparant méticuleusement à ses revenus déclarés. Le fisc enquêta dans les boutiques de Chicago et de Miami pour calculer le prix de ses meubles, de sa vaisselle et même de ses sous-vêtements. Après des centaines d’interrogatoires, il était clair que ses revenus étaient bien plus importants que ce qui était déclaré. On chiffra ses revenus nets en [[1924]] et [[1929]] à {{Unité|1035654|dollars}} et {{Unité|84|cents}}, représentant {{Unité|215080.48|dollars}} d’impôt. Comprenant qu'il serait arrêté pour des raisons fiscales, Al Capone qui avait envoyé depuis plus de deux ans un avocat négocier avec le fisc qui resta ferme en lui demandant de payer la totalité des sommes dues, il refusa<ref name="Allan"/>.
 
Le {{Date|5|juin|1931}}, il fut inculpé pour [[fraude fiscale]], l'acte d'accusation comportant 3680 pages dactylographiées<ref name="Ferrand">[[Franck Ferrand]], «  Al Capone et la guerre des gangs  », émission ''Au cœur de l'histoire'' sur Europe 1, 7 février 2012</ref>. Ayant à répondre d’accusations de [[fraude fiscale]] et d’infraction aux lois sur la Prohibition, le juge {{Lien|fr=James Herbert Wilkerson|lang=en}} refusa le [[Plaidoyer de marchandage|plaider coupable]] de ses avocats qui espéraient tirer d’affaire leur client grâce au paiement d’une [[Cautionnement|caution]], cette procédure étant selon lui impossible dans un tribunal fédéral<ref>Hélène Harter, op. cité, p. 227</ref>. Mais, après le rejet de la requête de l’avocat, le changement de stratégie d'Al Capone qui plaida finalement non-coupable et l’échec d’une tentative de subornation du jury (ce dernier étant échangé avec celui d'une autre affaire), l’« ennemi public n°1 » fut jugé le [[7 octobre]] et condamné le [[24 octobre]] à {{Unité|17|années}} de prison dont {{Unité|11|ans}} fermes et {{Unité|50000|USD}} d’amende, et à {{Unité|30000|USD}} de frais de justice. Huit jours avant son arrestation, il distribua à ses principaux lieutenants des chèques de {{formatnum:4500}} à {{formatnum:327000}} $<ref name="Fédida">[[Jean-Marc Fédida]], ''Retour sur la chute judiciaire de l'ennemi public n°1 aux USA en 1930 : Le procès Capone'', émission ''L'heure du crime'' sur RTL, 8 février 2012</ref>.
 
La caution lui fut refusée et Capone fut transporté à la prison du [[comté de Cook (Illinois)|comté de Cook]] puis, une fois son appel rejeté, transféré en mai 1932, escorté par [[Eliot Ness]], à la prison d’État d’[[Atlanta]] d’où il put continuer à gérer ses affaires. Sa détention en [[1934]] dans la prison d’[[Alcatraz]], où il fut soumis à un régime plus sévère et placé à l’isolement, notamment dans un cachot pour avoir tenté de soudoyer un gardien, éliminant ainsi toutes ses possibilités d'action<ref name="Ferrand"/>.
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