« Anneau des entiers de Q(√5) » : différence entre les versions

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== Dernier théorème de Fermat pour l'exposant 5==
{{Article détaillé|Démonstrations du dernier théorème de Fermat}}
Pour l'exposant 5, le dernier théorème de Fermat énonce qu'il n'existe pas de triplet d'entiers non nuls (''x'', ''y'', ''z'') tel que ''x''<sup>5</sup> + ''y''<sup>5</sup> = ''z''<sup>5</sup>. Une étude de la parité et de la divisibilité par 5 montre que si l'équation a une solution, un des ''x'', ''y'', ''z'' est pair et; une étude de la divisibilité par 5 montre que l'un (des ''x'', ''y'', ''z'' est divisible par 5. On doit donc distinguer deux cas, selon que le même ''x'', ''y'' ou non)''z'' est divisible par 2 et 5 (donc par 10) ou non.
 
En juillet [[1825 en science|1825]], [[Johann Peter Gustav Lejeune Dirichlet|Gustav Lejeune Dirichlet]], alors à Paris, présenta devant l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] une preuve du théorème, sousdans l'hypothèsele supplémentairecas que l'un des ''x'', ''y'', ''z'' était divisible par 10. [[Adrien-Marie Legendre]], rapporteur du mémoire de Dirichlet à l'Académie, compléta la démonstration quelques mois plus tard,. Dirichlet en donnantdonna finalement une nouvelle version, en suivant les principes de sa propre preuve, en novembre 1825<ref>{{harvsp|Edwards|1977|p=66, 70}}</ref>
{{,}}<ref>{{harvsp|Ribenboim|2000| p=45}}.</ref>. C'est dans cette preuve quedu Dirichlet utilise les propriétésthéorème de nombres de la forme ''a''+''b''{{racine|5}}, avec ''a'' et ''b'' entiers, ou, dans le supplément de novembre, telsFermat que ''2a''Dirichlet etutilise ''2b''les soient entiers (autrement ditspropriétés des élémentsnombres de '''Z'''[ω]).
 
Le principe de la preuve est le suivant<ref>{{harvsp|Edwards|1977|p=65-73}}.</ref> :
 
On supposes'intéresse d'abord au premier cas et on raisonne par l'absurde : on suppose donc qu'il existe des entiers ''u, v, w'', non nuls, deux à deux premiers entre eux, tels que ''u''<sup>5</sup> + ''v''<sup>5</sup> = ''w''<sup>5</sup>, et de plus que 10 divise ''w''. EnOn posantva ''u+v=10r'' et ''u-v=2q'', avec ''r'' et ''q'' entiers, ''q'' non divisible par 5, on obtient que l'expression ''q''<sup>4</sup> + 2.5<sup>2</sup>''rq''<sup>2</sup>+5<sup>3</sup> ''r''<sup>4</sup> estmontrer une puissance cinquièmecontradiction. Mais cette expression peut s'écrire sous la forme ''P''<sup>2</sup> -5''Q''<sup>2</sup>, pour des ''P'' et ''Q'' entiers, ''Q'' divisible par 5.
 
En posant ''u+v=10r'' et ''u-v=2q'', avec ''r'' et ''q'' entiers, ''q'' non divisible par 5, on voit que l'expression ''q''<sup>4</sup> + 2.5<sup>2</sup>''rq''<sup>2</sup>+5<sup>3</sup> ''r''<sup>4</sup> est une puissance cinquième. En réordonnant, cette expression peut s'écrire sous la forme ''P''<sup>2</sup> -5''Q''<sup>2</sup>, pour des ''P'' et ''Q'' entiers, ''Q'' divisible par 5.
Admettons alors que dans ce cas, on puisse trouver ''A'' et ''B'' tels que ''P''+''Q''{{racine|5}}=(''A''+''B''{{racine|5}})<sup>5</sup>. Ceci est précisément le point de la preuve où on utilise les propriétés des nombres de la forme ''a''+''b''{{racine|5}}.
 
Admettons alors que danssi ceune casexpression de la forme ''P''<sup>2</sup> -5''Q''<sup>2</sup>, pour des ''P'' et ''Q'' entiers, ''Q'' divisible par 5, est une puissance cinquième, on puisse trouver ''A'' et ''B'' tels que ''P''+''Q''{{racine|5}}=(''A''+''B''{{racine|5}})<sup>5</sup>. Ceci est précisément le point de la preuve où on utilise les propriétés des nombreséléments de la forme ''a'Z'+''b''{{racine|5}}[ω].
On trouve que ''A''et ''B'' sont tels que ''A''<sup>4</sup> + 10''AB''<sup>2</sup>+5''B''<sup>4</sup> est une puissance cinquième. On peut réappliquer le même argument et on fabrique alors de nouveaux entiers ''A' ''et ''B' '' (plus petits que ''A''et ''B'') vérifiant la même propriété. En réitérant, on obtient une suite infinie strictement décroissante d'entiers positifs vérifiant cette propriété, ce qui est impossible (c'est l'argument dit de « descente infinie »). On a donc une contradiction, ce qui achève la preuve dans ce cas.
 
On trouvemontre alors que ''A''et ''B'' sont tels que ''A''<sup>4</sup> + 10''AB''<sup>2</sup>+5''B''<sup>4</sup> est une puissance cinquième. On peut donc réappliquer le même argument et on fabrique alors de nouveaux entiers ''A' ''et ''B' '' (, plus petits que ''A''et ''B''), vérifiant la même propriété. En réitérant l'argument, on obtient ainsi une suite infinie strictement décroissante d'entiers positifs vérifiant cette propriété, ce qui est impossible (c'est l'argument dit de « descente infinie »). On a donc une contradiction, ce qui achève la preuve dans cequ'on casvoulait.
Dans l'autre situation, où 5 divise l'un des ''u'', ''v'', ''w'' de l'équation de Fermat, et 2 un autre, on pose ''u+v=5r'' et ''u-v=q'', des transformations algébriques analogues aux précédentes aboutissent au fait qu'une certaine expression ''(P/2)''<sup>2</sup> -5''(Q/2)''<sup>2</sup>, pour des ''P'' et ''Q'' entiers,est une puissance cinquième et on exprime alors ''(P/2)''+''(Q/2)''{{racine|5}} comme (''(A/2)''+''(B/2)''{{racine|5}})<sup>5</sup>, avec ''A'' et ''B'' entiers (autrement dit, on se place dans l'anneau '''Z'''[ω]. La preuve s'achève comme le cas précédent.
 
DansPour traiter l'autre situationcas, dans lequel 5 divise l'un des ''u'', ''v'', ''w'' de l'équation de Fermat, et 2 divise un autre des ''u'', ''v'', ''w'', on pose ''u+v=5r'' et ''u-v=q'',. desDes transformations algébriques analogues aux précédentes aboutissent au fait qu'une certaine expression ''(P/2)''<sup>2</sup> -5''(Q/2)''<sup>2</sup>, pour des ''P'' et ''Q'' entiers, est une puissance cinquième. et onOn exprime alors ''(P/2)''+''(Q/2)''{{racine|5}} comme (''(A/2)''+''(B/2)''{{racine|5}})<sup>5</sup>, avec ''A'' et ''B'' entiers (autrement dit, on se place dans l'anneau '''Z'''[ω]. La preuve s'achève ensuite comme dans le cas précédent.
La même démonstration permet d'ailleurs de montrer que d'autres équations du cinquième degré, proches de celles de Fermat, sont aussi impossibles.
 
LaDes mêmepreuves démonstrationanalogues permet d'ailleurs de montrer que d'autres équations du cinquième degré, proches de celles de Fermat, sont aussi impossibles.
Le ressort de la démonstration est donc la possibilité de montrer que : si ''a'' et ''b'' sont deux entiers relatifs différents de zéro, premiers entre eux, de parités différentes, tel que 5 divise ''b'' et ''a''<sup>2</sup> - 5.''b''<sup>2</sup> soit une puissance cinquième, alors il existe deux entiers différents de zéro ''c'' et ''d'' premiers entre eux, de parités différentes tel que 5 ne divise pas ''c'' et
 
LeReste ressortà deétablir lace démonstrationqui est doncle la possibilitéressort de montrerla démonstration que : si ''a'' et ''b'' sont deux entiers relatifs différents de zéro, premiers entre eux, de parités différentes, tel que 5 divise ''b'' et ''a''<sup>2</sup> - 5.''b''<sup>2</sup> soit une puissance cinquième, alors il existe deux entiers différents de zéro ''c'' et ''d'' premiers entre eux, de parités différentes, teltels que 5 ne divise pas ''c'' et
<center><math> a+b \sqrt{5}=(c+d\sqrt{5})^5. </math></center>
Comme on l'a vu à l'occasion de l'étude de l'équation de Pell-Fermat, ''a''<sup>2</sup> - 5.''b''<sup>2</sup> est, à un changement de variable près, une norme d'un élément de '''Z'''[ω]. Le résultat à établir est donc que si la norme d'un élément de '''Z'''[ω] est une puissance cinquième, c'est aussi vrai de l'élément lui-même, sous certaines conditions de parité et divisibilité sur les coefficients du nombre. Ceci résulte directement de l'étude des unités et des éléments irréductibles de '''Z'''[ω].
{{Démonstration/début}}
''1. il existe quatre entiers relatifs ''m'', ''n'', ''t'', ''u'' tel que ''a'' + ''b''.{{racine|5}} = 1/2.(''t'' + ''u''.{{racine|5}}).[1/2.(''m'' + ''n''.{{racine|5}})] <sup>5</sup> où 1/2.(''t'' + ''u''.{{racine|5}}) est une unité et 1/2.(''m'' + ''n''.{{racine|5}}) est un élément de '''Z'''[ω] (donc ''m'' et ''n'' ont même parité).''