San Diego (1600)
Le San Diego était un galion espagnol qui faisait partie du Galion de Manille, qui couvrait la route commerciale entre la Nouvelle-Espagne, l'actuelle Mexique, et les Philippines, et qui s'utilisait pour échanger les marchandises chinoises contre l'argent mexicain, au port d'Acapulco. De là, via transport terrestre, un contact était établi, avec la localité de Veracruz.
Bataille et naufrage
Le jour 10 décembre de 1600, se produit le naufrage du galion San Diego, à la suite de l'affrontement avec les navires hollandais Eendracht, Hope et Mauritius, comandés par l'amiral/pirate Olivier van Noort (1558–1627) qui planifiait la conquête de Manille; le San Diego se trouvait ancré dans le port de Cavite, et conjointement à la patache San Bartolomé ainsi que deux galères qui avaient comme membres d'équipage des soldats, nobles et mercenaires japonais, elle a été armée de quatorze canons de la défense de Manille et envoyée repousser l'attaque hollandaise.
Après avoir abordé avec succès le bateau amiral hollandais, la urca Mauritius, une voie d'eau se déclare dans la coque du San Diego, et par ordre du Vice-gouverneur et amiral du galion, Antonio de Morga Sánchez Garay (1559–1636), le navire retourna au port mais sombra sur le trajet. 300 marins périssent dans le naufrage; mais Morga se sauve ainsi que cent autres marins. La défense de l'île a été relativement réussie puisque les navires hollandais refuseront d'essayer d'autres attaques des colonies espagnoles dans cette zone.
Découverte et conservation
Après avoir consulté les Archives générales des Indes, l'archéologue sous-marin Franck Goddio, à bord d'un catamaran appelé Kaimiloa, découvre le 21 avril 1991 à 52 mètres de profondeur l'épave du San Diego, à 1200 kilomètres de l'Isla Fortuna, dans la Baie de Manille, aux Philippines, ainsi que 6000 objets, parmi lesquels se trouvaient des monnaies, joyaux en or, porcelaines de la dinastie Ming, armes et canons, qui furent extraits, et déposés pour 70% au Musée Naval de Madrid et les 30% restants au Musée National des Philippines; sur le lieu du naufrage il reste encore le bateau et les restes des 300 marins qui ont péri dans le naufrage.
Voir aussi
Liens externes
- Sitio web del Museo Naval de Madrid
- Museo Naval de Madrid en el Centro Virtual Cervantes
- Museo Naval de Madrid en Armada Española