Poids à peser

objet de masse déterminée servant à peser
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Les poids ou masse sont les accessoires de différents matériaux employé conjointement à une balance pour déterminer la masse (le poids), soit réaliser la pesée d'un objet, d'une chose, d'un corps.

Poids de 2 kilogramme
Pesée à Katmandou

Le poids des chose rapporté à l'unité prend la forme physique et réelle des accessoires de mesures que sont les « poids » - pièces étalonnées de cuivre, de fer ou de plomb ou d'autres matériaux - associés à l'usage de l'instrument primitif de mesure qu'est la balance: est lourd ce qui fait pencher la balance.

L'établissement des poids est à la base des échanges commerciaux, et fait donc généralement l'objet de règlements contraignants pour le commerçant comme pour le badaud. Une commune au Moyen Âge est dans la capacité mettre en œuvre un système de poids complexe pesant quintal, demi-quintal, quart de quintal, pesée, demi pesée, quart de pesée, livre, demi-livre, quart de livre, demi quart de livre, once, demi-once, quart-d'once, demi-marc, quart-de-marc et tout autres poids ayant cours. Les poids sont poinçonnés par l'abbé et les consuls, et conservé par l'abbé ou le monastère. Dans les contrats on use de ces poids et jamais d'autres sous peine d'amende. Sauf autorisation explicite, personne ne peut acheter ou vendre dans une ville aucune des choses qui se pèsent à moins qu'elles n'aient été pesées au poids communal[1].

La livre, la livre avoirdupois, le kilogramme, l'hundredweight ou quintal, l'once, le pennyweight, le liespfund, schiflpfund ou schiffpfund, la drachme ou gros, scrupule, le grainetc., sont autant de différentes approches du poids des choses (on est convenu désormais de dire masse).

Les poids babyloniens, la raison s'en est perdue affectaient volontiers la forme d'olive, ou encore la forme vague de canard au long cou replié sur le dos. Dans le système pondéral béninois tous les poids sont différents et l'exécution de la forme - poids exact à donner à la matière, disposition compréhensible des signes qui permettent l'identification - relèvent du chef-d'œuvre. Depuis les temps les plus reculés, en Pays Agni et Baoulé les transactions étaient faites à l'aide de poudre d'or et de pépites. Acheteurs et vendeurs vérifiaient les quantités d'or avec leurs poids personnels, et chaque opération exigeait une double pesée. Les poids géométriques anciens étaient détenus par les notables, qui de père en fils se révélaient le secret de leur interprétation[2].

La qualité des monnaies d'échange n'était pas moins problématique puisque la valeur d'une monnaie métallique tient à sa valeur spéculative, son cours légal et en second recours à son poids et à sont titre. La méthode de contrôle la plus pratiquée durant l'Antiquité est le comparatif des densités, par l'immersion de l'objet précieux dans l'eau et la comparaison du volume débordant du récipient avec un échantillon connu. D'après Vitruve, Archimède aurait utilisé cette méthode pour confondre un orfèvre malhonnête.

Le poids est inclus dans des expressions telles « Faire bon poids », « Acheter une chose au poids de l'or », « Faire toutes choses avec poids et mesure », pour dire, avec une extrême circonspection ou « Deux poids deux mesure » qui expriment l'importance du poids des choses dans les interactions humaines.

Voir aussi

Notes et référence

  1. Sentence de Guillaume d'Achillosas, bailli des montagnes d'Auvergne, entre monseigneur l'abbé et les consuls d'Aurillac, dite deuxième paix, du 9e jour avant la fin d'août 1298. P. Picut, 1841.
  2. Abel H. Déchiffrement des poids à peser l'or en Côte d'Ivoire. In: Journal de la Société des Africanistes, 1952, tome 22. pp. 95-114. lire en ligne