Tambour de colonne

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Un tambour est une assise cylindrique monolithe généralement posé en lit et entrant dans la composition du fût d'une colonne.

Carrières de Cusa, Sélinonte. VIIe siècle av. J.-C..

La méthode d'extraction des tambours peut être vue dans les Carrières de Cusa à Sélinonte. Destinés au temple G, 62 tambours de colonnes inachevés, certains adhérant encore au socle rocheux, d'autres abandonnés durant le transport, restent sur les lieux ; ils nous renseignent sur les méthodes d'extraction, de transport et de construction de l'époque. Pour extraire la roche, les Sélinontins creusaient des rainures sur un tracé circulaire, de 55 centimètres à la base et de 85cm au sommet, permettant le travail de l'ouvrier Une dernière rainure était ménagée sous le bloc, dans laquelle étaient insérés des coins métalliques (cunei), enfoncés à la masse, qui achevaient de détacher les tambours de la roche. Une fois extraits, les tambours étaient taillés au marteau et au burin, puis sans doute cerclés de roues en bois et tirés par des chars à bœufs.

Système de roue pour le transport des colonnes et architraves par Chersiphron et Métagénès, à destination du Temple d'Artémis à Éphèse (Rapporté par Vitruve, Livre X. Chapitre II)

L'inscription d'Éleusis IG II² 1673[1] relate le transport, vers -330, de tambours de colonnes depuis les carrières du Pentélique jusqu'au prostoon de Philon à Éleusis, dont chacun pesait environ 7,5 tonnes. Il se fit à flan de montagne sur des traîneaux freinés par des câbles, et en plaine sur 35 Km sur une sorte de chariot de charpente robuste tiré par des bœufs appelé par l'archéologue Georges Raepsaet, Mèchanè d'Éleusis[2].

L'historicité des moyens mis en place par Chersiphron, Métagénès ou Peionius, n'est pas absolument avérée[2].

Une fois la colonne établie, la grossièreté du calcaire était quelque fois masquée par du stuc

Notes et références

  1. IG II² 1673 sur epigraphy.packhum.org
  2. a et b Raepsaet Georges. Transport de tambours de colonnes du Pentélique à Éleusis au IVe siècle avant notre ère. In: L'antiquité classique, Tome 53, 1984. pp. 101-136. Lire en ligne