Bois de marine

bois employé pour la construction des navires
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La marine a employé des bateaux qui étaient en bois, jusque dans les année 1855-1870. Le bois de marine, est un matériau stratégique qui se trouve d'abord dans le Nord de l'Europe.

Sous la pression des exigences des marines de guerre et marchande, constatant l'inévitable dépendance des arsenaux vis-à-vis des forêts, d'où se tirent leur matière première, une rationalisation de l'exploitation des forêts se met en place, d'abord à Venise et aux Pays-Bas, avec un retard considérable ailleurs, notamment en France où la monarchie, à la fin du XVIIe siècle, méconnaît encore les abondantes ressources en bois du pays. Vu la courte durée de vie d'une flotte (au mieux vingt ans), une politique efficace a tôt fait de porter ses fruits. En parallèle, l'exploitation des forêts s'améliore rapidement grâce à de grandes réformes et à des codes efficaces (Ordonnance de 1669 sous l’impulsion de Colbert en France, 1748 en Espagne...).

Certaines forêts deviennent de véritables réserves de bois de marine, comme celles des Vosges, des Asturies, ou encore de la Tierra Firme, qui fournit à Venise une partie des essences utiles, tandis que les autres viennent des forêts alpines. Les « routes du bois », mais aussi se développent celles du goudron de pin, de la poix, du brai, essentiels au calfatage des navires, dans un contexte de commerce international, impliques des retombées économiques et écologiques certaines[1]. Le liens entre marine et patrimoine forestier des États d'Europe et du monde, jusqu'à l'abandon progressif du bois dans la construction navale entre 1855 et 1870, constitue un programme d'étude vaste qui ne sera pas épuisé ici.

Le choix des essences, selon les pièces auxquelles elles sont destinées, la sélection des bois, leu acheminement, sur place leur préparation - conservation en hangars et assèchement pendant plusieurs années, immersion en eau saumâtre pour les résineux destinés à la mâture, leur préservation sont abordés ici.

Fin du XVIIIe siècle, le fer prend de l'importance dans la construction, pour s'imposer peu à peu comme matière première et les réserves de bois utilisées désormais comme combustible s'épuisent peu à peu, témoins l'essor de la production industrielle de coke fin du XVIIIe siècle en Angleterre[1].

Colbert

Un exemple la futaie de chênes de la forêt de Tronçais remonte à Colbert qui en organisa la délimitation et le réaménagement en 1670. Colbert, désireux de doter le royaume de France d'une marine puissante avait décidé de planter plus d'un million d'hectares d'arbres dont les troncs et les branches, spécialement sélectionnés, devaient fournir à l'industrie navale une matière première de grande qualité. Il avait ainsi fait rédiger un catalogue reproduisant les pièces spéciales « les bois tors », dont le but était de présenter les pièces de bois particulières destinées à la charpenterie de marine. La forêt fut fortement dégradée par la suite, notamment pendant la Révolution et aussi par la création en 1788 des forges de Tronçais alimentées au charbon de bois.

Bibliographie

  • Forêt et marine, textes réunis par Andrée Corvol. Paris-Montréal : L'Harmattan, 1999. In-8°, 526 pages, ill., cartes.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externe

Notes et références

  1. a et b Nawrocki François. Forêt et marine, textes réunis par Andrée Corvol. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2001, tome 159, livraison 1. pp. 343-344. Lire en ligne