Équarrissage (bois)

technique bûcheronnage, et de l'industrie du bois
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L’équarrissage des bois est une technique bûcheronnage, et de l'industrie du bois qui, vise ou visait à produire un bois de section carrée à partir d'un bois rond (on disait, pat exemple, qu'une poutre à douze, seize pouces d'équarrissage[1]). C'est encore de nos jours une opération préliminaire au tranchage et qui consiste à tailler une grume à angle droit afin de lui donner une forme carrée ou rectangulaire[2].

La largeur de l’équarrissage pouvait être obtenu par calcul à partir de la circonférence de l'arbre, par la formule , où r est le rayon de la section transversale de l'arbre, on pouvait par cette méthode cuber le bois d’équarrissage hors d'un arbre sur pied; en retranchant du rayon la moitié de cette largeur on obtenait la mesure de la plus grande épaisseur de la dosse[3]. Lorsque le diamètre de l'arbre était trop important et qu'on craignait que les dosses ne deviennent trop épaisses on y faisait une double levée, laquelle se nomme contredosse[4]. Au XIXe siècle, l’équarrissage se faisait à la cognée ou à la scie. Les bucherons et équarrisseurs employaient la première manière et les scieurs de long la seconde[5]; suivant la forme du tronc, la dosse était quelquefois assez épaisse pour qu'on puisse l'utiliser, ce qui lui conférait une valeur marchande; et on déterminait dans ce cas s'il était avantageux de l'enlever à la scie plutôt que de la sacrifier par le travail à la cognée, moyen plus rapide et moins dispendieux[3]. Dans cette seconde solution le bois était réduit en copeaux et n'était bon qu'à être brûlé[5].

Les arbres sont rarement cylindriques à base circulaire ou à base elliptique, ils approchent cependant plus ou moins de ces deux formes; celle qui présente le plus d'avantages est la forme circulaire parce que le plus grand rectangle qu'on peut inscrire dans une ellipse est toujours moindre que le carré inscrit dans un cercle dont la surface serait la même que celle de l'ellipse[5].

Les bois tors sont rarement employés pour la charpente des bâtiments si ce n 'est dans la construction de dômes, des combles cintrés, des voûtes et des cintres. La courbure des bois est généralement un vice, cependant on peut l'atténuer en partie soit en redressant l'arbre seulement sur l'un des côtés par un trait de scie, afin qu étant posé il ne perde pas sa force[5].

Notes et références

  1. J.M. Morisot, Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment. Vocabulaire des arts et métiers en ce qui concerne les constructions (charpenterie), Carilian, (lire en ligne)
  2. École québécoise du meuble et du bois ouvré, 1983. OQLF. équarissage
  3. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Garraud
  4. Traité théorique et pratique de l'art de bâtir, volume 3, 1817. Lire en ligne
  5. a b c et d Valentin Biston, P.A. Hanus. Roret, 1861. Lire en ligne