Commerce du bois carré

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Le commerce du bois carré désigne le commerce des bois équarris, qui au XIXe siècle s'oppose partiellement au bois de sciage, ou au bois à brûler, dans son histoire, ses applications, et sa logistique de transports.

Au Canada

Philip John Bainbridge. Vue de Québec de la Rivière St-Charles, v. 1837-1838, aquarelle sur mine de plomb avec gomme arabique sur papier vélin, 41,3 x 50,6 cm. Le port, à l'embouchure de la rivière Saint-Charles, vers 1837. Bois carrés à l'avant

Du début du XIXe siècle jusqu'à sa fin, le commerce du bois carré, du Canada vers l'Angleterre, crée les conditions favorable au développement de la ville de Québec. Ce développement a des causes extérieures, et s'inscrit largement dans cette époque où les marines du monde entier étaient en bois.

Le blocus continental de 1806 instauré par Napoléon Bonaparte, oblige le Royaume-Uni, qui s'alimente habituellement sur la Baltique pour le bois indispensable à la marine, à importer du bois en provenance du Canada. Les bois carrés prennent le nom de plançon, ils sont flottés sur les cours d'eau, assemblé par trois en « brelle », puis en « cage ». Les cages sont assemblées en trains de bois depuis tous les points du vaste bassin hydrographique du Fleuve Saint-Laurent (de la Rivière Saint-Maurice, du Haut-Saguenay, depuis le Maine, plus particulièrement depuis le haut de la vallée des Outaouais), et acheminés jusqu'au Port de Québec[1] qui forme le port de mer le plus loin à l'intérieur du Canada. Le bois est chargé à bord de vaisseau qui pour la plupart naviguent vers la Grande-Bretagne[2]. Le travail du bois crée une activité commerciale telle qu'on compte dans le port, le nombre important de 6 000 débardeurs, soit un dixième de la population de Québec[2]. Les navires chargés à l'aller reviennent lestés au retour. Les navires reviennent aussi chargés de migrants, qui aussi fuient la famine en Irlande. Le port de Québec devient ainsi une des porte d'entrée pour les migrants[2].

En France

Le bois carré forme au XIXe siècle une catégorie distincte de celle du bois à brûler, dans ses modes de transport. Un Code du commerce des bois carrés est publié en 1844 qui réglemente ce commerce.[3]

Voir aussi

Canada

Références

  1. Histoire forestière de l'outaouais.ca1760-1867 - L’époque du bois équarri. Capsule B6. L’équarrissage du bois, sur histoireforestiereoutaouais.ca
  2. a b et c Lemelin, André. « Le déclin du port de Québec et la reconversion économique à la fin du XIXe siècle. Une évaluation de la pertinence de l'hypothèse du staple. » Recherches sociographiques, volume 22, numéro 2, 1981, p. 155–186. Lire en ligne
  3. Moreau, Frédéric (1798-1898). Code du commerce des bois carrés, charpente, sciage et charbonnage réunis, pour l'approvisionnement de Paris, ou Recueil général de tous les arrêts du Conseil, arrêts de règlement, sentences du Bureau de la ville, édits, déclarations,... / par Frédéric Moreau,... Lire en ligne