Maltha

matériau de l'époque romaine assurant l'étanchéité
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Le malta est un enduit-mastic notamment décrit par l'auteur romain Palladius et employé pour l’étanchéification des citernes et des aqueducs.

La préparation pouvait être constituée de poix et de cire, de chaux éteinte, de terre cuite. Dans le texte[1]:

« Puisque nous parlons des bains, il est bon de connaître les malthes qui conviennent aux réservoirs d'eau chaude et d'eau froide, afin que si les cuves viennent à se fendre, on puisse les réparer sur-le-champ. Voici la composition qu'on emploie pour les réservoirs d'eau chaude. Prenez de la poix dure et de la cire vierge, à doses égales; une quantité de poix liquide égale à la moitié de ce mélange; de la terre cuite pulvérisée et de la fleur de chaux; broyez le tout dans un mortier, et servez vous-en pour remplir les fentes.

Autre recette : Pilez de la gomme ammoniaque fondue, des figues, de l'étoupe, de la poix liquide, et bouchez les fentes avec ce mélange.

Autre recette : Enduisez ou remplissez les fentes de gomme ammoniaque et de soufre fondus; ou bien enduisez-les de poix dure et de cire blanche, recouvertes de gomme ammoniaque, et promenez le cautère pardessus; ou bien passez sur les fentes un mastic de fleur de chaux et d'huile, en ayant soin de ne pas introduire d'eau immédiatement après.

Autre recette : Mêlez ensemble de la fleur de chaux, de l'huile et du sang de taureau, et bouchez les fentes avec cette composition; ou bien broyez des figues, de la poix dure et des écailles d'huîtres sèches, et remplissez soigneusement les fentes avec ce mélange.

De même, pour réparer les réservoirs d'eau froide, pilez de l'a fleur de chaux et du mâchefer dans du sang de bœuf, et faites-en une espèce de cérat dont vous les enduirez. Vous arrêterez aussi l'écoulement de l'eau froide à travers les fentes en les enduisant d'un mélange de suif fondu et de cendre passée au crible. De la boulangerie »

— Palladius - De Re Rustica[note 1]

Notes

  1. « Scire convenit, quoniam de balneis loquimur, quae sunt maltha e calidariae vel frigidariae, ut si quando in soliis scissa sunt opera, possit repente succurri. Calidariae compositio talis est: Picem duram, ceram albam ponderibus requis, stupam, picis liquidae totius ponderis dimidiam partem, testam minutant, florem calcis, omnia simili mixta in pila contundes, et juncturis curabis inserere. Aliter : Ammoniacum remissum, ficum, stupam, picem liquidam lundis pilo, et juncturas oblinis. Aliter: Ammoniacum et sulfur utrumque resolutum line vel infunde juncturis. Item picem duram, ceram albam et ammoniacum super remissum simnl juncturis adline, et cautere cuncta percurre. Item florem calcis cum oleo mixtum juncturis illine, et cave ne mox aqua mittatur. Aliter: Sanguini taurino et oleo florem calcis admisce, et rimas conjunctionis obducilo. Item ficum et picem duram, et ostrei testas siccas simul lundes; bis omnibus juncturas diligenter adlines. Item malthae frigidariae, sanguinem bubulum, florem calcis, scoriam ferri, pilo universa contundes, et ceroti instar efïicies, et curabis adlinire. Item sevum liquefactum cribellato cineri admixtum frigidae aquae inter rimas labenti, si adlinatur, obsistet. »


Références

  1. De Rutilius Taurus Aemilianus Palladius. L’Économie rurale. Panckoucke, 1844. Lire en ligne