Stockage des grumes à l'air libre

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Le stockage des grumes à l'air libre est un mode de stockage des grumes.

Stockage en pile croisée des grumes Entrepôt d'une entreprise russe d'exploitation forestière, région de Kirov, Russie, 2008.

Le séchage à l'air libre (« à sec ») des grumes résineuses écorcées, destinées essentiellement à un usage en charpente, en « piles croisées », avec ou sans installation d’une couverture de toit; au printemps puis en été (en condition estivale), directement après l'abattage qui nécessairement a eu lieu en hiver, est un moyen peu coûteux d'assurer la préservation des grumes, la durée de stockage ne pouvant durer plus de cinq mois.

Ce mode de stockage a été essayé en France, pour la conservation des chablis, mais le résultat après une à deux saisons, jugé peu encourageants en raison de dégradations significatives d’une partie des bois; a fait abandonner cette méthode. En outre,cette technique n’est pas recommandée pour les pins qui bleuissent après écorçage. La teneur en eau en dessous du point de saturation des fibres crée à un moment donné les conditions favorable à une infection fongique« Si le séchage est trop lent, il peut y avoir des dommages fongiques. Si le séchage est trop rapide, il y a un risque de fentes de retrait excessif »[1],[2].

Le tronc coupé, surtout s'il est gros, conserve suffisamment d'humidité pour conserver une activité cellulaire. Le bois abattu en hiver conserve suffisamment de nutriments pour développer feuillage, et un cerne incomplet de printemps, ceci après sa coupe, ce qui a trompé quelquefois les dendrochronologues, sur la saison d'abattage de l'arbreErreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom.. En laissant les tronc sur le sol pendant quelques mois, l'amidon stocké par l'arbre en prévision de l'hiver est lentement consommé. Pendant cette douce fin de vie, les cellules (parenchyme de stockage) vivant sur leur réserve, le bois au final contient moins d'amidon que s'il avait été séché brutalement en séchoir[3] .

Cela n'était pas passé inaperçu à Émile Mer en 1903; il suggère qu'il y a une relation entre la vermoulure provoqué par la vrillette et la quantité d'amidon présente dans le bois. Il fait la constatation intéressante que les échantillons exposé sous forme de rondelles à l'école forestière ne sont pas attaqués par les insectes, bien qu'attaqué par les champignons. Ayant inspecté les rondelles, il voit qu'elles ne contiennent plus d'amidon[4]. Ces échantillons ont été probablement prélevés sur des arbres ayant séjourné quelques temps sur le parterre de la coupe après abatage, suffisamment longtemps pour que l'amidon soit épuisé, mais aussi, pour qu'ils soient envahis par les champignons. Pour éviter la vermoulure, on risque d'obtenir de la pourriture. Mer suggère que pour éviter ces inconvénients, on transporte les grumes aussitôt après leur abattage,sous un hangar couvert et peu ventilé, sans toutefois être hermétiquement clos; les pièces ainsi placées sur cales pourraient se dessécher lentement afin de vivre plusieurs mois pour résorber leur amidon, sans cependant être contaminées par les champignons[4].

Références

  1. FCBA, Forstliche Versuchs und Forschungsanstalt. Par l’équipe de spécialistes de l’Action Concertée QLK5-CT2001-00645 STODAFOR. Coordination : Didier Pischedda Guide technique sur la récolte et la conservation des chablis. Année 2004
  2. Jean-Luc Flot, Pierre Vautherin. Rev.For.Fr.LIV - numéro spécial 2002Le traitement des chablis. Transport et conservation. Des bois à conserver en forêt ou hors forêt sur inist.fr
  3. Marie-Christine Trouy, Anatomie du bois: Formation, fonctions et identification, Editions Quae, (ISBN 978-2-7592-2349-7, lire en ligne)
  4. a et b Société nationale d'agriculture de France Auteur du texte, « Mémoires publiés par la Société centrale d'agriculture de France », sur Gallica, (consulté le )