Cerclage (arbre)

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Le cerclage d'un arbre consiste à écorcer une bande du tronc jusqu'à l'aubier, à hauteur d'homme ou à la base de l'arbre, pour limiter les flux de sève, tuer l'arbre sur pied, en évitant la formation de rejets de souche.

Cerclage d'un arbre

Technique

La technique consiste à retirer une bande d'écorce sur le pourtour du tronc jusqu'au cambium. Les lésions occasionnées interrompent le passage de la sève élaborée des feuilles vers les racines, ce qui provoque la mort de l'arbre. La pratique évite la formation de rejets[1].

L'écorce doit être retirée sur une bande de 3 à 5 cm (20 cm selon d'autres sources), sur la partie la plus lisse du tronc située entre la base et la première branche. 80 à 90 % de la circonférence du tronc est retirée durant la première année, à la fin du printemps avant la fructification[2]. Le restant est retiré le printemps suivant.

Une petite partie de la circonférence de l'écorce doit être laissée la première année, pour que la sève continue de circuler. Cela évite à l'arbre de réagir fortement en drageonnant[3].

Les tissus de liber (phloème secondaire) sont interrompus lors du cerclage. La sève élaborée n'est plus véhiculée. L'arbre s'affaiblit et meurt en 1 à 3 ans.

Les outils utilisés pour le cerclage sont au choix la hache, la scie, la tronçonneuse, la lame métallique ou la brosse métallique pour les arbres de petit diamètre.

La technique n'est pas adaptée aux arbres de diamètre inférieur à 8 cm, car l'épaisseur du bois est insuffisante pour résister au vent une fois écorcé, ce qui provoquerait la chute accidentelle de l'arbre.


Application

La pratique est utilisée pour limiter les espèces envahissantes de certains écosystèmes, comme pour l'ailante à fort potentiel invasif[4]. Elle peut aussi être utilisée dans les parcs pour développer les espèces saproxylophages, qui se développent sur le bois mort.


Notes et références

  1. « Le cerclage », sur Rhizobiome, (consulté le )
  2. « Le cerclage », sur Uicn, (consulté le )
  3. « Robinia pseudoacacia », sur GT IBMA, (consulté le )
  4. « L'ailante globuleux », sur Walwissen.net (consulté le )