Izborsk

hameau russe
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Izborsk[a](en russe : Избо́рск, prononcé [ˈɪzbɔːrsk], en estonien : Irboska, en seto : Irbosk, Irbuska), ou plus communément Stari Izborsk (russe : Старый Изборск, Stary Izborsk, fr. le « Vieux-Izborsk ») pour la différencier de Novy Izborsk, est un hameau russe historique située dans le raïon de Petchory, dans l'oblast de Pskov. La localité d'Izborsk est située en Russie européenne, près de sa frontière avec l'Estonie. Selon le recensement de 2010, elle est peuplée de 609 habitants, et elle fait partie de l'établissement urbain de Petchory comme municipalité.

Izborsk
(ru) Избо́рск
Blason de Izborsk
Héraldique
Izborsk
Vue d'Izborsk avec sa forteresse.
Administration
Pays Drapeau de la Russie Russie
Région économique Nord-Ouest
District fédéral Nord-Ouest
Sujet fédéral Drapeau de l'oblast de Pskov Oblast de Pskov
Raïon Raïon de Petchory (en)
Municipalité Établissement urbain de Petchory (ru).
Code postal 181518
Code OKATO 58240811001
Indicatif +7 81148
Code OKTMO 58240811001
Code OKTMO 58640101199
Démographie
Gentilé Izborien, Izborienne
Population 789 hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 57° 42′ 34″ nord, 27° 51′ 38″ est
Fuseau horaire UTC+03:00 (MSK)
Heure de Moscou
Cours d'eau Smolka, Gorodichtchenskoïe
Divers
Première mention 862
Statut Hameau
 Objet patrimonial culturel de Russie d'importance régionale (2013)[1]
Ancien(s) nom(s) jusqu'en 1920 : Izborsk
jusqu'en 1945 : Izborska
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Russie
Voir sur la carte topographique de Russie
Izborsk
Géolocalisation sur la carte : oblast de Pskov
Voir sur la carte topographique de l'oblast de Pskov
Izborsk

Izborsk entre dans l'histoire en 862, lorsqu'elle est mentionnée par la Chronique des temps passés, faisant d'elle une des dix villes de la Rus' de Kiev mentionnée au IXe siècle, aux côtés de Novgorod, Kyiv, Mourom, Staraïa Ladoga entre autres. Mais les fouilles archéologiques ont démontré son peuplement par la culture de Prague dès le VIIIe siècle. Au XIe siècle, les sièges fréquents de chevaliers de l'ordre de Livonie poussent au déplacement du village sur la colline actuelle. Au siècle suivant, la ville rejoint la république de Pskov, et résiste à huit sièges, ce qui lui donne la réputation de la « ville de fer » pour ses ennemis. Au XIVe siècle, la forteresse d'Izborsk est construite, et en 1510, la république de Pskov est annexé à la Grande-principauté de Moscou, encrant depuis la ville dans le giron russe. Elle passe brièvement sous le contrôle des Allemands en 1918, puis est annexée à l'Estonie entre 1920 et 1940 par le traité de Tartu, avant qu'elle soit occupée en 1940. À nouveau occupée par les Allemands entre 1941 et 1944, elle est libérée le , et fait depuis partie de l'oblast de Pskov.

Dominant par sa colline les plaines environnantes, ce qui était autrefois un des maillons de la défense de la frontière occidentale de la Russie est devenu un centre touristique important, avec près de 400 000 touristes en 2022. Le hameau bénéficie aujourd'hui de monuments importants classés au patrimoine russe, dont sa forteresse bien conservée, mais aussi la cathédrale Saint-Nicolas, l'église Saint-Nicolas-du-gorodichtché, l'église des Saints-Nikandros-et-Serge ainsi que le site archéologique du gorodichtché de Trouvor. Le patrimoine naturel est non négligeable, Izborsk se trouvant dans la vallée d'Izborsk-Maly, un monument naturel d'important régional, qui comprend les sources de Sloven et le lac du Gorodichtché entre autres. Son patrimoine a permis à Izborsk de devenir adhérant à l'association Les Plus Beaux Villages de Russie depuis 2021.

Géographie

Situation

Carte
Carte du raïon de Petchory, avec Izborsk souligné dans la partie bleue ciel.

Izborsk est située dans l'ouest de l'oblast de Pskov, oblast au nord-ouest de la capitale Moscou[3]. L'oblast se trouve en Russie européenne, dans le district fédéral du Nord-Ouest. La ville de Saint-Pétersbourg, qui est la capitale du district, est à 285 kilomètres au nord-est, Moscou, se trouve à 633 kilomètres au sud-ouest du village, tandis que la capitale du sujet Pskov est à 30 kilomètres à l'est-est-nord[b].

Par la route, Izborsk est distante de 31 kilomètres de Pskov, de 327 kilomètres de Saint-Pétersbourg et de 735 kilomètres de Moscou. Elle est plus proche de Tallin et de Riga que de Moscou, avec respectivement 299 kilomètres pour la capitale estonienne et 255 kilomètres pour la capitale lettone[c].

En effet, la ville est proche de la frontière occidentale de la Russie. La frontière avec l'Estonie est à 16 kilomètres au nord tandis que la frontière avec la Lettonie est à 25 kilomètres au sud-ouest[b],[3].

La localité est située dans le raïon de Petchory (en), raïon ayant une superficie de 1 251 km2 dans l'est de l'oblast. Le raïon compte 387 localités, avec comme centre administratif la ville de Petchory, et les localités sont réparties dans quatre municipalités. La municipalité à laquelle est rattachée Izborsk est depuis 2015 l'établissement urbain de Petchory (ru). Avant 2015, Izborsk était le centre de son propre volost, le volost d'Izborsk (ru)[4],[5].

Localités limitrophes

Izborsk est limitrophe de onze localités[3]:

  • au sud, elle est limitrophe de Lopotovo (sud-est-est), de Kamenka (sud-est), de Ryjovo (sud), de Tereb (sud-ouest) ;
  • à l'ouest, elle est bordée par Viazmono (sud-ouest-ouest), Tretiakovo (ouest), Goussinets (nord-ouest) ;
  • au nord, se trouvent Konetchki (nord-nord-ouest), Brod (nord), Vasstsy (nord-nord-est) ;
  • à l'est se situe Verkhni Kroupsk (est).

Toutes ces localités font aussi partie de l'établissement urbain de Petchory (ru)[4].

Localités limitrophes d’Izborsk
Goussinets, Konetchki Brod Vasstsy
Tretiakovo Izborsk Verkhni Kroupsk
Viazmono , Tereb Ryjovo Lopotovo

Géologie

La localité se situe sur la partie nord-ouest de la plaque russe (ru), une partie de la plaque eurasiatique en Russie européenne. Les sols sous Izborsk ont une base cristalline rigide, avec des granites, du gneiss et des schistes métamorphiques. Sur cette base se trouve une couverture sédimentaire du Protérozoïque et du Paléozoïque. Cette couverture est riche entre autres d'argiles, de grès, de meulières, de siltstones, de roches carbonatées, etc. Ces roches sédimentaires anciennes sont recouvertes de partout par des sédiments du quaternaires jeunes et meubles, avec des restes d'anciennes moraines et des sables[6].

Plus précisément, le territoire du village se situe sur la partie ouest de la cuesta du Dévonien (Paléozoïque) de l'oblast de Pskov. On trouve dans cette couche des sédiments sablo-argileux et des calcaires et dolomites. La partie des sédiments du quaternaire sous le village sont de faibles épaisseurs (moraines et sables)[6].

Les sols d'Izborsk et ses environs sont humides, et les principaux types de sols sont les rendosol, les sols gazeux-podzoliques, les alluvions et les tourbes. Ces sols se sont formés par-dessus les dépôts de moraines carbonatées[6].

Reliefs et hydrologie

Les envions d'Izborsk ont la caractéristique d'avoir de nombreux reliefs érodés, glissements terrains, à cause de la structure géomorphologique karstique et des dernières glaciations. Dans les reliefs érodés, on retrouves des vallées de rivières, des arroyos, des ravines et autres. Les vallées de rivières et ravines, dont les vallées d'Izborsk-Maly et de Novo-Izborsk appartiennent principalement à des érosions d'avant les périodes glaciaires[6].

La vallée d'Izborsk-Maly possède des glissements de terrain, ainsi que des lacs, dont le Gorodichtchenskoïe, lac dans le nord-est du village[6]. Cette vallée est large 500 à 800 mètres, tandis que sa profondeur est de 40 à 50 mètres, et le village est son extrémité sud[7].

Le réseau hydrologique d'Izborsk et ses environs est peu développé. La seule rivière qui coule est la Smolka, qui après avoir passé le Gorodichtchenskoïe (lac du Gorodichtché) et le Malskoïe, devient la rivière Obdekh, qui va se jeter dans le lac de Pskov, un lac du système hydrologique du Narva. Il y avait d'autres fois d'autres lacs autour d'Izborsk, mais la plupart sont devenus des marécages ou des tourbières.

Près du Gorodichtchenskoïe, il y a les sources de Sloven, du nom du fondateur d'Izborsk[7],[8]. On compte aussi d'autres sources, dont celle de Saint-Nicolas, la source Kipoun, la source Podaltarny et la source Bogoroditski[9]. Ces sources et exutoires s'expliquent par le caractère karstique des roches[6].

Climat

Le climat de la ville est un climat continental de type Dfb, influencé de manière modérée par les masses d'air de l'Atlantique et de l'Arctique. Les températures moyennes à Izborsk sont de −7,2 °C en janvier, de −7,2 °C en juillet. La température annuelle moyenne est de 4,5 °C. Les hivers sont doux et court pour la moyenne russe, même s'il y a 95 jours d'enneigement stable. Les précipitations sont de l'ordre de 600 mm par an[6].

La station météorologique la plus proche est à Pskov :

Climat de Pskov[d](lat: 57.8167, lon: 28.3331, altitude de la station: 43 m, période: 1980-2018)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −8,3 −8,8 −4,9 1,3 6,5 10,6 13 11,6 7,2 2,7 −1,9 −5,8 1,9
Température moyenne (°C) −5,6 −5,5 −1 6,3 12,3 16 18,3 16,7 11,6 6 0,3 −3,4 6
Température maximale moyenne (°C) −3 −2,3 2,9 11,3 18 21,3 23,6 21,8 16 9,2 2,5 −1 10
Précipitations (mm) 48 35,2 35,4 34,7 54,8 87,1 75,6 90,6 65,6 62,1 53,4 47 689,5

Toponymie

Panneau d'arrivée à Izborsk.

Le village, qui est mentionné pour la première fois en 862 dans les annales Chronique des temps passés, est un des plus vieux villages de Russie, connu pour sa forteresse. Au cours du temps, le village fut appelé Izboresk, Sboresk, Sborsk, Sborts, Izborsk, Izborsko, Izborovsk , Izboresk , Izborsko, Irboska, et en estonien Irboska.

Histoire

Varègues et Rus' de Kiev

Première mention

Riourik et ses frères arrivent au bord du lac Ladoga, Viktor Vasnetsov (1848-1926).

La première mention d'Izborsk a lieu en 862 dans une des anciennes chroniques russes, la Chronique des temps passés. Dans un extrait, on apprend que cette année là, une confédération de trois grandes formations tribales de la ceinture forestière de la plaine d'Europe de l'Est a fait un appel, évènement nommé l'appel aux Varègues (ru). Les trois tribus qui lancent cet appel sont les Slovènes[e], les Krivitches et les Mériens (selon les versions de la crhonique, les Tchoudes ou les Vepses), pour gouverner les tribus qui elles se font la guerre. Ils firent appel au chef des Varègues, Riourik, et à ses frères Sineus et Trouvor. Le premier s'établit à Ladoga, tandis que le deuxième alla à Beloozero et le troisième à Izborsk[10],[11],[12].

Dans la Chronique des temps passés, ici traduite par Louis Léger, la première mention d'Izborsk est faite ainsi[13]:

En l'an 6370 [862 selon la chronologie moderne]... Et trois frères se réunirent avec leurs familles, et emmenèrent avec eux tous les Russes: ils allèrent d'abord chez les Slaves, bâtirent la ville de Ladoga, et Rurik l'aîné s'établit à Ladoga: le second Sinéous sur les bords du lac Blanc, et le troisième Trouvor à Isborsk. C'est de ces Varègues que les Novgorodiens ont été appelés Russes. [...] Au bout de deux ans moururent Sinéous et son frère Trouvor et Rurik s'empara de tout le pays.

Avec cette mention en 862, la ville rentre aux côtés des villes de Kiev, Novgorod, Smolensk, Beloozero, Ladoga, Mourom, Rostov et Polotsk comme l'une des plus anciennes de Russie, reliant directement ces villes dont Izborsk à la formation de la Rus' de Kiev[10]. Mais cependant, cet évènement n'apparaît pas de la même façon dans les Chroniques de Pskov (ru). Dans la première chronique de Pskov de 1469, l'attribution des villes n'est pas citée, dans la seconde il y a pareil que dans la Chronique des temps passés, mais dans la troisième, la ville d'Izborsk est remplacé par la ville de Slovensk (ru)[10].

La ville de Slovensk est aujourd'hui considérée comme légendaire[14],[10], et le récit qui parle le plus de la ville de Slovensk, le Conte de Sloven et de Rus et de la ville de Slovensk, est considéré comme de nature fantastique[15] , comme une fiction littéraire[16] ; avec une conception et une datation qui contredisent les réalités historiques[17]. Le Conte de Sloven et de Rus et de la ville de Slovensk répand d'autres idées fausses, avec comme quoi cette Izborsk était peuplée principalement de Slovènes. Mais surtout, le Conte répand comme quoi la ville aurait été fondé par un certain prince nommé Sloven[f], fils de Gostomysl (en), qui avait un fils Izbork, et auquel il donna le nom à la ville, soit Izborsk. Le Conte a propagé ces connaissances dans de nombreux livres, avant que les historiens russes dénoncent la chronique[10],[18].

Le choix de la ville comme siège et controverses

La question de pourquoi Pskov n'avait pas été choisie comme siège de Trouvor a longtemps été exploré par les chroniqueurs russes. Dans la Chronique d'Arkhangelsk (vers 1584), il est rapporté que qu'Izborsk était une grande localité Krivitche. Dans le Livre dynastique de la même époque, il est dit que « ... la ville de Pskov n'existe pas encore, mais il y avait alors la ville initiale dans ce pays, appelée Izboresk, où Truvor règne déjà »[17].

Selon Vassili Tatichtchev, historien et géographe russe du XVIIe et XVIIIe siècles, Pskov n'existait pas encore au moment du choix de la ville. Mais il nuance néanmoins, car quand Pskov est apparu plus tard, la ville la plus importante devint Pskov, qui devint par ailleurs capitale de la république de Pskov[10],[18].

Pour Nikolaï Karamzine, écrivain et historien russe des XVIIIe – XIXe siècles, Izborsk était le choix naturel, car étant la ville des Krivitches qui participèrent à l'appel des Varègues à régner. Les villes de Smolensk et Polotsk étaient certes existantes et aussi peuplées de Krivitches, mais ne faisaient pas partie de la confédération et ne participèrent pas à l'appel aux Varègues[10],[18]. Pour Sergueï Soloviov, historien russe du XIXe siècle, Slovensk, en reprenant les informations du Conte, était bien la capitale de Trouvor[18].

Mais Alexeï Chakhmatov a lui été critique envers cette conception, car l'appel est pour lui infondé, car l'évènement apparait seulement dans la Chronique des temps passés au XIIe siècle, soit quatre siècles après les évènements. Il dit certes que c'est tout à fait naturel que Riourik ait choisi Novgorod, la ville étant déjà importante, mais qu'il n'est pas possible d'expliquer pour Izborsk, et non Pskov, Polotsk ou Smolensk, qui avaient plus de droits qu’Izborsk d’être des centres des Kirivitches. Selon lui, les compilateurs de la Chronique d'Arkhangelsk et du Livre dynastique ont tenté d'expliquer pourquoi la ville avait été choisie, sans réussir[18].

Il faut noter que pendant un temps, l'existence de Sineus et Trouvor était controversée, certains dont George Vernadsky (en) et Boris Rybakov soutenant qu'il y a eu une mauvaise traduction, et que les mots Sineus et Trouvor ne désignent pas des personnes. Mais aujourd'hui, il est généralement admis que Sineus et Trouvor sont bien des personnes dans le livre, cause soutenue entre autres par Vilhelm Thomsen, linguiste danois, qui explique que Trouvor et Sineus étaient des noms répandus de l'ère viking[19].

Mais il en reste néanmoins qu'il est généralement admis à l'heure actuelle que l'appel est une invention relevant plus du folklore que d'autre chose[20]. Par ailleurs, les fouilles archéologiques ont établi qu'il n'existait aucune preuve de la présence des Varègues aux IXe et XXe siècles, y comris de Trouvor[19].

Izborsk face aux Croisés

Après 862, plus aucune mention d'Izborsk n'est faite, ni dans les chroniques, ni dans les documents officiels, pendant plus de trois siècles et demi. Ce n'est que dans les années 12201240 qu'elle réapparaît. À ce moment-là, l'Ordre de Livonie est établi en 1237 par le pape Grégoire IX comme branche de l'Ordre du Temple. L'Ordre de Livonie est le successeur de l'ordre des chevaliers Porte-Glaive (fondé en 1202). L'Ordre de Livonie reprend la mission de son prédécesseur, combattre les tribus baltes et les christianiser[19].

Chevaliers Porte-Glaive

Iaroslavl Vlsevoloditch, prince de Novgorod.

Les Croisés s'attaque aux tribus latgaliennes et estoniennes qui peuplent le nord du territoire balte. Mais certaines de ces tribus étaient alors établis dans les régions de Novgorod et de Pskov, et les intérêts des Croisés s'opposèrent de ceux de ces villes. Villes alors commerçantes et membres de la hanse, les boyards soutenaient les affrontements militaires. Mais les intérêts de Pskov et de la république de Novgorod était ambiguës envers les chevaliers Porte-Glaive puis Livoniens, Pskov agissant parfois de manière indépendante, alors que Novgorod avait des intérêts stratégiques et tentaient de subjuguer à la fois les Livoniens et la ville de Pskov[19]. En 1227, après la mort du prince de Pskov Vladimir Mstislavitch (ru), c'est son fils Iaroslavl Vladimirovitch (ru) qui monte sur le trône. Son père bénéficiait du soutien des habitants de la ville car il maintenait de bonnes relations avec les Croisés, et il avait marié son fils Iaroslavl à une Allemande[21]. En 1228, Pskov conclut un accord avec Riga de nature défensive mutuelle clairement définie. Les parties se sont engagées à fournir une assistance militaire en cas d'attaque (Novgorod ou la Lituanie) contre l'un des alliés. Dès lors, les relations entre Pskov et Novgorod se sont fortement détériorées, et Iaroslav II de Vladimir, prince de Novgorod, fit pression pour que Iaroslavl Vladimirovitch ne monte pas sur le trône. Si Novgorod acceptait de voir ce prince, c'était reconnaître l'indépendance de Pskov. Vers 1230, Iaroslavl Vladimirovitch s'enfuit de Pskov à Odenpe sous la protection des chevaliers Porte-Glaive[22],[23].

Mais ne voulant pas abandonner, Iaroslavl Vladimirovitch et ses alliés Croisés tentèrent de s'emparer d'Izborsk en 1233, comme étape vers Pskov. Iaroslavl Vladimirovitch espérait que Izborsk le laisserait rentrer en tant que « prince légitime », et que les Pskovitains le soutiendrait pour qu'il revienne sous le trône de Pskov. La forteresse d'Izborsk fut brièvement prise[24], mais les détachements de Novgorod stationnés à Pskov se dépêchèrent et vainquirent l'armée de Iaroslavl et des chevaliers Porte-Glaive. Iaroslavl Vladimirovitch fut envoyé à Pereslavl[23].

En 1234, les chevaliers Porte-Glaive attaquèrent Tesov[g], où le voïvode Kirill Sinkinitch fut capturé. Cette attaque fit monter le sentiment anti-Croisés aussi bien à Pskov qu'à Novgorod. En retour, les Russes incendièrent le monastère de Folkenau (actuelle Estonie)[25]. Après ces représailles, les deux partis conclurent un traité de paix, où Iaroslavl fut échangé contre le voïvode capturé à Tesov, et une rançon fut également payée par les chevaliers Porte-Glaive[25],[23].

Domination livonienne

Prise d'Izborsk par Iaroslavl (1240).

En septembre 1240, une importante armée Livonienne (les chevaliers Porte-Glaive deviennent l'ordre en 1237) franchit la frontière de la principauté de Pskov. Cette armée comprenait l'escouade du prince Iaroslavl Vladimirovitch, des détachements de l'évêque de Dorpat et de nombreux vassaux de l'ordre de Livonie. Le 16 septembre 1240, les Livoniens s'emparent d'Izborsk, et entre 600[26],[24]et 800 personnes moururent lors de la prise de la ville[27]. Un détachement du voïvode de Pskov Gavrila Gorislavitch se précipita au secours d'Izborsk mais fut vaincu. Les Livoniens firent un siège par la suite de Pskov, qui dura une semaine. Dans la nuit après une semaine, les boyards dirigés par Tverdilo (ru), prévôt de Pskov ouvrirent les portes de la ville. Ensuite, la ville fut dirigée par les Allemands et les Boyards dirigés par Tverdilo[25],[23],[28].

Les Chroniques de Pskov rapportent ceci brièvement sur la bataille de 1240[28]:

« Les allemands de Pskov, près d'Izborsk, 600 morts, mois de septembre le 16ème jour [...]».

Au cours de l'hiver 1240/1241, les Livoniens partirent pour des pillages, et Pskov et Izborsk furent reprises par les Danois en alliance avec les chevaliers croisés de Koporie et de la région des Votes[28].

Pendant deux ans, les Livoniens effectuèrent des raids sans entrave sur les terres de Novgorod. Ils profitèrent de l'affaiblissement des principautés russes menacées par les invasions mongoles de Batu. Mais en 1242, le 13e prince de Novgorod, Alexandre Nevski, s'allia aux Mongols pour vaincre les Livoniens. La bataille du lac Peïpous, aussi connue sous le nom de bataille sur la glace, opposa le les alliés aux Livoniens. Alexandre Nevski obtint une victoire décisive, et les Livoniens furent chassées de Pskov et des autres villes et villages dont Izborsk[29]. Le sort du prince Iaroslavl Vladimirovitch reste inconnu[25], il est à nouveau mentionnée en 1245 au service du prince de Novgorod, dirigeant un détachement de torjokiens près de Toropets lors d'une attaque lituanienne en 1245. Cela suggère qu'il s'est réconcilié avec Novgorod et s'est installé quelque part en Russie, possiblement Torjok, Bejetsk ou d'autres lieux[23],[28]. Selon Vladimir Andreïevitch Koutchkine (ru), historien soviétique, il a été nommé prince de Torjok par Iaroslav II de Vladimir[25]. Il est par ailleurs suggéré que Iaroslavl Vladimirovitch fut aussi prince d'Izborsk, peut-être le premier[19],[21],[25].

De 1242 à 1302

Carte politique de la Confédération de Livonie, vers 1260, ainsi que les zones environnantes. Cette carte utilise les anciens noms allemands pour les emplacements.

La ville d'Izborsk n'a cependant pas un long répit face aux interventions des Croisés. La ville d'Izborsk subit une attaque livonienne en 1262[24]. Mais surtout, le , près de la ville de Rakvere (actuelle Estonie), a lieu la bataille de Rakvere entre les forces Russes unies (République de Novgorod, République de Pskov, Principauté de Vladimir-Souzdal) d'une part et les troupes coalisées des Chevaliers teutoniques, danoises et estoniennes d'autre part. Cette bataille est une défaite pour les Livoniens, bien qu'une fois la bataille finie, les Novgorodiens se sont empressés de se retirer en Russie[30],[31].

C'est alors que les Livoniens commencèrent à préparer une campagne de représailles (ru). Pendant plus d'un an, des forces et ressources ont été amassées dans le nord de l'Allemagne, et Pskov fut prise pour cible. Selon la Chronique Livonienne, l'armée Livonienne dirigée par le maître de l'Ordre Otto von Lutterberg, comprenait jusqu'à 18 000 cavaliers, fantassins et soldats. En 1269, alors que la moitié de l'armée fut dirigée par voie maritime et fluviale (à travers les lacs Peïpous et de Pskov), la cavalerie vint du sud-ouest, et Izborsk, qui n'a pas pu opposer une résistance sérieuse, a été capturée par les croisés, qui l'ont pillée et incendiée sur leur route. Dans la Chronique livonienne, il est écrit « A cette époque, Izborsk fut incendiée [...] Ce château appartenait aux Russes [...] ». Pskov fut attaquée et assiégée à la fin mai, l'armée de Novgorod vint en aide, les Livoniens subirent de lourdes pertes et une trêve fut conclue selon les conditions de Novgorod[30],[31].

En 1289, la ville est de nouveau attaquée[24].

Du déplacement d'Izborsk à 1348

Photographie d'une tour d'une forteresse en pierre médiévale.
Tour Talavskaïa de la forteresse.

Face à ces sièges et attaques incessantes, il fut décidé de renforcer Izborsk, en la déplaçant. Il est fait état de ce changement dans les différentes chroniques de Pskov (ru). Dans la première chronique de Pskov , il est écrit qu'en 1303 qu'«... Izboresk fut rapidement placée dans un nouvel endroit». La deuxième chronique rapporte elle qu'en 1330 «... même sous le prince Alexandre, Chologa[h], le possadnik de Pskov et les Izboriens, fondèrent la ville d'Izboresk sur la montagne de Jeravi». Enfin dans la troisième chronique, il est dit qu'en 1330 « Le maire du village des Pskovitains et des Izboriens fonda la ville d'Izboresk sur la montagne de Jeravia [...] ». Seule la première diffère dans la date, ce qui est clairement une erreur d'époque, car l'article sur le déplacement d'Izborsk est placé entre les articles de 1328 et 1331[31]. Il faut aussi noter que cette date de 1303 a influencé pendant un certain temps certains historiens, dont Nikolaï Karamazine, Eugène (Bolkhovitinov) et Nikolaï Fomitch Okoulitch-Kazarine (ru), a pensé qu'Izborsk avait été déplacé deux fois, et non une fois, mais cette théorie n'est pas acceptée, comme avec Alexandre Roudolfovitch Artemiev (ru) qui la réfute complètement[31]. Ce dernier montre que le prince Alexandre II de Vladimir est cité, prince qui n'est arrivé qu'en 1327 à Pskov après avoir fui la ville de Tver lors du soulèvement de Tver (ru)[32].

On apprend ainsi avec ces chroniques que la ville, qui était auparavant située sur le gorodichtché de Trouvor, a été déplacé en 1330 à un nouvel emplacement. Ce nouvel emplacement est le mont Jeravia (nom actuel), à 800 mètres de l'ancienne colonie, emplacement qui est resté le même jusqu'à nos jour. La forteresse d'Izborsk qui vit ainsi le jour fut construite en pierre, signe de l'importance stratégique d'Izborsk pour Pskov mais aussi la Rus en général[31]. L'ancien site ne répondait en effet pas aux exigences militaires, car le terrain de la colonie était petit, et tout son flanc ouest était une plaine, ce qui donnait un avantage à l'ennemi[31].

Cependant, 1303 n'est pas forcément une erreur totale. Il semblerait que la décision de déplacer Izborsk ait été prise en 1303, mais comme le rapporte les chroniques, une terrible famine éclata en 1304-1305, ce qui empêcha les travaux d'être réalisés. Mais en 1323, les Livoniens attaquèrent Pskov, en contournant Izborsk ce qui épargna la ville. Mais le prince d'Izborsk Evstafi (ru) partit au secours de Pskov. En retour, sous le prince arrivé en 1327 Alexandre II de Vladimir, les travaux de constructions commencèrent, possiblement comme récompense, et furent achevés en 1330. Il n'est pas su exactement quand est la date de début de construction de la forteresse, mais il est évident que la forteresse n'ait pas pu être construite en une seule saison[31].

République de Pskov

Après la construction de la forteresse, la ville fut assiégée à huit reprises par les troupes Livoniennes : en 1341, 1348, 1368, 1369, 1406, 1480, 1501 et 1503. Ces huit sièges ont influencé les différentes rénovations et reconstructions de la forteresse[33].

Moscovie, Tsarat et Empire russe

Temps des Troubles

Le temps des troubles fut une période de crise politique dans le Tsarat de Russie, commençant en 1598 avec la mort de Fédor Ier, le dernier de la dynastie riourikide, et se terminant en 1613 avec l'avènement au pouvoir de Michel Ier de la Maison Romanov. Cette période de crise sociale et d'anarchie fut marquée par plusieurs imposteurs, les faux Dimitris, revendiquant le trône. En parallèle, la Russie connaît une famine en 1601-1603, qui tue un tiers de la population russe. Le pays doit affronter la république des Deux Nations pendant la guerre polono-russe (1605-1618)[34],[35]. De plus, la Russie est impliquée dans la Guerre d'Ingrie face à la Suède de 1610 à 1617, guerre pouvant être rattachée au temps des troubles[36].

En 1607, écrasée par les contrevérités et la violence, de nombreux paysans se soulevèrent et prêtèrent allégeance au Second faux Dimitri. Izborsk fut parmi les premières villes à se rebeller contre Vassili IV, mais les Pskovitains se rangèrent eux du côté du tsar. Ce fut le seul cas de l'histoire d'Izborsk et Pskov où les deux villes n'étaient pas alliées. Lors de la bataille sur mont Riguinaïa[38], les forces de Pskov écrasèrent les forces d'Izborsk[24].

Selon la Chronique de Pskov, en janvier 1611, Alexandre Jozef Lisovski, agissant sur les instructions du grand hetman de Lituanie Jan Karol Chodkiewicz, tenta pour la première fois de s'emparer du monastère des Grottes de PskovPetchory). Mais ne réussissant pas à prendre le monastère fortifiée, il attaqua à Izborsk. Il échoua là aussi, son armée étant repoussé. Lisovski fut par la suite attaquée par Pskov deux fois, le poussant à se retirer[39].

Portrait du Faux Dimitri III par Nikolaï Nevrev.

En 1611, profitant du fait qu'en avril une trêve de 10 mois fut conclue entre la république des Deux Nations et la Suède, et n'ayant pas reçu le paiement promis par le tsar Vassili IV Chouiski pour leurs services, les suédois s'attaquèrent à la région de Novgorod, et Novgorod est prise en juillet 1611[40],[41].

En parallèle, un nouveau personnage émerge sur la scène politique russe, le Troisième faux Dimitri, nommé le « voleur de Pskov » . Après plusieurs péripéties, il profite des Cosaques , de partout, et surtout de Pskov, qui affluent pour rejoindre cet imposteur. Plusieurs villes viennent également grossir ses rangs, comme Iam, Koporie, Izborsk et Gdov[42]. Après avoir mobilisé une armée composée de Cosaques et de streltsy, le Troisième faux Dimitri avance sur Pskov. Selon les annales de la ville, il la prend le avec ses troupes dans les environs et négocie lui-même avec les habitants les conditions pour qu’ils le reconnaissent comme souverain[43]. Au même moment, lui et ses troupes font de nombreux crimes dont des pillages, lui valant son surnom. Lorsqu'il apprend qu'un important détachement composé de Suédois et de Novgorodiens, avec à leurs tête le général Evert Horn (en) s'approche de Pskov, il panique et se replie le 23 août sur Gdov. Sur sa fuite, il laisse une importante somme d'argent à Izborsk[43].

Alors que le général Evert Horn (en) mène en septembre 1611 le siège de Pskov, il apprend l'existence de la somme importante à Izborsk et sait de plus que le monastère des Grottes de Pskov. Un général suédois se lança en septembre contre Izborsk et le monastère, contre les ordres du général Evert Horn (en) qui ne voulait pas. Les Cosaques, partisans du Troisième faux Dimitri, qui constituaient la garnison d'Izborsk, ont constitué une résistance obstinée aux Suédois, ces derniers devant ce retirer. Plusieurs batailles près d'Izborsk ont eu lieues en septembre 1611 entre les deux partis. À la toute fin de septembre[i], les Cosaques d'Izborsk arrivèrent à Pskov et brisèrent le siège. Le Troisième faux Dimitri regagne le Pskov, où il est proclamé tsar. Il fut finalement livré l'année suivante à Moscou, et sur le chemin, il fut tué par le détachement de Lisovski[44],[45].

Après la chute du Troisième Faux Dimitri en mai 1612, Pskov et Petchory, et donc Izborsk, ont reconnu le gouvernement du prince Dmitri Troubetskoï (ru), celui qui dirigeait le Zemski sobor et qui était proche allié de Dmitri Pojarski. En 1613, les Suédois perdent Tikhvine et Gdov, reprisent par la Russie, mais gardent Porkhov, leur permettant de continuer leurs attaques[46],[47].

Dans le livre de l'Ordre de décharge de 1614, il est mentionné plusieurs voïvodes à Izborsk : Grigory Kokorev et Pavel Seslavinen et dans le livre de 1615 ; Grigori Bobrov et Karp Outchakov. Selon le voïvode Bobrov, au 9 octobre 1615 ( dans le calendrier grégorien), la garnison d'Izborsk comptait 81 personnes, dont 50 archers et 15 artilleurs. Au cours de la période 1614 - 1615, les garnisons d'Izborsk et de Petchory sont renforcées, les voïvodes de Pskov ayant tiré leurs leçons des années précédentes. Plusieurs escarmouches ont lieues avec les Suédois et Polonais, mais rien d'important, les russes les chassant[48].

Au début de 1615, les troupes suédoises se renforcent, sous le commandement d'Evert Horn. Il tente d'établir un blocus de Pskov, en construisant entre le lac de Pskov, Petchory et Izborsk plusieurs forts fortifiées, où étaient basés les détachements suédois des généraux Robert Muir, Asmus Glazenap et Jacob McDuvall et des détachements polonais de Hieronymus Dembinsky de Jan Karwatski[48]. Durant l'été, ces troupes assiégèrent Pskov, mais le siège est un échec pour les Suédois, les Russes le gagnant[49].

Première guerre mondiale et période estonienne

Après la révolution d'Octobre, le gouvernement bolchevik, conformément à Lénine, sortir de la Première Guerre mondiale. L'armée allemande vient de remporter une victoire à Riga en septembre alors que l'armée russe, minée par les mutineries, est totalement désorganisée. Le , le gouvernement bolchevik signe un armistice avec l'Allemagne qui prend effet le 15. Après des pourparlers, la Russie préfère renoncer provisoirement aux pays baltes, à la Biélorussie et l'Ukraine, et l'opération Faustschlag commence le , et dure jusqu'au . Les empire centraux occupent désormais de nombreux territoires russes, et prirent possession de Pskov, ainsi que des volosts d'Izborsk et de Petchora, dont du village d'Izborsk. En parallèle, la Russie est déjà entrée en guerre civile[50],[51].

Le 11 novembre, alors que les Allemands vaincus déposent les armes sur le front occidental, les dirigeants de la Russie soviétique tentent de profiter de la nouvelle situation et dénoncent le traité de Brest-Litovsk le 13 novembre. À la mi-novembre, un Comité révolutionnaire provisoire d'Estonie se proclame seul pouvoir légal en Estonie et demande à l'Armée rouge de « libérer le pays ». Le gouvernement provisoire estonien, dirigé par Konstantin Päts, souhaite lui l'indépendance de l'Estonie, et le 28 novembre, la guerre d'indépendance de l'Estonie est déclenchée[52],[51].

Petchory fut prise par les forces de l'Estonie le , et le même jour, Izborsk est prise[53]. Les troupes estoniennes arrêtèrent les personnes bolchéviques dans la ville, et six combattants soviétiques furent exécutés. À la mémoire de ces morts, un monument a été érigé sous la période soviétique près de l'église Saint-Serge de Radonège[51].

Le Setomaa en vert sur la carte, avec Izborsk et en pointillés la frontière actuelle.

Le , le traité de Tartu est signé entre la République socialiste fédérative soviétique de Russie et la république désormais indépendante d'Estonie[53],[54]. Le traité rattache Petchory et les territoires alentours (territoires appelés « Setomaa »), dont Izborsk, à l'Estonie. Pskov reste cependant russe. Durant les années de l'Estonie indépendante, Izborsk était inclus dans le comté de Petseri, l'un des onze comtés qui composaient la république d'Estonie, avec Petseri (nom estonien de Petchory) comme centre administratif. Pendant la période estonienne, la «Société culturelle et éducative russe» fut créée par la minorité russe pour la protection du patrimoine historique de la région d'Izborsk, et pour préserver la culture et les traditions russes[51].

Après l'invasion soviétique de la Pologne le 17 septembre 1939, selon le pacte Molotov-Ribbentrop, les forces soviétiques obtiennent la liberté de circulation en Lettonie, Lituanie et Estonie, élément important pour le gouvernement soviétique, car ce dernier ayant peur que l'Allemagne utilise les trois États comme couloir pour se rapprocher de Léningrad[55]. Molotov accuse les États baltes en juin, après des manœuvre soviétiques destinées à provoquer les États baltes, de conspiration contre l'Union soviétique et lance un ultimatum à tous les pays baltes pour l'établissement de gouvernements approuvés par les Soviétiques. Moscou exige de nouvelles concessions que les pays permettent à un nombre illimité de troupes d'entrer dans les trois pays, sous menace d'invasion[56],[57],[58],[59]. Les États baltes ne voulant pas de guerre et conscient de leur isolement international et des forces soviétiques écrasantes à leurs frontières, décident d'abandonner. Le 16 juin 1940, l'URSS envahit l'Estonie et la Lettonie, alors que la Lituanie avait été envahie le 15[60]. L'URSS annexe les pays baltes, mais Izborsk tout comme le comté de Petchory restent une partie de la RSS d'Estonie[51].

Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale commence en URSS le avec l'Opération Barbarossa. Dès le premier jour, une escouade de jeunes combattants est créée dans Izborsk pour combattre les ennemis. Izborsk, et les villages alentours deviennent rapidement un rempart pour éviter que les Allemands prennent Pskov. Mais dans la nuit du au , les Allemands brisèrent la résistance, faisant tomber Izborsk aux mains des Allemands[61]. Le , Pskov est prise[62],[51].

Pendant la période allemande, la ville fut le théâtre de répressions sanglantes, et Izborsk devint un des très nombreux lieux d'exécutions de la Shoah. Mais le 11 juillet, l'offensive Pskov-Ostrov est lancé par le 3e front balte contre la 18e armée allemande[63]. L'Union soviétique, qui a brisé le siège de Léningrad en janvier 1944[64], souhaite avec l'opération percer les défenses ennemie, la ligne Panther, et en libérant les villes de Pskov et d'Ostrov, afin d'aller vers les États baltes. La ville de Pskov est libérée le , et les troupes se dirigent désormais vers les pays Baltes. Le , Izborsk est libérée par les troupes du 3e front balte , aidés par la 291e division de fusiliers (ru) et la 376e division de fusiliers (ru) ainsi que par d'autres formations en moindre mesure[51].

Depuis 1945

Démographie

Recensements (*) et estimations de la population[65],[66],[67],[68] :

Évolution démographique
1877 1885 2002*
467553708
2010* - -
609--

En 2002, sur les 708 habitants, il y avait 95 % de Russes, soit 665 habitants[67].

Économie

Tourisme

En 2022, environ 400 000 touristes ont été accueillis par le musée-réserve d'Izborsk, organisme gérant les sites touristiques du village. Le tourisme n'est toujours pas aussi important qu'avant la pandémie de Covid-19, même s'il est généralement en hausse. Ainsi en 2010, plus de 122 000 touristes avaient été accueillis à Izborsk[69]. Les principaux moments d'affluences sont en été ; lors des mois de juillet et août[70].

Il est ainsi un village touristique, bénéficiant par ailleurs de son adhésion à l'association Les Plus Beaux Villages de Russie depuis 2021.

Voies de communication et transports

Route avec un panneau de direction bleu sur le côté, indiquant tout droit pour Pskov et tourner à droite pour Ostrov.
L'A212 à Izborsk, avec un panneau de direction bilingue.

La ville d'Izborsk se situe au 31e kilomètre de la route fédérale A-212[71]. La route est une route fédérale, gérée par Rosavtodor, allant de Pskov à la frontière avec la Lettonie, au niveau de poste frontière de Choumilkino. Sa longueur est de 55,327 kilomètres[72], elle fait partie de la route européenne 77 et compte une voie dans chaque sens. Les deux tiers du trajet ont eu leur revêtement changé en 2019, la route est ainsi de bonne qualité[73]. Même si a le statut de route fédérale, et qu'elle se situe sur l'axe Riga — Saint-Pétersbourg, il y a peu de trafic, avec seulement environ 400 véhicules par jour[74].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Principaux sites[75]:

  • Forteresse d'Izborsk ,
  • Cathédrale Saint-Nicolas - XIVe siècle ;
  • Église Saint-Serge - XVIIe siècle ;
  • Capelle de l'icône de Notre-Dame de Korsoun - XIXème siècle.

Musées

Dans les arts

Izborsk au cinéma

Des scènes du film Andreï Roublev d'Andreï Tarkovski y ont été tournées.

Notes et références

Notes

  1. Parfois francisé en Isborsk[2]
  2. a et b Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques
  3. Distances calculées via Google Maps.
  4. À 30 kilomètres à l'est-est-nord.
  5. Les Slovènes mentionnés ici sont les un peuple slave de l'est aussi appelés Slaves Ilmens ou Slovènes, et non les Slovènes de Slovénie.
  6. Attention : selon le Conte, la ville de Slovensk ne tire pas le nom de ce prince mais d'un prince antérieur ayant aussi le même nom.
  7. Village d'Ingrie aujourd'hui nommé Iam-Tiossovo (ru).
  8. Aussi écrit Seloga, Sologa ou Cheloga
  9. Avant le 30 septembre étant donné que l'évènement est rapporté dans un document suédois daté du 30 septembre 1611.

Références

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Annexes

Articles connexes

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Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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