Lucie Castets

haute fonctionnaire et militante politique française
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Lucie Castets, née en à Caen, est une haute fonctionnaire et professeure d’économie française. Après des études à l'École nationale d'administration (ENA) et à Sciences Po, elle est nommée à plusieurs postes au sein de l'État français, d'abord à la direction générale du Trésor puis en tant que directrice d'une des branches du service de renseignement Tracfin.

Lucie Castets
Lucie Castets le 31 juillet 2024.
Fonction
Directrice financière
Ville de Paris
depuis
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (37 ans)
CaenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Lycée Charles de Gaulle de Caen (d) (jusqu'en )
Lycée Louis-le-Grand (-)
Institut d'études politiques de Paris (master) (-)
Université Fudan ()
London School of Economics (-)
École nationale d'administration (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université Paris-Dauphine ( - )
Ville de Paris ( - )
Groupe d'action financière (depuis )
Tracfin ( - )
Institut d'études politiques de Paris ( - )
Direction générale du Trésor ( - )
Consulat général de France à Shanghai (-)
Bureau central de tarificationVoir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Membre de
Prononciation

Elle intègre ensuite la mairie de Paris en tant que conseillère des finances et du budget, avant de fonder son association, Nos services publics, consacrée à la lutte contre les coupes budgétaires et le caractère gestionnaire entrepris par l'État français au sujet des services publics.

Le , à la suite des élections législatives, elle est proposée par le Nouveau Front populaire pour devenir Première ministre.

Biographie

Jeunesse

Lucie Castets naît à Caen en [1]. Ses parents sont psychanalystes. Elle vit à Caen jusqu’à ses 18 ans[2].

Formation

Elle étudie au Lycée Louis-le-Grand[3]. Elle suit des études de droit public et d'économie politique[4]. Elle est diplômée de Sciences-Po, de la London School of Economics, et de l’ENA[2] en 2013 au sein de la promotion Jean Zay[5],[6].

Carrière de haute fonctionnaire

Elle commence sa carrière en tant qu’assistante auprès de l'attaché culturel au Consulat général de France à Shanghai de 2007 à 2008[1].

En 2011, elle intervient dans certains projets de la Banque mondiale, notamment sur les questions de renseignement financier ; elle fait ainsi partie des relecteurs de l'ouvrage Protecting mobile money against financial crimes : global policy challenges and solutions[7]. En 2012, elle inaugure le jardin d'éveil de Caussade en tant que représentante du préfet Fabien Sudry[8]. En 2014, elle travaille à la direction générale du Trésor[4],[9].

Entre 2018 et 2020, Lucie Castets dirige une section de Tracfin, le service de renseignement chargé de la lutte contre les circuits financiers clandestins, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme[9],[10],[11]. En , elle intègre la mairie de Paris au poste de conseillère finances et budget[4]. Elle est nommée directrice des finances et des achats en [4],[12].

Carrière universitaire

Elle est chargée de cours en économie à l'Institut d'études politiques de Paris entre 2014 et 2017[1]. Le , elle est nommée professeure associée à l'Université Paris Dauphine[13]. Elle publie également dans la revue Alternatives économiques[14],[15].

Engagement

Lucie Castets a déclaré avoir été affiliée au Parti socialiste entre 2008 et 2011[16]. Elle quitte le PS en désaccord avec l'orientation politique du quinquennat de François Hollande[17] et n'a depuis aucune affiliation partisane[16]. Dans les années 2010, elle était membre du think tank Point d'Ancrage, qui se revendique « social-réformiste ». Elle est également membre du bureau de l'Observatoire national de l'extrême droite, aux côtés de Thomas Portes et Caroline Fiat des Insoumis, ainsi que de Marine Tondelier[9],[18]. Parallèlement, elle est au conseil d'administration d'Elogie-Siemp[19] et de la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP)[20].

Aux élections régionales de 2015, Lucie Castets figurait sur la liste du Parti socialiste conduite en Normandie par Nicolas Mayer-Rossignol, actuel maire de Rouen[9],[21],[22].

Lucie Castets cofonde avec des amis, en , le collectif Nos services publics, dont elle devient l'une des trois porte-parole[23],[24]. Ce collectif entend être « la parole de l'intérieur » afin de « mettre en lumière les dysfonctionnements et faire des propositions » pour améliorer le service public[24], lutter contre les coupes budgétaires et le caractère gestionnaire de l'administration publique en France[25]. Cela permet à Lucie Castets d'obtenir une visibilité lors de l'émission C ce soir, sur France 5, le [24], lorsqu'elle interpelle le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, sur l'usage grandissant des cabinets de conseil et le coût associé, face à la réduction du nombre de fonctionnaires aptes à réaliser ces mêmes tâches pour un coût moindre[24].

Candidate au poste de Première ministre

Le , deux semaines après la victoire relative du Nouveau Front populaire lors des élections législatives anticipées et à la suite d'intenses discussions, cette union propose Lucie Castets pour le poste de Première ministre[26],[27]. Le président français Emmanuel Macron rejette la proposition du Nouveau Front populaire, et fait savoir qu'il ne prendra aucune décision avant la fin des Jeux olympiques de Paris[28].

Publications

Notes et références

  1. a b et c « Bulletin quotidien du 9 septembre 2020 » Accès libre, sur Bulletin quotidien, (consulté le ) : « Mme Lucie Castets, jusqu'alors chef du département international au sein de Tracfin à Bercy, a été nommée conseillère chargée des sujets budgétaires, de la finance verte et de l'Europe, au cabinet de Mme Anne Hidalgo, maire de Paris ».
  2. a et b Service politique, « Qui est Lucie Castets, proposée par le Nouveau Front populaire pour Matignon ? » Accès libre, sur Le Nouvel Obs, (consulté le ).
  3. Léo Tichelli, « Qui est Lucie Castets, l’inconnue proposée par la gauche pour Matignon? » Accès libre, sur Le Temps, (consulté le ).
  4. a b c et d La rédaction, « Lucie Castets (NFP) : la page Wikipédia de la candidate pour le poste de Premier ministre supprimée, "C'est cocasse" » Accès libre, sur Marie France, (consulté le ).
  5. « Promotion Jean Zay (2012 - 2013) : liste des élèves issus des 3 concours » Accès libre [PDF], sur ENA (consulté le ).
  6. « Arrêté du 7 janvier 2014 portant affectation aux carrières des élèves de la promotion 2012-2013 « Jean Zay » de l'Ecole nationale d'administration ayant terminé leur scolarité au 31 décembre 2013 (élèves issus des concours externe, interne et troisième concours) » Accès libre (arrêté), sur Légifrance, (consulté le ).
  7. (en) Pierre-Laurent Chatain, Protecting mobile money against financial crime : global policy challenges and solutions, Washington, D.C., Banque mondiale, coll. « Directions in development », , 195 p. (ISBN 978-0-8213-8669-9 et 978-0-8213-8670-5, OCLC 697266904, lire en ligne).
  8. « Caussade. Le jardin d'éveil officiellement inauguré » Accès libre, sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  9. a b c et d François Blanchard, « Haute fonctionnaire, ex-conseillère d'Hidalgo: qui est Lucie Castets, la candidate au poste de Première ministre du NFP ? » Accès libre, sur BFM TV, (consulté le ).
  10. (en) « International financial intelligence units discuss virtual assets » Accès libre, sur Bankers Online, (consulté le ).
  11. https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/tracfin/FIUs_Release_February_16th_2020.pdf
  12. « Organigramme de la Ville de Paris », sur www.paris.fr (consulté le ).
  13. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046447319>
  14. Philippe Watrelot, Rachel Silvera et Lucie Castets, « Opinions », Alternatives Économiques, vol. 440, no 11,‎ , p. 73–76 (ISSN 0247-3739, lire en ligne, consulté le ).
  15. Nicolas Da Silva, Philippe Watrelot, Timothée Duverger et Lucie Castets, « Opinions », Alternatives Économiques, vol. 445, no 4,‎ , p. 75–79 (ISSN 0247-3739, lire en ligne, consulté le ).
  16. a et b « Qui est Lucie Castets, la candidate de la gauche, qui demande à Macron de la nommer à Matignon ? », sur France 24, (consulté le ).
  17. « Matignon : avec Lucie Castets, le Nouveau Front populaire choisit une haute fonctionnaire comme « première-ministrable » », sur Le Figaro, (consulté le ).
  18. « Le Bureau », sur Observatoire national de l'extrême droite, (consulté le ).
  19. « Gouvernance », sur Élogie-Siemp (consulté le ).
  20. « Comité de direction & gouvernance », sur RIVP - Régie Immobilière de la Ville de Paris (consulté le ).
  21. Benoît Lascoux, « Seulement deux sortants sur la liste PS », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  22. « Régionales: la liste des candidats socialistes du Calvados présentés par les présidents de Haute et Basse-Normandie », sur actu.fr, (consulté le ).
  23. « Lucie Castets, une économiste de 37 ans proposée par le Nouveau Front populaire au poste de première ministre », sur Le Monde, .
  24. a b c et d Latifa Madani, « 8 Mars, ces intellectuelles incontournables : Lucie Castets - L'Humanité », sur L'Humanité, (consulté le ).
  25. (en) « Qui sommes nous », sur nosservicespublics.fr (consulté le ).
  26. « Proposée par le NFP pour Matignon, Lucie Castets estime être une candidate « crédible et sérieuse » » Accès libre, sur Le Parisien, (consulté le ).
  27. Laurent Tello, « Comment le Nouveau Front populaire s’est accordé sur Lucie Castets, une haut fonctionnaire inconnue, pour être première ministre », sur Le Monde, .
  28. (en-US) Aurelien Breeden, « Macron Rejects French Left’s Pick for Prime Minister », The New York Times, Manhattan, The New York Times Company et Arthur Gregg Sulzberger,‎ (ISSN 0362-4331, 1553-8095 et 1542-667X, OCLC 1645522, lire en ligne, consulté le ).Voir et modifier les données sur Wikidata.

Annexes

Bibliographie

  • « Mme Lucie Castets, conseillère chargée des sujets budgétaires au cabinet de Mme Anne Hidalgo, maire de Paris, ancienne cheffe du département international de Tracfin, devient directrice des finances et des achats de la Ville de Paris », Bulletin quotidien,‎
  • Lucie Alexandre, « Qui est Lucie Castets, énarque et responsable associative proposée par le Nouveau Front Populaire pour Matignon ? », Libération,‎ (lire en ligne Accès payant)
  • Mathieu Dejean et Pauline Graulle, « Le NFP propose Lucie Castets pour Matignon, Macron ne veut pas en entendre parler », Médiapart,‎ (lire en ligne Accès payant)
  • Latifa Madani, « 8 Mars, ces intellectuelles incontournables : Lucie Castets », L'Humanité,‎ (lire en ligne Accès payant)

Articles connexes

Liens externes