Athanase-Jean-Baptiste Bricogne

financier, haut fonctionnaire et polémiste français
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Athanase-Jean-Baptiste Bricogne, né à Paris le , mort à Paris le , est un haut fonctionnaire et financier français.

Biographie

Né à Paris en 1779, Athanase Jean-Baptiste Bricogne est le fils aîné d'Athanase-Jean Bricogne, négociant mercier, maire d'arrondissement, et de Marie-Honorine Delaplace.

Nommé surnuméraire au Trésor public en 1802 sous le ministère de Barbé-Marbois, il devient premier commis du Trésor en 1806 à vingt-sept ans et manœuvre « habilement » lors de l'affaire des dettes d'Ouvrard[1]. Il est décoré de la Légion d'honneur en 1810[2].

Maître des Requêtes au Conseil d'État en 1816, il est élu conseiller général de la Seine en 1818[1].

De 1814 à 1819, Bricogne se fait remarquer par ses écrits polémiques attaquant successivement la politique budgétaire de Gaudin et de Mollien, puis même celle du baron Louis alors qu'il s'en était auparavant déclaré partisan[3].

Révoqué en 1819, il retrouve ses fonctions en 1820, puis est nommé receveur général des finances à Marseille de 1822 à 1830[1].

Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1821[1].

Il investit par ailleurs dans différents domaines et est l'un des fondateurs en 1823-1824 de la Compagnie du chemin de fer de Saint-Étienne à la Loire[4],[5].

Il meurt à Paris en 1836[1].

Distinctions

Œuvres

  • Opinion et observations sur le budget de 1814, sur le budget de juin 1815 et sur les différents systèmes de finances suivis en France, depuis l'an VIII jusqu'au 8 juillet 1815, par un créancier de l'État, (Publié par Bricogne), Paris, Pélicier, octobre 1815 (3e éd.).
  • Observations sommaires sur le projet de loi relatif à la cour des comptes présenté à la Chambre des Pairs, le 19 octobre, (Signé : Bricogne), Paris, Patris, 1815.
  • Examen impartial du budget proposé à la chambre des députés, le 23 décembre 1815, et projets d'amendements, par l'auteur de l'Opinion et des Observations d'un créancier de l'État (Bricogne), Paris, Patris, janvier 1816 ; rééd. mars 1816.
  • Errata de quelques brochures sur les finances, par M. B. M. D. R. (Par Bricogne, maître des requêtes, selon Barbier), Paris, Pélicier, 1818.
  • Situation des finances au vrai, mise à la portée des contribuables, pour prouver qu'une réduction de cinquante millions sur la contribution foncière, dont cinq millions à la ville de Paris, doit être accordée dès 1819 ; suivie de 36 doutes et questions sur les comptes et les budgets, Paris, Pélicier, avril 1819.
  • Réponse à la “Lettre d'un vieux commis du trésor”, et à d'autres commis, vieux et jeunes, sur la “Situation des finances au vrai”, Paris, Pélicier, mai 1819.
  • Errata du rapport de M. le comte Beugnot, sur les voies et moyens de 1819, pour faire suite à la “Situation des finances au vrai”, Paris, Pélicier, 16 juin 1819.
  • La caisse usuraire dite hypothécaire examinée et calculée dans l'intérêt et pour le salut des propriétaires emprunteurs, Paris, 1820.
  • Articles polémistes divers dans le Journal des débats, 1821-1823.

Sources bibliographiques

Notes et références

  1. a b c d e et f La Première Restauration et son budget, Droz, 1969, p. 99 et note [lire en ligne].
  2. Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, Paris, Thoisnier Desplaces, 1843-1865, tome 5, pp. 511-512.
  3. La Première Restauration et son budget, Droz, 1969, pp. 99-101 [lire en ligne].
  4. Bulletin des lois de la République française, 1824, p. 176, [lire en ligne].
  5. L.-J. Gras, Le premier chemin de fer de France (Saint-Étienne à Andrezieux) – Notes et documents, extrait du Mémorial de la Loire, 25 février-29 avril 1923, Saint-Étienne, 1923.