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==== Révélation du Coran ====
{{Article détaillé|Coran|}}
[[Fichier:Surat al-Fatiha inscribed upon the shoulder blade of a camel.jpg|vignette|Calligraphie de la Sourate [[Al-Fatiha]], sur une omoplate de chameau.]]Le {{arabe|Coran|القُرْآن|al-Qor’ân|signifiant « la récitation »}} est le principal [[texte sacré]] de l'[[islam]]. Pour les [[Musulman|sunnites]], il reprend <i>verbatim</i> la parole du Dieu unique<ref name=":32">''Encyclopaedia of Islam'', Brill, 1986, article ''al-Kur'an''.</ref>. Ce livre est le plus ancien document littéraire, complet<ref group="Note">{{Citation|Auparavant, il existait quelques textes rimés, chansons et poésies en arabe, et ceci explique que le Koran soit rythmé}}. D'après Guy Franco, « L'Islam aujourd'hui », dans [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97869384 Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse], vol. 157, 1995, {{p.|198}}</ref> en arabe connu jusqu'à ce jour<ref>{{Chapitre|prénom1=Jacques|nom1=Langhade|titre chapitre=Chapitre I. La langue du coran et du Ḥadīṯ|titre ouvrage=Du Coran à la philosophie : La langue arabe et la formation du vocabulaire philosophique de Farabi|éditeur=Presses de l’Ifpo|collection=Études arabes, médiévales et modernes|date=2014-03-10|isbn=9782351595008|lire en ligne=http://books.openedition.org/ifpo/5268|consulté le=2018-07-23|passage=17–82}}, paragraphe 6.</ref>{{,}}<ref>{{Chapitre|auteur=[[François Déroche]]|titre chapitre=La calligraphie dans le monde musulman|titre ouvrage=Contemporary Philosophy: A New Survey|éditeur=Springer Science & Business Media|année=2007|passage=142}}</ref>. La tradition musulmane le présente comme un ouvrage en arabe « clair » ou « pur »<ref>{{Chapitre|prénom1=Jacques|nom1=Langhade|titre chapitre=Chapitre I. La langue du coran et du Ḥadīṯ|titre ouvrage=Du Coran à la philosophie : La langue arabe et la formation du vocabulaire philosophique de Farabi|éditeur=Presses de l’Ifpo|collection=Études arabes, médiévales et modernes|date=2014-03-10|isbn=9782351595008|lire en ligne=http://books.openedition.org/ifpo/5268|consulté le=2018-07-19|passage=17–82}}</ref>, avec le caractère spécifique d'[[Dogme de l'inimitabilité du Coran|inimitabilité]] dans la beauté et dans les idées<ref>{{ouvrage|nom1=Michel Cuypers|nom2=Geneviève Gobillot|titre=Le Coran|passage=37|éditeur=Le Cavalier Bleu, 2007|collection=Idées reçues|numéro dans la collection=142|pages totales=126|isbn=9782846701716|isbn10=2846701717}}.</ref>.
[[Fichier:Surat al-Fatiha inscribed upon the shoulder blade of a camel.jpg|vignette|Calligraphie de la Sourate [[Al-Fatiha]], sur une omoplate de chameau.]]
Le [[Coran]] ({{lang|rtl|ar|القرآن}}, ''al qourān'', « lecture » ou « lectionnaire ») est le livre le plus [[sacré]] des musulmans. {{Référence nécessaire|C'est le premier livre connu à avoir été écrit en [[arabe]], qu'il a contribué à fixer|date=8.4.2009}}<ref>{{lien brisé|langue = fr-FR|titre = L'arabe, la langue du Coran - Comprendre l'islam|url = http://dictionnaire-islam.com/larabe-la-langue-du-coran/|site = Comprendre l'islam|consulté le = 2015-12-25}}.</ref>. Les musulmans le considèrent comme la parole de Dieu, transmise à Mahomet.
 
Pour les musulmans, le Coran regroupe les paroles d'[[Allah]], [[Aya (islam)|révélations]] (''āyāt'') faites au dernier [[prophète]] et messager de Dieu [[Mahomet]] ({{lang|ar|محمد}}, ''Muḥammad'', « le loué ») à partir de 610–612 jusqu'à sa mort en 632<ref>{{ouvrage|prénom1=Alain|nom1=Ducellier|prénom2=Françoise|nom2=Micheau|titre=Les Pays d'Islam {{sp-|VII|e|-|XV|e}}|passage=16-17|éditeur=Hachette|année=2007}}.</ref> par l'[[Gabriel (archange)|archange Gabriel]] ({{lang|ar|جبريل}}, ''Jibrîl'').
Selon le récit religieux musulman, cette transmission de l'[[archange]] [[Gabriel (archange)|Gabriel]] à Mahomet aurait eu lieu de manière fragmentaire par voie auditive externe, par la voie du rêve prophétique ou par la voie de la révélation divine (وحي, ''Wahy''). La révélation qu'il a reçue, s'est étendue sur une période de vingt-trois ans, durant lesquels il est passé du statut de simple berger (puis commerçant) à celui de [[chef d'État]]<ref name=":13">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Sami Awad Aldeeb Abu-Sahlieh|titre=Le Coran|sous-titre=texte arabe et traduction française par ordre chronologique selon l'Azhar avec renvoi aux variantes, aux abrogations et aux écrits juifs et chrétiens|lieu=Vevey (Suisse)|éditeur=L'Aire|année=2008|mois=avril|jour=1|pages totales=578|isbn=978-2881088490|lire en ligne=http://sami-aldeeb.com/medias/2015/11/arabic-coran-preface-et-introduction.pdf|passage=}}.</ref>.
 
Selon les traditions, Le prophèteMahomet étant [[Analphabétisme|analphabète]] jusqu'à l'âge avancé de {{unité|40|ans}}<ref group="note">Littéralement, le Coran affirme que Mahomet ne savait ni lire, ni écrire : {{Citation|Et avant cela, tu ne récitais aucun livre et tu n'en n'écrivais aucun de ta main droite. Sinon, ceux qui nient la vérité auraient eu des doutes.}} (Coran, 29 ; 48).</ref>, ceil sontn'est certainspas decelui cesqui compagnonsaurait lettrésmis par exempleécrit [[Zaydle ibnCoran. Thâbit]],Durant quila ontvie misde parMahomet, écritla lestransmission versetsdes dutextes Coranse aufaisait furprincipalement etoralement, àfondée mesuresur descette révélations« récitation » qu'eutévoque Mahometprécisément le terme ''qur'ān'', même après l'établissement à Médine. DèsLe quterme collecte ''jama'a''une révélationa luiété étaitrendu faite,ambigu sespar scribesles lalexicographes notaientmusulmans surpour desy morceauxrajouter l'idée de cuir,mémorisation. desCette tessonsévolution permet de poterie,résoudre des nerveurescontradictions médianesinternes deaux palmes,traditions deset omoplatesd'occulter oules desluttes côtesentourant dela chameauxmise à l'écrit du Coran<ref>M.A name=":13"Amir />Moezzi, des''Le feuillets.Coran Ensilencieux somme,et toutle supportCoran surparlant,'' lequel{{p.|76}}.</ref>. lesCertains scribesversets pouvaientou écriregroupes lesde versets queauraient Mahometété dictait<ref>Mohammadoccasionnellement Taqiécrits Usmani,sur Rafiqdes Abduromoplates Rehmande (éd.),chameaux Mohammedou Swalehdes Siddiquimorceaux ((trad.)de cuir, par des croyants. Il s''Anagit approachde totémoignages thefragmentaires Quranicet sciences'',rudimentaires Karachi:de Darulla Ish'atnotation<ref name="A">Régis Blachère, 2000Claude Gilliot, {{p.|181–9}}« Coran (al-Quran) », ''Encyclopædia Universalis.''</ref>{{,}}.<ref>Annemarie Schimmel, Barbar Rivolta, {{lang|en|texte=« Islamic Calligraphy », ''The Metropolitan Museum of Art Bulletin'', New Series 50 (1): 3, 1992}}.</ref>.
 
Toujours selon ces traditions, peu après la mort de Mahomet (en 632), un premier recueil du Coran fut compilé sous l'autorité du premier calife et beau-père de Mahomet, [[Abou Bakr As-Siddiq]],<ref name="ref-1">Muhammad Hamidullah, ''Le Prophète de l'Islam'', éd. El-Najah, 1998, {{p.|641}}</ref> qui, à la demande d'[[Omar ibn al-Khattâb]], lorsqu'un grand nombre de compagnons ayant mémorisé le Coran par cœur furent tués à la [[bataille d'Al-Yamama]], met le scribe du prophète [[Zayd ibn Thâbit]] à la tête d'une commission ayant pour mission de réunir tous les passages récités de son vivant afin de les sauvegarder dans un écrit déposé entre les mains de sa fille [[Aïcha]], veuve de Mahomet. Lorsque le deuxième calife [[Omar ibn al-Khattâb]] lui succède, il relia le texte en un seul volume qui passa alors chez sa fille [[Hafsa bint Omar|Hafsa]], également veuve de Mahomet. C'est leLe troisième calife et gendre de Mahomet, [[Othmân ibn Affân]] (644-656), à la suite de divergences de récitations survenues entre Irakiens et Syriens, quiaurait demandademandé à Hafsa de lui prêter le manuscrit en sa possession afin de fixer un texte unique et officiel à partir de cette édition et d'expédier des copies reliées dans les différentes provinces musulmanes<ref name=":4" /><ref>{{Lien|trad=Richard Bell (Arabist)|texte=Richard Bell}}, [[William Montgomery Watt]], ''Introduction to the Qurʼān'', {{p.|51}}.</ref>. Afin d'éliminer tous risques d'erreurs et de parer à toutes éventuelles contestations, la commission n'accepta que les écrits qui avaient été rédigés en présence de Mahomet et exigea deux témoins fiables à l'appui, qui avaient réellement entendu Mahomet réciter les versets en question<ref>{{Ouvrage|langue = fr|prénom1 = Sohaib|nom1 = Sultan|titre = Le Coran poche Pour les Nuls|éditeur = EDI8|date = 2012-07-26|isbn = 9782754043267|lire en ligne = https://books.google.com/books?id=9SVT34npotQC|consulté le = 2015-12-26}}.</ref>. Malgré ces efforts pour prévenir tout [[schisme]] à l'intérieur de l'islam, les [[Kharidjisme|kharidjites]], par [[puritanisme]], ont rejeté notamment comme apocryphe la sourate [[Yusuf (sourate)|''Yusuf'']], en ce qu'elle évoquerait en des termes scabreux la femme du [[Potiphar]] d'Égypte s'entichant du beau [[Joseph (fils de Jacob)|Joseph]] (Youssef dans le récit coranique) et ce, en dépit du récit biblique convergent quant à cette affaire<ref name=":4" />.
 
Aujourd'hui, de nouvelles approches réétudient les traditions musulmanes. Ainsi, toute les traditions de compilation sous Abu Bakr et celle d'Othman remontent à Ibn Shihāb al-Zuhrī, mais pour François Déroche, {{Citation|il n’est pas totalement certain que le récit d’al-Zuhrī ne soit pas le résultat sinon d’une falsification totale, du moins d’une réécriture de l’histoire}}<ref name=":212">{{Article|langue=|auteur1=François Déroche|titre=Cours : La voix et le calame. Les chemins de la canonisation du Coran|périodique=Histoire du Coran. Texte et transmission|date=2015-2016|issn=|lire en ligne=https://www.college-de-france.fr/media/francois-deroche/UPL4806792168864000919_415_430_Deroche.pdf|pages=}}</ref>. Les sources anciennes montrent, en réalité, une multiplicité de traditions<ref name=":212" />. L'examen de fragments, pourtant censés être postérieurs à Othman, montre que l'écriture manque encore de précision. L'absence de diacritique sur toutes les lettres laisse {{citation|la porte ouverte aux divergences}}<ref name=":213">{{Article|langue=|auteur1=François Déroche|titre=Cours : La voix et le calame. Les chemins de la canonisation du Coran|périodique=Histoire du Coran. Texte et transmission|date=2015-2016|issn=|lire en ligne=https://www.college-de-france.fr/media/francois-deroche/UPL4806792168864000919_415_430_Deroche.pdf|pages=}}</ref>, {{Citation|La nature de l’intervention du calife ‘Uthmān serait donc différente de celle que la tradition lui attribue.}}. Pour Amir-Moezzi, la plupart des traditions liées à la collecte du Coran naissent à l'époque omeyyade, quelques dizaine d'années après les faits {{citation|quelques dizaines d'années qui comptent pour plusieurs siècles tant entre les deux époques, les énormes conséquences des guerres civiles et des grandes et fulgurantes conquêtes ont bouleversé l'histoire et la mentalité des premiers musulmans.}}<ref>M.A Amir Moezzi, ''Le Coran silencieux et le Coran parlant,'' {{p.|74}}.</ref>. Pour Anne-Sylvie Boisliveau, {{Citation|[Viviane Comerro] revient une dernière fois, et magistralement, prouver qu’il y a eu « théologisation progressive de l’histoire du texte canonisé » : les informations transmises en Islam à propos de la manière dont le Coran a été rassemblé et fixé ont été rendues conformes au dogme définissant le Coran}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Anne-Sylvie|nom1=Boisliveau|titre=Comerro Viviane, Les traditions sur la constitution du muṣḥaf de ʿUthmān, Beyrouth, Orient-Institut Beirut / Würzburg, Erlon Verlag, coll. Beiruter Texte und Studien (herausgegeben vom Orient-Institut Beirut), Band 134, 2012, 219 p.|périodique=Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée|numéro=134|date=2013-12-17|issn=0997-1327|lire en ligne=https://remmm.revues.org/7954|consulté le=2017-05-26}}</ref>.
Acquis aux vues des [[Mutazilisme|mutazilites]]<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Corentin Pabiot|titre=Le sunnisme|sous-titre=Des origines à la constitution des écoles|lieu=|éditeur=Ennour|année=2014|pages totales=254|isbn=2-7524-0067-5|lire en ligne=|passage=158}}.</ref>, le calife [[Al-Ma’mūn]] à Bagdad, vers 820 proclame le Coran, manifestation de l'attribut de Allah appelé « ''[[Kalâm]]''<ref group="note">Kalame (fr : Calame), l'équivalent musulman du verbum latin (fr : verbe), du [[Logos]] chrétien</ref> de Allah », par dogme, incréé, éternel et inimitable. Les débats houleux se prolongeront ainsi jusqu'au {{s-|IX|e}}. [[Ahmad Ibn Hanbal]], aux prises avec une véritable inquisition musulmane, ayant assigné le rôle des autres écrits {{Incise|[[hadîth]], sunna}} déclare finalement l'essence du Coran incréée de la première à la dernière page<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Mohammad Aboû Zahra|traducteur=Michel Galloux|titre=L'imam Hanbal|sous-titre=sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh|passage=183-188|lieu=|éditeur=Al Qalam|année=2012|pages totales=519|isbn=978-2-909469-65-2|lire en ligne=}}.</ref>. Il ne peut donc pas avoir été écrit, précédé, ni prolongé. Son origine n'est pas humaine. Cependant, cette non création du Coran n'est mentionnée explicitement, ni dans le Coran, ni dans les hadiths.
 
[[Fichier:Touba3.jpg|thumb|180px|Une [[école coranique]] à [[Touba (Sénégal)|Touba]] ([[Sénégal]]).]]
 
Concernant ces questions de la rédaction du Coran, les chercheurs proposent différentes alternatives allant d’une durée de mise à l'écrit courte à partir de l'œuvre d'un seul auteur jusqu’à un travail rédactionnel collectif et tardif. Deux principaux modèles se dégagent : celui d’une « collecte » précoce du texte coranique sous le calife [[Othmân ibn Affân]], à côté de celui d’une « rédaction » collective et progressive tout au long du {{s-|VII|e}} ayant abouti à une forme quasi-définitive sous le califat d'[[Abd Al-Malik (calife omeyyade)|Abd Al-Malik]]<ref>Guillaume Dye, ''Pourquoi et comment se fait un texte canonique ? Quelques réflexions sur l’histoire du Coran'', {{p.|65-66}}</ref>. Pour François Déroche (du 1er modèle), {{Citation|l’histoire de la vulgate coranique est donc à reconsidérer sur une plus longue durée. Si les bases en ont été jetées assez tôt, avant l’intervention du calife ʿUthmān, le rasm n’était pas encore stabilisé à l’époque où a été copié le Parisino-petropolitanus et ne le sera sans doute pas avant le IIe /VIIIe siècle.}}<ref>F. Déroche, ''La transmission écrite du Coran dans les débuts de l’islam,'' Leyde, 2009, p. 168.</ref>. En effet, ce manuscrit contient encore des variantes au niveau du ''rasm'' « qui ne sont ni conformes à celles que reconnaît la tradition, ni réductibles à des particularités orthographiques. »<ref>François Déroche, ''La transmission écrite du Coran dans les débuts de l'islam. Le codex Parisino-petropolitanus''. Brill, Leiden, 2009.<small>([[International Standard Book Number|ISBN]] [[Spécial:Ouvrages de référence/978-90-04-17272-2|978-90-04-17272-2]])</small>. Disponible sur <nowiki>https://books.google.be/books</nowiki> <small>[archive]</small>. p.161 et suiv.</ref>. Dye conclue que {{Citation|Si certains écrits coraniques datent de l’époque du Prophète, il ne convient pas pour autant de se limiter au Ḥiǧāz du premier tiers du VIIe siècle pour comprendre l’histoire du Coran. Il y a eu une activité compositionnelle et rédactionnelle après la mort de Muḥammad. Les rédacteurs du Coran sont des auteurs (et non de simples compilateurs) qui ont pu réorganiser, réinterpréter et réécrire des textes
Le Coran est composé de cent-quatorze chapitres nommés ''[[sourate]]s'', de longueurs variables. Chaque chapitre est connu sous un ou plusieurs titres. Ces titres proviennent soit des premiers mots du chapitre, soit d'un épisode considéré comme prégnant. Ils n'appartiennent pas à la révélation et ne figurent pas dans les premiers manuscrits coraniques connus, mais furent rajoutés par des scribes pour distinguer les chapitres du Coran<ref name=":13" />. Si certains titres remontent à Mahomet, les autres se sont imposés par la force de l'usage, avec le temps. Ces sourates sont elles-mêmes composées de versets nommés ''[[aya (islam)|âyât]]'' (pluriel de l'arabe ''âyah'', « signe », « lettre » ou « [[révélation]] »).
préexistants, voire ajouter des nouvelles péricopes [...]}}<ref name=":05">{{Article|langue=fr|prénom1=Viviane|nom1=Liati|titre=Comment lire le Coran ?|périodique=Le français aujourd'hui|numéro=155|date=2010-01-01|issn=0184-7732|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-le-francais-aujourd-hui-2006-4-p-37.htm|consulté le=2017-06-12|pages=37–45}}</ref>.
 
SelonLe leCoran récitest religieuxcomposé musulman,de cettecent-quatorze transmissionchapitres denommés l''[[archangesourate]]s'', [[Gabrielde (archange)|Gabriel]]longueurs àvariables. MahometChaque auraitchapitre euest lieuconnu desous manièreun fragmentaireou parplusieurs voietitres. auditiveCes externe,titres parproviennent lasoit voiedes dupremiers rêvemots prophétiquedu ouchapitre, parsoit lad'un voieépisode deconsidéré lacomme révélation divine (وحي, ''Wahy'')prégnant. LaIls révélation qun'ilappartiennent apas reçue,à s'estla étenduerévélation suret unene périodefigurent depas vingt-troisdans ans,les durantpremiers lesquelsmanuscrits ilcoraniques estconnus, passémais dufurent statutrajoutés depar simpledes bergerscribes (puispour commerçant)distinguer àles celuichapitres dedu [[chef d'État]]Coran<ref name=":13">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Sami Awad Aldeeb Abu-Sahlieh|titre=Le Coran|sous-titre=texte arabe et traduction française par ordre chronologique selon l'Azhar avec renvoi aux variantes, aux abrogations et aux écrits juifs et chrétiens|passage=|lieu=Vevey (Suisse)|éditeur=L'Aire|année=2008|mois=avril|jour=1|pages totales=578|isbn=978-2881088490|lire en ligne=http://sami-aldeeb.com/medias/2015/11/arabic-coran-preface-et-introduction.pdf|passage=}}.</ref>.
Le Coran dit d'[[Othmân ibn Affân|Othmân]] classe les chapitres du Coran, à quelques exceptions près, en fonction de la longueur. L'opinion dominante soutient que seul l'ordre des versets à l'intérieur des chapitres a été approuvé par Mahomet, alors que l'ordre des chapitres a été fixé par la commission qui a établi la Vulgate{{Référence nécessaire|date=11 août 2018}}. Aussi, il est possible de dire que le lecteur lit aujourd'hui le Coran presque à l'envers, dans un ordre anti-chronologique, puisque les premiers chapitres, les plus longs, sont globalement formées de révélations parvenues à Mahomet vers la fin de sa vie{{Référence nécessaire|date=11 août 2018}}. L'ordre chronologique du Coran est surtout un enjeu pour les juristes musulmans dans la mesure où, le Coran comporte des normes juridiques qui ont évolué, certaines en ayant abrogé d'autres. Or, pour déterminer les passages abrogés et abrogeants, encore faut-il connaître lesquels ont précédé les autres. La classification la plus consensuelle parmi les musulmans, est celle adoptée par la commission de l'[[Université al-Azhar|Azhar]] qui a établi une édition égyptienne du Coran en 1923. Cette édition a la particularité d'indiquer en tête de chaque chapitre l'ordre dans lequel il a été révélé, et de distinguer les chapitres de la période mecquoise de ceux correspondants à la période médinoise<ref name=":13" />.
 
S'il n'y a aujourd'hui qu'un seul [[Coran]], il existe sept lectures canoniques nommées ''[[Lectures du Coran|Qirâ’at]]''. En effet, lorsque le Coran a été fixé par écrit, il a été précisé ultérieurement la voyellisation établissant les règles de la psalmodie. Seules deux variantes de lectures du [[Coran]] (''Qirâ’at)'' sont véritablement connues de la plupart des musulmans et ont fait l'objet d’une réelle diffusion dans le monde arabe : la lecture occidentale (en [[Afrique]]) ou lecture de [[Médine]] est connue sous le nom de « lecture de Warch » ; et la lecture orientale (en [[Asie]]) ou lecture de [[Koufa]] est connue, quant à elle, sous le nom de « lecture de Hafs », chaque nom étant tiré du nom du spécialiste de cette science. La différence entre les lectures tient avant tout à la psalmodie, la manière de lire, de prononcer. C’est d’ailleurs pour cela que l’on parle de « lecture ». Mais il existe aussi et surtout des différences dans le découpage des [[sourate]]s en versets, autrement dit dans la « dimension » des versets, ce qui explique également les différentes modalités de psalmodie<ref>{{Lien web|langue=|titre=Un seul Qoran Plusieurs lectures|url=http://www.cirs-tm.org/Nouvellesdecouvertes/Science%20pour%20l'Heure/SPLH%20html/SPLH-part1/SPLH%204a.htm|site=|date=|consulté le=}}.</ref>.
 
La plupart des musulmans ont un grand respect pour le Coran et font les ablutions, c'est-à-dire se lavent comme pour faire les prières, avant de le toucher et de le lire<ref>{{Ouvrage|langue=arabe|auteur1=Sayyid Sâbiq|titre=Fiqh As-Sunna|sous-titre=L'intelligence de la norme prophétique|tome=1|passage=61|lieu=|éditeur=Ennour|année=2006|pages totales=744|isbn=2-7524-0004-7|lire en ligne=}}.</ref>{{,}}<ref group="note">Sourate 56 : L'évènement (Al-Waqi'a) : {{Citation|que seuls les purifiés touchent}}.</ref>. Les vieux exemplaires sont brûlés, et non détruits comme du vieux papier{{Référence nécessaire|date=11 août 2018}}. Le statut théologique du texte le met en effet à l'écart de toute autre chose : le texte contenu dans le livre est censé être une manifestation de la puissance de Dieu et est considéré par les musulmans comme un miracle accordé à leur prophète{{Référence nécessaire|date=11 août 2018}}.
 
La plupart mémorisent au moins une partie du Coran en [[arabe]]. Cette partie correspond aux versets nécessaires pour faire les prières quotidiennes. Ceux qui ont mémorisé le Coran en entier sont connus sous le nom de ''[[Hafiz (islam)|hāfiz]]''{{Référence nécessaire|date=11 août 2018}}.
 
===== Dogme de l'arabité =====
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