« Coran » : différence entre les versions

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Bismillah (discuter | contributions)
→‎Études sur la chronologie de l'élaboration du texte : Ajout d'une nouvelle section. On attend l'expertise de G. Dye et ses hypothèses, lui qui connaît parfaitement l'arabe
Kelym (discuter | contributions)
Place du Coran dans la littérature de l’antiquité tardive : ajout sources conformément à ce qui a été proposé en Pdd, en vue d’une neutralisation. Dans l’attente d’un approfondissement.
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Pour Gilliot, l'insistance du texte coranique sur son arabité s'inscrit dans une volonté de se distinguer de ses matériaux constitutifs non-arabe<ref name=":28">{{Article|prénom1=Claude|nom1=Gilliot|titre=Le Coran, production littéraire de l’Antiquité tardive ou Mahomet interprète dans le “lectionnaire arabe” de La Mecque|périodique=Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée|numéro=129|date=2011-07-16|issn=0997-1327|doi=10.4000/remmm.7054|lire en ligne=http://journals.openedition.org/remmm/7054|consulté le=2019-02-10|pages=31–56}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Claude|nom1=Gilliot|titre=Des indices d’un proto-lectionnaire dans le « lectionnaire arabe » dit Coran|périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres|volume=155|numéro=1|date=2011|doi=10.3406/crai.2011.93159|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_2011_num_155_1_93159|consulté le=2019-02-10|pages=455–472}}</ref>. D'après lui, le Coran s'inscrit dans le cadre de la littérature antique, certains passages pouvant être rapproché des lectionnaires syriaques<ref name=":28" />, d'autre de la littérature homélitique<ref>Gabriel Said Reynolds, «The Qurɛānic Sarah as Prototype of Mary», dans ''The Bible in Arab Christianity'', edited by David Thomas, Leyde, Brill, 2007, {{p.|193-206}}.</ref>. En effet, il peut être observé, dans le Coran, une volonté d'interprétation et de traduction de récits des autres livres sacrés dans l'esprit, bien vivant durant l'antiquité tardive, du ''targum<ref name=":28" />.'' Pour Hoyland, {{citation|Le Coran est à bien des égards le dernier document de l’antiquité tardive et nous fournit un moyen de relier l’Arabie, les origines de l’islam et Antiquité tardive}}<ref name=":112" />.
 
Par ailleurs, malgré le fait que la genèse de l’islam corresponde bien sur le plan chronologique à la période historique de l’antiquité tardive, d’autres chercheurs relativisent la prétendue influence de communautés juives ou chrétiennes sur l’élaboration du texte fondateur de l’islam. Sydney Griffith<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom=Sidney H.|nom=GRIFFITH|titre=The Bible in Arabic|sous-titre=The scriptures of the “people of de book” in the language of islam|éditeur=Princeton University Press| année=2013|isbn=9780691150826|passage=54-55}}.</ref> rejette carrément les suggestions qui relient les premiers musulmans aux hypothétiques communautés proto-islamiques judéo-chrétiennes (Nazaréens, Eksaites, Ebionites ou autres) dont il n’existe jusqu’à ce jour aucun élément matériel qui prouverait leur présence en Arabie du VIIe siècle. Il ajoute que les critiques coraniques doctrinaires qui s’adressaient aux communautés chrétiennes Melkites, Jacobites et Nestoriens (dont la présence est historiquement attestée durant cette période) étaient trop originales pour pouvoir émaner de groupes hérétiques judéo-chrétiens. Par rapport à l’hypothèse de Luxenberg qui fait remonter l’origine du texte coranique à des lectionnaires syriaques, Herbert Berg<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom=Herbert|nom=Berg|titre=Routledge Handbook on Early Islam|sous-titre=The collection and canonization of the Qur’an|éditeur=Routledge|année=2017|passage=37-48|isbn=9781138821187}}.</ref> note qu’un nombre très restreint de chercheurs a été convaincu par son argumentaire dont Claude Gilliot qui lui aussi fait dans l’exception avec son hypothèse analogue de lectionnaires pré-coraniques. Aussi, Jaakko Hämeen-Anttila<ref>{{ouvrage|langue=en|auteir=Jaakko Hämeen-Anttila|titre=Routledge Handbook on Christian–Muslim Relations|sous-titre= Christian Context of the Qur’an|éditeur=Routledge|année=2017|passage=23-32|isbn= 9781138818712}}.</ref> rapporte le fait qu’il n’y a, à l’heure actuelle, aucune preuve de l’existence de textes chrétiens syriaques (ou autres) ni de traductions de bible pré-islamique dans le hejaz du VIIe siècle. Ce dernier rejette également l’option d’hymnes et de serrements chrétiens transmis oralement aux proto-musulmans et revient plutôt à une position traditionnelle qui bien qu’admettant l’existence de contextes multiples affirme que le principal contexte coranique reste « sans aucun doute Arabe », qu’il n’y a aucune preuve tangible qui permette d’affirmer que Muhammad connaissait d’autres langues et que le rôle exact de chacun des autres contextes (chrétien, juif, religion arabe traditionnelle) nécessite de plus amples recherches.
 
=== Études sur la chronologie de l'élaboration du texte ===
{{Article détaillé|Recherches sur la datation du Coran}}
 
 
==== Particularités orthographiques des plus anciens manuscrits coraniques ====
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